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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 14:24

 

 

Rue89 - Tribune 20/04/2012 à 16h06
 

Tableau récapitulatif des positions des candidats (L214)

 

La souffrance animale est-elle un sujet de seconde zone ? Pas pour 81% des Français, qui considèrent la question comme un enjeu important de cette élection (selon une enquête Ifop pour la Fondation 30 millions d’amis du 20 au 22 décembre 2011). Un tiers d’entre eux estiment même qu’elle pourrait influencer leur vote.

Sur le site de campagne de Jean-Luc Mélenchon, la page des positions du candidats du Front de Gauche sur la protection animale a été recommandée entre 1 000 et 2 000 fois sur Facebook, surpassant de loin toutes les autres prises de position qui vont rarement au-dessus de 100 recommandations.

Le site Politique & Animaux, à l’instar d’autres sites comme Mon député sur les votes à l’Assemblée ou le Véritomètre d’Owni, est un outil au service des citoyens. Il se propose de noter les politiques sur la condition animale.

Chaque candidat est passé au peigne fin. Ses initiatives passées, ses votes ou ses déclarations donnent lieu à une évaluation sur une échelle à quatre couleurs. Bilan : pas d’oiseau rare mais des candidats pas vaches, ceux qui ménagent la chèvre et le chou, et les bêtes noires.

Des militants de la protection animale sont descendus dans la rue pour rendre compte de ces résultats. En écho à la phrase de Gandhi exposée sur leurs pancartes – « On reconnaît le degré de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite les animaux » –, beaucoup de passants ont estimé qu’on y reconnaît aussi le degré d’humanité des candidats qui sollicitent aujourd’hui nos suffrages.

 

1 Sarkozy : un lustre de politique du pire

 

Cinq ans pour agir, cinq ans pour dégrader encore un peu plus la situation de nombreux animaux :

  • chassés ? Si possible plus tôt, ou plus longtemps ;
  • en élevage intensif ? On vous facilite la procédure d’installation ;
  • dans les abattoirs ? Les vétérinaires ne sont même plus obligatoires ;
  • dans les arènes ? La corrida classée au patrimoine culturel ;
  • et dans l’assiette ? Obligation de servir des produits d’origine animale deux fois par repas dans les cantines scolaires.

Nicolas Sarkozy, la souffrance forte.

 

2 Hollande : l’art de ne rien dire

 

Prudence et évitement des questions non consensuelles pour le socialiste. Hormis une position favorable à l’attribution du statut juridique « d’être sensible » à l’animal et quelques vagues considérations sur les animaux d’élevage, Hollande joue ses jokers du « dialogue », de « l’apaisement » et du « y a pire ailleurs » dès que la chasse, la corrida, la fourrure ou les trafics sont abordés.

L’art de ne rien dire prélude à l’art de ne rien faire ?

 

3 Mélenchon : petite révolution

 

La réponse de Jean-Luc Mélenchon sur la corrida – « Je ne peux répondre avec précision à la question que vous me soumettez » – pouvait sembler mal présager du reste.

Impression démentie par la lettre du Front de Gauche aux associations de protection animale. On y prône :

  • la sortie du modèle de production en batterie et de la pêche intensive ;
  • l’offre d’un menu alternatif végétarien dans la restauration collective ;
  • l’abolition de la chasse à courre, des lâchers ou du déterrage.

En un mot, un sort vraiment moins cruel pour quelques milliards d’animaux.

 

4 Le Pen : tout et son contraire

 

A l’avant-garde de la protection des animaux quand il s’agit de dénoncer le halal et l’abattage sans étourdissement ; à l’arrière-garde toutes lorsqu’il s’agit de faire plaisir aux chasseurs, à l’industrie de la pêche ou aux producteurs de foie gras. Une meilleure protection promise aux animaux de compagnie ou de laboratoire.

Le programme de Marine Le Pen parle « d’offrir un espace vital décent aux animaux » mais l’eurodéputée vote contre l’abaissement des densités dans les élevages intensifs de poulets. Dédoublement de la personnalité ou chasse aux électeurs ?

 

5 Bayrou : vous avez dit au centre ?

 


Des animaux de ferme en plastique (Imnop88a/Flickr/CC)

 

Contrairement au Président sortant, le candidat du MoDem serait disposé à donner le statut légal d’« êtres sensibles » aux animaux.

Ceci mis à part, avec François Bayrou, c’est la garantie de voir la chasse soutenue, la corrida préservée, les cirques détenteurs d’animaux laissés en paix.

L’homme s’élève contre les quotas de pêche européens et autres normes de bien-être en élevage qui dérangent les professionnels. Bayrou : un clone de Sarkozy sur le chapitre des animaux ?

 

6 Joly : verte, mais pas mûre

 

Après avoir tenu des propos mal informés sur la souffrance des animaux abattus ou témoigné des égards à la tradition tauromachique ou à la vénerie, Eva Joly change d’attitude : sur Rue89, elle s’élève contre le rapport cruel aux animaux entretenu par l’élevage intensif, l’expérimentation animale ou les cirques.

Elle plaide en faveur d’un nouveau statut juridique pour les animaux, qui cesseraient d’être des « biens meubles » et préconise une diminution de la consommation de viande. Au total, un programme ambitieux et prometteur.

 

7 Dupont-Aignan : un ami des animaux sélectif

 

Le candidat de Debout la République est engagé pour certains animaux, comme les animaux de compagnie ou les animaux captifs dans les cirques. Il a parfois retourné sa veste : initiateur d’une proposition de loi pour abolir la chasse à courre, il déclare forfait quelques jours plus tard suite aux protestations des chasseurs.

Pour le reste (élevage intensif par exemple), il promet peu et espère beaucoup de concertation avec les filières qui causent le malheur des animaux. Il se montre plus amis des pêcheurs que des poissons sur la question de la surpêche.

 

8 Poutou : bonne patte

 

Le candidat du NPA compte parmi les bêtes rares qui ont inclus une page « protection animale » dans leur programme présidentiel. Il confirme ses bonnes dispositions sur la plupart des thèmes de protection animale dans ses réponses à divers questionnaires.

 

9 Arthaud : à bas le capitalisme

 

Pour Nathalie Arthaud, le système capitaliste est à l’origine de la condition faite aux animaux. Assez peu loquace sur le sujet, elle répond néanmoins qu’elle soutiendrait volontiers l’interdiction de certaines pratiques cruelles comme la corrida, la chasse à courre ou l’élevage intensif.

Sur l’expérimentation, elle s’en remet au cadre légal actuel très permissif.

 

10 Cheminade : y a qu’à demander

 

En parcourant son site, rien, mais rien, n’indique qu’il puisse avoir le moindre projet qui bénéficie aux animaux.

Mais quand on l’interroge sur l’expérimentation, la chasse, la corrida, la fourrure, l’élevage, les positions qu’il exprime le classent parmi les meilleurs.

 

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