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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 00:11

 

Austérité en Europe : Madrid mène la révolte

 

Rue89 - Récit de la journée 14/11/2012 à 14h09
Blandine Grosjean | Redchef adj Rue89
Quentin Calistri | Rue89
Etienne Baldit | Rue89
Elsa Fayner | Journaliste Rue89
Philippe Vion-Dury | Rédacteur

 

Le 14 novembre aurait pu être la journée d’un soulèvement syndical et populaire de l’Europe, en soutien de ses pays du Sud les plus affectés par la crise.

En France, les cortèges n’étaient pas très fournis, mais très encartés. Manifestations monstres et troublées en Espagne, grève générale au Portugal, quelques blessés en Italie, calme relatif en Grèce.

De cette journée de mobilisation contre les politiques d’austérité, on retiendra l’annonce que la croissance dans la zone euro devrait stagner (0,1%) en 2013.

Récit d’une « journée européenne d’action et de solidarité » contre les politiques d’austérité.

  1. Espagne
  2. France
  3. Portugal
  4. Italie
  5. Grèce

 

Espagne

 

18h50. Le Partido Popular du président du gouvernement, Mariano Rajoy, estime le coût de la grève générale entre 2000 et 4000 millions d’euros. Une somme qui « aurait pu financer les services sociaux », selon le PP cité par El Pais.

18h20. Selon le ministère de l’Intétrieur espagnol, le nombre de personnes arrêtées s’élève désormais à 110. Les affrontements ont également fait « plus de 40 blessés », selon le site de la RTVE.

 

 

Violences entre policiers et manifestants en Espagne

 

 

18 heures. Après une journée de protestations marquées par des violences, certains, comme Jano Remesal, sont désabusés :

« La grève est inutile, parce qu’on a passé la journée à discuter des chiffres et de la violence, sans dédier une minute au pourquoi de la manifestation ni aux solutions »

 

 

17h10. Selon une utilisatrice de Twitter, la police aurait poussé une femme dans les escaliers du métro de Madrid.

17 heures. Dégâts collatéraux inattendus en Espagne : le match amical Panama-Espagne, prévu à 22h30 à Panama, pourrait ne pas être diffusé en raison de la grève générale. Dans un communiqué, plusieurs syndicats de la RTVE (télévision publique espagnole) expliquent en effet que ce match « ne fait pas partie des services minimums conclus avec la RTVE ».

16h50. Selon le site italien ilsole24ore.com, la police espagnole aurait tiré sur des manifestants avec « des balles de caoutchouc » sur la Plaza de Cibeles, à Madrid.

16 heures. Rosa Maria Artal, journaliste espagnole, se souvient :

« Les images des charges policières et des “attentas à l’autorité” me rappellent le Franquisme et la transition. Déjà vu. »

15h20. De nombreux médias annoncent que les manifestations dégénèrent en Espagne et en Italie.


Un manifestant espagnol est appréhendé par la police, à Madrid, le 14 novembre 2012 (Daniel Ochoa De Olza/AP/SIPA)

Sur cette vidéo, des manifestants crient « Assassins, assassins ! » à l’encontre des policiers.

Sur celle-ci, un homme raconte :

« En ce moment, la police évacue les gens qui s’étaient assis pour couper la rue. »

D’après l’auteur de la vidéo, une des personnes interpellées serait un photographe de presse. « Il y a plusieurs autres journalistes qui leur demandent de le laisser partir », dit-il.

 

 

 

Evacuations lors des manifestations en Espagne

 

14h10. Si les manifestations sont denses dans les grandes villes, ce n’est pas toujours le cas dans le reste du pays. « L’Espagne n’est pas Madrid-Castellana [grande artère de la capitale, ndlr] ni Barcelone-centre. Dans les villages, les bars, les commerces et les banques sont ouverts comme n’importe quel jour », dit Pakito 2,0 sur Twitter.

14 heures. Des manifestants dénoncent des violences policières sur un jeune garçon, dans la ville de Tarragona.

11 heures. Alors que les piquets de grève sont en place depuis cette nuit, une dizaine de députés du PSOE (parti socialiste espagnol) ont défendu la grève en pleine séance au congrès :


Les députés du PSOE soutiennent l’appel à la grève au congrès (Efe)

 

El Pais rapporte déjà 82 arrestations et 34 blessés, dont 18 policiers. >En Espagne, on attend une manifestation monstre à Madrid en fin d’après-midi.

Plus d’un quart de la population est au chômage, les fonctionnaires se sont vu retirer leur prime de fin d’année (équivalent du treizième mois) et les expulsions pour défaut de remboursement de crédits immobiliers se multiplient.

Le récent suicide d’une des victimes de la bulle immobilière a ravivé la colère contre le gouvernement qui a annoncé une réforme de la loi sur les expulsions.

 

 

 

Les piquets de grève en Espagne, en place dès cette nuit

La grève a débuté dans la nuit et se poursuivait ce mercredi matin avec un fort taux de suivi : plus de 80% et même 90% de grévistes dans certains secteurs. Les syndicats se disent « satisfaits », quand le gouvernement estime la situation « normale ». Le secteur automobile est « pratiquement paralysé » dans certaines régions selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur espagnol, Cristina Diaz.

 

 

France

 

 

17h40. La préfecture de police de Paris annonce 5 200 manifestants dans la capitale, 15 000 selon la CGT.

15h50. Le cortège arrive à destination, métro Ecole militaire, et les participants se dispersent. Y compris les manifestants du MJS, le Mouvement des jeunes socialistes, venus manifester... contre le gouvernement socialiste.

Leur présence n’est pas anodine, pour Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, qui juge par ailleurs que la journée est une réussite :

« C’est la première manif’ européenne contre l’austérité en Europe. C’est un symbole très fort d’un mouvement social en construction. On se sent solidaires des Grecs, des Espagnols, des Portugais, des Italiens.

Pour la France, on demande a minima le respect des promesses de campagne. Hollande a maquillé avec habileté l’austérité sous le masque technique de la compétitivité. Et il laisse pour l’heure les négociations sur l’emploi s’enliser, mais les attaques contre le droit du travail et le secteur public se préparent. »

15h40. France Inter a interrogé quelques manifestants parisiens.

« Il faut qu’il [François Hollande] entende qu’on est là nous aussi, qu’y a pas que les patrons. »

 

 

 

15h30. FranceTVInfo diffuse une vidéo des manifestations qui ont lieu à Lille et à Marseille


17h40. La préfecture de police de Paris annonce 5 200 manifestants dans la capitale, 15 000 selon la CGT.

15h50. Le cortège arrive à destination, métro Ecole militaire, et les participants se dispersent. Y compris les manifestants du MJS, le Mouvement des jeunes socialistes, venus manifester... contre le gouvernement socialiste.

Leur présence n’est pas anodine, pour Eric Beynel, porte-parole de l’Union syndicale Solidaires, qui juge par ailleurs que la journée est une réussite :

« C’est la première manif’ européenne contre l’austérité en Europe. C’est un symbole très fort d’un mouvement social en construction. On se sent solidaires des Grecs, des Espagnols, des Portugais, des Italiens.

Pour la France, on demande a minima le respect des promesses de campagne. Hollande a maquillé avec habileté l’austérité sous le masque technique de la compétitivité. Et il laisse pour l’heure les négociations sur l’emploi s’enliser, mais les attaques contre le droit du travail et le secteur public se préparent. »

15h40. France Inter a interrogé quelques manifestants parisiens.

« Il faut qu’il [François Hollande] entende qu’on est là nous aussi, qu’y a pas que les patrons. »

15h30. FranceTVInfo diffuse une vidéo des manifestations qui ont lieu à Lille et à Marseille.

15h20. A Paris, l’Unsa est venue en masse. La CGT et le Snes-FSU suivent.

Côté playlist :

  • « Tombez la chemise », de Zebda ;
  • Rage against the machine ;
  • chants révolutionnaires espagnols ;
  • « L’Internationale »,
  • « Antisocial », de Trust.

La manifestation contre l’austérité se poursuit à Paris ce mercredi 14 novembre (Philippe Vion-Dury/Rue89)

15 heures. Jean-Luc Mélenchon et Marie-Georges Buffet, tous deux du Front de Gauche, se croisent à la manif.

14h40. A Paris, un feu de joie a été allumé le long du cortège.

En tête, de la musique. Et quelques slogans. Comme :

« Rapport Gallois, rapport du patronat, non non non à l’austérité. »

Ou encore :

« Hollande, si tu savais ta classe sociale où on se la met. »

Les syndicalistes s’époumonent dans les mégaphones. Mais les manifestants ne reprennent pas les slogans.

Les personnels pénitentiaires demandent de leur côté : la fin de l’insécurité dans les prisons, la priorité à une véritable réduction du temps de travail, et une attention portée à l’emploi, aux moyens et à la reconnaissance.


La manifestation contre l’austérité à Paris ce mercredi 14 novembre (Philippe Vion-Dury/Rue89)

14h30. La manif a débuté à Paris. La foule est modérément dense.

Et pas très jeune : notre journaliste sur place en compte une cinquantaine derrière la banderole de l’Unef.


La manifestation contre l’austérité débute à Paris ce mercredi 14 novembre (Philippe Vion-Dury/Rue89)

Midi. En France, cinq organisations syndicales organisent près de 130 défilés et rassemblements.

 

 

Portugal

 

 

17h50. Jérôme Pin, riverain, vient de quitter la manifestation à Lisbonne :

« Pas beaucoup de monde, ils continuent vers le Parlement. Il y avait pas mal de jeunes et des “Indignés”.

J’ai vu un gros sentiment de solidarité avec les autres pays d’Europe, surtout dans les slogans.

Au final, sentiment mitigé pour cette manif’ : les gens en ont de plus en plus marre mais ont du mal à se mobiliser, surtout à l’appel d’un syndicat.

Un peu mou du genou, quoi.

Même s’il est vrai que le gène de la contestation ou de la manif n’est pas portugais. »

16h40. L’ambassade du Portugal à Bruxelles est également le théâtre de manifestations anti-austérité.


Manifestants devant l’ambassade du Portugal à Bruxelles (15yearsprison)

16 heures. Des affrontements entre policiers et manifestants se sont également produits à Lisbonne. Des pétards ont été lancés vers les forces de l’ordre lors d’une manifestation de dockers sur la place Rossio, dans la vieille ville.

Un homme a également été interpellé pour avoir tenté d’« agresser un policier ».

15 heures. Sur Twitter, on annonce le début de la grève générale.

12h30. A Lisbonne, la grève tarde à se faire sentir, comme le raconte le riverain Jérôme Pin, présent sur place :

« Pour l’instant, rien de très excitant. La grève qui devait paralyser le pays n’est pas là. En fait de paralysie, il s’agit plutôt d’un ralentissement.

A Lisbonne, la vie semble continuer normalement. Les magasins sont ouverts, il y a des bus (moins mais quand même présents), la poste est ouverte, la circulation est un peu ralentie mais rien de particulièrement chaotique.

Seuls les trains et métros sont à l’arrêt total.

TAP, la compagnie aérienne, a supprimé 50% de ses vols.

Manifestation à 14h30 place du Rossio (centre) à l’appel du principal syndicat portugais, la CGTP. »


Angela Merkel caricaturée en Notre Dame de l’austérité (Global Voices)

La rue portugaise s’est déjà exprimée lors de la venue d’Angela Merkel lundi dernier.

Le Portugal, qui bénéficie depuis mai 2011 d’un plan de sauvetage international de 78 milliards d’euros, est tenu d’appliquer un rigoureux programme de réformes et d’austérité. « Le programme est appliqué par le Portugal de façon excellente. C’est un grand exploit », a déclaré Mme Merkel, lors d’une conférence de presse, provoquant la colère des Portugais.

 

 

Italie

 

 

16 heures. BFM-TV annonce sur son site qu’un « policier a été grièvement blessé à Turin et cinq autres plus légèrement à Milan dans des heurts en marge des manifestations » et qu’environ 1 000 personnes ont défilé à Rome.

15h50. Il Fatto Quotidiano diffuse une vidéo des affrontements entre les manifestants et la police à Turin


Affrontements lors de la manifestation à Turin.

15h10. Des manifestants taguent les bâtiments à Milan dans une vidéo diffusée sur le site de La Repubblica.

 

14h40. Le Figaro annonce des manifestations qui dégénèrent en Italie et en Espagne.

10 heures. Les manifestations entamées ce mercredi matin, ne concernent pas seulement la lutte contre l’austérité puisque cette date a aussi été retenue par les étudiants mobilisés contre la réduction du budget de l’Education nationale.

Certains journaux évoquent même des tensions entre les cortèges à Naples comme Il Fatto Quotidiano.

Le site du quotidien La Repubblica propose d’ailleurs une carte des manifestations dans le pays qui sont cependant de faible ampleur comme le montre cette photo du cortège romain diffusée sur Twitter à midi.

#14nRiseUp roma pic.twitter.com/z9KHgntN


15 heures. La gauche européenne est représentée à Athènes.

14h30. Des photos des drapeaux européens circulent dans le cortège grec et sur Twitter.

 

11 heures. En Grèce, Ta Nea, quotidien national, annonce une grève de 12 heures à 15 heures ainsi qu’un rassemblement à partir de 13 heures sur la place Klafthmonos à Athènes.

On sent également de l’amertume dans l’article du quotidien To Vima qui évoque le soutien à la Grèce du syndicat allemand DGB, le plus puissant d’Europe, sans pour autant appeler à la grève.

 

Des utilisateurs de Twitter annoncent 5 000 personnes à Athènes

Pendant ce temps sur Twitter

 

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