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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 17:50

 

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A genoux, le Portugal ferme les yeux sur l'«argent sale» venu d'Angola

|  Par Ludovic Lamant

 

 

La revanche du colonisé ? Des hommes d'affaires angolais font leurs courses au Portugal, multipliant les achats dans les banques ou l'immobilier, sur fond de crise de l'ancienne métropole. Parmi eux, Isabel Dos Santos, fille du président angolais. Des observateurs à Lisbonne s'inquiètent des origines douteuses de certains capitaux.

De notre envoyé spécial à Lisbonne

Opération apaisement à Luanda : quatorze députés portugais se sont rendus cette semaine dans la capitale angolaise pour tenter de décrisper les relations entre Lisbonne et son ancienne colonie. À l'exception du Bloc de gauche (extrême gauche), toutes les formations politiques ont fait le déplacement, oppositions socialiste et communiste comprises. « Ce serait hypocrite de dire que nous n'avons pas l'intention de renforcer l'affirmation d'une fraternité incontournable entre les peuples portugais et angolais », a déclaré la présidente de l'assemblée portugaise, Assunção Esteves, qui était elle-même du voyage, preuve de l'importance de cette mission délicate.

Le ministre des affaires étrangères portugais avait cru bien faire, mi-septembre, en formulant des « excuses diplomatiques » à l'intention de l'Angola à propos d'une enquête en cours visant des officiels angolais au Portugal, mais sa sortie inattendue a eu l'effet inverse : tout s'est en fait compliqué entre Lisbonne et Luanda. Le président angolais, José Eduardo Dos Santos, en poste sans interruption depuis 1979, a jugé, lors de son discours sur l'état de la Nation, le 15 octobre, que les conditions pour un « partenariat stratégique » n'étaient plus réunies.

Le 21 octobre, le Journal d'Angola, quotidien officiel du régime de Luanda, dénonçait dans un éditorial intitulé « Adieu lusophonie », une « agression intolérable ». Il avait déjà estimé, plusieurs semaines auparavant, que le Portugal n'avait pas à « donner de leçons » à ses anciennes colonies.

Que s'est-il passé ? Rui Machete, le ministre des affaires étrangères portugais, avait expliqué sur les ondes d'une radio angolaise qu'il n'y avait « rien de fondamentalement digne d'intérêt » dans une enquête en cours portant sur des soupçons de blanchiment d'argent à l'encontre d'officiels angolais. À ses yeux, la procédure ne devrait déboucher sur aucune inculpation. Et le ministre de formuler des « excuses » auprès de Luanda, pour le préjudice soi-disant subi par le pays.

Scandale immédiat à Lisbonne, où des hommes politiques et des éditorialistes ont fermement désapprouvé l'attitude de soumission du ministre. Ce qui, par ricochets, a vexé le pouvoir à Luanda, qui s'est senti « agressé » par ce débat explosif autour de la relation de dépendance qui relie l'ex-métropole proche de la faillite à son ancienne colonie en pleine ascension économique.

« Ce sont des déclarations qui ont beaucoup choqué, de la part d'un ministre des affaires étrangères », avance Ana Gomes, une eurodéputée socialiste portugaise. « D'abord parce qu'un ministre, dans un État de droit, n'a pas à se prononcer sur l'avancée d'une enquête menée par la justice et ensuite parce que c'est humiliant pour les Portugais, et totalement contre-productif. » Le PS, dans l'opposition, a exigé – en vain – la démission de Machete.

 

José Eduardo Dos Santos © Reuters. 
José Eduardo Dos Santos © Reuters.


Pour Jorge Costa, un dirigeant du Bloc de gauche, « Rui Machete n'a fait qu'exprimer la subordination du gouvernement portugais au pouvoir angolais, qui dure depuis longtemps ». La sortie du ministre a en tout cas dévoilé au grand jour une réalité douloureuse, que nombre de dirigeants lisboètes préféraient taire jusqu'à présent : la crise a rendu le Portugal extrêmement dépendant de l'Angola pour sa survie économique.

Une « revanche » de l'Histoire, veulent croire certains médias, qui s'explique avant tout par le décalage brutal entre les deux pays. Avec un taux de chômage autour de 17 % et une récession toujours en cours (-1,8 % attendu pour 2013), aggravée à court terme par une politique d'austérité musclée, Lisbonne semble prête à tout pour attirer des investissements étrangers. À l'inverse, Luanda affiche des taux de croissance impressionnants (proches de 15 % au cours des années 2000), grâce aux cours du pétrole qui s'envolent et à la vente de diamants, et se trouve courtisée par des investisseurs de Chine ou du Brésil.

Symbole de cette inversion des rôles, la balance commerciale du Portugal vis-à-vis de l'Angola, encore positive en 2012, a basculé dans le rouge sur les six premiers mois de 2013. Lisbonne importe désormais davantage de pétrole angolais qu'elle ne parvient à écouler ses produits dans son ancienne colonie. Parallèlement, les investissements angolais au Portugal, difficiles à chiffrer, affichent une progression croissante depuis le début des années 2000. 

Sauf que l'Angola n'est pas seulement une ex-colonie portugaise, peuplée de 19 millions d'habitants et sortie d'une longue guerre civile à partir de 2002. C'est aussi l'un des États autoritaires les plus corrompus de la planète, qui pointe à la 157e place du classement de Transparency International (sur 176), dirigé dans une totale opacité par la famille Dos Santos et le parti présidentiel du MPLA.

La « revanche du colonisé » est plus qu'ambiguë. Bon nombre d'« investissements » angolais, dans l'immobilier de luxe sur le littoral ou dans les banques, sont douteux et ne profitent qu'à un petit cercle d'entrepreneurs proches du pouvoir, à Luanda. Plusieurs interlocuteurs contactés par Mediapart à Lisbonne décrivent un système vertigineux où le Portugal sert de plaque tournante du blanchiment d'argent sale pour des nouveaux riches angolais.

Isabel Dos Santos, la « fille à papa »

« Ils achètent des entreprises, ils lavent leur argent, ils s'emparent de médias portugais », s'inquiète la socialiste Ana Gomes, l'une des rares voix dissonantes au sein du PS portugais. La formation de José Sócrates s'était montrée, lorsqu'elle était au pouvoir jusqu'en 2011, peu regardante avec les investissements des proches du régime angolais. 

« Le Portugal est la seule ancienne métropole d'Europe qui se trouve utilisée par l'élite économique de son ancienne colonie comme un point d'appui pour l'accumulation, le blanchiment et le recyclage de ses capitaux », estime de son côté Jorge Costa, du Bloc de gauche, qui s'apprête à publier un livre, en début d'année prochaine, sur « les propriétaires angolais du Portugal ».

Pour l'ex-journaliste portugais Pedro Rosa Mendes, désormais universitaire à l'EHESS, cette pratique de blanchiment des capitaux remonte à plus loin que la crise actuelle. Elle s'amorce en fait dès la fin des années 1990, lorsque l'Angola, alors en pleine guerre civile, ouvre de nouvelles concessions sur ses réserves pétrolières. La décision entraîne l'explosion de la production d'or noir dans le pays, renfloue les caisses de l'État et renforce d'un coup son influence sur la scène internationale. La récession des pays d'Europe du Sud, à partir de 2008, n'a fait qu'accélérer la grande transformation des relations entre l'Angola et le Portugal.

Combien sont-ils à ainsi vouloir faire main basse sur les joyaux de l'ancienne métropole ? Des familles proches de la présidence à Luanda – quelques centaines de personnes tout au plus – sont à l'offensive, qui disposent de visas angolais et portugais. « Les journaux parlent des “cercles présidentiels”. Mais c'est avant tout Dos Santos lui-même, et sa propre famille, qui figurent aux avant-postes », estime Pedro Rosa Mendes.

 

Isabel Dos Santos en couverture de l'hebdomadaire portugais Visão 
Isabel Dos Santos en couverture de l'hebdomadaire portugais Visão

Sa « propre famille », et surtout la fille aînée : Isabel Dos Santos, 40 ans, diplômée du King's College de Londres, la seule femme milliardaire d'Afrique, est l'un des personnages clés de cette sulfureuse saga post-coloniale. À en croire la presse officielle angolaise, elle serait la preuve vivante que l'Angola, pays où 70 % des habitants vivent avec moins de deux dollars par jour, peut aussi fabriquer des success stories au cœur de la finance internationale.

L'héritière, née d'un premier mariage de Dos Santos, détient aujourd'hui au Portugal un portefeuille d'actifs vertigineux. En quelques années, elle s'est emparée de la moitié du capital d'un géant des télécoms (issu de la fusion entre ZON et Optimus) et d'une bonne part de la banque portugaise BPI – dont elle est, à hauteur de 19,4 %, la deuxième actionnaire. Elle est aussi présente au conseil d'administration d'un autre établissement financier, BIC Portugal, et possède des parts dans Amorim Energia, qui contrôle près de 40 % de Galp, l'un des principaux groupes gaziers et pétroliers d'Europe.

« La princesse » est aujourd'hui la troisième personne la plus riche par la valeur de son portefeuille d'actions cotées à la bourse de Lisbonne. Avec une fortune estimée à 1,7 milliard de dollars, elle est devenue incontournable dans le paysage économique portugais. À première vue, difficile de ne pas se réjouir de l'arrivée massive de ces capitaux frais, alors que le pays est exsangue…

Mais l'affaire se complique si l'on s'intéresse aux origines douteuses de la fortune d'« Isabel ». C'est ce qu'a tenté de faire le magazine américain Forbes dans une enquête fleuve publiée en septembre dernier, qui a fait beaucoup de bruit à Lisbonne – un peu moins à Luanda (à lire ici). Sa conclusion est imparable : « La fille à papa » est une créature inventée de toutes pièces par son père afin d'accaparer, au profit de son « clan », une partie des revenus des biens publics, du pétrole aux diamants, avant de sécuriser cet argent à l'étranger – destination Portugal. 

Les diamants ? C'est sur décision du président angolais qu'est renégocié, à la fin des années 1990, le partenariat public-privé qui exploite les mines du nord du pays. La fille aînée du président empochera alors une part de 24,5 % de la société, dont on ignore tout du financement, et qu'elle revendra par la suite à sa mère. Idem pour le secteur des télécoms : Isabel Dos Santos obtient 25 % du géant Unitel, après la décision de son père d'en privatiser une partie, au début des années 2000. Là encore, impossible de savoir combien l'intéressée a payé, mais sa part est aujourd'hui valorisée à un milliard de dollars…

Un débat étouffé au Portugal

À partir de 2005, elle va aussi faire fortune dans la banque, prenant un quart des parts de l'établissement BIC Angola, qui profitera, notamment, de prêts massifs, à des taux très confortables, au gouvernement angolais… La liste est encore longue, de ces opérations menées en toute opacité, mais qui finissent toujours par enrichir la fille du président, en un temps record : Isabel Dos Santos est devenue milliardaire en moins de dix ans.

 

Isabel Dos Santos et les entreprises où elle a pris des parts au Portugal. 
Isabel Dos Santos et les entreprises où elle a pris des parts au Portugal.

« Les holdings d'Isabel Dos Santos ne sont pas de simples actifs qu'elle accumule en prévision des mauvais jours. Ils dégagent de jolis dividendes, qui lui permettent d'acquérir davantage d'actifs dans des activités qui n'ont pas de rapport avec l'exploitation des biens angolais, par exemple sa part de 500 millions de dollars dans le groupe de médias portugais ZON », écrivent les deux auteurs de l'enquête. L'un d'eux, Rafael Marques, journaliste angolais qui anime le site anti-corruption Maka Angola, connaît plusieurs démêlés judiciaires avec Luanda.

Aux côtés d'Isabel Dos Santos, d'autres « entrepreneurs » angolais font leurs courses au Portugal, à l'instar du général « Kopelipa », un ministre influent à Luanda, qui a mis de l'argent dans les vins et les banques de l'ancienne métropole. À chaque fois, le principe est identique : ces hommes et ces femmes, profitant de relations privilégiées avec le président, ont fait fortune dans des conditions douteuses en Angola et s'emparent d'actifs portugais majeurs, sur fond d'accélération de la crise à Lisbonne.

« Le Portugal a un rôle stratégique pour le pouvoir angolais : il permet à l'élite économique et politique de se ménager une porte de sortie en cas de changement de régime, avec une partie de leurs richesses stockées au Portugal. Mais c'est aussi un pays qui leur sert de “laverie” pour les capitaux angolais douteux », résume Jorge Costa.


 

Un rapport, publié en 2011 par l'ONG Global Witness, passe en revue les comptes – particulièrement opaques – de l'industrie pétrolière en Angola. Il établit notamment qu'il existe une différence de pas moins de 87 millions de barils d'or noir, sur le total de la production de l'année 2008, selon les registres établis par le ministère du pétrole et ceux du ministère des finances… Un exemple parmi d'autres des failles institutionnelles, qui peuvent favoriser le détournement d'argent public.

Malgré l'ampleur des manœuvres, c'est à peine si le débat secoue la scène portugaise. L'affaire des « excuses diplomatiques » de Rui Machete n'a fait que l'effleurer et l'intéressé a fini par échapper à la démission. « Tous les dirigeants politiques portugais, au pouvoir ou dans l'opposition, ont entretenu des liens avec les forces angolaises, d'un côté ou de l'autre du conflit », précise Pedro Rosa Mendes.

À l'origine d'obédience marxiste-léniniste, le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA) a adhéré à l'Internationale socialiste en 2003. Il entretient donc des liens étroits avec les communistes et les socialistes, mais aussi les sociaux-démocrates (droite) portugais aujourd'hui au pouvoir. « Le MPLA a toujours su s'adapter au contexte au fil des générations et changer d'alliances selon les évolutions géopolitiques », poursuit Pedro Rosa Mendes.

D'après le décompte effectué par Jorge Costa, depuis le retour du Portugal à la démocratie, en 1974, 26 ministres et secrétaires d'État portugais ont occupé ou continuent d'occuper des postes dans des entreprises angolaises, après leur passage par un ministère public. L'actuel premier ministre, Pedro Passos Coelho, a passé une partie de son enfance en Angola. La presse portugaise spécule également sur l'existence d'un « lobby angolais » au sein du gouvernement, constitué de plusieurs ministres ayant vécu à Luanda dans leur enfance.

En 2006, le chef de gouvernement socialiste, José Sócrates, avait quant à lui effectué un retentissant voyage diplomatique à Luanda, emmenant dans ses bagages non seulement dix ministres, mais aussi soixante-dix-huit chefs d'entreprise portugais. « Il est difficile d'observer une différence sur la politique angolaise, entre les socialistes et les sociaux-démocrates », résume Lisa Rimli, ex-responsable de l'Angola au sein de Human Rights Watch et qui continue de s'y rendre régulièrement.

L'Union européenne mise en cause

Autre explication de la faible intensité de ce débat presque tabou : des entrepreneurs se sont mis à racheter des médias portugais, qui tendent, du coup, à évacuer le sujet. C'est le cas d'Alvaro Sobrinho, homme d'affaires de Luanda très en vue à Lisbonne, qui s'est emparé via sa holding, Newshold, d'actifs prestigieux dans le secteur des journaux en crise. Il a ainsi racheté à 100 % l'hebdomadaire Sol et le quotidien i, tandis qu'il grignote des parts dans des groupes qui publient d'autres titres, comme les hebdomadaires Visão et Expresso.

Il faut aussi compter sur l'« auto-censure », selon l'expression de Lisa Rimli, d'une partie du monde économique, en particulier des PME portugaises, inquiètes de perdre des marchés à l'exportation si le débat sur l'origine des fonds angolais devait s'intensifier. En clair : la gravité de la crise fournit une excuse idéale pour ne pas regarder de trop près la couleur de l'argent.

Ceux qui s'aventurent tout de même à critiquer sur la place publique cette cascade d'investissements, prennent alors le risque de se faire taxer de « racistes » ou de « néo-colonialistes » par Luanda. « Je suis anti-colonialiste par conviction », prend ainsi soin de préciser Daniel Oliveira, un journaliste à l'Expresso, en ouverture d'un texte dans lequel il dénonce le silence qui accompagne les placements angolais dans le pays. « Il ne s'agit pas de discriminer les Angolais parce qu'ils sont angolais, mais d'exiger des garanties sur la provenance de l'argent dans certains cas », renchérit la socialiste Ana Gomes.

 

José Manuel Barroso et José Eduardo dos Santos à Luanda, le 19 avril 2012 © CE. 
José Manuel Barroso et José Eduardo dos Santos à Luanda, le 19 avril 2012 © CE.


Si la gêne domine à Lisbonne, d'autres institutions brillent aussi par leur absence. Sur ce dossier, l'Europe est muette. Marcolino Moco, un ancien premier ministre angolais (1992-1996), devenu l'un des plus féroces adversaires de Dos Santos, s'est récemment interrogé sur les silences de l'Union européenne : « Pour préserver ses intérêts économiques avec l'Angola, l'Europe ferme les yeux sur toutes ces malversations. »

Pour l'eurodéputée socialiste Ana Gomes, l'Europe serait même complice de cette opération : « L'austérité et les programmes de privatisation exigés à Lisbonne par l'Europe ont eu pour effet d'aggraver la dépendance du Portugal envers l'Angola. Non seulement l'Europe ne dit rien, mais elle pousse encore plus dans cette direction ! »

Ce n'est en tout cas pas du côté de la commission européenne qu'il faudra attendre une réaction, d'ici les élections européennes de l'an prochain. Son patron depuis 2004, José Manuel Barroso, fut l'un des premiers ministres portugais les plus proches du régime de Dos Santos. En 2003, il s'était rendu à Luanda avec dix de ses ministres. En tant que président de la commission, il a effectué une visite de deux jours en Angola, en avril 2012, pour renforcer la coopération de l'UE avec Luanda.

Barroso fut même l'un des invités de choix du mariage, en 2003, d'une autre fille du président angolais, Tchizé Dos Santos. Cette dernière, plus discrète que sa demi-sœur Isabel, vient d'ailleurs d'acheter 30 % d'une société portugaise d'emballage de fruits.

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