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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 18:01

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Pacte de responsabilité : sans les emplois, faut-il verser les 7 derniers milliards aux patrons ?

 
Deux ans après le lancement du fameux "pacte de responsabilité" qui coûtera à terme plus de 40 milliards d'euros annuels à l'Etat, François Hollande a reconnu ce lundi que le dispositif ne créait pas assez d'emplois. Sans remettre en cause les milliards de ristournes qui doivent encore être accordés aux patrons.
 
Pierre Gattaz et François Hollande l'avaient promis : le pacte, ce serait donnant-donnant. - Sipa
 

Ce devait être du donnant-donnant. En annonçant le lancement de son pacte de responsabilité il y a deux ans presque jour pour jour, François Hollande avait fait le pari de prendre le patronat au mot, en exauçant son vœu le plus cher : "Alléger les charges des entreprises, réduire leurs contraintes sur leurs activités ; et en contrepartie permettre plus d’embauches".

En entendant ces mots, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif d'une époque où le gouvernement y croyait encore, s'était pris à rêver tout haut de la création de deux millions d'emplois dans les cinq ans. Plus mesuré, son collègue du Travail Michel Sapin en évoquait "un million". "Un million d'emplois", c'était justement le chiffre inscrit sur le badge qu'arborait fièrement le patron du Medef, Pierre Gattaz, comme une recompense agitée sous le nez du gouvernement en échange du rétablissement de la compétitivité des entreprises françaises. Finalement, le gouvernement tablera plus raisonnablement sur 500.00 emplois créés.

Las, deux ans plus tard, François Hollande a dû le reconnaître ce lundi : les résultats du pacte de responsabilité sont "insuffisants". Certes, le chef de l'Etat a pu énumérer quelques "résultats significatifs" : "Le coût du travail dans l’industrie est désormais inferieur à celui de nos voisins allemands, les marges d’autofinancement des entreprises se sont redressées, permettant des investissements (…) et les salariés ont pu disposer d’un pouvoir d’achat supplémentaire". Mais sur le front du chômage, selon l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), le Crédit impôt compétitivité emploi (CICE, fondu en 2014 dans le pacte) a tout juste permis de créer ou de sauvegarder 120.000 emplois.

Dans ces conditions, difficile de ne pas parler d'échec. Le terme avait d'ailleurs été employé, le 2 décembre dernier, par Emmanuel Macron lui-même. "Dans 'pacte de responsabilité', il y a 'responsabilité'. (…) C'est un échec et c'est aussi le sien", déclarait le ministre de l'Economie sur Radio Classique, en désignant le patron du Medef. Lequel se défend d'avoir trahi sa promesse et fait valoir que, s'agissant d'une "dynamique pluriannuelle, on ne peut pas avoir des effets immédiats". En attendant, Pierre Gattaz a prudemment retiré son badge… Pour le syndicaliste Mohammed Oussedik (CGT), membre du comité de suivi des aides publiques aux entreprises, le pacte, "ça reste des prières pour les embauches".

Constatant à son tour cet échec, même s'il ne le nomme pas, François Hollande a rappelé ce lundi matin qu'"il reste une dernière étape, en 2017, pour les allègements d’impôts sur les entreprises". Le pacte, qui doit porter l'effort de l'Etat à plus de 40 milliards d'euros annuels en rythme de croisière, atteindra en effet 33 milliards cette année, ce qui laissera environ 7 milliards à verser l'an prochain. Mais avant cela, a dit le chef de l'Etat, "nous devons faire l’évaluation du pacte de responsabilité́ et de solidarité́, c’est indispensable pour que toute la clarté́ soit faite sur les engagements des uns et des autres". Une réunion en ce sens sera organisée par Manuel Valls d'ici à la fin du mois...

Doit-on comprendre, avec cette évaluation programmée, que la fin des versements sans contrepartie a enfin sonné ? En 2014, la CFDT préconisait que l'allègement des charges soit accordé de manière progressive aux entreprises, et conditionné aux résultats : en clair, si la mesure ne produisait pas les effets escomptés, on suspendait, voire on stoppait le versement de la tranche suivante. Mais ce n'est pas la perspective qu'a dessinée François Hollande ce lundi. Au contraire, sitôt après avoir annoncé l'évaluation du pacte, il a annoncé la pérennisation du CICE d'ici à dans deux avec, dans l'intervalle, une nouvelle prime de 2.000 euros annuels pour les patrons de PME qui embaucheraient un salarié payé moins d'1,3 fois le Smic. "L’urgence commande d’anticiper" la fin des cotisations salariales sur les bas salaires, s'est justifié François Hollande. Et si l'urgence commandait plutôt d'en évaluer les effets contre le chômage ?

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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