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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 13:36
Libération - Aujourd'hui à 12h51
Des rebelles syriens, à Taftanaz, dans la province d'Idlib, le 20 mars 2012.
Des rebelles syriens, à Taftanaz, dans la province d'Idlib, le 20 mars 2012. (Photo Ricardo Garcia Vilanova. AFP)

De nombreux Syriens se sont rassemblés après les prières du vendredi, et les forces de l'ordre ont dispersé plusieurs regroupements en tirant sur la foule.

Des dizaines de milliers de Syriens ont manifesté contre le régime vendredi, notamment en soutien à la capitale Damas gagnée par les violences, tandis que les troupes poursuivaient leur pilonnage de plusieurs villes et combattaient les rebelles, selon des militants.

Dans la capitale et sa banlieue, ainsi que dans d'autres villes, les forces de sécurité ont tiré pour disperser les défilés, faisant plusieurs blessés, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

A Maaret al-Noomane, ainsi que dans de nombreuses villes de la province d'Idlib (Nord-Ouest), des manifestations massives ont eu lieu réclamant notamment le jugement des dignitaires du régime qui réprime dans le sang la contestation depuis un an, a précisé l'ONG.

Dans la province de Hama (centre), les forces de l'ordre ont aussi tiré sur des manifestants, tandis qu'un soldat a été tué par des déserteurs, a-t-elle ajouté.

Des vidéos de militants ont montré des manifestations dans la province de Deraa (Sud) ainsi que dans les régions kurdes du Nord-Est.

Certains manifestants réclamaient l'armement des déserteurs de l'Armée syrienne libre (ASL), d'autres scandaient «Ce sont tes derniers jours Bachar» al-Assad, le président syrien qualifié de «tueurs d'enfants».

Homs toujours bombardée

Des militants ont fait état de rassemblements d'une «ampleur sans précédent» ainsi que d'un déploiement militaire «inédit», notamment à Alep, centre économique et commercial du pays longtemps peu touché par la contestation et désormais gagné par d'imposantes manifestations.

Au total, quinze personnes ont péri, dont sept soldats, un déserteur et sept civils en Syrie, selon un bilan provisoire de l'OSDH. La veille 62 personnes en majorité des civils y ont été tuées, a indiqué l'ONG.

De violents combats opposent depuis jeudi soldats et déserteurs à Aazaz, dans la province d'Alep (Nord) près de la frontière turque, «également bombardée et survolée par des hélicoptères de l'armée», a affirmé à l'AFP Mohammad al-Halabi, un militant.

Trois soldats, un déserteur et un civil y ont péri, selon l'OSDH.

Aazaz, 75 000 habitants, est la plus grande ville de cette province après la ville même d'Alep. A 50 kilomètres au nord d'Alep, elle est un enjeu stratégique car de nombreux civils blessés dans la répression ainsi que des déserteurs y transitent pour gagner la Turquie.

Par ailleurs, l'armée bombardait plusieurs quartiers de Homs (centre), tuant cinq civils, tandis qu'un autre a péri dans la ville proche de Rastane, a affirmé l'OSDH.

A Sarmine, dans la province d'Idleb, les autorités ont tué «plusieurs terroristes armés», a rapporté l'agence officielle Sana, tandis que l'ASL affirme défendre cette ville bombardée et assaillie par les forces du régime.

Comme tous les vendredis depuis le début de la contestation, les militants avaient appelé à manifester, cette semaine sous le slogan : «Damas, nous arrivons». La capitale et sa région sont depuis quelques jours le théâtre chaque nuit d'affrontements entre soldats et dissidents.

Annan va s'entretenir avec Moscou et Pékin

L'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Kofi Annan, se rendra ce week-end à Moscou et à Pékin pour parler de la crise syrienne avec des responsables russes et chinois. Kofi Annan rencontrera à Moscou le ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov et le président Dmitri Medvedev. A Pékin, le programme des entretiens avec les autorités est encore en cours d'élaboration.

Par ailleurs, son porte-parole a indiqué que la mission envoyée par M. Annan en Syrie en début de semaine était rentrée jeudi, «après trois jours d'entretiens intensifs» avec les autorités syriennes.

«Les autorités syriennes nous ont donné des réponses, et nous allons à présent les étudier soigneusement», a ajouté son porte-parole.

(AFP)

 

 

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 18:11

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 22.03.2012 à 09h50 • Mis à jour le 22.03.2012 à 15h58

 
 
Des blindés syriens à Deir Al-Zour, le 21 mars 2012.

L'armée syrienne a tiré mercredi soir des roquettes à la frontière avec le Liban voisin où plusieurs projectiles ont atterri, provoquant la panique parmi les habitants. Des tirs provenant de la Syrie ont eu lieu aux environs de 21 heures à proximité du village Mqaybleh, entraînant la fuite de nombreux habitants, a affirmé le responsable sous le couvert de l'anonymat. Au moins deux roquettes RPG sont tombées en territoire libanais, a-t-il précisé, ajoutant toutefois qu'aucune victime n'avait été signalée.

"Les troupes syriennes ont d'abord tiré des roquettes éclairantes, puis tiré à la mitrailleuse, puis des RPG", a-t-il ajouté. Des média locaux ont également évoqué des tirs parvenus dans la région d'Al-Qaa, dans la vallée de la Bekaa, dans l'est du Liban.

 

POURSUITE DES COMBATS À TRAVERS LE PAYS

Les opérations des troupes et les combats entre soldats et déserteurs ont causé mercredi la mort d'au moins 41 personnes en Syrie, dont 33 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Dans l'après-midi, les affrontements entre soldats de l'armée régulière et déserteurs de l'Armée syrienne libre (ASL) ont repris à Harasta, à 10 km de Damas, ont rapporté les Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain. L'armée a bombardé mercredi pour le deuxième jour consécutif le quartier de Khaldiyé à Homs, dans le centre de la Syrie, où au moins huit civils ont été tués, selon l'OSDH.

 

 

Toujours dans la même ville, 15 civils ont péri, dont trois enfants, sous les tirs des forces de sécurité et des bombardements de l'armée dans plusieurs quartiers, a-t-on ajouté de même source. La répression a fait également de nouvelles victimes civiles dans les quartiers de Deir Baalbeh, où six personnes ont été tuées. Dans la province de Homs, quatre civils ont été abattus à Talbissé.

 

DIX CIVILS TUÉS DANS L'ATTAQUE D'UN BUS

Dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, dix civils ont été tués jeudi par des tirs contre un bus à bord duquel ils fuyaient les violences. Neuf passagers, membres de deux familles, ont péri, ainsi que le chauffeur, alors que le bus se trouvait à proximité de la ville de Sermin, bombardée par l'armée syrienne, a précisé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le président de l'OSDH. À Sermin également, un adolescent de 17 ans a été abattu par des tirs de l'armée syrienne, a rapporté l'ONG, ajoutant que des dizaines d'autres civils avaient été blessés. Aux abords de la ville, deux soldats ont également été tués par des déserteurs, selon la même source.

A Qousseir, dans la province de Homs (centre), quatre soldats et trois civils ont péri, selon l'OSDH. Dans la région de Lattaquié, sur la côte méditerranéenne, cinq membres de l'armée gouvernementale ont péri dans une attaque de déserteurs. En réponse, l'armée tirait des obus de mortier et menaient des perquisitions pour retrouver des personnes recherchées par les services de sécurité.

Par ailleurs, un soldat de l'armée régulière a été tué à Qalaat Al-Madiq, dans la province de Hama, où des transports de troupe sont entrés après des tirs de roquettes et à la mitrailleuse lourde, selon l'OSDH. À Hama, trois enfants ont été abattus par des tirs et un déserteur de l'ASL a été tué dans des affrontements avec des soldats dans le quartier de Hamidiyé. A Deraa, deux soldats ont été tués dans l'explosion de leur camion, visé par un groupe de déserteurs, selon l'OSDH, et quatre civils ont été abattus dans l'échange de tirs qui a suivi. Des vidéos mises en ligne par des militants ont montré des manifestations nocturnes à Damas et à Alep, durant lesquelles les protestataires scandaient notamment "la Syrie veut la liberté !"

Ces nouveaux affrontements ont éclaté moins de vingt-quatre heures après l'adoption à l'ONU d'une déclaration du Conseil de sécurité pour une fois unanime soutenant la mission de Kofi Annan, l'envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie. Un texte qui n'a donc pour l'instant guère eu de conséquences sur le terrain. Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition syrienne a d'ailleurs condamné jeudi la déclaration de l'ONU, estimant qu'elle accorde un temps supplémentaire au régime pour poursuivre ses exactions.


ENQUÊTE SUR LES LIVRAISONS D'ARMES DE L'IRAN À LA SYRIE

L'ONU enquête sur des transferts d'armes de l'Iran vers la Syrie qui ont été opérés ces derniers mois en violation des sanctions internationales contre Téhéran, selon des diplomates. Lors d'une réunion au Conseil de sécurité, le représentant permanent adjoint de la France à l'ONU, Martin Briens, a souligné "l'existence d'une politique délibérée et continue de transferts illicites d'armes et de matériel connexe entre l'Iran et la Syrie". "Un nouveau cas de transferts d'armes entre l'Iran et la Syrie a été notifié au comité" des sanctions de l'ONU depuis trois mois, a-t-il précisé. "Cela vient s'ajouter aux cas, nombreux et étayés, déjà rapportés par de multiples Etats membres". Les représentants américains et britanniques ont fait part des mêmes inquiétudes lors de la réunion de ce comité qui surveille l'application des sanctions prises à l'ONU contre l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé.

De son côté, l'Union européenne devrait adopté vendredi une nouvelle série de sanctions contre le gouvernement syrien qui viseront notamment l'épouse du président syrien. Asma Al-Assad fait partie d'une liste de douze personnes, sur laquelle figurent plusieurs membres de la famille Assad, dont les avoirs seront gelés et dont les déplacements seront interdits au sein de l'UE, a indiqué un diplomate.

 

 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 13:47

Le Monde.fr avec Reuters | 19.03.2012 à 13h21

 
Des rebelles syriens armés au nord du pays dans la région d'Idlib, le 18 mars 2012.

Les livraisons d'armes à la Syrie ont bondi de près de 600 % sur la période 2007-2011 par rapport aux cinq années précédentes, affirme l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), lundi 19 mars. Principal fournisseur d'armes du pays, la Russie représente 78 % des armes importées par le régime de Bachar Al-Assad sur la période concernée, relève le Sipri, qui note qu'à l'inverse des Etats-Unis ou des pays de l'Union européenne, Moscou a continué de vendre des armes à Damas malgré la répression du mouvement de contestation de l'année écoulée.

"Le transfert d'armes vers des Etats touchés par le 'printemps arabe' a occasionné des débats dans l'opinion et dans les Parlements d'un certain nombre d'Etats exportateurs. Néanmoins, leur impact sur les politiques d'exportations d'armes a jusqu'à présent été limité", a déclaré Mark Bromley, chercheur du Sipri spécialisé dans les ventes d'armes.

 

L'ASIE, EN TÊTE DES IMPORTATIONS MONDIALES

L'étude de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm ne porte pas seulement sur la Syrie mais sur le marché mondial des ventes d'armes, qui ont progressé au total de près de 25 % sur la période 2007-2011 par rapport à 2002-2006. Elle démontre que les cinq premiers importateurs mondiaux de la planète sont tous en Asie, à commencer par l'Inde, qui absorbe 10 % des importations mondiales, suivie de la Corée du Sud, du Pakistan, de la Chine - en recul du fait de l'accroissement de sa production nationale d'armes - et de Singapour.

Sur le plan régional, l'ensemble Asie-Océanie compte pour 44 % des achats mondiaux d'armes, suivi de l'Europe (19 %), du Moyen-Orient (17 %), de l'Amérique (11 %) et de l'Afrique (9 %). A noter que le Sipri se fonde sur les volumes d'armes échangés plutôt que sur leur valeur financière.

 

 

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 14:40

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 15.03.12 | 06h36   •  Mis à jour le 15.03.12 | 15h18

 
 

 

Bachar Al-Assad et Asma Al-Assad, le 26 février 2012.

Bachar Al-Assad et Asma Al-Assad, le 26 février 2012.REUTERS/SANA


Bachar Al-Assad a suivi les conseils de l'Iran en réprimant la contestation, et s'amuse de ses propres promesses de réformes pendant que sa femme continue ses achats frénétiques de bijoux et autres produits de luxe, selon des e-mails piratés sur leurs comptes privés auxquels le Guardian a eu accès.

L'un des quelque 3 000 e-mails transmis au journal britannique par un opposant syrien anonyme montre qu'une fille de l'émir du Qatar, un des dirigeants arabes les plus critiques envers le régime de Damas, a incité Bachar Al-Assad et sa famille à quitter la Syrie le 30 janvier, en lui offrant notamment l'exil à Doha. "Je pense honnêtement que c'est un bon moment pour partir et recommencer une vie normale. Je suis sûre que vous avez beaucoup d'endroits où aller, notamment Doha", est-il écrit dans ce message censé être adressé à Asma Al-Assad, la femme du président syrien.

PIRATÉS ENTRE JUIN 2011 ET DÉBUT FÉVRIER

Le Guardian, qui a présenté dans son édition de mercredi un condensé de ces e-mails dressant le portrait d'un dirigeant totalement coupé des réalités, se dit convaincu de leur authenticité.

Les messages électroniques ont été piratés entre juin 2011 et début février, période où la répression du mouvement contestataire a dégénéré en une quasi-guerre civile qui a déjà fait plus de 8 000 morts, selon l'ONU.

Pendant ce temps, Asma, d'origine britannique, passait commande d'une lampe Armani au magasin Harrods de Londres, de bijoux et de colliers à Paris et de meubles à Damas. "Si nous sommes forts ensemble, nous triompherons de cela ensemble", écrit-elle à son mari en référence au soulèvement en Syrie dans un e-mail daté de décembre conclu par un tendre "Je t'aime.".

Les courriels montrent que Bachar Al-Assad a apparemment reçu à plusieurs reprises des conseils de l'Iran. Peu avant un discours qu'il a prononcé en décembre, son conseiller en communication lui dresse ainsi une liste de thèmes à aborder à partir, écrit-il, de "consultations avec un certain nombre de personnes, en plus du conseiller politique et médiatique de l'ambassadeur iranien". "Je pense que le discours doit être fort et violent, parce que les gens veulent voir un président puissant qui défend le pays" et parce qu'il faut montrer aux "Etats amis" qu'on les a écoutés, dit le conseiller.

Le texte suggère également de "laisser filtrer davantage d'informations sur nos capacités militaires" pour convaincre l'opinion publique que le régime est prêt à tenir tête à une opération militaire.

"LA MEILLEURE RÉFORME DONT POURRAIT RÊVER UN PAYS"

Bachar Al-Assad semble tourner en dérision ses promesses d'ouverture politique. En juillet dernier, répondant à sa femme qui lui disait qu'elle serait libre à 17 heures, il ironise ainsi : "C'est la meilleure réforme dont pourrait rêver un pays. On va l'adopter au lieu de ces lois de pacotille sur les partis, les élections, la presse…"

Un autre message, censé émaner de Khaled Al-Ahmed, présenté comme le conseiller de Bachar Al-Assad pour les opérations dans les villes rebelles de Homs et Idlib, incite le président à "renforcer sa politique sécuritaire pour restaurer le contrôle et l'autorité de l'Etat". Le conseiller avertirait aussi le président syrien que des journalistes européens "sont entrés dans la zone en traversant la frontière libanaise illégalement".

Le Guardian dit avoir fait le maximum pour s'assurer de l'authenticité des e-mails, notamment en contactant une dizaine de personnes dont la correspondance apparaissait dans le document. "Ces vérifications nous laissent penser que ces messages sont authentiques, mais il n'a pas été possible de vérifier chacun d'entre eux", précise le journal britannique.

 

 

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 12:24

Le Monde.fr | 14.03.12 | 07h22   •  Mis à jour le 14.03.12 | 08h23

 
 

 

Des combattants de l'Armée syrienne libre dans la région d'Idlib, à 13 mars 2012.

Des combattants de l'Armée syrienne libre dans la région d'Idlib, à 13 mars 2012.AFP/Ricardo Garcia Vilanova


En Syrie, où un mouvement de contestation est réprimé dans le sang depuis un an, les détenus sont confrontés "à un monde cauchemardesque de torture systématique", qui ramène le pays des décennies en arrière, écrit Amnesty International mercredi.
 

"L'ampleur de la torture et des mauvais traitements en Syrie a atteint un niveau jamais vu pendant des années et rappelle l'ère sombre des années 1970 et 1980", affirme l'ONG dans un rapport [PDF en anglais] fondé sur le témoignage de survivants qui se sont enfuis en Jordanie.

La situation "est désormais très semblable à celle vécue par les détenus sous l'ancien président Hafez Al-Assad – un monde cauchemardesque de torture systématique", affirme Ann Harrison, du programme d'Amnesty au Moyen-Orient.

Le rapport, publié à la veille du premier anniversaire du début de la révolte contre le régime de Bachar Al-Assad, le fils de Hafez, fait état de trente et une méthodes de torture et autres mauvais traitements utilisés par les forces de sécurité syriennes et les milices ("chabbiha").
 

"Beaucoup de victimes ont dit qu'elles avaient commencé à être battues lors de leur arrestation", puis les violences se sont intensifiées "à leur arrivée dans le centre de détention", leurs geôliers les frappant alors "avec des bâtons, des crosses de fusil, des fouets, des poings, des câbles", a ajouté Amnesty.

Selon les témoignages recueillis auprès de vingt-cinq anciens détenus, la torture ou les mauvais traitements atteignaient leur paroxysme au moment des interrogatoires. "Plusieurs survivants ont raconté la pratique du 'dulab' [pneu en arabe], durant laquelle la victime est coincée dans un pneu – souvent hissé en hauteur – et battue, parfois avec des câbles ou des bâtons."

D'autres techniques, de plus en plus utilisées, consistent à suspendre le détenu au-dessus du sol et à le frapper, ou à le soumettre à des chocs électriques. L'un des survivants, prénommé Tareq, a raconté à Amnesty comment, alors qu'il était interrogé dans le quartier de Kafr Soussa, à Damas, il avait été forcé d'assister au viol d'un autre prisonnier, Khaled : "L'officier l'a violé contre le mur. Khaled pleurait, en frappant sa tête contre le mur."

Ann Harrison affirme que les témoignages recueillis attestent que des "crimes contre l'humanité" sont commis en Syrie. "Les Syriens responsables de la torture – y compris ceux ayant donné les ordres – doivent n'avoir aucun doute sur le fait qu'ils seront confrontés à la justice", assure-t-elle.

Amnesty a appelé le Conseil de droits de l'homme de l'ONU à étendre le mandat de sa commission d'enquête sur la Syrie, en "renforçant sa capacité de contrôle (...) en vue de poursuites".

 

 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 16:04
Par Mathieu Molard
journaliste multimédia

 

Dimensions militaires, financières, religieuses... et soutien à l'Iran se cachent derrière la posture de Moscou.

 

 

 
in   
 

M. Lavrov a lui insisté sur le fait que son pays ne "protégeait aucun régime". "Nous protégeons le droit international", a-t-il dit. (c) Afp

M. Lavrov a lui insisté sur le fait que son pays ne "protégeait aucun régime". "Nous protégeons le droit international", a-t-il dit. (c) Afp

Lundi 12 mars, la Russie, par l'intermédiaire de son ministre des Affaires étrangères, a renouvelé son appel à la fin des violences en Syrie "d'où qu'elles viennent". Sergueï Lavrov a, par ailleurs, assuré de son soutien la mission de l'envoyé de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, Kofi Annan, qui se trouvait à Damas samedi dernier. Le même jour, Russes et Arabes avaient cosigné une déclaration en cinq points : "mettre un terme à la violence en Syrie indépendamment de son origine", créer un mécanisme de contrôle d'une possible transition, organiser l'acheminement de l'aide humanitaire, soutenir la mission de Kofi Annan. Dernier élément: rappel du principe de "non-ingérence" dans les affaires syriennes.

La Russie sait Bachar al-Assad condamné

Si, implicitement, le Kremlin reconnaît ainsi une possible transition en Syrie, il reste le principal opposant sur la scène internationale à toute intervention. Lavrov a répété devant les Nations Unies qu'il ferait obstacle à toute résolution qui ne renverrait pas dos à dos les deux parties. Pour André Filler, maître de conférence à l'université Paris 8, la Russie sait la chute de Bachar al-Assad inéluctable. "Ils espèrent désormais que le régime tombe naturellement. Si les Russes freinent des quatre fers sur le dossier syrien, c'est d'abord que le pays revêt un enjeu stratégique majeur. Le port de Tartous, dans lequel stationne une trentaine de navires russes, est leur seule ouverture sur la Méditerranée mais aussi la seule base militaire russe en dehors de l'ancienne Union Soviétique". "Les navires qui y sont stationnés sont anciens et en très mauvais état", nuance Julien Nocetti, chercheur associé au sein de l'Institut Français des Relations Internationales

La Syrie, un enjeu stratégique

Mais l'enjeu est symbolique : depuis quelques années la Russie tente de réaffirmer sa position dans la région, prépondérante sous l'aire soviétique. En 2005, Vladimir Poutine a décidé d'effacer 70% des 12 milliards de dollars de la dette syrienne contractée vis-à-vis de la Russie. En 2007, nouvelle étape dans le rapprochement, Damas et Moscou ont signé un contrat important portant sur l'achat d'armement, notamment des missiles sol-air. Dans un communiqué publié le 10 mars 2012, le Conseil National Syrien a annoncé qu'il n'assumerait pas, en cas de prise de pouvoir, les engagements signés par le "gouvernement illégitime". Un contrat d'armement qui s'inscrit dans une politique globale de réinvestissement économique du pays. Lukoil, premier producteur russe de pétrole, a réalisé de nombreux investissements dans le pays, riche en gaz. Au total, les investissements russes en Syrie avoisineraient les 20 milliards de dollars.

Conflit diplomatique avec les pays du Golfe

Comme dans d'autres pays de la zone, la Russie est en concurrence avec la Qatar et l'Arabie Saoudite, ce qui entraine parfois des tensions diplomatiques fortes. A la fin novembre 2011, l'ambassadeur de Russie au Qatar avait été roué de coups par des douaniers. "L'émirat avait proposé plusieurs dizaines de milliards de dollars contre le soutien de la Russie à une intervention en Syrie" explique Julien Nocetti. Le Kremlin soupçonne les deux pays du Golfe de financer des camps d'entraînement islamistes en Tchétchénie. "Ils pensent que les Occidentaux sont naïfs vis-à-vis de la question religieuse en Syrie. Ils craignent un risque de libanisation dans le pays", ajoute-t-il.

L'enjeu religieux 

Le régime Baassiste de Bachar al-Assad est jugé tolérant vis-à-vis des différents courants religieux. Le Kremlin peut ainsi se placer en protecteur des chrétiens d'Orients, comme en témoigne la récente visite du patriarche Cyril, sans pour autant froisser les 15 millions de musulmans russes. Selon André Filler "les musulmans interpréteraient une intervention militaire comme une attaque de l'Occident contre un pays majoritairement musulman", et ce, même si c'est pour soutenir une rébellion plus traditionaliste sur la question. Alors qu'il est contesté dans son propre pays, Vladimir Poutine ne peut se mettre à dos cette communauté qui a massivement voté pour lui.

La Syrie pour préparer l'Iran

Même si la Russie n'a pas intérêt à voir tomber Bachar al-Assad, elle semble s'être faite une raison. Si, pourtant, elle maintient un soutien fort sur la scène internationale, au risque de se mettre à dos certaines puissances internationales, c'est qu'elle envisage le jeu diplomatique actuel comme une répétition générale de ce qui pourrait se passer en Iran. Pour André Filler, "la chute du régime syrien affaiblirait fortement l'Iran et renforcerait les États-Unis". Et si les investissements russes sont importants en Syrie, ils sont colossaux en Iran. Lukoil a déclaré vouloir transférer, à terme, 25% de sa production de pétrole en Iran.

 

Par Mathieu Molard
journaliste multimédia


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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 14:18

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.03.12 | 08h35   •  Mis à jour le 12.03.12 | 15h23

 
 

 

Image fournie par l'opposition syrienne, le 12 mars, montrant les corps d'une partie des femmes et enfants assassinés dans la ville d'Homs en Syrie, un "massacre" commis par le régime selon l'opposition, qui a appelé lundi à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

Image fournie par l'opposition syrienne, le 12 mars, montrant les corps d'une partie des femmes et enfants assassinés dans la ville d'Homs en Syrie, un "massacre" commis par le régime selon l'opposition, qui a appelé lundi à une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.AFP/-


Quarante-sept corps de civils, au moins, ont été retrouvés dans la ville d'Homs, un "massacre" attribué par l'opposition aux forces du régime et par les médias officiels à des "gangs terroristes". Par ailleurs, l'explosion d'une voiture piégée a tué lundi une adolescente et en a blessé vingt-cinq autres dans un établissement scolaire à Deraa, a rapporté l'opposition. L'armée syrienne bombardait également de nouveau lundi la ville rebelle d'Idleb et sa province, où les habitants manquent d'eau et d'électricité, ont rapporté des militants et une ONG syrienne.  

L'armée contrôle une partie des quartiers d'Idleb qu'elle a pris d'assaut samedi, mais d'autres sont défendus encore par les rebelles. Au moins deux civils ont été tués par des tirs des forces de sécurité dans la province de cette ville lundi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Enfin, selon l'agence d'information officielle SANA, un "groupe terroriste armé" a fait exploser un oléoduc acheminant du mazout de la ville d'Homs à Hama, plus au nord. L'agence n'a pas donné d'autres précisions.

Le Conseil national syrien (CNS), principale formation de l'opposition, a appelé à une "réunion d'urgence" du Conseil de sécurité de l'ONU après ces informations, précisant que le "massacre" à Homs avait été perpétré dimanche. Le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a confirmé un "massacre" de femmes et d'enfants dans le quartier de Karm Al-Zeitoun, sans toutefois pouvoir préciser le nombre des victimes.

INFORMATIONS INVÉRIFIABLES

 

Un immeuble endommagé dans le quartier d'Inshaat à Homs, le 7 mars.

Un immeuble endommagé dans le quartier d'Inshaat à Homs, le 7 mars.REUTERS/HANDOUT


La télévision d'Etat a accusé des "gangs terroristes armés" d'avoir "kidnappé des citoyens dans des quartiers d'Homs et de les avoir tués et filmés pour susciter des réactions internationales contre la Syrie". Ces informations sont invérifiables en raison des restrictions draconiennes imposées aux médias pour la couverture de la crise en Syrie, où le régime de Bachar Al-Assad réprime depuis un an dans le sang une contestation populaire qu'il assimile à du "terrorisme".

Selon l'opposition, "des membres de l'Armée syrienne libre sont parvenus à transporter les corps au quartier de Bab Sebaa [à Homs], plus sûr". C'est ainsi que les militants ont pu filmer les corps. "Certaines victimes ont été égorgées avec des couteaux, d'autres poignardées. D'autres, notamment des enfants, ont été frappés à la tête par des objets tranchants. Une fillette a été mutilée et certaines femmes ont été violées avant d'être tuées", a encore indiqué l'opposition.

 

"COMPLICES"

Le CNS a réagi en affirmant qu'il menait "les contacts nécessaires avec l'ensemble des organisations et des pays amis du peuple syrien en vue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité". "Les Etats qui soutiennent le régime sont complices de ses actes et de ses crimes", a ajouté le CNS dans un communiqué, en référence à la Russie et la Chine, qui appuient le régime de Bachar Al-Assad et ont bloqué jusqu'à présent deux résolutions de l'ONU condamnant la répression.

"De nouveaux massacres pourront être encore perpétrés à l'avenir si la communauté internationale reste silencieuse, a affirmé l'opposition. Nous appelons sans détour à une intervention militaire étrangère, à des frappes contre le régime et à armer l'ASL. […] Nous ne voulons plus de paroles, cela fait des mois que les Etats-Unis et les autres appellent Bachar à cesser les violences, mais il continue de tuer les gens. Ça suffit, s'ils n'ont rien d'autre à dire, qu'ils se taisent."


POURSUITE DE LA DIPLOMATIE

Cette annonce intervient après la fin de la visite de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan. Avant de quitter Damas, et après deux entrevues avec le chef de l'Etat syrien, samedi et dimanche, l'ancien secrétaire général des Nations unies s'est déclaré "optimiste". "La situation est si mauvaise et si dangereuse qu'aucun de nous ne peut se permettre d'échouer", a-t-il estimé. Cette mission de bons offices n'a toutefois pas répondu aux espoirs qui étaient placés en elle, M. Annan n'ayant pas reçu de réponse du président syrien sur les "mesures concrètes" présentées lors des discussions.

L'émissaire souhaitait l'instauration d'un cessez-le-feu, l'ouverture d'un accès humanitaire, la libération des prisonniers et l'ouverture d'un dialogue politique. Pour Assad, ces demandes ne peuvent être acceptées car, selon lui, l'opposition à son régime est le fait de "terroristes" avec lesquels aucune solution politique n'est possible. Les efforts diplomatiques se poursuivaient lundi avec la rencontre prévue à New York entre la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU doit entendre une communication sur le "printemps arabe".

Chinois et Russes souhaitent que la condamnation soit répartie équitablement entre les deux camps, a expliqué le vice-ministre des affaires étrangères chinois, Zhang Ming, dimanche à Riyad. M. Zhang a également mis en garde contre la tentation de certains Etats "d'interférer" dans les affaires intérieures de la Syrie. La Chine a salué lundi la "pertinence" d'un plan en cinq points prôné par la Russie et les Arabes pour trouver une solution à la crise syrienne, en estimant que ces propositions pouvaient déboucher sur une avancée "positive". L'Iran a de son côté réaffirmé son "soutien total" au gouvernement syrien. Téhéran a également rejeté sur les pays occidentaux et arabes la responsabilité de l'aggravation de la crise.

ÉQUIPER LES COMBATTANTS EN ARMES

 

"Nous ne pouvons pas accepter la poursuite complètement déraisonnable d'atrocités perpétrées par le régime d'Assad contre son peuple", a déclaré le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle.

"Nous ne pouvons pas accepter la poursuite complètement déraisonnable d'atrocités perpétrées par le régime d'Assad contre son peuple", a déclaré le ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle.AFP/FAYEZ NURELDINE


Le prince Saud Al-Fayçal, ministre des affaires étrangères saoudien, a répété pour sa part son souhait de voir les combattants de l'opposition syrienne équipés en armes. Cet engagement logistique est le seul moyen, selon lui, de mettre fin au conflit. "Le régime syrien est engagé dans le massacre de ses propres citoyens", a-t-il affirmé après des entretiens avec Guido Westerwelle, chef de la diplomatie allemande.

Malgré la visite de Kofi Annan, le régime a poursuivi son offensive militaire contre des bastions de l'opposition dans le nord-ouest du pays. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, trente-neuf civils, dont vingt-cinq dans la province d'Idleb, ont été tués samedi, ainsi que trente-neuf rebelles et vingt militaires.

 

 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 19:10

 

combats 11/03/2012 à 18h46
Marie Kostrz | Journaliste Rue89
Après Homs, Idlib. L'armée syrienne a pris d'assaut cette ville du nord-ouest du pays samedi matin. Depuis, la répression continue et touche toute la région qui l'entoure.

L'offensive était redoutée : depuis plusieurs jours, des chars avaient pris position autour d'Idlib. Lancée samedi matin vers 10h30, l'attaque a touché les quartiers nord de la ville.

Ils n'ont pas été pris pour cible par hasard. Contacté par Rue89, Ayham Jabal Azzawiyah (prénom modifié), membre de l'Union libre d'Idlib, un mouvement de jeunes révolutionnaires, explique :

« C'est un des points chauds de la contestation. C'est là où il y a le plus de manifestations contre Bachar al-Assad. La place qui s'y trouve a été rebaptisée “Place de la libération”. »

« Trop dangereux de fuir »

L'Armée syrienne libre (ASL) est aussi très présente dans cette partie de la ville où au moins seize personnes ont perdu la vie samedi. De nouvelles pertes humaines sont à redouter puisque l'armée fidèle au régime a ce dimanche étendu son offensive à d'autres quartiers d'Idlib.

Des combats entres l'ASL et l'armée régulière ont lieu dans le sud d'Idlib. L'Ouest a aussi été attaqué par l'armée de Bachar al-Assad, où la rue Dabeet a été bombardée :

Idlib attaquée

Selon Ayham Jabal Azzawiyah, quatre hommes et deux enfants sont décédés. Quinze autres sont blessés. Il explique que les civils sont bloqués dans la ville :

« C'est trop dangereux de fuir pour le moment. Certains sont partis mais avant l'offensive car on savait bien que nous serions les prochains après Homs. »

Proche de la frontière turque : « Plus facile d'acheminer armes et nourriture »

La région d'Idlib revêt en effet une importance stratégique pour le pouvoir. A la fois proche de la frontière turque et éloignée de Damas, elle permet aux Syriens opposés à Bachar al-Assad de mieux s'organiser. Mohammad (prénom modifié), de l'Union d'al-Kalamoun, groupe de révolutionnaires de la banlieue de Damas, précise :

« Les révolutionnaires peuvent aller et venir en Turquie, il est plus facile d'acheminer des armes, de la nourriture ou du matériel de communication.

C'est une situation très différente d'Al-Kalamoun ou Zabadani, qui ont été parmi les premiers foyers de contestation à avoir été attaqués avant Homs : ces villes sont proches de Damas et de la frontière avec le Liban. Or ce pays est allié à la Syrie, l'accès y est donc beaucoup plus dur. »

Beaucoup de désertions

La province d'Idlib, au relief escarpé, permet également à l'ASL de se déplacer plus facilement. Les combattants connaissent bien la géographie du lieu alors que l'armée régulière ne peut avoir accès à la totalité du terrain.

Il s'agit aussi pour le pouvoir de mater une région qui a été l'une des premières à se soulever contre le régime. Les manifestations étaient déjà réprimées l'été dernier. Face à la violence de la répression, les habitants se sont retournés contre le régime, grand pourvoyeur d'emplois dans la province. Policiers, militaires...ils ont été nombreux à rejoindre l'ASL.

Résultat : toute la province d'Idlib, où sont dispersés de nombreux villages et petites villes, subit aujourd'hui l'offensive du pouvoir. Ein Larouz, Ihsim, Ibsamas, Albara, Kafranbil, Kensafra, Iblin KefrAwaid, Mwazrah... tous ont essuyé des tirs d'obus, de mortiers et incursions de l'armée régulière depuis samedi.

Un combat très inégal

Abd Darkoush (prénom modifié) appartient à l'Union de Darkoush, un groupe d'activistes qui couvre les alentours de cette ville proche de la frontière turque. Il souligne la violence de la répression :

« A Al-Janoudia, plusieurs familles ont été attrapées au hasard par l'armée qui s'en est servie comme bouclier humain. L'ASL est en effet présente dans le village, comme dans beaucoup d'autres dans la province d'Idlib. »

Des tirs de mortiers et des bombardements « à l'aveugle » ont aussi causés la mort de civils. Des combats entre l'armée régulière et l'ASL y font toujours rage ce dimanche après-midi. Abd Darkoush ajoute :

« Vingt soldats de l'armée du régime ont été tués, l'ASL a récupéré toutes leurs armes et leurs munitions. »

Il redoute cependant que la répression du régime ne durcisse et qu'Idlib subisse le même châtiment que Baba Amro à Homs. A Idlib ou dans les villages alentours, les activistes ont entièrement conscience de la supériorité matérielle de l'armée fidèle à Bachar al-Assad.

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 18:20

LEMONDE.FR avec AFP | 10.03.12 | 18h55

 
 

L'armée syrienne a pris d'assaut samedi soir Idleb, après avoir violemment bombardé cette ville rebelle où 14 civils ont péri, a rapporté une ONG syrienne. "Les transports de troupes sont entrés dans la ville d'Idleb alors que les bombardements et les combats" entre armée et rebelles se poursuivaient, a indiqué à l'AFP le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Il a fait état d'au moins 14 civils tués, de dizaines de blessés et de 150 arrestations dans la ville située dans le nord-ouest du pays.

Depuis l'aube, Idleb était visée par les "bombardements les plus violents depuis l'envoi de renforts de troupes cette semaine", avait auparavant indiqué le président de l'OSDH. "Les forces du régime bombardent de l'extérieur de la ville, à partir de plusieurs axes", a précisé Milad Fadl, militant local de la Commission générale de la révolution syrienne (opposition), qualifiant les bombardements de "très, très violents" et estimant que l'opération visait à "faire plier la ville".

Depuis plusieurs jours, des troupes se massaient dans cette province montagneuse et frontalière de la Turquie, faisant craindre aux militants une réédition de l'offensive contre Baba Amr, le quartier rebelle de Homs (centre) repris le 1er mars par l'armée après près d'un mois de siège et de pilonnage.

Cet assaut est intervenu alors que le dirigeant syrien Bachar El-Assad a rencontré, ce samedi à Damas, Kofi Annan, l'envoyé spécial de l'ONU, toujours présent dans la capitale syrienne ce samedi soir. Sur le plan diplomatique, la pression s'est accentuée contre la Chine et la Russie, toujours opposés à toute intervention dans les "affaires intérieures" syriennes de la part de la communauté internationale. L'Arabie saoudite et le Qatar ont violemment critiqué ce samedi la position de la Chine et de la Russie, qui ont déjà fait usage de leur droit de veto aux Nations Unies pour bloquer des résolutions contraignantes pour le régime syrien. "Il y a un génocide systématique de la part du gouvernement syrien pendant que nous parlons en ce moment de cessez-le-feu", a notamment déclaré le ministre qatari des affaires étrangères cheikh Hamad ben Jassem al Thani, lors d'une réunion de la Ligue arabe au Caire.

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 14:21

LEMONDE.FR avec AFP | 09.03.12 | 15h11

 
 

 

Manifestations contre Bachar Al Assad, à Amman (capitale de la Jordanie) le 9 mars 2012.

Manifestations contre Bachar Al Assad, à Amman (capitale de la Jordanie) le 9 mars 2012. REUTERS/ALI JAREKJI


Des dizaines de milliers de personnes manifestaient, vendredi 9 mars, dans plusieurs villes syriennes, notamment à Alep qui connaît sa plus grande mobilisation depuis un an, ont rapporté des militants et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Les forces de sécurité ont ouvert le feu pour disperser la foule à Alep, la deuxième ville du pays, dont la mobilisation croît ces dernières semaines, a indiqué Mohammad Halabi, un militant local. "Il s'agit de la plus grande mobilisation à Alep [dans le nord du pays] , il y a 15 points de rassemblements dans la ville et 40 en province", a-t-il précisé.

Dans une manifestation qui a eu lieu dans la province de la ville, à Jarablos, un manifestant a été tué par l'armée et cinq autres blessés. La foule a appelé à la "mise à mort" du président Bachar Al-Assad et à l'armement des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL).

Des manifestations ont également eu lieu après la prière, comme chaque vendredi depuis le début de la révolte il y a un an, un peu partout dans le pays : à Damas et dans sa province, à Deraa, le berceau de la contestation dans le sud du pays, à Homs et Hama, villes du centre du pays, à Idleb dans l'ouest, dans la ville côtière de Lattaquié, à Deir Ezzor et à Hassaka, dans l'est, d'après l'OSDH.

 

 

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