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27 mai 2012 7 27 /05 /mai /2012 17:41
ledevoir.com - La Presse canadienne   27 mai 2012 10h44  Éducation

 

Des milliers de personnes ont manifesté dans la nuit de samedi à dimanche à Montréal.
Photo : Jacques Nadeau Le Devoir
Des milliers de personnes ont manifesté dans la nuit de samedi à dimanche à Montréal.

Le tintamarre des casseroles s'est fait entendre une fois de plus dans plusieurs villes du Québec, samedi soir.

Des milliers de personnes de tous âges ont exprimé leur opposition à la hausse des droits de scolarité et à la loi 78, mais aussi leur ras-le-bol face au gouvernement Charest.
 
À Montréal, la 33e manifestation nocturne s'est déroulée dans une ambiance calme, même si quatre arrestations ont été effectuées. Deux jeunes hommes seront notamment accusés d'entrave au travail des agents de la paix pour avoir frappé deux chevaux sur lesquels se trouvaient des policiers.
 
Au total, une dizaine de manifestations de casseroles se sont tenues en plusieurs endroits de la métropole et toutes ont été déclarées illégales en vertu de violations des règlements municipaux. Mais elles ont été tolérées. La circulation était difficile tant les marcheurs étaient nombreux et dispersés.
 
Aucun incident n'a été signalé, si ce n'est qu'un automobiliste impatient aurait poussé un manifestant avec son véhicule sur une centaine de mètres, sans toutefois lui infliger des blessures.
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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 17:45
  • Rue89 - Publié le :
    26/05/2012 à 11h03

 

 

 

 

Porte-parole de la Coalition large de l’association pour une solidarité syndicale étudiante (surnommée la Classe), s’exprimait le 7 avril sur la grève des étudiants contre la hausse des frais de scolarité au Québec décrétée par le gouvernement de Jean Charest.

La contestation a pris de l’ampleur après l’adoption le 18 mai d’une loi spéciale interdisant les rassemblements sans préavis de plus de 50 personnes.

Lors du cycle de conférences Nous ? au Monument-National, à Montréal, Nadeau-Dubois s’exprimait, avec détermination, sur la grève des étudiants, y voyant déjà une signification plus large que celle de la lutte contre la hausse des frais de scolarité :

« Notre grève, c’est pas l’affaire d’une génération, c’est pas l’affaire d’un printemps, c’est l’affaire d’un peuple, c’est l’affaire d’un monde. Notre grève, c’est pas un événement isolé, notre grève c’est juste un pont, c’est juste une halte le long d’une route beaucoup plus longue. »

Il relayait le souhait des étudiants que cette grève « serve de tremplin à une contestation beaucoup plus large, beaucoup plus profonde, beaucoup plus radicale dans la direction que prend le Québec depuis les dernières années ».

 

 

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26 mai 2012 6 26 /05 /mai /2012 16:08

 

<div> Depuis quelques semaines, une mascotte de panda est aux premières lignes des manifestations. Anachronique, ce câlinours bicolore suscite une improbable vague de sympathie.</div>
Photo : Annik MH De Carufel - Le Devoir
Depuis quelques semaines, une mascotte de panda est aux premières lignes des manifestations. Anachronique, ce câlinours bicolore suscite une improbable vague de sympathie.
Le gouvernement n’arrivera jamais à rien de bon, dans le conflit étudiant, tant qu’il ne comprendra pas mieux à qui et à quoi il a affaire, c’est-à-dire à une génération différente des autres, dont les intérêts débordent les questions d’éducation et qui n’a pas fini de prendre la rue pour se faire entendre.

« Il semble évident que le gouvernement Charest ne comprend pas du tout les étudiants d’aujourd’hui, constate Jacques Hamel, professeur de sociologie à l’Université de Montréal et spécialiste de la jeunesse. Quand les ministres parlent des jeunes, on voit qu’ils parlent de ce qu’ils étaient à leur âge, alors que ça n’a rien à voir. »


Comme étudiants, les jeunes d’aujourd’hui passent presque plus de temps au travail que sur les bancs d’école, observe-t-il. Soucieux de se donner une formation collée à leurs champs d’intérêt, ils préfèrent souvent choisir leurs cours à la carte, plutôt que de suivre un programme particulier, et n’hésitent pas à interrompre leurs études lorsque l’occasion d’un voyage formateur se présente. « Première génération numérique, ils font actuellement la démonstration que cette forme de parcours, tourné sur soi, ne les empêche pas de se montrer très solidaires au besoin grâce, notamment, aux médias sociaux. »


Souvent qualifiés d’enfants-rois, ces jeunes sont plutôt des « négociateurs nés », estime la sociologue du centre Urbanisation, Culture et Société de l’INRS, Madeleine Gauthier, qui travaille depuis plus de 30 ans sur les jeunes. On leur a appris depuis leur plus tendre enfance à discuter d’égal à égal avec les adultes. « Ils ne s’attendent pas nécessairement à toujours gagner, mais ils veulent pouvoir aller au fond des choses. Pour eux, l’autorité vient bien plus de la compétence et de la confiance que de la hiérarchie. Mes collègues professeurs vous le diront, lorsqu’on prend le temps de discuter avec eux et qu’on arrive à une entente, ils peuvent devenir des collaborateurs extraordinaires. »


De ce point de vue, le refus du gouvernement Charest de tenir de véritables discussions avec les étudiants depuis le début du conflit de même que sa manie d’imposer des solutions unilatérales ne pouvaient pas être plus mal choisis, dit-elle. « Les deux parties ne peuvent même pas se comprendre. »

 

Des droits de scolarité au néolibéralisme


Les enjeux du conflit qui bat son plain depuis plus de 100 jours au Québec dépassent toutefois le simple conflit de générations, poursuit Marcos Ancelovici, professeur au département de sociologie de l’Université McGill et spécialiste des mouvements sociaux. « J’ai vu des gens de tous âges dans la grande manifestation de mardi. Résumer le conflit à un choc des générations serait une façon commode d’en évacuer l’aspect idéologique. Pour moi, il s’agit avant tout d’un conflit gauche droite. »


Si l’élément déclencheur du mouvement de contestation a été la hausse des droits de scolarité, bien d’autres enjeux sont venus s’y greffer. Les étudiants ont été prompts à observer que le scandale de l’îlot Voyageur, l’explosion des campus satellites ou encore le salaire versé à certains recteurs montrent que bien du ménage reste à faire dans les universités avant qu’on puisse parler de véritable sous-financement. Ces accusations de mauvaise gestion ont rapidement été étendues au gouvernement Charest lui-même, qu’on a blâmé pour le scandale de la corruption, le cafouillage sur la question des gaz de schiste, la direction prise par le Plan Nord, sans parler de la répression policière contre les étudiants et la récente adoption de la loi 78.


Les derniers mois ont aussi donné lieu à une dénonciation, beaucoup plus large encore, de la révolution néolibérale, note Jacques Hamel. On la condamne, non seulement pour sa conception utilitariste des études et sa marchandisation du savoir, mais aussi pour la montée des inégalités, les ravages causés par la dernière crise économique mondiale et son incapacité à faire prendre le virage vert au monde. « Le mouvement étudiant se fait notamment le défenseur de l’État-providence contre la privatisation des services publics et le principe de l’utilisateur-payeur. »


Ce discours ne manque pas de rappeler le mouvement des indignés en Europe ou d’Occupy Wall Street qui a déferlé l’an dernier jusqu’à Montréal. Il s’inscrit dans un grand courant de remise en cause des fondements des sociétés développées, observe Madeleine Gauthier. Chez les jeunes, il est entre autres nourri par toute une série de problèmes comme la montée de l’endettement des étudiants, le chômage accru des jeunes et le délitement de la classe moyenne, dont l’ampleur, pour le moment, n’est pas aussi grande ici qu’ailleurs, mais qui fait peur quand même.

 

Du local au global


Ce passage de la question très concrète et locale de la hausse des droits de scolarité à l’enjeu beaucoup plus large et global de la remise en cause du modèle néolibéral n’est pas le fruit d’une perte de contrôle. « Au contraire, c’est une réussite, dit Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE). La principale critique qui a longtemps été faite au mouvement étudiant, c’était d’être une grosse machine corporatiste qui défendait ses intérêts au détriment de la population générale. Voyant l’appui au mouvement s’élargir, les mêmes personnes lui reprochent maintenant d’embrasser une cause trop large, trop floue et donc impossible à régler. » Si une entente avec le gouvernement devait se présenter sur les droits de scolarité, les étudiants sauraient mettre un terme à ce chapitre de leur contestation, assure-t-il.


La façon qu’ont eue les médias de couvrir le conflit étudiant n’a pas permis à la population de voir et comprendre tous ces facteurs, déplore Marcos Ancelovici. « La place accordée à la question de la violence est totalement disproportionnée et sert bien la stratégie du gouvernement qui vise à délégitimer le mouvement étudiant. En fait, quand on fait le total du nombre d’actes de violence qui se sont réellement produits et qu’on tient compte de la durée de la crise et du nombre de manifestations qui se sont tenues, je trouve, au contraire, qu’on a fait preuve d’incroyablement de retenue. Je m’en ferais plus à propos de la violence policière. »


Par un amusant retour des choses, ces jeunes Québécois, qui se sont largement inspirés d’autres mouvements de contestation étrangers, semblent en voie d’influencer à leur tour la scène internationale. On sait que leur histoire a déjà été racontée par de nombreux médias étrangers. On rapporte aussi, depuis quelques jours, des manifestations d’appui ailleurs au Canada, mais aussi aux États-Unis, en France ou encore en Amérique latine.

 

Ce n’est qu’un début


Le Québec n’en a pas fini avec les grandes manifestations de jeunes, prévient Madeleine Gauthier. « La démographie fait qu’ils sont devenus minoritaires et qu’ils ne sont plus l’électorat qu’on cherche à séduire », constate-t-elle. Cette baisse d’influence électorale des jeunes, au Québec comme dans plusieurs autres pays occidentaux, les oblige à chercher d’autres façons de faire entendre leurs revendications. « On les voit un peu partout décider d’occuper l’espace public, c’est-à-dire là où on ne peut pas ne pas les voir et ne pas les entendre. »


Gabriel Nadeau-Dubois se dit fier de ce que les étudiants ont su accomplir ces derniers mois. « On démontre que malgré tous les préjugés qui nous tombent sur la tête comme génération, on est encore capables de se mobiliser et de défendre nos droits, qu’on n’a rien à envier à nos parents, à nos grands-parents. Tout ce bouillonnement a permis de mettre plein d’enjeux sur la table. C’est une grande contribution du conflit étudiant au débat politique québécois. »

<div> Depuis quelques semaines, une mascotte de panda est aux premières lignes des manifestations. Anachronique, ce câlinours bicolore suscite une improbable vague de sympathie.</div> <div> Rue Saint-Denis, à Montréal, lors du grand tintamarre de jeudi soir</div>
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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 21:37
 

Dès le début de la soirée, l’action se divisait dans plusieurs quartiers de Montréal, notamment sur la photo dans Hochelaga-Maisonneuve.
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Dès le début de la soirée, l’action se divisait dans plusieurs quartiers de Montréal, notamment sur la photo dans Hochelaga-Maisonneuve.
Au lendemain d’arrestations massives à Montréal et à Québec, des milliers de mécontents ont une nouvelle fois bravé l’interdit en prenant la rue - serrant fermement casseroles et cuillers de bois - sans avoir fait connaître à l'avance leur itinéraire aux forces de l’ordre.

De façon générale, les manifestations d'hier se sont déroulées dans le calme et sans anicroche: au final, quatre personnes ont été arrêtées pour différentes infractions à des règlements municipaux, selon le bilan fait ce matin par le Service de police de la Ville de Montréal.

Dans ce contexte apaisé, ce sont les manifestations de casseroles qui ont volé la vedette. Plusieurs rues ont été prises d'assaut. Lucie Mineau, une cinquantenaire du Plateau rencontrée à 20 heures pile, lorsque le tintamarre commençait, est l’une de ces personnes qui souhaitaient reprendre la rue malgré les risques d’arrestation. Comme les autres percussionnistes improvisés, elle dénonce la loi 78, adoptée il y a une semaine par l’Assemblée nationale, et la hausse des droits de scolarité. « Hier [mercredi], mon amie et moi, à 15 minutes près, si on n’était pas parties de la manifestation, on se serait fait arrêter. C’était pourtant convivial à ce moment-là. » Plus de 518 personnes ont été interpellées ce soir-là, à Montréal, contre 176 à Québec. Peu importe, Mme Mineau comptait bien marcher avec ses voisins.

« Oui, on a peur de se faire arrêter, mais de plus en plus, ça devient un devoir de sortir manifester », a indiqué un Montréalais qui travaille dans le milieu de la restauration, Emmanuel Charron-Boucher, rencontré sur un perron, un ustensile à BBQ à la main pour frapper une casserole.

C’est vraisemblablement l’avis de milliers de personnes. Dès le début de la soirée, l’action se divisait dans plusieurs quartiers de Montréal, notamment dans Villeray, Verdun, Saint-Henri, Rosemont, Notre-Dame-de-Grâce et Outremont, scandant comme toujours : « On est plus que 50 ». Ils faisaient ainsi référence à la loi 78 qui établit que les regroupements de 50 personnes et plus doivent fournir leur itinéraire aux forces policières.

Autour de 21 heures, deux regroupements de plusieurs milliers de manifestants se sont rejoints au coin des rues Saint-Denis et Saint-Zotique. Une seule voiture de police était visible.

Comme la veille, la manifestation nocturne quotidienne qui s’ébranle chaque soir à partir du parc Émilie-Gamelin à Montréal a été déclarée illégale avant même de commencer, vers 20 h 30, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) n’ayant pas reçu de trajet préétabli. Les policiers ont indiqué aux manifestants qu’ils ne toléreraient aucun méfait et que si une sirène retentissait, ils devraient partir sur-le-champ, sans quoi ils seraient arrêtés. Le journaliste du Devoir présent sur place ne l’a toutefois pas entendue, comme plusieurs protestataires et autres casseroleux.

Simon Lévesque, étudiant au doctorat en sémiologie à l’UQAM, juge sévèrement le travail des policiers. « Ils oublient leur rôle de citoyens. Il n’y a pas de cours d’éthique à Nicolet ? S’il y en a un, force est de constater qu’ils ne s’en souviennent plus », a dit l’étudiant, rencontré une demi-heure après le départ de la manifestation du parc Émilie-Gamelin, au coin de l’avenue des Pins et de la rue Saint-Denis, où une arrestation a eu lieu. « On est tous sur les dents, il y a une génération qui est mise à bout », a ajouté M. Lévesque.

Karine, une citoyenne de Saint-Élie-de-Caxton rencontrée au fil de la marche montréalaise, a indiqué se faire un devoir de participer à au moins trois manifestations par semaine. « La loi 78 est une entorse sévère à nos droits fondamentaux. »

Deux grands rassemblements et plusieurs petits se sont déplacés dans les rues de Montréal. L’ambiance était festive dans tous les cas. Des policiers à vélo suivaient les cortèges. Le tout s'est terminé calmement vers 1h30 du matin. Il ne restait plus qu'autour de 150 personnes environ au coin des rues Ontario et Fullum, dans l'arrondissement Ville-Marie. Un manifestant a pris la parole pour inciter les gens à retourner à la maison. Les policiers du SPVM ont fait de même.

À Longueuil et Beloeil aussi, le bruit des ustensiles de cuisson a retenti. Des appels avaient également été lancés dans plusieurs villes des couronnes nord et sud de Montréal.

À Québec, quelques centaines de manifestants munis de casseroles ont déambulé dans le Vieux-Port et le Vieux-Québec hier soir. Ils avaient pour leur part fait parvenir leur itinéraire au service de police.

Bien que d’une tout autre ampleur que celles de Montréal, des manifestations ont eu lieu tous les soirs dans la capitale ces dernières semaines. Le point de rendez-vous est toujours le même à 20 heures devant le Parlement.

Les manifestants ont reçu la visite hier de la mascotte AnarchoPanda, accueillie en superstar. Plus tôt hier, la mascotte annonçait sur sa page Facebook qu’elle aussi s’en allait « se faire arrêter pour rien à Québec ». L’évêque anglican de la cathédrale Holy Trinity a aussi fait un discours en appui aux manifestants. Au moment de mettre sous presse, aucune arrestation n’avait eu lieu.
 
La veille, 694 arrestations

Près de 700 personnes ont été arrêtées dans la nuit de mercredi à jeudi à Montréal et à Québec au terme de manifestations jugées illégales par les services policiers. Parmi les 518 arrestations effectuées dans le cadre de la 30e manifestation nocturne consécutive dans la métropole, on compte 506 arrestations de groupe et 12 arrestations isolées, dont 14 en vertu du Code criminel et une en vertu du règlement municipal proscrivant le port d’un masque « sans motif raisonnable ».

Vers 1 heure, deux ou trois manifestations se seraient en partie rejointes au coin des rues Sherbrooke et Saint-Denis. Par la suite, « des objets [roches, pièces pyrotechniques] ont été lancés vers les policiers », a indiqué le porte-parole du SPVM, Raphaël Bergeron. « Nous avons lancé un nouvel appel à la dispersion, après quoi nous avons procédé à une arrestation de groupe. »

Regroupés dans des autobus de la Société de transport de Montréal (STM), les manifestants ont été transportés dans un centre de détention, où ils ont été identifiés. D’ailleurs, Matthieu Théorêt s’en est plaint dans une lettre envoyée hier à la STM, l’accusant de fournir « gentiment [ses] autobus aux forces de l’ordre », brisant « un petit peu plus les reins de la contestation populaire, qui, en grande partie, emprunte [ses] autobus plusieurs fois par jour ». Sur la page Facebook de la société, des internautes ont également manifesté leur désaccord hier et l’un d’eux a détourné les initiales de la STM en écrivant « Société de transport des manifestants ».

Plusieurs soupçonnent le SPVM d’avoir créé mercredi en fin de soirée une souricière afin de surprendre les manifestants, puis de procéder à leur arrestation. En revanche, au SPVM, on indique que de nombreux avertissements ont été lancés, que les gens - surtout ceux partis du parc Émilie-Gamelin - savaient pertinemment que la manifestation était illégale et que la police est intervenue seulement après avoir reçu des projectiles.
 
Casseroles chez le maire

Les Montréalais peuvent bien taper sur leurs casseroles pour protester contre la Loi 78, mais ils devraient le faire sur leur balcon et non dans la rue, avait plus tôt déclaré le maire de Montréal, Gérald Tremblay, excédé par la multiplication des manifestations dans la métropole. « Ils peuvent rester sur leur balcon pour faire du bruit. On va l’entendre, le bruit. Moi, je suis à Outremont et je l’entends, le bruit. Pas besoin d’aller dans la rue, de se promener et de commencer à paralyser Montréal », a-t-il expliqué lors d’un point de presse à l’hôtel de ville. « Ils ne sont pas obligés de faire ça dans la rue, sans donner l’itinéraire », a-t-il ajouté. Le maire a par ailleurs reçu la visite de manifestants devant sa résidence hier soir.

En après-midi, une manifestation regroupant des personnes déguisées en pirates et en ninjas s’était déroulée dans le calme au centre-ville de Montréal.


***
 
Avec la collaboration de Jeanne Corriveau, Guillaume Bourgault-Côté et Marie-Pier Frappier

Coin Saint-Denis et Jean-Talon la veille à Montréal

La veille, 694 arrestations

    Dès le début de la soirée, l’action se divisait dans plusieurs quartiers de Montréal, notamment sur la photo dans Villeray.
Dès le début de la soirée, l’action se divisait dans plusieurs quartiers de Montréal

Casseroles chez le maire


 

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 16:17

 

Le Point.fr - Publié le 25/05/2012 à 18:40 - Modifié le 25/05/2012 à 18:41

  Deux recours ont été déposés vendredi pour bloquer l'application de la loi spéciale par la police.

 


Les trois principales organisations étudiantes en conflit avec le gouvernement québécois ont déposé vendredi deux recours en justice contre la loi spéciale votée une semaine plus tôt et à laquelle elles reprochent de réduire la liberté d'expression et d'association.

"C'est la plus grande affaire constitutionnelle au Québec à cause du nombre de gens concernés", a déclaré l'un des leaders étudiants, Léo Bureau-Blouin, devant le palais de justice de Montréal, affirmant que 1,5 million de Québécois étaient directement touchés. Il a souligné que 140 organisations estudiantines, environnementales et syndicales, ainsi que des groupes communautaires et unions d'artistes s'étaient portées demandeurs pour ces requêtes déposées devant la Cour supérieure du Québec.

  Inquiétude

Il s'agit d'abord d'une requête qui vise à bloquer l'application de la loi par la police et qui pourrait être examinée mercredi prochain, puis d'une requête en nullité, dont l'examen est attendu début juin, ont précisé les dirigeants étudiants. Par la suite - mais cela devrait prendre beaucoup plus longtemps -, certains aspects de la loi pourraient aboutir à la Cour suprême qui devrait se prononcer sur leur constitutionnalité, contestée par ses adversaires.

Léo Bureau-Blouin a déclaré que les demandeurs ne cherchaient pas à "instrumentaliser la justice pour obtenir une victoire politique", mais étaient "sincèrement inquiets" du fait que la loi attaquait "les droits aussi importants que le droit à la liberté d'expression et le droit d'association ainsi que le droit de manifester pacifiquement". Aux yeux du gouvernement de centre droit de Jean Charest, la loi en question est notamment destinée à encadrer la liberté de manifester pour garantir l'accès aux établissements universitaires des étudiants non grévistes, souvent bloqués par des piquets de grève. Elle impose aussi aux manifestants de communiquer à la police leur itinéraire huit heures à l'avance et prévoit des amendes très élevées pour les contrevenants.

 

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 16:10

le 25 Mai 2012

 

"Charest, tu es la casserole, nous sommes la cuillère", clamait une pancarte de manifestant portée dans la nuit de jeudi à vendredi dans les rues de Montréal par un marcheur venu protester contre la loi spéciale limitant la liberté de manifester.

 


 

ou cliquez ici

A Montréal, des centaines de résidents dans plusieurs arrondissements sont descendus dans la rue pour taper joyeusement sur toutes sortes de récipients, produisant un immense tintamarre dans toute la ville. Contrairement à la veille où près de 700 manifestants ont été arrêtés au Québec pour se voir infliger d'importantes amendes, la police n'a procédé à aucune arrestation de groupe. Une seule personne a été arrêtée pour "entrave au travail des forces de l'ordre". Adoptée depuis peu, la nouvelle méthode du concert de casseroles pour exprimer l'opposition à la politique du gouvernement face au conflit étudiant remporte un succès croissant.

Ces manifestations interviennent au moment même où le gouvernement et les fédérations étudiantes semblent sur le point d'entamer une troisième ronde de pourparlers pour régler définitivement le conflit. Une première rencontre devrait avoir lieu la semaine prochaine, les deux parties souhaitant prendre du temps pour la préparation nécessaire.

 

Lire aussi :

Entretien : "Je me bats pour un idéal social au Québec"
Coup de matraque sur le printemps érable
Le Parlement adopte une dangereuse loi d'exception pour museler les étudiants (PCF)

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 16:51

 

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=cL1Gd1qjqEg#!

 

Québec - Alerte Rouge ! Montage de vidéos des manifestations, principalement à Montréal

 

 

Publiée le  7 mai 2012 par 99pourcentQC

« Vos mensonges, nous les dynamitons
Nous refusons ce passé où déjà vous nous empaillez
Comme des trophées malheureux
Vous nous voulez civilisés nous vous savons barbares ­»
L'Afficheur hurle, Paul Chamberland, 1964

Vidéo monté à base d'images disponibles publiquement, exclusivement du printemps 2012 et principalement à Montréal.

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 16:30

 

Jeudi 24 Mai 2012 à 18:00

Jules Fournier - Marianne

 

Trois mois après le début du mouvement étudiant contre la hausse des frais de scolarité au Québec, la mobilisation ne faiblit pas. Les jeunes manifestants, qui dénoncent une « loi matraque » votée le 14 mai , veulent croire au printemps érable.

 

(Manifestation à Montréal, le 22 mai - Ryan Remiorz/AP/SIPA)
(Manifestation à Montréal, le 22 mai - Ryan Remiorz/AP/SIPA)
Cent jours. Depuis plus de trois mois, les étudiants québécois sont entrés en résistance contre le gouvernement de Jean Charest au pouvoir depuis près de dix ans. En cause, l’augmentation des droits de scolarité à l’université : alors qu’ils sont gelés depuis vingt ans, le gouvernement libéral avait prévu de les augmenter de 75% dans les cinq prochaines années, les portant à 3793 dollars canadiens (2910 euros) par an.

Il n’en a pas fallu plus pour faire descendre les étudiants dans la rue. Le 22 mars, ils étaient près de 250 000 à manifester à Montréal, un petit carré rouge épinglé sur la veste en signe de protestation. Le 3 mai, après douze semaines de grève, les étudiants défilaient « en bobettes » (en sous-vêtements) afin d'incarner physiquement leur combat pour une plus grande transparence du gouvernement québécois.

Loi liberticide

En fait, le mouvement a évolué depuis la contestation initiale de la hausse des droits de scolarité, à tel point que l’objet premier de la grande marche organisée pour marquer le centième jour du conflit n’était plus tant cette question-là que celle, plus globale, du droit à manifester en tant que tel.

Après la démission de la ministre de l’Education, Line Beauchamp, le 14 mai dernier, le gouvernement libéral a décidé de serrer la vis en faisant voter une loi aux allures de déclaration de guerre, la loi permettant aux étudiants de recevoir l’enseignement dispensé par les établissements de niveau postsecondaire qu’ils fréquentent – dite loi 78. Dans les cégeps (établissements pré-universitaires) et les universités en grève, la nouvelle loi prévoit la suspension du semestre de printemps jusqu’à la mi-août, date à laquelle les cours devront reprendre – toujours au titre du semestre de printemps – pour que ce dernier soit complété d’ici au début du mois d’octobre, où commencera le semestre d’automne.

Aussi, pour dissiper le mouvement, cette loi prévoit que toute manifestation rassemblant plus de cinquante personnes soit déclarée au minimum huit heures auparavant aux services de police. Restreignant le droit de manifester et prévoyant de lourdes amendes pour les contrevenants, elle a vite cristallisé les ressentiments d’une jeunesse québécoise qui ne se reconnaît plus dans un personnel politique sclérosé et englué dans plusieurs scandales. Pauline Marois, chef du Parti québécois (souverainiste), évoque « l’un des jours les plus sombres pour la démocratie québécoise » et dénonce une « loi-matraque pour faire taire les Québécois ». Depuis, un mouvement spontané de désobéissance civile s’est créé, au-delà des seuls étudiants initialement concernés, pour dénoncer cette loi liberticide. Chaque jour, des dizaines d’habitants envoient des notifications à la police pour prévenir qu’ils organiseront une grosse fête d’anniversaire avec une cinquantaine de personnes – une façon amusante de montrer l’absurdité d’une loi qu’ils ne comprennent pas.

Depuis, les manifestations se poursuivent avec, inévitablement, leur lot d’arrestations ; lors de la trentième manifestation nocturne, dans la nuit du 23 au 24 mai, ce sont près de quatre cents étudiants qui ont été arrêtés, la manifestation ayant été déclarée illégale avant même qu’elle ne commence, étant donné que les participants n’avaient pas dévoilé leur itinéraire au préalable… et qu’ils portaient des masques, contrevenant au « Règlement antimasque » adopté par la Ville de Montréal dans la foulée de l’adoption de la Loi 78 au Parlement québécois. Embarqués les uns après les autres au poste de police dans des autobus affrétés pour l’occasion, ils attendaient leur tour d’arrestation tranquillement, encerclés par les policiers, jouant au football pour faire passer le temps.

La société québécoise semble aujourd’hui plus divisée que jamais. Si la population n’a pas toujours appuyé fermement les revendications étudiantes à leurs débuts, le gouvernement libéral a réussi le tour de force de se mettre une grande partie des citoyens à dos en se montrant incapable de gérer la crise et en faisant adopter cette Loi 78 qui fait l’unanimité – contre elle.

Répercussions sur le Canada

Dans un Québec habituellement paisible, où la révolution culturelle des années 1960 a duré dix ans et été qualifiée de Révolution tranquille, la violence du rapport de forces actuel interpelle. Certes, à l’aube des années 1970, quelques crises – sociales, politiques et institutionnelles – avaient secoué la Belle Province, mais la situation d’aujourd’hui semble inédite par son ampleur, par sa durée – par sa force.

Au-delà du Québec, quelles sont les répercussions sur le Canada ? Au printemps dernier, déjà, les élections générales avaient montré une fracture nette entre l’unique province francophone du pays, qui avait voté largement pour le Nouveau parti démocratique, progressiste, et le « ROC » (Rest of Canada), beaucoup plus conservateur. Déjà marginalisée au sein d’une fédération dont elle est la seule province à n’avoir pas ratifié la Constitution (les neuf provinces anglophones ayant trahi l’unique province francophone lors de la Nuit des longs couteaux en 1981), comment vont réagir les Canadiens, pétris d’une culture anglo-saxonne bien peu portée sur les conflits sociaux, face à cette explosion de la rue québécoise ?

A cet égard, les élections québécoises, qui devront avoir lieu d’ici à la fin de l’année, seront primordiales. Si les partis souverainistes (Parti québécois et Québec solidaire), qui sont aux côtés des manifestants aujourd’hui, parviennent à réunir une majorité à l’Assemblée nationale – pour la première fois depuis 2003 – le printemps érable pourrait bien avoir posé, rétrospectivement, les premières pierres de l’indépendance du Québec. Alors, le peuple québécois pourra exhumer avec fierté sa devise : « Je me souviens. »
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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 16:24

Le Nouvel Obs - Créé le 24-05-2012 à 15h48 - Mis à jour à 16h59 

Par Natacha Tatu Correspondante du "Nouvel Observateur" à Chicago

Le cortège de mercredi était le plus pacifique depuis le début des manifestations. Bilan : 700 personnes arrêtées. De notre envoyée spéciale.

 

 
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La police de Montréal annonce qu'elle a arrêté une cinquantaine de personnes le soir mardi 22 mai. (ROGERIO BARBOSA / AFP)

La police de Montréal annonce qu'elle a arrêté une cinquantaine de personnes le soir mardi 22 mai. (ROGERIO BARBOSA / AFP)

Ambiance festive et marche rapide mercredi 23 mai au soir dans ce joyeux cortège parti - comme désormais tous les soirs - du parc Emilie Gamelin au coeur de Montréal. Un chef de la police déclare dans un hygiaphone, que la manifestation est illégale : au nom de la loi adoptée la semaine dernière, interdiction est faite aux rassemblements de plus de 49 personnes et obligation donnée d'indiquer à l’avance son parcours. Mais la loi semble difficile à appliquer, et le cortège s’ébranle.

Difficile de faire plus cool que ces quelque 3.000 jeunes, qui défilent à rythme soutenu dans les rues de la ville, en scandant "la loi on s’en calice" (la loi, on s’en fout, allusion à la loi restreignant la liberté de manifester adoptée la semaine dernière) et en tapant dans des casseroles. Mercredi soir, c’est donc une petite manif' tranquille qui se met en route. Rien à voir avec celle de la veille, qui avait réuni 100.000 personnes pour marquer les 100 jours du conflit.

Tout au long du parcours, aux balcons, le long des trottoirs, on les applaudit. Des employés de restaurants sortent dans la rue et tapent eux aussi dans des casseroles. Des feux d’artifice sont lancés sous les applaudissements. Les policiers en tenue anti-émeute, encadrent le cortège et essuient des railleries, mais ils ne sont pas non plus en surnombre. "Ils nous semblent, à nous, très nombreux. A Montréal, on n’est pas habitués à en voir autant dans les manifestations", constate David Santerre, journaliste de "la Presse" qui suit le conflit depuis le début. Dans le cortège, des étudiants, des profs.

Pacifiques

On ne voit presque pas de ces bandanas relevés jusqu’aux yeux, que portent souvent ceux qui veulent en découdre. "C’est l’une des manifestations les plus pacifistes du conflit. Mais ne vous y trompez pas : ça peut déraper à n’importe quel moment. Les policiers sont à cran". Et il a raison. Il sera d’ailleurs lui même arrêté, quelques heures plus tard, avec quelque 350 manifestants. Alors que la police tentait d’imposer une nouvelle fois un parcours au cortège, quelques bouteilles sont parties... L’ordre de dispersion a été donné, des manifestants se sont retrouvés encerclés. Ils ont fait un "sit in" bras levés, en continuant à scander "on est pacifistes".

Au total, quelque 700 personnes seront arrêtés ce soir là. Puis relâchés quelques heures plus tard avec une contravention pour rassemblement illégal. Une poignée seront en outre inculpés pour jet de projectiles. La manifestation la plus pacifiste a débouché sur une vague d’arrestations sans précédent dans une ville peu habituée à ces manifestations de masse.

Natacha Tatu

Par Natacha Tatu
Correspondante du "Nouvel Observateur" à Chicago


 

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ouest-france.fr -  Canada - Politique jeudi 24 mai 2012

QUÉBEC. Grèves, manifestations : depuis février, les jeunes sont en colère contre le gouvernement, qui veut leur imposer une augmentation des droits de scolarité. Sur internet, des étudiants s’organisent.

Des manifestations : pourquoi ?

Tout a démarré en 2011. Le gouvernement libéral de la province de Québec augmente les droits de scolarité dans les universités. Argument du Premier ministre Jean Charest : il s’agit de donner « un financement qui permette aux universités de dispenser un enseignement de la meilleure qualité qui soit ».

Mais les étudiants ne sont pas d’accord. Ils estiment que des coupes peuvent être faites dans le budget de fonctionnement des universités. Quelques petites grèves éclatent. Et de nombreuses manifestations ont eu lieu depuis.

Depuis bientôt un mois, elles se succèdent la nuit et dérapent. Avec des scènes de violence. La police a arrêté plus de 300 personnes dans la nuit de dimanche à lundi et 700 ont été arrêtées dans la nuit de mercredi à jeudi.

ÉCOUTEZ. Le témoignage d’un étudiant québécois

Une loi pour « encadrer les manifestations »

Une loi, appelée loi 78, a été adoptée vendredi dernier. Elle prévoit notamment de très lourdes amendes pour les organisateurs de piquets de grève. Pour toute manifestation de 50 personnes et plus, il faut donner l’itinéraire, la durée et l’horaire à la police, huit heures à l’avance.

Cette loi a créé un surcroît d’indignation qui déborde dans l’opinion publique. Des Québécois qui jugent « inacceptable cette loi qui réduit les droits et libertés fondamentales » se joignent aux manifestants.

Internet, un outil de contestation

Mardi, la branche québécoise du collectif de pirates informatiques Anonymous a revendiqué le blocage de plusieurs sites gouvernementaux au Québec dans le cadre d’une opération destinée à soutenir le mouvement étudiant.

Le groupe de pirates a annoncé cette action, baptisée Opération Québec, sur Twitter, via un message vidéo mettant en scène un homme masqué avec une voix numérique qui met en garde le gouvernement québécois.

Sur Twitter, des hashtags pour se tenir informé

Sur le réseau social Twitter, plusieurs hashtags (mots-clés) sont utilisés pour évoquer le conflit. #manifencours, par exemple, suit l’évolution des manifestations, via les tweets des internautes. Les manifestants, au cœur de l’événement peuvent ainsi décrire une scène ou donner leur ressenti.

Il y a aussi #loi78, qui regroupe tous les messages relatifs à la loi polémique. Enfin, d’autres twittos utilisent aussi #ggi (pour grève générale illimitée)

La police aussi est sur Twitter

Élément peu banal, la police ne laisse pas le champ libre aux manifestants, sur Twitter. A travers le compte @SPVM, les forces de l’ordre rendent compte de leurs interventions.

Facebook aussi

Bien entendu, le réseau social Facebook n’est pas en reste. 130 000 fans se donnent notamment rendez-vous sur la page « Démission de Jean Charest ».

Instagram

Enfin, le réseau social qui monte, Instagram répertorie de nombreuses photos prises par les manifestants. Bien entendu, même chose pour YouTube, avec des vidéos.

 

* Note perso. Un auditeur de là bas ci j'y suis conseille ce lien pour s'informer sur ce qu'il se passe : (http://cutvmontreal.ca): pour y accéder, appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur ce "link"

 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 16:16

 

Le Monde.fr | 24.05.2012 à 12h23 • Mis à jour le 24.05.2012 à 12h23

 
Né en signe de protestation contre la hausse des frais universitaires, le mouvement étudiant québecois tend à s'élargir. Au coeur du débat, désormais, la "loi 78", qui restreint la liberté de manifester.

Au Québec, le "printemps érable", éclos il y a quatre mois avec les premières protestations étudiantes contre la hausse des frais universitaires (+ 82 % étalés sur sept ans), tourne à l'affrontement larvé. A tel point, note Le Temps, que Montréal "ne dort plus", secouée par une crise sociale d'une ampleur jamais vue jusqu'ici.

Mardi, à l'occasion du centième jour de ce qui s'apparente à une "grève sans fin", plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé en rangs serrés dans les rues de la ville, relatent le Globe and Mail et La Presse. Leur mot d'ordre : "100 jours de grève, 100 jours de mépris, 100 jours de résistance".

Globalement pacifique jusqu'à présent, cette résistance tend pourtant à s'élargir et à se durcir. Ainsi, près de quatre cents personnes ont été interpellées tôt jeudi en raison de débordements en marge d'une nouvelle manifestation nocturne, la 30e depuis la naissance du mouvement.        

 

"ABUS DE POUVOIR"

Désormais, la contestation populaire ne vise plus seulement la hausse des frais universitaires, mais aussi et surtout la "loi 78" - surnommée "loi matraque" par ses détracteurs. Celle-ci, adoptée en fin de semaine dernière à l'initiative du gouvernement libéral de Jean Charest, restreint le droit de manifester.

Fustigée sans réserve par la rue, laquelle semble s'engager sur la voie cahoteuse de la désobéissance civile, cette mesure d'exception est également éreintée par les médias : Le Devoir y voit un "abus de pouvoir" et une "tentation autoritaire", "corollaire de la peur engendrée par la faiblesse des autorités en place", tandis que La Presse dénonce une disposition "malavisée et contre-productive".

Au-delà de ce nœud gordien, qui déchaîne les passions, comment interpréter ce bras de fer ? S'agit-il d'un épiphénomène du mouvement des "indignés" ou, comme d'aucuns le suggèrent, un "face-à-face de générations" ? Pour La Presse, en tout cas, l'attitude de "Rambo politique" adoptée par le gouvernement ne peut conduire qu'à une aggravation de la situation. D'où l'impérieux appel lancé par le quotidien à un "retour au calme", "devoir national" pour chacune des parties au conflit.

 

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