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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 21:03

 

AG de NîmesDebout dimanche 9 avril

 

Photos de Pietro Truddaiu

CR de TINA l'un(e) de nos indigné-e-s

 

 

Inutile de remercier tous ceux qui sont venus hier montrer que la convergence des luttes ce n'est pas que du baratin mais une réalité concrète. Qu'ils se congratulent eux mêmes d'avoir eu le besoin de participer, les Indignés de Nîmes ne sont en position de remercier personne et s'auto dissolvent volontiers dans quelque chose à naître de plus grand qu'eux-mêmes et qui les dépasse. C'est bien à ce genre de fusion des groupes, organisations et partis que nous devons aboutir pour bâtir un Commun qui n'appartienne à personne mais soit le résultat en actes de l'appartenance de tous.
Preuves d'une immense envie, les choses se sont "organisées" par elles mêmes, selon l'addition des libres initiatives de chacun.
Cependant il est légitime que se posent des questions sur le sens du mouvement, sur la place que tous  peuvent (et doivent) y prendre. Un mouvement sans chefs est déconcertant, précisément sans direction, il nécessite un certain temps pour que se définissent des actions concrètes et des réflexions partagées.
Inutile de dire que pour être conséquent avec nous-mêmes, tout commence donc.

Ce soir Dimanche #41 Mars Nuit Debout continue.Assemblée à 19 h place de la Bouquerie
Nous mettrions
notamment à l'ordre du jour :

-Bilan de la mobilisation d'hier à Nîmes et ailleurs en France et en Europe. "Occupy Europa" est-il possible?
-En s'abreuvant et en mangeant, les participants ont levé une "caisse de guerre" conséquente. Nous avons donc quelques (modestes quand même) moyens. Donc qu'en fait-on? T
racts, affiches, autres dépenses d'équipement?
-Plusieurs commissions se sont constituées, ont-elles aboutit à qq chose ou  sont-elles restées, dans la hâte générale, seulement virtuelles?

-Suites et fins du mouvement. Il est clair que tous ont en tête que la loi Khomry est la goutte d'eau qui fait déborder le vase (version optimiste) ou l'un des derniers clous planté sur notre cercueil (moins gai...). C'est un refus général qui s'exprime et fatalement ça part dans tous les sens. Bien que le Parlement soit le lieu du simulacre de la démocratie ne serait-ce pas ce théâtre que nous devrions bloquer tout en s'organisant au niveau local ?

Passe Mardi 12 Yannis Youloutas et son film "Je lutte donc je suis".
Et si on était?

Biz à tous et à toutes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 14:44

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 16:32

 

Source : https://vimeo.com/40577072

 

 

Toujours d'actualité...

 

Le plan de bataille des financiers

Mis en ligne par lesmutins.org

mercredi 18 avril 2012

 

 

 

Un sujet de François Ruffin, réalisé par Olivier Azam - Les Mutins de Pangée avec Fakir et la-bas.org / Avril 2012 -. Pour donner suite voir lesmutins.org

 

 

Source : https://vimeo.com/40577072

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 15:01

 

Source : http://blogyy.net

 

Pas d’autorisation à demander
 

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Beaucoup de projections de « Ne vivons plus comme des esclaves » et de « Je lutte donc je suis » dans les facs, lycées ou amphis occupés ces jours-ci…

Rappelons qu’IL N’Y A AUCUNE AUTORISATION À DEMANDER. C’est simple, rapide et entièrement gratuit.
1 – téléchargez gratuitement l’un des films sur youtube (en HD720p) ou commandez le DVD ici :
http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique4
2 – téléchargez gratuitement l’affiche sans texte du film ici, puis complétez-la comme bon vous semble :
http://jeluttedoncjesuis.net/spip.php?rubrique14
3 – informez-nous, si vous voulez, pour élargir la circulation de l’info.

Une projection de plus qu’on vient de nous signaler :

AUJOURD’HUI À LA FAC DE MARSEILLE ST-CHARLES (place Victor Hugo) : PROJECTION GRATUITE DE « JE LUTTE DONC JE SUIS » À 16H30 (suivre fléchage de l’entrée de la fac jusqu’à l’amphi).

Les étudiants grévistes de la fac du Mirail à Toulouse préparent également une projection et nous ont demandé un débat par skype (mais nous ne sommes pas indispensables, l’important, c’est votre lutte). Idem en régions parisienne, bordelaise et lyonnaise.

Solidairement,

Maud et Yannis

Contact : maud@jeluttedoncjesuis.net

 

 

Source : http://blogyy.net

 

 

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28 mars 2016 1 28 /03 /mars /2016 15:57

 

Info reçue par mail

 

 

[COLLECTIF RUPTURE ET TRANSITION] samedi 23 avril 19h00 au cinéma de VERGEZE suivi d'un débat avec Johana de l'équipe de FAKIR.

 

 
 
Merci patron Vergèze bandeau
 
 
MERCI, PATRON!
Fr Bel 2016 1h30 couls
Réal: François Ruffin
 
 

Le propre des films d’action directe, c’est qu’ils propagent leurs effets bien après leur dernière image. De celui-ci, on sort chargé comme une centrale électrique et avec l’envie de tout renverser — puisque, pour la première fois, c’est une envie qui nous apparait réaliste. Ecrasés que nous étions par la félonie de la droite socialiste, par l’état d’urgence et la nullité des boutiques de la gauche, Merci patron ! nous sort de l’impuissance et nous rebranche directement sur la force. Ça n’est pas un film, c’est un clairon, une possible levée en masse, un phénomène à l’état latent. De cet évènement politique potentiel, il faut faire un évènement réel.

Frédéric Lordon

Economiste.
 
 
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23 mars 2016 3 23 /03 /mars /2016 15:04

 

 

Le Combat Du Siecle: Keynes vs Hayek 2.0

 

 

Mise en ligne le 12 mai 2011

Toutes mes videos sont dispo a: www.youtube.com/EconomieNet

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22 mars 2016 2 22 /03 /mars /2016 17:05

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

Salariés détachés, salariés sacrifiés
Caroline Constant
Mardi, 22 Mars, 2016
L'Humanité

Chantier de construction de l’EPR, à Flamanville (Manche), où beaucoup d’ouvrier sous payés, voire non rémunérés, se retrouvent à faire « des horaires de forçats ».
Photo : Mychèle Daniau
 
 

Cash Investigation : salariés à prix cassés. sur France 2, ce soir à 20 h 55 Cash Investigation se penche sur la situation scandaleuse des salariés européens détachés, surexploités et sous-payés au mépris de toutes les lois françaises et européennes.

On ne le dira jamais assez : l’arrivée de Cash Investigation dans le paysage médiatique n’en finit pas d‘être une bonne nouvelle. Aujourd’hui, Élise Lucet et ses acolytes dénoncent le phénomène des salariés dits détachés. Soit une réalité sociale qu’on connaît sans la connaître, hélas, dénoncée régulièrement par l’Humanité et l’Humanité Dimanche.

Un « salarié détaché », c’est un salarié européen qui va venir travailler sur un chantier français. Il est censé y être nourri et logé, et toucher un salaire. Ses cotisations sociales sont censées être payées à son pays d’origine. La directive, explique Cash Investigation, existe depuis 1996. Depuis, le nombre de ces salariés a explosé : ils seraient aujourd’hui 230 000 ; 230 000 salariés à vivre dans des conditions indignes, sous-payés, voire pas rémunérés du tout, y compris sur des chantiers d’État. Preuves à l’appui, témoignages face à la caméra, Élise Lucet et ses journalistes démontent, pied à pied, ce système d’esclavage moderne où les ouvriers, beaucoup employés par le BTP, font « des horaires de forçats », et dont les cotisations sociales ne sont pas payées. Autrement dit : ils espéraient trouver de quoi nourrir leurs familles, et quand ils finissent par rentrer chez eux, souvent après plusieurs d’années d’exploitation, leur situation sociale est explosive. Et ces hommes, puisqu’il s’agit beaucoup d’hommes, sont bien amers. D’autant que, pendant ce laps de temps, « l’obligation » d’être logés se résume bien souvent à des mobil-homes absolument pourris. Mais à qui profite cette exploitation ? Qui en tire les ficelles ? Entre les économies réalisées sur les salaires grâce à des montages ahurissants, celles réalisées sur le logement, et le non-paiement de ces cotisations sociales, certains s’en mettent plein les poches. Cash Investigation estime à 11,3 millions le manque à gagner pour l’État français. Élise Lucet épingle ainsi Atlanco, une « multinationale du détachement frauduleux ». Une société fantôme, qui part recruter à l’étranger, qui inonde l’intérim du BTP, mais aussi le secteur agroalimentaire et la métallurgie. Son créateur est un ancien joueur de hockey qui a ainsi amassé une fortune considérable en réduisant ses semblables quasiment en esclavage. La justice, ici et ailleurs, tente de coincer ce fameux Michael O’Shea sans jamais y parvenir. La boîte change de nom, exile ses sous dans des paradis fiscaux. Ne paie évidemment aucun des impôts auxquels elle est soumise. Mais pourquoi avoir recours à ces sociétés, alors ? Là aussi, Élise Lucet et ses enquêteurs montrent un je-m’en-foustime de la part des autorités complètement désarmant. Pour ne pas dire scandaleux et révoltant. Du chef d’un chantier qui construit un méthanier, au chantier de l’EPR de Flamanville, la première réponse est un étonnement feint. La seconde consiste à se protéger par un « je ne savais pas » ou « tout est normal ». Après deux exemples flagrants sur ces chantiers, l’enquête se mène du côté du transport routier. Transport routier complètement démantelé, en France, par l’entrée sur le marché de concurrents moins chers, beaucoup moins chers, et corvéables à merci. Encore une fois. Avec des conséquences en cascade : sur le droit du travail, les rémunérations, l’emploi en France dans le secteur… et le trafic routier.

En bref, on ressort essoré de colère après ces presque deux heures de diffusion. En rage. Mais avec le sentiment que si ce genre de situations était davantage connu, les citoyens pourraient aussi agir sur ce levier. Et faire en sorte que plus jamais on n’admette que sur un chantier, ou ailleurs, se côtoient des situations sociales aussi inadmissibles, que des gars puissent être laissés sans protection. Et que les méchants soient poursuivis, coûte que coûte, puisque désormais… on sait.

 

 

 

Source : http://www.humanite.fr

 

 

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10 mars 2016 4 10 /03 /mars /2016 17:50

 

 

« Merci patron ! », de François Ruffin

Un film d’action directe
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Anonyme. – « Robin des bois »
Look and Learn - Bridgeman Images
 

Comme on ne risque pas d’avoir les studios Universal sur le dos et qu’en réalité il ne s’agit pas tout à fait d’un film à suspense, on peut révéler l’intrigue de Merci patron !, de François Ruffin (1). C’est l’histoire de Serge et Jocelyne Klur, employés d’Ecce, filiale du groupe LVMH, plus exactement employés de son usine de Poix-du-Nord, jadis chargée de la confection des costumes Kenzo. « Jadis », car, mondialisation oblige, le groupe a cru bon d’en délocaliser toute la production en Pologne. Moyennant quoi les Klur ont été invités à se rendre employables ailleurs. Cependant, ils explorent méthodiquement la différence entre employables et employés. Depuis quatre ans. Evidemment, la fin de droits a été passée depuis belle lurette, on tourne à 400 euros par mois, la maison est fraîche — forcément, il n’y a plus de chauffage, et il a fallu se replier dans la seule pièce habitable. Au rayon des vertus tonifiantes, on compte aussi l’élimination de tout excès alimentaire et l’adoption de saines résolutions diététiques ; on peut même aller jusqu’à parler de rationnement — Noël avec une tartine de fromage blanc, les amis de la frugalité apprécieront.

 

On en est là, c’est-à-dire déjà sur un grand pied, quand survient un avis de saisie de la maison, ni plus ni moins, à la suite d’une ardoise d’assurance de 25 000 euros. Pour les Klur, qui considèrent qu’on est « un gros », voire « un capitaliste », à partir de 3 000 euros par mois, c’est là tomber d’un coup dans des ordres de grandeur qui font sortir de la Voie lactée. Ce qui n’empêche pas d’ailleurs de tirer des conséquences pratiques. En l’occurrence sous la forme du projet, si c’est ça, de foutre le feu à la maison — la seule chose que les Klur aient vraiment eue à eux et dont ils ont tiré à peu près tout ce que l’existence leur a réservé de joies.

 

On ne fait pas plus local que le cas Klur. Et on ne fait pas plus global non plus. Car les Klur offrent en concentré un résumé presque complet du système. Pourtant, contrairement à bon nombre de ceux qui ont traité avant lui de la condition salariale à l’époque néolibérale, le film de François Ruffin n’a aucune visée analytique ou pédagogique. C’est un film d’un autre genre, difficilement identifiable, d’ailleurs, au regard des catégories cinématographiques habituelles. Le plus juste serait sans doute d’en dire qu’il est un film d’action directe. Car Ruffin, qui a Bernard Arnault dans le collimateur depuis un moment, veut littéralement faire quelque chose de la situation des salariés d’Ecce. En 2008, déjà, il avait fait débouler impromptu les licenciées à l’assemblée générale des actionnaires de LVMH (2). Cette fois, ce sera l’attaque frontale : Klur-Ruffin contre Arnault. L’époque néolibérale enseignant que si l’on ne demande pas avec ce qu’il faut de force, on n’obtient rien, Klur-Ruffin va demander. Avec ce qu’il faut de force. En l’occurrence : 45 000 euros de dédommagement pour réduction à la misère, plus un contrat à durée indéterminée (CDI) quelque part dans le groupe pour Serge ! Et sinon, campagne de presse. Pas Le Monde, pas France Inter, pas Mediapart : Fakir, journal fondé par Ruffin et basé à Amiens. Tremblez, puissants !

 

C’est à ce moment que le film passe d’un coup dans la quatrième dimension, et nous avec. Car dans le cortex frontal de l’éléphant, l’attaque du moustique a semé un sacré foiridon. Et le puissant se met à trembler pour de bon. On ne peut pas raconter ici la série des hilarantes péripéties qui y conduisent, mais le parti pris de spoiler commande au moins de donner tout de suite la fin de l’histoire : Bernard Arnault s’affale ! On se pince. C’est simple, on ne peut pas y croire. On se dit que le projecteur est couplé à un diffuseur de champignons, qu’on est victime. Or tout est vrai. Comme la physique contemporaine a établi l’existence de l’antimatière, la physique sociale de Merci patron ! nous découvre l’univers parallèle de l’antilutte des classes : tout s’y passe comme dans l’autre, mais à l’envers. C’est l’opprimé qui fait mordre la poussière à l’homme aux écus. On se doute que cette irruption de l’univers inversé dans l’univers standard est un événement rare. Mais on l’a vue, de nos yeux vue ! Alors il faut bien y croire. Avec cet effet particulier que la reddition de l’entendement donne aussitôt l’irrésistible envie de renouveler les résurgences du bon univers dans le mauvais, et pourquoi pas de l’y transfuser totalement.

 

Passé l’incrédulité, le premier effet de ce film à nul autre pareil, c’est donc de donner le goût des ambitions révisées à la hausse. En commençant par prendre l’exacte mesure de ce qu’il annonce. D’abord, le cauchemar de la droite socialiste : lutte des classes pas morte ! Ça n’était pourtant pas faute d’avoir rédigé toutes les variantes possibles et imaginables de son acte de décès. C’est que, de la lutte des classes, on peut dire ce qu’on veut : que son paysage s’est complexifié ; que le feuilletage de la couche intermédiaire des « cadres » a créé une vaste catégorie d’êtres bifaces, partie du côté du capital (par identification imaginaire), partie du côté du salariat (par statut) ; que cette nouvelle sociologie a fait perdre à la polarisation de classes sa netteté originelle, etc. De la lutte des classes, donc, on peut dire tout cela. Mais certainement pas qu’elle a disparu. Pour en réapercevoir le noyau, il faut cependant monter des opérations de court-circuit, qui font revenir à l’os : typiquement, les ouvrières d’Ecce faisant effraction parmi les actionnaires de LVMH en train de discuter des dividendes, soit le face-à-face pur du capital exploiteur et du travail exploité. Ou alors les Klur : la misère directement rapportable à la valorisation du capital.

 

Evidemment, ce sont là des spectacles que la droite socialiste voudrait beaucoup s’épargner, et qu’elle s’emploie d’ailleurs à conjurer autant qu’elle peut par toutes les armes de la dénégation. A l’image de la fondation Terra Nova qui, en 2011, s’était mise en devoir d’expliquer que les classes populaires (« populaires » pour ne même plus avoir à dire « ouvrières ») étaient, sinon sociologiquement inexistantes, en tout cas politiquement inintéressantes : ça n’était plus pour elles que la droite socialiste devait penser sa politique. Comme on sait, le problème avec les morts mal tués et mal enterrés, c’est qu’ils reviennent. Ici, les morts font tout de même 25 % de la population active, auxquels ajouter 25 autres pour cent d’employés — une sacrée armée de zombies. Et la promesse de nuits agitées pour tous ceux qui auront pris leurs entreprises de déréalisation pour le réel même. Il faut croire que les spectres gardent le pouvoir d’en terroriser encore quelques-uns, si l’on en juge par l’empressement de Bernard Arnault à dépêcher les sbires de sa sécurité pour négocier contre euros le silence des Klur. Le secrétaire général du groupe, un hiérarque du Parti socialiste, convaincu que le progressisme consiste essentiellement en la progression des dividendes, est à lui seul un résumé sur pattes de toute l’histoire de son parti, doublé d’un fameux cornichon, dont toutes les savantes manœuvres vont conduire Bernard Arnault à la double déconfiture : payer et la publicité !

 

Ainsi, il arrive aux classes « populaires » de revenir du néant où on a voulu les enfouir, et d’en revenir avec quelque fracas. C’est là sans doute la seconde bonne nouvelle de l’évangile selon saint Klur : il se pourrait que cet ordre social soit beaucoup plus fragile qu’on ne le croit. On commence en tout cas à se poser de sérieuses questions lors de cette scène sublunaire qui voit un ex-commissaire des renseignements généraux, devenu barbouze privé pour l’empire du sac à main, négocier avec les Klur devant une caméra cachée (lui cherche un magnétophone sous une chaise…) et devenir quasi hystérique à l’évocation de Fakir. Que la campagne de presse passe par Le Monde, Mediapart ou par François Hollande, il n’en a cure. Mais Fakir ! Et c’est Molière chez les Picards, avec, à la place de Diafoirus qui trépigne « Le poumon ! », l’ex-commissaire Machin devenu maboule : « Fakir ! Fakir ! » — on le menacerait de tout envoyer à CNN ou au pape, il continuerait de glapir comme un possédé : « Fakir ! »

 

Rendu à ce point du visionnage, et totalement éberlué, on tente soi-même de reprendre pied pour former à nouveau quelques idées générales. D’ailleurs, avec l’aide du commissaire lui-même ! Qui, du fond de son sens commun de flic, est détenteur d’une philosophie politique à l’état pratique : pourquoi Fakir, qui est tout petit ? Parce que, explique le commissaire, « c’est les minorités agissantes qui font tout ». Si des Klur coachés par le camarade Ruffin ont le pouvoir de mettre Bernard Arnault à quatre pattes, c’est bien qu’en face, on a peur. Confusément conscience que tant de vilenies accumulées ne pourront pas rester éternellement impunies, et peur. Mais alors quid de dix, de cent Klur-Ruffin, d’une armée de Klur-Ruffin ? Et puis décidés à obtenir autre chose que la simple indemnisation de la misère ? Et si l’espoir changeait de camp, si le combat changeait d’âme ?

 

Le propre des films d’action directe, c’est qu’ils propagent leurs effets bien après leur dernière image. De celui-ci, on sort chargé comme une centrale électrique et avec l’envie de tout renverser — puisque, pour la première fois, c’est une envie qui nous apparaît réaliste. Ecrasés que nous étions par la félonie de la droite socialiste, par l’état d’urgence et la nullité des boutiques de la gauche, Merci patron ! nous sort de l’impuissance et nous rebranche directement sur la force. Ça n’est pas un film, c’est un clairon, une possible levée en masse, un phénomène à l’état latent. De cet événement politique potentiel, il faut faire un événement réel.

 

Frédéric Lordon

Economiste.
A quoi sert « Le Monde diplomatique » ? A apprendre et à comprendre. A donner un peu de cohérence au fracas du monde là où d’autres empilent des informations.

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(1) Produit par Fakir et Jour2fête, 90 minutes, en salles le 24 février.

(2) Lire François Ruffin, « Insolite face-à-face entre ouvrières et actionnaires », Le Monde diplomatique, août 2008.

 
 
 

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3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 21:35

 

 

 

Note perso :

"Merci patron" sera diffusé au Sémaphore de Nîmes mercredi 09 mars à 20h15!

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

ça bouge ! Classes sociales

« Merci patron ! » : le film qui fait tanguer l’homme le plus riche de France

par

 

 

 

 

David peut-il encore l’emporter contre Goliath ? Des pieds nickelés picards faire tanguer la multinationale LVMH, premier groupe de luxe au monde, et effrayer son PDG, Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France ? Le premier film de Fakir, « journal fâché avec tout le monde ou presque », sort en salle le 24 février. Un film-remède à la morosité ambiante, à gauche, dans les syndicats, les entreprises, les villages, les chaumières... Qui redonne un peu de sourire, d’espoir, donne l’exemple et libère la parole.

Jocelyne et Serge Klur fabriquaient des costumes Kenzo à Poix-du-Nord, près de Valenciennes. Mais leur usine délocalisée en Pologne, ils se sont retrouvés au chômage, criblés de dettes… « On doit vivre avec 4€ par jour pour nous trois, c’est l’assistance sociale qui a calculé le budget ! » Une intervention en assemblée générale des actionnaires suffira-t-elle à régler leurs soucis ? Du suspense, de l’émotion, de la rigolade, et même de l’espionnage pour ce thriller social…

 

A l’automne 2012, François Ruffin, rédac’ chef du journal Fakir, s’est lancé dans une course poursuite humoristique avec Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France. Presque par inadvertance, ça a tourné au film d’espionnage. Des quiproquos incroyables. Au vu de cette récolte, l’équipe de Fakir a alors fait le choix de sortir de son « ghetto », de démarcher un producteur « normal », Mille et Une Productions (« Le cauchemar de Darwin », « Les chèvres de ma mère »). Puis un distributeur « normal », Jour2Fête (« Free Angela », « Les rêves dansants », « Des abeilles et des hommes »). Mais pour la première fois en quinze années d’existence, Mille et Une Productions a vu son dossier refusé par le Centre National du Cinéma, le CNC, et 80 000 euros d’aides leur être refusées.

Grâce à une collecte réussie sur une plateforme de financement participatif, le film a pu être achevé. Et tourne désormais dans les salles ! Pour être informés des avant-premières et projections, c’est par là.

 

Page facebook du film

 

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

Note perso :

"Merci patron" sera diffusé au Sémaphore de Nîmes mercredi 09 mars à 20h15!

 

 

 

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3 mars 2016 4 03 /03 /mars /2016 17:37

 

Source : http://Mars Attac 9 Mars > 16 mars - Nîmes, cinéma Sémaphore

 

 

Mars Attac 9 Mars > 16 mars - Nîmes, cinéma Sémaphore

9e édition

Semaine de cinéma altermondialiste
Mars Attac

Du 9 au 16 mars 2016
Au cinéma le Sémaphore à Nîmes

 

 

 

 

 

Mars Attac, c’est parti !

Mercredi 9 mars à 20h15 : Merci patron !
Documentaire (France, Belgique) 2016 - 1h30
Réalisé par François Ruffin.
Du suspense, de l’émotion, et de la franche rigolade. Réussiront-ils à duper le premier groupe de luxe au monde, et l’homme le plus riche de France ?
Débat avec François Ruffin, fondateur du journal FAKIR - co-organisé avec les Repaires de "Là-bas si j’y suis" de Nîmes et de Petite Camargue.

 

Jeudi 10 mars à 20h15 : L’intérêt général et moi
Documentaire (France) 2015 - 1h21
Réalisé par Sophie Metrich et Milanesi Julien.
Une réflexion sur l’intérêt général, la démocratie, les formes et les lieux de prises de décision, à partir de trois projets d’infrastructure de transport.
Débat avec Rémy Coulet, Saint Hilaire Durable (en lutte contre le projet de golf-immobilier d’Alès Agglo) et Jean-Claude Favier, Attac Montpellier et collectif contre la 2e gare TGV de Montpellier.

 

Vendredi 11 mars à 20h : Même pas peur !
Documentaire (France) 2015 - 1h45
Réalisé par Ana Dimitrescu.
Questionnements suscités par les événements tragiques de janvier 2015 qui touchèrent la rédaction de Charlie Hebdo.
Débat avec Denis Sieffert, directeur du journal POLITIS -
co-organisé avec l’Université Critique et Citoyenne de Nîmes.

 

Lundi 14 mars à 20h15 : Oncle Bernard, l’anti-leçon d’économie
Documentaire (France) 2015 - 1h19
Réalisé par Richard Brouillette.
Entrevue avec Bernard Maris, la verve chaleureuse et libre d’un penseur singulier. Une anti-leçon d’économie à bâtons rompus.
Débat avec Jean-Marie Harribey, Conseil Scientifique d’Attac France et Économistes atterrés.

 

Mars Attac fait relâche le mardi 15 mars
Mais nos amis sont là !

Conférence de l’Université Critique et Citoyenne de Nîmes avec Philippe Corcuff, sociologue à 18h30 - à l’IUFM de Nîmes.
"Des séries télévisées américaines comme critiques des failles du vivre ensemble".

Théâtre à l’ATP avec "Le discours à la nation" à 20h - Théâtre Christian Ligier à Nîmes.

 

Mercredi 16 mars à 20h15 : Nature, le nouvel eldorado de la finance
Documentaire (France) 2015 - 1h30
Réalisé par Denis Delestrac, Sandrine Feydel.
La course au profit généralisé et le marché global ont largement contribué à la crise écologique. Pourtant, les mondes de l’économie et de la finance prétendent renverser la tendance et sauver la planète en la protégeant à leur façon, c’est-à-dire avec de l’argent.
Débat avec Sophie Chapelle, journaliste à Basta !

 

Mercredi, samedi et dimanche : Ma petite planète verte
Documentaire (France) 2016 - 0h36
Courts-métrages d’animation - à partir de 3 ans
Les igloos fondent, la forêt disparaît peu à peu et les animaux cherchent de nouveaux refuges. Mais tout ça peut changer ! Des personnages courageux et malins font preuve d’inventivité et prennent soin de la nature.
Ouverture aux scolaires le matin.

Et Mars Attac qui ne veut plus s’arrêter !

 

Lundi 21 mars à 20h30 : Insecticide mon amour
Documentaire (France) 2015 - 0h52
Réalisé par Guillaume Bodin.
Le film dénonce, témoignages et documents à l’appui, la dangerosité des pesticides, leur réduction en trompe-l’œil et l’usage préventif parfois dévastateur qui en est fait.
Débat avec le réalisateur.
Dégustation de vins bios, de Jean-Paul Cabanis, Mas de Madagascar à Vauvert, à la sortie du film.

 

Mardi 12 avril à 20h30 : Je lutte donc je suis
Documentaire (France, Espagne, Grèce) 2015 - 1h20
Réalisé par Yannis Youlountas.
"De Grèce et d’Espagne, un vent du sud contre la résignation souffle sur l’Europe. Un voyage palpitant en musique, en terres de luttes et d’utopie".
Débat avec Yannis Youlountas, philosophe, poète, écrivain et réalisateur franco-grec - co-organisé avec le collectif nîmois de soutien au peuple grec.

 

Et un peu d’humour !

Samedi 2 avril à 17h : Mais où est donc passé Robin des bois ?
Un spectacle de et par Fred Dubonnet.
Salle Castanet - 98 rue de Sauve à Nîmes

Il va arbitrer, caricaturer les débats actuels, les délocalisations, le chômage, l’impôt, le TAFTA... Aurons nous du beurre dans les épinards surgelés ? Vous le saurez en assistant à ce spectacle…
Une farce contemporaine où pouvoir et contre pouvoir s’affrontent...

Expo Photos NEGPOS

 

Arts en friches – Usines désaffectées : fabriques d’imaginaires, un point de vue photographique sur la récupération de friches urbaines par les artistes qui donnent une nouvelle place à l’art dans la ville et proposent de nouvelles expériences au public.

 

Pour plus de renseignements

Cinéma le Sémaphore : 25 rue Porte de France, Nîmes
Tél : 04 66 67 83 11 - Web : www.cinema-semaphore.fr

Attac (Association pour la Taxation des Transactions financières
et pour l’Action Citoyenne) : Tél : 06 33 39 84 76
web : www.france.attac.org / www.local.attac.org/attacnimes
mail : nimes@attac.org

 

 

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Source : http://Mars Attac 9 Mars > 16 mars - Nîmes, cinéma Sémaphore
 
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          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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