(Extrait)
L e premier ministre s'est rendu au phare de L'Espiguette et au Yacht club de Port Camargue vendredi 1er juillet. Retour en images sur cette visite au pas de charge et ultra sécurisée.
mardi 1er décembre 2015, par
Un dépôt de 66 830 m3 d’hydrocarbures ( KEROSENE et GASOIL) est installé depuis 1957 à 500 mètres de la plage naturiste de l’Espiguette et à 2,8 km de deux campings sur la commune du GRAU DU ROI. Ce site classé SEVESO 3 a fonctionné jusqu’en 2015 sans AUCUN arrêté ministériel d’autorisation, alors que nous sommes au cœur d’un domaine classé NATURA 2000 qui accueille en pleine saison plus de 10 000 personnes sur les plages.
Une enquête publique a été lancée pour "régulariser" la situation sans travaux ni aménagements. Elle doit aboutir à l’élaboration d’un PPRT (plan de prévention des risques technologiques)
Il s’agit de 6 bacs semi-enterrés dont la règlementation impose une double enveloppe pour prévenir les fuites. L’exploitant a obtenu une dérogation à cette loi au nom de l’antériorité de l’installation (droit de l’acquis). Pas de travaux prévus et d’ailleurs les bacs ne sont pas visibles de la plage, ce qui les rendrait inoffensifs ? De la même façon, il n’y a aucune prise en compte de l’évolution du trait de côte (montée du niveau de la mer évaluée à 200 ans pour arriver au dépôt) : A quoi bon s’en soucier maintenant ?
L’exploitant (le service national des oléoducs interalliés) dépendant du Ministère de la Défense et de l’Ecologie, connaît le risque de pollution des sols et de l’eau souterraine, ceux de pollution de l’air (au moment des opérations de charge et de décharge par exemple ou par dilatation des fluides). Par contre, les risques sanitaires pour les populations estivales (dont l’évacuation massive serait impossible par le chemin d’accès à la plage) ne sont pas retenus car celle-ci est considérée comme hors de portée des fumées et autres conséquences toxiques pouvant résulter d’une explosion ou d’un incendie. Enfin, l’impact sur les zones naturelles particulièrement fragiles n’est pas non plus à l’ordre du jour.
Au total l’autorité préfectorale compte bien boucler le dossier dans les meilleurs délais, après l’avis du CODERST (Comité Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) qui doit être rendu le 15 décembre
Nous appelons la population, les partis, les élus à réagir.
Nous demandons :
des réponses précises et la prise en compte réelle de l’avis de l’Autorité Environnementale en date du 14 mai 2014 ;
une expertise des installations réalisée par un organisme INDEPENDANT ;
la mise en place d’une commission de suivi du site et le respect des règles environnementales ;
- la programmation du démantèlement progressif des six cuves du site et des autres réservoirs ;
- la mise en place d’un Plan Particulier d’Intervention par la préfecture.
Comité d’Urgence et de Vigilance pour l’Espiguette Site Seveso
Contacts : comitecuvess@gmail.com