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12 août 2014 2 12 /08 /août /2014 21:36

 

Source : www.lavie.fr

 

 

Gaza

Quand l'argent de la communauté internationale part en fumée 

 
 Un Palestinien au dernier étage de sa maison , autour le quartier est complètement détruit. La photo a été prise lors du cessez-le feu de 72 heures à l'aube le 8 août 201. Un Palestinien au dernier étage de sa maison, autour le quartier est complètement détruit. La photo a été prise lors du cessez-le feu de 72 heures à l'aube le 8 août 201.

Sur les 4 à 6 milliards de dollars de dégâts dans la Bande de Gaza, après trois semaines de conflit, quelle part représente l'argent de l'aide internationale?

 

C'est sans doute une bonne partie des fonds de l'aide internationale qui est partie en fumée ces dernières semaines tant celle-ci est importante dans les territoires palestiniens.

En 2012, l'aide internationale à la Palestine s’est ainsi élevée à 711 millions d’euros. De 1994 à la fin 2011, l’Union européenne a attribué aux Palestiniens environ 5 milliards d’euros. On sait d'ailleurs déjà que 90 écoles de l'UNRWA, le service de l'ONU dédié aux territoires palestiniens ont été endommagées par les tirs israéliens. Le secteur médical, très aidé par la communauté internationale, a été aussi sévèrement touché avec 12 hôpitaux et 14 cliniques endommagés ou détruits. "Est-ce que nous devons continuer comme cela : bâtir, détruire puis reconstruire pour que cela soit de nouveau détruit?  Nous allons construire de nouveau, mais ce sera la dernière fois..." s'est même écrié le 7 août dernier le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki Moon.

C'est presque devenu une habitude. Dans la Bande de Gaza, des hôpitaux, des écoles sont érigés grâce à l'aide internationale puis endommagés ou détruits, parfois plusieurs fois au gré des opérations israéliennes. C'est le cas par exemple de l'école des Sœurs du Rosaire, un grand complexe scolaire qui accueille 750 élèves. Depuis 2005, l'établissement a été touché six fois. En 2009, lors de l'opération «Plomb durci», un missile avait traversé l'une des salles de classes du troisième étage. Le Japon, la France et les Etats-unis ont participé à sa reconstruction. Mais à peine le chantier terminé, les bombes tombées aux alentours lors de l'attaque de décembre 2012 en ont soufflé toutes les fenêtres...

En Cisjordanie, des destructions ont aussi lieu en dehors des périodes de grosses tensions. Ainsi en avril dernier, des abris destinés à accueillir les Palestiniens victimes des intempéries violentes du début d'année, et financés partiellement par des Etats membres de l'UE ont été démolis par l'Etat israélien. En 2011, ce sont 62 structures financées par l'UE qui avaient été détruites.

Tout cela vient s'ajouter à une longue la liste d'insfrastructures érigées grâce à l'aide internationale et ravagées depuis le début du conflit. Comme le port de Gaza, visé plusieurs fois par Tsahal. Ou bien encore son «aéroport international», bombardé lui aussi plusieurs fois, en ruines aujourd'hui. En 2001, c'est même un laboratoire scientifique antiterroriste palestinien, installé par l'Union européenne auprès de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie qui fut réduit en poussières. Des centaines de millions d'euros d'argent public provenant de la communauté internationale sont ainsi partis en fumée.

Sans que cela ne choque beaucoup de monde. L’Office humanitaire de la Commission européenne (ECHO) a réclamé une fois par écrit, en 2013, des compensations financières après des destructions. Mais il a reçu une fin de non-recevoir des autorités israéliennes. En avril 2012, le Quai d'Orsay avait protesté officiellement contre la destruction par l'armée israélienne de deux citernes financées par la France dans le cadre d'un projet de coopération agricole mené dans la région d'Hébron en Cisjordanie. 

Plus absurde encore: le cas de la centrale électrique de Gaza, détruite le 29 juillet dernier. Un article du Huffington post Etats-Unis affirme ainsi qu'une société américaine y avait des parts. Son investissement y aurait été couvert par une agence fédérale, l'OPIC (Overseas Private Investment Corporation) chargée d'inciter les compagnies américaines à investir dans les endroits politiquement à risque. Or, il se pourrait que celle-ci ait aujourd'hui à débourser jusqu' à 84 millions de dollars, selon les termes du contrat, pour compenser les pertes de la société... payés par l'argent du contribuable américain.

Étonnant quand on sait que chaque année, près de trois milliards de dollars d’aide militaire sont octroyés annuellement par les États-Unis à Israël. Détruire puis reconstruire...

 

 

Coût du conflit Israélo-Palestinien

L'aide de l'Union Européenne à la Palestine en 2012

711 millions d’eurosversésparlacommunautéinternationaleàlaPalestine 227,5 millions d'eurosversésparl'UnionEuropéenne
Pays tiersUE
5 milliards d'eurosSommetotaleverséeparl'UEàlaPalestinesurlapériode1994à2011

Comparaison aide des Etats-Unis aux forces de sécurité palestinienne et aux forces militaires israéliennes en 2012

USA à IsraëlUSA à Palestine 2000150010005000
Les dégats à GAZA
Les dégats matérielles depuis le début des attaques israéliennes à Gaza
Structures menacées de démolition
16000Maisonsdétruitesouendommagées
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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 21:01

 

 

Info reçue par mail

 

palestine gif
Bonjour,

 

L'Association France Palestine Solidarité Nîmes a le grand honneur d'accueillir à Nîmes, du 5 au 17 août, 6 jeunes Palestiniens de la ville d'Hébron, dont 4 filles : YARA 11 ans, Nadin 12 ans, Tifawt 12 ans, Leen 15 ans et 2 garçons : Ali 13 ans et Ahmed 14 ans.
Ils seront accompagnés de deux responsables de l' A ssociation d'Amitié Palestino-Marocaine d'Hébron :
Brahim LM. Melouki et Mohammad Ziad Aljabari.
Vous êtes invité/e/s à les rencontrer :
  • dimanche 10 août à partir de midi, pique-nique aux Jardins de la Fontaine à Nîmes près de la Tour Magne (chacunE apporte quelque chose à manger et à boire)
  • lundi 11 août, journée aux Saintes Maries de la Mer. RV à 10h au parking du Carrefour Market de Pissevin. Prévoir pique-nique
    promenade en mer avec le TIKI III : RV sur le parking à 16 h (pas au-delà)
  • mardi 12 août, balade au Pont du Gard, organisée et commentée par Claude W 
  • mercredi 13 août, à partir de 18 h soirée à l'initiative du PCF place St Charles 
  • jeudi 14 août, témoignages des enfants à la salle Tango Paseo, rue San Lucar au Mas Carbonnel à Nîmes à partir de 18h30
  • vendredi 15, journée à Avignon organisée par Abdel (contact : 06 51 58 96 12)
Merci de nous faire savoir si vous comptez participer à un de ces évènements, nous pourrons ainsi vous adresser de plus amples informations.

Pour le groupe local de l'Association France Palestine Solidarité,
Nicole ZIANI, présidente

06 24 09 23 70

 

 

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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 20:46

 

Source : bdsf34.wordpress.com

 

 

1200 PERSONNES ONT RÉPONDU A L’APPEL DE GAZA : JOUR DE RAGE !!

Nous étions 1200, malgré les vacances à répondre à l’appel de Gaza. Comme toujours une manif combattive et bruyante qui s’est faite entendre des passants ! Nous sommes repassés par le plan Cabanne et avons lancé un appel aux commerçants à ne plus faire du commerce avec Israël !!

En passant devant la place Jean-jaurès nous avons mis un drapeau palestinien sur la statue de Jaurès est déclaré qu’il aurait été du côté de la solidarité avec les Palestiniens !!

A l’arrivée nous avons lu trois messages de la résistance de Gaza adressés aux manifestations en France. Messages très applaudis par les participants.

Nous avons dit que nous ne lâcherons pas Gaza et qu’il était important de rester mobilisés pendant les négociations !!

Levée immédiate du Blocus !!

blocus

  1 boycott carte 

 

 

 

 

 

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 13:35

 

Info reçue par mail

 

 

PALESTINE ! GAZA ! Urgent !
STOP AUX MASSACRES ! 

Rassemblement   
devant Carré d'Art à Nîmes


Stop au massacre de la population Palestinienne par Israël

Cessez le feu immédiat avec retrait des troupes Israéliennes

Levée immédiate du blocus terrestre et aérien de GAZA

Avec les Palestiniens nous exigeons qu'Israël soit traduit devant la Cour Pénale Internationale pour ses crimes - plus de 1800 morts

Soutien total et inconditionnel à la résistance palestinienne

Halte au silence complice de la communauté Internationale!

Justice pour le peuple Palestinien!

Des sanctions pour Israël 



Premiers signataires : 

Association France Palestine Solidarité Nîmes, Union Juive Française pour la Paix, Mouvement des Femmes en Noir, Comité BDS 30 (Boycott, Désinvestissements, Sanctions), Ligue des Droits de l'Homme du Gard, Solidaires 30, FSU 30, ATTAC Nîmes, Confédération Paysanne 30,  ARAC 30,France El Djazaïr, Amicale des Algériens en Europe-Gard, Artisans du Monde, CIMADE, Ensemble!, Parti Communiste 30, Jeunesses Communistes du Gard, Nouveau Parti Anticapitaliste 30, Parti de Gauche 30,   Front Populaire Tunisien...

 

 

 

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 16:20

 

 

Source : www.mediapart.fr


 

A travers le monde, la solidarité avec Gaza

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Les mobilisations en faveur de Gaza se multiplient à travers la planète pour dénoncer l'agression israélienne qui a fait depuis le 8 juillet au moins 1 640 morts côté palestinien. À Paris ce samedi, à Londres, mais aussi à Kuala Lumpur ou à Berlin, ils étaient des milliers à descendre dans la rue ces derniers jours. Tour d'horizon des manifestations de solidarité avec les Gazaouis.

Nouvelle manifestation à Londres contre la guerre menée par Israël : après le rassemblement massif du 26 juillet dernier, qui avait vu quelque 45 000 personnes descendre dans les rues de la capitale britannique, des centaines de manifestants se sont une nouvelle fois rassemblés ce vendredi 1er août devant l'ambassade israélienne située dans les quartiers est de Londres. Comme le raconte le site d'information PressTV, les manifestants appelaient dans le cortège à la fin du massacre des habitants de Gaza par Israël. « Chaque semaine depuis un mois, nous manifestons, raconte ainsi un participant au journaliste. Les gens ont tendance à nous dire : manifester ne fait aucune différence. Nous, nous sommes là pour dire que si, manifester fait la différence. »

La manifestation de Londres n'est qu'une mobilisation parmi d'autres : à travers la planète, de multiples rassemblements ont appelé ces derniers jours à la fin de l'agression meurtrière menée par Israël contre le peuple palestinien.

À Paris, ils étaient plusieurs milliers. Aux cris de « Israël assassin, Hollande complice », 11 500 personnes selon la police ont défilé samedi 2 août après-midi dans les rues de la capitale. « On est là pour dire notre soutien total à la résistance palestinienne et dénoncer ce gouvernement de la honte, aligné sur la position d'Israël », a déclaré Omar Alsoumi, l'un des responsables du Palestinian Youth Movement (PYM), l'une des composantes de la manifestation. Parmi les partis représentés : EELV, le PCF, NPA mais aussi le syndicat CGT.


 

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"@mikeypsn: Big pro Palestine/Gaza protest at this afternoon pic.twitter.com/jPpWV39yZf"

 


À Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie, quelque 50 000 personnes étaient rassemblées ce samedi 2 août pour dire « stop » au bombardement de la bande de Gaza. 

 

 

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We're estimating that over 50,000 Malaysians have come out to support today's SAVE THE CHILDREN OF GAZA rally!

 

 

À Madrid, c'est jeudi soir que des milliers de personnes ont défilé jusqu'au siège du ministère des affaires étrangères pour signifier leur colère. Les manifestants accusaient Israël d'être responsable du « génocide » des Gazaouis et ils ont symbolisé cela en déposant des poupées recouvertes de faux sang. Le même jour, le ministre espagnol des affaires étrangères, José Manuel Garcia-Maragallo, décrivait la situation à Gaza comme un désastre humanitaire inédit. « Nous sommes face à une catastrophe humanitaire d'une ampleur sans précédent au XXIe siècle », a-t-il dit selon des propos rapportés par l'AFP.

 

 

In Solidarity with #Gaza from #Madrid yesterday
Activists around the world for Palestine
Communauté · 163 143 J’aime
· 1 août, 15:31 ·

In Solidarity with ‪#‎Gaza‬ from ‪#‎Madrid‬ yesterday

 

 

À Berlin, quelque 500 manifestants partis d'Alexanderplatz ont rejoint les quartiers de Mitte puis Kreuzberg ce samedi 2 août « pour la paix pour la Palestine ». Le quotidien de la capitale allemande Berliner Zeitung rappelle d'ailleurs que des mobilisations ont lieu très régulièrement en Allemagne depuis le 8 juillet, lorsque l'offensive israélienne a commencé. La veille au soir, plusieurs dizaines de personnes s'étaient ainsi déjà rassemblées, sur un parcours similaire.

 

 

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in Allmost 7000 people took part in the rally! Wake up world!!

 

 

À Perth en Australie, un rassemblement a également eu lieu :

 

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Solidarity with Gaza March today in Perth Gaza

 

 

Dans certains pays, comme en Algérie où une manifestation en faveur de Gaza avait été interdite le 25 juillet, les hommages aux victimes d'Israël prennent d'autres formes. Une minute de silence a ainsi été respectée à Alger ce jeudi 31 juillet dans les services publics, raconte RFI. Les forces de l’ordre ont arrêté la circulation à midi pile pour une minute. Seules quelques dizaines de personnes étaient réunies en silence devant la wilaya, la préfecture d’Alger. Mais au port, dans les bureaux de poste et les bureaux des syndicats officiels, les employés de l’État se sont recueillis – tout comme les ministres, réunis devant le palais du gouvernement.

Aux États-Unis, des manifestations étaient prévues dans plusieurs villes ce samedi 2 août. À Washington, le rassemblement intitulé « DC4Gaza » (pour « DC for Gaza ») se déroulait à quelques encablures de la Maison Blanche. En début de soirée (soit le milieu de la journée en heure locale), plusieurs centaines de personnes étaient déjà sur place, dans une atmosphère très pacifique, comme le raconte une participante dans une vidée postée sur Twitter. De très nombreuses manifestations se sont déroulées dans différentes villes américaines depuis le début de l'offensive israélienne.

 

 

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

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31 juillet 2014 4 31 /07 /juillet /2014 13:45

 

Source : www.agoravox.tv

 

 

Michèle Sibony : « Il est scandaleux qu’on n’arrête pas Israël »
par EdenLike
mercredi 30 juillet 2014

Michèle Sibony : « Il est scandaleux qu’on n'arrête pas Israël ! »

 

 

 

 


Michèle Sibony, vice-présidente de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) est au micro d’Arnaud Pontus, ce mercredi 30 juillet 2014.

 


La communauté internationale ne joue pas son rôle : « ce qui me paraît particulièrement ignoble, vu les chiffres que vous énoncez. On a la sensation d’Etats de l’Union européenne et des Etats-Unis qui regardent les bras croisés, qui comptent les morts, qui de temps en temps arrivent à négocier, ou à faire négocier des trêves dites humanitaires. C’est comme si le politique avait décidé de se croiser les bras et de regarder le massacre se produire. » (...)

« Il est scandaleux qu’on n’arrête pas Israël ! Comme si les Etats-Unis ou l’Union Européenne n’avaient pas les moyens de le faire. » (...)

« La perversité ça consiste à faire croire qu’on n’a pas les moyens d’agir. Israël n’a que les pouvoirs qu’on lui prête... » (...)

 

Israël seul responsable ?

« Une femme violée qui se débat à coups de pieds, on ne lui reproche pas d’envoyer des coups de pieds. » (Julien Salingue)

« La Palestine entière est violée ! C’est comme si on se réveillait un bon matin en décrouvant qu’une population entière se révolte. Ça fait des mois, et des années maintenant, que toute la Cisjordanie, que Gaza, que les Palestiniens, même en Israël, sont persécutés. Et je crois que aujourd’hui on est dans une situation où on peut le dire en pesant ses mots. Ça fait des mois qu’il y a des morts tous les jours en Cisjordanie, que Gaza est bombardée - comme si c’était nouveau que Gaza est bombardée ! - qu’il y a des blessés, qu’il y a des gens... Il y a 10 000 prisonniers aujourd’hui ! Dont une grande partie sans procès, sans accès aux dossiers défenses... On le sait tout ça ! »

« Mais aujourd’hui, on a à Jérusalem-Est une grande levée de révolte. La Cisjordanie est bouillonnante... »

 

Les raisons d’Israël pour justifier de tuer des civils :

« Empêcher à tout prix l’unité nationale qui était en train de se former entre le Hamas et le Fatah. (...) La stratégie israélienne, pour folle qu’elle soit, consiste à tout faire pour empêcher une quelconque unité nationale et tout ce qui peut participer, par exemple de la création d’un Etat. (...) Les négociation par exemple : faire durer les négociations, qui sont un camouflage : quand elles échouent et que tout le monde le dit, c’est la faute des israéliens qui ne veulent pas en réalité arriver à un quelconque accord... et quand l’unité tente de se reformer du côté palestinien, alors il y a cette attaque. » (...)

« (en Israël) On a une opinion qui est extrémement travaillée par une propagande qui dure pratiquement depuis la naissance de l’Etat, qui fait toujours vivre les gens en situation de peur et d’insécurité. (...) Faire vivre les gens en situation de menace existentielle, ce qui permet de leur faire croire que cette guerre peut utiliser tous les moyens contre des populations civiles et que tout est permis, ça c’est une autre affaire. »

Importation du conflit en France ?

« Il y a un mode de gestion des sociétés qui se fait par la peur et par le sécuritaire. Importer le conflit c’est aussi importer des assignations qui sont les mêmes qu’en Israël. C’est-à-dire : "tout ce qui est Arabe est dangereux, est terroriste et menaçant", "tout ce qui est juif doit être privilégié et mis à part". (...) La seule chose qui peut protéger les Juifs dans le monde, c’est de faire d’eux des gens comme tout le monde ; c’est-à-dire soumis à la loi. »

 

Les évènements actuels à Gaza alimentent-ils l’antisémitisme en France ?

« C’est l’inaction internationale, la désignation d’Israël comme un Etat d’exception et comme un régime d’exception, et contre lequel toute tentative de protestation est criminalisée... c’est ça qui est dangereux... »

 

 

 On a donc ici un double scandale : les exactions scandaleuses commises par Israël à Gaza ; et l’ignoble silence de "la Communauté internationale" (Etats-Unis et Union Européenne en tête) devant la répétition des crimes commis par Israël.

Rien n’a donc changé depuis 2012, lorsque Michel Collon s’exclamait : « C’est Israël l’agresseur ! Les Palestiniens sont les victimes ».

 

 

Heureusement, des Israéliens manifestent par milliers à Tel Aviv, exaspérés qu’ils sont par la politique de leur gouvernement...

 

 

 

 

« Je ne veux pas vivre dans la peur, ni pour moi, ni pour les Palestiniens »

 

 

Source : www.agoravox.tv

 

 

 

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20 juillet 2014 7 20 /07 /juillet /2014 21:30

 

(Solidaires 30)

Info reçue par mail :


 

En lien avec les évènemens actuels en Palestine occupée : texte de Michael Warschawski : "Vers le fascisme".

 

Vers le fascisme


Au cours des 45 dernières années j'ai participé à de très nombreuses manifestations, de petits rassemblements faits de quelques irréductibles, à des manifestations de masses où nous étions plus de 100,000; des manifestations calmes, voire festives et des manifestations ou nous avions été attaqués par des groupes de droite voire par des passants. J'ai pris des coups, j'en ai rendus, et il m'est arrive, surtout quand j'avais des responsabilités, d'être nerveux. Mais je ne me souviens pas avoir eu peur.


Mobilisé – en fait détenu en prison militaire pour avoir refuse de rejoindre mon unité qui devait aller au Liban – je n'ai pas participé, en 1983, à  la manifestation où a été assassiné Emile Grunzweig, par contre j'ai été responsable du service d'ordre de la manifestation qui un mois plus tard, traverse Jérusalem pour commémorer cet assassinat. Nous y avons connu l'hostilité et la brutalité des passants, mais la non plus je n'ai pas eu peur, conscient que cette hostilité d'une partie des passants ne dépasserait pas une certaine ligne rouge, qui pourtant avait été transgressée un mois plus tôt.


Cette fois j'ai eu peur.


Il y a quelques jours nous étions quelques centaines a manifester au centre ville de Jérusalem contre l'agression a Gaza, à l'appel des "Combattants pour la Paix", A une trentaine de mètres de là, et séparés par un impressionnant cordon de policiers, quelques dizaines de fascistes qui éructent leur haine ainsi que des slogans racistes. Nous sommes plusieurs centaines et eux que quelques dizaines et pourtant ils me font peur : lors de la dispersion, pourtant protégée par la police, je rentre chez moi en rasant les murs pour ne pas être identifié comme un de ces gauchistes qu'ils abhorrent.


De retour a la maison, j'essaie d'identifier cette peur qui nous travaille, car je suis loin d'être seul à  la ressentir. Je réalise en fait qu'Israël 2014 n'est plus seulement un Etat colonial qui occupe et réprime les Palestiniens, mais aussi un Etat fasciste, avec un ennemi intérieur contre lequel il y a de la haine.


La violence coloniale est passée à un degré supérieur, comme l'a montré l'assassinat de Muhammad Abou Khdeir, brûlé vif (sic) par 3 colons; à cette barbarie s'ajoute la haine envers ces Israéliens qui précisément refusent la haine envers l'autre. Si pendant des générations, le sentiment d'un "nous" israéliens transcendait les débats politiques et – à part quelques rares exceptions, comme les assassinats d'Emile Grunzweig puis de Yitshak Rabin – empêchaient que les divergences dégénèrent en violence meurtrière, nous sommes entres dans une période nouvelle, un nouvel Israël.


Cela ne s'est pas fait en un jour, et de même que l'assassinat du Premier Ministre en 1995 a été précèdé d'une campagne de haine et de délégitimassions menée en particulier par Benjamin Netanyahou, la violence actuelle est le résultat d'une fascisation du discours politique et des actes qu'il engendre: on ne compte plus le nombre de rassemblements de pacifistes et anticolonialistes israéliens attaqués par des nervis de droite.


Les militants ont de plus en plus peur et hésitent à s'exprimer ou a manifester, et qu'est-ce que le fascisme si ce n'est semer la terreur pour désarmer ceux qu'il considère comme illégitimes?


Sur un arrière fond de racisme lâché et assumé, d'une nouvelle législation discriminatoire envers la minorité palestinienne d’Israël, et d'un discours politique belliciste formate par l'idéologie du choc des civilisations, l'Etat hébreu est en train de sombrer dans le fascisme.


Michael Warschawski

 

 


 

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13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 15:51

 

 

Source : www.mediapart.fr

 

Gaza : première incursion terrestre israélienne, plus de 160 morts palestiniens

|  Par Pierre Puchot

 

 

 

Israël a mobilisé quelque 30 000 réservistes et positionné ses tanks à la frontière. Mais la plupart des observateurs militaires ne croient pas à une offensive terrestre, qui aurait un coût politique et matériel important pour Tsahal, à moins que les tirs de plusieurs dizaines de roquettes depuis Gaza ne fassent un nombre important de victimes, ce qui n’est pas le cas. L’Onu, les États-Unis et le France demandent un cessez-le-feu immédiat.

Depuis le début de l'opération militaire d'Israël dans la bande de Gaza, lundi 7 juillet 2014, les bombardements israéliens ont causé la mort d'au moins 162 Palestiniens, dont au moins 56 pour la seule journée du samedi 12 juillet, et près de 100 civils, femmes et enfants.

Ce dimanche 13 juillet a marqué une nouvelle étape, quand une fusillade a éclaté entre des combattants du Hamas et des membres d'un commando de la marine israélienne. C’est le premier accrochage au sol, qui pourrait entraîner plusieurs opérations dites de « hit and run », des incursions de soldats israéliens dans la bande de Gaza pour détruire un objectif militaire. Les soldats du commando israélien, appuyés par l'aviation, ont ainsi attaqué ce dimanche un site de lancement de roquettes à longue portée dans le nord de la bande de Gaza, avant d'être eux-mêmes attaqués, indique l'armée israélienne dans un communiqué. Les brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont confirmé que « des échanges de feu nourris ont eu lieu entre (ses) combattants et des soldats de la marine sioniste qui tentaient de pénétrer dans la zone de Sudanyia, de la bande de Gaza ».


Des habitants de Gaza cherchent les restes des corps, après un bombardement israélien, le 13 juillet. 
Des habitants de Gaza cherchent les restes des corps, après un bombardement israélien, le 13 juillet. © Reuters

Israël a mobilisé quelque 30 000 réservistes et positionné ses tanks à la frontière. Mais la plupart des observateurs militaires ne croient pas à une offensive terrestre, qui aurait un coût politique et matériel important pour Tsahal, à moins que les tirs de plusieurs de dizaines de roquettes depuis Gaza fassent un nombre important de victimes, ce qui n’est pas le cas : vendredi, l’explosion d’une station-service à Ashdod a fait trois blessés mais aucun Israélien, civil ou militaire, n’a encore péri.

Pour mémoire, en novembre 2012, l’offensive israélienne « Pilier de défense » avait duré huit jours, et entraîné la mort d'au moins 161 Palestiniens, dont une majorité de civils. Six Israéliens – quatre soldats et deux civils – avaient été tués par des tirs de roquette. Une offensive terrestre comme celle de « Plomb durci » en 2008-2009, entraînerait Israël et les Palestiniens de Gaza sur une toute autre échelle : plus de 700 civils, femmes et enfants, sur un total de 1 400 victimes palestiniennes, avaient péri dans cette offensive, ainsi que 13 Israéliens.

Soumis à un blocus constant, Gaza ne s’est d’ailleurs jamais remise de « Plomb durci » et des destructions massives qui eurent lieu alors, et ont entraîné durablement des grandes difficultés pour l’accès à l’eau et à l’électricité.

Largement minoritaires, mais agissant tout de même, plusieurs centaines d’habitants de Tel Aviv ont manifesté samedi soir, pour dénoncer l’offensive israélienne et la mort de civils palestiniens. Et dimanche 13 juillet, le quotidien israélien Haaretz notait que le « crédit » international d’Israël allait en s’amenuisant, à mesure que l’offensive se prolongeait, après les demande d’un cessez-le-feu immédiat de la part de l’Onu, du président des États-Unis Barack Obama et de la France, malgré la position pour le moins contestée de l’Élysée cette semaine. « Si Netanyahou (le premier ministre israélien – Ndlr) veut le retour au calme, il ferait mieux d’initier l’arrêt des hostilités, plutôt que d’attendre pour une offre », écrit le quotidien israélien. « La France appelle au cessez-le feu immédiat. (…) Nous condamnons les tirs de roquettes qui se sont produits de la part du Hamas sur la population civile israélienne, mais nous demandons aussi à Israël de faire preuve de mesure dans sa riposte et en particulier de respecter le droit international et de faire en sorte que les victimes civiles soient épargnées », a déclaré le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian lors de l’émission Le Grand rendez-vous d'Europe 1, ce dimanche. Le premier ministre israélien ne paraît cependant pas enclin pour l’heure à évoquer la perspective d’un cessez-le-feu.

Ce dimanche, dans le New York Times, le chroniqueur Ethan Bronner est revenu lui, sur 20 ans de processus d’Oslo. Comme tant d’autres textes publiés cette semaine, le NYT met en avant l’évidence : la succession d’offensives israéliennes contre Gaza depuis 2008 (Plomb Durci, Pilier de Défense, Bordure de protection) résulte avant tout de la faillite complète du processus de paix soutenu depuis 20 ans par la communauté internationale et le Quartet, les États-Unis et l’Union européenne en tête. Symbole de cette faillite, la visite en Égypte, ce samedi, de Tony Blair – l’envoyé spécial du Quartet depuis 2007 –, venu tenter de convaincre les Égyptiens de s'engager dans une médiation, alors qu'il n’a obtenu aucun résultat tout au long de sa mission.

L'épisode que traverse le Proche-Orient démontre une fois que plus que le conflit israélien ne peut se résoudre que par la perspective d’une solution politique. Or cette solution ne peut être trouvée dans le cadre du processus de négociation bilatérale asymétrique actuel, quand l’une des parties (Israël) est infiniment supérieure à l’autre (les Palestiniens) en terme de ressources politiques, économiques, militaires. « Je n’ai pas de partenaire pour une solution à deux États », a redit une fois encore samedi Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, cité par Haaretz.

 

Lire aussi

 

Source : www.mediapart.fr

 

 

 

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 18:47

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

Tribune 10/07/2014 à 18h44
En Palestine, la fouille « normale » d’une maison, celle de Hisham
Nicolas Ba | Sociologue de comptoir

 

 


Hisham, 19 ans (Molluscum Contagiosum)

Hisham a 19 ans. Quand je lui ai demandé son âge, il a réfléchi et a compté sur ses doigts pour se rappeler. L’année dernière il a raté son examen de fin de lycée, l’équivalent de notre baccalauréat et le repasse cette année. Il espère pouvoir étudier les mathématiques à l’université et devenir prof de maths.

Making-of
Nicolas Ba est le pseudo d’un jeune volontaire au camp de réfugiés d’Askar, près de Naplouse. Les faits que rapporte son ami Hisham n’ont pas été vérifiés par la rédaction. Son témoignage, qui ressemble à bien d’autres, est crédible. Pascal Riché

Je l’aime bien Hisham, il ne parle pas beaucoup, est très discret. Il ne comprend pas l’anglais, et je ne comprends pas l’arabe, si ce n’est quand il veut me proposer du thé. C’est lui qui fait le thé dans l’association, avec de la menthe et beaucoup de sucre. Ses sourires servent à valider la réciprocité de mon affection pour lui.

Parallèlement à ses études, Hisham est donc volontaire à Keffiyeh Center, au nouveau camp d’Askar près de Naplouse, en Palestine. Ce qu’il y fait exactement ? Je ne n’en sais rien, la barrière de la langue m’empêche de creuser sur son quotidien, ses envies, ses passions.

2h30 du matin, sa maison est fouillée

Ceci dit, je n’ai pas pu m’empêcher de vouloir en savoir plus quand j’ai appris que sa maison avait été fouillée et en partie détruite il y a quelques nuits, par des soldats israéliens en mission commando. J’ai demandé à mon pote Abu Eyad de faire la traduction. Voici comment ça s’est passé.

A 2h30 du matin, alors que toute la famille dormait, Hisham s’est vu être réveillé par une voix inconnue, parlant en Hébreu. Ses yeux se sont ouverts, et il a pu constater, visiblement sans grande surprise, qu’un canon de M16 pointait directement sa tête, et que l’homme qui le tenait lui ordonnait expressément de se lever. Chaque membre de sa famille ayant été assigné de son propre soldat.

Nous sommes depuis quelques jours en pleine période de crise en Palestine, la plus importante depuis la fin de la seconde intifada. Pour retrouver les trois jeunes colons disparus, le Tsahal s’est alors engagé dans une vaste mission de fouille, d’interrogatoire, d’arrestations, à travers toute la Cisjordanie. La maison d’Hisham n’est pas la première (et surement pas la dernière) à se faire fouler par des bottes israéliennes non invitées.

« Gardien de nos frères »
L’opération « Gardien de nos frères », lancée par Tsahal au lendemain du triple enlèvement du 12 juin, a causé au moins six morts palestiniens en Cisjordanie et des centaines d’arrestations (400 selon Israël, 600 selon l’AP). Rue89

Les soldats ont détruit la porte d’entrée, puisque personne ne leur ouvrait. Normal, tout le monde dormait.

Quand ils sont rentrés en masse dans la maison, la tension est montée directement, les femmes endormies n’étant pas voilées. Plus énervés qu’effrayés, les hommes de la famille ont haussé le ton, poussant même les soldats masqués et armés vers la sortie, pendant que les enfants pleuraient et que les femmes hurlaient leur rancune. Très vite, il y avait une soixantaine de soldats dans la maison familiale. Rapport de force habituel, la situation a vite tournée en faveur des soldats. Ceux-ci ont sommé la famille de se réunir dans une des chambres, l’ont fermée et l’ont faite garder par trois d’entre eux.

La famille enfermée dans une chambre

Toute la famille enfermée, dans l’impossibilité de se déplacer dans leur propre maison. Telle une mauvaise fiction d’anticipation, la dictature sioniste a poussé la non-liberté de circulation qu’elle impose aux palestiniens jusque dans leurs propres demeures. Impossible donc d’observer la situation, de constater les dégâts, de savoir ce qu’il se passait vraiment. Les bruits des placards qui explosaient au sol ou du canapé qui se déchirait sous une lame permettaient cependant d’envisager un minimum l’étendue des dégâts.

J’ai demandé à Hisham ce qu’ils se disaient dans cette chambre. Pour éviter que les enfants ne paniquent trop, ils essayaient de discuter comme si de rien n’était, ils blaguaient, riaient. Il m’explique alors qu’ils s’attendaient de toute façon à ce que la maison dans son ensemble soit détruite, qu’ils ne pouvaient rien n’y faire, et que ce n’était pas la première fois que cela arrivait. Sa distanciation avec l’horreur de l’histoire venait contrebalancer mon envie de chialer.

Progressivement, les soldats ont fait de moins en moins de bruit. La famille attendait, ne sachant pas s’ils pouvaient sortir sans danger ou non. Ils prirent le risque, et allèrent constater les dégâts.

Les placards au sol.

La salle de bain détruite.

Le canapé déchiré.

Les bibelots explosés.

Hisham s’est alors souvenu de quand il était petit, pendant l’Intifada, quand les soldats rentraient chez lui la nuit et volaient l’or et l’argent de sa mère.

« On va vous tirer dessus ! »

Il restait quelques soldats dans la maison, faisant je ne sais quoi. Les enfants leur criaient dessus :

« Donne-moi mes affaires, sale voleur. »

Lui, a lancé d’un air menaçant « notre chair est amer, et notre sang est empoisonné alors faites attention » comme pour les prier de quitter cette maison qu’ils venaient de détruire.

En parlant de vol, c’est ce qui énerva le plus la famille. L’ordinateur, les portables, et même quelques vêtements avec des écritures arabes dessus avaient disparus. Quand il comprit ça, il sorti avec son cousin, essayant de rattraper les soldats pour tenter naïvement de récupérer ses affaires. Quand il les retrouva, l’un d’eux le poussa, et son cousin s’interposa en criant. L’escalade de violence étant clairement perdue d’avance pour Hisham et son cousin, et n’allant certainement pas réussir à récupérer leurs affaires, ils firent demi-tour, après qu’un soldat leur lança un gentil :

« On va vous tirer dessus si vous ne rentrez pas chez vous. »

Les soldats fuyaient le camp à pied, n’étant pas venu avec les jeeps blindées habituelles, pour être le plus discret possible. Seulement, les Palestiniens ont appris à faire tourner les informations à une vitesse incroyable. Dès que des soldats sont dans le camp et que quelqu’un les aperçoit, tout le camp est au courant en une fraction de seconde. Moi-même j’étais au courant que les soldats étaient chez Hisham pendant qu’ils y étaient, parlant avec mes amis sur Facebook.

S’il doit y avoir une troisième Intifada, Facebook jouera un rôle important, j’en suis persuadé, permettant de relayer des informations, des photos de la réalité, d’être un support visuel mondial, et permettant aux palestiniens de très vite être au courant des dangers qui les entourent.

« Ils détruisent et on reconstruit »

Hisham et son cousin sont rentrés chez eux, laissant les soldats sans-gênes fuirent vers leurs jeeps cachées dans les montagnes alentour. Hisham eut l’information que d’autres soldats étaient autre part dans le camp. Lui et son cousin ramassèrent les bouts de murs cassés devenues projectiles potentiels, et accoururent vers le lieu où la jeep israélienne était posée. Les gens qui étaient dehors s’armèrent de pierres et guidèrent gentiment les soldats vers la sortie du camp.

On a souvent catalogué les Palestiniens comme des jeteurs de pierre. Je crois que si ce qui est arrivé à Hisham devait m’arriver, ce sont des rochers entiers que je jetterais sur mes persécuteurs.

Hisham n’a jamais récupéré ses affaires.

Le lendemain, quelqu’un est venu pour réparer les dégâts, aidé de quelques voisins. « On a l’habitude, ils détruisent et on reconstruit » me dit-il en souriant.

Je lui demande ce qu’il retient de cette histoire, s’il a eu peur, s’il est choqué. Il me répond que non, qu’il a l’habitude et qu’il était content que cette histoire se finisse par une fuite des soldats devant les habitants du camp. Ce qu’il retient, c’est une victoire des pierres sur les M16.

Je lui demande aussi pourquoi, selon lui, ils ont attaqué sa maison. Il me dit que c’est du hasard, mais que probablement le fait que tous ses oncles, son père et son frère aient été emprisonnés à un moment donné ait influencé le choix de l’armée.

On m’a dit que toutes les familles palestiniennes connaissaient quelqu’un en prison, tout le monde pouvant être emprisonné pour des raisons minimes. Ici, « it’s normal » comme on me dit tout le temps. C’est normal que l’armée israélienne entre dans les maisons la nuit, c’est normal qu’il y ait des checkpoints, c’est normal le bruit des bombes assourdissantes au loin. Le poids des mots me fend le cœur, constatant avec atrocité à quel point la normalité est subjective.

Deux jours après cette histoire « normale » pour mes amis qui m’a extrêmement choqué et révolté, j’observe Hisham dans le centre, mélangeant le thé et la menthe, son sourire transe-langue aux lèvres, sa bonne humeur intouchable, et je suis simplement content qu’il aille bien.

 

 

 

Source : rue89.nouvelobs.com

 

 

 

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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 13:09

 

Info reçue par mail :

 

 

DERNIER RAPPEL
Info importante il y a URGENCE
      STOP AU MASSACRE
DE LA POPULATION DE LA BANDE DE GAZA
     PAR  ISRAEL !
RASSEMBLEMENT à NIMES DEVANT CARRE D'ART
Jeudi 10 juillet à 18 h
Stop à la nouvelle agression israélienne contre le peuple palestinien.
Bilan de l'attaque israélienne le mercredi 9 juillet 2014 à 19h09 :
  • 564 bombardements
  • 51 morts
  • 467 blessés
  • 61 maisons détruites
  • bâtiments publics atteints...
Depuis lundi 7 juillet Israël multiplie les raids aériens sur la population de Gaza, qui subit également des bombardements depuis la mer, et annonce une intensification de cette opération appelée « opération bordures protectrices ».

Cette nouvelle escalade meurtrière d'Israël fait suite à l'attaque de grande ampleur que cet Etat a menée sur l'ensemble de la Cisjordanie, avec arrestations de plus de 600 personnes, dont des parlementaires et des enfants, meurtres de sang froid de  9 Palestiniens, saccage d'habitations … tout en bombardant la Bande de Gaza...

Le Président François Hollande et le Ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius ont fait part de leur profonde émotion face à l'assassinat des trois jeunes colons israéliens, mais sont restés silencieux sur la mort du jeune Palestinien brûlé vif et toutes les exactions israéliennes en Cisjordanie.

Nous dénonçons l'argumentation reprise par une grande partie des media et par le porte parole du Ministère des Affaires étrangères qui « condamne » les tirs de roquettes depuis Gaza mais ne disent rien sur les terribles conséquences des bombardements menés par Israël sur la population de Gaza.

Nous exigeons de notre gouvernement qu’il intervienne pour faire cesser les massacres dans la Bande de Gaza et les exactions et arrestations dans toute la Palestine.

Nous réaffirmons notre soutien total aux Palestiniens de Cisjordanie, à ceux de la Bande de Gaza, aux Palestiniens d'Israël et aux réfugiés Palestiniens.

Justice pour l'ensemble du peuple palestinien !
Des sanctions contre Israël !

premiers signataires : Association France Palestine Solidarité Nîmes, Union Juive Française pour la Paix, Femmes en Noir Nîmes, Comité BDS 30, Ensemble!, PCF 30 ...
 
Nicole ZIANI

06 24 09 23 70

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