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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 20:44

 

Source : http://cadtm.org

 

 

Le Burkina Faso abandonne le coton transgénique

Quand Monsanto ne comprend plus

11 février par Maurice Oudet

 

Antoine Doyen - Flickr cc

 

Voici une nouvelle de grande portée. D’abord pour le Burkina Faso et ses producteurs de coton, qui seront à nouveau maître de leur semence. Mais aussi pour le monde entier.

Car le coton Bt burkinabè n’a pas répondu aux espoirs que l’on mettait en lui. Monsanton a introduit le « gène Bt » dans des semences burkinabè, en pensant que cela n’allait pas affecter la qualité du coton produit. Mais le coton burkinabè, apprécié entre autres par la longueur de ses fibres, est devenu un coton tout ordinaire, sans intérêt et sans débouché commercial. Et Monsanto ne comprend plus rien. Leur fameux principe ( dit « principe d’équivalence en substance » voir la note en bas de page) disait qu’en ajoutant seulement un gène, on ne change pas le produit, et qu’il n’y a pas besoin de s’inquiéter. Si Monsanto ne comprend pas... nous, nous comprenons que nous avions raison de nous inquiéter, comme l’avait montré le docteur Arpad Pusztai en étudiant les effets produits sur des rats par la consommation de pommes de terre transgéniques (« Le monde selon Monsanto » de Marie-Monique Robin, page 195 et suivantes).

Ci-dessous la Traduction de l’article de GeneWatch « Burkina Faso abandons GM Bt cotton », publié le 28 janvier 2016. Traduction en français publiée par Les Amis de la terre le 29 janvier.

Le Burkina Faso a décidé d’abandonner le coton Bt transgénique, ce qui pourrait fortement influencer l’avenir des cultures GM en Afrique de l’Ouest. Le pays a en effet commencé à éliminer complètement le coton transgénique, en invoquant la qualité inférieure des fibres de coton, obtenus avec ces cultivars GM. coton btburkina L’historique de cet échec majeur est documenté dans un rapport rédigé par Brian Dowd-Uribe, professeur assistant au Département d’études internationales de l’Université de San Francisco et Matthew A. Schnurr, professeur assistant au Département des études internationales sur le développement de l’Université de Dalhousie.

Le rapport a été rendu public par le journal African Affairs qui est édité par Oxford University Press. Ce rapport retrace le déclin rapide du coton au Burkina Faso, après que le coton GM y ait été introduit. A l’époque, le coton burkinabé était réputé pour sa qualité supérieure et résultait d’un programme de sélection non GM couronné de succès, lancé par le gouvernement français et s’étendant sur 70 années.

Le principal objectif du programme de sélection était de créer des cultivars qui soient bien adaptés aux conditions de culture de l’Afrique de l’Ouest et qui présentent les caractéristiques désirées pour une qualité supérieure, comme un taux élevé lors de l’égrenage (pourcentage des fibres de coton recherchés par unité de poids de coton livré à l’usine) et des fibres longs.

 

Le coton GM Bt a précipité la baisse de la qualité

Lorsque le Burkina Faso a commencé à cultiver du coton Bt dans des essais en plein champ, les responsables étaient satisfaits de la qualité du coton, peut-on lire dans le rapport. Les qualités pour lesquelles le coton burkinabè était célèbre étaient maintenues.

Le coton Bt fut commercialisé au Burkina en 2009. Cependant, lors de la première année de commercialisation, les responsables burkinabè remarquèrent une baisse dans la longueur des fibres et le taux de fibres. Les employés de Monsanto mirent cela sur le compte du stress hydrique et d’autres problèmes météorologiques. Pourtant, le problème de la qualité persista, et lors de la saison 2014/2015, les deux tiers de la production nationale étaient classés comme étant de qualité inférieure et de longueur moyenne, un seul tiers conservant son classement comme fibre de longueur moyenne à grande. Le taux de fibres se situait bien en dessous des 42% obtenus par les cultivars non-OGM.

Les auteurs de ce nouveau rapport concluent que la diminution de la longueur des fibres « a sapé la réputation du coton burkinabè et lui a fait perdre de sa valeur sur les marchés internationaux. Si l’on ajoute à cela la baisse de la quantité globale de fibres due à un taux de fibres plus faible, ces caractéristiques d’une qualité inférieure des cultivars GM ont compromis la position économique des compagnies cotonnières burkinabè. »

L’expérience du Burkina Faso montre clairement qu’en se focalisant sur les rendements, on passe à côté de facteurs essentiels pour le succès de la plante. Le rendement au Burkina était élevé. Lors des dernières périodes de culture, il fut produit plus de 700 000 tonnes de coton, alors que le voisin malien n’en produisait que 500 000. Pourtant, en l’espace de quelques mois, l’ensemble de la production malienne fut vendu sur le marché international, alors que la plus grande partie de la production burkinabè attendait toujours preneur. Un responsable de haut rang déplorait cette situation : « À quoi cela sert-il d’être le premier producteur, si on ne peut pas vendre notre coton ? »

 

Effets inattendus de la manipulation génétique

L’historique du déclin du coton burkinabè renvoie à un problème inhérent au processus de la manipulation génétique, ce que l’on appelle les effets pléiotropiques : les gènes introduits influencent des gènes qui apparemment ne semblent pas leur être liés.

En théorie, comme le note le rapport, l’introduction du gène Bt dans le germoplasme du coton burkinabè devrait produire des récoltes identiques à celles des lignées parentales avec toutes leurs caractéristiques, à part le fait que le trait inséré confère à cette plante la résistance aux insectes. Mais en réalité, l’introduction du trait Bt dans la variété locale de coton a interféré avec certaines de ses caractéristiques les plus importantes. Les scientifiques de Monsanto « ne savent pas comment expliquer précisément les mécanismes à la source de ces problèmes ».

 

Les compagnies cotonnières perdent patience avec Monsanto

Monsanto essaye toujours de trouver une solution à ce problème, y compris en recroisant ses variétés Bt avec un nouveau cultivar local. Entre temps, les compagnies cotonnières burkinabè ont perdu patience et repris les choses en main. Dowd-Uribe et Schnurr expliquent dans leur rapport : « Frustrées face à l’incapacité de Monsanto de déterminer les causes de la baisse de qualité et d’y remédier, les compagnies ont établi un calendrier pour abandonner le coton Bt et pour revenir aux cultivars burkinabè ».

Les compagnies prévoient de réduire la quantité de semences de coton Bt commercialisées, de 53 % en 2015/2016 à 30% en 2016/2017, avec comme objectif d’atteindre un retour complet au coton non-OGM à temps pour la saison 2017/2018. Elles réclament aussi 280 millions de dollars de compensation à Monsanto, en contre partie des pertes dues à la baisse de qualité depuis 2010.

 

L’Afrique va-t-elle se détourner des OGM ?

Dowd-Uribe et Schnurr concluent que l’abandon par le Burkina Faso du coton GM pourrait bloquer, voire même mettre fin à certaines négociations menées pour adopter le coton GM par d’autres pays africains qui ont les mêmes inquiétudes quant à la qualité du coton.

Ils vont même plus loin, en ajoutant que, sur le continent africain, le revers du coton GM pourrait entamer la confiance de l’opinion publique dans les plantes GM en général, à un moment où de nombreux pays africains sont confrontés au choix d’adopter ou pas cette technologie.

Nous aurons sûrement l’occasion de revenir sur cette information, qui met à mal « le principe d’équivalence en substance », et cela par une expérience qui s’étale sur plusieurs années, et réalisée à l’échelle de tout un pays.

C’est l’occasion de lire ou de relire le livre de Marie-Monique « Le monde selon Monsanto », tout spécialement le chapitre « L’incroyable tour de passe-passe du « principe d’équivalence en substance » », page 161. En voici un extrait :

« En d’autres termes : les OGM sont grosso modo identiques à leurs homologues naturels. Et c’est précisément ce « grosso modo », somme toute surprenant de la part d’un microbiologiste, qui rend le principe d’équivalence en substance suspect aux yeux de ceux qui dénonce sa vacuité, comme Jeremy Rifkin, le directeur de la Fondation pour les tendances économiques, qui fut l’un des premiers à s’opposer à la biotechnologie : « A l’époque, à Washington, si vous fréquentiez les mêmes bars que les lobbyistes, vous les entendiez rire de tout cela. Tout le monde savait que c’était n’importe quoi, ce « principe d’équivalence en substance ». C’était simplement une façon pour ces sociétés – et surtout Monsanto – de mettre rapidement leurs produits sur le marché avec le moins d’interférence gouvernementale possible. Et je dois dire qu’ils ont très bien su défendre leurs intérêts. »

Koudougou, le 2 février 2016
Maurice Oudet
Président du SEDELAN

 

Auteur.e

De Bandiagara à l’Office du Niger

15 juillet 2009, par Maurice Oudet

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 18:23

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Les Faucheurs volontaires agissent à Vienne contre les OGM camouflés en mutagenèse

9 janvier 2016 / par Philippe Desfilhes (Reporterre)
 


 

Les OGM menacent de rentrer subrepticement sous forme de nouvelles biotechnologies.

 

Les Faucheurs volontaires remettent ce samedi 9 janvier 2016 au matin au Commissariat de police de Vienne (38) une liste d’une cinquantaine de personnes. « Ce sont les faucheurs qui ont participé le 1er janvier 2014 à la destruction du colza OGM muté cultivé à Fontenoy-sur-Moselle (54) par le Cetiom (Centre interprofessionnel des oléagineux et du chanvre) », indique Annick Bossu, Faucheuse volontaire. Le Cetiom a porté plainte et une personne a été inquiétée.

Ces militants anti OGM (organismes génétiquement modifiés) profiteront de cette remise de liste pour alerter sur les dangers de la mutagenèse qui a donné naissance au colza détruit. « Cette technique est porteuse des mêmes dangers que les OGM obtenus par transgenèse, ce que reconnaît la directive CE 2001-18 tout en l’excluant de son champ d’application », regrette Mme Bossu.

Pour les Faucheurs volontaires il s’agit aussi de dénoncer les nouvelles biotechnologies. « Elles risquent de ne pas être reconnues comme produisant des OGM par la Commission européenne qui doit leur donner sur un statut juridique dans les mois qui viennent ».

Crisp/Cas9, mutagenèse dirigée par oligonucléotides, nucléases à doigt de zinc ...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 21:34

 

Source : https://mrmondialisation.org

 

 

Monsanto en détresse. La fin est-elle proche pour la multinationale ?

 

 

10 janvier 2016

À tort ou à raison, Monsanto est considérée par nombre d’écologistes comme la multinationale la plus détestable et détestée au monde. Son emprise sur le secteur de l’agriculture via ses organismes génétiquement modifiés ne l’a pourtant pas protégée d’une lourde crise…

 

Son but officiel (ou commercial) était d’améliorer le sort de l’humanité par le biais de la prolifération des OGM et des pesticides qui vont avec. Pour ce qui est d’avoir sauvé le monde, on peut émettre des doutes, mais en matière d’objectif économique, la multinationale va atteindre ses objectifs avec une croissance soutenue depuis plusieurs années. En effet, la société tentaculaire détient aujourd’hui le monopole du marché des semences transgéniques dans le monde. En matière d’intrants chimiques, son herbicide Roundup inonde le marché mondial de l’agriculture malgré son classement en « probablement cancérogène » par l’OMS en mars 2015 et les divers scandales qui frappent le produit. À titre d’exemple, une université révélait en octobre 2015 que 85% des tampons et serviettes contenaient des traces du fameux herbicide. Qu’on redoute ou non l’utilisation des OGM, il est désormais impossible d’échapper à Monsanto et à son lobbying forcené, jusque dans notre intimité.

Si certains la disent plus puissante que les gouvernements, Monsanto n’est qu’une entreprise cotée en bourse comme les autres. Elle répond à la demande du marché (gouvernements/consommateurs) et sa survie dépend de la confiance des investisseurs en sa capacité à générer des bénéfices. En 2015, l’Union Européenne autorisait la commercialisation de 19 OGM, dont 11 de Monsanto. Cet appel d’air ne suffira pas à relancer la multinationale qui, fin 2015, annonçait une chute de 15,5% de ses bénéfices en l’espace d’un an. Dans le même temps, en France, le groupe était condamné par la cour d’appel de Lyon pour l’intoxication d’un agriculteur français qui utilisait l’herbicide Lasso. Ce recul de 2.31 milliards de dollars sur son dernier exercice fiscal avait contraint l’entreprise à devoir se séparer de 2.600 travailleurs, soit 13% de ses effectifs.

 

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Mais la chute ne s’arrête pas là

 

Début 2016, le ralentissement des ventes des semences transgéniques dans le monde continue de frapper le géant américain. De plus, nombre de pays poursuivent le gel de la commercialisation du désherbant vedette Roundup. Ce mercredi 6 janvier, Monsanto a donc annoncé une nouvelle suppression de 1.000 emplois supplémentaires d’ici 2018. Une « décroissance » forcée qui devrait lui coûter jusqu’à 1,2 milliard de dollars de restructuration tout en lui faisant économiser 400 millions de dollars par an. Malgré ses efforts, les prévisions 2016 sont loin d’être encourageantes pour la multinationale qui envisagerait une fusion de sauvetage avec le groupe chimique suisse Syngenta. Cependant, la multinationale conserve des ressources mais sa survie dépendra de l’évolution du marché ces prochaines années.

Monsanto serait-il rattrapé par les enjeux environnementaux qui mobilisent de plus en plus les citoyens et le débat public ? Rien n’est certain à ce stade. Dernièrement, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a jugé « improbable » le caractère cancérogène du glyphosate, lavant de tout soupçon, par la même occasion, le Roundup de Monsanto. S’opposant de plein front aux conclusions scientifiques de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’EFSA a adopté une méthode d’étude très controversée, observant le produit dans sa composition chimique simple, et non pas le produit commercialisé et au contact de la population (lire notre article pour comprendre). Ce rapport est pourtant supposé éclairer les décideurs de la Commission Européenne qui devra prochainement réévaluer les autorisations de commercialisation du produit dans l’Union. Cette décision pourrait jouer un rôle décisif quant à l’avenir de Monsanto mais également de toute l’alimentation industrielle en Europe.

Rappelons à toutes fins utiles que des alternatives biologiques au Roundup, sans danger pour l’Homme, existent dès à présent. Citons par exemple Osmobio, une entreprise française qui propose une alternative naturelle au glyphosate. Jacques Le Verger, à l’origine de cette innovation, attend cependant l’autorisation de mise sur le marché de son désherbant biologique depuis trois ans. Deux mondes aux logiques diamétralement opposées semblent se disputer l’avenir de la planète et les prochaines décisions des gouvernements pèseront fortement dans la balance. On rappellera que 200.000 agriculteurs et 3 millions de jardiniers utilisent le Roundup en France et que les semences Monsanto se retrouvent sur 25% des terres cultivables françaises.

 

MonScarecrow_Freda_webAnthony Freda


Source : lesechos.fr / Illustration à la une Anthony Freda

 

 

Source : https://mrmondialisation.org

 

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8 décembre 2015 2 08 /12 /décembre /2015 19:47

 

Source : http://www.actu-environnement.com

 

 

La Commission européenne autorise deux OGM de la société Monsanto
Agriculture  |    |  Laurent Radisson
 

 

 

Par deux décisions publiées ce mardi 8 décembre, la Commission européenne autorise la mise sur le marché de deux maïs génétiquement modifiés supplémentaires dans l'UE.

Il s'agit des maïs NK603 x T25 et MON 87427 produits par la société Monsanto. L'autorisation porte sur la mise sur le marché de produits contenant ces OGM et destinés à l'alimentation humaine ou animale, ou à toute autre utilisation différente de la mise en culture. L'autorisation est donnée pour une période de dix ans.

L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) avait émis des avis favorables sur ces demandes d'autorisation en juin et juillet derniers. La Commission avait lancé dans la foulée des consultations publiques sur ces projets d'autorisation.

Il s'agit de deux maïs tolérants aux herbicides contenant du glyphosate, substance active utilisée notamment dans le RoundUp commercialisé également par Monsanto. Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) a classé le glyphosate "cancérogène probable pour l'homme" en mars 2015, mais s'est vu contredire par l'Efsa par un avis publié le 12 novembre dernier.

Dans une résolution adoptée le 1er décembre, la commission environnement du Parlement européen demandait à la Commission de ne pas autoriser le maïs NK 603 x T25. Elle réclamait également une suspension des autorisations d'aliments génétiquement modifiés à destination humaine et animale, tant que la procédure actuelle n'aurait pas été améliorée.

© Tous droits réservés Actu-Environnement Reproduction interdite sauf accord de l'Éditeur

 

 

Source : http://www.actu-environnement.com

 

 

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3 octobre 2015 6 03 /10 /octobre /2015 20:00
 
 
 
 
 
 
Salvador : des récoltes records depuis l’abandon du Roundup de Monsanto

 

Quand raison et moisson vont de paire. Le Salvador, qui a tourné le dos aux grandes multinationales semencières et phytosanitaires, voit ses récoltes exploser ! En abandonnant le Roundup de Monsanto et en favorisant la culture de graines locales, le pays a considérablement amélioré son système agricole, qui gagne en durabilité et en productivité.

Il y a deux ans, le Salvador votait l’interdiction de 53 produits phytosanitaires à usage agricole. Ce grand pays producteur de café, coton, maïs et canne à sucre retirait du marché, entre autres, le Roundup de Monsanto (au glyphosate), récemment classé “cancérogène probable” par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé).

Avec un plan pour émanciper l’agriculture familiale en 2011

 

Pour protéger le patrimoine semencier salvadorien et assurer la production agricole, le gouvernement de l’ancien président Mauricio Funes lançait en 2011 le Plan pour l’agriculture familiale (FAP). À destination de quelque 400 000 familles d’exploitants, ce plan visait à revaloriser les semences locales et émanciper les petits producteurs des industriels des biotechnologies et de leurs OGM.

En crise, le système agricole était majoritairement dépendant des semences hybrides commercialisées par Monsanto, Pioneer et consort. Avant la mise en œuvre du FAP, 75 % du maïs et 85 % des haricots étaient importés selon le site d’information The Seattle Globalist.

Et les plantes cultivées sur le territoire étaient majoritairement issues de graines OGM stériles, non adaptées aux territoires et à leurs particularités, forçant le recours aux intrants chimiques. Réaffirmant sa souveraineté alimentaire, le gouvernement a donc décidé de rompre avec les industries semencières internationales pour favoriser les graines locales.

Et 18 millions de dollars d’investissement plus tard

L’État a alors investit plus de 18 millions de dollars afin de livrer 400 000 exploitants en maïs H-29, développé par le Centre national de la technologie agricole et forestière (CENTA). Le maïs présente l’avantage d’être une variété locale, mieux adaptée aux terres salvadoriennes et plus résistantes à la sécheresse.

Selon le site Natural Society, l’agriculture du Salvador serait en pleine expansion. Le pays aurait connu des récoltes records depuis qu’il a banni certains phytosanitaires.

Si le Salvador s’est détourné des grands groupes internationaux spécialisés dans les biotechnologies, des questions demeurent quant à la pérennité du Plan agricole du pays. Car le maïs H-29, bien que produit localement, est une variété hybride. Il a beau être mieux adapté au territoire du Salvador et nécessiter l’usage de moins d’intrant, il n’en est pas moins stérile.

Grande volonté politique et petits investissements financiers

Bien qu’elle ne soit pas parfaite, en termes de pérennité, la politique agricole salvadorienne est exemplaire à plusieurs titres. Se peut-il que d’autres pays, voire des continents entiers, s’affranchissent définitivement de l’industrie semencière et phytosanitaire à l’avenir ?

Car nourrir les peuples plus sainement, sans polluer ni engraisser les grandes industries de l’agroalimentaire pourrait bien être le prochain grand défit de la planète. Un défit que le Salvador est en phase de relever.

 

On retiendra la méthode : volonté politique affirmée (Fap en 2011, puis interdiction des phytosanitaires en 2013), puis un investissement de (seulement) 18 millions de dollars, soit 45 dollars par exploitant, ou seulement 2,85 dollars pour chacun des 6,3 millions de Salvadoriens… C’est donc aussi simple que ça le changement, François, tu fais quoi ?

 

 

Source : notreterre.org

 

 

Source : http://www.mieux-vivre-autrement.com

 

 

 

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17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 17:14

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Les députés ne veulent pas étiqueter les aliments issus d’animaux nourris aux OGM

17 septembre 2015 / Emilie Massemin (Reporterre)
 


 

 

Tard dans la soirée de mercredi 16 septembre, l’Assemblée nationale a rejeté deux amendements déposés par les députés écologistes, et qui proposaient l’étiquetage obligatoire des produits issus d’animaux nourris aux OGM, et l’interdiction d’utiliser des OGM pour l’alimentation des élevages. Ceci, alors que 200 000 citoyens viennent de lancer la campagne « transparence OGM » pour une meilleure information des consommateurs.

Les étiquettes « nourri aux OGM » sur les barquettes de côtelettes de porc ou de steak du supermarché, ce n’est pas pour tout de suite. Pourtant, si les cultures génétiquement modifiées sont interdites en France, « les OGM présentent une part significative de l’alimentation de près de 80 % des élevages, selon les professionnels du secteur », assurent les députés écologistes dans un communiqué. Sont particulièrement visés « [le] soja et [le] maïs NK603 associés à l’herbicide Roundup, importés des États-Unis et d’Amérique latine ».

L’amendement de Brigitte Allain, députée Europe Écologie Les Verts (EELV) de la Dordogne, au projet de loi « portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans le domaine de la prévention des risques » (voir ici, demandait l’étiquetage systématique des viandes, charcuteries, laits, œufs, beurres, fromages et plats cuisinés issus d’animaux d’élevage nourris aux OGM

Il a été rejeté mercredi 16 septembre, tard dans la soirée, au terme de « débats polis et respectueux », indique Mme Allain à Reporterre. Présenté par la ministre de l’Écologie Ségolène Royal le 15 juillet dernier, ce texte législatif transpose au niveau national, entre autres, la directive européenne 2015/412 concernant la possibilité pour les États membres de restreindre ou d’interdire la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM) sur leur territoire.

Une pétition lancée pour la "transparence sur les OGM"

La députée avait par ailleurs demandé que le gouvernement remette un rapport sur l’opportunité de l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires issus d’animaux nourris aux OGM, et que les aliments génétiquement modifiés soient carrément interdits dans l’alimentation des élevages. Ces deux amendements ont également été rejetés par l’Assemblée nationale.

La pression sociale est pourtant forte : un rassemblement de 200 000 citoyens, Consommateurs mais pas cobayes !, a lancé lundi 15 septembre une seconde campagne baptisée « transparence OGM » assortie d’une pétition, réclamant l’étiquetage obligatoire des produits alimentaires issus d’animaux nourris aux OGM.

 

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Un logo... qu’on ne verra pas de sitôt sur les aliments

 

Mais le rejet à l’Assemblée ne constitue qu’une demi-suprise. Les propositions d’amendement avait déjà toute été rejetées par la Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, le 9 septembre dernier. Sur l’étiquetage des produits alimentaires, la rapporteure Viviane Le Dissez (Parti socialiste) a argué en séance que et amendement était « typiquement hors du cadre de ce projet de loi de transposition sur la prévention des risques. Nous en avons discuté dernièrement avec les agriculteurs, l’étiquetage de la viande française relève du niveau européen. Cette disposition nous placerait donc en infraction vis-à-vis du droit européen ».

Même réponse concernant l’interdiction de nourrir les animaux avec des OGM. De fait, le 22 avril dernier, la Commission européenne a proposé une modification du règlement 1829/2003 concernant les denrées alimentaires et les aliments pour animaux génétiquement modifiés, qui permettrait aux Etats membres d’interdire ce type d’alimentation. Ce projet devrait être voté par la commission Environnement du Parlement européen les 12 et 13 octobre, puis par le Parlement européen réuni en plénière les 26 et 29 octobre, selon le site de veille citoyenne Inf’OGM.

« C’est le rôle des parlements nationaux d’émettre des avis forts »

Pour Brigitte Allain, ces arguments ne sont pas recevables : « On a fait la même réponse à Germinal Peiro [député socialiste de la Dordogne, NDLR] quand il a réclamé un étiquetage de la viande ’élevée et abattue en France’. Mais finalement, l’Assemblée nationale s’était rangée derrière lui. C’est au niveau des États qu’on peut pousser l’Union européenne à évoluer. C’est le rôle des parlements nationaux d’émettre des avis qui sont forts pour qu’ils soient pris en compte au niveau européen. » Concernant de tels sujets, la députée estime qu’un raisonnement en termes de respect des règles européennes et de la concurrence n’est pas souhaitable, car « ce n’est pas le droit à la concurrence qui préoccupe le plus les citoyens, mais le droit à la préservation de l’environnement et à la santé. »...

 

***Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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4 août 2015 2 04 /08 /août /2015 21:25

 

Source : http://television.telerama.fr

 

 

OGM : quand Paul Moreira empoisonne la vie de Monsanto

 

D'où vous est venue cette envie d'enquêter à nouveau sur les OGM ?

Les questions clés de l'agriculture et de la nourriture m'intéressent et j'avais déjà fait un film sur le sujet en 1999. Je trouvais fascinant que Monsanto brevète des plantes au même titre que Microsoft brevète des logiciels. Pour autant, tout en me disant que le futur nous réservait des choses effrayantes, j'étais sans doute passé à côté du sujet à l'époque. Depuis ce film, j'étais cependant resté en éveil. C'est une dépêche d'Associated Press signalant un nombre croissant d'enfants vivant dans les zones agricoles en Argentine et victimes de déformations, qui m'a alerté.

Votre enquête prend ancrage en Argentine où vous découvrez, caméra à la main, des enfants lourdement handicapés et des familles anéanties...

Alors que le discours officiel consiste à dire que la culture extensive des OGM ne présente aucun risque sur les humains, ce qu'on voit sur le terrain est assez choquant. On y découvre par exemple des camions d'épandage qui pulvérisent des produits interdits comme l'atravine. Plus généralement, on constate que les herbicides du type Round up ne fonctionnent plus et que les agriculteurs doublent, voire triplent, les produits désherbants pour continuer à produire du maïs ou du soja. C'est un fait largement dissimulé or, il faut savoir que certains de ces produits ont un impact et une rémanence durable sur les nappes phréatiques.

Sur place, mon premier choc a été de découvrir un village de vingt-cinq maisons avec cinq cas d'enfants déformés et malades. Cela m'a heurté en tant qu'homme et que parent… Et encore dans le film, nous n'avons montré que les images “les plus belles” d'une petite fille, qui essayait d'embrasser sa maman. Dans certaines familles, les parents cachent leurs enfants handicapés comme s'ils en avaient honte. Les autorités ont essayé de nier cette réalité dans un premier temps, en évoquant des cas de mariages consanguins, elles ont ensuite fini par la reconnaître devant notre caméra.

 

Bientôt dans vos assiettes (de gré ou de force).

 

 

On comprend aussi à quel point les lobbys pro-OGM américains et le Département d'Etat travaillent main dans la main, depuis l'ère Bush, pour imposer leurs semences en Europe notamment.

C'est l'un des découvertes de cette enquête : la puissance des lobbys OGM et les gouvernements américains successifs qui mobilisent tout l'appareil d'Etat en faveur des industries transgéniques. Ils se sont mis au service de Monsanto et des autres. C'est devenu un enjeu économique stratégique, au même titre que le pétrole ou les armes. On en a eu la preuve avec la révélation par Wikileaks de câbles de la diplomatie américaine. Depuis, Obama s'est engagé à mieux étiqueter les produits alimentaires et indiquer la part d'OGM. C'est une mesure normale qui ne devrait pas poser problème. Pourtant, il a en partie échoué. Seul l'Etat du Vermont a réussi à l'imposer, mais il est en but à un méga-procès des industriels qui invoquent le droit au silence et se positionnent sur le terrain des libertés publiques ! C'est du Kafka, ou de la poésie !

 

 

Source : http://television.telerama.fr

 

 

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 21:24

 

Source : http://www.france24.com

 

 

La France, un marché clé pour le semencier OGM américain Monsanto
 
 

© AFP/Archives | Entrée du siège de Monsanto à Creve Coeur (st. Louis), dans le Missouri

 

PARIS (AFP) - 

Le groupe américain de semences OGM et d'agrochimie Monsanto, en butte aux attaques notamment sur ses pesticides, voit dans l'Hexagone un marché clé pour ses semences traditionnelles et son désherbant vedette le Roundup.

"Monsanto réaffirme sa volonté de renforcer son implantation en France, un marché clé pour le groupe qui y est présent depuis plus de 40 ans", a indiqué mercredi le directeur de l'activité protection des cultures Didier Charrier, lors d'une conférence de presse.

La France est le marché le plus important pour le groupe parmi les pays d'Europe et d'Afrique du nord qui ont en tout représenté 13,2% de ses ventes en 2014, soit 2,2 milliards de dollars sur un chiffre d'affaires total de 15,8 milliards dans le monde. Monsanto ne détaille pas ses ventes pays par pays.

Monsanto ne vend pourtant pas en France de semences OGM. Il fournit aux agriculteurs français des semences de maïs et de colza (60% de l'activité), des semences potagères (9%), ainsi que des produits phytosanitaires (30%), dont l'herbicide Roundup.

Par ailleurs, "l'expertise dans les semences en France a amené Monsanto à implanter de nombreux centres de recherche", a expliqué M. Charrier.

Le groupe emploie en France 600 personnes (dont plus de 90 embauchées lors des deux dernières années) dans 8 stations de recherche et 4 centres de production. Les semences (non OGM) produites en France sont même exportées en Europe comme dans des pays tiers.

Monsanto doit pourtant faire face en France comme dans dans d'autres pays à une fronde des écologistes.

Le Roundup a ainsi été remis au centre de l'actualité après le classement en mars du glyphosate, son principe actif, comme cancérogène "probable chez l'homme", même si les "preuves sont limitées", par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).

Le Roundup "a été homologué en 2002 au niveau européen à l'unanimité des états membres", et le processus pour le renouvellement décennal de cette homologation de l'Union européenne est en cours, a rappelé M. Charrier.

Par ailleurs, le CIRC ne prévoit pas la publication des monographies correspondantes à cet avis avant le mois de juillet, souligne Monsanto.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll a pour sa part indiqué mercredi qu'il n'interdira pas le glyphosate, alléguant qu'il n'y a "pas d'alternative".

? 2015 AFP

 

 

Source : http://www.france24.com

 

 

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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 20:36

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

Manifestation au Burkina Faso contre les OGM de Monsanto

 

Ouagadougou, envoyée spéciale

 

Au Burkina Faso, préparation de la manifestation contre les OGM.

« Les OGM n’élimineront pas la faim, mais nous les élimineront. » Samedi 23 mai, journée mondiale de résistance aux organismes génétiquement modifiés (OGM), qui devait donner lieu à quatre cent quatre manifestations dans cent quarante-neuf pays, la société civile burkinabée a elle aussi décidé d’organiser une marche à Ouagadougou pour défendre sa souveraineté alimentaire. Réunis depuis le 4 mars au sein du Collectif citoyen pour l’agroécologie, les organisations non gouvernementales et groupements agricoles à l’origine de cette mobilisation espéraient quelques milliers de manifestants venant du Burkina, mais aussi du Togo, du Sénégal, du Bénin…, pays voisins qui craignent que le Burkina ne soit la terre d’entrée des OMG en Afrique de l’Ouest.

C’est en 2003 que la firme américaine Monsanto a conclu un accord avec la recherche publique du Burkina Faso pour transformer génétiquement les semences locales de coton et les rendre résistantes aux insectes. Et en 2008, les premières distributions importantes de semences de coton dites « BT » (Bacillus thuringiensis), dans lesquelles un gène insecticide a été introduit, ont eu lieu. Lors de la campagne de 2012, les surfaces ainsi cultivées ont atteint jusqu’à 70 % du total des cultures de coton du pays.

Depuis, celles-ci sont en recul et ne devraient pas dépasser les 50 % cette année. Face à la grogne montante des producteurs cotonniers, l’Etat et la société Monsanto, copropriétaire de la semence de coton BT, ont en effet levé le pied, limitant la quantité de semences transgéniques distribuées. Car les résultats obtenus lors des premières campagnes sont loin d’être à la hauteur des promesses.

 

Perte de qualité

 

Un producteur burkinabé de coton qui a arrêté l'utilisation des OGM

« Lorsqu’on nous a proposé des nouvelles semences, nous ne savions pas ce que voulait dire “OGM”. Il nous a juste été expliqué que nous allions produire beaucoup, beaucoup plus : au moins 30 % de plus qu’avec le coton conventionnel », se souvient Mathieu Tinsoaba Basbila, 40 ans, cotonnier comme son père et ses aïeuls, qui a consacré ses 10 hectares au coton BT. Dès la première année, celui-ci a vu ses rendements passer de 700 kg à 800 kg par hectare. Cependant, « à la troisième campagne, nous avons commencé à nous poser des questions, car la rémunération de notre récolte avait brutalement chuté », raconte Mathieu Tinsoaba Basbila, qui, avec l’ensemble des dix-neuf autres membres de son groupement de producteurs de Fada, dans la province de Gourma, dans l’est du pays, a alors finalement décidé de revenir au coton conventionnel. De fait, avec le coton BT, leur bénéfice annuel à l’hectare était tombé de 245 000 francs CFA (372 euros) à 225 000 francs CFA (342 euros), alors que le coût des intrants (semences, engrais, pesticides) était « au moins » multiplié par trois.

En cause, la moindre qualité des variétés transgéniques sélectionnées, dont les fibres se sont révélées plus abondantes mais plus courtes, et les graines plus petites et plus légères que celles du coton conventionnel cultivé dans le pays. Ce qui a conduit à un déclassement de la production nationale sur le marché international, et à une perte pour les producteurs, un même poids exigeant plus de fleurs de coton.

Sans compter qu’au bout de la troisième année, la variété transgénique a commencé à perdre sa résistance aux insectes. « Et la substance chimique que sécrète en permanence le BT n’est pas sans conséquence sur les sols, les appauvrissant », souligne Christian Legay, de l’ONG belge Autre Terre, présente au Burkina.

Glyphosate

En janvier 2015, Monsanto constate le mécontentement des cultivateurs de coton burkinabés. La firme, dont les représentants au Burkina ont pour consigne de ne pas répondre aux médias, annonce alors l’introduction d’un gène supplémentaire qui permettra au cotonnier de supporter un herbicide « total », le glyphosate. Ce désherbant, le plus vendu dans le monde et présent dans le fameux Roundup, vient d’être classé cancérigène « probable » en mars 2015 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)…

Monsanto n’entend pas s’arrêter là. La firme américaine aurait déjà versé 1,5 milliard de francs CFA à la recherche nationale pour travailler sur une semence de maïs transgénique notamment. Une incursion dans les cultures vivrières qui ne fait qu’accroître les inquiétudes. « Déjà, la première huile de consommation humaine au Burkina est l’huile de coton produite nationalement. Sur les étiquettes de ces bidons d’huile, le consommateur n’est pas informé qu’elle est faite avec du coton OGM », fait observer Hervé Le Gal, de l’association agroécologique bretonne Ingalañ, impliquée au Burkina depuis 2007 et qui organise une marche à Rennes, parallèlement à celle de Ouagadougou.

Tourner la page des OGM

« Il est très important de sensibiliser les producteurs burkinabés et de leur donner du courage de dire non aux OGM. Y renoncer est difficile pour eux, car ils se demandent ce qui va leur arriver », insiste Mathieu Tinsoaba Basbila, qui sait la contrainte que représente le système de préfinancement spécifique à la filière coton : la société cotonnière avance tous les intrants aux groupements locaux de producteurs, qui la remboursent quand la récolte leur est payée.

« L’Etat doit dire la vérité », soutient Ousmane Tiendre Beogo, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’agro-pastoral (Syntap), seul syndicat paysan burkinabé à résister aux OGM, devenu député du Conseil national de transition. Celui-ci se félicite néanmoins que le travail de préparation de la marche de samedi ait ouvert le débat : le deuxième vice-président de ce Conseil de transition, Ibrahima Kone, s’est engagé à informer tous les députés, « dont peu, souligne-t-il, sont au fait du sujet », et à rendre compte des inquiétudes exprimées au président Michel Kafando. « En octobre, la société s’est levée et a tourné une page. La page des OGM, qui ont été imposés par l’ancien régime, doit elle aussi être tournée. La priorité doit être de renforcer les systèmes de production locaux existants. Si l’on perd le contrôle de l’agriculture, c’est une catastrophe pour le pays », s’alarme celui-ci, rappelant que 80 % des Burkinabés vivent de l’agriculture.


Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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22 mai 2015 5 22 /05 /mai /2015 21:36

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/benjamin-sourice

 

 

Lanceurs d'alertes et e-réputation : révélations sur la stratégie de diffamation du lobby OGM

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