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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 17:44

 

 

Marianne - Chronique

Jeudi 17 Janvier 2013 à 05:00

 

 

Corinne Lepage et Gilles Eric Seralini n’ont pas apprécié que « Marianne » publie un appel de scientifiques critiquant leur publication sur la toxicité du Monsanto NK 603. Ils portent plainte et le font savoir en désignant l’auteur de cette chronique à la vindicte populaire. Vous avez dit liberté d’expression ?

 

Paolo Giovannini/AP/SIPA
Paolo Giovannini/AP/SIPA

Ainsi donc, pour Corine Lepage, présidente d’honneur et fondatrice du Criigen (Comité d’information indépendante et de recherche sur le génie génétique) et le directeur scientifique de son association, Gilles-Erice Seralini, auteur d’une étude très controversée sur la toxicité de l’OGM Monsanto NK 603, il y aurait de bons et de mauvais journalistes.

Ceux qui abondent dans leur sens et qui méritent d’être loués publiquement, et ceux qu’ils poursuivent devant la justice au motif qu’ils portent un regard critique sur leurs publications. Ça ne vous rappelle rien ? Ou plutôt si, les méthodes de Jean-Marie Le Pen, grand défenseur de la liberté d’expression de la presse, comme chacun le sait, qui n’hésitait pas à nommer à la tribune de ses meetings les journalistes qui lui avaient déplu !

Mardi 14 janvier, Corinne Lepage présidait une conférence de presse au parlement européen à Strasbourg. Ordre du jour : faire le point sur les suites de la fameuse étude qui a permis d’exhiber de malheureux rats atteints d’horribles tumeurs, et annoncer des plaintes en diffamation contre Claude Allègre et Marianne en la personne de l’auteur de cette chronique.

Nous aurions qualifié l’étude de fraude. En réalité, Corinne Lepage et Gilles-Eric Seralini me reprochent d’avoir rapporté les propos de scientifiques américains publiés dans le magazine Forbes ( titré « Scientists Smell A Rat In Fraudulent Genetic Engineering Study »).

Quel crime ! Comme si, pour un journaliste, rapporter des propos équivalait à les reprendre à son compte ! A ce compte là, toute interview deviendrait impossible, sous peine de risquer des poursuites dès qu’un propos rapporté contrarierait les intérêts de ceux qu’ils visent. Autrement dit, l’exercice de la mission des journalistes, informer, rapporter ce qu’ils voient et qu’ils entendent, autrement dit permettre le débat et la vie démocratique, deviendrait impossible. Est-ce cela que souhaite le Criigen ?

Les pourfendeurs des OGM au nom de la santé publique et de la lutte contre un mode de production agricole veulent-ils imposer une société où ceux qui ne pensent pas comme eux doivent être éliminés ? Lors de la même conférence de presse, Joël Spirou, président du Criigen, a loué le travail d’un autre journaliste, Benjamin Sourice. Or comment se présente-t-il sur Rue89, site qui relaie son blog engagé : « Suite à mes études, je me suis engagé aux cotés d'associations (Collectif Combat Monsanto lié au documentaire le Monde selon Monsanto et Amis de la Terre pour animer le Journal de la Baleine) avant de me lancer dans le journalisme à compte d'auteur. » La démonstration est faite.

Au-delà d’un règlement de compte personnel, Corinne Lepage et Gilles Eric Séralini ne pardonnent pas à Marianne d’avoir publié, quelques jours après la révélation de leur étude, un appel d’une quarantaine de scientifiques de renom venus du monde entier critiquant vertement le travail du chercheur. Toutes les critiques formulées par les Agences sanitaires de tous les pays du monde, y compris l’agence russe, s’y trouvaient déjà rassemblées.

Poursuivre Marianne, c’est non seulement chercher à imposer le silence à ses journalistes, mais aussi tenter de faire taire tout ceux qui peuvent aujourd’hui s’exprimer dans ses colonnes. Une telle plainte venant d’association qui se bat pour la transparence et le droit à l’information des citoyens, c’est un peu étrange.

 

 

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 16:31

 

Le Monde.fr avec AFP | 02.01.2013 à 17h58

 

 

Des militants de Greenpeace manifestent contre les OGM à Varsovie, en avril 2012.

Le gouvernement polonais a interdit mercredi 2 janvier des cultures de maïs et de pomme de terre transgéniques, selon un communiqué officiel publié à l'issue du conseil des ministres. Le cabinet du premier ministre, Donald Tusk, a adopté deux arrêtés interdisant la culture de la pomme de terre Amflora du groupe BASF et du maïs MON 810 du groupe Monsanto, deux organismes génétiquement modifiés (OGM) autorisés dans l'Union européenne. Les deux arrêtés entreront en vigueur le 28 janvier.

L'organisation écologiste Greenpeace a immédiatement salué la décision du gouvernement, déclarant, dans un communiqué, que "le gouvernement a tenu ses promesses". Le chef du gouvernement avait promis d'exclure les cultures OGM juste après le vote au Sénat d'une loi autorisant l'enregistrement et le commerce des OGM sur le territoire polonais, jusqu'alors interdits. Selon M. Tusk, l'adoption de cette loi, entrée en vigueur le 1er janvier, "a été imposée par des règlements européens".

 

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 18:21

 

Rue89 - Blog - Benjamin Sourice 6 Journaliste pigiste
Publié le 12/11/2012 à 13h15

Des grains de maïs MON810, génétiquement modifiés, produits par Monsanto, lors d’une manifestation anti-OGM à Trèbes, près de Carcassonne, le 23 janvier 2012 (ERIC CABANIS/AFP)

Pour enterrer définitivement l’étude controversée du professeur Gilles-Eric Séralini tendant à démontrer la nocivité potentielle d’un maïs OGM et de l’herbicide Roundup,ses détracteurs ont trouvé un moyen simple : obtenir de la très sérieuse revue Food and Chemical Toxicology (FCT) qui l’a publiée, qu’elle se rétracte et « retire » l’étude de la liste de ses publications.

C’est à quoi s’emploient de nombreux experts, dans une bataille qui ressemble à une opération savemment orchestrée. Une véritable guerre de relations publiques où tous les coups sont permis.

La revue scientifique a publié en ligne une vingtaine de lettres de détracteurs ainsi qu’une « réponse aux critiques » rédigée par l’équipe Séralini. Débat scientifique légitime, me diriez-vous ? Pourtant, derrière la cohorte des titres universitaires affichés, se dessine une « biotech-sphère » où s’entremêlent chercheurs en biotechnologie, spécialistes en politique de régulation et représentants de l’industrie.

La tactique de ces partisans de la biotechnologie ? Dénoncer la « mauvaise science » (« junk science ») de ces « chercheurs-militants » systématiquement présentés comme des « activistes liés à la cause écologiste » et « animés d’intérêts personnels ».

Un réseau international

L’une des premières lettres publiées est collective. Elle est signée par 26 personnes, pour la plupart des scientifiques, dont le détracteur national de Séralini : Marc Fellous de l’Association française pour les biotechnologie végétale (AFBV).

OGM : deux articles pour poursuivre le débat

Nous publions ce lundi deux articles extrêmement contradictoires mais qui nous semblent intéressants l’un et l’autre, deux pièces à apporter au dossier OGM

Notre blogueur Benjamin Sourice, journaliste mais aussi militant anti-OGM (il a fondé le collectif « Combat Monsanto ») a enquêté sur les liens entre les détracteurs de l’étude de Gilles-Eric Séralini sur la supposée nocivité des OGM. Il en ressort que nombre d’entre eux sont liés à l’industrie agroalimentaire, voire à Monsanto.

Jérôme Quirant, pour sa part, membre du comité éditorial de « Science et pseudo-science », récapitule avec une grande clarté toutes les critiques – qu’il partage – contre l’étude de Séralini.

P. Riché

L’AFBV est également derrière le communiqué vengeur des Académies [PDF] dénonçant l’« orchestration de la réputation d’un scientifique […] pour répandre des peurs » ou insistant sur le profil « militant » de Gilles-Eric Séralini.

Après enquête, nombre des co-signataires, aux côtés de Marc Fellous, sont liés au groupe pro-OGM Agricultural biotechnology world (AgBioWorld) animé par le généticien C.S Prakash, lui-même signataire de la lettre collective.

Prakash et son organisation sont également les auteurs de deux pétitions [la première recueille 57 signatures  ; la seconde 731] pour réclamer « la diffusion des données brutes » de Gille-Eric Séralini. Etonnamment, les premières signatures de chaque pétition correspondent aux mandataires de lettres envoyées à la revue FCT. Par ailleurs, de nombreux signataires anonymes profitent de ces pétitions en ligne pour écorner la réputation du Pr. Séralini

Campagnes virales et diffamation

En 2002, le quotidien britannique The Guardian révélait qu’AgBioWorld avait joué un rôle majeur dans une « campagne virale » de diffamation contre le lanceur d’alerte Ignacio Chapela après qu’il eut découvert la pollution génétique du maïs mexicain par des OGM.

L’enquête indique que le site de l’association était hébergé par le cabinet de communication Bivings, mandaté par Monsanto et dirigé par un certain Jay Byrne.

Celui-ci utilisait de fausses identités (« Mary Murphy et Andura Smetacek ») pour parler au nom « de la communauté scientifique » et insister sur les liens de Chapela avec les écologistes, assimilés à des « terroristes » et des « vandales ».

La société Bivings a été dissoute en décembre 2011 suite à une cyber-attaque des Anonymous dans la cadre de l’opération « End Monsanto ». Mais Byrne a depuis repris ses quartiers à Saint Louis (Illinois, USA), où siège Monsanto, avec sa nouvelle société V-fluence.

C’est le même type de stratégie de diffamation que suit Henry Miller, signataire du courrier collectif à FCT, référent « régulation sanitaire » d’AgBioWorld et membre du think-tank néoconservateur Hoover Institution.

Dans une série d’articles publiée par Forbes, il qualifie l’étude Séralini de « frauduleuse » et dénonce les « profiteurs de peur » issus d’une « industrie de la protestation financée par les intérêts du bio ».

Or, cette tribune au vitriol est cosignée... par Jay Byrne. Le magazine a dû révéler a-posteriori son CV de responsable de la communication virale pour Monsanto (1997-2001).

Le CV de Henry Miller est tout aussi intéressant puisqu’il s’agit du « père fondateur » (1989-1994) de la réglementation des OGM au sein de l’Agence fédérale américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and drug administration). Il est l’architecte, avec l’ancien avocat de Monsanto Michael Taylor, du fameux « principe d’équivalence en substance », la pierre angulaire de la réglementation des OGM dans le monde entier.

Des conflits d’intérêts masqués

Autre tactique saisissante parmi les détracteurs de Séralini : dissimuler leur lien avec l’industrie en se présentant systématiquement comme des scientifiques rattachés à des universités ou des centres de recherche.

Il en va ainsi pour Anthony Trewavas et Bruce Chassy, référents « biologie » et « OGM » d’AgBioWorld. Tous deux auteurs de courriers réclamant la rétractation de Food and Chemical Toxicilogy.

Se présentant comme professeur émérite en sécurité alimentaire à l’université de l’Illinois, Chassy est un lobbyiste ayant participé à la rédaction de travaux pour Dow Chemicals, autre géant des biotech, afin de simplifier, voir supprimer, les réglementations sanitaires sur les OGM. Il est également le directeur de publication, avec un salarié de Monsanto, de deux rapports d’orientation [2004, PDF ; 2008, PDF] sur la réglementation des OGM pour l’International life science institute (ILSI), le principal lobby sur les questions de réglementation sanitaire touchant à l’agroalimentaire.

A noter que deux dirigeants du panel OGM de l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA), Harry Kuiper, qui l’a dirigé pendant près de dix ans (2003-2012) et Gijs Kleter, son actuel vice-président, ont travaillé sur ces documents stratégiques de l’ILSI sous la direction de Chassy.

Par ailleurs, si trois auteurs de lettres spécifient ouvertement leur lien contractuel avec Monsanto, le Dr. Andrew Cockburn se présente modestement comme « toxicologiste à l’université de Newcastle ». Pourtant, jusqu’en 2003, M. Cockburn était Directeur Scientifique pour Monsanto Europe/Afrique avant de monter sa société de lobbying Toxico-Logical Consulting Ltd...

Et puisque ce monde est petit, le Dr. Cockburn est également directeur du Groupe d’Experts de l’ILSI sur l’évaluation des aliments contenant des nano-matériaux...

Un lobby à 13 milliards de dollars

La litanie des conflits d’intérêts et autres positionnements pro-biotech de la cinquantaine de détracteurs publics de l’étude Séralini pourrait se poursuivre sur des pages. On croise des représentants de syndicats indiens de promotion des biotechnologie, d’autres souhaitant stopper la faim dans le monde avec une ration d’OGM, ou encore des spécialistes de la communication pro-OGM (David Tribe) et autres lobbyistes travaillant entre São Paulo (Lucia de Souza), Washington et Bruxelles, le triangle d’or des OGM...

Un monde clos qui réagit de façon épidermique à l’étude Séralini, celle-ci menaçant la stratégie commerciale bien huilée d’une industrie des semences OGM engrangeant 13 milliards de dollars en 2011. Face au poids de ce lobby, déterminé à enterrer toute voix discordante, la revue Food and Chemicals Toxicology pourra-t-elle résister ?

 

 

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 17:23

 

LE MONDE | 09.11.2012 à 15h18 • Mis à jour le 09.11.2012 à 15h20 Par Paul Benkimoun


Auditionné conjointement, mercredi 7 novembre, par les commissions des affaires sociales et du développement durable de l'Assemblée nationale, un responsable de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a expliqué que l'entreprise Monsanto n'avait pu être entendue par l'agence dans le cadre des suites à donner à la publication controversée du biologiste Gilles-Eric Seralini sur les effets du maïs OGM NK603, que la firme produit.

Cité par le Quotidien du médecin, le directeur de l'évaluation des risques à l'Anses, Dominique Gombert, a indiqué aux députés que l'agence avait adressé à Monsanto "un courrier extrêmement précis sur les questions que nous souhaitions leur poser, notamment sur les effets dans les études à long terme. Suite à ce courrier, nous avons eu une conférence téléphonique avec Monsanto et des juristes de la société visant à nous faire préciser les conditions de réalisation de cette audition. Suite à cette pré-audition, la société a fait savoir que, dans le délai imparti, il ne lui était pas possible de mobiliser ses experts, sachant que cette audition donnait lieu à la publication des verbatim des échanges organisés", a rapporté M. Gombert.

"Monsanto nous a fait parvenir un document d'à peu près cinq pages qui décrit essentiellement les conditions actuelles d'autorisation des plantes OGM et du NK603. Je n'ai pas trouvé d'éléments particuliers quant aux études sur le long terme que la firme aurait pu conduire", conclut M. Gombert.

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 18:36

 

Le Monde.fr avec AFP | 07.11.2012 à 11h53 • Mis à jour le 07.11.2012 à 12h16


 

Des produits certifiés sans OGM, à Los Angeles, le 19 octobre. L'adoption de la proposition 37 ferait de la Californie le premier Etat à rendre l'étiquetage des produits OGM obligatoire.

 

La Californie a rejeté, mardi 6 novembre, par voie référendaire l'étiquetage des produits contenant des OGM, ont annoncé les autorités après le dépouillement de près de trois quarts des bulletins. Le non à la "Proposition 37", qui visait à imposer un étiquetage spécial pour les produits alimentaires contenant des OGM, l'a emporté avec 54 % des suffrages, selon le ministère de l'intérieur californien.

Son adoption aurait fait de la Californie le premier Etat américain à imposer l'étiquetage des OGM. Un projet auquel s'opposaient farouchement les géants de l'agrochimie et de l'agroalimentaire, qui ont dépensé près de 40 millions de dollars – essentiellement en messages télévisés – pour contrer le texte.

 

"DROIT DE SAVOIR" CONTRE "STIGMATISATION"

Les sondages ont longtemps donné vainqueurs les défenseurs de la proposition, mais le vent a commencé à tourner quand Monsanto, Bayer, BASF, Coca Cola et autres Kellogg ont commencé à faire entendre leur voix, ces dernières semaines. Aux promoteurs du texte, qui réclamaient "le droit de savoir ce qu'il y a dans nos aliments", les détracteurs opposaient la "stigmatisation" des OGM. Les opposants au texte s'étonnaient aussi que de nombreux aliments eurent été exclus de l'obligation d'étiquetage, notamment la viande – même si l'animal a été nourri avec des OGM –, les produits laitiers ou l'alcool.

Enfin, le coût de la mesure avait également été critiqué. Sa mise en oeuvre et son suivi administratif avaient été évalués à un million de dollars par an par les autorités californiennes. Pas moins de 172 référendums étaient proposés au vote des électeurs américains mardi, en même temps que l'élection présidentielle, remportée par Barack Obama.

 

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 15:10

 

 

Rue89 - A débattre 03/11/2012 à 12h29
Benjamin Sourice | Journaliste pigiste


Wendel Lutz et Wes Shoemyer à Paris le 30 octobre 2012 

« Les OGM détruiront votre modèle d’agriculture familiale s’ils sont adoptés ! »

C’est en substance le message que sont venus porter en France deux agriculteurs américains « repentis » des OGM. L’un, Wes Shoemyer, petite barbichette, grand sourire et chevalière frappée d’un symbole franc-maçon, dirige une exploitation de 1 200 hectares dans le Missouri, l’Etat abritant le siège de Monsanto.

Elu démocrate au sénat du Missouri, il est en lutte contre « l’accaparement monopolistique de l’agriculture par une poignée de firmes ».

A ses cotés, Wendel Lutz, la cinquantaine débonnaire du typique « mid-west farmer », l’air tragique en plus de l’homme en résistance.

Ils ont été invités à témoigner par Greenpeace afin de raconter « leur réalité ».

Solidement installé au fond de sa chaise, Wes Shoemyer raconte :

« Avant l’introduction des OGM, nous utilisions déjà l’herbicide Roundup pour brûler les mauvaises herbes, c’était miraculeux ! Entre 1996 et 2001, au moins 80% des agriculteurs ont adopté ce système des OGM. »

L’élu reproche aujourd’hui à Monsanto d’avoir mis en place une stratégie de capture du marché avec des prix attrayants, en particulier sur le Roundup, pour ensuite organiser l’envolée des prix.

Il est inquiet de voir « les agriculteurs payer de plus en plus cher, non plus pour financer la recherche ou améliorer leur production, mais pour s’acquitter d’un brevet contrôlé par une seule compagnie ».

Aux États-Unis, la technologie brevetée Roundup Ready de Monsanto est présente dans 94% des variétés de soja génétiquement modifié et 70% du maïs génétiquement modifié d’après le ministère de l’Agriculture.

Des mauvaises herbes résistantes au Roundup

Aux Etats-Unis, entre 2000 et 2011, la consommation annuelle de glyphosate, la substance active du Roundup est passée dans les champs de maïs de 1,8 million à 30 millions de tonnes dû à l’expansion massive des OGM. Une explosion de la consommation qui s’explique également par l’augmentation des doses pour tenter de contrôler certaines mauvaises herbes devenues tolérantes au Roundup, découvertes pour la première fois en 2000 dans le Delaware.

Une mauvaise surprise dure à digérer pour Wendel Lutz :

« C’est en 2011, que j’ai observé les premiers plants d’amarantes rugueuses résistants au glyphosate se développer dans mes champs.

C’est injuste qu’après seulement cinq ans d’exploitation des OGM mes champs aient été envahis, c’est à ce moment que j’ai décidé d’arrêter et d’alerter mes collègues ! »

Au moins 5 millions d’hectares de cultures, d’après l’industrie, seraient contaminés par ces « super adventices », capables de résister à plusieurs classes d’herbicides. L’organisation internationale chargée de leur contrôle (ISHRW), financée par les producteurs de pesticides, a déjà recensé 23 espèces sauvages résistantes, un chiffre sous-estimé selon d’autres experts.

La fuite en avant vers toujours plus de pesticides

Wendel raconte :

« Certains de mes voisins qui ont le même problème préfèrent continuer en augmentant les doses ou en cumulant plusieurs molécules. C’est une fuite en avant avec le risque qu’à terme la plupart des mauvaises herbes deviennent résistantes à tous les herbicides. »

Une tendance que suit l’industrie. Sur 20 nouveaux OGM au court d’évaluation auprès de la FDA, l’agence de régulation sanitaire américaine, 13 sont élaborées pour résister à de multiples herbicides. La firme Dow pense répondre à ce fléau en réintroduisant d’anciens herbicides comme le Dicamba ou le 2-4 D, ayant servi dans la composition de l’agent orange lors de la guerre du Vietnam et auquel des résistances de plantes sauvages ont déjà été observées.

Un retour aux semences conventionnelles ?


Etiquette d’un sac de semences OGM

Pour Wes, il est encore possible d’agir :

« Il faudrait revenir en arrière, vers des semences conventionnelles ; certaines compagnies en ont fait une spécialité. Malheureusement, il y a une vraie dépendance des agriculteurs vis à vis de ces technologies que les compagnies ont intérêt à entretenir et cela au détriment des bonnes pratiques culturales. »

Pour Wendel il faudrait « une impulsion économique, une plus grande demande pour du non-OGM, pour voir un changement d’orientation » dont l’étiquetage des OGM, actuellement en débat, pourrait être le socle.

En guise d’avertissement final, Wes Shoemyer lance :

« Si la France ou l’Union européenne adoptaient les OGM, cela aurait un impact majeur sur les campagnes. Si vous voulez de grandes fermes en monoculture, si vous souhaitez vider les zones rurales de leurs habitants, alors vous adoptez le modèle OGM. C’est cela l’expérience américaine : une agriculture sans agriculteur contrôlée par des entreprises multinationales ! »

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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31 octobre 2012 3 31 /10 /octobre /2012 22:59

 

 
© Flickr : MillionsAgainstMontsanto
 

Un article de Charlotte Persant, doctorante à Princeton University

  Le 6 novembre prochain, les habitants de l’Etat de Californie devront voter pour élire le prochain président des Etats-Unis et se prononcer pour ou contre l’étiquetage obligatoire des produits contenants des OGM. L’Etat de Californie est un état qui pratique régulièrement la démocratie directe depuis un siècle. Si la proposition 37 est adoptée, la Californie deviendra le premier état à imposer l’étiquetage systématique de tous les produits commercialisés contenants des OGM. Une révolution alimentaire dans un pays où selon les estimations entre 40% et 70% des produits contiennent des OGM. L’enjeu est à la mesure de la guerre que se livrent depuis plusieurs semaines les lobbies des deux camps.

            Le combat est déséquilibré. D’un coté, le camp en faveur de la proposition 37 invoque le droit de savoir (the right to know) afin de garantir la liberté de choix de son alimentation. De l’autre, les puissants lobbies alimentaires refusent que l’Etat impose une réforme de cette ampleur et accusent l’autre camp d’instiller le doute sur la sécurité alimentaire. Ils envahissent les espaces publicitaires de campagnes négatives dans les medias et invoquent l’augmentation immédiate des prix de l’alimentation comme conséquence directe de cette proposition. A ce jour, plus de 35 millions de dollars ont été dépensés par les industries agroalimentaires contre 7 millions de dollars environ par les défenseurs de l’étiquetage des produits OGM.

            Le décalage phénoménal des ressources financières mobilisées est un résultat direct de la décision de la Cour Suprême Citizens United (2010). Les grands groupes agro alimentaires Monsanto, Pepsi, Nestle, coca-cola ont dorénavant la possibilité légale de dépenser sans aucune limite afin de mener des campagnes indépendantes. Dans ce cas précis, les grandes entreprises concernées ont mobilisées leurs ressources pour financer des publicités négatives dans les medias. Jusqu’à présent, la décision de la Cour a d’ailleurs eu des conséquences surtout au niveau des états fédérés. L’impact des sommes dépensées, pour contrer cette proposition est frappant. En septembre, les divers instituts de sondages annonçaient des intentions de votes en faveur de la proposition 37 autour de 61% contre 25% contre. Début octobre les sondages indiquent des intentions de votes qui se resserrent entre 48% pour et 40% contre. A mesure que le débat s’intensifie et que les campagnes négatives envahissent les écrans, les intentions de votes en faveur de la proposition 37 baissent.

            Pourtant, si la Californie vote en faveur de cette proposition, la révolution sera plus symbolique que réelle. Le projet de loi exclu de nombreux produits tels que la viande, l’alcool et les produits laitiers. La proposition vise à interdire l’utilisation de l’appellation « naturelle » pour les produits contenants des OGM et veut imposer un étiquetage spécifique. Néanmoins la seule existence de cette proposition et le débat qu’elle entraine ont déjà modifié sensiblement les représentations. La proposition instille le doute dans l’esprit des californiens là où il semblait y avoir un consensus.

            Pourquoi mettre en exergue, sur des emballages, la présence d’OGM si ce n’est pour interpeller le consommateur ? Sommes nous si sûrs de vouloir acheter des produits contenants des OGM ? Le doute s’installe dans les esprits. Souvenons nous de cette phrase d’Alfred Sauvy  « Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés ils deviennent des sujets.» L’information est aujourd’hui l’enjeu de ce débat. Cette réforme s’inscrit dans un mouvement plus large, celui qui vise à inscrire un droit à être informé dans la pratique juridique californienne.

            Le mouvement pour le droit de savoir (The Right to know mouvement) est né dans les années 1960 à la suite du célèbre ouvrage de la biologiste Rachel Carson intitulé  « le Printemps Silencieux » (1962). Ce livre provoqua un débat national sur la dangerosité des pesticides et la pollution de l’environnement.  Depuis, ce mouvement a eu pour ambition d’instaurer un « droit de savoir » c’est à dire un accès à l’information par le droit afin d’éviter toute manipulation des citoyens. L’accès à une information indépendante  est l’essence de la liberté de choix et conditionne l’existence même de la citoyenneté.  Le débat américain sur les OGM a donc des spécificités qui le différencient de son homologue européen. En effet, le principe de précaution tel qu’il s’est développé en France repose sur la notion de sécurité. Aux Etats-Unis, le fondement juridique du mouvement pour le droit de savoir est différent car il repose sur le principe de liberté et la pratique de la transparence qui en découle.

            Ainsi, la proposition 37 a le mérite de lancer une conversation qui ne se limite pas aux frontières de la cote Ouest car au delà de l’étiquetage, l’enjeu est celui de la dangerosité des OGM. La Californie va t-elle initier une « révolution alimentaire » ? Réponse le 6 novembre prochain.

Charlotte Persant
Doctorante à l’Université de Princeton (USA), Boursière Fulbright 2012-2013.
Diplômée de Sciences Po Lyon et  de l’Université Paris II - Assas
Stagiaire au Congrès des Etats-Unis 2009/2010
University of Virginia (USA) alumn


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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 18:34

 

Créé le 26-10-2012 à 12h57 - Mis à jour à 15h53

                                                                                                                                                                                                                        Les critiques se sont abattues sur l'étude toxicologique du professeur Séralini sur le maïs OGM NK603, alors que les industriels ne se donnent pas même la peine d'en faire...

 

Maïs OGM (DURAND FLORENCE/SIPA)

Maïs OGM (DURAND FLORENCE/SIPA)

 

Après la polémique déclenchée par l’étude de Gilles-Eric Séralini sur la toxicité de l’OGM NK603 de Monsanto, et les nombreuses critiques, qu’en est-il de la solidité des études fournies par les industriels sur le sujet ? C’est la question que se pose vendredi 26 octobre Eric Meunier sur le site spécialisé Inf’OGM.

"Contrairement à ce qu'on pourrait croire, les entreprises qui demandent une autorisation de commercialisation pour une plante génétiquement modifiée (PGM) ne fournissent pas toujours des analyses de toxicologie aux agences en charge de l'évaluation du dossier", observe l'auteur du texte Eric Meunier. 

On apprend ainsi que concernant le dossier en cours pour l'autorisation (à l'importation, la transformation, l'alimentation humaine et l'alimentation animale) du maïs DAS-40278-9 tolérant des herbicides, mis au point par Dow agrosciences, l'Anses précisait, dans son avis du 7 juin 2011, qu'"aucune étude de toxicité sub-chronique de 90 jours chez le rat avec l'aliment n'a été réalisée". Une lacune qui se retrouve dans plusieurs autres cas d'autorisations délivrées ou en cours de traitement.

En l’absence de telles études, l’Anses refuse de rendre un avis favorable. Mais l’EFSA, au niveau européen, ne s’encombre pas de telles préventions, abritée derrière le principe d’équivalence en substance qui fait loi depuis 2006. A propos d’un coton OGM sur lequel l’Anses ne s’est pas prononcée faute d’études de toxicité, l’EFSA écrit : "Sur la base des analyses de comparaison, le panel OGM de l'AFSA a conclu que le coton GHB614 est équivalent en composition et agronomiquement à son comparateur non GM et aux autres variétés de coton conventionnel à l'exception du transgène introduit. Ces analyses, tout comme celle de caractérisation moléculaire, n'ont fourni aucune information quant à des effets non recherchés de la modification génétique".

"Flou juridique"

Autrement dit, le caractère obligatoire des analyses de toxicologie n'est pas juridiquement établi aujourd'hui, résume Eric Meunier. Et rien n’indique qu’il le sera dans le règlement, en cours de discussion à la Commission européenne, qui prévoit de nouvelles règles d’évaluation des OGM avant autorisation. "Le gouvernement français qui annonce vouloir remettre à plat le système d'évaluation, et l'Anses, (…) devront donc absolument lever ce flou juridique", souligne Eric Meunier.

Reste à savoir, dans ce contexte, comment se prennent les décisions d’autorisation ! Gratiné. Une fois que l'EFSA a rendu un avis favorable à l’autorisation d’un OGM, la Commission européenne fait une proposition aux Etats membres qui doivent se prononcer à leur tour. Pour juger, ils s’adressent à leurs comités d'experts nationaux, qui rendent des avis favorables, ou non. Le hic, c'est que la majorité n'a jamais été atteinte lors de ces votes de demande d'autorisation. Or dans ces conditions, "la Commission européenne s'est toujours retrouvée en position de donner l'autorisation, obligatoire car conforme à sa proposition initiale selon l'ancienne procédure de comitologie, non obligatoire aujourd'hui selon les nouvelles règles", explique Eric Meunier.

Et s'il y a un problème, qui est responsable ? "La Commission s'est toujours défaussé sur l'absence de décision des états membres", précise le spécialiste. L'Anses en France a beau refuser de se prononcer sans données toxicologiques, avec 27 Etats membres qui votent ensemble, la décision sort diluée. Au profit des industriels Monsanto, Bayer Cropscience, Dow agroscience, Avebe ou encore Syngenta.

Morgane Bertrand - Le Nouvel Observateur


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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 15:02

 

Rue89 - Benjamin Sourice - Journaliste pigiste

Publié le 17/10/2012 à 15h55

 

 

Imaginez que les entreprises pharmaceutiques empêchent des chercheurs d’évaluer les effets secondaires de leurs médicaments au motif qu’ils sont protégés par le « secret industriel » d’un brevet, le scandale serait assuré. Pourtant, dans l’évaluation sanitaire des OGM et des pesticides, c’est la norme.

Depuis la présentation de son étude sur un OGM et son herbicide associé, l’équipe du professeur Séralini, de l’université de Caen, réclame la « fin du secret industriel sur les évaluations d’OGM » et demande de rendre publiques « les données brutes ayant servi à l’évaluation du Roundup », mais aussi des maïs transgéniques MON810 et NK603 commercialisés en Europe par Monsanto.

Le Pr Séralini tonne :

« Nous ne parviendrons pas à apaiser le débat sans mettre sur la table l’ensemble des analyses qui ont permis l’autorisation de ces produits »

Il mettra à disposition de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) ses propres données expérimentales afin de permettre une révision de son étude par l’autorité sanitaire française.

99% des substances chimiques non évaluées

Les chercheurs et membres du Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie GENétique (Criigen), soutenus par l’eurodéputé Corinne Lepage, demandent la publication en réciprocque, des données brutes des industriels. C’est-à-dire les résultats primaires des expériences de toxicologie menées par des laboratoires privés à la demande des entreprises de biotechnologie, et dont seules les conclusions finales sont communiquées lors des demandes d’autorisation.

Pour Corinne Lepage :

« il y a une carence grave des agences de sécurité sanitaire » qui autorisent tous les jours des molécules nouvelles sur la bonne foi de rapports fournis par les entreprises.

Sur les 100 000 formulations chimiques circulant sur le marché européen (pharmacie, pesticides, chimie industrielle...) -dont 99% ont été autorisées avant 1981-, la commission européenne avouait elle-même en 2001 :

« une évaluation définitive des risques n’a été effectuée en intégralité que pour un petit nombre de substances »

Elle a ensuite lancé le programme REACH en 2007 sur la réévaluation des risques sanitaires et environnementaux. Chaque année, des centaines de molécules sont retirées du marché après « découverte » de leur toxicité réelle, comme le bisphénol A.

« Une irresponsabilité organisée »

Pourtant, les comportements ont du mal à changer. Pour Corinne Lepage,

« il faut en finir avec le mythe de l’expertise indépendante. Ce système encourage un corporatisme d’intérêts et une collaboration normale entre les industriels et les scientifiques. »

La réglementation ambiguë favorise le pantouflage et les conflits d’intérêts, notamment au sein de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), épinglée ce 11 octobre par la cour des comptes européenne.

Ainsi, Gijs Kleter, vice-président du panel OGM de l’EFSA, chargé de superviser la relecture de l’étude Séralini, est un excellent exemple de ces carrières à « portes tournantes » :

  • entre 2002 et 2007, Gijs Kleter fut affilié à l’International Life Sciences Institute (ILSI), le plus puissant lobby agroalimentaire, où il conseillait l’industrie sur les méthodes d’ « évaluation sanitaire de céréales aux qualités nutritives améliorées par la biotechnologie ».
  • depuis 2000, il est également délégué national des Pays Bas au sein de la commission de l’OCDE sur les Nouveaux aliments et ingrédients alimentaires (novel food) chargé d’établir des « documents scientifiques consensuels » pour orienter les futures réglementations sanitaires.
  • Il est dès lors difficile de demander à ces experts, à la fois « juge et partie », de se contredire et de revenir sur des décisions qui remettraient en cause leurs compétences, voir engageraient leur responsabilité.
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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 16:53

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 12.10.2012 à 11h25

 

Des apiculteurs européens se rassemblent pour le premier congrès européen de la profession.

Des apiculteurs européens, rassemblés depuis jeudi 11 octobre en congrès à Agen, dans le Lot-et-Garonne, ont manifesté leur inquiétude quant aux conséquences des OGM sur les abeilles. En cause notamment, un projet européen visant à concilier apiculture et production de maïs transgénique.

"Ces plantes sont néfastes pour les abeilles", a assuré Jean-Marie Sirvins, vice-président de l'UNAF (Union nationale de l'apiculture française), en marge d'une table ronde sur les OGM, organisée pour l'ouverture du congrès. "Les OGM favorisent la monoculture à grande échelle et donc éliminent la biodiversité nécessaire aux abeilles", a-t-il ajouté.

 

 PÉTITION RASSEMBLANT 300 000 SIGNATURES

Selon L'UNAF plus de 300 000 signatures ont déjà été obtenues pour la pétition visant à obtenir le non-renouvellement de l'autorisation de culture du maïs de Monsanto MON810, génétiquement modifié. En mars, l'ancien ministre de l'agriculture Bruno Le Maire l'avait interdite.

Les participants venus d'Allemagne, de Pologne ou encore d'Espagne ont également évoqué les risques d'une modification, dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) de l'Union européenne, de la directive MIEL, modification visant selon eux à concilier les intérêts des apiculteurs et ceux des producteurs de plantes génétiquement modifiées. Selon les apicultureurs, la Commission européenne envisagerait notamment de lever l'obligation d'information du consommateur sur la présence d'OGM dans du miel contaminé après avoir été produit par des abeilles dont les ruchers seraient trop proches, notamment, de champs de maïs génétiquement modifié.

Ce projet, estime l'UNAF dans un communiqué, serait "une exception incompréhensible au droit à l'information de chaque consommateur". Il permettrait surtout "d'éviter de se poser l'épineuse question de la protection des apiculteurs contre les OGM".

Plusieurs milliers d'apiculteurs et les représentants de syndicats européens du secteur sont attendus à Agen jusqu'à dimanche, pour ce premier congrès européen, espérant peser sur des sujets vitaux pour cette profession menacée par la surmortalité des abeilles. Selon l'UNAF, le taux de mortalité est passé de 5 à 30 % chez les abeilles en une quinzaine d'années.

 

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