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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 17:15

 

LE MONDE | 08.11.2012 à 11h13 • Mis à jour le 08.11.2012 à 16h11 Par Rémi Barroux (envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes)

 

 

 

Il aura fallu près de cinq heures aux deux escadrons de gendarmes mobiles, épaulés par des CRS, pour détruire, mercredi 7 novembre, les sept barricades dressées sur la départementale 281, entre Notre-Dame-des-Landes et La Paquelais, à 15 km au nord de Nantes, par les opposants au projet de nouvel aéroport.

C'est très exactement à cet endroit que devrait être construite l'une des deux pistes de la future plateforme aéroportuaire. La veille, Philippe, Charlotte, Romain et Renard, infirmier, étudiants, à peine cent ans à eux quatre, avaient allumé un feu qui a réchauffé le bitume et permis de mieux creuser à la hache l'excavation visant à retarder les véhicules des gendarmes.

Le doux bocage nantais est entré en guérilla. Face à face, deux camps se préparent à un combat de longue haleine qui pourrait tourner à la véritable guerre de tranchées. D'un côté, le gouvernement, Jean-Marc Ayrault en tête, premier ministre, ancien maire de Nantes, promoteur local de la nouvelle infrastructure depuis de longues années, et Aéroport du Grand-Ouest (AGO), filiale à 85 % de Vinci Airports, exploitant du futur aéroport qui doit accueillir ses premiers vols fin 2017.

De l'autre, une alliance détonante d'opposants au projet : des agriculteurs, des élus, des riverains promis ou non à l'expropriation qui doit permettre la construction de l'aéroport et des dessertes routières sur 1 650 hectares. Mais aussi des squatters, installés depuis deux ou trois ans dans plusieurs maisons vidées de leurs occupants et des "écoguerriers", arrivés récemment, militants rompus aux luttes "contre le système", ou "touristes", souvent jeunes, comme ces Australiennes ou cette Italienne croisées dans les chemins du bocage nantais. Le préfet de région, Christian de Lavernée, veut distinguer "riverains, agriculteurs, qui forment l'opposition institutionnelle, et les activistes, anarcho-libertaires, qui ont baptisé Notre-Dame-des-Landes, "le plus grand squat à ciel ouvert d'Europe"."


"VENI, VIDI, REPARTI"

Loin de réussir à diviser le front, l'opération d'expulsion débutée le 15 octobre – nom de code César qui a, du coup, inspiré des slogans tels que "Veni, vidi, Vinci" ou "Veni, vidi, reparti" – a au contraire soudé les rangs, suscitant émotion et solidarité. Et offre aux anti-Notre-Dame-des-Landes un nouvel élan pour réussir la manifestation du samedi 17 novembre, dont l'objectif sera de "réoccuper" et de reconstruire ce qui a été détruit. Pioches, fourches, poutres, clous, et "grands miroirs" pour empêcher les hélicoptères de la gendarmerie de filmer, font partie de la liste du matériel à apporter. Le rassemblement, qui pourrait accueillir des milliers de personnes, veut réunir familles, militants politiques, syndicaux et associatifs hostiles au projet jugé "pharaonique" de l'"Ayraultport", inutile économiquement et dangereux pour l'environnement, selon les militants.

Mercredi en fin de matinée, sous un soleil hivernal, les opposants font face à plusieurs dizaines de militaires, lourdement équipés. Ils sont pris en tenaille. Un jeune homme est plaqué au sol. "Enlevez-moi sa cagoule, je veux voir sa gueule", hurle un gradé. La plupart des manifestants qui portent cagoule et foulard parviennent à s'enfuir, sautant par-dessus les haies et les fossés qui bordent la D281.

La tension baisse un instant. Depuis les prés encore trempés des pluies diluviennes des jours précédents, les militants observent le ballet des véhicules de la gendarmerie. Ils protègent les engins de la direction départementale des territoires et de la mer Loire-Atlantique et les ouvriers qui comblent les tranchées et dégagent la route.

Cette fois-ci, les forces de l'ordre ne se risqueront pas dans les bois avoisinants pour déloger les cabanes et les campements dispersés. A l'instar du camp du "Far West", qui regroupe plusieurs dizaines de militants. "L'objectif était de rétablir la circulation sur cette route, impraticable depuis plusieurs jours", indique le colonel Frédéric Boudier, responsable du dispositif. Mais la route, à peine dégagée, est à nouveau obstruée quelques centaines de mètres plus loin par deux arbres couchés en travers.

 

FRONT JURIDIQUE

A chaque jour son combat. Mardi, il s'agissait de procéder à l'expulsion de squatters et de raser la maison occupée. En cette fin de semaine, ce sera peut-être au tour des gendarmes du peloton de haute montagne, venus spécialement de Briançon (Hautes-Alpes), de grimper aux arbres afin de déloger les militants haut perchés.

La préfecture a décidé de "nettoyer" la zone d'aménagement différé (ZAD) pour lancer au plus vite les premiers travaux. D'ici à fin novembre, explique le préfet, en vertu de l'arrêté pris sur la biodiversité, les premiers transferts d'insectes et de batraciens auront lieu. Les habitants de douze mares seront "déménagés", dont les tritons marbrés. Des fûts d'arbres abritant des grands capricornes seront déplacés. Les travaux de relevé archéologique commenceront au même moment. Février 2013 sonnera le début du déboisement. Le chantier de l'aéroport doit, en principe, démarrer au printemps 2014.

Quoi qu'il en soit, et en dépit de l'urgence, le gouvernement doit attendre l'issue des recours déjà engagés auprès des tribunaux. Car la bataille se mène aussi sur le front juridique.

D'autres procédures sont prêtes à être lancées dès la parution de l'arrêté préfectoral relatif à la "loi sur l'eau", d'ici à fin décembre. En vertu des diverses réglementations française et européenne, il y a obligation de préserver les têtes de bassin versant et de ne pas porter atteinte aux zones humides, éléments caractéristiques du bocage et de la zone du futur aéroport. "J'ai toujours pensé que ce dossier s'arrêterait avec la loi sur l'eau", dit Christophe Daugé, conseiller régional d'Europe Ecologie-Les Verts, qui estime que "Vinci ne pourra pas compenser la destruction des zones humides".

Du côté du gouvernement, comme de Vinci, on reste confiant. "La procédure de la loi sur l'eau et la compensation écologique des terres mobilisées seront respectées", insiste la ministre de l'écologie, Delphine Batho. Eric Delobel, directeur général adjoint chargé du futur aéroport chez Vinci Airports, assure, lui, que "9 millions d'euros au minimum sont réservés au titre de la compensation de la loi sur l'eau", sur un total de 446 millions, coût estimé des nouvelles installations aéroportuaires.

En attendant l'issue de ce combat juridique, les opposants restent mobilisés. Les plus anciens évoquent la lutte des paysans du Larzac dans les années 1970, quand agriculteurs et militants politiques avaient fait cause commune contre le projet d'extension du camp militaire. François Mitterrand, à peine élu en 1981, avait décrété l'abandon du projet.

Voir notre porfolio : Notre-Dame-des-Landes, le nouveau Larzac ?

Rémi Barroux (envoyé spécial à Notre-Dame-des-Landes)

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 16:58



Amis désobéissants,
 


nos camarades en lutte pour la défense des terres agricoles de Notre Dame des Landes, près de Nantes, ont besoin de notre aide ! Ils se battent contre un projet d'aéroport inutile et néfaste, ses commanditaires et exécutants Vinci et Ayrault, et le modèle productiviste et réchauffeur de climat qui va avec,

Le 17 novembre, nous réoccupons les terres d'où la police nous a expulsés, sur la "ZAD" de Notre-Dame des Landes. On peut venir avant, pendant, après, et de préférence par covoiturage pour ne pas être stoppés par les barrages de policiers !

RDV : le 17 novembre 2012, dans un village proche de la ZAD, à 11h.
Toutes les infos sur zad.nadir.org

LES DESOBEISSANTS PEUVENT AIDER AU FINANCEMENT DE COVOITURAGES, CONTACTEZ-NOUS. VOUS POUVEZ AUSSI METTRE UNE ANNONCE SUR LE FORUM COVOITURAGE DU SITE DESOBEIR.NET

Quelques sons pour plus d'infos :

- Emission Terre à Terre du 27/10 consacrée à la Zad sur France Culture
(environ 1h) :
http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-projet-d-aeroport-a-notre-dame-des-landes-2012-10-27

- Carte postale de la ZAD du 24/10 (7minutes) :
"Carte postale sonore d’un zadiste en lutte entre potager à défendre, vaches qui font peur aux flics et résistance aux expulsions. Carte postale accompagnée par l’envahissement du studio de France Culture en solidarité avec ceux et celles qui luttent contre l’aéroport."
http://sonsenluttes.net/spip.php?article510


- Jingle d'appel à la manif Long (2minutes) :
http://sonsenluttes.net/spip.php?article511

- Jingle d'appel à la manif Court (1minute) :
http://sonsenluttes.net/spip.php?article511

- Saint-Nazaire : Procès pour Sylvain et Clément du 28/08 (1h) :
"Juste pour l'énergie du rassemblement et des prises de paroles, et pour
la chanson à la fin !"
http://sonsenluttes.net/spip.php?article503

Faîtes tourner ce message partout !

www.desobeir.net

 

 

 

Comment soutenir le nouveau Larzac de Notre-Dame des Landes

 


Amis désobéissants, nos camarades en résistance sur les terres agricoles et sauvages de Notre-Dame des Landes, près de Nantes, où un nouvel aéroport
inutile et néfaste doit être construit, ont besoin de notre soutien pour tenir face aux bataillons de gendarmes mobiles...
 
Pour suivre cette bataille titanesque contre "l'aéroport et son monde" (le productivisme, le réchauffement climatique, la course au profits, la croissance et ses dégâts, le bétonnage de la nature, les pots de vin, l'absence de démocratie dans les grands choix de société, etc.) :
https://zad.nadir.org/
 
Deux façons de les aider sur le terrain :
 
1. Si vous ne pouvez pas y aller, envoyez des sous :
 
- en envoyant des chèques à l’association "Vivre sans aéroport"
 
“Vivre sans aéroport” :
La Primaudière
44130 Notre-Dame-Des-Landes
 
- en effectuant un virement :
La Banque postale
Etablissement 20041
n° de compte : 1162852D032
IBAN : FR83 2004 1010 1111 6285 2D03 236
BIC : PSSTFRPPNTE
 
 
2. Si vous pouvez y aller, apportez directement  :
 
[pour les parisiens, il y a des départs imminents pour la ZAD, on peut vous mettre en rapport avec ceux qui partent pour leur remettre vos objets. Pour les autres régions, il y a aussi des départs, contactez-nous pour voir si sait qui part dans votre coin. Contact : manifeste@desobeir.net]
 
- matelas, couvertures, sommier
- tentes, caravanes // tentes et caravanes


Les cuisines nous réclament
- des bouilloires, électriques ou pas ; des thermos et des cafetières ; des tupperware ; casseroles (2 ou 5 litres), poêles ;  assiettes ; produit vaisselle ;
- bouteilles de 1 et 5 litres pour l’eau/jerricans
- nourriture : vinaigre, ail et oignons, huile d’olive, légumineuses (lentilles, pois cassés, pois chiches, haricots), céréales   (boulgour, semoule...), épices (muscade, cumin, gingembre), trucs qui se transportent (barres de céréales, fruits secs, chocolat), lait, sucre, miel, confitures, œufs
 
Vêtements
- bonnets, gants, écharpes, cagoules, sacs à dos cirés, imperméables, etc. (à capuches !), ceintures, sous-vêtements, chaussettes, pulls, manteaux, bottes, pantalons, t-shirts
 
matos medic
- propolis, citro plus, ventoline, maalox ou xolaam, serum physiologique, citrons ou jus de citron, pansements, sparadrap, médoc contre le rhume, pansements contre les ampoules, boules Kiess, plantes médicinales et huiles essentielles, argile verte
 
Les dernières semaines, l’Etat a réussi à détruire la plupart des lieux d’habitations sur la ZAD, dont des cabanes dans les arbres. On veut tout de suite reconstruire : il y a besoin de coups de main, et de matériel de construction.
 
matos de reconstruction :
 
- bois (poutres, planches, palettes),
- bâches plastique, tôles ondulées,
- rallonges et multiprises
- paille
- outils : marteaux et masses, scies, tronçonneuse, haches, merlin, cordes
- gros clous et vis, gants de travail,
 
- matériel d’escalade : cordes, mousquetons, polypropylène de 4 et 10 mm, baudriers

Les trucs divers

- communication : radios portatives, stylos, jumelles, piles (AAA et AA), peinture (rose), marqueurs, feutres vélédas,  talkies, téléphones anonymes

- vélos et matos de réparation (rustines, pneus, chambres à air) // bikes and bike repair materials (tire patches, tires, inner tubes)

- lampes frontales

- pochettes plastiques pour protéger les cartes géographiques

- PQ, serviettes hygiéniques et tampons

- des instruments kamikazes pour égayer les barricades

N’hésitez pas à regarder dans votre grange, faire un tour à la déchetterie du coin....

Faîtes tourner ce message très largement ! Et le 17 novembre, on réoccupe
la ZAD !

www.desobeir.net

 

 

 


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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:29

 

 

 

Cela fait maintenant plus de 3 Semaines que des Anarcho-Autonomes Ultras-Mon-Cul qui font pousser plein de vrais légumes sans pesticides et construisent des cabanes dans les arbres résistent aux agressions et ravages provoqués par un envahisseur capitaliste des plus béliqueux.

 Ce matin, vers 8 heures les talkies nous signalent la venue de 20 camions blindés de Play-Mobiles en provenance de Fay-de-Bretagne qui se dirigent rapidement vers les barrages nord.

A peine arrivées, les forces du désordre se déploient rapidement et prononcent les trois sommations de rigueur en mode accéléré avant de foncer en mode gros bourrins sur le premier barrage qui est aussitôt repris.

Les tirs de lacrymos fusent accompagnés d'explosions de bombes assourdissantes.

Une quinzaine de camions bleu-marine, des véhicules de la DDE et une grue alignés le long de la D281 témoignent de la lourdeur du dispositif répressif mis en place par la Préfecture de Loire-Atlantique.

Le deuxième barrage tombe, les légions de César progressant à chaque charge d'une 50 de mètres. Petit à petit, ils arrivent au niveau du chemin du Sabot sous une épaisse fumée.

Le dispositif policier continue tout au long de l'assaut à se renforcer pour finalement former un mûr compact d'au moins 150 Play-Mobiles.

Les zadistes et sympathisant.e.s qui leurs font face sont moins nombreux et surtout beaucoup moins bien équipés. Tout le monde a en esprit la défense du Far-Ouezt jusqu'à là préservé des saccages perpétrés sur la ZAD depuis maintenant plus de 20 jours par les chiens de garde de Vinci et de sa filiale AGO.

Les tirs de Flash-balls sont limités par la présence continue de plusieurs journalistes qui peuvent témoigner à tout moment de violences policières. Les flics cherchent à nous blesser sans témoin et un de nos camarades est atteint par un tir tendu de flash-ball dans la jambe juste au dessus de la rotule.

Les dégénérés casqués n'hésitent pas à lancer de nombreux jets de gaz au dessus de nos épaules. Certaines cartouches de lacrymos nous tombant directement sur la tête. Plusieurs grenades assourdissantes explosent parfois tout près de nous..

Plusieurs fois d'affilé l’atmosphère est rendue irrespirable par les gaz. Protégées par l'épais écran de fumée, les forces terroristes de l’État saucialo-fasciste continuent leur progression sur la route.

Au niveau du chemin de la Chèvrerie, les Play-Mobiles prennent une nouvelle barricade grâce à leur appareillage guerrier sophistiqué et à leur supériorité numérique, forçant les zadistes et sympathisant.e.s à se replier derrière une nouvelle barricade proche de la maison du Far-Ouezt. L'hélico de la gendarme déboule avec son fracas rotatif, mais une fusée éclairante est lancée en sa direction et il fait demi-tour.

Au bout de trois heures de charges successives, les Play-Mobiles reprennent plus ou moins un contrôle très précaire de la route pour permettre aux collabos de la DDE de remblayer les trous dans la chaussée et d'embarquer ce qu'il reste des barricades à l'aide d'une grue dans des camions prévus à cet effet.

Sauf que... C'est un convoi de Play-Mobiles, de CRS et de machines stationnées sur une route bordée de haies de trois mètres de haut et de petits bois touffus. Les keufs n'ont aucune visibilité de ce qui se passe autour d'eux. Cachés dans les fourrés, les camarades transformés en guérilleros bocagers, les harcèlent de cailloux, d’œufs de peinture, de verres, de pétards, sur tous les points du convoi, du sud au nord.

Des collabos de la DDE et des véhicules de chantiers évitent de peu des bouteilles lancées sur la route, et les flics censés les protéger réagissent avec un temps de retard, à l'aveuglette, bombardent de lacrymos des champs où il n'y a que du mais et des taupes.

Ces invertébrés laissent même, au cul du convoi, un véhicule de fonction du Conseil Général sans protection pensant qu'il n'y aura personne, mais des camarades jaillissent des fourrés, pètent une vitre avec une bouteille en verre vide et disparaissent la seconde qui suit.

S'engage alors un face à face surréaliste dans un champ qui relaie le D281 au Far-Ouezt tout proche. Un de nos camarades habillé en Gaulois se met à railler ces imbéciles de romains alignés le long du champ comme des quilles de jeu :

« Allez dire à Rome que son empire s’arrête ici ! »

« Je n'ai pas envie de vous tuer mais j'ai besoin de vos crânes pour boire de la bière ! »

«J'ai embrassé ma femme ce matin et mangé de la chair humaine, je suis fort et prèt à mourir !».

« Au delà de cette limite (il plante son épée) je ne garantis plus votre sécurité ! »

Sous le chant d'une clarinette et le rythme d'une batucada les Play-Mobiles se gâsent tous seuls comme des cons à plusieurs reprises sous les risées et insultes. Un pique nique s'organise dans le champ face aux flic. Certains font bronzette au soleil. Le face à face dure jusqu'à 14 heures qui marque le départ des forces de répression de l’État saucialo-fasciste.

Cet acharnement Ripoux-blicain contre les habitant.e.s des 2000 hectares de lande et de bocages qui composent la ZAD ne fait que renforcer notre détermination et nos convictions.

Le Premier Sinistre Jean-Marc Ayrault s'acharne encore et toujours sur son projet mégalo, bien plus soucieux de satisfaire l'appétit vorace des actionnaires de Vinci plutôt que de mettre en pratique une politique au service du bien-être commun de toutes et de tous.

Cette dernière attaque de la ZAD montre l'absurdité d'un système tout entier qui vacille, menacé par les outrances successives qu'il a lui-même engendré.

La résistance à ce projet d'Aéroport absurde et à la destruction totale de la ZAD avant bétonnage n'est pas prête de s'arrêter.

En poursuivant sur le chemin du tout répressif, l'Etat, par les actions scandaleuses de destruction de nos lieux nos de vie, jette aux yeux de l'opinion publique, qui s'interroge de plus en plus du bien-fondé de l'opération César, un spectacle révoltant, lamentable, injustifiable.

A l'heure du réchauffement climatique, de la catastrophe de Fukushima et d'une gestion dévastatrice de la crise économique tournée au service des seuls intérêts spéculatifs et financiers, rien ne peut justifier une opération policière disproportionnée pour réaliser un projet industriel et commercial déjà obsolète avant le début de sa mise en chantier.

A Athènes, à Barcelone, à Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs, nous refusons de laisser nos vies entre les mains d'une oligarchie criminelle et sociopathe.

Les saucialos-fascistes pratiquent chez nous la politique de la terre brûlée, aveuglés par la seule flamme qui les anime. Celle de la préservation des intérêts du capital et des grands groupes privés comme Vinci alors que toute l'Europe est traversée par une crise sociale, écologique et politique sans précédant.

Les grands discours pseudos écolos de l'alliance socialos-verte ne changent rien à la mascarade électorale de mai qui a abouti à un nouveau monstre politique rose-vert après des années de sarkozysme tout aussi destructeur et nuisible. Monstre qui détruit tout sous nos yeux.

Le bilan de la journée reste, somme toute, assez modeste pour les Play-Mobiles et leurs version citadine, les CRS : 5 barricades pétées en presque 6 heures... Une présence policière hallucinante pour un résultat proche de zéro. De nouvelles barricades fleurissent au même endroit que les anciennes un peu partout le long de la route bloquée depuis 5 jours.

Il est hors de question de laisser une oligarchie irresponsable décider plus longtemps à notre place. Ce qui est bon pour les actionnaires de Vinci ne l'est pas pour nous.

Nous voulons faire pousser nos légumes, apprendre à nous passer d'un système oppresseur en recherchant l'autonomie qui nous en émancipera.

La résistance continue de s'amplifier sur la ZAD grâce à la solidarité qui s'est mise en place, les actions contre le PS et Vinci, les initiatives citoyennes de désobéissance civile les plus diverses et la présence nombreuse de nouvelles/nouveaux camarades sur les barricades et pour la phase de reconstruction.

Tous les jours de nouvelles personnes solidaires soit nous rejoignent dans la lutte, soit viennent nous apporter réconfort moral.

Nous voulons une vie riche, pas une vie de riches.

Le capitalisme crève, aidons-le !

Vinci dégage !

Des habitant.e.s de la Zone d'Autonomie Définitive.

 

 

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 19:19

 

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 19:10

 

http://owni.fr/2012/11/06/nddl-telecomix-des-hackers-atterrissent-a-notre-dame-des-landes/

 

Le 6 novembre 2012 Sabine Blanc

 

 

Des membres du collectif d'hacktivistes Telecomix ont décidé d'apporter leur soutien aux opposants au projet controversé d'aéroport en Loire-Atlantique. Entre altermondialistes et hackers, la convergence se poursuit.

Autour du site de la ZAD à Notre-Dame-des-Landes

Cette semaine, les opposants au projet d’aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes (NDDL) en Loire-Atlantique, ont reçu deux nouveaux soutiens : l’un assez attendu, de Stéphane Hessel, l’iconique ancien résistant ; plus étonnant, des membres du collectif Telecomix, en l’occurrence plutôt des “agents”, comme ils se nomment, bretons. Ils ont expliqué cet engagement hier, lors d’une conférence de presse en ligne, sur un pad, un éditeur de texte collaboratif.

Telecomix : « hacker pour la liberté »

Telecomix n'a pas de leader, ni de hiérarchie. Ce n'est pas une organisation, mais une "désorganisation" bien réelle qui ...

D’un côté, nous avons les habitants de la ZAD, Zone d’Aménagement Différé, ou Zone À Défendre, selon le bord. Cette zone d’autogestion squattée de façon pacifique depuis trois ans rassemble écolo, décroissants, anti-capitalistes, alter-mondialistes, anarchistes, bref tout ce qui aurait fait frémir Michèle Alliot-Marie quand la chasse aux anarcho-autonomes était une priorité du renseignement français. Une centaine de personnes sur un territoire de 1800 hectares que la préfecture de Loire-Atlantique essaye en vain de déloger depuis le 16 octobre à grands renforts de CRS, en prévision du début des travaux par Vinci, une opération au doux nom de “César”.

De l’autre côté, nous avons Telecomix, qui s’”hacktive” depuis 2009. Ils se sont fait connaître avec des opérations de contournement de la censure en Syrie ou en Égypte, montées via un mode d’organisation particulier, ou plutôt une “désorganisation”, pour reprendre l’expression de Peter Fein, un de ses agents. Ils se définissent ainsi :

Un cluster télécommuniste féministe sociocyphernetique de gens et de bots1 qui aiment internet et les données, s’efforçant toujours de protéger et d’améliorer l’internet et de défendre le flux libre des données. Telecomix, tout comme l’internet, ne connait pas de frontières techniques ou territoriales.

Un organisme siphonophorique2 transmettant son génome à travers des mèmes et l’imitation plutôt que des règles et la régulation.

Ma ZAD rêve d’autogestion

Un mème par définition a des variants et des invariants. Alors qu’est-ce qui relit ces deux univers ? BaN, un des “breizhou” impliqué, avec sa compagne Élodie, donne son point de vue :

La ZAD a un mode de fonctionnement très proche de celui qu’on peut expérimenter dans un cluster comme Telecomix :
- c’est une autre école du hack. Toutes les constructions y sont DIY avec du matériel de récup.
- c’est également une autre forme d’autogestion.
- la moyenne d’age et le côté international est également très proche.
Du coup pas mal de liens se sont créés. En fait nous (Elodie et moi-même principalement) avons été très bien accueillis et on a vite sympathisé. Des projets communs se sont montés, comme monter un WiFi sur la ZAD.
Certains d’entre nous, Kheops, TelecomixDA, n3b…, avons donc assez mal vécu les premiers témoignages de l’opération César.

Le squat ZAD NADIR à Notre-Dame-des-Landes

Élodie renchérit :

Nous avons une volonté d’aller vers l’autogestion, et je me suis pris une grosse claque à la ZAD. Et puis j’aime la philosophie qui règne dans les squats de manière générale – tout le monde participe à la vie commune, les tâches sont réparties sans prise de tête, tout le monde est serviable, poli, les gens sont souriants.

“Inutile, aberrant et ruineux en ces soi-disant temps de crise”

Rebooter les villages

Zone rurale autonome + hackers = hackerland. Une équation somme toute logique, comme nous l'ont expliqué les habitants d'un ...

Et les avions dans tout ça ? Bien sûr, le projet leur semble “inutile, aberrant et ruineux”, explique Élodie. Plus encore, il symbolise un mode de vie à fuir. NDDL a des airs de Larzac. Cette prise de position des agents illustre donc une nouvelle fois la convergence entre les hackers et ce qu’on appellera pour faire court l’altermondialisme et la décroissance.

Sachant que ces réponse n’engagent que leur auteur et pas le collectif, participe qui veut : “Ce n’est pas un soutien officiel de Telecomix, martèle BaN, ça n’existe pas et n’existera sûrement jamais. Mais signaler que des agents Telecomix soutiennent les zadistes, ça touchera peut-être des gens qui ne se sentaient pas concernés.”
Un invariant qu’Okhin, un agent parisien avait déjà rappelé :

Mains sur le clavier et pieds dans la gadoue

Les actions de soutien mêlent numérique et IRL, communication et soutien logistique, mains sur le clavier et pieds dans la gadoue :

Nous mettons à disposition nos ressources (serveurs) et réseaux aux militants dans et en dehors de la ZAD. Nous les formons les militants à la cryptographie, comme à Nantes le week-end prochain et aux pads. Nous les aidons aussi à créer le buzz pour toucher plus du monde.
De façon très concrète, nous collectons et nous apportons des vêtements ou la nourriture sur place.

Notre Dame des Landes, ZAD, la barricade du chemin bellish.

Les cousins Anonymous

Le tout avec une connexion pourrie, en attendant que Kheops, le grand blondinet sorti de son anonymat lors des opérations du Printemps arabe, mette en place d’un réseau WiFi meshé. Pour l’instant, les attaques DDoS et le défaçage, armes classiques de leurs cousins les Anonymous, ne font pas partie de leur palette d’outil. En revanche, le lulz, le refus de se prendre au sérieux, de s’ériger en militant politique traditionnel ennuyeux, oui :

Il n’y a pas de ligne, il n’y a que du datalove. Je vois pas pourquoi il faudrait systématiquement “faire bouger les lignes” en fait. Faisons ce qui nous éclate, parce que ça nous éclate. Le reste suivra. Ou pas.
Et on sauve des chatons.

Avec les Anons, Telecomix partage aussi son côté fluctuant, corollaire de son mode de fonctionnement : focalisé sur les bit(e)s avant de se pencher sur les atomes, d’Occupy Wall Street à l’Afrique.

Et nos Telecomix bhz ont bien l’intention de poursuivre cette évolution : ils préparent leur voyage au prochain Forum social mondial à Tunis, fin mars. Dans leur valise, du data love et un hackerspace improvisé. Mais ils ne prendront pas l’avion à Nantes.


Toutes les photos des internautes via #NDDL

Hackers : bâtisseurs depuis 1959, notre nouvel ebook est en vente sur Amazon.

  1. “agent logiciel automatique ou semi-automatique qui interagit avec des serveurs informatiques”. Wikipedia []
  2. Si on vous dit “méduse”, c’est plus clair ? ndlr []

 

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5 novembre 2012 1 05 /11 /novembre /2012 19:26

 

Rue89 - Reporterre 05/11/2012 à 12h50
Reporterre"

Hervé Kempf et Eduardo Febbro

 

 

Dans une interview au site Reporterre, Stéphane Hessel appelle le Premier ministre à reconsidérer sa position sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Souhaitant la fin des violences policières, il juge le projet ni économiquement nécessaire, ni écologiquement innocent.

 


Stéphane Hessel en 2010 (Audrey Cerdan/Rue89)

 

Reporterre : Que pensez-vous du déploiement de forces policières, engagé depuis le 16 octobre, pour expulser les jeunes occupants de Notre-Dame-des-Landes ?

Stéphane Hessel : Je trouve toujours très regrettable que des problèmes, qui suscitent tout naturellement une opposition des uns et une opposition des autres, soit traités avec de la violence.

C’est le contraire de ce que nous a appris le mouvement socialiste, qui est un mouvement de remise ensemble des positions des uns et des autres, surtout lorsqu’il s’agit de ces jeunes « Indignés », dont j’ai eu l’occasion de marquer la vitalité. Il ne faut pas les brusquer, il ne faut surtout pas leur envoyer la police, il faut discuter avec eux.

 


Un panneau à l’entrée de Notre-Dame-des-Landes (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

 

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est très discuté, de longue date et de façon très argumentée. Que pensez-vous de ce projet ?

Je ne le connais pas suffisamment, ça n’a pas été un des sujets sur lesquels je me suis jusqu’ici engagé. Mais tout ce que j’en entends dire, et notamment de la part de mes amis d’Europe Ecologie-Les Verts, avec lesquels je me suis engagé pour essayer de donner le maximum de sens au programme écologique français, je n’entends qu’une chose, c’est que ce projet de Notre-Dame-des-Landes n’est ni véritablement nécessaire sur le plan économique, des études l’ont, je pense, démontré, ni suffisamment innocent sur le plan de problèmes comme la loi sur l’eau, comme la dégradation des terres agricoles.

Il me semble donc qu’il est normal que ceux qui se sont engagés derrière ce projet reconsidèrent leur position et au moins reviennent à une discussion, à un débat, à un débat conduit avec le respect de l’autre, et arrivent peut-être à la conclusion que véritablement on s’était fourvoyé en voulant à tout prix cet aéroport.

 

Qu’aimeriez-vous dire à Jean-Marc Ayrault à ce propos ?

A Jean-Marc Ayrault, je voudrais dire deux choses :

  • d’abord que j’ai beaucoup de respect pour lui, que je considère qu’il a fait à Nantes un travail remarquable. Et je suis heureux qu’il ait accepté le choix de François Hollande de diriger notre gouvernement ;

 

  • mais je voudrais lui dire que tout homme peut avoir des raisons de reconsidérer une position qu’il a prise, qu’il a prise sous je ne sais quelle influence particulière. Mais à laquelle il ne doit pas rester lié sans se demander s’il n’y a pas une solution qui ne mettrait pas en conflit des gens auxquels il doit l’amitié et le respect.

Ceux qui protestent, ceux qui n’en veulent pas, ce sont de bons citoyens français, ce ne sont pas des malotrus, des voyous, au contraire, ce sont des gens qui ont bien réfléchi.

J’aimerais que lui aussi réfléchisse bien. Je lui dis ça avec tout le respect que j’ai pour lui et avec la conviction que lorsqu’il tiendra compte de l’émotion provoquée, de la volonté citoyenne de faire autrement, eh bien que lui aussi se demandera s’il ne peut pas, s’il ne doit pas, faire autrement.

 

 

Stéphane Hessel et Notre-Dame-des-Landes
Publié initialement sur
http://reporterre.net/
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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 14:52

 

3 nov

 

Pour tout le week-end, la préfecture a décidé de stopper les opérations d’expulsion sur la ZAD, l’aire prévue pour le projet aéroportuaire à Notre-Dame des Landes. Une trêve bienvenue après l’intervention policière hier au Tertre, dans une atmosphère très tendue.  Officiellement, il s’agit de préserver la sécurité des intervenants sur le site, tant des forces de l’ordre que des agents administratifs et des sociétés qui déblaient les routes ou assurent les démolitions. Explication pour masquer un flottement politique ou préparer une opération surprise? L’avenir seul nous le dira.

En fait, les forces de l’ordre sont tombées sur un os. Ou plutôt des arbres. Les militants ont pris l’habitude, pour retarder la progression des forces de l’ordre, d’abattre des arbres sur les bordures de la D 281 (route des Ardilières à la Paquelais) et de la D81 (route des Ardilières à Vigneux, au centre de la ZAD), barrant ainsi ces routes.  Chaque fois que cela se produit, la Préfecture fait appel aux services du Conseil Général, qui déblaient les voies. Puis de nouveaux arbres sont abattus, ou des barricades érigées, et ça recommence indéfiniment.

La démesure de l’évacuation de la ZAD fait réagir

Or, hier, les agents de la DDE sont intervenus dans une atmosphère hyper-tendue, à plusieurs reprises dans la journée. Un des agents aurait, d’après la préfecture de Loire-Atlantique, reçu un projectile. « Les agents ont donc demandé à leur hiérarchie de lever le pied, en faisant valoir leur droit de retrait, et d’espacer leurs interventions. En accord avec les services du Conseil Général, nous avons décidé de ne pas dégager les routes D81 et D281 ce week-end. Elles le seront à nouveau à la reprise des opérations d’évacuation des lieux occupés illégalement lundi. », nous explique Patrick Lapouze, directeur du cabinet du Préfet de Loire-Atlantique.  Par conséquent, « si les routes sont barrées, ce ne sera pas le fait des forces de police, mais des opposants ». En semaine, à partir de cinq à sept heures du matin, le périmètre de la ZAD est entièrement bouclé à l’extérieur, pour les grands axes, par la police.

Cependant, si une occupation illégale est constatée dans le week-end, les forces de l’ordre se fraieront un passage pour « faire cesser le trouble et rétablir la légalité républicaine », déclare P. Lapouze. Une occupation illégale… comme hier au Tertre, maison dont la destruction prévue pour le 15 novembre a été avancée par le Préfet sur le conseil de P. Lapouze « pour éviter de mettre en danger les gendarmes et les opposants », les forces de l’ordre étant intervenues deux fois sur le site au cours de la journée.

Sept interpellations ont été faites dans la soirée d’hier, pendant la démolition du Tertre. Quatre personnes ont été relâchées vers 23h30 par la gendarmerie de Blain, une un quart d’heure plus tard au même endroit. Un a été libéré par Blain ce matin et un dernier, transféré à St Nicolas de Redon, est ressorti libre et exempté de poursuites à midi. Les autorités tant civiles (préfecture) que judiciaire tiennent à calmer le jeu : moins il y a de tension autour de NDDL et moins il y a de couverture médiatique, et plus cela sert les expulsions.

Malgré les affirmations de la préfecture, un trouble s’installe. Cette trêve semble arrachée aux forces de l’ordre par l’obstination des opposants à l’aéroport et pourrait dénoter un flottement politique de la part d’Ayraultbespierre. La démesure de l’opération de l’évacuation de Notre-Dame des Landes apparaît de plus en plus crûment dans les médias nationaux et locaux, qui, les uns après les autres, rompent le black-out et se saisissent de l’affaire Notre-Dame des Landes, dans un contexte général très défavorable au gouvernement.

La Préfecture dément toute hésitation. Imperturbable, Patrick Lapouze déclare d’un ton décidé « nous interviendrons partout où il faudra rétablir la légalité, faire appliquer les décisions du peuple français, notamment de faire l’aéroport ». Et même si cela prendra des mois ? « Nous prendrons le temps qu’il faut et userons de tous les moyens légaux sans exception pour mettre fin aux occupations ». Une belle détermination qui risque de prendre fin à la première grosse bavure. En attendant, pendant deux jours, les salamandres peuvent bronzer tranquilles. Le troisième aéroport de Paris prend du retard, mais Notre-Dame des Landes plage, c’est maintenant.

 

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 14:39

 

 

Samedi, 3 barricades sur la route entre les Ardillères et le croisement des Fosses-Noires 
Samedi, 3 barricades sur la route entre les Ardillères et le croisement des Fosses-Noires© zadist

 

Cela fait maintenant trois semaines que l'Etat, Vinci, sa filiale AGO et les forces du désordre nous harcèlent jours et nuit en détruisant nos lieux de vies. De l'autre côté, la solidarité continue de s'amplifier, de nouvelles personnes affluent chaque jour, renforçant, de fait, notre présence sur la ZAD et la résistance à l'envahisseur et envers ce projet absurde et mégalo d'Ayraultport.

Les forces du désordre et les gros vilains qui gravitent autour commencent sérieusement à s'embourber pour notre plus grand plaisir...

Occupation du Tertre

Jeudi, une nouvelle maison se vide de ses habitant.e.s. Des occupant.e.s super motivé.e.s s'empressent de réoccuper la maison le vendredi matin vers 11 heures.

6 de nos camarades montent directement sur le toit. Le reste occupe l'intérieur de la demeure laissée vacante.

Les flics se pointent une première fois dans l'après-midi pour évacuer les gens à l'intérieur de la maison et laissent sans explication logique nos camarades perché.e.s sur le toit et finissent par partir. Juste après le départ des Play-Mobiles tout le monde s'empresse, bien évidemment, de revenir sur les lieux. 

Bilan, une nouvelle opération de répression policière pour rien sauf pour les contribuables qui continuent à casquer.

La deuxième fois, les condés se pointent le soir vers 19h30 en surprenant tout le monde. La boum anti-aéroport qui était prévue ne se fera pas. Vraiment pas fair-play ces Play-Mobiles ! Tout ce qui était dans la maison est perdu dont 4 pacs de bière ! Qu'ils s'étouffent avec !

Ils annoncent les trois sommations de rigueur en deux secondes chrono et chargent direct. Tout le monde se met à paniquer et s'enfuit dans les champs.

Cinq de nos camarades remontent sur le toit à la va vite. Une nacelle les récupère en 15 minutes. Nos potes sont sans délai conduit.e.s au poste.

L'occupation est terminée.

La maison est détruite dans la foulée sans désamiantage préalable, en mode gros bourrins, en dehors de toutes les procédures habituelles d'hygiène et de sécurité. Illégalité sur toute la ligne !

Une fois n'est pas coutume, l'Etat Ripoux-blicain, premier délinquant de France, montre le mauvaise exemple.

Bilan répressif de la journée : 6 camarades interpellé.e.s. 4 sont relaché.e.s après vérification d'identité vers 23h30, un.e cinquième pote peu de temps après et le dernier de nos compagnons de lutte devait être libéré.e dans la matinée.

 

La cuisine de la Gaité avant saccage... 
La cuisine de la Gaité avant saccage...© Auto-média de la ZAD

 

Jeudi, barricades entre les Planchettes et la Paquelais : les Play-Mobiles en mode masos se gazent tous seuls et se prennent une raclée en bonus.

Deux nouvelles barricades se dressent dans la nuit de mercredi à jeudi pour faire face à nos agresseurs sur la D281 grâce à l'énergie et à l'enthousiasme de nos camarades qui nous ont rejoint dans la lutte.

Le jeudi matin, plein de potes ultra-motivé.e.s, dont une majorité d'habitant.e.s de la région et des personnes d'un peu partout en France et en Europe fraîchement arrivé.e.s tiennent fermement les barricades jusqu'à l'arrivée des Play-Mobiles vers 11 heures.

En l'espace de 45 minutes, la barricade-sud est nettoyée par les forces du désordre avec l'appuis technique des collabos de la DDE qui amènent un camion-grue. Sous un tir fourni de lacrymos ces casseurs professionnels ripoux-blicains réussissent à détruire la barricade.

Une fois terminée leur sale besogne, toute cette équipe de bras cassés repart sans enlever la deuxième barricade située entre le chemin du Far-Ouezt et celui de la Chèvrerie.

Et hop ! Deux minutes après le départ des forces du désordre, la barricade est refaite.

Environ deux heures plus tard, les Play-Mobiles et les collabos de la DDE se repointent beaucoup plus nombreux avec une dizaine de camions en arrivant comme la première fois par la Paquelais.

 

Maison dans les arbres détruite par les forces terroristes de l'Etat saucialisteMaison dans les arbres détruite par les forces terroristes de l'Etat saucialiste© Auto-média de la ZAD

Ils lancent une tartine de tirs lacrymos mais comme dab, les éléments sont avec nous, et ils se prennent les fumées toxiques de leurs armes en pleine poire.

Un mur de 40 légionnaires se forme rapidement. Une partie des forces terroristes ripoux-blicaines passe par les champs pour nous prendre à revers.

Les armées de César passent la première barricade en mode gros bourrins en remontant jusqu'à la deuxième barricade au niveau de la route du Sabot/Far Ouezt.

Au moment même ou ils commencent à tronçonner, la grêle se pointe et les assaisonne copieusement les obligeant à arrêter leurs tronçonneuses.

Après moultes péripéties saisonnières ils arrivent finalement à franchir la deuxième barricade. Ils continuent à repousser les potes jusqu'au carrefour des Fosses-Noires et poursuivent leur incursion dans la ZAD à grands coups de lacrymos.

Le sort s'acharne, les éléments continuent à se déchainer sur les flics, et une fois n'est pas coutume, le vent blindé de gaz lacrymos les asphyxie.

Les Play-Mobiles aveuglés par leurs propres armes de répression (hi,hi, hi) se retrouvent pris à revers par nos camarades. Cachés par les haies, les potes arrivent presque au niveau du camion-grue qu'ils caillassent. Les sinistres légions lobotomisées du bulbe se précipitent en panique dans leurs camions et partent la matraque entre les jambes. 

Et du coup, trois nouvelles barricades se reforment juste après la fuite pitoyable des forces armées terroristes saucialistes.

Aujourd'hui, tout plein de chouettes barricades descendent jusqu'à la Paquelais et remontent de l'autre côté jusqu'au carrefour des Fosses-Noires.

 

Maison en argile de la Forêt de Rohanne. 
Maison en argile de la Forêt de Rohanne.© Auto-média de la ZAD

Les défaites des légions saucialistes se succèderont malgré une supériorité numérique et matérielle écrasante.

César, tu continues à patauger grave !!! La noyade est pour bientôt !

Vinci hors de nos vies !

Des habitant.e.s de la Zone d'Autonomie Définitive en résistance.

Note : toutes les infos et plus encore sur le site de la ZAD : Zone A Défendre - Tritons crété-e-s contre béton armé

 

 
© Auto-média de la ZAD

 

 

 

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 14:19

 

 

http://zad.nadir.org/spip.php?article494

 

samedi 3 novembre 2012, par zadist


Toutes les versions de cet article : [English] [français]

Voir plus bas pour le fil d’infos de la journée

 

 

LA MANIF DE REOCCUPATION AURA LIEU LE 17 NOVEMBRE ! On a besoin de vous pour la préparer ! Voir ICI. On vous invite notamment à coller les affiches et tracter pour annoncer ça autour de chez vous.

For english translations of the Flash info see HERE All translated english HERE and here different other languages ITALIANO/ ESPAGNOLE ou resiste.squat.net/ NETHERLAND/ Infos in GERMAN

Voir PAR LA pour des infos générales, comment venir sur place, photos et vidéos, bilan de la semaine passée, matos à ramener (mis à jour aujourd’hui lundi 29)...

Un campement est installé dans un champ, entre la Vache Rit et la Rolandière (sur la D81 entre Les Ardillières et Vigneux) On cherche des chapiteaux, barnums, ou autres structures. On cherche aussi des chauffages à gaz ou pétrole , des matelas et des couvertures. Faites-nous signe si vous pouvez nous prêter ça !

AIDE/HELP  : on en a besoin de traductions en anglais mais également des autres langues. Notamment les Flash infos et l’appel aux actions décentralisées // We could need some help with translations in english but also in other languages, mostly for the flash info since sunday and the call out for decentralized actions !!!!! Thank you !!

Rendez-vous

RDV quotidiens :
- Notre Dame des Landes, à partir de 9h : permanence sur la place de la poste (local des Syndicats - angle opposé à la Mairie) pour déplacement sur la zone
- Nantes, à partir de 10h : vigie citoyenne au Pont Morand
- Nantes, à 19h à présent un soir sur deux : rassemblement devant la préfecture (les prochains : vendredi 2 novembre, lundi 5, mercredi 7)
- Rennes, à 18h tous les soirs : point à la maison de la grève

RDV a venir : voir aussi l’agenda de l’Acipa ICI. Et pour préparer la manif de réoccupation, il y a besoin de monde : voyez les RDV ICI.

- Samedi 3 à Nancy rassemblement pour la ZAD place Maginot à 13h.
- samedi 3 novembre : Nîmes, rassemblement de soutien à 9h30 place de l’horloge
- samedi 3 novembre : Paris : tractage 20h à Odéon, action/ tractage dans le métro
- samedi 3 novembre : 19h à la Vache Rit (lieu-dit les Domaines, NDL) : AG ouverte à tou-te-s sur ce qui se passe sur la Zad et les perspectives à venir
- samedi 3 novembre : Sarzeau : Manifestation pour sauver Ayrault ( et la France avec) à partir de 9h
- samedi 3 novembre : Rouen : Rassemblement de soutien 14 H 30 à la HALLE AUX TOILES, coté parking Vinci à Rouen
- samedi 3 novembre : Evreux Rassemblement RDV à 15h00 devant La Poste
- dimanche 4 novembre, 10h, la Vache rit (les Domaines - NDL) : rdv pour une promenade sur la ZAD organisée par Solidarités Ecologie
- samedi 10 Novembre à 11h00 *Manifestation à pied et en tracteur à Rennes* COPAIN 35, 85 se mobilisent : Pour dire NON au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Pour soutenir les occupants de la ZAD soumis à des expulsions depuis le 16 Octobre, Pour dénoncer les destructions sur la zone du projet, Pour proposer un autre modèle d’aménagement du territoire Paysans, venez participer au convoi de tracteurs ! Citoyens, rejoignez le cortège !
- 8 décembre 2012 à Assérac concert de soutien, Salle de la Fontaine

ICI des RDV que des camarades de lutte nous ont fait savoir.

Une Carte bonne résolution ICI

Fil d’infos

Bon, on nous transmet depuis Breiz Journal que c’est le week-end, à voir après si c’est un week-end tranquilou pour de vrai...

- 14h45 : Puisque c’est calme sur le terrain, parlons du net :

Bonjour, Je tiens à vous signaler qu’un événement pour le rassemblement du 17 novembre a été créé sur Facebook... Il comptait alors plus de 5200 invité(e)s et déjà 160 confirmations... IL A ÉTÉ EFFACÉ !!!!

- 14h : Récapitulatif des arrestations d’hier : Sur les 6 personnes qui ont été enmenéEs à Blain, 4 personnes sont ressorties hier sior à 23h31, puis une autre à 23h45. La dernière personne à été transférée à Saint-Nicolas de Redon et est sortie ce midi, sans poursuites.

- 10h : des fourgons viennent mettre leurs nez du côté des barricades sur la route devant le farouezt

- 8h : des nouvelles des interpellé-e-s d’hier soir : sur le 6 qui ont été emmené-e-s à Blain : 4 sont sorties vers 23h30, 1 à 23h45, la dernière devrait sortir ce matin 1 autre personne serait encore à Chateaubriand

Le rdv qui avait été fixé il y a un moment de ça pour une journée de plantations de haies risque d’être un peu modifié, mais pour celleux qui avaient prévu de venir, ça pourra être l’occasion de voir ce que la zone est en train de devenir...et de préparer une prochaine date ! On ne se laissera pas abattre, replantons !

7h : tout semble calme par ici

 

 

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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 22:45

 

Libération - 2 novembre 2012 à 19:19


Près du site de Notre-Dame-des-Landes, le 17 octobre.
Près du site de Notre-Dame-des-Landes, le 17 octobre. (Photo Stéphane Mahe. Reuters)

Interview Jean-Philippe Magnen, vice-président écologiste de Pays-de-la-Loire, répond au président de la région et regrette que la «méthode de dialogue de Jean-Marc Ayrault ne s'applique pas» au cas du projet d'aéroport controversé.

Recueilli par Lilian Alemagna

Porte-parole d’Europe Ecologie–Les Verts (EE-LV), Jean-Philippe Magnen (photo DR) conteste les propos du président PS de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette qui, dans Libération de ce jour, estime que «plus aucune action en justice ne peut remettre en cause la réalisation du projet» d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Egalement vice-président de la région Pays-de-la-Loire, Magnen regrette que «la méthode de dialogue de Jean-Marc Ayrault [...] ne s’applique pas au cas de Notre-Dame-des-Landes».

Pourquoi contestez-vous les propos de Jacques Auxiette sur la fin des recours juridiques ?

C’est clair: il y a encore au moins deux recours juridiques en cours, et des potentiels à venir. Il reste tout d’abord une procédure devant le Conseil d’Etat contre le refus du Premier ministre d’abroger la déclaration d’utilité publique de 2008. Depuis cette date, les circonstances autour du projet ont changé – le prix du pétrole a augmenté, le secteur aérien est en plus grande difficulté - et le droit, lui aussi, a été modifié – Grenelle de l’Environnement, nouvelle loi sur l’eau et loi de modernisation de l’agriculture de 2010. Des habitants risquant l’expropriation ont également déposé des recours devant le tribunal administratif de Nantes.

Enfin, la commission des pétitions du Parlement européen a été saisie il y a quelques jours. Cette dernière est certes non juridictionnelle, mais elle pourrait déboucher sur une saisine de la Cour de justice européenne qui pourrait, elle, conduire à une condamnation de la France pour non-respect de la directive-cadre européenne sur l’eau.

Comment observez-vous cette montée en tension sur le site de Notre-Dame-des-Landes ?

Elle n’est pas de notre fait. La répression n’est pas la solution. Les moyens sont disproportionnés. Rien ne justifiait un déploiement de forces de l’ordre de cette ampleur. Il faut sans plus attendre stopper les violences. Et ensuite, nous avons tous intérêt à sortir de cette situation par le haut. Cela pourrait passer par la nomination d’une personne indépendante qui puisse réunir toutes les parties autour de la table et trouver une solution.

Auxiette trouve aussi «scandaleux» de faire du Premier ministre Jean-Marc Ayrault «le seul responsable du projet»...

Notre opposition n’est pas sur une question de personnes. Si Martine Aubry ou Manuel Valls étaient Premier ministre, nous serions opposés de la même manière à ce projet. Nous posons la question: a-t-on besoin, dans une période de crise comme aujourd’hui, d’une infrastructure comme celle de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes avec un impact environnemental aussi important? Et puis qu’on arrête de nous traiter d’irresponsables ou de décroissants... Nous avons fait des propositions concrètes en matière de croissance économique via la transition énergétique ou la fiscalité écologique. Nous regrettons simplement que la méthode de dialogue de Jean-Marc Ayrault que nous approuvons sur d’autres sujets comme l’emploi et le social ne s’applique pas au cas de Notre-Dame-des-Landes.

Ne craignez-vous pas d'être aujourd’hui débordé par des militants plus radicaux? Jacques Auxiette parle de «professionnels de la guérilla urbaine installés depuis trois ans».

On n’empêchera jamais les plus radicaux de nous mettre en porte-à-faux mais qu’on ne fasse pas croire que le site est occupé par des extrémistes spécialistes de la guérilla, pour le coup, plus rurale qu’urbaine... Ces gens-là ne sont plus présents ou très minoritaires et, dans le cas présent, n’avaient rien provoqué.

Cette situation ne risque-t-elle pas, à terme, de fragiliser la participation d’EE-LV au gouvernement ?

Nous ne sommes pas sur un strapontin à attendre qu’on nous fasse tomber. Nous avons un désaccord acté dans notre programme de gouvernement. Ce n’est pas de notre fait si les choses se sont accélérées. Mais la méthode n’est pas la bonne et nous le disons clairement. En ce sens, c’est un partenariat exigeant au sein d’une coalition gouvernementale où chacun a sa légitimité et sa place, et surtout où les écologistes n’ont pas l’intention de «manger leur chapeau» ou d'«avoir une muselière».

Certains prédisent un «nouveau Larzac» pour le pouvoir socialiste avec Notre-Dame-des-Landes ?

En tout cas, je n’ai jamais vu autant de comités locaux et de groupes locaux se monter. Cela dépasse le cadre régional et prend une ampleur nationale. Le parallèle avec le Larzac peut se faire même si le contexte politique est différent. La mobilisation est en train de faire basculer l’opinion dans le bon sens.

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