Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 15:12

 

http://www.youtube.com/watch?v=XsBDGhY7SLM&sns=em

 

 

Les Indignés de Nîmes y étaient...

 

Publiée le 20 nov. 2012 par Guy MASAVI

Manifestation de réoccupation de la ZAD de Notre Dame des Landes

 

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 19:29

 

zad.nadir.org

mardi 20 novembre 2012, par zadist


Un récit de la garde à vue de camarades parisiens.

 

Il est autour de 1h du matin ce vendredi 16 novembre 2012 quand une voiture de la police de proximité s’arrête au niveau du 150 avenue Daumesnil (Paris 12ème). Nous sommes alors deux sur le trottoir juste devant la permanence du Parti Socialiste. Et sur les murs de celle-ci, quelques inscriptions au marqueur et une série d’affiches sont apposées là pour soutenir la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Trois flics débarqués du véhicule entreprennent de nous interpeller et font un inventaire (avec photographies) des « dégradations », avant de crachoter dans leur talkie-walkie : Delta, Oscar, Mike...

On nous embarque. Motif invoqué : « Outrage à personne dépositaire de l’autorité publique » (Article 433-5 du Code Pénal). Il semblerait que l’inscription « Ayrault-porc, nous serons ta Bérézina » relevée sur la façade soit à l’origine de l’inculpation. Et il semblerait même que les policiers nous ont pris en flagrant délit de l’avoir fait. Pourtant, personne n’écrivait sur ce mur lorsqu’ils sont arrivés. Et nous nous trouvions juste là, en pleine contemplation de l’œuvre.

Alors que je suis déjà menotté dans la voiture, la radio de celle-ci annonce que nous allons être transférés dans les locaux du Service d’Investigation Transversale, situés rue Riquet dans le 19ème. Ça me rappelle quelque chose : http://paris.indymedia.org/spip.php...

Et voilà que les deux voitures de police qui nous emmènent sont lancées à toute blinde sur les avenues de Paris, manquant à chaque intersection de tuer un cycliste pour être certains de ne pas dépasser les délais légaux imposés par la procédure. Précisons qu’arrivés à mi parcours, les flics de la première voiture se rendent compte qu’ils ont oublié les marqueurs sur le rebord de fenêtre de la permanence socialiste. Retour – très - rapide avenue Daumesnil : ce serait bête d’oublier les pièces à conviction...

Arrestation + 30 minutes : transfert au SSIT (Paris 19ème)

1h15, on est placés en garde-à-vue. Un flic présent dans le hall m’écrabouille la mâchoire parce que j’ai osé ne pas me taire quand il m’a demandé de la boucler. Mise en condition. On nous place bientôt en cellule : retrouvailles avec les clapiers qui puent la pisse. D’autres gars sont déjà là, accusés de cambriolage. Forcément, c’est aussi une des spécialités du SIT d’enquêter sur ce type d’affaires, en plus des violences urbaines, des phénomènes de bandes, du racolage et de certaines affaires sensibles incombant à la Direction de la Police Urbaine de Proximité (DPUP).

Bientôt, nous retrouvons l’OPJ sorti d’un vieux film anglais qui sévit toujours à cette adresse. Nous avons chacun une avocate qui nous assiste pendant l’audience. Nous n’avons rien à déclarer, l’OPJ s’ennuie. Mais il reste flegmatique, placide, pose ses questions de routine et imprime son PV qu’il nous demande de signer. Pas envie de signer, on retourne en cellule. Plus tard, on nous demande aimablement si nous souhaitons donner notre ADN. Que dalle, on refuse. Un nouveau chef d’inculpation apparaît dans notre procédure : « refus de se soumettre à un prélèvement biologique » (Article 706 du Code Pénal).

Arrestation + 11 heures : transfert au 27 boulevard Bourdon (Paris 4ème)

Alors qu’on est enroulés dans les couvertures dégueulasses de la taule Riquet pour résister au froid, quatre flics en civil viennent nous tirer de nos cellules pour nous emmener dans les autres locaux du SIT près de Bastille. Dans la voiture, la flique assise entre nous deux, Alison, écrit des sms à son collègue Olivier concernant des clés de bagnole, tandis que ses collègues nous demandent la raison de notre interpellation. Un autre nous précède en moto.

Toujours menottés, on nous sort de la voiture et on nous fait entrer par la petite porte arrière du commissariat située rue de l’Arsenal, puis on nous colle dans deux cellules juxtaposées du poste de police. Un flic d’accueil nous explique gentiment comment utiliser le robinet et le wc turc qu’il y a dans chaque cellule. En tout cas les cellules sont plus propres et moins glauques qu’à Riquet. Mais une taule reste une taule.

Quelques temps après, entretien avec nos avocates respectives et nouvelle audition, cette fois-ci avec Alison et en présence des avocats encore une fois. Elle nous demande d’expliquer notre version des faits, à savoir quand et comment nous nous sommes trouvés devant la permanence du PS et si oui et de quelle manière nous en avons gribouillé les murs. Autant dire qu’on n’a pas grand chose à déclarer. Elle nous interroge aussi sur nos raisons de refuser de tourner le coton-tige dans notre bouche. Elle nous sort l’argument classique du « si c’était ta fille qui s’était faite violer, tu serais contente qu’on retrouve le violeur avec son ADN ». Que dire ? Évoquer la question du totalitarisme, du contrôle total de la population au nom de la prévention du crime ? Je me tais, c’est mieux. Mais à la rigueur on s’en fout, c’est la suite qui est croustillante. Et j’y viens.

Dans l’après-midi, coup d’éclat. On nous notifie une supplétive de garde-à-vue : dix nouveaux chefs d’inculpation s’ajoutent à ceux d’outrage et de refus d’ADN. Quelqu’un quelque part a suggéré aux braves agents du SIT de nous interroger sur dix autres faits de dégradations commis à l’encontre de différents locaux du Parti Socialiste entre le 28 octobre et le 10 novembre ! Que de faits d’armes à notre actif !

Arrestation + 17 heures : prolongation de la GAV de 24 heures

L’enquête a pris soudainement une autre dimension. Mon camarade de galère est emmené à son domicile pour une perquisition. Et après 19 heures, alors qu’il a été ramené en cellule et que le procureur a décidé du prolongement de notre garde-à-vue, le SIT prend congé de nous pour une longue nuit de silence. Toutes les cellules sont occupées et la nuit apporte de nouveaux voisins, certains interpellés pour bagarre, d’autres pour état d’ivresse. Les loquets des autres cellules claquent, des gens passent et repassent dans le couloir, puis finalement le sommeil finit par venir.

Arrestation + 32 heures : seconde perquisition

Je suis réveillé vers 9 heures du matin par Nicolas, Grégoire, Jerome et Ken, quatre flics du SIT qui viennent m’emmener en perquisition à mon domicile. Pas de mandat, puisqu’on est dans le cadre d’une enquête de flagrance. « Flagrance », ça veut dire que la police fait ce qu’elle veut dans un délais de 7 jours suivant l’arrestation en flagrant délit. Ils ont trouvé ma vraie adresse (que je ne leur avais pas donné) et foncent à travers la capitale ensommeillée pour aller fouiller mon appart. En cours de route, je leur fait remarquer qu’il font le boulot d’une police politique et leur demande ce qui peut bien motiver une perquisition si ce n’est la recherche d’éléments sur mon appartenance politique, éléments qui intéresseraient bien la DCRI ou la SDIG, mais n’ont pas grand chose à faire dans une enquête sur des « dégradations légères ». Ils me répondent qu’ils sont à la recherche « d’éléments préparatoires » (en gros, d’indices permettant d’attester que les inscriptions auraient été préparées chez moi). Quand je leur demande quels types d’éléments peuvent être pris en considération, le silence me répond, éloquent. Mais au demeurant, l’équipe de flics qui m’accompagne est bien sympa. Trop à mon goût.

Ils sonnent, réveillent ma copine qui ne s’y attendait pas trop (elle dormait). Ils font intrusion dans notre appart avec leurs grosses godasses et commencent à fouiller le salon après m’avoir permis de faire un brin de toilette. Tout les intéresse. Ils ouvrent toutes les boites, portes, tiroirs, s’étonnant du rangement. L’un d’eux s’arrête sur le bouquin « La force de l’ordre » de Didier Fassin, tandis qu’un autre prend des photos d’affiches politiques sur mes murs. Autant dire qu’ils sont satisfaits de trouver sur la table des tracts et affiches en rapport avec la ZAD : sans doute les éléments préparatoires qu’ils cherchaient. Ils en profitent pour prendre des documents personnels permettant de retracer mon parcours politique et l’ensemble de mon matériel informatique (trois pc contenant 4 disques durs, plus 2 disques durs externes, plusieurs clés USB, un camescope...). Puis, alors que je crois la perquisition terminée, ils partent fouiller le véhicule d’une copine dont j’avais emprunté la clé et qui avait été localisée par l’un de leur collègue la veille (si ça ce n’est pas de l’espionnage digne d’une police politique !). Dans le coffre, ils trouvent deux bombes de peinture blanche et jaune et un flacon de peinture rouge : d’autres « éléments préparatoires ». Ils prennent la voiture en photo et on s’en retourne boulevard Bourdon. Autant dire que la gardienne de l’immeuble n’était pas du tout étonnée de me voir passer menotté et entouré de quatre flics.

Arrestation + 38 heures : avec les flics informaticiens de la BEFTI

Après la pause de midi et alors qu’on s’assoupit dans les cellules, on me fait monter au troisième étage du commissariat, où deux flics de la Brigade d’Enquête sur les Fraudes aux Technologie de l’Information (BEFTI) sont venus en renfort du SIT. Là, tout le matériel informatique saisi dans nos appartement est passé au crible à l’aide du logiciel EnCase Forensic for Law Enforcementet d’appareils de blocage en écriture. Tous les fichiers, y compris préalablement supprimés, sont extraits et analysés à partir de mots clés en rapport avec les faits de dégradation : « parti socialiste », « zad »... Toutes nos photographies et documents personnels passent sous les yeux des techniciens-flics, qui démontent et analysent nos ordinateurs pendant plusieurs heures. Ce qui les intéresse est gravé sur un CD rom et ajouté aux scellés.

Arrestation + 40 heures : ultime audition

La dernière audition porte sur les faits commis à l’encontre des différents locaux du PS au cours du dernier mois. On nous demande de commenter. On n’a évidemment rien à dire, puisqu’on n’y était pas. Et puis Jérôme, le flic qui m’interroge et fait preuve d’une évidente sympathie pour nous (mais sert quand même le pouvoir), tente d’en savoir plus sur mes idées politiques, feignant la discussion informelle « hors audition ». Il tente quelques incises, parlant d’acratie (absence de pouvoir), d’anomie (absence de règles), d’anarchisme de droite, citant Kropotkine et un poète anarchiste, attendant de moi que je donne mon avis. Mais hélas pour lui, le contexte n’invite pas à la discussion. Je n’ai rien à déclarer. Derrière le gars sympa (et semblant sincère) se cache un flic, ne jamais l’oublier.

Arrestation + 44 heures : fin de la GAV et transfert au dépôt du Palais de Justice

Vers 20 heures on nous notifie la fin de notre garde-à-vue et notre transfert dans les quatre heures vers le dépôt du Palais de Justice de la Cité. On nous dit que notre matériel informatique nous sera rendu dans les trois jours, excepté les peintures, quelques documents et nos portables, qui restent sous scellé (un service spécialisé sera chargé de déterminer où étaient nos portables les soirs des 28 et 31 octobre, 1er, 4, 7 et 10 novembre).

Alors que nous dormons, vers 1 heure du matin une équipe de flics de la police de proximité vient nous chercher pour nous amener à Cité. Dans le fourgon, l’une des flique fait par à sa collègue de sa déception d’être avec nous au lieu d’intervenir sur une bagarre, exprimant son envie de « cogner sur quelqu’un » : la finesse des équipes de nuit...

Peu après, nous sommes placés en cellule dans le dépôt du Palais de Justice, une grosse prison avec plus d’une soixantaine de cellules alignées sur deux étages, avec des coursives comme à Fresnes. Tout est clean depuis que le dépôt a été rénové en 2010 et après que le Conseil de l’Ordre des avocats avait dénoncé son insalubrité en 2009. Mais l’endroit reste affreusement glauque.

Arrestation + 57 heures : transfert vers la cage des déférés

Après avoir été réveillé dans la nuit pour une nouvelle tentative de prélèvement biologique, nous sommes réveillé vers 9 heures du matin pour être emmenés un par un avec un quinzaine d’autres personnes à travers la « souricière » (couloirs souterrains ressemblant à la ligne Maginot) jusqu’au Palais de Justice, menottés et accompagnés chacun d’un gendarme. Placés ensuite dans une cage collective sous la bonne garde d’un groupe de gendarmes, nous attendons un entretien avec l’assistance sociale censée établir nos garanties de représentation (si nous sommes socialement intégrés), puis avec notre avocat et enfin avec le procureur qui doit décider de notre sort.

Arrestation + 62 heures : passage devant le procureur et remise en liberté

Peu avant quinze heures, on passe devant ledit procureur après avoir poireauté près de cinq heures dans la cage des déférés (autant dire qu’on a eu le temps de faire connaissance avec tous nos compagnons d’infortune : escrocs, bagarreur/euses, utilisateur/trices de faux papiers). L’entrevue avec le procureur dure cinq minutes, juste le temps de se voir remettre une convocation en justice pour le 16 janvier 2013 à 9h00 devant la 24ème chambre du TGI et une fiche de sortie du dépôt.

Retour au dépôt, remise de nos fouilles. On peut enfin sortir, après 62 heures enfermés pour des dégradations légères !! Précisons qu’entre temps l’inculpation pour outrage a disparu des chefs d’inculpation et que le tribunal ne semble pas retenir (pour l’instant) les faits commis sur les autres permanence PS au cours du mois passé. Heureux de savoir que l’ensemble de mes données personnelles sont passées entre les mains des flics...pour rien !

Que cherchaient vraiment les flics du SIT ? En quoi l’accumulation d’éléments relatifs à nos appartenances politiques et une perquisition à notre domicile permettent-elles de déterminer notre participation à des dégradations ?

Ça suinte le procès de mauvaises intentions...

Liens : http://interstice.over-blog.org/art...

 

 

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 19:11

 


-----------------------------------------------------

 


 

Aéroport de Notre-Dame-des-Landes : La voie de sortie européenne

Le droit européen peut donner raison à ceux qui manifestent contre l'aéroport.

Par Sandrine Bélier, eurodéputée EELV.

Des manifestants anti-aéroport face aux forces de l'ordre, le 17 octobre 2012. REUTERS/Stephane Mahe

-Photo :  Des manifestants anti-aéroport face aux forces de l'ordre, le 17 octobre 2012. REUTERS/Stephane Mahe -

C'est un nouvel aéroport vendu pour supporter la stratégie de développement économique du Grand Ouest de la France pour les 30 années à venir, alors que la région dispose déjà de l’aéroport Nantes-Atlantique.

 

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) fait l'objet d'oppositions légitimes citoyennes et politiques depuis son origine. Celles-ci, au regard des évènements récents, sont allées en se renforçant ces dernières semaines, mettant en cause la crédibilité politique du nouveau gouvernement.

 

Après son élection, François Hollande avait promis de ne pas procéder aux expropriations ni de commencer les travaux tant qu’il subsisterait des voies de recours juridiques. Le 16 octobre dernier, des expulsions ont été entamées sur le site, dans des conditions plus que contestables, notamment sur la méthode. Dans le quotidien Libération, le président PS de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, justifiait l’usage de la force publique, avec plus ou moins de mauvaise foi, par l'épuisement des voies de recours contre le projet de Notre-Dame-des-Landes.

 

Or, il reste des voies de recours. Devant les juridictions françaises pour contester notamment la légalité de l'autorisation au titre de la loi sur l'eau. Devant la juridiction européenne pour non respect du droit européen. La Commission des Pétitions du Parlement européen (dont je suis membre) a été saisie le 24 octobre dernier pour violation de plusieurs directives européennes.

 

Les arguments juridiques de l'Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de NDDL (ACIPA) et du Collectif des Elus doutant de la pertinence de l'aéroport de NDDL (CéDpa) sont solides: non respect de la directive sur l'évaluation des incidences sur l'environnement, de la directive cadre sur l'eau, des directives dites «Oiseaux» et «Habitats»...

 

Le droit européen, généralement âprement négocié par les Etats membres au Conseil, avant d'être voté par le Parlement européen, comprend certaines dispositions très claires. Des règles et dispositions dont l'Etat français s'est peut-être cru exempté, mais que le Parlement européen ne manquera pas de lui rappeler afin que dans les plus brefs délais il renonce à cette aberration économique, sociale et environnementale s'il ne veut pas encourir une condamnation de la Cour de justice de l'Union européenne et alourdir la charge que fait peser cet aéroport sur les citoyens français.

 

C’est le cas de la directive sur l’évaluation des incidences sur l’environnement (EIE), applicable pour tous les projets d’infrastructures dont l’impact sur l’environnement est potentiellement important. Elle prévoit que le public doit, en amont à la prise de décision, avoir «la possibilité d'exprimer son avis avant que le projet ne soit entamé» sur «toutes les options alternatives envisageables» (Directive 85/337, article 6), selon des procédures de consultation appropriées.

 

L’étude d’impact effectuée par les autorités françaises pour l'aéroport de NDDL n'aborde pas plus la question des solutions de substitution au projet retenu que les raisons de leur exclusion. Les impacts environnementaux et les enjeux économiques, sources potentielles de conflits d’intérêts, sont manifestes. Mais, rien dans le dossier ne permet d'évaluer pourquoi les objectifs de la région en termes de transport aérien ne pourraient pas être réglés par l’extension de l’aéroport Nantes-Atlantique existant?

 

Alors que la région Pays-de la-Loire a perdu 11.000 ha de terres agricoles entre 2000 et 2006, Notre-Dame-des-Landes présente des sols de forte qualité agronomique menacés par l’emprise de l’aéroport qui imperméabiliserait les sols, favorisant le risque d’inondations dans la zone, fragilisant la préservation de la ressource en eau et de la biodiversité.

 

La «Zone d’aménagement différée» (ZAD), renommée «Zone à défendre» par les opposants locaux, est composée à 98% de zones humides. Cette zone hydrologique d’importance est qualifiée de «Château d’eau de la Loire-Atlantique». Le document de référence qu'est le schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau Loire-Bretagne (SDAGE) –en application de la directive cadre sur l'eau (DCE)– prévoit explicitement que tout projet alternatif comportant un meilleur bilan environnemental doit conduire au refus du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Encore faudrait-il que soient présentées des alternatives au projet qui, comme dit précédemment, sont absentes du dossier...

 

A ceci s'ajoute la violation des principes concernant les mesures compensatoires obligatoires, faute de pouvoir éviter ou réduire les dommages sur la préservation de la ressource en eau. D'une part, l’entreprise Vinci s'obstine à ne vouloir compenser la destruction des zones humides qu’après la livraison des travaux, ce qui est contraire au principe de la compensation préalable, d'autre part, l'enquête publique d’août 2012 a révélé un manque de surfaces compensables par le projet. Les pétitionnaires démontrent que les mesures compensatoires prévues par le constructeur sont largement insuffisantes et qu’un bilan écologique neutre du projet est inatteignable.

 

Le projet d'aéroport porte atteinte au respect des objectifs des réglementations Natura 2000, pilier de la protection environnementale en Europe. Des habitats remarquables et des espèces protégées menacées d'extinction (ex: le Fluteau nageant) sont mis en péril par le projet. Les procédures de demandes de dérogations de destructions d'espèces protégées sont indéfendables...

 

Enfin, d'un point de vue économique, le projet est évalué à plus de 556 millions d’euros, et les aides publiques accordées aux promoteurs du projet sont de 245 millions, soit 44% du budget. La Commission européenne a rappelé que les gestionnaires d’aéroport doivent supporter le coût de construction et que l’attribution d’aides publiques pour les infrastructures, en l'espèce notamment, est de nature à porter atteinte au droit européen de la concurrence.

 

Tous les éléments sont bel et bien réunis, pour que la forte mobilisation citoyenne (qui se manifestera notamment ce week-end) demandant l'abandon d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes soit assurée d'être relayée au Parlement européen, en Commission des pétitions et entendue par la Commission européenne.

 

Je m'y engage. Je m'engage pour que ce dossier ne prenne pas le chemin annoncé d'un Notre-«Drame»-des-Landes, que cesse la violence des revendications et des réactions, que cesse la potentielle violence qui sera portée à un territoire qui mérite d'être préservé. Des lois sont votées par des parlements, elles doivent être respectées et appliquées par les exécutifs et rappelées, le cas échéant, par ledit pouvoir législatif voire par le pouvoir judiciaire... Et, malheureusement, si ce n'est pas dans un ultime sursaut de raison que le gouvernement renonce à ce projet, c'est l'Union européenne qui le rappellera à la raison par la voie juridique à respecter ses obligations législatives.

 

Sandrine Bélier

http://europeecologie.eu/-Sandrine-Belier-

 


Partager cet article
Repost0
20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 18:01

 

 

Rue89 - Ayrault airport 18/02/2012 à 18h36
Sophie Caillat | Journaliste Rue89

 

Alors que la construction de l’aéroport nantais semble inéluctable, une poignée d’irréductibles opposants rêve d’une mobilisation semblable à celle du Larzac.

 

 


Le local des opposants, « La Vache rit » (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

 

(De Nantes) C’est l’histoire d’une ville de province qui se prenait pour une capitale. Son maire, Jean-Marc Ayrault, ne parle plus du « projet » de Notre-Dame-des-Landes, mais d’un aéroport du Grand-Ouest qui est « en train de se faire ». Ce conseiller spécial de François Hollande, que l’on dit « ministrable », a convaincu le candidat PS d’inscrire dans son programme la poursuite de ce projet, vieux de plus de quarante ans, soutenu par la droite locale, indispensable à la région. Circulez, y a rien à voir.

Pour nombre de Nantais, il est trop tard pour inverser le cours de l’histoire. La question de l’aéroport a été écartée de l’accord de gouvernement PS-EELV, et chaque jour dans la presse locale, le syndicat mixte annonce le « décollage imminent “ du futur aéroport.

Présentation du projet d’aéroport par Vinci

Guidée par Ariel Aliega, producteur chilien marié à la fille d’un agriculteur de Notre-Dame-des-Landes, je suis allée à la rencontre de ceux qui peuvent apparaître, vus de Paris, comme des jusqu’au-boutistes défendant leur pré carré, des écolos radicaux refusant le progrès, des décroissants préférant les petits oiseaux à l’emploi. Et je suis tombée sur des citoyens de tous horizons politiques, prônant la bonne gestion des deniers publics, en révolte contre les ‘mensonges’ de l’oligarchie, où les deux partis majoritaires sont alliés aux intérêts économiques des géants du BTP.

‘Décider de la société dans laquelle on veut vivre’

Odile Martin se gèle cet après-midi-là, place Royale à Nantes. C’est son tour de tenir la ‘vigie citoyenne’, montée il y a trois ans sur le modèle de celle installée devant le siège de l’OMS à Genève pour demander la vérité sur l’après-Tchernobyl. Odile alpague les passants un par un. Certains ajoutent leur signature aux 25 000 déjà recueillies contre l’aéroport. Odile :

‘Il s’agit de décider de la société dans laquelle on veut vivre. Il n’y a qu’une personne sur dix qui soutient cet aéroport, mais les gens ne vont pas s’afficher. Nantes est certes une ville socialiste, mais bourgeoise.’


La vigie citoyenne à Nantes (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

 

Débordement par la gauche

A première vue, l’affaire Notre-Dame-des-Landes ressemble à un Larzac qui n’aurait pas trouvé son José Bové.

Après le premier Camp action climat de 2009, quelques dizaines de manifestants ont commencé à squatter des friches et maisons vides. Ces promoteurs de l’autogestion sont toujours sur la lande, mais bien cachés derrière les haies. L’été dernier, des violences avaient éclaté en marge d’une manifestation, et les militants historiques avaient craint que leur mouvement ne soit discrédité.

 


Ariel Aliega (Sophie Verney-Caillat)

 

‘En 2014, toute cette histoire sera oubliée’, prophétise Cyril Bouligand, dont la ferme est située à 10 km de la future tour de contrôle.

Quand le promoteur Vinci l’a invité à participer à la ‘ferme pédagogique’ projetée à la sortie de l’aérogare ‘haute qualité environnementale’, il a répondu que c’était ‘odieux de vouloir nous mettre dans un zoo’. Depuis, il boycotte les réunions, empêche le rachat de ses terres, et attend les bulldozers.

‘Ce sont les contribuables qui paieront la facture’

Christian Grisollet consacre son temps libre à la distribution du tract ‘Danger et bruit, mensonges et propagande’, dans 100 000 boîtes aux lettres de l’agglomération nantaise. Ce formateur technique, pas personnellement concerné par le futur aéroport, est l’un des coprésidents de l’Acipa, l’association citoyenne, qui revendique 3 000 cotisants dont une cinquantaine de membres très actifs. Il nous jure que ‘la mobilisation grandit’ :

‘Depuis la crise, les gens ont compris qu’on a bien d’autres choses à faire avec l’argent public. Vinci a promis 12% de rentabilité à ses actionnaires et si l’aéroport est déficitaire, ce sont les contribuables qui paieront la facture. C’est un cas d’école de ce qu’il ne faut plus faire.’

Une étude prône l’optimisation de Nantes-Altantique

Désormais, c’est sur le terrain économique que les opposants combattent le maire et ses soutiens (l’UMP locale, le conseil général et régional, la chambre de commerce et bien sûr Vinci le concessionnaire).


L’aéroport de Nantes-Atlantique (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

 

L’ancienne maire de Bouguenais, la commune où est situé l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique, conseillère générale Front de Gauche, a pris la tête du Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport (le Cedpa, regroupant écologistes, Front de Gauche, NPA, MoDem, une moitié de locaux, une moitié de nationaux) créé en 2009.

Françoise Verchère explique pourquoi il n’y a pas de ‘nimbysme (de Not in my backyard’, pas dans ma cour arrière en anglais) dans cette lutte :

‘Notre credo est : ni ici ni ailleurs, c’est un projet inutile. Je n’arrive pas à comprendre comment les gens de gauche que je connais déroulent un tel tapis rouge à Vinci.’

Espérant se faire mieux entendre, le millier d’élus du Cedpa a trouvé 20 000 euros pour faire faire une analyse indépendante. Le cabinet hollandais CE Delft, connu pour ses études d’impact économique des grands projets, a rendu en octobre un document de 50 pages qui démonte point par point les scénarios sur lesquels se fonde la Déclaration d’utilité publique (DUP) (décret du 9 février 2008) du projet d’aéroport. Florilège des erreurs relevées :

 

Voir le document

(Fichier PDF)

  • le prix du pétrole est projeté comme étant 15 à 50% moins cher que ce qu’il est réellement ;
  • le marché des émissions de CO2, qui renchérit le coût de l’aviation, a été omis ;
  • la nouvelle liaison TGV Rennes-Paris prévue pour 2020-2025 devrait inciter beaucoup de Rennais à prendre l’avion à Paris plutôt qu’à Notre-Dame-des-Landes ;
  • si le tram-train pour l’aéroport ne se fait pas tout de suite (or son coût n’est pas dans le budget prévu), cela oblige nombre de passagers à venir en voiture et engendre des coûts de parking élevés...

Et de conclure :

‘L’optimisation de Nantes-Atlantique apparaît plus génératrice de richesses pour la France que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.’

‘C’est de la spoliation’

 


Un autocollant anti-Notre-Dame-des-Landes sur une voiture (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

 

Etienne Boittin lance des procédures tous azimuts pour tenter de bloquer les bulldozers, programmés pour 2014 :

‘Parcelle par parcelle, je conteste devant le tribunal administratif les arrêtés de cessibilité de 23 requérants. Tous les jours, j’attaque les actes d’expropriation que reçoivent les agriculteurs.

Les indemnités proposées aux propriétaires sont de 16 centimes par m2, alors que l’un d’eux a acheté son terrain 24 centimes par m2 en 1977. Je demande 5 euros et je considère qu’en-dessous d’1 euro, c’est de la spoliation.’

‘On n’y a jamais cru à leurs prévisions’

Gérard Lefèvre, le directeur du Syndicat mixte Aéroport Grand-Ouest réagit tranquillement sur l’analyse économique du cabinet néerlandais. Pour lui :

‘Il n’y a rien de nouveau dans les arguments des opposants. Cette étude est très sommaire par rapport à l’analyse de la DUP, et ces accusations sont un peu gratuites. Il n’y a pas de raison de dire qu’on ne sera pas aux 4 millions de voyageurs par an à l’ouverture.’

Pas de raison, sauf que, se souvient Michel Tarin, agriculteur à la retraite et mémoire de la résistance à l’aéroport :


Michel Tarin (Sophie Verney-Caillat/Rue89)

‘Les politiques rêvaient d’un aéroport intercontinental comme Roissy et ses 55 millions de passagers, mais Nantes a vocation à rester une plateforme régionale.

En France, on a déjà 147 aéroports dont 14 dans le Grand-Ouest, on n’a pas besoin d’un quinzième. Regardez l’aéroport d’Angers tout neuf, et quasi désert...

Lui jure que pour l’exproprier, il faudra l’expulser. Il y aura peut-être des drames mais la violence sera de leur côté.’

Vinci, grand bénéficiaire de l’opération ?

Les militants s’appuient désormais sur l’expertise technique de spécialistes de l’aéronautique. Thierry Masson est pilote de ligne chez Air France. Piqué au vif un jour de 2007 où il entend dire que le survol de Nantes est ‘dangereux’, il s’engage :

‘Certes, pour atterrir, il faut survoler la ville. Si on veut interdire les survols, il faudra fermer Toulouse, Marseille, Paris...’

Avec quelque 200 collègues, il se met à fournir des arguments aux opposants ‘dans l’ombre, hors de toute association, en raison des pressions que l’on subit de toutes parts’. Littérature de l’aviation civile en main, il démontre techniquement l’inutilité d’un nouvel aéroport à Nantes :

  • L’approche : ni relief ni météo particulièrement sensibles à Nantes-Atlantique ;
  • La capacité de la piste : l’actuelle (2 900 m + 100 m roulables et un taxiway parallèle) permet d’absorber 35 avions par heure, alors qu’il n’y en a que 10 à 12 actuellement ;
  • La capacité du terminal peut aller jusqu’à 4,1 millions de passagers, il y en a pour l’instant 3,2 millions par an ;
  • Les parkings : il y a un manque à Nantes-Atlantique, mais pourquoi ne pas en construire en étages comme ça se fait partout ailleurs ?
  • Les servitudes, c’est-à-dire le réseau reliant à l’aéroport : il y a justement des voies de chemin de fer s’arrêtant à 150 mètres de Nantes-Atlantique, et le tram a son terminus à 1 km, pourquoi ne pas le prolonger ?’

La communication officielle laisse croire à un transfert d’un aéroport désuet vers un autre tout neuf, mais en réalité, Nantes-Atlantique conservera sa piste pour les besoins de l’usine Airbus de Bouguenais, donc il y aura bien deux aéroports à Nantes.

Libérer des terrains dans cette partie sud-ouest de l’agglomération répond surtout à une logique d’aménagement global : selon l’Insee, répète Jean-Marc Ayrault, Nantes accueillera 150 000 habitants supplémentaires d’ici 2030.

Et c’est notamment le groupe Vinci, qui vient d’obtenir la concession de cinq aéroports de l’Ouest, qui aura le droit de construire de nouveaux quartiers sur les terrains libérés. Le géant du BTP semble soumettre les pouvoirs publics à tous ses désirs. N’a-t-il pas obtenu d’agrandir les parkings du futur aéroport du Grand-Ouest de 7 000 à 11 000 places de parking, alors que les pistes ont été revues à la baisse, faute de moyens ?

MERCI RIVERAINS ! Malène
Partager cet article
Repost0
19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 17:24

 

  • Rue89 - Publié le :
    19/11/2012 à 12h50

 

 

 

 

Grâce à nos partenaires de RennesTV, on voit mieux à quoi ressemblait la manifestation de réoccupation de Notre-Dame-des-Landes samedi 17 novembre : des milliers de personnes bravant la gadoue pour construire de nouvelles maisons, en bois et en paille, des jeunes et des vieux venus de partout, des clowns et des ingénieux constructeurs, des élus encartés et des anarchistes, des activistes de la sobriété et des anciens du Larzac... Les opposants à l’« Ayraultport » ont compté 40 000 manifestants, la police 13 000, ils étaient en tous cas nombreux.

Toute la journée, ils ont bâti. Désormais, plusieurs maisons en bois situées à la lisière de la « zone à défendre » serviront désormais de quartier général, en lieu et place de « La Vache rit », qui doit être récupérée pour l’ensilage l’hiver arrivant.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 17:00

 

Par Maxime Combes et Nicolas Haeringer Membres d’Attac France et du comité de rédaction de la revue Mouvements

 

«Une manifestation de réoccupation.» C’est le mot d’ordre que les opposant-e-s à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont lancé pour la journée nationale d’actions de demain. Beaucoup d’organisations du mouvement social et écologiste ainsi que de nombreux élus et personnalités politiques doivent y participer. Il ne s’agit donc pas d’une simple manifestation de solidarité avec les habitants et paysans de la zone évacuée violemment ces dernières semaines. «Réoccuper», «se réinstaller», «reconstruire», autant d’objectifs qui entrent en résonance avec les ressorts politiques des formes d’occupation de l’espace public mis en œuvre par les Indignés, les mouvements Occupy ou, avant eux, les manifestants de la place Tahrir au Caire et les sit-in de la Casbah à Tunis. Occuper pour résister. Pour inventer. Pour transformer.

 

La Zone d’aménagement différé, devenue Zone A Défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes s’apparente en ce sens à une déclinaison rurale du mouvement Occupy et de la lutte des 99% contre les 1%. A partir de l’occupation de quelques hectares de bocage nantais, les opposants à l’aéroport se réapproprient des espaces voués à être bétonnés, privatisés, fermés et contrôlés. Ce faisant, ils posent des problèmes globaux, aussi bien dans leur résistance qu’à travers l’expérimentation de pratiques alternatives. Combattre les dérèglements climatiques, préserver les terres cultivées, relocaliser les productions, réduire notre empreinte écologique, sortir des logiques productivistes et prédatrices sont autant d’exigences globales qu’ils font vivre et expérimentent au quotidien. L’opposition à l’aéroport contribue donc à relocaliser les luttes. Elle ne démondialise pas pour autant les revendications, donnant ainsi forme à un processus de solidarité «translocale».

Cette solidarité translocale s’exprime à travers les liens et relations patiemment tissés lors des forums sociaux et rencontres contre les «grands projets inutiles et imposés» organisés ces deux dernières années. Lors de ces rencontres, les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes côtoient les opposants à la nouvelle gare de Stuttgart, aux lignes à grande vitesse Lyon-Turin, Bordeaux-Bilbao ou Londres-Birmingham, aux nouveaux projets d’autoroutes ou de méga complexes touristiques en Espagne, en Italie, en Russie et ailleurs. Tous évoquent des projets démesurés, nés d’un imaginaire du siècle passé (1). Pour les mettre en œuvre, les pouvoirs publics se mettent au service des intérêts des entreprises privées, au détriment des finances publiques et des équilibres sociaux, démocratiques et écologiques locaux. L’exigence d’une alternative radicale revient comme un leitmotiv, celui de la recherche et de la pratique d’autres modèles de production et de consommation.

La sociologue argentine Maristella Svampa parle d’un «virage éco-territorial» pour caractériser l’essor des luttes en Amérique latine, qui mêlent langage écologiste et pratique de la résistance et de l’alternative inscrite dans des territoires. Le territoire n’est pas ici un confetti qu’il faudrait sauver des dégâts du productivisme, de l’industrialisation ou de la mondialisation néolibérale. Il est au contraire l’espace à partir duquel se construisent résistances et alternatives. Ici, aucun égoïsme du type «je ne veux pas de ce projet chez moi, ailleurs, je m’en fiche» : la préservation, la promotion et la résilience de tous les territoires représentent l’horizon d’ensemble. D’une certaine façon, les mobilisations contre les gaz et pétrole de schiste, en France et ailleurs, notamment lorsqu’elles se doublent d’exigences de transition énergétique radicale, participent de cette même logique.

Occupy Wall Street a montré la puissance politique de l’occupation des interstices urbains : s’immobiliser durablement dans des espaces de transit et de flux permet d’engager des conversations politiques d’une intensité et d’une diversité rares, tout en articulant construction de rapports de forces et réflexion sur les comportements individuels. Le mouvement de solidarité avec les opposants à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes pourrait ainsi contribuer à faire de la lutte contre cette infrastructure un Occupy Made in France, qui s’inspire autant de la lutte du Larzac que des mouvements Occupy et Indignés.

(1) http://mouvements.info/Carte-des-grands-projets-inutiles.html

 

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 22:44

 

zad.nadir.org

dimanche 18 novembre 2012, par zadiste

 

 

Radio Klaxon en ligne et streaming (desolé pour la pub sur ce site, on a pas pu faire mieux dans l’urgence ! ) Sinon vous pouvez essayer d’utiliser vlc, "ouvrir une url" : http://radioklaxon.radiostream123.c... - ou cliquez sur http://184.173.176.125:16293/listen.pls ça marche pas chez nous mais p’t’être chez vous :)

il y a temps en temps des soucis avec le stream, mais ça revient :)

Finalement, quelques Photos d’ hier, on continue de mettre plus. On fait attention à ce qu’il n’y ait pas des visages a part celui de gens qui sont d’accord, si tu vois le tien et que tu ne veux pas, signale nous l’abus accidentel plus vite possible...

Manifestation Reoccupation 17 novembre
Fil d’infos

Bonne nuit et a demain !!

- 23h : avant dodo, annonce 5eme Manif contre l’aeraultport et "superayrault" à Nantes que j’ai trouvé plûto rigolotte :

Un petit programme pour demain :
- chantier à la forêt de Rohanne : début d’une semaine d’échanges et de partages de savoir-faire sur la construction et la grimpe
- A l’ assemblée de ce matin 10h30, il a été proposé de faire un apéro lundi soir à 17h pour inaugurer les cabanes qui ont été construites ce week-end. Ce sera pas une vraie pendaison de crémaillères parce que tout ne sera pas fini d’installer dans les maisons. Mais ce sera quand même l’occasion de voir le résultat au bout de 3 jours de construction frénétique et de visiter et de passer un bon moment. Et puis demain soir il y aura encore pas mal de gens d’ailleurs qui seront encore là.

Et puis c’est possible d’amener un coup à boire, ou à grignotter, des ciseaux et du ruban rouge.

et des "belles histoires" d’expulsion avant d’aller se coucher : https://infokiosques.net/lire.php?i... : ça se passe en Australie entre 1929 et 1936...

- 21h20 fourgons vu sur une station à Nantes

- 20h30 : après un journée de travail collectif sur multiples chantiers, plusieurs possiilites de se retrouver dans une ambiance festive a la fois sur les campements mais aussi un cabaret au NoName !

- 19h01 : 16 fourgon de Gendarmes Mobiles vu partir de Ancenis direction Nantes.

- 18h12 : tout est calme, si on peut dire ca : Encore tellement du monde qui fabrique et bricole partout, des chaines incroyables pour déplacer des tas de planches, des coups de main et des coups de marteau, les cabanes poussent comme des champignons !

- 16h36 : INFO : les amiEs à Paris ont été liberées a l’instant. Ils sont convoquées le 18 Janvier à Paris. Plus d’Infos plus tard !! Courage les camarades !

- 16h07 : Pour Info : on a eu un appel d’un avocat qui signalé que beaucoup de ses collegues ont eu des appels de servir comme avocat de comissariat pour la semaine prochaine.....

- 15h02 : plusieurs signalisations de fourgon gendarmes mobiles autour de la Zad ( vers Plessé, Orvault par example ). C’est pour demain ?

- 14 h 26 : on commence tard, désolé, beaucoup de travaille post-manif niveau communication. Il y a plein des photos et videos a traiter avant les publier, un peut de patience, ca va etre pendant la journée !! Sinon içi ca construit et ca bosse, ca disctute et chante, la vie est au retour avec plein des gens qui sont resté depuis hier...Bonheur !!

 

 

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 18:31

 

 

Rue89 - Le Yéti
voyageur à domicile

Publié le 17/11/2012 à 21h53

Le Parti socialiste, équipe B du précédent pouvoir, sélectionné par défaut pour pallier la disgrâce populaire de la vedette d’en face, est en train de s’enfoncer dans les profondeurs du championnat, toutes bêtises confondues. Dernière stupidité en date : le projet hautement larzacien d’aéroport à Notre-Dame des Landes. 

Passons rapidement sur les moult inepties techniques de cette imbécillité mégalomaniaque, doublée d’une absurdité tant commerciale qu’industrielle, dont relève ce projet de nouvel aéroport. Exemples à l’appui :

  • le premier aéroport, celui d’avant, n’est même pas aujourd’hui au summum de ses capacités, ni rentabilisé, et quelques travaux de rajeunissement de son aérogare suffiraient amplement à satisfaire aux besoins de la région ;
  • les compagnies aériennes sont amenées à réduire en urgence leur voilure du fait de la baisse du trafic ;
  • et les choses ne sont pas prêtes de s’arranger pour le secteur, vu l’assèchement des réserves de pétrole et autres précieuses ressources naturelles.

Passons sur les désastreuses conséquences écologiques d’une telle entreprise. Et examinons l’étendue des dégâts politiques.

Un crash douloureux en perspective

Décidément cette équipe de bras cassés, d’amateurs approximatifs, rate tout ce qu’elle entreprend... mais réussit avec éclats à se mettre tout le monde à dos en moins de temps qu’il faut à un quinquennat pour le dire :

  • les militants des causes trop souvent perdues, soudain ragaillardis par la perspective d’un nouveau Larzac ;
  • les populations locales excédées et prêtes à gonfler les rangs des premiers cités ;
  • quelques élites en souffrance, impatientes de se donner une nouvelle aura en cette période de désintégration généralisée – ainsi de ces élus d’EELV, partis en Don Quichotte bretonnisants conquérir de nouvelles Bastille dans la forêt de NDDL.

Combien de danses bouffonnes va encore entamer le « ministre du Redressement productif » avant de se rendre compte qu’il a touché le fond du ridicule et le pays avec ?

Combien d’inénarrables gaffes à être multipliées par un Premier ministre de comédie avant de partir sous les lazzis et autres jets d’objets mous, divers et avariés ?

Combien de conférences de presse oiseuses, blagues foireuses en guise de viatique, devra tenir notre Président devant son parterre de médias confits en dévotion, avant de s’aviser qu’il ne fait plus rire personne ?

Ho, les socialos, m’est avis qu’avec des conneries comme celle de cet aéroport voué à rester fantôme, c’est à un crash douloureux que vous êtes en train de vous, de nous condamner.

 

 

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 18:07

 

 

Le Monde.fr | 18.11.2012 à 11h59 • Mis à jour le 18.11.2012 à 13h57

ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Toute la nuit, venant de la France entière, voitures et camping-cars ont convergé vers Notre-Dame-des-Landes, un petit village situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes, où l'Etat, la région et Vinci veulent construire un aéroport. Agriculteurs, riverains et "occupants" de la Zone d'aménagement différé (ZAD) devenue "zone à défendre", ont appelé samedi à réoccuper et reconstruire les cabanes et maisons détruites par les gendarmes et les CRS depuis la mi-octobre. Tôt le matin, autour du village, les tracteurs convergent.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

La petite place devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes est pleine de monde. Les quelques 3 000 habitants sont devenus plus de 30 000 le temps d'une journée. A la manœuvre, les militants de l'Acipa (Association citoyenne intercommunales des populations concernées par le projet d'aéroport) essayent d'organiser le cortège. Les tracteurs qui emportent le matériel destiné à la reconstruction des maisons doivent passer en tête. Le maire de NDDL, opposant au projet d'aéroport, n'a pas voulu se mélanger aux "squatters" qui vivent sur le territoire de sa commune, pour certains, depuis deux ans. Sur la façade de sa mairie, une banderole : "Veni vidi et pas vinci".

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Toutes les générations se sont donné rendez-vous à Notre-Dame-des-Landes, lieu fédérateur de toutes les colères et luttes contre les "politiques libérales". Ici, ce ne sont pas les avions qui s'envoleront. "Seule la lutte décolle", proclame une banderole tenue par des jeunes porteurs de cagoule. Le mélange entre jeunes occupants au profil "éco-guerrier" et militants plus anciens, défenseurs de causes multiples, se fait dans la bonne humeur. "La résistance est fertile", dit une banderole.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

La foule bigarrée s'étire sur plus de cinq kilomètres. Cela fait plus de 30 000 personnes. Dans le cortège, le bruit circule que la police annoncerait 2 000. Eclats de rire et certitude d'avoir gagné le pari. En fait, la préfecture parle de 13 000 manifestants. Au-dessus de la petite départementale 81, à défaut d'apercevoir l'hélicoptère de la gendarmerie, le ballon dirigeable de Greenpeace flotte. Des ULM, pilotés par les militants de l'Acipa emmènent les photographes. En bas, les bons mots fusent : "Allez Jean-Marc, fais pas ton Ayrault !"

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Les manifestants n'ont toujours pas quitté Notre-Dame-des-Landes que les tracteurs de tête ont déjà atteint le lieu des chantiers, dans les bois de Rohanne. Dans un pré, un grand chapiteau de cirque et des buvettes ont été installés. Des responsables politiques comme Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), José Bové (Europe Ecologie-Les Verts), Olivier Besancenot (NPA), Myriam Martin (Gauche anticapitaliste), Jean-Luc Benhamias (Modem)... sont présents dans le cortège, mais ne prendront pas la parole. Les "politiques" doivent se faire discrets.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Les reconstructeurs arrivent dans les bois, accompagnés par les milliers de soutien. Il va falloir rebâtir ce que les gendarmes et CRS ont détruit depuis la mi-octobre dans le cadre d'une opération que la préfecture avait appelée "César". Celle des opposants, ce samedi, a été baptisée, bien sûr, "Astérix". Sur la route, longue pour ses petites jambes, Solal, 5 ans, demande "C'est quand qu'on construit la cabane ?" Ce n'est plus Notre-Dame-des-Landes, c'est devenu la forêt de Sherwood...

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Batucada, rythmes brésiliens ou africains, simple accordéon, chorales et chants révolutionnaires... toutes les musiques se mêlent contre "le pipeau" des autorités. Pour les opposants au projet d'aéroport, il est économiquement injustifié et écologiquement dangereux. 1700 hectares de zones humides et agricoles vont être détruits. L'actuel aéroport de Nantes, que les autorités disent prochainement saturé, peut encore se développer proclament les opposants. Pour l'heure, ce sont les petites routes et les chemins du bocage qui sont totalement saturés.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM

Au carrefour des Ardillières, quelques kilomètres au sud de Notre-Dame-des-Landes, les "5 routes" comme on les appelle ici, passage obligé pour des dizaines de milliers de personnes qui rejoignent les chantiers de la reconstruction.

Crédits : Yves Monteil


 

 

 

Les manifestants passent devant "La vache rit", sur la petite départementale 81, quartier général des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Là, les occupants du bocage peuvent manger, dormir et, surtout, organiser la mobilisation. Nombre de ces soutiens venus de la France entière se font prendre en photo devant cette grange, devenue symbole de résistance.

Crédits : Yves Monteil
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Plus de 200 tracteurs, principalement de la Confédération paysanne, ont suivi l'interminable cortège pour apporter de la paille et du matériel. La paille servira à isoler les baraquements. La nuit, les températures peuvent descendre en-dessous de zéro. L'air du bocage est très humide. Et l'hiver approche. Les occupants espèrent fort fêter Noël et le réveillon dans les bois de Notre-Dame-des-Landes. Les autorités devraient s'employer à les en déloger. Pour la préfecture et Vinci, concessionnaire du futur aéroport, il faut commencer vite les travaux.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

La réinstallation des occupants va prendre plusieurs jours. Beaucoup d'entre eux vivent là depuis plusieurs années. "Rien à voir avec ce que les autorités et certains médias expliquent, je ne suis pas arrivé la semaine dernière pour me battre avec la police", explique Marie, jeune femme d'une trentaine d'années. Les "zadistes", du nom de la Zone d'aménagement différé, vivent en dehors d'un système qu'ils combattent. Beaucoup d'agriculteurs, qui les hébergent sur leur terre et dans leurs granges, les admirent.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Les panneaux en bois qui serviront de cloisons aux futures installations sont prêts depuis plusieurs jours. Il faut monter vite, avant que la nuit ne tombe, ce qui soutiendra le toit de la baraque. Là, on pourra dormir, mais aussi se réunir, s'informer, communiquer... D'autres installations pour cuisiner, des toilettes, sont en train d'être construites dans des prés voisins, d'autres clairières. Le degré d'organisation des "zadistes" et de leurs soutiens agriculteurs impressionne les nombreux manifestants venus de la France entière.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

La nuit est tombée dans les bois de Rohanne, mais la foule reste nombreuse. Les futures installations des "territoires occupés" ne sont pas encore terminées. Mais, veulent croire les résistants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cela va retarder le démarrage du chantier. D'ici à la fin de l'année, explique la préfecture, les travaux archéologiques et le transfert de certaines espèces protégées devraient débuter. Pas question pour les agriculteurs et les habitants du bocage : "la biodiversité, c'est nous", disent-ils.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Dans les lumières des dizaines de tracteurs qui continuent de tourner dans les chemins, les manifestants déambulent. Un froid humide a gagné le bocage. Mais l'ardeur des opposants au projet d'aéroport ne faiblit pas. Le succès de la manifestation va faire reculer le gouvernement, disent-ils. "Ayrault et Hollande, ils peuvent pas s'entêter et faire pire que la droite", espère Alain, électeur de gauche, la soixantaine, vétéran du Larzac et d'autres luttes antinucléaires.

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM
ZONE A DEFENDRE NOTRE DAME DES LANDES MANIFESTATION DE REOCCUPATION SAMEDI 17 NOVEMBRE 2012

Sur les routes qui convergent à Notre-Dame-des-Landes, dans le brouillard nocturne, éclairées par leur lampe frontale ou dans le noir le plus absolu pour les moins prévoyants, des dizaines de personnes cherchent leur véhicule. Dans le village, un membre de l'Acipa organise le covoiturage. "Quatre places pour Rennes, deux pour Saint-Lô..." Certains reviendront peut-être bientôt. "S'ils rasent les nouvelles installations, on refera une manifestation, plus nombreuse encore", promet Michel Tarin, vétéran de Notre-Dame-des-Landes.

(Reportage de l'envoyé spécial du "Monde" Rémi Barroux ; Photos de Romain Etienne)

Crédits : ROMAIN ETIENNE / ITEM

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 15:39

 

Le Monde.fr avec AFP | 17.11.2012 à 14h58 • Mis à jour le 17.11.2012 à 15h29

 

 

People take part in a demonstration against plans to construct a new airport in Notre-Dame-des-Landes, western France, November 17, 2012. The new airport, some 30kms (19 miles) from Nantes, is scheduled to be constructed for 2017. REUTERS/Stephane Mahe (FRANCE - Tags: TRANSPORT CIVIL UNREST POLITICS)

 

Près de 15 000 personnes manifestaient samedi contre le projet de Notre-Dame-des-Landes, un aéroport international près de Nantes, objet d'un bras de fer entre socialistes et écologistes de la coalition gouvernementale.

Crédits : REUTERS/STEPHANE MAHE
People walk near a sign which reads, "Airport No" as they take part in a demonstration against plans to construct a new airport in Notre-Dame-des-Landes, western France, November 17, 2012. The new airport, some 30kms (19 miles) from Nantes, is scheduled to be constructed for 2017. REUTERS/Stephane Mahe (FRANCE - Tags: TRANSPORT CIVIL UNREST POLITICS)
Selon la préfecture de Loire-Atlantique, 13 500 manifestants étaient réunis dans le cortège.
Crédits : REUTERS/STEPHANE MAHE

Opponents demonstrate against a project to build an international airport, on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the western city of Nantes. AFP PHOTO JEAN-SEBASTIEN EVRARD
Certains organisateurs évoquent eux 40 000 personnes.
Crédits : AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Former French Front de Gauche (FG) leftist candidate for the 2012 French presidential election, Jean-Luc Melenchon (L), takes part in a demonstration against a project to build an international airport on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the city of Nantes. AFP PHOTO/JEAN-FRANCOIS MONIER
Partis du bourg de Notre-Dame-des-Landes, les manifestants, parmi lesquels plusieurs personnalités de la gauche radicale et du parti Europe Écologie-Les Verts, se dirigeaient vers la zone dédiée au projet d'aéroport.
Crédits : AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER

Disguised protesters take part in a demonstration among opponents to a project to build an international airport, on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the western city of Nantes. AFP PHOTO JEAN-SEBASTIEN EVRARD
La présence d'élus écologistes dans la manifestation a été vivement dénoncée samedi par le premier secrétaire du Parti socialiste, Harlem Désir.
Crédits : AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Opponents demonstrate against a project to build an international airport, on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the western city of Nantes. AFP PHOTO JEAN-SEBASTIEN EVRARD
"Un parti de la majorité gouvernementale ne devrait pas s'impliquer dans des manifestations qui prennent pour cible le premier ministre sur un projet soutenu par les collectivités locales et leurs habitants très majoritairement", a-t-il déclaré.
Crédits : AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Green Party European Parliament Deputy Jose Bove (R) attends a demonstration against plans to construct a new airport in Notre-Dame-des-Landes, western France, November 17, 2012. The new airport, some 30kms (19 miles) from Nantes, is scheduled to be constructed for 2017. REUTERS/Stephane Mahe (FRANCE - Tags: TRANSPORT CIVIL UNREST POLITICS)
Ce rassemblement dépasse largement les enjeux locaux. Des cars convergeront de la France entière vers le doux bocage nantais, de la Bretagne voisine, de Provence, de l'Aveyron et du Larzac, fief de José Bové.
Crédits : AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER

 Farmers, environmental activists and opponents take part in a demonstration against a project to build an international airport, next to a placard reading "Finance shall not take off at Notre-Dame-des-Landes", on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the city of Nantes. AFP PHOTO/JEAN-FRANCOIS MONIER

De nombreuses ONG sont aussi présentes, comme la Ligue de protection des oiseaux, Greenpeace, les anti-nucléaires, Droit au logement, Attac ou encore les altermondialistes.

Crédits : AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER

A disguised protester takes part in a demonstration among opponents to a project to build an international airport, on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the western city of Nantes. AFP PHOTO JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de gauche, Jean-Luc Bennahmias (Modem), le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé, le secrétaire national d'Europe-Ecologie-Les-Verts et beaucoup d'autres élus sont également présents.

Crédits : AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

A protester holds a placard reading "No to the Ayrault port" (French Prime Minister's name, meaning "airport") among opponents demonstrating against a project to build an international airport, on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the western city of Nantes. AFP PHOTO JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Notre-Dame-des-Landes est devenu un symbole, le réceptacle de toutes les colères contre le gouvernement de François Hollande.

Crédits : AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

A woman, holding a cardboard reading ''The government usurps the ''socialism'', liberty, equality, mutual assistance and sharing, well-being for all, respect of the land, of the agricultural food production and biodiversity'', march during a demonstration against a project to build an international airport on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the city of Nantes. AFP PHOTO/JEAN-FRANCOIS MONIER

Vendredi, François Hollande avait mis en garde les opposants à la construction de l'aéroport. "Je respecte le droit de manifestation" et "je fais en sorte que tous les recours puissent être traités par une justice indépendante", a déclaré le président. 

Crédits : AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER

People ride on tractors as they take part in a demonstration against plans to construct a new airport in Notre-Dame-des-Landes, western France, November 17, 2012. The new airport, some 30kms (19 miles) from Nantes, is scheduled to be constructed for 2017. REUTERS/Stephane Mahe (FRANCE - Tags: TRANSPORT CIVIL UNREST POLITICS)

"Mais, en même temps", a-t-il ajouté, "il y a aussi la force du droit et la primauté de la volonté, non seulement de l'Etat mais aussi des élus, et au-delà même des alternances politiques".

Crédits : REUTERS/STEPHANE MAHE
Carte de situation de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Ce grand rendez-vous est le point d'orgue de plusieurs mois de mobilisation contre le projet du futur aéroport.

Crédits : Le Monde.fr

Opponents reoccupy the land after recent evictions by the French police forces, as they take part in a demonstration against a project to build an international airport, on November 17, 2012 in Notre-Dame-des-Landes, western France. The project was signed in 2010 and the international airport is supposed to open in 2017 near the western city of Nantes. AFP PHOTO JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Notre-Dame-des-Landes doit s'étendre sur 1 700 hectares de terres agricoles, et va détruire une importante zone naturelle.

Crédits : AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22