Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 18:03
Rue89 - En images 27/11/2012 à 16h43
Camille Polloni | Journaliste Rue89
 

 

« Aéroport Notre-Dame-des-Landes : maintenant ça suffit. » Les flics avec eux ? Pas tout à fait.

Le syndicat Unité-SGP Police (majoritaire chez les gardiens de la paix) publie un tract sur Facebook pour s’élever contre la désorganisation des opérations policières à Notre-Dame-des-Landes.

« Cette gestion au coup par coup va-t-elle durer jusqu’au décollage du premier avion prévu en 2017 ? » s’interroge la branche CRS du syndicat.


Tract d’Unité-SGP Police, le 27 novembre 2012 

Selon le tract, les CRS n’ont « aucune visibilité dans les durées des déplacements », courent « des risques accrus » et subissent « une fatigue importante », tandis qu’ils comptent désormais « plusieurs blessés dont un dans [nos] rangs ». Désormais, ça râle des deux côtés du cordon.

La semaine de la confusion

C’est la semaine de la confusion : lundi après-midi, une dizaine de gendarmes se sont déguisés en manifestants pour lancer l’assaut sur une barricade. Alors qu’un garde mobile, photographié par Rennes TV, arborait ce mardi un autocollant « Non à l’aéroport » sur la poitrine.


Le « tweet » de Rennes TV (@RennesTV/Twitter)

 

 

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 17:50

 

Rue89 - Actes de propriété 26/11/2012 à 10h28
Clémence Leveau | Journaliste

Marcel et Sylvie, agriculteurs, doivent quitter maison et exploitation à la fin de l’année. Ils racontent l’histoire de leur logement et leur lutte pour rester.

 


Marcel et Sylvie devant leur maison (Clémence Leveau)

Officiellement, Marcel et Sylvie doivent quitter maison et exploitation agricole le 31 décembre pour laisser place à l’aéroport du Grand-Ouest. Un accord politique, obtenu après une grève de la faim, leur donne un sursis. Jusqu’à quand ?

Leur maison jaune est en résistance. Aux alentours, d’autres ont eu un destin moins glorieux, on n’en aperçoit plus que les ruines. Marcel, Sylvie et leurs deux enfants sont arrivés à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) en 1999. Dans leurs bagages, il y avait un idéal, un projet de vie qu’ils osaient enfin réaliser : devenir agriculteurs.

Elle rêvait de se marier avec un agriculteur

Nouvelle rubrique

Dans « Actes de propriété », nouvelle rubrique sur Rue89, chaque semaine nous publions un portrait d’un propriétaire qui raconte l’histoire de son logement. Il ouvre ses portes et détaille son budget à Rue89.

Un projet lancé avec le Centre de formation et de perfectionnement des journalistes (CFPJ). Contactez-nous si vous voulez participer.

Adieu donc la première maison achetée ensemble en Ille-et-Vilaine, un joli corps de ferme retapé à leur façon où ils s’étaient bien vus passer leur retraite.

Ils sont comme ça, Marcel et Sylvie. Ils se projettent, imaginent, concrétisent leurs idées. Ils avancent.

L’élevage laitier, ils ne s’y sont pas lancés à la légère : Marcel, fils d’ouvrier agricole est devenu conseiller à la chambre d’agriculture, comme Sylvie, qui a aussi donné des cours de maths en lycée agricole. Elle a grandi dans le « 9-3 » mais petite, elle rêvait de se « marier avec un agriculteur ».

Lui a acheté la maison, elle l’exploitation. Histoire de bien « dissocier le privé du professionnel ». A leur arrivée il y a treize ans, le crépi de la maison n’était pas jaune. Il était décrépi, comme le reste. « Ce n’était pas un coup de cœur, c’était plutôt déprimant ! », lâche Sylvie en rigolant.

« Pour nous, le risque était très mesuré »

Seules deux pièces de vie sont à peine entretenues par l’ancien propriétaire, la vitre cassée de sa chambre n’a pas été remplacée... Mais l’ensemble est financièrement accessible et surtout, le terrain, situé dans un bocage « extraordinaire », est intéressant du point de vue agricole.


Un autocollant contre l’aéroport (C.L.)

A cette époque, le projet de transfert de l’aéroport Nantes Atlantique à Notre-Dame-des-Landes est bien enfoui dans les cartons. Personne n’imagine qu’un jour il ressurgira, même s’il reste en bruit de fond.

« Nous avions considéré le risque. Pour nous il était très mesuré. »

Sauf qu’à peine un an après l’installation, le projet de construction de l’aéroport refait surface. C’est le choc. Les télés déboulent, les associations de défense reprennent du service. Malgré tout, à force de documentation et de discussions avec des voisins habitués aux péripéties sur le sujet, Sylvie et Marcel restent persuadés qu’aucun avion n’atterrira jamais sur leurs terres. Ce serait trop « scandaleux ».

« Pour nous comme pour tous les autres, c’était juste un épisode de plus dans cette saga », explique Marcel. Par petits bouts, ils poursuivent donc la rénovation de la maison, aménagent une chambre à leur fille dans une partie du grenier, rendent le tout plus vivable. Et continuent, surtout, de s’investir énormément dans l’exploitation.

« La moitié des propriétaires sont partis »

Peine perdue ? Non seulement ils sont persuadés du contraire, mais en plus ce n’est pas leur tempérament.

« Jusque-là, on a toujours vécu comme si l’aéroport ne se construirait jamais. »

Regarder droit devant, investir l’avenir, c’est un credo. Et c’est encore vrai quand en juillet 2005, un courrier du conseil général leur propose un dispositif d’achat à l’amiable. Sylvie l’a rangé précieusement, comme une amère pièce de collection. « C’était bien joué de leur part, la moitié des propriétaires ont pris les sous et sont partis, explique Marcel. Les “squatteurs” dont on parle aujourd’hui se sont installés dans certaines de ces maisons. »

Eux choisissent d’ignorer, très irrités par la certitude dont les autorités font preuve.

« On a eu tort. On a fait blocage mais à l’époque, ils rachetaient les biens 25% de plus qu’aujourd’hui. Entamer des négociations à ce moment-là nous aurait peut-être aidé à tirer un meilleur prix aujourd’hui. »

Trop tard. C’est sans regret : à quoi bon, de toute façon ? « Le combat est juste », c’est ce qui compte. Et pourtant, petit à petit, eux qui ont tant l’habitude de regarder loin devant freinent leurs ambitions. Surtout pour l’exploitation dans un premier temps. Agrandir les bâtiments ? Oublié. Accueillir plus d’animaux ? Oublié. Passer en bio ? Oublié. « C’est un gros défi technique, s’il faut s’arrêter au bout de trois ans… »


La ferme de Marcel et Sylvie (Clémence Leveau)

« Tout est figé, c’est dur »

L’habitation continue d’évoluer au fil de travaux réalisés régulièrement, jusqu’en 2010. Et puis plus rien. Ils ont pourtant pensé aménager la buanderie, cette pièce de « transition avec la ferme », dont ils ne sont pas très fiers. Sylvie a déjà imaginé de gros fauteuils installés devant la cheminée, où elle et son mari pourraient bouquiner tranquillement les soirs d’hiver. Mais à quoi bon lancer quoi que ce soit, si tout doit finalement être détruit ? « L’incertitude commence vraiment à me miner », lâche finalement Sylvie.

« Tout est figé, c’est dur. »

« No future », ponctue Marcel avec le sourire. Fin novembre, un juge des expropriations donnera un prix de rachat à leur maison.

« Ce sera sous-estimé. Le problème c’est qu’on ne choisit pas de s’en aller ! On est mis dehors et on ne sait pas si on retrouvera un bien équivalent ou si on devra recommencer à zéro en achetant un terrain… »

Ils expliquent qu’ils se mettront peut-être à chercher autre chose, en janvier. Peut-être… Depuis mai, un accord politique protège les habitants tant que certains recours juridiques contre le projet n’auront pas abouti. Un sursis obtenu au forceps, après la grève de la faim d’avril à laquelle Marcel a participé seize jours.

Mais il faut faire vite. Or, s’ils doivent partir précipitamment et n’ont pas de lieu pour accueillir leur trentaine de vaches, ce sera l’abattoir. Trop douloureux. Si Marcel et Sylvie se battent jusqu’au dernier moment, ils prennent ce risque. S’ils partent, ils abandonnent.


Marcel et Sylvie (Clémence Leveau)

Acte de propriété

Bâtisse de 200 m2 dont 130 m2 habitables et 65 hectares d’exploitation au Liminbout, lieu-dit de Notre-Dame-des-Landes.

Valeur estimée du bien (maison et exploitation) : 190 000 euros.

L’achat puis les travaux
  • Achat en 1999

– Prix d’achat : environ 40 000 euros (270 000 F) ;

– Travaux : 10 000 euros ;

– Apport personnel : environ 40 000 euros (270 000 F).

  • Travaux ultérieurs

– Aménagement d’une partie du grenier en chambre et isolation, drainage autour de la maison (2003), aménagement de la salle de bains (2007) et amélioration du chauffage, ravalement extérieur, installation d’un double vitrage… : 26 500 euros ;

– Apport pour les travaux : 8 000 euros.

Charges : environ 420 euros par mois
  • En tant que propriétaire : environ 330 euros par mois

– Taxe foncière : 367 euros par an soit en moyenne environ 30 euros par mois ;

– Prêt pour les travaux : 10 000 euros de compte épargne logement sur trois ans (2010-2013) soit 302 euros par mois à rembourser.

  • Autres frais : environ 90 euros par mois

– Eau : 235 euros soit environ 20 euros par mois ;

– Electricité : environ 600 euros par an soit 50 euros par mois ;

– Taxe d’habitation : 268 euros par an soit en moyenne environ 20 euros par mois.

 

 

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 16:00

 

http://zad.nadir.org

 

lundi 26 novembre 2012, par zadiste

Si jamais le site nous lâche comme l’autre jour, allez voir là-bas : http://lazad.noblogs.org/

 

 

INFO : Aujourd’hui lundi matin, appel à venir en nombre au plus tôt pour défendre la Châtaigneraie avec les 40 tracteurs enchaînés qui protègent le site. On va gagner ! Lire le communiqué de l’ACIPA.

Photos des jours passés ICI

Appel GAB 44 opérations escargots partout !

Point d’info permanent sur le campement "hors contrôl" établi le long de la D81 entre le lieu dit les domaines (la vache-rit) et la Rolandière.

Aujourd’hui sur le campement "hors contrôl" : 10h montage de Chapiteau !!

Si vous nous rejoignez sur la zone, soyez le plus autonomes possible pour le couchage et la bouffe. Aussi venez avec une carte, des bottes voire une boussole.

Les trucs utiles à prendre en partant d’ici :
- équipe legale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération
- équipe médicale : 06 43 28 15 97
- liste du matos à ramener (mise à jour le 25/11).


Fil d’infos

- Petite victoire !!! un flic a colle un autocollant NON a l aeroport avant de demissioner, un humain s est rappelle qu il etait avant tout humain ! par contre, 3 personnes viennent de se faire arreter aux barricades du farouezt...

- 16h40 une dizaine de gardes mobiles se baladent aussi dans la foret

- 16h35 les flics ont pris en eteau les barricades nord et sud devant le farouezt et lancent des lacrymos. 10 camions a la barricades nord, juste 2 van au sud.

- point info sur le chantier de fouille en cours a l est de la ZAD : 5 fourgons de GM escortent 2 pelleteuse en plein travail mais on nous signale qu il n y a pas tant de gendarmes dans les champs

- 16h14 : Les flics démontent les barricades sur la route devant de Farouezt. Des camardes y sont, même s’ils aimeraient être plus nomreux.

- 16h10 : Une personne passe ne ce moment même en comparution immédiate au tribunal de St-Nazaire pour violence sur agent.

- 15h51 : Les flics qui étaient en place à la barricade sud du Farouezt sont toujours en place, ceux qui étaient à la barricades sont presque tous partis en direction du Moulin de Rohanne.

- 15h45 : une dizaine de fourgons de keufs viennent des Ardcillères et se dirigent vers le Farouezt

- 15h05 : 3 fourgons de GM et 1 véhicule de communication au niveau des Fosses noires

- 14h55 : les flics prennent place au niveau des barricade du Far. Ils essayent aussi d’empêcher les gens venant des Fosses noires d’atteindre les barricades du Far

- 14h50 : on nous indique que, en plus d’évacuer les restes de la belle maison du rosier, les flics sont venus aujourd’hui pour reprendre la D42 tenue par les barricades du FarWest depuis bien deux semaines. 20 fourgons de GM et une enorme pelleteuse sont sur place

- 14:45 ALERTE : les barricades du Farouezt sont attaquées par les forces du desordre, appel a renfort

INFO qu’on nous envoie : Le grand manitou rouge (vu dans la forêt vendredi) appartient a la boite CLENET MANUTENTION - cholet 0241586590 et proche angers 3 rue Gustave Eiffel 49070 ST JEAN DE LINIERES Tél : 02 41 43 46 60 / Fax : 02 41 34 26 28 http://www.clenet-manutention.com/ http://maps.google.fr/maps?oe=utf-8... Mais Monsieur Clenet nous apprends par mail que cet engin a ete vendu et n appatient pas a son entreprise et qu il ne sont pas responsable de l utilisation qui en est faite.

- Ce matin il y a eu une conference de presse qui a rappelle que nous vivons ici et qu on y reste ! et entre autre que : Ce nouveau lieu collectif de la chataigneraie a bien pour vocation d etre un lieu collectif d organisation de la lutte pour tout-es les opposant-es, on continue a le construire et a defendre tous les lieux de vie de la ZAD VINCI DEGAGE, RESISTANCE ET SABOTAGE

- 13h : la route devant le Far West est en train de se réouvrir, pour y faire une fête jusqu’à jamais !

- 12h20 : barrage de flics aux Ardillières (une voiture et un fourgon), ils contrôlent les véhicules on attends les precisions pour savoir si c est dans les 2 sens ou pas

DEMANDE : "Je cherche au départ d’Angers ou environs, un véhicule qui pourrait emporter sommiers, matelas, couvertures, gazinière, frigo ,vélo,tables,cordes,etc..." - si quelqu’unE peut aider, si vous plait, mail a zad@riseup.net

- 10h26 : des gendarmes un peut partout, sans savoir qu’est ce qu’ils sont en train de faire apart ramasser le reste de notre joli Rosièr. Il y aun enorme dispositive vers la-bâs, il y a une groupe qui partai aller voir. Et l’Héli viens de arriver

A lire : « Vinci dégage, résistance et sabotage »

Info ouest-france ! :

- 9h50 : plusieurs dizaines de fourgons de GM viennent de passer à curette en direction de la paquelais (De Grand-Champs).

- 9h40 : 1 tracto aux Rosiers. Possiblement un autre en route.

- 9h10 : confirmation par l’AFP que ce matin les GM s’occupent des gravats.

- 9h00 : Points sur les GM : 7 camions sur l’Ouest. 4 camions sur l’Est. 1 camion sur le champ au Nord. 2 groupes au Rosiers. 1 groupe entre les Rosiers et les Chats Teignes.

- 8h52 : Ils se mettent en ligne barricade Est.

- 8h50 : 10 camions à Vigneux. A prioiri, à prendre avec des pincettes, mais ils n’attaqueraient pas les Chats Teignes aujourd’hui, mais vireraient les gravats des Rosiers. Confirmer par le fait que 50 GM s’y positionnent en 3 groupes.

- 8h05 : Déplacements suspect vers le Sud. 3 camions de flics sont partis de l’Est.

- 7h36 : les flics avancent doucement vers la barricade St.Antoine

- 7h19 : pas des nouvelles des barricades, la situation reste stable vers les chataignières, sinon, pas des mouvements. Les GMs laisse passer les gens sur la D81 en voiture pour aller travailler.

- 6h10 : 20 flics avancent vers la barricade Est Saint Antoine.

- 5h40 : Le fil d’info commence. 9 fourgons au chemin de Suez/St Antoine.


Et plus que jamais d’actualité Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD

Tout les Rassemblements en réaction aux expulsions ici et ailleurs depuis le 23

RDVs Aujourd’hui

ERRATUM : pas de rassemblement à Poitiers aujourd’hui, il y a eu un petit mélange dans les dates...

- 26 novembre, Amsterdam : cantine de soutien

de 19h à 23h : cantine végan au Joe’s Garage en soutien à la ZAD http://www.joesgarage.nl/archives/3661 The struggle against a new airport near Nantes, in Notre Dames des Landes, is far from over. Evictions on the ZAD started on October 16th 2012 with an outrageous show of police and military force. People have been resisting this project for years, occupying houses, land and trees. From their communique, the ZAD is not ready to give up.

- 26 novembre, Angoulême : manif à l’appel du collectif charentais des opposants à l’aéroport de Notre-Dames-des-Landes

- lundi 26 novembre à Graulhet (Tarn), une action de soutien à la ZAD est prévue. Rendez-vous à partir de 15 heures face à la mairie. ZAD partout

- lundi 26 novembre au Havre *Un rassemblement est organisé lundi 26 novembre à 18h devant la sous-préfecture du Havre. Venez nombreux avec vos casseroles et autres instruments !*

*Non à la répression à Notre Dame des Landes ! Oui à la transition écologique ! *

Vendredi matin, plusieurs centaines de policiers ont à nouveau tenté d’expulser les résistants de la Zone À Défendre (ZAD). La répression, dans des conditions de légalité douteuse (intervention sur des propriétés privées par simple arrêté préfectoral...), n’a pas tardé à se remettre en place après la grande manifestation populaire du 17 novembre relayée par les innombrables rassemblements partout en France.

*Le gouvernement refuse d’entendre les arguments des résistants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes* : il n’entend pas la contestation d’un mode de développement productiviste et préfère imposer ce projet contre toute logique écologique et sociale. Il tente même de faire passer la résistance pour une guérilla locale, afin de cacher qu’elle est aussi une opposition nationale à tous les "Grands Projets Inutiles" et leur Monde. Le gouvernement préfère protéger les intérêts des grands groupes privés (Vinci) et envoyer les forces de l’ordre contre les populations qui défendent l’agriculture, le cadre de vie, le pays où certains vivent et travaillent depuis longtemps. La répression et la criminalisation des habitants et des militants ne peuvent être tolérées, pas plus de la part d’un gouvernement de gauche que d’un gouvernement de droite !

Le Collectif NDDL de l’agglomération havraise, rappelant son soutien à tous les opposants au projet d’aéroport, restera mobilisé tant que celui-ci ne sera pas stoppé.

*Le collectif NDDL de l’agglomération havraise (*) - collectif-nddl-lehavre@lists.riseup.net

- Lundi 26 à Plonéour Lanvern (29720)

le groupe local d’Europe Ecologie Les Verts(EELV), l’association Bretagne Vivante, l’association Eaux et Rivières et quelques citoyens se mobilisent et invitent les bigoudens à une* réunion constitutive d’un comité de soutien le lundi 26 novembre à 20h30 à la salle Louis Cariou à Plonéour Lanvern* (29720).

- Rodez le 26 Nov, 16h30 Le comité de soutien à Notre-Dame-des landes/Nord Aveyron appelle à un rassemblement devant la préfecture de Rodez à 16H30, lundi 26 novembre. Afin de protester contre les violences policières contre les expulsions des habitants de la zone contre le projet d’aéroport et apporter son soutien aux habitants et aux paysans de Notre Dame des landes et de ses environs. *

*Venez très nombreux !!*

*Faites Tourner l’info !!*

- Lundi 26 à Rennes : Lundi 26 novembre, à 18h00, une réunion aura lieu à la maison de la grève (37 reu legraverend, rennes) pour informer sur ce qui se passe à la zad et penser ensemble ce que nous pouvons faire depuis rennes (ravitaillement, organisation des allers-et-venues, actions, etc.).

Tous ceux qui sont intéressés, qu’ils soient organisés en collectif ou pas , sont les bienvenus !

N.B. : Sachez que ce point-info se répétera tous les lundi à 18h00, en plus des cantines du mardi et mercredi midi (à la maison de la grève) et vendredi soir (dans les bars).

- Lundi 26 à La roche sur Yon : A la Bourse du Travail à La Roche sur Yon, réunion du "Comité de lutte" pour NDDL. Salle 3 au 4ème niveau, pour déterminer la suite à donner. Venez nombreux, la lutte continue : mobilisation totale !

- Lundi 26 à Tours Rassemblement lundi à 11h place jean jaures.

- Lundi 26 à Rezé Débat public sur le projet de transfert de l’aéroport, après une présentation, par l’Acipa, des arguments des opposants à ce projet. salle Jean Jaurès Rue Jean Jaurès 20H30 à rezé

RDV quotidiens (ou régulier) :

- Notre Dame des Landes, à partir de 9h : permanence sur la place de la poste (local des Syndicats - angle opposé à la Mairie) pour déplacement sur la zone
- Nantes, à partir de 10h : vigie citoyenne au Pont Morand
- Nantes, à 19h à présent un soir sur deux : rassemblement devant la préfecture (les prochains : vendredi 2 novembre, lundi 5, mercredi 7)
- Rennes, à 18h tous les soirs : point à la maison de la grève
- Nice : RDV tous les samedis 10h à un des marchés niçois. Prochain samedi 1er décembre : la libération RDV devant le jardin de la villatiole

- Clermond-ferrand : tous les mardi à 18h à l’hotel des vil-e-s au 55 avenue de l’union soviétique 63000 Clermont Ferrand.
- Concarneau : Réunion chaque jeudi à 18h, à la maison des associations, derrière les Halles.

 

 

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 15:55

 

http://zad.nadir.org

 

lundi 26 novembre 2012, par zadiste

 

 

Suite à la manifestation contre l’aéroport de Notre Dame Des Landes, voici un courriel que j’ai envoyé au préfet, pour illustrer l’attitude des forces de l’ordre face à des gens de toutes sortes défendant un espace rural préservé, et prenant le droit de manifester contre un projet destructeur et utile à une faible minorité privilégiée.

M. Le Préfet,

Samedi,

je quittais la manifestation nantaise avec mon épouse et nos enfants comme d’autres familles sur le cours des 50 otages. Oui, nous sommes très opposés à ce projet aveugle et destructeur. La force du droit entre guillemets "démocratique" n’a plus de valeurs lorsque l’action violente et armée est dirigée par l’Etat contre ses enfants. Nous étions déjà assez éloignés de la préfecture quand nous croisons un groupe de CRS posté sur notre chemin. Un gars les invective -sans agressivité- en leur disant que leur présence à cet endroit était de la provocation vu le nombre de familles présentes et l’absence de problèmes à cet endroit, et étant donné que même une famille non manifestante pouvait s’y trouver. Cela n’a pas plus à un CRS qui a commencé à pousser le gars. Nous avons hué cette réaction immédiatement violente alors que rien ne la justifiait en passant devant cette scène. Le CRS n’a pu s’empêcher d’envoyer un coup de bombe lacrymogène totalement injustifiable qu’une petite fille de 7 ans a reçu dans les yeux, je dis bien une enfant gazée par le sang froid des forces de l’ordre. Aucune excuse n’a été proférée de la part du CRS qui a refusé de prêter ou de trouver un linge humidifié pour apaiser l’enfant. Vous comprendrez bien que cela a provoqué une grosse colère de notre part et de la vingtaine de passants, la maman était très remontée devant cette attitude, vous le seriez à moins j’ose espérer. L’attitude de ces agents sensés protéger la population, et non des projets destructeurs pour mieux remplir certaines poches est honteuse. Ce qui nous confirme dans notre combat pour d’autres valeurs que celles que vous défendez en engageant la force et en manifestant un manque de discernement total. J’espère que vous êtes capables de mesure, d’intégrité et que votre honnêteté vous fera considérer cet évènement. Cordialement

de la part d’un opposant au projet d’aéroport.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 15:49

 

http://lutteaeroportnddl.com

 

                                                                                                                                                                                                                                                    [L'aéroport ne se fera pas ! On ne lâchera pas !] Témoignage concernant la lutte contre le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes

A diffuser largement autour de vous :

Vu sur Indymedia Nantes, le 26/11/2012

L’objet de ce texte est d’essayer de rendre compte de mon expérience, ce que j’ai fait vu et entendu, depuis le 16 octobre 2012, date du début de l’opération César à Notre Dames Des Landes. Pas d’héroïsme, juste témoigner de manière non anonyme de ce que nous sommes des centaines à faire ; juste témoigner des intimidations, entraves à la liberté de circulation, agressions, provocations et violences gratuites des forces de l’ordre, aussi. Si « héros » il y a (mais je n’aime pas ce terme), ce sont biens les opposant-e-s de la première heure à ce projet d’aéroport, les occupant-e-s « illégaux » mais légitimes, les zadistes, les habitant-e-s des communes concernées et les dizaines de milliers de manifestant-e-s dans toute la France.

Je pense avoir essayer d’agir le plus calmement et posément possible. Les seules « dégradations » que l’on pourra me reprocher sont les suivantes : avoir marcher dans un champs et abîmé des céréales fraîchement semées entre le lieu-dit La Rolandière et la Forêt de Rohanne le vendredi 23 Novembre et le samedi 24 Novembre et avoir aider à coucher une clôture de fils barbelé le long de la forêt de Rohanne le samedi 24 Novembre pour facilité l’évacuation des personnes blessées et traumatisées. Je demande aux agriculteurs de bien vouloir m’en excuser.
On pourra, par ailleurs, me reprocher d’être allé sur la ZAD (devenue certains jours une zone militairement occupée interdite d’accès par les forces de l’ordre) pour apporter du matériel de construction (bois, portes, clous, fils et matériel électrique), de la nourriture et des produits de parapharmacie (pansements, huiles essentielles, sérum physiologique, paracétamol, ibuprofène et préservatifs), de l’aide (j’ai emmené, lavé et fait séché des vêtements de zadistes, j’ai participé à la préparation du camp en face du lieu-dit les Rosiers pour accueillir les manifestant-e-s du 17 Novembre et j’ai aidé ce 17 Novembre à la construction des nouveaux batîments), du soutien (j’ai accompagné, plusieurs fois avec un véhicule des habitant-e-s de la ZAD qui regagnaient à pieds et fatigué-e- leurs lieux de vie) et du réconfort aux résistant-e-s qui vivent sur place (qui pour certain-e-s ont vu leur lieu de vie et leurs effets personnels détruits). On pourra me reprocher d’avoir manifester à Notre Dame des Landes le 17 Novembre, d’avoir participer à des rassemblements à Saint-Nazaire, d’avoir collé des affiches (sur des panneaux d’affichage libre) annonçant la manifestation de réoccupation du 17 Novembre, d’avoir diffuser via internet et par tracts des documents d’information et d’analyse contre ce projet d’aéroport, d’avoir empêché pacifiquement, le vendredi 23 Novembre (en formant une chaîne avec une centaine d’autres personnes) l’avancée d’une pelleteuse, un tracto-pelle et un autre engin de travaux publics ( engins accompagnés de gardes mobiles) venus détruire des cabanes habitées, au sol et dans les arbres, dans la forêt de Rohanne.

Concernant les intimidations, provocations et violences des forces de l’ordre, je peux aussi témoigner des faits suivants :
Le mercredi 17 Octobre, un car de transport scolaire a été fouillé par les forces de l’ordre et empêché de continuer normalement sa tournée alors qu’il y avait encore des enfants à bord : traumatisme pour le chauffeur, les enfants et inquiétude des parents… Pas d’excuses des forces de l’ordre. Pas de proposition non plus d’escorter ce car si la situation était si dangereuse. Par contre, les forces de l’ordre escortent depuis très loin, si besoin, des engins de travaux publics réquisitionnés.
Le vendredi 2, j’étais présent au lieu-dit le Tertre pour soutenir les occupant-e-s réfugié-e-s sur le toit d’une maison entourée par les gardes mobiles. Dans cette maison était aussi présent un vigile avec son chien. Quand les forces de l’ordre se sont retirées elles ont « abandonné » ce vigile qui leur a pourtant fait des signes pour qu’il puisse partir avec elles. De la part des personnes présentes (les opposant-e-s au projet d’aéroport), je n’ai noté aucune agressivité ni insulte ni propos déplacés à l’encontre de ce vigile. Au contraire, les personnes lui ont proposé de rester faire la fête et manger avec elles.
Le vendredi 23 Novembre un entrepreneur de travaux publics, installé sur l’une des communes concernées par le projet d’aéroport, a été réquisitionné et emmené à la ZAD par les forces de l’ordre. Cette personne, apeurée, effondrée n’a heureusement pas pu travailler et n’a donc rien détruit.
Le vendredi 23 Novembre, vers 9:00, au carrefour des Ardillières, j’ai subi un contrôle d’identité à mes yeux non justifié. Je sortais d’un véhicule qui m’amenait du local syndical de Notre Dame des Landes afin de rejoindre la ZAD. Le conducteur et moi avons dû présenter nos papiers. Nous n’avions ni sac ni objet pouvant présenter une menace.
Dans l’après-midi du vendredi 23 Novembre, dans la forêt de Rohanne, alors que j’essayais de me rendre sur le lieux de reconstruction dans la chataigneraie et que je venais de la forêt de Rohanne, pour apporter de l’eau aux personnes qui résistaient, j’ai été précisément désigné et mis en joue par un garde mobile armé d’un flash-ball. Sur moi, je n’avais que de l’eau, mon téléphone et mes papiers d’identité. Ce garde mobile était à moins de 10 mètres quand il m’a menacé avec son flash-ball.
Pendant la journée du 24 Novembre, dans la forêt de Rohanne, j’ai personnellement aidé, secouru, évacué et essayé de rassurer des personnes blessées, traumatisées suite à l’aspersion à bout portant par les gardes mobiles de gaz « asphyxiant ». J’ai moi même subi une telle aspersion dans le dos alors que je portais secours à une femme « âgée » qui était au sol, choquée après avoir été « gazée » en plein visage. J’ai aidé a évacuer deux personnes visiblement touchées aux jambes suite à des tirs de flash-ball. J’ai vu les forces de l’ordre envoyer des grenades lacrymogènes et des grenades assourdissantes dans le champ situé au nord et le long de la forêt de Rohanne en direction des manifestant-e-s. Nourriture et eau ont ensuite été volontairement saccagé par des coups de pieds quand les forces de l’ordre se sont avancées. Les civières, destinées à l’évacuation des blessé-e-s ont complètement disparu dans le nuage de gaz lacrymogènes.
En fin d’après-midi, le samedi 24 Novembre, dans la forêt de Rohanne, à l’emplacement des cabanes dans les arbres, après le départ des engins de travaux publics et des forces de l’ordre je suis allé porté de la nourriture aux personnes qui étaient restées toute la journée dans les arbres dans des cabanes de fortunes ou dans des filets tendus. J’ai découvert un véritable chaos de boue, d’ornières, d’arbres arrachés… Au milieu de tout cela, descendus des arbres, dans les bras les un-e-s les autres, les résistant-e-s hébété-e-s, extrêmement choqué-e-s, silencieux/ses, en larmes qui ne voulaient ni boire ni manger, mais aller tou-te-s ensemble jusqu’à La Vache Rit… A ce moment là je suis moi-même retourné vers les Ardillières pour quitter la ZAD, en larmes…

Dans les prochains jours, avec des centaines de camarades, je vais retourner à la ZAD pour défendre pacifiquement le chantier de construction dans la chataigneraie. Je vais continuer à apporter du soutien, de l’aide, des matériaux de construction, de la nourriture aux résistant-e-s de la ZAD. Je vais continuer, avec des milliers d’opposant-e-s à ce projet, à participer aux rassemblements contre l’aéroport, aux manifestations. Je vais continuer à coller des affiches.

Personnellement, je porterai aussi ce message aux forces de l’ordre qui seront en face de moi : que ceux et celles qui ont participé à la fouille du car scolaire le mercredi 17 octobre sortent du rang et demandent publiquement des excuses aux enfants, aux parents et au conducteur. Que ces hommes/femmes là demandent à ne plus intervenir à Notre Dame des Landes ou ailleurs.
Je demanderai aussi à mes anciens collègues archéologues de refuser de venir travailler à la ZAD tant que ce projet ne sera pas abandonné.
Je demanderai aussi aux salariés et aux petits entrepreneurs du BTP de refuser de venir détruire tant de lieux de vie.

J’espère pouvoir encore rencontrer et dire à celles et ceux qui étaient dans les arbres de la forêt de Rohanne, à celles et ceux qui ont vu leurs lieux de vie ou de travail détruits, que je suis désolé que nous n’ayons pas réussi à mieux les protéger.

Je vais continuer à porter ce message : Vinci et forces de l’ordre dégagez de la ZAD. L’aéroport ne se fera pas ! On ne lâchera pas !

A Saint-Nazaire, le 26 Novembre.

Christophe Camille Bouvier.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 15:35

 

Le Monde.fr avec AFP | 26.11.2012 à 07h15 • Mis à jour le 26.11.2012 à 17h46

 

 
Des tracteurs positionnés et enchaînés autour des nouvelles cabanes construites par les opposants au projet du futur aéroport nantais, sur le site de Notre-Dame-des-Landes, le 26 novembre 2012.

L'Etat est prêt à stopper les opérations de gendarmerie sur le site du futur aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes en échange d'un gel de toutes les nouvelles constructions illégales sur la ZAD" (zone d'aménagement différée réservée à l'aéroport), a indiqué lundi la préfecture de Loire-Atlantique.

Les pouvoirs publics sont également prêts à faire un geste en direction du secteur de la Châtaigneraie, où de nouvelles cabanes ont été érigées le 17 novembre lors d'une manifestation qui a réuni 13 500 personnes selon les autorités et 40 000 selon les organisateurs.
 

"Une éventuelle suspension de la destruction de ces nouvelles cabanes pourrait également être envisagée dans les négociations", a indiqué la préfecture. L'Etat a demandé à la justice l'autorisation de détruire ces constructions. Cette demande doit être examinée le 4 décembre à Saint Nazaire.

 

 LES OPPOSANTS PRÊTS À DIALOGUER

Plus tôt dans la journée, les opposants au projet d'aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes s'étaient dits prêts à dialoguer avec le gouvernement, mais sur l'arrêt de l'aéroport et non sur son impact écologique.

"Nous sommes prêts à dialoguer, mais sur les modalités d'arrêt du projet, pas sur un moindre impact écologique comme ils [le gouvernement] le souhaitent", a déclaré Cyril Bouliguand, un agriculteur membre de la Confédération paysanne, lors d'un point presse, lundi 26 novembre, aux "nouvelles cabanes", symboles de la lutte, désormais défendues par un rempart de tracteurs.

"Nous voulons aussi le retrait des forces de police" de la zone du projet, a ajouté M. Bouliguand, s'exprimant aux côtés de Julien Durand, porte-parole de l'Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Acipa), principale association d'opposants au projet, et d'une représentante masquée des opposants "squatteurs" de la zone se faisant appeler "Camille".

 

"PAS DE DIALOGUE SANS RETRAIT DES FORCES DE POLICE"

"Le chemin vers la victoire est en route", a de son coté souligné M. Durand "mais le chemin est long", a-t-il ajouté, tandis qu'une soixantaine d'opposants mêlant agriculteurs, associatifs et "zadistes", surnom des occupants sans droit ni titre de la zone d'aménagement différé (ZAD) du projet, scandaient "Résistance, résistance".

Après avoir proposé samedi une "commission de dialogue" et un report de six mois des travaux de défrichage, qui devaient commencer en janvier, Jean-Marc Ayrault a fait savoir dimanche par la voix de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, qu'il ne s'agissait "aucunement de revenir sur le projet d'aéroport" qui doit remplacer en 2017 celui de Nantes.

Face à lui, l'Acipa mais aussi les élus hostiles à l'aéroport ont indiqué qu'il n'y aurait "pas de dialogue sans retrait des forces de police". Les premières personnes répondant à un appel de l'Acipa à venir "dès 5 heures du matin" sur place ont commencé à arriver lundi vers 5 h 30.

 

 "LES GENS ARRIVENT EN NOMBRE"

Au centre de la ZAD – rebaptisée "zone à défendre" par les squatteurs–, d'importantes forces de gendarmerie étaient visibles au lever du jour. Par mesure de précaution, les opposants avaient tout de même incendié une barricade sur le chemin menant aux nouvelles cabanes.

Quarante-cinq tracteurs étaient d'ores et déjà positionnés et enchaînés depuis dimanche soir autour des nouvelles cabanes construites par les opposants au projet soutenu par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, au quatrième jour de très vives tensions sur ce terrain.

Ces nouvelles cabanes du site de la Châtaigneraie sont devenues un lieu emblématique de la lutte, car elles ont été construites collectivement lors d'une grande manifestation, le 17 novembre, et qu'elles risquent désormais la destruction. "Nous sommes ce matin déjà 50 à 60 dans les nouvelles constructions", a indiqué Cyril Bouligand, qui a dormi sur place. "Les gens arrivent en nombre", a pour sa part indiqué Sylvain Fresneau, pilier historique de la lutte et agriculteur sur place.

 

BARTOLONE VEUT METTRE "TOUS LES DOSSIER SUR LA TABLE"

Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, a estimé lundi sur LCI que la "commission du dialogue" annoncée par Matignon sur le projet contesté d'aéroport permettrait de mettre "tous les dossiers sur la table". "A un moment donné, il faut qu'il puisse y avoir cette médiation", a-t-il déclaré.

Alors qu'on lui faisait remarquer que ce n'était pas avec une commission qu'on accélérait les choses, M. Bartolone a répondu : "Ce n'est pas une question d'accélérer, c'est une question de savoir si toutes les procédures se sont déroulées dans de bonnes conditions et si tous les arguments ont été examinés."

Frédérique Espagnac, porte-parole du PS, a affirmé que le projet "se fera", "dans tous les cas de figure", deux jours après l'annonce par Matignon de la mise en place d'une "commission du dialogue". Mme Espagnac a souligné le "geste d'apaisement du gouvernement", lors du point presse hebdomadaire du PS.

 

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 18:46

 

Explications, Liens et Détails ! ←

Le Jeudi 13 Décembre, brandissons des drapeaux à nos balcons, des pancartes dans nos jardins, des stickers sur nos véhicules et des badges sur nos pulls !

Cette action peut se faire n'importe où, il ne s'agit pas d'une manifestation !


Le but est de placer le plus de signes distinctifs contre l'aéroport possible ! Planter une pancarte devant sa porte, un drapeau à son balcon, coller des stickers, porter les badges !
Vous l'avez donc compris, tous ce qui exprime le "NON" à ce projet est le bienvenu !
Ceci permettra de donner un autre élan à la Lutte !

Nous pouvons donc faire cette action partout où l'on se trouve, sans changer nos activitées !

Afin de prouver une fois de plus que la Lutte Contre le projet d'aéroprt de NDdL est Nationale et hors des frontières Françaises, soyons le plus grand nombre à participer pour montrer notre opposition résolue à ce Grand Projet Inutile Imposé Climaticide et Economiquement Catastrophique !

Ne serait-il pas formidable de pouvoir observer la Lutte Contre ce Projet à chaque coin de rue ?!

Comment faire ?

-Créons les pancartes triangulaire «Aéroport Non » vous pouvez retrouver le pochoir ici => http://www.facebook.com/ photo.php?fbid=101511867332 13551&set=a.10151184054363 551.461628.694908550&type= 1&theater
-Pochoirs => http://zad.nadir.org/IMG/ pdf/pochoir-cleaned-2.pdf
-Porter les badges, coller des autocollants, le bon de commande de l'ACIPA par ici => http://acipa.free.fr/ Commande.pdf
-Badges à colorier, Bannières Facebook, Photos à Partager, par ici => http://www.facebook.com/ photo.php?fbid=101511891285 68551&set=a.10151184054363551.461628.694908550&type=1&permPage=1


Pour ceux doutant que cette Lutte soit justifiée, et que l'Aéroport de NDdL est un projet positif, RDV ici => http://acipa.free.fr/Savoir/savoir.htm


Retrouvez les flashs info de la ZAD par là => http://zad.nadir.org/


#Initiative Citoyenne
Partager cet article
Repost0
25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 18:23

 

lefigaro.fr

 

Par Delphine de Mallevoüe Publié le 25/11/2012 à 19:02 

Plusieurs centaines d'opposants au projet d'aeroport de Notre Dame des Landes ont participé dimanche à un pique-nique sur le site de la Chataigneraie.
Plusieurs centaines d'opposants au projet d'aeroport de Notre Dame des Landes ont participé dimanche à un pique-nique sur le site de la Chataigneraie. Crédits photo : Vincent Boisot/Vincent BOISOT/Le Figaro

REPORTAGE - Délogés vendredi et samedi par les forces de l'ordre, les opposants au projet d'aéroport ont repris dimanche leurs travaux d'occupation.

Envoyée spéciale à Notre-Dame-des-Landes


La Zone d'aménagement différée (ZAD), où se durcit l'opposition au projet d'aéroport sur les 2000 hectares de la commune de Notre-Dame des Landes (Loire-Atlantique), risque de porter son nom encore longtemps. Sitôt après qu'une autre intervention policière musclée eut délogé vendredi et samedi le bastion de résistants qui avaient réinvesti les lieux, les opposants recommençaient dès dimanche les travaux d'occupation de la zone. Un jeu de construction et déconstruction qui a mobilisé des centaines de personnes, notamment sur le site de la Châtaigneraie où s'organise un véritable PC de guerre. Le «kyste» que Manuel Valls disait fermement ne pas vouloir laisser s'installer ce week-end prend des airs de gangrène, avec une radicalisation tentaculaire de la solidarité entre les différentes franges d'opposants.

Sous l'œil des gendarmes mobiles laissés encore sur place, plusieurs centaines de riverains, familles, altermondialistes et agriculteurs contournaient leurs barrages à travers champs pour acheminer les matériaux de construction et partager un pique-nique géant. Dans un chaos de branchages, de planches, de boue et de feux de bois pour réchauffer les ardeurs de la mobilisation, s'échappaient les bruits de tronçonneuse et de marteaux. Seuls les tirs de la chasse du dimanche et l'hélicoptère de gendarmerie qui survolait la zone rappelaient la tension de la veille, où grenades et altercations avec les forces policières ont fait plusieurs blessés. Alors que les gendarmes ont fait état de quatre blessés dans leurs rangs et de deux activistes, on évoque sur place une centaine de blessés. Côtes cassées au flashball, plaies, problèmes oculaires et auditifs dus aux grenades lacrymogènes et assourdissantes… Un PC de secours s'est monté en hâte au QG historique, la Vache Rit, avec des médecins, des infirmières, des secouristes et des pharmaciens venus des villages environnants en renfort. «Entrée interdite, sauf blessés», indique un nouveau panneau sur la porte principale du QG. Shoppy, 60 ans, le militant mascotte de la ZAD, a du mal à suivre le mouvement. Interpellé samedi lors des altercations, il a «le plexus enfoncé, 2 côtes cassées et une fêlée», dit-il hagard. Un huissier est venu constater les destructions sur le site et l'avocat des opposants a déposé un référé au tribunal de Saint-Nazaire pour les faire cesser.

70 élus s'enchaînent aux grilles de la préfecture de Nantes

La décision du gouvernement, samedi soir, de créer une «commission de dialogue» durant six mois a été favorablement accueillie sur place mais non sans réserve. «Parler de dialogue et laisser les forces de l'ordre en place est incompatible, c'est une provocation!, s'exclame Gilles Denigot, opposant au projet et ancien élu du Conseil général. Les Verts du gouvernement sont peut-être muselés, mais si une muselière empêche de mordre elle ne devrait pas empêcher de parler!».

Comme de nombreuses autres personnes, «c'est en voyant la répression policière lors des expulsions et de la manifestation samedi à Nantes» que Pierre-Eric, arrivé de Redon avec une famille de 5 enfants, a décidé de venir. À Nantes, dimanche, 70 élus sont venus s'enchaîner aux grilles de la préfecture. Une délégation a été reçue par le préfet pendant une demi-heure. «Nous lui avons demandé le retrait des forces de l'ordre», explique Françoise Verchère, élue EELV au Conseil général. Sur un barrage routier, un colonel de gendarmerie l'assure: «c'est calme maintenant, notre mission est seulement de veiller à la libre circulation. Si ça s'est agité la nuit dernière c'est parce qu'il nous fallait détruire les barricades qu'ils installent pour bloquer les accès».

Sur place, agriculteurs et riverains s'énervent d'entendre parler des 150 à 500 activistes décrits comme violents et irréductibles par les forces de l'ordre. «Il y a là une biodiversité militante très très forte mais pas de guerriers de ce genre», dit Gilles Denigot. C'est pour diviser la lutte que les gendarmes disent ça». Les forces de l'ordre affirment de leur côté que des «ultras» sont venus d'Italie, d'Allemagne et de Grande-Bretagne pour durcir la lutte. «Il n'y a aucun groupuscule d'anarchistes dangereux, s'écrie Michel Tarin, 65 ans, agriculteur et opposant historique au projet. C'est nous tous le groupuscule, les 3000 que nous sommes, main dans la main. Il n'y a aucun bras armé comme on le prétend, ça se corse seulement quand les flics s'en mêlent, c'est tout. Et on n'a pas peur de le dire: nous paysans, on va les prendre les pierres et les bâtons!». Gégé, encagoulé, «regrette les débordements de violence» car «le cœur de notre action est pacifique, tout au contraire». Selon lui, quelque 200 ou 300 anarchistes autonomes seraient présents.

L'Acipa, principale organisation d'opposants, a appelé à une nouvelle mobilisation lundi matin dès 5h, pour «protéger les cabanes réoccupées» et éviter une nouvelle expulsion par les forces de l'ordre.

 

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 17:36

 

http://www.pierrederuelle.com/notre-dame-des-landes-un-projet-de-1967-pour-repondre-aux-defis-de-notre-temps/

 

 

Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps

 

 

Bon, c’en est assez. Moi ça me fait peine. Beaucoup trop de contre-vérités sont énoncées quotidiennement sur l’affaire d’Aéroport Grand-Ouest, appelé vulgairement NDDL par les supporters de la bande de squatteurs basanés polygames crypto-anarchistes néo-staliniens qui ne se lavent même pas tous les jours. Il est peut-être temps de prendre UN PEU de hauteur, de dépassionner le débat, et de ramener UN PEU de sérieux sur ce sujet de haute voltige.

 

Un peu d’histoire(s)

 

Le site de Notre-Dame-Des-Landes fut choisi en 1967 (selon les normes européennes environnementales et de préservation de la biodiversité qui devaient à l’époque déjà probablement être les mêmes qu’aujourd’hui) par le Service technique des bases aériennes, puis validé en 1970 par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire pour remplacer le “déjà” actuel aéroport de “Nantes Atlantique” notamment pour y développer le fret, et aussi un peu pour pouvoir accueillir fièrement le tout nouveau Concorde. Mais si, vous savez, cet avion qui a eu un petit souci le 25 juillet 2000, tuant 113 personnes, et qui ressemblait à un burn-out de cigogne sous extasy avec une paire de Ray-Ban.

S’il semble aujourd’hui – mais je m’avance un peu peut-être – que le projet n’accueillera finalement pas le Concorde, dès mai 1967, les autochtones du crû les plus civilisés pouvaient déchiffrer dans la presse locale avec leurs quelques rudiments de langue française que “La métropole Nantes-Saint Nazaire pourrait devenir le Rotterdam aérien de l’Europe par la création d’un aéroport international de fret au nord de la Loire”. Les hommes politiques et leurs experts avaient parlé. Et tout le monde sait ça, ils tiennent toujours leurs promesses.

 

 

En 1971, une vague histoire de choc pétrolier mit semble-t-il un peu de sable d’embargo de pays arabes de l’OPEP dans le moteur du projet de nouvel Aéroport à Notre-Dame-Des-Landes. Enfin, comme ces problèmes de pétrole sont définitivement derrière nous, ne vous inquiétez pas, l’histoire peut reprendre son cours.

Après ces quelques années de trafic stagnant, dans les années 80 la CCI qui gérait Nantes Atlantique posa la question totalement saugrenue de construire une nouvelle piste perpendiculaire à l’existante, qui eu permis aux avions de ne plus survoler Nantes. C’était sans compter sur l’avis du Conseil général de l’époque qui considéra qu’importaient peu trajectoires rectilignes, sens des vents dominants, et beaucoup moins de nuisances sonores sur la population : “Faisons au plus simple, de toutes façons, après, il y aura Notre Dame des Landes”.

La solution retenue par les experts fut donc de prolonger la piste existante, très mal orientée selon les pilotes et par voie de conséquence selon les riverains qui ne comprennent décidément rien aux expertises des experts agrées par des hommes politiques experts dans l’art d’agréer les experts des expertises.

 

 

Les mêmes experts de prévisions de trafic de l’époque annonçaient donc entre 5 et 9 millions de passagers pour l’an 2000, et comme vous l’avez compris puisqu’ils ne se trompent jamais, l’aéroport de Nantes Atlantique en accueille aujourd’hui 3,2 millions par an.

Heureusement, en 2000, sous le gouvernement Jospin, parce qu’on peut être de gauche et moderne, le projet ressortit enfin des cartons.

Mieux qu’un aéroport de fret, un aéroport international ! Il remplacerait partiellement l’existant restant en fonctionnement pour la société Airbus, qui heureusement pour les riverains ne fait jamais décoller d’avion. Quel rêve merveilleux pour les hommes politiques locaux de s’imaginer accueillir à bras fiscaux ouverts les hommes d’affaires du monde entier apportant la croissance et la mondialisation dans leurs valises en descendant de gros aéronefs sur deux pistes neuves ! Et quel argumentaire économique merveilleux pour un programme de réélection à un mandat local ! Faire décoller et atterrir des avions c’est un peu magique non, vous ne trouvez-pas ?

L’actuel aéroport de Nantes Atlantique .

 

 

La France compte plus de 156 aéroports, contre 44 en Allemagne et 43 en Grande-Bretagne. S’il faut bien qu’on les batte sur quelque chose, c’est fait.

L’aéroport actuel de Nantes-Atlantique s’étend sur 320 hectares. Sa piste mesure 2.900 mètres par 45 mètres, et a été bétonnée en 1939, parce que l’herbe, c’est quand même plus pratique pour jouer au golf que pour faire atterrir mamie qui rentre des Seychelles. Cette piste permettrait d’absorber 35 avions par heure, même s’il n’y en a que 10 à 12 actuellement, mais c’est un argument de gauchiste en tongs pas rasé.

Le décret n° 2001-705 du 31/07/2001 a inscrit l’aéroport de Nantes Atlantique parmi ceux sur lesquels l’Autorité de Contrôle des Nuisances Sonores Aéroportuaires (ACNUSA) a des compétences élargies (10 aéroports en France). Traduction : il casse les oreilles à 42 000 personnes, mais comme  le nouvel aéroport va arriver, on ne va surtout pas construire une nouvelle piste orientée correctement, ni même régler les questions de gestion du trafic aérien.

Forcément, il a toujours un collectif de crypto-anarchistes pilotes de lignes doutant de la pertinence du projet de Notre-Dame-des-Landes pour affirmer que “30 % des avions qui survolent le centre-ville pourraient l’éviter en passant par le sud de l’agglomération”. Comment croire Thierry Masson, cet officier-pilote de ligne de 50 ans basé à Nantes qui a tout du conspirationniste notoire quand il déclare : “Deux tiers du trafic transitent par le sud-est de l’agglomération. J’aimerais bien savoir pourquoi, en arrivant de Limoges, de Poitiers ou de Bordeaux, il faut faire un détour par le nord-est de l’agglomération et survoler le centre de Nantes

Par sa superficie, Nantes-Atlantique a déjà la dimension d’un aéroport international.

 

 

En 2011, pour 60 800 mouvements (les décollages/atterrissages sont un peu les pompes/abdos du contrôleur aérien) l’aéroport à reçu 3,2 millions de passagers.

Sa surface est plus grande que celle de l’aéroport de Londres-Gatwick, qui, par comparaison, assure 280 000 mouvements par an et reçoit 31 millions de passagers, et quasi-égale à celle  de l’aéroport de San Diego, en Californie (USA) qui voit passer annuellement 223 000 mouvements et achemine 17 millions de passagers. L’aéroport de Genève, qui ne possède qu’une seule piste, accueille 10 millions de passagers par an, 170 000 mouvements d’avions, et occupe 340 hectares.

En fait, ce qui sature un aéroport ce n’est pas le nombre de passagers mais bien évidemment le nombre de décollages/atterrissages, et sur ce point Nantes Atlantique est passé de 54 858 mouvements en 2007 à 60 800 mouvements en 2011. En suivant cette courbe, Nantes Atlantique devrait atteindre les 200 000 mouvements en 2750 après la troisième apocalypse, quand Nantes sera devenue la capitale du monde.

Du coup, Nantes-Atlantique a reçu le trophée ERA Award 2011-2012 du meilleur aéroport européen, ce qui est donc une excellente raison pour en construire un nouveau.

 

 

Cerise on the cup-cake, il y a donc une usine Airbus en bordure de la piste de Nantes-Atlantique qui emploie 2300 salariés à la fabrication notamment des radômes (extrémités avant des avions) et des caissons centraux de voilure de toute la gamme Airbus, pièces qui partent pour assemblage à bord du Beluga, l’avion-cargo d’Airbus. Que se passera-t-il pour Airbus si Nantes-Atlantique ferme ? Airbus ne va quand-même pas délocaliser sa production ? La piste sera donc privatisée pour son bénéfice ? A moins – idée lumineuse – qu’on refile l’un des aéroports européens les mieux notés aux bons soins de Vinci, qui saura bien en faire quelqu’usage rentable : les bâtiments de l’aéroport seront peut-être transformés en skate-park, en agence Pôle-Emploi, ou en crèche pour les futurs pilotes de ligne.

“Un aéroport qui réponde aux défis de notre temps”

[Jean-Marc Ayrault]

 

 

Suite à une enquête publique conclue fin 2006, la Commission d’enquête remit en avril 2007 un rapport au préfet de la région Pays de la Loire.

C’est monsieur Bernard Boucault qui était le préfet en poste à l’époque à la préfecture de la région Pays de la Loire. Il avait à peine eu le temps de lire le rapport et de reconnaître le projet d’utilité publique qu’il fut nommé en juin 2007 directeur de l’ENA, jusqu’à 30 mai 2012 où il fut nommé au poste de préfet de police de Paris. Comme quoi même faire les grandes écoles n’empêche pas de finir au poste.

 

 

C’est monsieur Bernard Hagelsteen qui lui succèda le 20 juin 2007 au poste de préfet de la région Pays de la Loire et préfet de la Loire-Atlantique. Une carrière à talonnettes que celle de monsieur Bernard Hagelsteen : en 1984 il devint secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine, puis obtint entre 1989 et 1992 le poste de directeur de la police générale à la préfecture de police de Paris, et plus récemment celui de secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance. Proche collaborateur du ministre de l’Intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, Bernard Hagelsteen avait eu pour tâche de préparer et de défendre la loi sur la prévention de la délinquance, promulguée en mars 2007.

Un mois après l’élection de Nicolas, Sarkozy, il était donc nommé au poste de préfet de la région Pays de la Loire et préfet de la Loire-Atlantique, et héritait donc du dossier du décret d’utilité publique de l’aéroport.

Ce fameux décret d’utilité publique est finalement publié le 10 février 2008, suite à une enquête publique dans laquelle 80 % des contributions faites aux sept enquêteurs étaient opposées au projet. Mais comme on arrête pas le progrès, l’enquête s’est quand même avérée positive pour déclarer une DUP même si sur les sept enquêteurs qui ont fait le travail, deux ont abandonné leur position avant la fin de la commission d’enquête.

 

 

Et puisque la mode était à un truc médiatique appelé Grenelle de l’environnement, le décret comportait la réserve que cet aéroport soit de haute qualité environnementale (norme HQE).

Contesté par la suite devant le Conseil d’Etat, ce décret sera confirmé en 2009 et en 2010.

L’esprit mal tourné pourra s’indigner de ce que la présidente de la section des travaux publics au Conseil d’Etat fut Madame Marie Dominique Monfraix, épouse du préfet Bernard Hagelsteen en charge du décret en question, alors qu’il s’agit bien évidemment du fruit du hasard. Un hasard qui valait bien que Madame Monfraix-Hagelsteen fut élevée au grade de Commandeur de la Légion d’honneur le 13 Juillet 2009, ce qui n’a strictement rien à voir, nous ne salirons pas ici la mémoire une femme irréprochable, décédée depuis.

 

 

Le hasard total également si son époux désormais veuf monsieur Bernard Hagelsteen a pris sa retraite le 1er décembre 2011 pour devenir non pas conseiller à la Cour des comptes comme il l’avait annoncé initialement, mais conseiller auprès du DG de Vinci Autoroutes, puis responsable des péages pour ASF, filiale de Vinci. Vinci en charge du projet du nouvel aéroport. Tout ne peut pas être dramatique, le hasard fait parfois bien les choses, n’en déplaise à la loi dite de pantouflage concernant les représentants de l’état.

Les scénarios d’optimisation de l’aéroport existant de Nantes-Atlantique n’ont pas été posés, les solutions alternatives n’ont pas été étudiées : aucun intérêt, puisqu’on fait l’aéroport Grand-Ouest de NDDL. Quand au Grenelle de l’environnement, qui préconisait l’étude de solutions alternatives pour les projets à fort impact environnemental, c’est de toute façon aujourd’hui un truc complètement dépassé, d’ailleurs on en parle même plus à la télévision. J’en ai discuté avec un lobbyste du bétonnage pas cher, on vous jure mordicus que la norme HQE ça sert à rien.

 

 

Alors certains viendront braire que la vraie motivation pour ce projet en 2000 a été de faciliter une opération de rénovation urbaine importante dont une partie se situait dans le périmètre des nuisances sonores de l’actuel aéroport. Et vont s’imaginer que pour ne pas s’embarrasser de contraintes d’insonorisation trop fortes, on préfère se débarrasser de l’aéroport et en construire un nouveau.

Et pourquoi pas aussi fantasmer sur les soit-disant appétits économiques des soit-disant lobbies du BTP, tout ça parce que les Président et Directeur général de VINCI ont pu faire ensemble quelques voyages au Cambodge avec monsieur Thierry Mariani.

Écoutez plutôt Jean-Marc Ayrault, un homme qui a eu une vision prophétique de la magnificence de Nantes et lui souhaite “un aéroport qui réponde aux défis de notre temps”. Mais si, vous savez, Jean-Marc Ayrault, l’homme qui a réussi à rendre François Fillon charismatique : ancien maire PS de Nantes depuis 1989, ancien député, ancien président du groupe socialiste, il est aujourd’hui conseiller municipal de Nantes, conseiller communautaire de Nantes Métropole (qui participe au financement du projet) , et accessoirement semble-t-il 1er ministre.

Nantes-sur-Ayrault la sublime, nouvelle capitale française : Pensez-donc, avec 1 650 hectares cet aéroport de Notre Dame des Landes (toutes infrastructures comprises) sera donc plus grand que la surface aéroportuaire de Roissy Charles de Gaulle qui accueille sur 1 400 hectares 540 000 mouvements d’avions et 55 millions de passagers par an (pour une surface totale de 3.257 hectares). Si avec ça Nantes-sur-Ayrault ne devient pas Nantes-sur-Ayrault-la-magnifique …

Veni, Vidi, Vinci

Donc, le 30 décembre 2010, Thierry Mariani, secrétaire d’Etat chargé des transports, a paraphé le contrat de concession du nouvel aéroport Grand-Ouest. Signé par la société concessionnaire des aéroports du Grand Ouest, filiale de VINCI Concessions (85 %), en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes (10%) et Entreprise de Travaux Publics de l’Ouest (ETPO – CIFE) (5 %), il est entré en vigueur le 1er janvier 2011.

 

 

Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Vinci a obtenu la reprise de l’exploitation des aéroports de Nantes-Atlantique et de Saint-Nazaire Montoir, en plus de la conception, le financement, la construction, l’exploitation et la maintenance du nouvel aéroport du Grand Ouest Notre-Dame des Landes pour une durée de 55 ans.

Ce projet ultra-moderne déposé par Vinci présente deux pistes de 2.700 et 2.900 mètres : trop courtes pour y faire atterrir des A 380, mais comme les gros porteurs ne sont pas trop à la mode, on s’en dénoyaute la cerise. Puisqu’on vous dit que c’est ultra-moderne. Faut suivre un peu.

Deux pistes pour 4 millions de passagers. Une bande de sauvages autochtones qui vit là-bas, l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes) soutient qu’il n’existe aucune règle européenne allant dans ce sens. Peut-être, mais qu’est-ce qui leur dit que demain on ne va pas construire 8 pistes supplémentaires à Roissy, avec 60 millions de passagers sur 4 pistes ? Le bon sens n’est pas toujours près de chez vous, vous diront les experts.

 

 

Le projet devrait coûter 561 millions d’euros (aucun budget de dépassement n’a été prévu vu que ça n’arrive jamais sur des gros chantiers), ce qui heureusement en période de crise est une somme tout à fait modeste parfaitement employée. Ce n’est pas comme si avec 561 millions d’euros on pouvait créer des logements, financer des projets écologiques, faire de la recherche… Une paille donc, mais dans l’oeil.

La répartition de l’enveloppe globale s’établit comme suit :

  • Vinci apporte autour de 310 M€ des 441 M€ évalués pour la réalisation de la plateforme aéroportuaire qui se répartit comme tel :

- 100 millions d’euros c’est le résultat du bénéfice fait sur Nantes Atlantique entre 2010 et 2017 (sic!)
- 100 millions d’euros empruntés sur les marchés financiers cautionnés par les collectivités locales, noir sur blanc dans le cahier des charges (re-sic!)
- 100 millions d’euros des actionnaires de Vinci avec un rendement annuel de 12 % imposé.(re-re-sic!)

  • L’Etat (130,5 M€) et les collectivités publiques (115,5 M€) se sont engagés sur une contribution publique totale de 246 M€, financement partagé au travers d’un syndicat mixte comprenant :

- Les Conseils régionaux des Pays de la Loire (40,4 M€) et de Bretagne (28,9 M€),
- Le Conseil général de Loire-Atlantique (23,1 M€)
- Nantes Métropole (17,9 M€)
- La communauté d’agglomération de Saint-Nazaire (2,9 M€) et celle de La Baule-presqu’île de Guérande (2,3 M€)

 

 

On rappellera tout de même que lors du débat public de 2002-2003, le baril de pétrole (brent) était entre 30 et 40 dollars. Aujourd’hui c’est plutôt autour de 100 dollars le baril, mais ça n’a évidemment aucune sorte d’importance.

Cinq enquêtes publiques se sont déroulées du 21 juin au 7 août 2012. Quelque 400 contributions ont été déposées ou envoyées aux commissaires enquêteurs, et certains viendront chicaner sur “la précipitation à organiser l’enquête pendant l’été, avant l’entrée en application de la réforme des enquêtes publiques, ce qui a permis à l’Etat d’organiser la procédure conformément à l’ancienne règle, alors que la nouvelle aurait permis une instruction plus longue”.

Il y aura bien des pisse-froid pour venir arguer également que les centaines d’hectares requis pour le nouvel aéroport sont des zones humides, en tête de deux bassins versants, que leur artificialisation est contraire aux dispositions du SDAGE Loire Bretagne.
Que normalement ce projet ne peut satisfaire aux exigences de la loi sur l’eau, mais heureusement l’Etat et Vinci proposent une solution, dite loi-du-contournement-de-la-loi, qui permettrait de passer outre : le concessionnaire Vinci-Aéroport du Grand Ouest aurait recourt à des « unités de compensation zones humides » calculées selon des coefficients de 0,25 à 2 pour évaluer l’intensité de la réponse compensatoire des mesures.

 

 

Bon ok, c’est un peu violer la loi française et la directive européenne cadre sur l’eau, parce que normalement une zone humide détruite doit être compensée par deux hectares construits sur le même bassin versant, or ici toute la zone du projet et ses alentours sont classés en zones humides. D’accord, il n’est donc pas possible de compenser, l’approche retenue par AGO en termes de fonctionnalités n’est pas viable, mais bon puisqu’on vous dit que tout ça c’est pour le développement économique. L’état a bien le droit de contredire ses propres directives, sans compter qu’en 2012, on s’en fout de l’eau, après tout.

Les indemnités proposées aux propriétaires qui sont priés de dégager illico de la zone avant l’arrivée des pelleteuses sont de 16 centimes par m². Quand on sait que l’un d’eux a par exemple acheté son terrain 24 centimes par m² en 1977, ça laisse rêveur.

Il paraîtrait aussi que le marché des émissions de CO², qui renchérit le coût de l’aviation, a été omis dans les études. Comme ces trucs de CO² sont encore de lubies de baba-cools avec des fleurs sur leurs sandales en cuir, on en tiendra évidemment pas compte.

 

 

D’autres empêcheurs de bétonner en rond viendront pérorer que la concurrence du TGV n’a pas été prise en compte. Mais qui prend encore le TGV entre Nantes et Paris de nos jours ?
Et comme si la nouvelle liaison TGV Rennes-Paris prévue pour 2020-2025 allait inciter beaucoup de Rennais à prendre l’avion à Paris plutôt qu’à Notre-Dame-des-Landes. N’importe quoi.

D’autres encore vous expliqueront que la construction du tram/train depuis Nantes, estimée à 150 millions d’euros, n’est pas prise en compte dans le projet, alors que ses effets sont inclus dans le calcul de bénéfices pour la société Vinci. C’est juste parce qu’ils ne savent pas anticiper sur les bénéfices que réalise le privé à partir des investissements des deniers publics. En attendant, vous viendrez à l’aéroport en voiture et vous paierez le parking, à Vinci bien sûr, qui a obtenu le passage dans le projet de 7 000 à 11 000 places de parking tandis que les pistes ont été revues à la baisse faute de moyens.

 

 

En terme d’emploi, de drôles de sbires contestent l’étude estimant que 1000 emplois sont crées par million de passagers tout ça parce qu’elle se base sur les statistiques des trois grands hubs internationaux qui comptent également le fret, alors qu’en France, pour les aéroport régionaux la norme est de 256 emplois par million de passagers. Les gens sont vraiment tatillons quand il s’agit de leur boulot, c’en devient pénible.

A contrario, l’étude de Déclaration d’Utilité Publique nous explique – c’est un ravissement sans égal quand on fait de la politique – que l’aéroport Grand-Ouest de Notre-Dame-des-landes rapportera entre 600 et 700 millions d’euros à la collectivité. N’en déplaise à l’étude du cabinet CE-Delft de 2011.

 

 

D’ailleurs qui s’intéresse à l’avis d’un cabinet hollandais, organisme indépendant de recherche et de conseil spécialisé dans les solutions innovantes aux questions environnementales, qui alerte sur les risques d’un déficit entre 90 millions et 600 millions d’euros selon les scénarios, et auteur il y a quelques années d’un rapport ayant contribué à l’abandon de l’extension de l’aéroport d’Heathrow à Londres ? Surtout quand il conclue que l’optimisation de Nantes-Atlantique apparaît plus génératrice de richesses pour la France que la construction d’un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Franchement, on s’en fout un peu, qui va aller tenir compte de ça, sérieusement ?

Certainement pas Vinci, qui nous propose un monde merveilleux à Notre-Dame des landes :

De 4 millions de passagers à la mise en service, le trafic (actuellement 3,2 millions par an à Nantes-Atlantique) passera à “9 millions de passagers par an d’ici 2065” (ils sont aussi fins démographes). C’est promis. Vinci réduira aussi “la consommation d’énergie par 3 par passager”. Vinci utilisera des “techniques de construction innovantes pour l’ensemble du chantier”. Vinci aura un “bilan carbone positif sur la durée du projet en intégrant la construction”. Vinci est tellement balèze qu’à l’extérieur, “les jardins diffuseront les parfums spécifiques des essences locales” (si si, c’est dans le projet). Comment ne pas être émerveillé par l’odeur de la nature en patch ? Encore un peu de forcing et les agriculteurs du coin pourront même peut-être négocier des horaires de diffusion des odeurs de bouse de vache, ça leur rappellera le bon vieux temps.

 

Libérer des terrains de l’aéroport Nantes-Atlantique, dans cette partie sud-ouest de l’agglomération répond surtout à une logique d’aménagement global (en fait l’aéroport nous emmerde un peu dans nos projets) : “Selon l’Insee”, répète le commandeur Jean-Marc Ayrault, “Nantes accueillera 150 000 habitants supplémentaires d’ici 2030”. En urbanisme, on appelle ça régler le problème par le vide. En politique et nombre de voix, on appelle ça régler le problème par le plein.

Et qui vient d’obtenir la concession de cinq aéroports de l’Ouest, et aura le droit de construire de nouveaux quartiers sur les terrains libérés par l’ancien aéroport de Nantes Atlantique ?
Vinci, bien sûr. (Vous aviez deviné ? vous avez gagné le droit de financer le projet NDDL).

Décidément, nos politiques sont des génies, mais les gens de chez Vinci, ils sont vraiment trop forts.

PS : On me dit que sur place, le dialogue bat son plein, emmené par un Manuel Valls grand amateur de débats démocratiques. Vous pouvez donc dormir sur vos deux oreilles, en comptant les avions.

Ressources :

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 17:03

 

zad.nadir.org

 


 

Conférence de presse lundi 26 novembre à 11h à "la Châtaigne"

dimanche 25 novembre 2012, par zadiste

 

Conférence de presse lundi 26 novembre à 11h à "la Châtaigne", lieu occupé et construit depuis le 17 novembre sur la ZAD

Ce dimanche, plus de 500 personnes et 40 tracteurs se sont retrouvés à "la Châtaigne" pour pique-niquer, poursuivre les chantiers et organiser la défense de ce lieu occupé le 17 novembre dernier à l’issue d’une manifestation qui a rassemblé 40000 personnes. Des constructeurs-trices, paysan-ne-s, occupant-e-s, et plus largement opposant-e-s au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes appellent à une conférence de presse sur place demain pour faire le point sur la situation de ce lieu et sur sa défense collective.

Contact presse : 06 38 17 36 19

 

 

Communiqué de l’équipe médic 24 novembre 2012

dimanche 25 novembre 2012, par zadiste

Toutes les versions de cet article : [Español] [français]

Depuis Notre-Dame-des-Landes

 

Depuis des semaines d’occupation et de harcèlement policier et militaire, alors que nous continuons à défendre la zone du bétonnage programmé, nous avons atteint aujourd’hui, samedi 24 novembre, un pic de violence avec une centaine de blessé.e.s, dont une trentaine graves pris en charge à l’infirmerie de l’équipe medic établie à la Vache rit, l’une des nombreuses équipes de soins sur la zone.

On dénombre une vingtaine de personnes touchées par des éclats de grenades assourdissantes, aux jambes, aux bras, à la lèvre, au bas ventre. Ces bouts métalliques ou plastiques entrent dans les chairs, on peut rarement les extraire, et ils restent souvent à vie.

Les grenades assourdissantes sont censées être utilisées selon un protocole précis : notamment en cas d’encerclement des forces de l’ordre, et en direction du ciel, ce qui n’était clairement pas le cas aujourd’hui. Les gendarmes mobiles les utilisent de façon à ce qu’elles explosent à côté ou sur les manifestants, provoquant des blessures graves.

Une personne a été touchée au bas ventre par un éclat d’une de ces grenades offensives, provoquant un gros hématome et des lésions internes. On constate chez deux personnes 10 impacts chacune dans les jambes. Une personne risque de perdre son oeil droit. On constate également une plaie au tympan due à un tir de grenade, provoquant une surdité brutale. Suite à des tirs tendus de flashball, on dénombre quatre blessures au thorax, avec fractures de côtes et état de choc, de multiples blessures aux jambes et aux mains, une blessure hémorragique au visage. Et de nombreux.ses autres blessé.e.s.

Il était difficile d’évacuer les blessé.e.s les plus graves par ambulance ou par véhicule particulier suite aux différents barrages de police. Ces scènes de défilé ininterrompu de blessé.e.s du matin au soir ravive dans nos mémoires le souvenir de l’action de masse contre les pylônes THT (Très Haute Tension) dans la Manche le 24 juin 2012 pendant laquelle les forces de l’ordre ont fait l’usage démesuré des mêmes armes, faisant plus d’une vingtaine de blessé.e.s en une heure.

L’habituelle stratégie de frapper fort celles et ceux qui résistent à leurs plans de destructions ne semble pas fonctionner ici à Notre-Dame-des-Landes. La force et la détermination est bien vive sur les visages. Nous ne lâcherons rien.

 

 

 

FLASH INFO du dimanche 25 novembre

dimanche 25 novembre 2012, par zadist

 

Si jamais le site nous lâche comme l’autre jour, allez voir là-bas : http://lazad.noblogs.org/

Photos des jours passés ICI

Pique nique à la Chataigneraie : Les traveaux continuent à la Chataigneraie ! On vous invite tou-te-s à un pique-nique dimanche à 13h. Amenez vos outils pour continuer la reconstruction ensemble !

Nantes, 18h : Manifestation devant la Préfecture en soutien à la Zad

Appel GAB 44 opérations escargots partout !

Point d’info permanent sur le campement établi le long de la D81 entre le lieu dit les domaines (la vache-rit) et la Rolandière.

Si vous nous rejoignez sur la zone, soyez le plus autonomes possible pour le couchage et la bouffe. Aussi venez avec une carte, des bottes voire une boussole.

Les trucs utiles à prendre en partant d’ici :
- équipe legale : 06 75 30 95 45 : à contacter uniquement si vous êtes témoins d’arrestation, si vous êtes arrêté-e-s, et après votre libération
- équipe médicale : 06 43 28 15 97

Fil d’infos

- 17h47 : Les flics sont rentrés chez des particuliers au carrefour de la Saulce pour enlever les banderolles dans le jardin. L’état s’impose de partout pour cacher la contestation qui monte. On va gagner !

- 16h13 : On nous signale 5 véhicules de GM arrivant du temple de bretagne vers les Ardillères.

Et aussi proposition d’action que l’on relaie : Recenser une sorte de boycott de ce futur aéroport en recueillant l’engagement d’homme d’affaires, de personnalités, d’élus, etc ... à ne pas utiliser cet aéroport pour aller à Nantes.

- 15h56 : La presse relate qu’une délégation des élus est reçu par le préfet en ce moment, de notre côté 3es constructions se poursuivent à la Chat Teigne avec 200 personnes et 40 tracteurs les rejoignent ! C’est beau à voir.

- INFO : En ce moment même à Nantes, Le collectif d’élus CéDpa (Collectif d’Elus Doutant de la pertinence du Projet d’Aéroport de Notre-Dame-des-Landes) invite la population à venir soutenir son action en cours devant la préfecture de Nantes. Ils demandent un rendez-vous à M. le préfet pour obtenir l’arrêt complet des opération policières sur le terrain, préalable nécessaire à toute ouverture de dialogue. A cette fin, les élus, en sitting devant la préfecture, se sont enchaînés aux grilles du bâtiment."

- 15h10 : Les constructions continuent de plus belle au chantier de la Chat Teigne dans une ambiance conviviale pendant que des copains-ines ramassent les capsules de lacrymo qui ont sacagés la forêt toute la journée hier ! Et l’hélico poursuit ses rondes aux dessus de nos oreilles.

En réponse à la proposition d’une commission de dialogue par le gouvernement sur Juralib - excellent !! :)

un peu de lecture : Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps et PS et ZAD

- 14h09 : On nous signale un contrôle et blocage de véhicule au niveau du croisement qui mène au Liminbout sur la route des ardillères aux chênes de perrière.

INFO : On avait annoncé une cinquantaine d’arrestation à Paris vendredi soir mais c’est en fait 80 personnes atterries rue du Bac dans la cadre de la manif contre l’aéroport qui ont été encerclées par au moins le double de gendarmes et interpellées pour manifestation non-déclarée. Elles ont été fouillées, emmenées dans des camions dans le XVIIIè arrondissement pour procès-verbal de vérification d’identité et relâchées. Le procureur a été mis au courant mais apparemment ne lancera pas de poursuite.

- 12h13 : Vu à 11h50, 10 camions de crs à la chapelle direction nddl

- 12h09 : Pas des nouvelles, bonnes nouvelles....il fait encore beau, pparfait pour pique-niquer avec nous à la "Cha Teigne", Vennez, l’access facile !!

- 11h35 : à la petite barricade tout se passe calmement, l’autre pas des nouvelles, l’héli tourne encore....il fait beau :)

 

à gauche sur la Zad et a droit à Nantes, même jour, ca bosse dur un GM


- 11h08 : l’Héli est là depuis 10 minutes, le Pique-nique au Cha Teigne commence...il y a du monde !

11h : ça chante et ça danse derrière les barricades, les gens arrivent en continu par petit groupe vers la chataigne ou la forêt des équipes commencent à se faire pour aller nettoyer la forêt de toutes les grenades et autres lacrymo, ça discute de reconstruction... les cuisines commencent à préparer le pique-nique

- INFO : on nous a filer ça : patrick.lapouze@loire-atlantique.gouv.fr

- 10h33 : les GMs sont dans le fôret, les amiEs a la Cha Teigne restent vigilantes

- 10h04 : apparament les flics ont dite a unE habitantE qu’ils sont la pour empĉher les nouvelles installations et barricades, mais pas forcement pour attaquer un lieu...Bon, on croire que à moitié.

- 9h : les flics toujours vers les barricades et autour sur les champs

- 8h41 : ils reviennent au chemin de suez, avec au moins 7 fourgons

- 8h36 : les flics au chemin de suez se replient direction Carrefour et partent direction Vigneux

- Apparament il aurait eu 3 arrestations cette nuit, une personne liberé, 2 pas des nouvelles

- 8h06 : pas de renforts de flics, la situation tiens vers le chemin de suez, ca passe en voiture aux Ardillières et vers Vigneux, par contre carrefour D81 / Fosses noires est bloqué

- 7h59 : si ca se ne pas changé depuis 30 minutes, les barricades tiennent encore debout au chemin de suez

- 7h45 : petite panne technique depuis ce nuit... mais le fil d’infos est de retour ! Du côté du chemin de Suez, les flics ont cassé des barricades dans le nuit et sont stationnaires.

Résumé de hier après 23h :

- 2h40 : on vous attend tôt sur les barricades dimanche matin. N’écoutons pas les sirènes écolos socialistes, seule la lutte paie ! Vinci dégage, Résistance et Sabotage

- 2h30 : 3 véhicules au moins continuent à tenir le carrefour de la Saulce. La résistance continue du côté du chantier.

Et pour rire des nouvelles de Sainte Affrique (voir les actions de soutien du 23 novembre) :

INFO : les 2 copains ont été libéré ce soir, ils sont convoqué au tribunal le 5 mars pour "avoir a saint affrique résisté avec violence au capitaine Crochet, en l’espèce capitaine de gendarmerie commandant de la communauté de brigade de saint affrique" si si ils s’appelle bien capitaine crochet c pas une blague ! zad partout ! courage a vous tous ! résistez !

Peter Pan partout, justice nulle part !

- 2h : on nous signale une arrestation. Apparamment les camarades en avaient marre de défendre la 2ème barricade. Du coup ils et elles sont retourné sur la 1ère, l’ont reprise et renforcée. Mais que fait la police ?

- 1h05 : la route de Vigneux est bloquée. Les gendarmes ont installé des projecteurs et retournent attaquer la 2ème barricade. Ils sont au moins 10 fourgons (mais pas d’amiEs pour n’avoir que çà à faire de leur nuit)

- minuit 55 : les flics ont détruit la 1ère barricade mais ne sont pas parvenus à prendre la deuxième. Ils sont partis avec leurs véhicules se positionner au niveau du carrefour de la Saulce... puis sont repartis à pied vers le chemin de Suez. Pour l’ouverture d’un deuxième round de négociation peut être ?

- 23h30 : un collectif d’occupantEs a réagi à la proposition d’ouverture de négociation en proposant une liste, non exhaustive, de revendications

- 23h15 : les flics sont donc de retour, autant pour le dialogue... Ils sont au niveau de la deuxième barricade protégeant le chantier de réoccupation et gazent les personnes présentes sur place.

- 23h : on apprend que les gendarmes sont à nouveau en position sur la zone, au carrefour de la Saulce et sur le chemin de Suez. Ca laisse rêveur alors qu’on apprenait quasiment dans le même temps que

RDV Aujourd’hui

pour les RDV a venir, voir ICI

Lyon, 14h : lancer un comité de soutien sur Lyon. réunion demain à 14h. RDV Dimanche 25 novembre, 14h, Place Guichard, Lyon

Avignon, 16h : rassemblement à 16 heures devant le siège local du PS, qui porte la responsabilité principale de ce projet, au 64 rue Thiers, pour un affichage et une première rencontre afin d’envisager d’autres actions ensemble.

Et plus que jamais d’actualité Appel à actions au moment des expulsions de la ZAD

Tout les Rassemblements en réaction aux expulsions ici et ailleurs depuis le 23

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22