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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 17:47

bastamag.net - Par Thomas Coutrot (3 novembre 2011)


La révolte des Indignés ne faiblit pas. Pour Thomas Coutrot, économiste et coprésident d’Attac, ce mouvement est appelé à durer, car il « touche des ressorts profonds dans la conscience des citoyens du monde entier ». Ce n’est pas un simple mouvement social. Il exprime l’aspiration à une démocratie réelle, c’est-à-dire le pouvoir du peuple et pas des oligarchies, la lutte contre la privatisation de l’État par la finance mais aussi par la classe politique. Sur nos places publiques s’inventent aujourd’hui de nouvelles pratiques et un nouvel âge de la démocratie.

Le mouvement des Indignés n’est pas un feu de paille. Son extension rapide dans le monde – entre la révolution tunisienne de décembre/janvier et l’occupation de Wall Street, il se passe moins d’un an – atteste qu’il touche des ressorts profonds dans la conscience des citoyens du monde entier. Les pouvoirs iranien ou chinois craignent eux aussi comme la peste une « révolution Twitter ».

Ce mouvement passera par des hauts et des bas. Il connaîtra des tentatives de récupération : M. Trichet qui « interprète le message » des Indignés et Mme Merkel qui les « comprend »... Il aura des points forts et des points faibles (comme la France en ce moment). Mais il est appelé à durer et à marquer profondément le climat politique mondial des années à venir.

La raison en est simple : la crise actuelle met à nu les mécanismes de confiscation du pouvoir et des richesses construits depuis trente ans par le néolibéralisme sous couvert de formes politiques démocratiques. La fusion des élites financières et étatiques – nulle part aussi institutionnalisée qu’aux États-Unis avec l’achat en toute transparence des hommes politiques par les lobbyistes des multinationales – éclate au grand jour avec les plans faramineux de sauvetage de la finance et leurs corollaires, les plans d’hyper-austérité imposés aux peuples.

Le compromis entre capitalisme et démocratie est aujourd’hui épuisé

Ces plans suscitent bien sûr des résistances sociales. Grèves, émeutes, manifestations syndicales se succèdent dans les pays les plus touchés. Mais le mouvement des Indignés n’est pas un simple mouvement social. Il n’exprime pas seulement le point de vue de catégories spécifiques de la population – jeunes, retraités, salariés, femmes… – touchées par des politiques régressives. Il n’agrège pas des individus appartenant à des groupes sociaux aux intérêts communs et qui chercheraient à faire pression sur les décideurs politiques pour infléchir leurs décisions en leur faveur. C’est avant tout un mouvement citoyen radicalement démocratique, dont le sens profond est clair : le compromis entre capitalisme et démocratie permis depuis deux siècles par le système représentatif est aujourd’hui épuisé.

Reprenons les trois principales critiques adressées au mouvement, pour montrer les incompréhensions qu’il suscite et, en creux, son caractère radicalement novateur.

« Ils n’ont pas de revendications ! » Même si des assemblées populaires ont pu élaborer des listes de revendications très variées, le mouvement en lui-même ne porte aucune exigence positive fédératrice. Sa critique de la domination des banques et des politiciens ne s’accompagne pas de mots d’ordre simples qui définiraient des buts à atteindre. L’important n’est pas là : il est dans le refus par les simples citoyens que des représentants élus prennent des décisions contraires à la volonté populaire. Il est dans l’exigence que chacun-e puisse peser, contrôler, participer aux décisions. Il est dans l’exigence de la démocratie réelle.

« Ils n’ont pas de porte-parole ! » Justement… Les Indignés expriment une critique radicale de la confiscation « démocratique » du pouvoir par des élites autoproclamées et (en général) confirmées par le vote. Ils ont compris le caractère antidémocratique de toute représentation, où les représentants, aristocratie légitimée par l’élection, s’érigent en pouvoir sur le peuple (ou, dans les syndicats ou associations, sur les adhérents…). Le refus de tout porte-parole permanent, le souci obsessionnel d’éviter qu’un ou plusieurs individus s’élèvent au-dessus du mouvement en prétendant – avec malheureusement son assentiment – le représenter reflètent une compréhension très profonde des mécanismes de la domination politique dans tout système représentatif.

« Ils rejettent la politique. » Aberration suprême que cette accusation, qui revient souvent chez des militants d’extrême gauche déçus de voir qu’ils sont l’objet de la même méfiance que les politiciens sociaux-démocrates ou de droite. Ces militants sont indignés… que leurs tentatives de faire prévaloir la juste ligne dans les assemblées populaires se heurtent à la volonté farouche des citoyens de ne pas abdiquer leur libre-arbitre, au bénéfice d’un groupe politique constitué qui les instrumentaliserait dans sa conquête de places ou dans la compétition politique institutionnelle. Comme si le fait que des citoyens s’emparent des places publiques et y mettent en débat les affaires communes n’était pas une manifestation éclatante de leur passion de la politique au sens noble du terme !

Le capitalisme parlementaire a dépouillé la démocratie de son contenu subversif

C’est ainsi du moins que les Anciens voyaient la démocratie, et ce jusqu’aux révolutions bourgeoises du XVIIIe siècle. Les historiens de la démocratie (Pierre Manent, Yves Sintomer, et même Pierre Rosanvallon) ont montré comment les révolutionnaires avaient pour la plupart une peur bleue de la démocratie. Celle-ci signifiait pour eux pouvoir de la populace, rejet des hiérarchies sociales, fussent-elles basées sur la propriété ou le talent, exigence de participation directe de chacun aux affaires de tous. Ils ont montré le lent processus par lequel la bourgeoisie a fini par accepter le suffrage universel, après l’avoir dépouillé de presque tout caractère subversif. La participation directe des citoyens, le tirage au sort des titulaires de charges politiques pour éviter la confiscation du pouvoir par sa professionnalisation, qui étaient jusqu’en 1789 unanimement associés à l’idée originelle de démocratie [1], sont devenus des aberrations incompréhensibles pour des « Modernes » tout occupés à accumuler le capital et les jouissances matérielles. Le capitalisme parlementaire, ce deuxième âge de la démocratie, a largement dépouillé celle-ci de son contenu égalitaire et subversif.

Mais les Indignés rejettent les ersatz de démocratie. La crise sociale, la crise écologique, l’affaissement des imaginaires consumériste et productiviste intimement liés au capitalisme ne permettent plus la légitimation des notables, possédants ou experts, fussent-ils choisis par des électeurs formatés par des systèmes éducatif, productif et médiatique générateurs de résignation et de passivité sociales. Face à l’effondrement de ce monde confisqué par des élites qui montrent chaque jour davantage leur irresponsabilité, l’exigence qui monte chez les citoyens est celle d’imposer une démocratie réelle, c’est-à-dire le pouvoir du peuple et pas des oligarchies.

L’invention d’un troisième âge de la démocratie

Ce cadre d’interprétation définit alors des tâches assez précises pour les amis de l’émancipation. Les aspirations des Indignés ne peuvent se concrétiser que par l’introduction de réformes politiques fondamentales, qui abolissent la privatisation de l’État non seulement par la finance mais par la classe politique elle-même. L’impulsion pour imposer ces réformes ne peut naître que de la rue, mais leur concrétisation suppose une révolution institutionnelle. Les places publiques sont aujourd’hui les laboratoires où les citoyens-chercheurs construisent des pratiques radicalement démocratiques pour éviter la confiscation représentative : tirage au sort des animateurs d’AG ou des orateurs parmi des volontaires, rotation systématique des charges fonctionnelles, construction d’une pensée collective par l’écoute active et le refus de la dictature de l’urgence, préservation d’une structure horizontale d’organisation…

Ces pratiques s’ancrent dans des expériences historiques nombreuses, quoique souvent refoulées, en particulier dans la tradition libertaire et autogestionnaire du socialisme. Elles prolongent bien des innovations portées par le mouvement altermondialiste depuis dix ans. Elles ne visent pas la tâche, impossible dans des sociétés vastes et complexes comme les nôtres, d’éliminer toute représentation, de généraliser la démocratie directe pour toutes les décisions. Ces innovations doivent et peuvent déboucher, dans les années qui viennent, sur des innovations institutionnelles radicales qui arracheront l’État des mains des oligarchies. Sur l’invention d’un troisième âge de la démocratie, où la représentation serait enserrée dans l’étau du contrôle populaire.

Thomas Coutrot, économiste, membre du conseil scientifique d’Attac

Ce texte est également publié par Mouvements.info

Notes

[1] Montesquieu écrivait « le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par le choix est de celle de l’oligarchie ».

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 17:40

 

Publié par
enréfléchissant

lepost.fr -04/11/2011 à 10h43
   

Un appel international circule depuis plusieurs jours sur facebook.

Cet appel est anonyme, il y est écrit:

"Les signataires sont ceux qui diffusent cet appel"

Je deviens donc signataire en diffusant cet appel qui me semble cohérent et utile.

Sur facebook une page a été créée pour promouvoir l'évenement, mais il est indiqué qu'elle n'a rien d'officiel.

Voici l'appel en français ( aussi disponible en anglais et en néerlandais):

#14Ja : Journée mondiale des assemblées populaires

Depuis le 15 mai 2011 un mouvement inédit par sa forme et son fond remet en cause la "démocratie représentative". Ce mouvement parti d´Espagne s´est répandu sur toute la planète malgré les innombrables manipulations médiatiques et répressions policières subies. La probabilité d´une révolution globale a rarement été aussi forte.

La démocratie est un régime politique ou le "peuple" ait le pouvoir. Le terme "démocratie représentative" est une manipulation destinée à nous faire croire que nous sommes en démocratie. Mais nous n´avons jamais vécu en democratie, la liberté d´expression ne suffit pas. Dans nos régimes politiques, les masses donnent les touts pouvoirs à une minorité, sans aucun contrôle.

Les crises sociales, économiques et environnementales que nous connaissons tous sont liées à la nature oligarchique de nos systèmes politiques.

Pour que les intérêts communs passent avant les intérêts privés, il n´y a qu´une solution: que la majorité participe directement a la politique.

La réelle démocratie n´a pas de modèle preconçu, c´est à nous tous de la construire dans la rue.

Pour construire cette démocratie mondiale, nous vous appelons tous a créer et participer à des assemblées populaires, où que vous soyez, le samedi 14 janvier 2011.

Créez des évènements, sur internet, dans la rue, dans chaque ville et dans chaque quartier, diffusez.

Lisez ce texte en assemblée, dans les camps occupy, avec vos amis.

Demain l´Humanité retrouvera le chemin du progrès.

Les signataires sont tous ceux qui diffusent cet appel

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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 17:27

.rfi.fr/moyen-orient

vendredi 04 novembre 2011

 

Des manifestants, place Tahrir au Caire, le 28 octobre, appellent à une transition rapide du pouvoir, toujours géré par des militaires depuis le départ de Hosni Moubarak.
Des manifestants, place Tahrir au Caire, le 28 octobre, appellent à une transition rapide du pouvoir, toujours géré par des militaires depuis le départ de Hosni Moubarak.
MAHMUD HAMS / AFP

Par RFI

Les membres de la campagne de protestation « No military trials for civilians » ont estimé jeudi 3 novembre 2011 que la révolution égyptienne était « attaquée » et « détournée » par les militaires qui assurent le pouvoir de transition. Ils ont également rapproché leur combat des mouvements « Occupy » qui ont essaimé à travers le monde et notamment aux Etats-Unis, et appelé à une journée de mobilisation mondiale commune le 12 novembre.

Quand le « printemps arabe » rejoint la crise économique mondiale. Les membres de la campagne égyptienne « No military trials for civilians » (Pas de procès militaires pour les civils), qui continuent de manifester place Tahrir neuf mois après la chute de Hosni Moubarak, ont dénoncé, dans un communiqué, la répression des autorités militaires de transition dont ils se disent victimes.  

Ainsi que le relaye le quotidien britannique The Guardian, les manifestants affirment dans un communiqué diffusé sur le site de la campagne et signé par plusieurs organisations civiles, que « l’armée et la police nous ont attaqués, encore et encore, nous ont frappés, arrêtés, tués ». Selon eux, « environ un millier de personnes ont donné leur vie pour faire partir Moubarak. Bien plus nombreux sont ceux qui les ont rejoints dans la mort depuis ». 

Démocratie étouffée  

Les activistes égyptiens annoncent qu’ils refusent en conséquence de « coopérer avec les procès militaires et les persécuteurs » et de se « soumettre aux questionnements » des autorités. « S’ils nous veulent, ils peuvent nous prendre dans nos maisons ou nos lieux de travail », dit encore le communiqué.

Agacés par un pouvoir qu’ils jugent injuste, une « élite qui étouffe la démocratie et promet l’injustice sociale » : les activistes se trouvent des points communs avec le mouvement « Occupy ». Commencé en septembre à New York avec « Occupy Wall Street », il s’est depuis répandu plus ou moins densément dans des centaines de villes du monde. Les « occupants » se définissent comme « les 99% » lésés par une élite représentant le « 1% » de la population qui détient selon eux les richesses et le pouvoir, et prend en leur nom des décisions dont ils souffrent et qu’ils ne souhaitent pas. Pour les Egyptiens, le parallèle est évident, et justifie d’appeler, le 12 novembre, à une journée mondiale de manifestations réunissant les indignés arabes et de toute la planète. 

Occupy Wall Street solidaire  

Message reçu cinq sur cinq à New York, où Sand Nurse, une des meneuses de Occupy Wall Street a déclaré « penser que Occupy Wall Street sera solidaire avec le combat continu des protestataires égyptiens ». « Les Egyptiens nous ont donné un exemple de courage qui a inspiré non seulement notre protestation mais beaucoup d’autres dans le monde », a estimé pour sa part Naomi Calvin, membre des « occupants » de Londres. « Nous leur devons de soutenir leur combat de toutes les façons que nous pouvons », a-t-elle ajouté.  

L’annonce des activistes égyptiens fait écho à la détention de Alaa Abd el-Fattah, un révolutionnaire devenu depuis son arrestation un symbole pour les manifestants de la place Tahrir. Son appel pour être libéré vient d’être rejeté, et il pourrait rester encore indéfiniment sous les barreaux. 

Par ailleurs, de plus en plus de leaders politiques, dont le candidat à l’élection présidentielle Mohammed el-Baradei, protestent contre l’ébauche de projet constitutionnel rédigé par le cabinet militaire assurant l’intérim du pouvoir. Selon ce projet, l’armée serait exempte de tout contrôle parlementaire, aurait le dernier mot sur les principales décisions politiques et les militaires domineraient le processus d’écriture de la nouvelle Constitution. De quoi alimenter la colère des manifestants de la place Tahrir, et le sentiment que leur révolution a été « détournée ».

tags: Crise économique - Egypte
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4 novembre 2011 5 04 /11 /novembre /2011 17:23

24heures.ch -Lucie Monnat | 04.11.2011 | 14:53

Crise économique | 99 mois, cela fait huit ans. Après 3 semaines d'occupation, la version zurichoise des indignés ne s'est pas encore lassée de ses conditions de vie précaire.

© KEYSTONE | Les indignés zurichois sont une quarantaine à avoir planté leur tente à Lidenhof, au plein centre de Zurich.

 

Un vieux carton sur lequel il est marqué «Nous sommes les 99%» marque l'entrée du campement du parc de Lidenhof. Le slogan des indignés fait référence au fait que seul 1% de la population possède la moitié des richesses de la planète. L'autre moitié se partage entre les 99% restant.

Lorsque la ville de Zurich a demandé au mouvement «Occupy Paradeplatz» de légaliser sa situation, les indignés ont décidé de réclamer la permission de rester 99 mois symboliques.

«Je ne pense pas vraiment que nous les obtiendrons, souris Jannik Böhn, 24 ans. Mais c'est surtout pour le symbole. Nous aurions pu demander pour l'éternité, car notre mouvement ne doit pas connaître de fin!»

Où iront-ils lorsque la police aura décidé de dégager l'espace public, très fréquenté par les touristes? La question suscite quelques haussements d'épaules. Suisses avant tout, les indignés zurichois attendent patiemment la réponse des autorités. Ceux qui ne sont pas partis travailler ce matin font passer le temps avec quelques bières, des cigarettes et des Tam-tams.

«J'ai entendu quelqu'un dire que la police sera obligée de le porter si elle veut vider le campement, commente Urs* en grattant ses cheveux longs. Moi je suis prêt à négocier». Et Jannik d'ajouter: «Cela ne me dérangerait pas qu'on nous déplace à l'intérieur. Il commence à faire froid.»

*Nom connu de la rédaction

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 17:57

Les indignés occuperont le quartier d'affaires de La Défense en fin de semaine. Mercredi soir, un groupe de travail s'est réuni pour mettre au point l'organisation, et partager les envies et espoirs pour cette nouvelle action.

Les indignés s’apprêtent à occuper La Défense, le quartier d’affaires à l’Ouest de Paris. Mercredi soir, 19h, une trentaine de partisans se sont rassemblés boulevard Richard Lenoir, à deux pas de Bastille dans le XIIe arrondissement de Paris. Objectif : préparer l’occupation de ce week-end. “Nous avons l’autorisation de la préfecture pour vendredi entre 17 et 21h” s’exclame l’un des militants à l’adresse de son auditoire, plus ou moins en cercle, plus ou moins silencieux, plus ou moins nombreux.

Parmi la trentaine de participants à la réunion nocturne, des jeunes surtout, mais aussi des personnes plus âgées, des femmes et des hommes de tous horizons, venus de quartiers branchés et d’abris de fortune. Nico, la trentaine, est l’un des organisateurs, un coordinateur plus qu’un donneur d’ordre dans cette structure horizontale où les décisions sont prises par consensus :

Plusieurs collectifs sont à l’origine de cet appel : Acampada Paris, les Indignés, démocratie réelle et Occupy France notamment. Nous sommes rejoints par des activistes, d’anciens militants déçus et des nouveaux militants conquis par le mouvement indigné.

Ils ont reçu le soutien enthousiaste de l’économiste Frédéric Lordon, ainsi que celui de l’ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique Maurice Lemoine, affirme-t-il.


En revanche, ils n’ont pas approché de figures politiques. “Nous ne sommes pas apolitiques, mais nous sommes apartisants” résume Nico. Certains syndicats, notamment lycéens et étudiants, les rejoindront, de même que les jeunes communistes et Attac. Mais ils sont priés de déposer les drapeaux avant d’arriver sur le camp.

Ensemble spontané

Nico raconte avoir milité dans des syndicats étudiants et au sein de Parti communiste. Mais il trouve chez les indignés une structure moins lourde, plus efficace. Greg, 27 ans, s’occupe de la commission juridique et milite ailleurs “pour les droits de l’Homme” et à Uncut, là aussi “un ensemble spontané d’actions concrètes non-violentes”. Quand il présente les travaux de la commission juridique, Catherine, la cinquantaine, l’interpelle vivement :

On est à deux jours de l’occupation et on en sait pas plus ? Ca va pas du tout !

S’en suit une discussion animée, puis un dialogue plus posé entre les deux interlocuteurs. Catherine est blogueuse et travaille pour un institut de sondage, “en contrat précaire” précise-t-elle. Quand elle a vu le succès d’Occupy Wall Street, elle s’est rapprochée des indignés en France, mais elle reste avant tout une cyber-activiste “sans hacking, juste en diffusant de l’info”. Et une franc-tireur, sans carte dans aucune organisation. Le mouvement, “sans assemblée générale interminable”, l’a séduite. Elle aide à rédiger deux documents de la commission juridique : l’un reprenant in extenso les aspects juridiques, l’autre résumant les points principaux que les participants doivent connaître en cas d’arrestation.

Les indignés ont bien l’intention de prolonger leur occupation au-delà de vendredi soir à 21h, soit après l’échéance de l’autorisation préfectorale. Tous se demandent comment réagiront les forces de l’ordre. “En mai, la répression avait été très forte. La police voulait faire peur et empêcher le mouvement de prendre” raconte Nico. Les rassemblements à Bastille se confrontaient systématiquement à un fort déploiement policier, les marches de l’Opéra qui donnent sur la place étaient fermées par un cordon de forces de l’ordre. “Cette fois nous allons essayer de tenir, il faut avoir un maximum de temps” ajoute-t-il. Les indignés seront rejoints le lendemain, samedi, par les militants partis à Cannes pour le contre-sommet du G20.

Créer

Pour tenir, les indignés misent sur l’organisation du camp. D’abord en recrutant du monde. 129 personnes avaient déjà confirmé leur intention ferme de camper. Entre 1000 et 3000 personnes sont attendues pour le moment. Ils attendent aussi des soutiens venus de Berlin et de Grande-Bretagne, sans compter les régions en France. Les militants se sont mis d’accord pour tracter devant les lycées et les universités d’ici vendredi soir. L’assemblée a aussi mis l’accent sur la communication via les réseaux sociaux :

Créez des éléments de communication : des articles, des visuels etc. Utilisez autant possible le hastag #occuponsladéfense dans vos tweets et ouvrez des comptes Twitter ceux qui n’en ont pas.

Une organisation qui passe ensuite par la maîtrise de la vie sur le camp. En fin de rassemblement, une jeune femme prend la parole : “Ce serait bien de limiter l’alcool pour éviter la violence etc.” Face aux risques de violence policière, Greg, de la commission juridique, est chargé du “copwatching”. Plusieurs personnes filmeront les interventions de la police et d’autres filmeront ceux qui filment. “Nous voulons diffuser ces images en direct sur le campement” espère Greg qui craint la réaction de la police.

La vie du camp sera enfin animée par des ateliers de création de visuels, mais pas seulement. Pièces de théâtre et musique live sont au programme. “Les passants viendront plus facilement si on propose des activités. Et une fois que les familles sont là, la tâche est plus difficile pour la police. Ils ne pourront pas nous déloger brutalement” estime Nico.

Etienne, étudiant en cinéma de 28 ans, attend beaucoup de ces espaces de créativité. Il assistait pour la première fois mercredi à une assemblée générale des indignés. Vendredi sera pour lui l’occasion de mettre en place un projet de “cinéma immédiat” : filmer et projeter en direct, travailler sur le présent. Il résume :

Le présent, c’est la seule chose qu’on ne peut pas nous prendre.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 17:23
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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 17:21
 
Bientôt, ce campement des indignés de Québec au jardin Saint-Roch risque de n’être plus qu’un vague souvenir.(Photo Véronique Demers)

Bientôt, ce campement des indignés de Québec au jardin Saint-Roch risque de n’être plus qu’un vague souvenir.(Photo Véronique Demers)

 Québec hebdo.com

Publié le 3 Novembre 2011

Véronique Demers  RSS Feed

Le maire Labeaume leur demande de plier bagages

Ayant quitté précipitamment l’Assemblée nationale pour faire le point à l’Hôtel de ville sur les indignés de Saint-Roch, le maire de Québec Régis Labeaume les presse de quitter les lieux le plus rapidement possible, sans quoi le Service de protection contre l’incendie et le Service de police de la Ville de Québec devront intervenir.

Sujets :
Service de la protection , SPCI , Groupe Québec Hebdo.Quelques , Saint-Roch , Québec

«Je pense que leur message a très bien été entendu. J’ose espérer que les manifestants comprendront la position de la Ville et qu’ils se limiteront à des activités quotidiennes et non plus permanentes. Je crois que nous pouvons mettre fin à cette situation en tout respect pour les uns et pour les autres», a commenté le maire de Québec.

L’administration Labeaume évoque la dangerosité de la quarantaine de tentes installées au jardin Saint-Roch, mais aussi la sécurité mise en jeu pour les occupants, les résidents du secteur et les passants.

Mardi matin, vers 10h30, un début d’incendie est survenu à une tente. Mais à l’arrivée des pompiers, l’incendie était déjà éteint. À la suite de cet incident, le Service de la protection contre l’incendie (SPCI) a inspecté les lieux la journée même et le lendemain.

Les représentants du SPCI ont relevé plusieurs éléments pouvant mettre en danger la sécurité des occupants du campement. «Nous sommes d’avis que les dangers observés n’iront qu’en augmentant avec l’arrivée de la saison froide», est-il écrit dans le rapport.

«La Ville ne cherche pas à museler l’action et les moyens des manifestants, mais à encadrer et assurer la sécurité de tous les citoyens. Si un incident devait survenir, la Ville en serait tenue responsable», a insisté le maire Labeaume.

«Il faut que ce soit permanent»

Guy Wera, au nom des indignés de Saint-Roch, juge que l’impact du message ne serait plus le même si la manifestation cesserait d’être permanente pour se transformer en occupation de jour seulement.

«Il faut que ce soit un lieu public permanent pour la démocratie. Nous sommes un campement paisible et nous dormons comme tout le monde. (…) Il y aurait moins de gens si ça se passait le jour seulement. Il y a une personne qui manifeste (de jour) depuis huit mois au Parlement. Étiez-vous au courant?», a-t-il lancé aux représentants de la presse.

«Nous sommes dans Saint-Roch, un lieu de pauvreté. Nous voulons justement amener ce problème au maire. On est là, et on y reste, et le maire va nous montrer ses vrais couleurs par les actions de policiers», a-t-il ajouté.

L’administration Labeaume fera le point sur la situation jeudi, en fin de journée.

Groupe Québec Hebdo.

Quelques éléments dangereux du campement

- Articles de fumeur - Cendres du foyer dans un contenant sans couvert - Nombreux appareils électriques sans système de branchement - Un foyer extérieur situé à moins de trois mètres de matériaux combustibles - Poêle à bois sous une structure non homologuée (Source: Service de la protection contre l’indendie)

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 16:07

Global Update

In #globalrevolution on 2 November 2011 at 15:10

Dear people,

On October 15 almost every major city in the world was the scene of protests against the global financial system. I have been trying to put an image together of how the movement has been developing in these first few weeks that followed.

I started by making a comparison between the first wave of occupations, this spring, and the current one.

One has led to the other, both were inspired by the Arab spring, and fuelled by the financial crisis and the way politics has dealt with it. Both protests have a global resonance, but with different centres of gravity. The spring wave was more of a Latino-Mediterranean thing, centred on Spain and in particular Madrid. The autumn wave came from Wall Street, it enjoyed much wider media coverage and was picked up mainly but not exclusively by the English speaking world. At this moment, sustained occupations are going on in New Zealand, Australia, the UK, Canada, and most of all the United States of America.

I will give you some brief flashes from around the world. I will follow the sun.

On Global Revolution Day a crowd of police and journalists accompanied dozens of demonstrators to the financial district in Tokyo. The turnout might not have been very high in a city of about twenty million inhabitants, but it was significant because protesting is not a common thing in Japanese culture. Many of the protesters’ grievances were directed at the use of nuclear power, in the wake of the Fukushima disaster.

Low key demonstrations were also reported in Seoul and Manila. Occupy Jakarta has been going on since October 19.

In New Zealand and Australia there are occupations in every major city. From Wellington, Auckland and Christchurch to Sydney, Melbourne, Brisbane and Perth. The Melbourne occupation was evicted over a week ago. I wonder if it had anything to do with the [visit] of the queen to the city a couple of days later. Occupy Melbourne has now been re-established on a different site.

Occupy Singapore failed. Hong Kong is supposedly the only place in China where actions took place on October 15. And in much of India and South East Asia the occupation initiatives don’t seem to go any further than the Facebook pages. On the other hand, the India Against Corruption movement is gaining strength on the subcontinent since last spring.

I will leave the situation in the Middle East and North Africa out of the equation. For abundance of dramatic content it has already been extensively covered by mainstream media. What has been receiving less attention is the fact that massive demonstrations for social justice have been going on in Israel for months.

In South Africa, there are small occupy movements in Cape Town, and in the financial heart of the continent, Johannesburg. A few days ago a demonstration was held there, staged by the youth league of the governing ANC. It called for radical redistribution of wealth, and of white farmland among blacks. The racial dimension in the protest against the one percent is probably unavoidable in a country like South Africa. On the social media voices hosted the suspicion that youth leader Julius Malema wants to turn the country in another Zimbabwe.

In Europe there is a clear distinction between the southern countries that have already lived through a wave of occupations this spring and currently have more pressing matters to attend to, and the northern countries, where camping has only just become fashionable.

The occupation of Brussels withered away after a few days. But surprisingly, the movement rooted just north of the border, in the Netherlands. Amsterdam has been a flourishing camp ever since the start, and to date dozens of Dutch cities and villages are being occupied, or about to be occupied. Even my little home town of Dordrecht. I’m deeply touched.

There are people camping in Germany and the UK, there are rumours of people camping at La Défense in Paris. On the 15th the peaceful gathering in front of the Reichstag in Berlin was charged by the police. Protesters have returned to the spot since then, but the most prominent German occupation has been in Frankfurt, home of the ECB. On various occasions, Occupy Frankfurt has staged demonstrations in front of the bank, numbering in the thousands.

In London, the camp has been installed outside of St. Paul’s Cathedral. Due do the overwhelming presence of all the tents the church closed its doors for the first time since WW2. The dean has resigned in protest against a possible forced eviction. By now the church has reopened her doors. She was losing the revenue generated by the tourists.

To add to the religious dimension, the occupiers received an official note of support by various rabbis, who affirmed that the demand for a more just world was perfectly compliant with their faith. They signed under the name of ‘Occupy Judaism’.

There has been a little scandal as well, in London, when press used heat sensitive equipment at night to prove that 90 % of the tents were empty. Protesters countered the claim, by demonstrating that heat sensitive equipment doesn’t register all the presences. However it be, they admitted that not all the occupiers could resist the comfort of their own warm houses.

In the South of Europe, the revolution is at a different stage. I met comrade Ariadne in Brussels. She had just left Greece. She said that September had probably been the worst month in half a century. And she knows, she’s a historian. What is happening to the country is a national trauma. “Syntagma is dead”, I heard her say. It’s the great season of general strikes now, not of a peaceful assemblary movement, and it probably will not be for quite a while. “You cannot build a movement on a trauma.”

In Italy, strangely, the movement hasn’t really caught on, while there is every reason in the world that it should. This spring there has been some activity centred around the traditionally ‘red’ city of Bologna, but an Italian friend of mine described the history of the movement in Italy as the transition of ‘Take the square to take a beer’. In fall, the assemblies centered around Rome. It was the only place in the world where there have been serious disturbances on October 15. The people who shattered windows and burned cars or engaged in any other act of violence are, by definition, not a part of this movement. And I wouldn’t be surprised if they were infiltrators. The Italian prime minister or the right wing mayor of Rome wouldn’t have any ethical problems with resorting to this tactic.

In Nice, many veterans of the marches are gathering in occasion of the G20 meeting. Afterwards a sustainable march will depart. It’s destination is Greece, through Italy.

In Spain the assembly attendances have been down a bit in the last couple of months, but on October 15 the movement showed that it is very much alive and growing, and that Spain is still the epicenter of this revolution. Reports have come in of more than ten thousand people protesting in the tiniest villages of Asturias, more than in Brussels. In Madrid there were half a million people, in Barcelona 400.000.

The country is bracing for general elections on November 20, when the socialists will be voted out of office to be replaced by the dark side of the same medal, the Popular Party. Up until now, the movement in Spain has had relatively little trouble with authorities. All that can change when the PP comes to power.

In Latin America occupations are reported in Rio de Janeiro and São Paulo. There are revolutionary cells all over the continent. In Chile, the students movement for accessible public education has been active for months and is currently in a stalemate with the government.

In North America the movement has exploded on an unprecedented scale. Since the occupation of Wall Street began on September 17, the protest spread over every part of the U.S. and the inhabited zones of Canada.

In cities in the northeast like Boston, Montreal, and New York itself the campers are forcefully preparing for winter. Special winterisation working groups have been formed to coordinate this, first of all by getting the tents on pallets off the ground. Lists of needs have been drawn up urgently to meet with conditions after the first snow hit New York by surprise.

In Virginia, Occupy Richmond has been evicted by police in monday. The square has not yet been retaken.

Going West, all times zones are speckled with occupations. Detroit, Chicago, Minneapolis, Nashville, Kansas City, Denver, Calgary. The list goes on and on.

On the Pacific coast Occupy San Diego has been evicted last week, live on the internet. The site has since then been reoccupied by a multitude of citizens. From San Diego up north, the coast has been occupied up to Alaska. Los Angeles, San Francisco, San Jose, Berkeley, Seattle, Vancouver. In most cities there don’t seem to have been many troubles with authorities yet. Except for Oakland. The camp has been violently evicted this weekend. Projectiles were fired, tear gas was used. Protesters have reacted by throwing objects themselves. There were people injured. One of them is still in critical condition. He turned out to be an Iraq veteran. He came back from the war alive and he was hit in the head with a tear gas grenade for camping out in Oakland. The site has been firmly reoccupied.

The General Assembly of Occupy Oakland has called for a General Strike on wednesday November 2. Demonstrations of solidarity with Scott Olsen, the injured veteran, have been held all over the country and the world.

As the sun sets over the occupations of Honolulu and Maui in the Pacific Ocean, it has already risen again in Australia and the Far East. I imagine it must be a great place to camp for a better world, out there on the islands of Hawaii.

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3 novembre 2011 4 03 /11 /novembre /2011 13:06

LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 03.11.11 | 09h37   •  Mis à jour le 03.11.11 | 09h40

 
 

 

Policiers dans les rues d'Oakland, le 3 novembre 2011.

Policiers dans les rues d'Oakland, le 3 novembre 2011.REUTERS/STAFF

Des milliers de manifestants sont descendus, mercredi 2 novembre, dans les rues d'Oakland, dans le nord de la Californie, appelant à la grève générale contre les inégalités économiques et les violences policières. La foule comportait également de nombreux enseignants, qui soutiennent le mouvement. Brother Muziki, professeur d'école élémentaire, portait une pancarte où l'on pouvait lire : "Renflouez les écoles et les services publics, pas les banques !" "Nos salles de classe sont surpeuplées, a-t-il déclaré. On renfloue les banques mais pas les écoles."

Les manifestants ont réussi à empêcher toute activité dans le port californien, l'un des plus gros ports de containers du pays, a dit une source portuaire. Les manifestants sont montés sur des porte-containers et ont escaladé des échafaudages à l'entrée du port. Les syndicats locaux, bien que sympathisants de leurs revendications, ont fait savoir qu'ils n'avaient pas l'autorisation de déclarer une grève officielle. Les responsables municipaux ont annoncé que les administrations et les écoles étaient normalement ouvertes.

Le mouvement d'Oakland, affilié de loin au regroupement Occupy Wall Street de New York, a pris de l'ampleur la semaine dernière à la suite de heurts avec la police. Lors de ces affrontements, Scott Olsen, un ancien marine âgé de 24 ans, avait été grièvement blessé. L'état de santé de ce vétéran de la guerre d'Irak, où il a été envoyé à deux reprises entre 2006 et 2010, s'est depuis amélioré. Les manifestants affirment qu'une grenade lacrymogène tirée par la police l'a heurté à la tête, lui causant une fracture du crâne. Le chef par intérim de la police d'Oakland, Howard Jordan, a ouvert une enquête sur les faits.

"Nous sommes ici pour défendre Scott Olsen et honorer la mémoire d'Oscar Grant", a déclaré mercredi devant la foule la militante Angela Davis, figure emblématique des mouvements de contestation des années 1960 et 1970. Oscar Grant avait été tué le jour de l'an 2009 à l'âge de 22 ans sur un quai de gare d'Oakland par un policier qui a, par la suite, expliqué avoir confondu son pistolet avec son Taser lors d'une échauffourée. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Los Angeles et Seattle en solidarité avec les "indignés" d'Oakland. En début de journée, cinq personnes ont été interpellées à Seattle après s'être enchaînées dans une agence de la banque Chase.

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 13:11

cyberpresse.ca -Publié le 02 novembre 2011 à 05h00 | Mis à jour à 08h32

(Québec) La Ville de Québec, jusqu'à maintenant tolérante envers les indignés qui campent sur la place de l'Université-du-Québec, pourrait changer son discours dès aujourd'hui. Elle est présentement en train d'évaluer la situation à savoir si elle va continuer à tolérer ou non l'occupation illégale des lieux.

La sécurité et la responsabilité de la Ville en cas de dommages sont au centre des préoccupations des dirigeants municipaux. Mardi matin, un petit incendie s'est déclaré dans une tente. De plus, la firme Kevlar, propriétaire du stationnement situé sous la place, vient de remettre une mise en demeure à la Ville.

«Comme on est tolérant, Kevlar nous a informés qu'elle nous tiendra responsable s'il arrivait des dommages à la structure de leur bâtiment, à la membrane d'étanchéité de leur stationnement ou à leurs équipements annexes suite à l'occupation des lieux par les gens», a signalé Jacques Perron, porte-parole pour la Ville de Québec.

Le maire Régis Labeaume, qui sympathise avec les revendications des indignés, a laissé savoir mardi que les règlements municipaux allaient peut-être l'emporter sur son «coeur de citoyen».

Inspection

Une équipe de préventionnistes du Service de protection contre les incendies doit inspecter les installations du campement ce matin afin d'évaluer la dangerosité des lieux. La direction de la Ville prendra probablement sa décision quant au maintien ou non de la tolérance d'ici la fin de l'après-midi.

Mardi, lors de l'assemblée générale quotidienne, les indignés ont discuté de la possibilité d'être chassés de la place. En général, les occupants ne craignent pas l'expulsion.

 

«On n'a pas peur», soutient Yves, qui se présente comme un «vrai itinérant». «Pour le moment, on ne perçoit aucune raison de nous faire chasser. Tant qu'on n'en saura pas plus, nous allons continuer notre oeuvre et on ne va pas se laisser désorganiser», dit-il.

«Si c'est juste une question de sécurité, la Ville a juste à entrer en contact avec nous pour consolider les mesures de sécurité qu'on a déjà mises en place», mentionne une jeune dame, membre du comité politique. Elle souligne au passage que la sécurité a été renforcée depuis l'incident de mardi matin.

 

«Quelqu'un a apporté un extincteur de feu. On fait tout pour éviter les problèmes. On a même des veilleurs de nuit.»

Intimidation

Au campement, les indignés croient que l'incendie de mardi matin a sûrement été causé par des «indésirables», des «agents provocateurs».

«C'est une sorte d'intimidation», a lancé Éric Deneault, un des propriétaires de la tente touchée par le feu. Personne cependant ne détenait une information crédible qui confirmerait que cet incendie a bel et bien été déclenché de façon volontaire.

Avec la collaboration de Matthieu Boivin

 

Marie-Pier Duplessis
Le Soleil

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