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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 21:41

 

Publié le 09 novembre 2011 à 13h32 | Mis à jour le 09 novembre 2011 à 13h54

Les indignés

 

De Madrid à New York, en passant par Montréal et Toronto, le mouvement des «indignés» qui dénonce la main-mise de la finance sur l'économie et l'attitude du 1% de la population qui représente les plus riches s'étend désormais à l'échelle planétaire. »

Malgré les avertissements de la Ville de Montréal, les indignés de la métropole restaient déterminés, mercredi, à construire des cabanes de bois dans le but de passer l'hiver au square Victoria.

Trois constructions de bois ont déjà été bâties sur place, en plus d'une grande yourte. Au moins une autre maisonnette était en construction mercredi.

Mardi, des indignés s'étaient rendus à l'hôtel de ville de Montréal pour faire approuver les plans de petites maisons de bois qu'il auraient voulu bâtir.

Alors qu'ils espéraient recevoir un feu vert des autorités, celles-ci leur ont plutôt opposé un refus catégorique. Les représentants de la Ville leur ont aussi demandé de démanteler les constructions de bois déjà sur pied.

Mais Jérémie Valois ne se laisse pas abattre. L'indigné se fait ouvrier et construit une cabane, une «maison longue» toute faite de produits recyclés. Si elle sort de terre, elle pourrait accueillir une douzaine de personnes pour l'hiver, une «petite communauté», indique-t-il. Pour l'instant, seuls le plancher et la plateforme sont en voie d'être terminés.

«Notre volonté d'être ici est toujours aussi forte, lance-t-il. On espère pouvoir rester ici pour continuer le combat, parce que c'est un combat à long terme.»

Hypocrisie?

La décision des autorités a déclenché la colère des indignés, qui accusent la Ville de Montréal d'hypocrisie.

Selon Félix St-Laurent, l'un des porte-parole des indignés, le maire Gérald Tremblay a beau se montrer tolérant vis-à-vis du mouvement, il le condamne quand même à plier bagage à mesure que l'hiver s'installera. Mais l'opinion des autorités ne changera rien à l'affaire, continue-t-il: les occupants du square Victoria ne veulent pas mourir de froid, et l'érection de cabanes constitue la seule solution viable pour y passer l'hiver.

«C'est comme dire à quelqu'un de ne pas mettre de manteau d'hiver pendant qu'il fait froid, expose M. St-Laurent. Le gars, il va le prendre son manteau et il va le mettre quand même.»

Selon lui, la Ville aurait plaidé que la construction de cabanes compliquerait trop la tâche des services d'urgence en cas de pépin. L'évacuation d'éventuels blessés constituerait notamment un problème important de sécurité.

«Ce n'est pas plus sécuritaire de mourir d'une pneumonie avec un pied en moins parce que tu es gelé dans ta tente», plaide Félix St-Laurent.

Jérémie Valois, lui, admet que son projet de cabane a de bonne chance d'être démantelé avant que le clou final n'y soit enfoncé. «Ca créé beaucoup d'inquiétudes», affirme-t-il, ajoutant que les tensions sont plus grandes au sein du camp parce que son avenir est incertain.

Indignés en sursis?

Les autorités de Montréal ne sont pas les seules à durcir le ton vis-à-vis des indignés. À Toronto, le maire Rob Ford a déclaré mercredi matin qu'il était temps pour les indignés de reprendre leurs pénates et de quitter le parc du centre-ville où ils se sont installés.

Le maire Ford a reconnu que l'occupation s'était déroulée de façon pacifique jusqu'à maintenant. C'est pourquoi la Ville a fermé les yeux sur la violation de différents règlements municipaux, a-t-il expliqué.

Mais les autorités reçoivent maintenant des appels de Torontois qui en ont assez des protestataires, a-t-il soutenu, et c'est pourquoi il demande au mouvement de plier bagage.

Par ailleurs, des installations de fortune qui avaient été érigées par des indignés dans un parc de London, en Ontario, ont été retirées par la police dans la nuit de mercredi. Aucun incident n'a été signalé.

Le maire de London, Joe Fontana, avait sommé les manifestants de retirer leurs tentes du parc Victoria avant 18 h mardi, mais ceux-ci n'ont pas obéi. Des policiers et des représentants municipaux de London se sont donc présentés sur les lieux à 1 h du matin mercredi pour procéder au démantèlement, qui a duré environ une heure.

Le maire Fontana avait indiqué mardi que les indignés pourraient continuer de manifester au parc Victoria s'ils le voulaient mais qu'aucune présence ne serait tolérée entre 22 h et 6 h. Il a promis que tout contrevenant serait chassé. Or, une quarantaine de manifestants étaient toujours sur place après 22 h mardi soir.

Plus tôt en journée, un millier de personnes se trouvaient au parc Victoria.

À Vancouver, le chef de la police municipale a averti les indignés qu'ils devraient cesser leur occupation après que des manifestants masqués aient bousculé des pompiers et frappé des policiers. Deux agents ont d'ailleurs été hospitalisés après avoir été mordus par des manifestants.

 

Philippe Teisceira-Lessard
La Presse Canadienne
Montréal

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 20:54

Le Monde - 09 novembre 2011

L’arithmétique au service du vote utile

(Flickr/Alvaro Herraiz San Martin)

Comment faire quand on est en rébellion contre le système politique pour faire entendre son point de vue, sans être récupéré politiquement ? C'est le dilemme auquel sont confrontés les indignés espagnols depuis le début de la campagne électorale. Il y a un mois, le Parti du mouvement citoyen du 15-Mai (date de la première grande manifestation qui a lancé le mouvement des "indignados") a tenté de se présenter sous les couleurs des protestataires dans plusieurs régions espagnoles. Aussitôt, les partisans du #nolesvotes (ne votez pas pour eux) se sont désolidarisés du mouvement, rappelant que le mouvement était non partisan.

Mais alors que la date du scrutin législatif du 20 novembre approche à grand pas, les indignés s'interrogent : faut-il s'abstenir ou bien chercher, par les urnes, un moyen de contrecarrer les caciques au pouvoir, notamment les trois partis PP, PSOE et CiU (le puissant parti catalan Convergencia i Unio) ? Pour contrer l'hégémonie de ces trois partis, un groupe d'indignés a pensé que dans chaque province, il fallait voter utile, pour le candidat le plus à même de leur piquer des sièges. C'est là que les mathématiques entrent en scène. Pour définir le profil de ce candidat idéal, rien de mieux que l’arithmétique : en conjuguant les résultats des dernières élections législatives et les dernières enquêtes sur les intentions de vote, la table de calcul #AritmEtica20N, issue d'un séminaire organisé il y a un mois par l'Universitat Oberta de Catalunya, indique, ville par ville, pour qui voter.

"Game is over"

L'éventail de partis est très large, d'UPyD – Union, progrès et démocratie, parti lancé en 2007 par Rosa Díez, dissidente du PSOE et pour lequel il faudra voter, selon AritmEtica20N, à Saragosse et à Tolède –, au parti nationaliste basque Amaiur – à qui les électeurs de Navarre devront donner leurs voix. Les électeurs de Jaén ou Málaga auront intérêt quant à eux de voter pour le Partido andalucista et ceux de Santa Cruz de Tenerife pour le tout nouveau parti écologiste EQUO.

Le point commun de toutes ces formations politiques : s'être opposées à la loi Sinde (la loi contre le piratage sur Internet, qui a focalisé les frustrations politiques en début d’année) et avoir manifesté un intérêt plus ou moins appuyé aux revendications du 15-Mai. La plateforme AritmEtica20N ne propose nullement d'adhérer aux idées véhiculées par ces partis. L'objectif est simplement de rompre le monopole du PP, du PSOE et de CiU. "Game is over : utilisons le vote pour qu'ils n'obtiennent pas les bons numéros", indique en exergue le site Internet AritmEtica20N, lancé mardi matin et qui, en 24 heures, connaît un succès fulgurant. 

L'initiative ne plait cependant pas à tout le monde, y compris au sein des indignés. Le blog Madrid me mata souligne ainsi que l'appel au vote utile favorise trop les partis du pouvoir, comme Izquierda unida, la coalition menée par le Parti communiste, ou UPyD. Elle montre en tout cas que le dilemme de la participation politique des indignés est loin d'être résolu.

Mathilde Gérard

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 22:43

 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 22:40

 

 

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 22:37

Actualutte

 Vendredi 4 novembre, les indignés Parisiens ont débuté l’occupation de la Défense pour une durée indéterminée ! Suivant l’exemple d’Occupy Wall Street, c’est donc le quartier d’affaire qui est concerné. Dès les premières heures, une violente répression s’est abattue sur le petit campement d’une 40 ène de tentes. 1 blessé grave et plusieurs autres blessés suite aux 8 charges policières. Les tentes, la nourriture, les bâches et les couvertures de survie ont été saisies.. De plus, les lumières ont été éteintes.. Suivez le direct, mise à jour régulière de cette page.

 

Mardi 8 novembre – Jour 5 (ci dessous)

20h40 : Livraison de pizza sur le campement. Vous aussi internautes, n’hésitez pas à leur envoyer des  pizzas.

19h48 : Le commissaire qui a demandé la charge contre les baches dit « C’est votre faute. Il ny a pas de responsables dans votre mouvement »

19h47 : « On vous appelle à nous rejoindre à #occupydefense. Il n´y a plus de charge mais on a besoin de relève et de monde. »

19h46 :  »resistance ! » « resistance ! » crient les indignés sous la pluie après 5 jours !

19h45 :  Les indignés font une chaîne pour les stopper les crs. « Les occupants ont dû appeler eux-mêmes les pompiers, et appellent leurs sympathisants à venir les soutenir. »

19h45 : Évacuation du blessé par les pompiers.

19h40 : Les véhicules de la police braquent leurs feux sur les occupants pour les aveugler.

19h35 : « les indignés crient à la police « libere toi » et des gens disent que les médias sont sur le point d´arriver. » (twitter)

19h25 : Une photo de la charge :

19h20 : Alors que les campeurs ont mis en place une bâche, la police leur a demandé de la retirer, devant leur refus, elle vient de charger le campement. Il y a un blessé selon les personnes sur place.

10h : « Nuit humide pour nos campeurs! On a besoin de boissons chaudes, couvertures, duvets, chaleur. » (twitter)

0h10 : Les lumières de la Défense se sont éteintes alors que débute le 5 ème jour d’occupation. Bonne nuit aux indignés et courage à eux :-)

Lundi 7 novembre – Jour 4 (ci dessous)

23h55 : Quelques photos pour terminer ce 4 ème jour d’occupation :

23h50 : Une procédure juridique s’établit pour défendre les droits du camp, avec un avocat. Toute assistance est bienvenue. (twitter)

21h45 : Une petite centaine de personne est encore présente à l’Assemblée.

20h45 : Message des campeurs :

1/ Restez à l’écoute, tout risque de se jouer après que les travailleurs soient partis.
2/ Nous avons clairement besoin de renforts.
3/ Si vous venez et même si vous ne restez pas dormir, voilà ce dont nous avons besoin en urgence: d parapluies, d journaux pour s’isoler du sol et du carton, d vêtements chauds, d gants/bonnets/écharpes, d couvertures……café et thé seraient également les bienvenus!
ON LACHE RIEN MAIS ON A BESOIN D’ETRE SOUTENUS!!!!!

20h20 : Gros débat sur le choix du lieux pour l’action du 11novembre . Rester à la défense ou mur de la paix ?

19h50 : Intervention de l’ex sénateur d’Alaska Mike Gravel : « vous êtes à l’avant garde de la transformation sociale. Persévérez, ça ne sera pas facile. C’est une sorte de miracle « 

19h40 : Début d’Assemblée Générale.

19h35 : « L’ex-sénateur de l’Alaska de passage à La Défense soutient le mouvement, qu’il qualifie de « miracle ». » (twitter)

19h30 :   »Je suis sur le parvis de La Défense. Bruine. Calme. Les occupants ont pu installer deux tables, des cartons et des bâches. » (twitter)

18h45 : Les campeurs se restaurent et préparent leur 4 ème nuit sur place.

17h15 : Un indigné est bloqués sur le parvis car il a une tente. Et la police empêche de filmer. C’est interdit! réelle démocratie? » (twitter)

16h55 : Une photo du campement aujourd’hui :

16h50 : Assemblée Générale en cours à la Défense, calme.

16h45 : « à Oakland des agences bancaires ont été détruites par des manifestants ! Et le port a été fermé » Article à venir sur le site.

16h40 : Proposition à tous les indignés de France de venir vendredi 11 sur le parvis de la défense Pour un vrai campement.

11h20 : Message des occupants :

Bonjour à tous!!!!!!!
JOUR 4, et nous sommes toujours là! De 40 personnes la première nuit nous sommes passés à 80 qui ont dormi sur place hier, la nuit a été froide, courte, mais quel bonheur de se réveiller sur place, au milieu des passants éberlués allant au travail! Pas le temps de se reposer sur nos lauriers, nous devons nous organiser afin de faire passer au mieux notre message, go go go!!!!!!!!
Dès 6h des gens nous ont rejoints, apportant thermos de café, de thé, et même petits pains, aussi étonnés et ravis que nous de nous trouver sur place!
Rejoignez-nous!!!!!!!!!!

11h15 : Le programme du soir à la Défense :

19h :  rédaction d’une déclaration ayant à vocation de représenter les personnes « occupant » la défense.
19h30 : relance de la commission réseau pour activer un maximum de soutien autour du camp.

8h30 : Suivez le réveil en direct vidéo ci dessus.

8h25 : Nuit calme sur le campement, environ 80 personnes ont dormi sur place.

8h20 : Reprise du direct écrit.

1h00 : Suspension du direct écrit jusqu’à 8h environ. Bonne nuit à tous :-)

0h55 : Actions collectives prévues de 7 à 10h avec pancartes pour être visibles.

0h50 : Toujours une bonne ambiance sur le camp. Beaucoup se couchent pour prendre des forces.

0h10 : On campe aussi à Montpellier ! Ils n’étaient que 2 vendredi soir, beaucoup plus en cette nuit de dimanche à lundi.

0h05 : Comme vous l’avez peut être entendu, le caméraman a des problèmes de charge ;)

0h00 : Des renforts de police sont arrivée, pour l´instant tt continue dans le calme. On attend de voir. Drapeau blanc à #occupydefense (twitter)

Dimanche 6 novembre – Jour 3 (ci dessous)

23h55 : Bonne ambiance, les campeurs dansent et chantent, en espérant ne pas être embêtés dans les prochaines minutes.

23h45 : URGENT ! Probable intervention des CRS imminente !!!

22h40 : Des renforts de police sont en train d´arriver à #occupydefense. Pour l´instant tout est calme. On vous informe. (twitter)

19h55 : Nouvelle intervention de la police pour récupérer.. des cartons !

19h50 : Petite formation juridique en cours.

19h45 : Les CRS sont toujours là, mais en présence moins importante que les deux derniers jours.

17h50 : L’Assemblée est toujours en cours. Les campeurs demandent du soutien pour la nuit, notamment des photographes et équipes télé pour éviter une nouvelle intervention policière.

16h05 : L’Assemblée a repris dans le calme :

15h50 : Regain de tension alors que des CRS viennent d’intervenir pour saisir une tente :

15h35 : Message des campeurs ce matin :

Une nuit bien froide pour nos libertés, sous la Défense, entourés par des CRS en nombre qui fouillent nos sacs à la recherche de tentes ou de baches… Des fois qu’on puisse se mettre au chaud… La répression que l’on nous fait subir pèse des tonnes sur nos épaules fatiguée ce matin. Mais autour de nous les tours Total, Areva, EDF et autres brillent de leurs plus belles lumières et le chauffage habite leurs luxueux locaux vides de toutes âmes… La démocratie au sens noble a perdu toute essence aux mains des financiers et des gouvernements actuels… Nous sommes encore trop peu nombreux pour défier le pouvoir. Mais la lutte continue, nous ne lâchons rien !

15h25 : Début de l’Assemblée, un direct vidéo est disponible ci dessus !

13h40 : Photo de la Défense vers midi.

13h30 : « Ne venez plus avec vos tentes a #occupydefense sinon confisquées. Des vêtement chauds et des duvets suffisent . » (twitter)

13h20 : Nouvelle Assemblée Générale à 15h.

13h : La campement à tenu toute la nuit, voici une photo du réveil :

LIRE LES ARCHIVES DE L’OCCUPATION DEPUIS LE 4 NOVEMBRE

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 17:03

Mouvement des indignés: Les indignés montréalais se préparent pour l'hiver
(Source: Radio-Canada) Alors qu'à Québec le maire Labeaume demande toujours aux indignés de quitter leur camp, à Montréal, des manifestants doivent rencontrer des dirigeants municipaux pour leur présenter des plans afin de mettre en place des abris pour l'hiver.

Alors qu'à Québec le maire Labeaume demande toujours aux indignés de quitter leur camp, à Montréal, des manifestants doivent rencontrer des dirigeants municipaux pour leur présenter des plans afin de mettre en place des abris pour l'hiver.

À l'issue de cette rencontre, prévue mardi matin, on devrait savoir si les règlements municipaux permettent la construction de tels abris pour l'hiver au square Victoria. Déjà, les manifestants ont commencé à se préparer à la saison froide en mettant des planches et de la laine isolante sous leurs tentes.

Par ailleurs, la Ville de Montréal continue d'appliquer sa politique de tolérance avec l'appui de l'opposition. La municipalité n'exigera pas des protestataires qu'ils quittent le square Victoria, si tant est qu'ils se conforment aux règles de sécurité en matière d'incendie.

« Les militants ont toujours respecté les demandes pour améliorer la sécurité du camp, et aucun incident majeur n'y a été rapporté », a expliqué Gonzalo Nunez, un porte-parole de la Ville. Le campement, qui affiche complet, est inspecté quotidiennement, a-t-il signalé.

La pression s'accentue à Québec

Lundi soir, au conseil municipal de la Ville de Québec, le maire Régis Labeaume a répété qu'il espérait voir les indignés partir d'eux-mêmes de la place de l'Université-du-Québec.

La municipalité ne souhaite pas utiliser la force ni envoyer les policiers pour déloger les manifestants. Le maire a néanmoins indiqué qu'il était de la responsabilité de la Ville de faire respecter les règlements et de s'assurer qu'il n'y a pas de risque d'incendie.

« Vous pouvez manifester tous les jours à la place St-Roch jusqu'à 23 heures, il n'y a pas de problème. Ce qu'on dit, c'est que ce n'est pas un terrain de camping », a déclaré le maire devant le conseil.

En outre, le maire Labeaume estime qu'il y a un problème avec le message véhiculé par les manifestants.

De leur côté, les indignés résistent aux pressions de la Ville, qui leur a demandé jeudi dernier de démanteler leur camp. Reprochant à la ville de les harceler, une trentaine d'entre eux ont fait valoir leur message en soirée devant le conseil municipal.

Loin d'envisager d'abandonner leur campement, ils ont plutôt demandé au maire Régis Labeaume d'améliorer leurs conditions de vie, réclamant même une place permanente pour faire valoir leurs droits.

En entrevue à Radio-Canada, la manifestante Marie-Christine Aubin a estimé que le maire ne comprenait pas ce que faisaient les manifestants. « Il n'a pas compris que nous incarnons une solution, qu'on essaie de faire un forum permanent. Il traite ça de camping, c'est complètement réducteur, c'est une preuve d'ignorance de notre cause, et c'est une preuve de l'ignorance de la cause à travers le monde », a déclaré la manifestante.

Ailleurs au pays, les autorités ont entamé lundi des procédures judiciaires pour faire démanteler le campement des indignés à Vancouver. Dans les Maritimes, les dizaines de manifestants qui campaient devant l'hôtel de ville d'Halifax ont accepté de déménager temporairement dans le parc Victoria afin de laisser la place aux festivités du jour du Souvenir.

Radio-Canada.ca

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 15:42
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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 15:37
"Y’en a marre : une lente sédimentation des frustrations", entretien avec Fadel Barro, l'un des animateurs du mouvement des « yenamarristes », ces journalistes et rappeurs qui mobilisent contre « la corruption, l'injustice et la mal-gouvernance »
"La coupe est pleine : y’en a marre" : c’est l’un des slogans des "yenamarristes", ces journalistes et rappeurs sénégalais qui mobilisent contre "la corruption, l’injustice, et la mal-gouvernance". À la faveur du contre-g20, Mouvements a rencontré l’un de leurs animateurs, Fadel Barro.

Qu’est-ce que ce mouvement des « Y’en a marre » ?

« Y’en a marre » c’est un mouvement apolitique, un mouvement citoyen, un mouvement qui regroupe la jeunesse sénégalaise, qui a été initié par des rappeurs et des journalistes, pour exprimer le ras-le-bol face à l’injustice sociale, la corruption et la mal-gouvernance. C’est un mouvement qui est né après avoir fait le constat que dans ce pays, le Sénégal, on vivait 20 heures de coupures d’électricité et les gens ne faisaient rien. Alors à un certain moment on s’est dit que nous les jeunes, il fallait qu’on s’engage. Qu’on s’engage pour rompre avec le fatalisme, pour rompre avec le laxisme, qu’on s’offre en exemple, qu’on s’offre en remède si jamais le pays souffre d’une plaie, qu’on soit le médicament… Pour s’engager de manière citoyenne, de manière volontaire, non pas dans le cadre d’un parti politique de manière partisane ou clanique, mais par un engagement volontaire, pour amener les élites politiques à prendre en compte les préoccupations des sénégalais, et qu’elles arrêtent d’ériger des futilités en priorités, comme on l’a vu avec le Monument de la Renaissance [1], ou quand le Président de la République a choisi de rénover son avion présidentiel à coup de milliards au moment où le Joola, le bateau qui transportait des milliers de sénégalais, ne demandait que 300 000 millions de francs CFA [2].
Malgré toutes ces crises, ce malaise que l’on rencontre au Sénégal, la cherté de la vie, il y a ces scandales financiers à coups de milliards. On s’est rendu compte que dans le pays, personne ne faisait rien, ni les syndicats, ni les partis politiques. Il n’y avait personne pour prendre en compte sérieusement les préoccupations des Sénégalais. Alors nous, jeunes, on s’est dit on s’engage dans un mouvement, qui n’est pas forcément d’une obédience politique, qui ne se réclame pas d’une doctrine, qui ne se réclame pas d’un homme politique, mais un mouvement qui est conscient de ses responsabilités, qui éveille la jeunesse à s’engager, à mettre tout de suite la main à la pâte pour fabriquer un destin meilleur.
C’est cela « Y’en a marre ». C’est un cri de ras-le-bol certes, mais c’est aussi une organisation qui réveille les gens et qui va vers l’avant.

Concrètement, ça a commencé quand ?

Le 18 janvier 2011. Mais en réalité c’est un mouvement qui a été créé de manière très spontanée. C’était le 16 janvier, on était dans notre salon, dans ce qui est devenu notre quartier général, parce que le groupe Keur Gui qui est un groupe de rap qui vient de Kaolack et moi, avec d’autres amis journalistes, avions l’habitude de nous y retrouver et de discuter, parce que nous sommes des amis d’enfance. On est tous de Kaolack. Alors le 16 on était là, et il y avait 20 heures de coupure d’électricité. Et on était là et on s’est dit « les gars on ne peut pas continuer à avoir les bras croisés et regarder toutes ces dérives, cette injustice, sans rien faire ». Et la même nuit on a rédigé une déclaration appelant toutes les forces vives, les jeunes, les marchands ambulants, les ouvriers, les cadres, etc. de tous bords à venir nous rejoindre pour qu’ensemble nous créions ce sursaut salutaire, qui va bouleverser la classe politique.

Avant cela, vous aviez des engagements politiques ?

Non. Y’a pas un seul membre, parmi les membres fondateurs qui a eu un passé partisan.

Et dans des associations, des syndicats, d’autres organisations ?

Il faut dire que Keur Gui, dès l’école primaire, c’était des contestataires. Ils étaient déjà des grévistes à l’école primaire. Au collège, ils étaient tous des grévistes. Moi aussi : j’ai fait tout le parcours syndical en milieu scolaire. J’ai dirigé de grands mouvements de grève là-bas.

Et ils avaient fait campagne pour Wade, en 2000, non ?

En 2000, nous nous sommes tous battu pour l’accession de Wade au pouvoir. Je me suis même rappelé d’une anecdote dernièrement avec Abdoulaye Wade. Il m’a une fois trouvé à Kaoloack, c’était en 1993. Il était en campagne. Il nous a trouvés là, on était en train de barrer la route. Il nous a trouvés là-bas, et il nous a donné 50 000 francs et il nous a dit « battez-vous, vous êtes sur le bon chemin ». Mais malheureusement après son arrivée au pouvoir il a trahi tout le rêve qu’il représentait. Il a dévoyé l’alternance. L’alternance est devenue un cauchemar. Je vous ai parlé des scandales financiers, je vous ai parlé de la corruption, je vous ai parlé des mallettes qu’il donne. Il a osé en donner à Alex Segura, le représentant du FMI au Sénégal. Les journalistes sont intimidés.

Nous on s’est dit, à un moment donné : on a changé Abdou Diouf par Abdoulaye Wade en 2000, mais au fond rien n’a changé, sinon que ça va de mal en pis. Aujourd’hui, on ne mise plus sur un homme, mais on mise sur la population sénégalaise. On ne mise pas sur un parti politique, mais on mise sur la jeunesse de manière générale.

Pour l’élection présidentielle de février prochain, vous dites quoi ? qu’il faut aller voter ? qu’il faut voter pour un candidat en particulier ?

Qu’il faut aller voter. Nous allons aider. « Y’en a marre » s’engage à éclairer le choix des citoyens.

Sans prendre parti ?

Sans prendre parti. Non pas en les orientant vers un homme, vers juste pour leur dire : nous assumons nos responsabilités. Et tout candidat qui aspire à diriger ce pays, nous allons dire tout ce qu’il a fait, quelle est sa responsabilité dans ce que nous vivons aujourd’hui. Il faut que les politiciens commencent à dégonfler, commencent à accepter de rendre compte aussi. Nous voulons qu’ils commencent tout de suite à rendre compte, qu’ils s’expliquent sur leurs actions et sur leur responsabilité dans la situation de ce pays. La campagne que nous allons lancer, qui s’appelle la « campagne electorap » va permettre d’écouter les candidats. Nous allons les auditionner, les amener à s’excuser s’il y a lieu de s’excuser, à rendre compte de leurs actions et aussi à signer le code du NTS, le code du Nouveau Type de Sénégalais, le code que nous avons rédigé, et qui revient sur les engagements du président à respecter les préoccupations des sénégalais.
Donc nous allons participer à la campagne. Mais non pas pour aider un homme, juste pour éclaire le choix de la population. Parce que ce que nous voulons, c’est que Y’en a marre résiste aux élections de 2012. C’est que après les élections de 2012, on entame le véritable travail de changement de mentalité, de changement de comportement, pour jeter résolument les voies d’un développement dans notre pays.

Quel rôle joue le hip-hop là-dedans ? Comment ça se passe ?

Le hip-hop joue un rôle très important. Quand on a lancé le mouvement on s’est appuyé sur l’appareil du mouvement hip-hop. Parce que le mouvement hip-hop a tout un appareil.

Il y a une grosse scène au Sénégal ?

C’est une grosse scène. Dans toutes les localités, les plus reculées s’il n’y a pas un rappeur, il y a au moins un fan de rap. Et on s’est appuyés sur cet appareil-là, sur cette représentation du hip-hop un peu partout dans le pays pour tisser, pour faire le maillage des Y’en a marre. Ensuite d’autres gens sont venus se greffer. On utilise beaucoup les moyens du hip-hop, c’est à dire la musique : on fait beaucoup de production musicale, on fait beaucoup de concerts, mais on les appelle des « concerts pédagogiques », où il y aura des prises de parole en même temps, le public vient prendre la parole, pose des questions sur le mouvement et on répond, et on apporte des éclairages sur les questions de citoyenneté.
C’est très difficile parce que l’autorité nous arrête très souvent, elle n’autorise pas nos manifestations. Mais on continue avec la « Urban Guerilla Poetry ». Quand ils ont commencé a arrêté les concerts pédagogiques, on avait fait des concerts mobiles, à bord de véhicules. On n’a pas eu assez de moyens pour en faire beaucoup et on n’avait pas assez d’autorisations. Donc on a utilisé la « Urban Guerilla Poetry ». On utilise des rappeurs qui montent sur des lignes de bus, pour déclamer des couplets qu’on avait préparé au préalable, dans les bus, sur les places de marché, etc.
Donc on utilise les moyens du hip-hop pour toucher un large public. Ce qui nous a donné beaucoup de succès, ce qui nous a permis de vulgariser notre mouvement.

Et Keur Gui, par exemple, c’est un groupe qui est connu ? Il passe à la radio ?

Il y a des groupes très connus, d’autres qui sont de l’underground. Et on passe aussi sur les émissions hip-hop, pour parler du message de Y’en a marre. Dans toutes les émissions de hip-hop au Sénégal, depuis un certain temps, ils ne parlent que des Y’en a marre. Soit ce sont des anti-yenamarriste, soit c’est des propos yenamarristes, mais le débat est toujours à propos de Y’en a marre. Le débat autour du hip-hop a tourné. Y’en a marre a amené le hip-hop à un autre pallier, de prise de parole et de participation au débat politique.

Il y a beaucoup de mouvements ou de luttes au Sénégal : contre les coupures de courant, il y a même eu des émeutes, dans les banlieues de Dakar avec les inondations, en juin dernier contre Wade, etc. Ça s’inscrit dans le mouvement ?

Y’en a marre enregistre toutes ces frustrations-là. Parce que l’excitation des gens attire tous les frustrés, tous les indignés. Nous on a démarré le 18 janvier, par une conférence de presse. Mais aussitôt après toutes les autres forces sont venues se greffer au mouvement. Ce qui fait que quand on sort c’est vraiment explosif. Par exemple, les marchands ambulants sont venus nous rejoindre. Sur les inondations, on travail beaucoup avec les sinistrés, on travail sur les coupures d’électricité. C’est devenu une particularité des Y’en a marre. Quand il y a une coupure, on dit maintenant « ah où sont les Yenamarristes ». Les coupures, ça continue. Dernièrement, on a donné un ultimatum à l’Etat. On a dit « jusqu’au 11 octobre, si vous ne résolvez pas la question des coupures d’électricité, vous allez nous entendre ». Il y a eu une nette amélioration, il y a un retour à la normale, et ça c’est vraiment extraordinaire, parce que d’autres on essayé avant et n’ont pas obtenu satisfaction. Ça montre l’ampleur du mouvement actuellement.

Le forum social mondial de Dakar, en février dernier, c’était un moment important pour le mouvement ?

Le forum a été un moment important pour exposer notre mouvement pour la première fois.

Il y avait notamment eu, pendant le forum, des manifestations d’étudiants qui protestaient contre l’augmentation des frais d’inscription à l’université…

Oui, on avait enregistré toutes ces frustrations. On est venu là-dessus, on exposé Y’en a marre. C’était notre première marche. Donc le forum nous a permis de nous montrer. Quand le 23 juin il y a eu les émeutes contre le projet de loi [3], toute la presse qui était au forum social mondial s’est dit « ah oui, c’est les yenamarristes » et ils avaient déjà nos contacts.

Est-ce que les syndicats ou d’autres organisations travaillent avec vous ? ou bien vous gardez des distances ?

On est très frileux sur cette question de l’instrumentalisation. Si le système des syndicats fonctionnait normalement, Y’en a marre n’aurait pas sa place dans l’espace politique sénégalais.

Et avec les syndicats de la Sénélec [4], par exemple ?

Ils n’ont rien foutu. Soit ils sont corrompus par le pouvoir, soit ils sont laxistes. Ils remettent à demain, ou bien ils disent qu’ils vont essayer. Mais le rôle d’un syndicat c’est d’exiger qu’il y ait des solutions. Si le syndicat se met à expliquer la situation, qui va trouver la solution ? Ils essaient d’expliquer, d’excuser… Depuis que Y’en a marre est là, on fait le combat, on met suffisamment de pression sur les autorités. Alors tout le monde veut être avec nous, mais nous on est très vigilants de ce côté là. Il y a les ONG qui nous approchent, mais quand elles vous financent elles vous mettent des œillères, elles vous mettent dans ces carcans. Donc on est restés, on reste à ce stade là de mouvement naïf, rêveur, mais qui y croit, qui croit qu’il peut faire des choses sans forcément avoir besoin de quelqu’un qui va le guider.
Nous restons équidistants vis-à-vis des partis politiques. Même si le parti au pouvoir surtout essaie par tous les moyens de corruption ou d’intimidation de nous faire céder, on reste déterminés à aller jusqu’au bout. Au fond, pour les Y’en a marre, au-delà des questions ponctuelles que nous soulevons au Sénégal, il y a une envie de sortir notre pays du sous-développement. Ce n’est pas normal qu’au 21ème siècle on reste un pays et un continent qui sont toujours dépendants, par la seule faute d’une élite politique peu soucieuse des intérêts de sa population. C’est par la seule faute des personnes qui sont là, qui surfent sur la misère et sur l’ignorance de la population qu’on n’avance pas ensemble vers le développement. Parce que ce qui manque à l’Afrique, ce n’est pas les moyens. C’est d’insuffler la dynamique vraie du changement, la politique du volontariat. C’est ça que porte Y’en a marre. On est en train de créer les conditions d’une véritable démocratie participative, en incitant les jeunes à s’engager et à s’intéresser à la conduite de leur pays. Non pas forcément pour un homme, comme ils ont l’habitude de le faire, ou bien pour un parti politique comme on a l’habitude de le faire, mais pour eux-mêmes, pour leur avenir.
Et cette masse critique qu’on est en train de réveiller, une fois qu’elle sera établie, quiconque sera élu demain, peu importe, tant qu’il trouvera face à lui une barrière. Et c’est ça un peu aussi le rôle des altermondialistes, en Europe. Au fond le discours, pour moi, ne doit pas s’adresser aux Nicolas Sarkozy ou aux Abdoulaye Wade, parce qu’au fond, eux, ce sont déjà des pourris, et on n’y peut rien. Ils sont dans un système auquel on ne peut rien changer. Mais nous, on doit réveiller le maximum de gens qui doivent élire. Et c’est cela que l’on est en train de créer au Sénégal. Sur les inscriptions sur les listes électorales, on a un bon taux de participation des jeunes. Et on espère que d’ici 5 ans ou 10 ans les choses vont véritablement changer.

Vous parliez d’un mouvement naïf et rêveur. Naïf et rêver certes, mais il y a eu de la répression, des arrestations, etc. Ce n’est pas juste un rêve…

On a eu une répression terrible. On a tous pris des coups de matraque. Certains d’entre nous ont été emprisonnés, nonobstant le harcèlement policier. De plus en plus, quand vous portez un t-shirt Y’en a marre, comme je le fais ici, de plus en plus, les gens commencent à être furieux. Parce qu’il y a apparemment des brigades qui circulent dans la ville et qui cherchent des yenamarristes pour les bastonner ou enlever leurs t-shirts. C’est vous dire que c’est pas facile. Parce que nous avons en face de nous un régime aux abois, qui tire sur tout ce qui bouge parce qu’il a peur de perdre le pouvoir.
Mais nous on réagit de manière délicate. Mais s’il faut, nous sommes naïfs d’accord, nous sommes non-violents d’accord, mais jusqu’à la limite du possible. S’il faut descendre dans la rue on le fait. S’il faut prendre des coups on les prend. On se laisse pas faire.

Vous évoquiez les révoltés et les indignés… ça évoque bien sûr les mouvements en Espagne et ailleurs dans le monde… Y’en a marre est né juste après la chute de Ben Ali, en pleines révolutions arabes…

Je dis souvent que nous partageons en réalité un même monde injuste. Que vous soyez aux Etats-Unis, que vous soyez en France, en Italie ou en Espagne, à Dakar ou à Kigali, si vous êtes jeunes et conscient, vous sentez que vous êtes linkés avec les jeunesses du monde entier, parce qu’elles subissent le diktat d’un système qui est en train de faire n’importe quoi de ce monde. On partage avec le monde entier aussi un système qui corrompt et qui est corrompu. Nous souffrons tous du diktat du capitalisme. Nous souffrons du commerce pas du tout équitable. Nous en souffrons tous. Et c’est dommage, parce que nous les africains, nous souffrons le plus de ce système là, mais c’est nous qu’on entend le moins.

Et au fond ceux qui se mobilisent en Europe, ils crient plus pour nous que pour eux-mêmes. Alors on doit leur répondre et leur dire « vous savez, nous vous avons entendu » et on doit se battre à notre niveau. Donc on se bat avec les moyens du bord. Vous, vous pouvez le faire à votre niveau, vous avez de l’influence. Et Abdoulaye Wade à Dakar, il retrouve cette jeunesse qui est déterminée, et linkée avec ces mêmes gens indignés en Europe. De la même manière que l’oppression, le diktat du capitalisme, est imposé au monde entier, de la même manière la lutte doit être linkée mondialement.

On ne pouvait pas voir ce qui se passait en Tunisie et être au Sénégal, avoir des problèmes semblables, et ne pas être inspirés. Y’en a marre fait une lente sédimentation des frustrations, qui a explosé en janvier. Peut-être que s’il n’y avait pas eu la Tunisie, on se serait quand même levés. Mais ça nous a inspiré. Même si nous n’avons pas les mêmes réalités. Donc les formes de luttes sont différentes. Parce que nous nous avons un régime pseudo-démocratique, avec de la liberté d’expression, quoique l’on puisse dire. Abdoulaye Wade, c’est nous qui l’avons élu, donc on a les moyens de le démettre. Donc on a voulu garder cette option démocratique et ne pas embraser tout de suite le pays et aller vers d’autres aventures. Nous avons des élections en 2012. Mais s’il tente de manipuler l’élection il nous trouvera sur son chemin.

Publié par Mouvements, le 5 novembre 2011. http://www.mouvements.info/Y-en-a-marre-une-lente.html
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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 14:12

Le Monde -07 novembre 2011

Détails de l'entrée de l'hôtel Madrid où vivent actuellement une cinquantaine de personnes dont sept familles expulsées de chez elle parce qu'elles ne pouvaient plus payer leur loyer ou les traites de leur crédit bancaire. Photo S.M.

 

A deux pas de la Puerta del Sol, épicentre du mouvement des "indignés" qui au printemps dernier a secoué une Espagne qu'on croyait endormie, le vieil hôtel Madrid, rue Carretas, a retrouvé des couleurs après dix ans d'abandon. Drapeau arc-en-ciel, affiches en tous genres et foule bigarrée occupent l'hôtel depuis le 15 octobre dernier. Objectif : en faire un centre d'hébergement d'urgence pour les victimes des expulsions immobilères.

"Sept familles ont trouvé refuge ici ces deux dernières semaines, dont plusieurs personnes âgées", soutient Chema Ruiz, de la Plateforme des victimes des hypothèques (PAH) qui se bat pour freiner le rythme des expulsions : plus de 300 000 ont été dictées par les tribunaux ces trois dernières années du fait de la crise.

Tout n'a pas été facile depuis qu'a commencé l'occupation, à l'issue de la manifestation convoquée le 15 octobre dans le monde entier sous le mot d'ordre "unis pour un changement global". Cette nuit-là, un groupe d'une trentaine de personnes avait alors pris la décision, "spontanée", d'entrer dans le vieil édifice abandonné, situé dans une rue adjacente à la Puerta del Sol, raconte Norma Sanz, responsable de communication de l'hôtel rebaptisé "Maison du peuple" et qualifié de "Centre social occupé".

UNE OCCUPATION "POLITIQUE"

La première nuit près de 70 de personnes se sont concentrées à l'intérieur du bâtiment et une cinquantaine face à la porte, pour décourager la police de les déloger.

Les jours suivants, des "indignés" ont nettoyé les lieux, enlevé les débris de verres, organisé l'espace et réparti les tâches. "L'hôtel avait été squatté auparavant, mais l'occupation n'était pas politique, éclaircit Norma. Les chambres étaient dégoûtantes, en très mauvais état et les tuyaux de cuivre avaient été volés, ce qui explique que nous n'avons pas d'eau dans le bâtiment..."

Des tuyaux d'arrosage connectés à l'arrivée d'eau du rez-de-chaussée courent aujourd’hui dans les étages pour palier le problème, le temps que les canalisations soient réparées par des volontaires.

Car à l'intérieur de l'édifice, malgré un certain "chaos" dû à l'absence de contrôle de ceux qui rentrent dans l'hôtel pendant les heures d'ouverture, on retrouve l'esprit du mouvement des indignés : commissions de nettoyage, de cuisine, de sécurité, d'infrastructure et de communication, interdiction de boire de l'alcool, principe de non-violence et de non résistance aux forces de l’ordre, sous peine d’expulsion immédiate... Et surtout la décision de ne pas transformer l'hôtel en un simple squat mais d'en faire une plate-forme des principales revendications du mouvement.

La PAH, le groupe "Stop Desahucios" (Stop expulsions), ainsi que les commissions de quartier créées par les indignés se chargent de répondre aux nombreuses demandes de relogement émanant de personnes vivant parfois à la rue avec des enfants. "Une famille nous a demandé de l'aide car ils dorment dans une voiture avec deux enfants", explique ainsi un membre de la commission logement du quartier d'Usera, dans le sud de la capitale, lors d'une assemblée dans l'hôtel.

RÊVES INDIGNÉS

Deux des cinq étages de l'hôtel ont été remis en état pour ce genre de cas extrêmes. Les membres de la commission d'infrastructures se chargent de réparer les vitres et les portes, de nettoyer et meubler la quarantaine de chambres qui à terme devraient être destinées aux familles expulsées le temps qu'elles trouvent une solution durable.

Dans ce but, une sorte d'"agence immobilière" a été créée et commence à chercher des logements alternatifs durables, des édifices occupés en meilleure condition et d'autres solutions.

Quant au reste de l'hôtel Madrid, si la police ne le déloge pas comme l'exige le propriétaire, il devrait devenir un petit concentré des rêves indignés. Le 2e étage sert déjà de lieu de rassemblement pour les groupes de réunions et d'assemblées. Des cours de danse y sont offerts, des activités en tout genre proposées par des volontaires. Et les indignés envisagent de créer une "université" alternative au 4e étage ainsi qu'un potager sur le toit, détaille Norma, arrivée à Madrid à pied depuis Séville, lors d'une des "marches d'indignés" qui ont convergé vers la capitale depuis les quatre coins du pays le 26 juillet pour dénoncer la dictature des marchés, la corruption politique et la crise. Depuis, elle n'est pas repartie, enchantée par cette "révolution" et heureuse de pouvoir aider des gens qui sont, comme elle, "sans boulot, fatigués, sans rien...".

Sandrine Morel

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 14:23

Le Post -07/11/2011 à 14h45 - mis à jour le 07/11/2011 à 14h47

 

Le 1er novembre, pardi, 1 millier de bons citoyens sont venus défiler contre l’éternel G20. La marche s’est déroulée dans le calme, ce fut un succès alors pour les organisations mais aussi et surtout pour la police.


Quelque 2000 CRS chargés d’encadrer la manifestation, 12 000 mobilisés rien que dans le département, le centre-ville bouclé sur 30km, le contrôle rétabli à la frontière italienne et fouille de tous ceux ayant une sale trogne d’anar, une coiffure de punk ou une capuche de jeune désabusé. Succès pour les organisateurs (ATTAC, Greenpeace, LDDH, Mrap… et tout le chapelet des organisations de gauches dites  « radicales » citoyennistes) qui ont mobilisé un service d’ordre de plus de 100 personnes, pour venir en aide aux pauvres 2000 CRS, dans le but d’éviter les débordements.

Il faut dire, consigne avait été donnée d’arrêter plusieurs jours avant la manifestation, tous les individus vêtus de sombre, percés et mals coiffés avec de gros chiens. 3 Punks espagnoles se sont fait coffrer, 2 Belges jugés louches aussi, presque de quoi remplir une estafette. Les organisations ont elles aussi fait la chasse aux cagoules de leur côté.Finalement, tout ça pour rien, le Black Bloc, n’a pas eu lieu ! À croire qu’ils ne respectent rien ces gens-là, un énorme piège tendu pour les indignés masqués et personne pour tomber dedans, fichtre…

Enfin, la nouvelle c’est que la marche s’est déroulée jovialement et surtout que tout le monde (comprendre, média) s’en fout.

Les indignés soucieux de faire le ménage derrière eux et de ne rien salir, ce qui va coûter le plus cher aux contribuables, c’est probablement la suite de Nicolas Sarkozy, 37 000€ la nuit, rigueur oblige, il n’a pas pu prendre la suite avec forêt privée, alors qu’il rêvait de faire une partie de chasse à courre avec ses amis, chefs d’états, eux aussi bien logés.


Comme je ne suis pas chauvin, je termine en retransmettant les images du match qu’ont joué à domicile les indignés Italiens. Peut-être que l’indignation chez eux a plus de sens que chez nous, il n’empêche que ce fut un beau feu de joie :

 

 

 

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