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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 12:56

Rue89 - Indignados 20/11/2011 à 09h20

Lali Sandiumenge · Traduit par Samy Boutayeb

 

La campagne pour les élections générales prévues ce dimanche en Espagne a une autre version, citoyenne et totalement différente, sur le Net. La contre-campagne virtuelle, initiée sous l'impulsion du movimiento 15-M (Mouvement du 15 mai) est hyperactive et se propage à travers les réseaux sociaux.

 


Affiche de la campagne citoyenne (Global Voices)

Bien qu'elle s'adresse à l'ensemble des électeurs, elle peut surtout avoir des incidences sur les indécis et sur ceux qui ont tendance à exprimer leur morosité et l'indignation par le choix de l'abstention.

Même si l'idée majoritaire en Espagne est que tout est déjà décidé - les sondages annoncent la défaite du PSOE (Partido Socialista Obrero Español) et attribuent une majorité absolue au PP (Partido Popular) de droite - les internautes se sont lancés dans un contre-la-montre en se mobilisant, au cours d'un débat animé, pour la réflexion et le suffrage responsable et informé.

La consigne majoritaire est de participer, mais en choisissant des formations minoritaires afin de briser le système bipartite et d'alternance au pouvoir consolidé depuis plusieurs décennies entre les socialistes et les populaires.

L'abstention, précisent-ils, ne compte pas, et les bulletins blancs portent préjudice aux petites formations politiques.

Faire monter les petits partis

La journaliste et blogueuse Mónica Solanas résumait il y a quelques jours ce sentiment dans un tweet :

@monicontomate : Il nous reste encore une semaine pour renverser la tendance de ce qui semble bien inévitable. Nous pouvons le faire. Nous devons le faire.

D'autres twitteurs écrivent pour leur part :

@CarlosCAlvarez : Déposer un bulletin blanc, c'est comme voter PP et PSOE, car cela fait monter la barre encore plus haut pour les petits partis

@ bufetalmeida : Ce n'est pas en votant pour ceux qui ont des politiques liberticides et restreignant nos droits que nous sortirons de la crise, cela ne fera que restreindre les droits et les libertés.

@ivanbreve  : J'ai deux options pour voter. C'est clair que ce ne sera pas le ppsoe. J'opterai pour la même chose

@AiTask : Mon fils de 5 ans me demande ce qu'il y aura sur la terre le jour où nous aurons disparu comme les dinosaures. Je lui ai répondu : des politiciens et des banquiers.

Ateneapensativa : Ce qui est bien, c'est qu'après les élections, nous aurons 4 ans pour continuer à nous disputer pour une démocratie réelle

Les initiatives sont nombreuses et sont discutées dans le cyberespace sous les hashtags #20N, #PPSOE, #nolesvotes ou #votaaotros, qui s'ajoutent et se superposent ces jours-ci à ceux qui encouragent la protestation et les actions dans la rue pour la défense de l'enseignement public (#porlapublica) ou contre les expulsions des citoyens qui ne peuvent pas payer les hypothèques de leur appartement (#stopdesahucios).

« Democracia Real Ya n'encourage pas l'abstention »

Democracia Real Ya (DRY), la plateforme qui est à l'origine de la première manifestation du 15 mai dernier, et est l'une des plus actives, a déjà fait connaître sa position :

« Democracia Real Ya n'encourage pas l'abstention, les bulletins nuls ou blancs ni de donner sa voix à aucun parti concrètement, nous incitons à participer à l'élection en connaissance de cause et en conscience.

L'option la plus efficace pour affaiblir les partis majoritaires consiste à donner sa voix à d'autres, même si cela peut être interprété comme l'acceptation du système électoral. »

La Op20N, lancée par le mouvement des anonymes, défend une position similaire et la plateforme No les votes (Ne vote pas pour eux), une initiative très active sur le Net, qui a vu le jour en février pour dénoncer la loi Sinde et qui incite à ne voter pour aucune des trois principales formations présentes sur l'échiquier politique qui ont approuvé la loi, (outre le PP et le PSOE, le parti nationaliste catalan CiU, Convergència i Unió). Son portail a reçu plus de 4 680 000 visites uniques.

« Nous ne te demandons pas de voter pour un parti ou une idéologie quelconque. Nous te demandons de ne voter pour aucun des partis ou idéologie concrètement, mais de t'informer pour vérifier s'il y a des alternatives politiques qui représentent peut-être mieux tes idées, et l'idée que nous autres citoyens nous faisons de la démocratie.

La démocratie, ce ne sont pas les grandes partis : la démocratie, c'est toi et des millions de personnes comme toi. Sans ta voix, ils ne sont rien. Aux prochaines élections, NE VOTE PAS POUR EUX. »

La plateforme renvoie vers le blog AritmEtica20N, qui calcule quelles sont les formations minoritaires qui ont le plus de chances d'être élues dans chaque circonscription et suggère de voter non pas en fonction de la couleur politique ni du programme mais d'un objectif à atteindre :

« faire s'écrouler le monopole PP, PSOE et CiU et empêcher que le PP ne gouverne avec la majorité absolue ».

La contre-campagne électorale de DRY est très complète : elle a mis en place des outils de pédagogie électorale pour sensibiliser les électeurs et expliquer le fonctionnement de la répartition des sièges d'après la méthode D'Hondt, utilisée en Espagne.

Elle organise également des actions de protestation massive, comme l'opération DoriYakiTu, qui, sous un nom exotique, propose aux électeurs de présenter ce dimanche devant les bureaux de vote une réclamation consistant à manifester leur désaccord avec le système électoral et de scrutin actuel, considéré « injuste et disproportionné », dans la mesure où il pénalise la représentation des minorités.

« Je suis un vote »

De même, le portail Socvot (dont le nom est formé sur « Social Vote » et signifie en même temps Je suis un vote, Soy voto, en catalan) essaie de clarifier le mécanisme et d'informer les électeurs sur toutes les options disponibles.

Il montre également quelle serait la répartition des sièges au sein du Congrès s'il s'agissait d'une « circonscription unique » Twitter ou Facebook, en attribuant les sièges en fonction du nombre de suiveurs totalisés par chacun des partis dans les deux réseaux sociaux.

D'autres plateformes se mobilisent contre la corruption politique, comme le portail País corrupto, qui enregistre sur une carte de l'Espagne les cas de corruption impliquant les partis, ou Huele a Corrupto, une sorte d'agrégateur de nouvelles, blogs et commentaires dans les réseaux sociaux, qui utilisent les termes « corrompu » ou « corruption ».

Une vidéo sur YouTube reprend au rythme de la chanson « Money“, de Pink Floyd, une présentation des candidats au Congrès et au Sénat visés par des présomptions, des enquêtes ou des présomptions d'implications dans des affaires d'abus de pouvoir.

 

 

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 20:36

Communiqué de presse des citoyens occupant le parvis de la Défense.

 

15 novembre 2011.

 

Depuis le 04 novembre, le quartier de la Défense a vu s'installer un campement, symbole de la réappropriation et de l'occupation de l'espace public par de nombreux citoyens Indignés. Une centaine de personnes se relaient afin de faire vivre ce campement depuis 12 jours, avec pour objectif de construire une démocratie plus juste et plus directe.

 

Cette initiative citoyenne non-violente se heurte à une campagne de démoralisation de la part des  forces de l'ordre qui n'agissent sur aucune base légale. Le matériel de campement destiné à se protéger du froid et de la pluie est systématiquement confisqué ; toute construction, même provisoire, est détruite.

 

Les  violences illégitimes et humiliations quotidiennes infligées par les forces de l'ordre à l'égard des occupants ont atteint lundi encore un seuil préoccupant :

-  La gendarmerie a décidé de mettre en place un embargo sur le papier, le carton, la nourriture, fermant même l'accès au camp aux personnes venant à la rencontre des occupants et en entravant ainsi les libertés  fondamentales de circulation et d'expression.

- Vers midi un incident a éclaté suite à une tentative d'introduction sur le campement de rouleaux de papiers. Au cours de la bousculade, la gendarmerie a fait usage de gaz lacrymogènes sur un mineur. Un ressortissant slovaque a été également blessé au bas-ventre par un gendarme et par la suite a été emmené par les pompiers à l´hôpital entrainant ainsi une plainte du consulat de Slovaquie.

-  Semblant prendre conscience de l'absurdité et de la totale illégalité de ce dérapage, l'embargo a ensuite été levé, laissant la libre circulation des personnes et du matériel sur le parvis de la Défense. Les gendarmes refusant d'appliquer les ordres, c'est une Compagnie Républicaine de Sécurité qui a fait son apparition en fin de journée pour prendre le relais.

- Peu avant 22h00, les occupants ont éte victimes d'une nouvelle charge policière sans sommation, visant à détruire une partie des équipements montés dans la journée. Cette intervention s'est transformée en un véritable pillage, les policiers saisissant les affaires personnelles et les couvertures stockées dans une partie du camp. La démonstration de force démesurée a duré environ vingt minutes, laissant une cinquantaine de personnes dans des conditions d'une précarité intolérable, engendrant de forts risques sanitaires et portant atteinte à la dignité, la santé et l'integrité physique de ces personnes. 

Il est à noter que le campement n'a toujours pas reçu d'avis d'expulsion, et que les forces de l'ordre ont refusé de soumettre les textes légaux sur lesquels étaient basées leurs interventions. Une demande directement adressée à la préfecture reste à ce jour sans réponse.

 

Ce harcèlement policier ne fait que renforcer la légitimité de cette occupation par ces citoyens déterminés à prendre leurs responsabilités et à résister de manière non-violente face à un Etat qui emploie des méthodes fascistes indignes d'une démocratie. 

 

Dans la nuit de mardi, le campement s´est vu à nouveau saccagé avec violence par les forces de l´ordre qui sont allées jusqu´à piétiner la nourriture et les médicaments.

 

Une action légale commune des indigné-e-s est en cours pour dénoncer toutes ces actions, toutes les personnes concernées par ces abus de pouvoir sont invitées à se manifester. Toutes les informations accessibles sur http://paris.reelledemocratie. com/node/709

 

Malgré toutes ces entraves, les indigné-e-s continuent à s´organiser et résistent encore et toujours à l´oligarchie financière.

 

Nous vous invitons tous et toutes à nous rejoindre sur le parvis de la Défense pour continuer à dénoncer notre démocratie défaillante. Venez défendre vos droits, nos droits ! 

Les journalistes sont également convié-e-s à venir partager nos expériences, aventure garantie ! 

 

Les indigné-e-s de la Défense

 


 

même si je ne suis pas fan de ce personnage, M-O Fogiel nous a invité sur M6.

M6 replay
Séquence 4
http://www.m6replay.fr/#/info/face-a-l-actu/36740


la web-série sur les Indignés, sur arte.tv

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/arte-journal/103288,CmC=4256396.html

 

Subject: Re: canal + sur les indignés

  http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid3847-c-la-nouvelle-edition.html?vid=543150

 

 

Gazage et violences policières en ce moment sur la Défense

  11/11 

 (Mur de La Paix)

http://lci.tf1.fr/filnews/politique/joly-contrariee-par-une-manifestatio...

http://www.europe1.fr/France/Joly-legerement-contrariee-par-des-Indignes...

 

La Défense

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/11/11/des-indignes-manifesten...

 

 

13/11 

  http://www.mediapart.fr/journal/france/121111/les-indignes-continuent-le...

 

TV :

http://www.m6replay.fr/#/info/face-a-l-actu/3674 (à partir de 49mn 50 sc)

 

 

14/11  

http://www.mediapart.fr/journal/france/141111/une-poignee-d-indignes-fra...

http://www.franceinter.fr/emission-un-temps-de-pauchon-et-vous-qu-est-ce...

Subject: Re: 20 minutes et des indignés

 

http://www.20minutes.fr/article/823360/campement-indignes-sursis

http://www.20minutes.fr/societe/815468-mouvement-indignes-en-france-chacun-coin

http://www.20minutes.fr/article/823292/onze-indignes-relaxes-hier-toujours-lutte

Marie-Ange


 

1 charge cette nuit, et encore une charge à 15 h, dure, dure d'être indignés

  sur France Inter (1ère partie, émission "un temps de Pauchon", du 14/11)

  http://www.franceinter.fr/ emission-un-temps-de-pauchon- et-vous-qu-est-ce-qui-vous- fait-battre-le-coeur

 

 

Bonjour,

Message rapide que je re-préciserais plus tard.

Merci aux encourageants des co-workers de Province que j'encourage aussi vu qu'il y a désormais 50 campements en France. Malheureusement, vos encouragements face à la justice ont été de courtes durées, vu qu'RG présent au tribunal balaçait les infos - donc, la police et gendamerie ont été rapidement informés et ont commencé à être agressifs sur le campement de la Défense. Un blessé grave au niveau des testicules et l'aisne.

Deuxième charge à 23 heures, nous n'avons désormais plus de couverture, ni de couverture de survie, ni de tente, ni de vêtement chaud. Néanmoins, l'embargo sur la nourriture reste toujours levé. Heureusement qu'on peut encore manger. Apporter nous couvertures, vêtements et amour, etc....

Cela est dur, mais nous tenons - UNIS.

 

nouveaux sons du 12/11

  http://democratie-reelle- paris.bonnes-ondes.fr/ep/ occupy-defense-jour-8-1211

 

et du 13/11

  http://democratie-reelle- paris.bonnes-ondes.fr/ep/ occupy-defense-jour-9-1311

 

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 RELAXE pour les 11 indignés. 
 
Lundi 14 novembre 2011, les 11 indignés ont été relaxés par le TGI de Paris.
 
 
L’accusation portait sur le désajustement d’une vitre de fourgon de police.
 
Deux des personnes mises en cause n’étaient jamais entrées dans ce fourgon.
 
 
Cette comparution faisait suite à un rassemblement spontané, pacifique et paisible place de la Bourse le 21 septembre au cours duquel une centaine de personnes avait été arrêtée.
 
 
A 15 heures, l'avocat, le témoin et des relaxés ont répondu aux questions de la presse.
 
Les membres du mouvement continuent à occuper la place publique, à faire vivre des campements - notamment celui du Parvis de la Défense – afin de construire une réelle démocratie.
 
 
Cordialement.
 
Les indignés de la Bastille à la Défense, Mouvement Démocratie Réelle Maintenant.

 

 

Posté le 9 novembre : http://www.defense-92.fr/ lesnewsdeladefense.html

Il y a 7 heures : http://www.2424actu.fr/ actualite-economique/des- indignes-veulent-passer-une- troisieme-nuit-a-la-defense- 3169830/#read-3167976

http://resistanceinventerre. wordpress.com/2011/11/08/ paris-indignes-de-la-defense- neuf-fourgons-de-gendarmes- mobiles-par-raids-successifs- les-forces-de-lordre-se-sont- emparees-des-tentes-des- manifestants/

 

 

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20110919.OBS0604/allemagne-les-pirates-entrent-au-parlement-de-berlin.html

 

 08//11/2011 

  http://www.20minutes.fr/article/819436/resistance-installe-defense 

 

http://www.lescandaleuxmag.fr/index.php/tribunes/societe/1021-les-indignes-occupent-la-defense-sans-grand-succes 

 

http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/indignes-les-francais-peu-mobilises-la-defense-1875025/ 

 

 

j'ignore si vous vous rendez vraiment compte de la violence policière sur cette vidéo, car être sur place est bien différent!

http://www.youtube.com/watch?v=KoD7L1FCtqE&feature=youtu.be

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 20:33

Publié par Poetes Indignes le 19/11/2011

Un message de la part d’un ami: Bonjour les ami(e)s, voici l’état de notre démocratie.

 

(16/11) Encore une fois hier soir la violence aveugle et sourde de l’état s’est abattue sur le camp des Indignés de La Défense : vols de propriétés privées, destruction du camp, violence exercée sur des personnes non-violentes.

Cela me fait mal de voir ainsi nos enfants courageux se faire massacrer dans l’indifférence générale.

N’hésitez pas à transmettre ces informations à vos réseaux.

Coeurdialement, Charles

N.B. Je vous rappelle un précédent article avec d’autres sites d’information à faire connaître.Y.M.

 

Communiqué de l’association ATTAC:

Nous sommes les 99% : solidarité déterminée avec le mouvement Occupy Wall Street et les Indignés

La police new-yorkaise procède aujourd’hui à l’expulsion brutale du « Parc de la Liberté » : cette place du sud de Manhattan, qu’occupe depuis le 17 septembre dernier le mouvement « Occupy Wall Street ». D’autres campements ont été évacués ces derniers jours un peu partout aux États-Unis, parfois très violemment, comme à Oakland (Californie).

De leur côté, les Indignés français subissent un harcèlement policier permanent, qui vise à empêcher l’installation durable de tout campement.

C’est une preuve de plus de la régression démocratique inouïe à laquelle la crise sert de prétexte. Les 1% ont bien compris qu’ils ne pourront jamais faire accepter l’austérité aux 99%. Car nous savons tous que ce sont eux, les plus riches, qui sont les uniques bénéficiaires d’une crise dont ils portent la responsabilité.

Ne pouvant réaliser la proposition de Brecht de « dissoudre le peuple », ils ont tout simplement décidé de s’en passer. En Italie et en Grèce, des gouvernements « d’union nationale » ont été mis en place par et pour les banques, et la tutelle de la Troïka, Banque centrale, FMI et Union Européenne, est toujours plus forte.

À la Défense comme à New-York, place Syntagma comme Puerta del Sol, ce sont les expressions déterminées de cette indignation planétaire qu’on veut réduire au silence.

Nous sommes déterminés à résister. Attac France apporte son soutien aux militants new-yorkais, aux indignés français, et à toutes celles et ceux qui résistent à ces reculs démocratiques, et réaffirme son engagement à désarmer les marchés.

Attac France,

le 15 novembre 2011

Contact : Nicolas Haeringer, 06.50.86.12.59

Source: http://www.yvesmichel.org

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 20:25
crise de croissance

lci - le 19 novembre 2011 à 09h44 , mis à jour le 19 novembre 2011 à 09h48


Les manifestations organisées jeudi pour les deux mois du mouvement Occupy Wall Street ont rassemblé des milliers de personnes. Mais beaucoup étaient des syndicalistes, d'où des soupçons de tentative de récupération. Pendant qu'à New York, les anciens campeurs du square Zuccotti se raréfient.


 
 
les indignés états-unis 

Après une journée de mobilisation organisée pour marquer ses deux mois d'existence, et qualifiée "d'historique" aux Etats-Unis, Occupy Wall Street se dit déterminé à construire un mouvement "encore plus large". Avec le soutien des syndicats et des étudiants, les "Indignés" américains ont affirmé avoir rassemblé jeudi jusqu'à 30.000 personnes dans la seule ville de new York lors d'une marche sur la partie piétonne du pont de Brooklyn. "Nous sommes nombreux à nous être couchés avec le sentiment d'avoir vécu le meilleur jour du mouvement", a indiqué un porte-parole du mouvement protestataire, Ed Needham. "Mais nous continuons de penser ce n'est que le début d'un nouveau chapitre".

Il est vrai que le mouvement, parti du square Zuccotti à New York, non loin du coeur de la finance mondiale (d'où son nom) s'est étendu depuis septembre à de nombreuses villes américaines. Suivi à l'origine par quelques dizaines de personnes, il a réussi à fédérer des milliers de manifestants à New York même et dans d'autres grands centres, suscitant l'attention croissante des médias américains, sous les yeux d'une police souvent fébrile et parfois violente. Mais il est désormais confronté à une crise de croissance. Sa popularité même accroît les risques de récupération. "Une des choses à noter, c'est qu'une partie importante des gens étaient des syndicalistes, privés ou municipaux. Ils avaient leurs pancartes et leurs leaders, ce n'était pas vraiment les manifestants qui ont campé sur le square Zuccotti", a ainsi commenté le maire de New York, Michael Bloomberg, revenant sur les manifestations de jeudi.

"Difficile de dire ce qui va se passer"

Parallèlement, quelques jours après le démantèlement de leur campement du parc Zuccotti, les organisateurs du mouvement sont confrontés à des difficultés logistiques qui pourraient décourager les sympathisants et jeter une ombre sur la poursuite du mouvement. Sur le parc situé dans le sud de Manhattan, ils ne sont plus qu'une poignée de manifestants à braver les températures automnales pour maintenir le mouvement anti-Wall Street à flot. Et face à la baisse de la mobilisation, les autorités new yorkaises, qui avaient ordonné l'évacuation du parc en invoquant des raisons d'hygiène et de sécurité, se prennent à espérer une fin rapide du mouvement.

"Il y a des problèmes dans le pays", a déclaré Michael Bloomberg dans son émission radiophonique hebdomadaire. "Vous pouvez faire entendre votre voix, ce qui, je pense, a été fait. Maintenant il est temps de repartir et de construire l'économie et de créer les emplois dont les gens ont besoin". 

"C'est difficile de dire ce qui va se passer maintenant", reconnaît un des protestataires, John Carhart, 28 ans, venu du New Jersey. Les organisateurs espèrent trouver un espace d'ici la fin de l'année "pour que les gens puissent avoir un endroit pour déposer leurs affaires et une place pour dormir au chaud", dit-il. Pour l'heure, les anciens campeurs du parc Zuccotti ont trouvé refuge dans quelques églises ou chez des militants new-yorkais. Caiti Lattimer, qui dit accueillir des "Indignés" chez elle, estime toutefois que l'arrivée des vacances de Noël pourrait porter un coup à la mobilisation. "Les gens vont revenir chez eux pour Noël. Mais il y aura toujours des gens qui (...) resteront", estime-t-elle.

le 19 novembre 2011 à 09:44
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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 20:19

letemps.ch - samedi19 novembre 2011

 

Zurich Alors que les indignés zurichois n'ont installé leurs tentes que mardi près de l'église St-Jacques, ils cherchent déjà un nouveau lieu où s'installer. L'emplacement devant l'église, à la place Stauffacher, est en effet jugé trop petit.

Les activistes "apprécient hautement" que la paroisse les autorise à camper devant son lieu de culte, ont-ils indiqué samedi dans un communiqué. Grâce à sa situation centrale, cet emplacement est idéal pour des actions d'information du public.

Mais il n'est pas approprié pour développer les infrastructures afin d'en faire un lieu où l'on peut habiter et travailler. De nombreux groupes de travail doivent donc souvent tenir leurs séances dans des appartements privés. Le mouvement a par conséquent décidé vendredi, "de manière consensuelle, qu'il se mettait à la recherche d'un nouvel endroit".

Les indignés remercient la paroisse réformée et regrettent en même temps que celle-ci ait enregistré plusieurs retraits de l'Eglise dus au mouvement d'occupation. Comme par exemple celui de Roger Liebi, le président de l'UDC de la ville de Zurich, qui l'a annoncé de manière démonstrative cette semaine.

Samedi, les indignés ont de nouveau occupé la Paradeplatz sans autorisation, comme c'était déjà le cas il y a une semaine. Les quelque 50 militants ont peint le tronçon de trottoir situé devant le siège du Credit Suisse, ont joué de la musique et scandé leurs revendications avec un mégaphone.

La police municipale a dû intervenir brièvement car quelques manifestants ont allumé un feu. Sinon, l'action s'est déroulée de manière pacifique.

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 20:13

Publié par Poetes Indignes le 19/11/2011

Toronto - Autre sursis pour les indignés

Les quelque 500 manifestants occupent le campement au parc St. James. 

© Dave Abel / Agence QMI

TORONTO – Les indignés de Toronto obtiennent un autre sursis dans leur lutte contre l’avis d’expulsion que leur a remis les autorités municipales, mardi matin.

Les quelque 500 manifestants qui occupent le campement au parc St. James depuis plus d’un mois pourront continuer de dormir dans leurs tentes, sur le site, jusqu’à au moins lundi.

Le juge David Brown, qui doit analyser les arguments des parties en cause à la suite de l’injonction qu’ont obtenu les indignés contre l’application des règlements municipaux, avait indiqué qu’il rendrait sa décision samedi.

Le juge a toutefois averti la Ville de Toronto, jeudi, qu’il repousse sa décision jusqu’en début de semaine prochaine.

«Ce sera le statu quo (entre la Ville et Occupons Toronto) durant toute la fin de semaine», a déclaré la porte-parole de la Ville de Toronto, Margaret Dougherty.

La Ville de Toronto a notamment signifié dans son avis d’expulsion remis aux indignés qu’il est illégal d’occuper le parc St. James entre minuit et 5 h 30.

Dans l’ouest du pays, les indignés d’Occupons Victoria, en Colombie-Britannique, ont démantelé leur campement au Centennial Square, jeudi, après que l’administration municipale eut demandé une injonction de la cour pour expulser les manifestants. Une décision est attendue vendredi.

«Peu parmi nous sont prêts à se faire arrêter et se faire confisquer nos biens», a indiqué Celine Daoust à un quotidien de Vancouver.

Source: http://fr.canoe.ca

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 20:09
leprogres.f - 

Publié le 19/11/2011 à 06:00

 
Un rassemblement avait été organisé en juin place de la Liberté à Lons. Photo archives Eva Rodriguez

Un rassemblement avait été organisé en juin place de la Liberté à Lons. Photo archives Eva Rodriguez

 

Société. Plus de trois cents personnes ont rejoint le mouvement des Indignés sur les réseaux sociaux

Ils veulent « vivre leurs rêvés et ne pas rêver leurs vies », « réunir des personnes pacifiques et indignées du Jura autour de l’esprit de l’ouvrage de Stéphane Hessel, « Indignez-vous », et du mouvement pacifique « Los Indignados. »

À l’heure ou le campement des Indignés de la Défense, à Paris, se fait démanteler par les forces de l’ordre, plus de trois cents Jurassiens des tous horizons et tous âges ont rejoint le groupe Facebook des « Indignés du Jura », un mouvement apolitique pour « se faire entendre et faire entendre une autre voix de proximité. Parce que tous les indignés de France n’habitent pas une grande ville, parce qu’il est bon de ne pas rester isolé et de tisser des liens, parce que la centralisation pénalise ceux qui ne peuvent se déplacer… » Ils veulent « résister sans perdre le sens de l’humour, sans violence, et être créatif. »

Pour le moment, le mouvement peine à prendre de l’ampleur dans le département. Un rassemblement a bien été organisé en juin, à Lons-le-Saunier, mais, depuis, plus grand-chose.

« Les choses bougent, assure Jean-Luc Forest, l’un des administrateurs du groupe. Il est vrai que ce n’est pas encore très structuré, mais cela va se développer. Le mouvement ne s’essouffle pas. Il essaime au contraire. Les rassemblements vont se faire de plus en plus spontanément. Des meneurs vont émerger, que ce soit au niveau local comme national. Il en faudra de toute façon. »

Il poursuit : « Les réseaux sociaux sont un super-outil pour mobiliser les gens, mais ensuite, il faut revenir dans le réel, ne pas rester dans une bulle virtuelle. »

« L’homme doit être au centre de tout, de la société, explique-t-il. Au bout d’un moment, il faut dire stop. Stop aux injustices. Nous n’avons jamais été dans cette situation depuis la Seconde Guerre mondiale. Si on avait été à une autre époque, cela aurait déjà explosé. Les Indignés rassemblent ceux qui ne se font plus entendre, ceux qui souhaitent une meilleure répartition des richesses, ceux qui ne veulent plus de ce système où l’argent est roi, où la classe politique ne réagit pas, ou uniquement avec des plans de rigueur, et s’accroche à ses privilèges… »

Renaud Lambolez
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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 20:03
  • FranceTv - Adrian Buffel - Publié le 18/11/2011 à 18H22, mis à jour à 09H24

 

Les Indignés sur le parvis de la Défense en novembre 2011

Les Indignés sur le parvis de la Défense en novembre 2011

Malgré le froid et les interventions de la police, les Indignés entament leur troisième semaine d’occupation du parvis de La Défense. A cinq mois de l’élection présidentielle vont-ils peser sur la campagne électorale ? Rencontre avec des Indignés.

Sur le parvis de La Défense, les Indignés émergent lentement après une nuit inconfortable passée dans le froid. Fatigués à force de ne dormir que 2 à 5 heures par nuit, ceux-ci n’entendent pas abandonner leur occupation, malgré le harcèlement policier dont ils se disent victimes. Vont-ils peser sur la campagne ? FTV 2012 est allée à leur rencontre.

Sur les cartons posés au sol, les slogans fleurissent : "J’accuse l’Etat de nous avoir mis dans cet état : esclave de la dette". Outre l'annulation de celle-ci, les Indignés appellent à la "démocratie réelle maintenant."

Si tous s’accordent sur l’origine des problèmes qu’ils dénoncent, les avis divergent joyeusement sur le reste. "On a des gens de tous les bords politiques, même de droite", avance Benjamin, étudiant en BTS informatique.

Une diversité que les quelques dizaines d’Indignés présents se targuent d’entretenir, même si dans l’ensemble, aucun d’entre eux ne fait vraiment confiance à la politique. "Ce serait bien de peser sur la campagne présidentielle, mais je doute qu'en changeant de président quelque chose bouge", soupire Louise, 19 ans, étudiante en anglais.

"Je suis contre le fait d’avoir un gouvernement"

Le changement, les Indignés l’appellent de leurs vœux. Mais aucun d’entre eux ne se fait d’illusion. "Ca ne change pas grand-chose l’élection présidentielle, il faut changer tout le système", conclut Benjamin en grelottant.

Sur les quelques palettes que les Indignés ont récupérées, des bâches protègent les couvertures et les vêtements du vent omniprésent.

Plus loin, Eva, 26 ans, sans emploi depuis quelques mois, est encore plus désabusée. "Je n’ai aucun espoir dans le vote, explique-t-elle. D’ailleurs, je ne vote pas : je suis contre le fait d’avoir un gouvernement." Le point de vue est radical, mais il est partagé par beaucoup de jeunes.

"Les politiques ne comprennent rien du tout"

Ce n’est pas le cas de Jérémie, 20 ans. Pour cet électricien en alternance, "tout le monde doit voter" parce que "c’est un droit" comme d’être "ici", à occuper La Défense. "Voter, c’est important, même blanc", ajoute-t-il, alors qu’une Indignée distribue une soupe aux lentilles pour l’ensemble du camp.

Tandis que des passants s’approchent pour discuter avec eux, Nicolas s’échine à manier son mégaphone avec autorité. "Je suis Indigné : de toute façon, je n’ai rien à faire de mieux !", s’exclame le brocanteur, qui vit du RMI depuis 12 ans et cherche un financement pour sa formation en charpenterie-menuiserie.

"J’ai voté Montebourg au premier tour de la primaire socialiste et Hollande au second tour, précise l’apprenti tribun. Il faut voter parce que tout est politique. Mais les politiques ne comprennent rien du tout, ils n’en n’ont rien à foutre !"

Récupération politique ?

"Les politiques suivent leur intérêt, pas l’intérêt public", surenchérie Dieu-Merci - carte d'identité faisant foi -, qui appelle les citoyens au rassemblement  avec les Indignés.

Pendant ce temps, deux femmes voilées apportent discrètement quelques victuailles. S'ils ne bénéficient pas de la tolérance de la préfecture de Paris, les Indignés peuvent compter sur l’élan de solidarité qu’ils ont suscité auprès des riverains. Pain, noix, oranges, lait, thé et sucre : ils ont encore de quoi tenir.

"La politique doit se faire dans la rue, avec le peuple, pas par quelques politiques", explique Benjamin. "Trop de pouvoir sur les épaules de quelqu’un, ce n’est pas très démocratique", précise-t-il.

"Notre mouvement est a-partisan, mais politique et civique, souligne Louise qui craint une récupération du mouvement. On accepte tout le monde, mais ceux qui viennent le font en tant que citoyen."

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 19:57

Publié le 19.11.2011, 16h41

      

Les
Les "indignés" de Londres ont inauguré symboliquement samedi sous une pluie de confettis une "banque d'idées" dans un immeuble vide de la banque suisse UBS qu'ils occupent depuis la veille, inaugurant leur troisième site d'occupation dans la capitale britannique. | Ben Stansall
Les "indignés" de Londres ont inauguré symboliquement samedi sous une pluie de confettis une "banque d'idées" dans un immeuble vide de la banque suisse UBS qu'ils occupent depuis la veille, inaugurant leur troisième site d'occupation dans la capitale britannique.

La petite Hali, 3 ans, et Tina Rothery, une grand-mère venue de Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre) ont coupé le ruban rouge.


Des confettis découpés dans le quotidien d'affaires Financial Times donnaient un air de fête à la cérémonie organisée par le mouvement "Occupy London Stock Exchange", lancé à Londres il y a un mois en référence à "Occupy Wall Street" à New York.
"Nous ouvrons ici un espace libre, où tout le monde peut venir apporter sa contribution", a expliqué Lucy, 33 ans, membre de l'équipe "médias" d'Occupy LSX.
Une cinquantaine de militants étaient à pied d'oeuvre samedi, organisant la salle technique, la salle de conférence, ou les tournées de nettoyage.
Un grand tableau blanc précisait le programme qui démarrait avec le témoignage de travailleurs en lutte du secteur du nettoyage et s'étendait jusqu'à 19H30 avec un débat sur les paradis fiscaux.
"David Cameron parle beaucoup de la +Big Society+ (la société civile qui doit prendre le relais de l'Etat, selon le Premier ministre), mais c'est nous, la Big Society", souligne Lucy.
Un mois après le début du premier campement d'"Occupy LSX" dans la City, sur les marches de la Cathédrale St-Paul, les médias britanniques s'interrogent toutefois sur la traduction en propositions politiques du mouvement.
"La plupart d'entre nous n'ont pas d'expérience politique, rappelle Lucy, alors cela prend du temps". "Mais nous avons déjà voté deux motions: l'une pour une taxe sur les transactions financières et l'autre pour soutenir la manifestation du secteur public sur les retraites, le 30 novembre".
Trois cars de police stationnent devant l'immeuble, sous l'oeil indifférent des militants venus pour beaucoup avec enfants et poussettes. Une crèche fonctionne déjà au rez-de-chaussée.
Mais l'immeuble ne sera pas utilisé pour dormir, contrairement aux deux campements de St-Paul et de Finsbury Square situé à une cinquantaine de mètres du bâtiment d'UBS.
La banque suisse a annoncé vendredi qu'elle prenait "les mesures adaptées" contre cette occupation, et les militants s'attendent à un ordre d'évacuation de la justice.
"Comme les banques saisissent les maisons des gens, nous reprenons possession des locaux laissés vides", revendique Stephen, habitant du quartier de Hackney où est situé l'immeuble.
Ce quartier populaire du nord-est de Londres subit des travaux gigantesques. Des complexes de bureau (Broadgate) et un centre commercial géant (Bishopsgate) ont ouvert en dépit de l'opposition d'une partie des habitants, chassés du secteur par la hausse des loyers, explique-t-il.
Pendant ce temps, à St-Paul, se déroule un rassemblement de représentants de toutes les occupations en cours dans le pays.
Les militants du site ont refusé de se plier à l'ultimatum des autorités municipales qui leur avaient donné jusqu'à 18H00 (locale et GMT) jeudi pour plier leurs tentes, ouvrant la voie à une longue bataille judiciaire.

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19 novembre 2011 6 19 /11 /novembre /2011 17:53

LEMONDE | 18.11.11 | 13h41 

 
 

Environ un millier d'"indignés" ont tenté dimanche 13 novembre à Madrid de faire entendre leur voix, tandis que la victoire de la droite est annoncée aux élections du 20 novembre.

Environ un millier d'"indignés" ont tenté dimanche 13 novembre à Madrid de faire entendre leur voix, tandis que la victoire de la droite est annoncée aux élections du 20 novembre.AFP/PEDRO ARMESTRE

Madrid Correspondante - Ils sont toujours là. Empêchant des expulsions, tenant des assemblées quotidiennes, organisant des manifestations, dénonçant le bipartisme ou définissant leurs propres programmes électoraux. Sept mois après leur naissance, les "indignés" qui, depuis le 15 mai dernier, demandent une "vraie démocratie" et la fin de la "dictature des marchés" en Espagne, ont marqué la campagne, imposant leurs idées à l'agenda électoral de la gauche, faisant entendre leur voix de mille façons.

Ils sont la grande inconnue des élections législatives, dimanche 20 novembre. Ce sont eux que les sondages classent comme "indécis", déçus du Parti socialiste (PSOE) balançant entre l'abstention et le vote pour les petits partis. Tout sauf le "PPSOE", disent-ils, nom donné aux deux grands partis, Parti populaire (PP) et PSOE. Courtisés, ils voient comment les hommes politiques tentent de récupérer leur mouvement. "L'indignation doit avoir plus d'importance dans le congrès des députés, plus d'importance pour affronter les coups des marchés, des coups qui vont à l'encontre des droits sociaux et de la démocratie", affirmait ainsi Gaspar Llamazares, chef de file du parti des écolo-communistes de la Gauche unie (IU) dans sa première vidéo de campagne, leur lançant un clin d'oeil appuyé. Mais il n'est pas le seul.

"Bats-toi pour ce que tu veux", le slogan de la campagne du candidat socialiste, Alfredo Perez Rubalcaba, "reprend l'idée de lutte sociale et utilise la typographie utilisée dans les pancartes des "indignés"", souligne Roberto Garcia-Patron, 28 ans, du groupe de travail de "politique à court terme" du "15 M" (nom donné au mouvement né le 15 mai). "Certains partis nous ont offert de participer à leurs listes. C'est le cas par exemple d'IU et de la Gauche anticapitaliste. Et au début du mouvement, Elena Valenciano, directrice de campagne du PSOE, nous a invités à un café pour que nous lui exposions nos revendications. De fait, le parti a repris certaines de nos idées, comme permettre le vote préférentiel, développer la participation politique des citoyens et créer une agence nationale de surveillance de la corruption dans son programme."

IU a ainsi réuni 15 000 personnes de toute l'Espagne pour composer son programme, à la manière des assemblées du 15 M. Le parti y a introduit de nombreuses mesures phares des "indignés", comme la destitution des élus impliqués dans des affaires de corruption ou l'effacement de la dette lorsque la banque saisit un bien immobilier.

Equo, le nouveau parti écologiste, a organisé des primaires ouvertes et a repris la grande majorité des propositions du 15 M. UPyD (Union, progrès et démocratie), le parti centriste créé en 2007 par une dissidente du Parti socialiste, a mis la lutte contre la corruption et la réforme du système électoral au coeur de son programme.

Seul le candidat conservateur Mariano Rajoy n'a pas fait de clin d'oeil aux "indignés" dans son programme. Mais il a pris soin de ne pas le critiquer. "Le PP n'a pas été très diplomate avec les "indignés" avant la campagne, mais il a été très respectueux pendant", souligne Ernesto Ganuza, chercheur en sociologie au Conseil supérieur de recherche scientifique (CSIC).

Il faut dire qu'un sondage réalisé en octobre par Metroscopia pour le journal El País souligne que 73 % des Espagnols soutiennent les idées du mouvement, dont 80 % des électeurs du PSOE, mais aussi, de manière plus surprenante, 50 % de ceux du PP.

"ENTRER DANS UN SYSTÈME QUE NOUS JUGEONS DÉVOYÉ N'A PAS DE SENS"

En dépit des pronostics qui leur prédisaient une courte vie, les "indignés" résistent. "Le 15 octobre, il y avait 100 000 personnes dans la rue à Madrid et autant à Barcelone. Huit millions de personnes disent avoir participé à un événement organisé par le 15 M. Sur les réseaux sociaux, le mouvement est très important. Les "indignés" ont rompu la barrière entre militantisme et citoyenneté et introduit un discours sur la démocratie, la transparence et la justice sociale qui n'existait pas", insiste M. Ganuza.

 

Manifestations à la Puerta del Sol de Madrid, le 23 juillet.

Manifestations à la Puerta del Sol de Madrid, le 23 juillet.AP

Malgré tous les appels du pied des politiciens, les "indignés" ont refusé de soutenir un parti en particulier. Et encore moins de fonder le leur. "Le 15 M est né comme un mouvement de pression pour régénérer la démocratie. Entrer dans un système que nous jugeons dévoyé n'a pas de sens", explique Miguel Angel Muñoz, 43 ans, membre de la commission "Elections 20N", créée spécialement pour informer sur les législatives, résumer les programmes des différents partis et expliquer les conséquences concrètes de chaque option - abstention, vote blanc et vote pour les partis minoritaires. Objectif : développer une culture politique.

"En Espagne, on appartient à un parti comme on supporte une équipe de football, sans analyse", souligne Chema Ruiz, membre de Démocratie réelle maintenant, l'organisation à l'origine du mouvement des "indignés", et porte-parole de la plate-forme des victimes des crédits immobiliers (PAH) qui a stoppé une centaine d'expulsions cette année. C'est dans ce combat que les "indignés" excellent. Des dizaines de sympathisants du mouvement se rassemblent régulièrement pour stopper les expulsions immobilières qui se sont multipliées avec la crise. A Madrid et Barcelone, des bâtiments abandonnés ont aussi été réquisitionnés pour reloger des familles qui se sont retrouvées à la rue. "Le nombre d'expulsions augmente de manière vertigineuse, s'insurge Chema Ruiz. Plus de 300 000 familles ont été expulsées ces trois dernières années, et 1,5 million d'ordres d'expulsion attendent d'être mis à exécution."

Pour lutter contre la crise, le mouvement a développé son propre programme : augmentation des impôts sur la succession et le patrimoine, réduction du budget militaire et plus d'emplois publics. Pour le mettre en application, ils demandent plus de participation citoyenne, le renforcement des initiatives législatives populaires (ILP) pour qu'elles aboutissent obligatoirement au vote d'une proposition de loi ou à la participation des habitants à l'élaboration des budgets municipaux.

Samedi, veille du scrutin et "journée de réflexion", les "indignés", qui ont prévu d'installer un nouveau campement pour le week-end, installeront un pupitre sur la Puerta del Sol pour que les gens exposent au prochain président du gouvernement leurs revendications. Une synthèse lui sera ensuite envoyée.

Sandrine Morel Article paru dans l'édition du 19.11.11

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