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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 16:36
21 Novembre
Les Indignés organisent leur campement
Les Indignés nantais s'organisent place Alexis-Ricordeau autour d'une mini-yourte (en haut, à gauche).
Les Indignés nantais s'organisent place Alexis-Ricordeau autour d'une mini-yourte (en haut, à gauche).
Les Indignés nantais occupent démocratiquement l'espace public et ne souhaitent pas lever le camp de cette « agora ».

Après avoir été délogés de la place Royale par le Marché de Noël, les Indignés nantais campent place Alexis-Ricordeau entre le skatepark et la fresque de Royal de Luxe.

C'est autour d' une « mini-yourte » que les Indignés nantais se sont installés. Certains ont construit un « chalet de Noël », qui dans les prochains jours leur permettra d'exposer les oeuvres de certains et de donner un espace musical à d'autres. Depuis samedi, un règlement intérieur est affiché avec une mention toute particulière : « pas d'alcool dans le camp ». Les effets secondaires pourraient amener le camp à se dissoudre plus vite que prévu sans la vigilance des Indignés.

« Nous essayons de faire respecter certaines règles propres à notre combat », déclare Yvonnick. « Nous nous battons pour une démocratie réelle, nous luttons pour les problématiques économiques du monde actuel. Nous débattons calmement dans nos deux assemblées quotidiennes, la première à 13 h et la suivante à 19 h. Nous ne sommes pas là pour entretenir les maux de la société. Notre combat est différent », explique Théo de Barcelone. Présents sur le campement, des dizaines d'Indignés, certains ont déjà effectué des campements à Barcelone, d'autres à Paris, ici, ils essaient de dénoncer le monde financier actuel. « Nous voulons un monde économique sans profit, de la monnaie mais sans argent. »

Les 17 tentes nantaises accueillent désormais près de 57 Indignés qui suivent le même discours économique et le même programme distributif d'un Jean-Paul Lambert auteur de l'ouvrage Distributisme et anti-utilitarisme ou d'un Alain Vidal, économistes. Désormais dans l'attente d'une réponse à leur lettre ouverte à Jean-Marc Ayrault, les Indignés comptent bien structurer leur campement en s'organisant au mieux, et en définissant leurs besoins au quotidien.

 

Agnès SURJUS-TARDY.  Ouest-France  
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24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 16:31
Mise à jour le jeudi 24 novembre 2011 à 9 h 12 HNE
Radio-Canada avec La Presse Canadienne

L'occupation du square Victoria tire à sa fin

Les indignés de Montréal occupent toujours le square Victoria malgré un avis d'expulsion. Les indignés de Montréal occupent toujours le square Victoria malgré un avis d'expulsion.   © PC/Graham Hughes

Les indignés occupent encore ce matin le square Victoria à Montréal. La police leur a pourtant distribué hier soir des avis pour qu'ils partent.

Selon l'avis, les indignés doivent démanteler les « constructions et installations sur le domaine public et [respecter les] heures de fermeture du parc du square Victoria, de minuit à 6 h du matin ».

« Toute construction ou installation occupant le square Victoria doit être retirée maintenant. Toute construction ou installation qui n'est pas retirée conformément au présent avis sera enlevée par la Ville », poursuit l'avis.

Les indignés ont tenu une assemblée générale mercredi soir, mais les avis étaient partagés. Plusieurs d'entre eux ont proposé de tenir un grand rassemblement samedi midi, avant de quitter les lieux dimanche.

« Sur le coup, ça a été un choc, mais on s'est rapidement faits à l'idée. C'est quand même une bonne chose, il ne faut pas voir [l'avis d'expulsion] d'une façon négative », dit une occupante, Karine Dumont.

« C'est peut-être la fin de l'occupation, mais c'est très loin d'être la fin du mouvement, vous n'avez pas fini d'entendre parler de nous », ajoute-t-elle.

D'autres occupants se font moins conciliants.

« Jusqu'à preuve du contraire, on va rester. Je pense qu'on va attendre qu'ils viennent sur place pour nous le dire clairement », a déclaré une jeune indignée rencontrée au square Victoria. « Si les policiers arrivent, on va essayer de leur parler », a déclaré un autre occupant.

Advenant un refus des indignés d'obtempérer, le porte-parole de la Ville de Montréal Gonzalo Nunez n'a pas voulu divulguer la stratégie de la Ville. Il a répété que l'équipe de médiation du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) comptait sur la collaboration et la discussion pour faire en sorte que les gens quittent volontairement le square Victoria.

Plus tôt cette semaine, le maire Gérald Tremblay avait invité les indignés à plier bagage.

Il avait estimé que la paix et la sécurité étaient maintenant menacées au square Victoria en raison de la présence grandissante d'itinérants.

Il demandait aux indignés de trouver une autre façon d'exprimer leurs idées qu'occuper de l'espace public. Selon lui, ils ont été entendus et « peuvent quitter la tête haute ».

Le campement de Montréal est l'un des derniers au Canada à être toujours en place. À Toronto, la police et les cols bleus ont démonté mercredi toutes les tentes et tous les abris de fortune des occupants du parc St-James, dans le centre-ville.

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 23:09

 

 

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23 novembre 2011 3 23 /11 /novembre /2011 23:01

L'immeuble de l'UBS transformé en "Banque des idées" / London News Pictures /REX/SIPA

myeurop.info - 23.11.2011 | 17:45

Par   Tristan de Bourbon (Londres)

Les indignés anglais ont transformé en "Banque des idées" un complexe immobilier en plein centre de Londres, propriété d'UBS. Conférences et débats au programme.

Des confettis sont jetés des fenêtres du premier étage alors qu’une enfant dans les bras de son père coupe le bandeau rouge tendu devant l’entrée. La centaine de personnes présentes n’inaugurent pas un magasin au beau milieu de la City de Londres, mais l’occupation officielle d’un immeuble, propriété d’UBS, par les Indignés britanniques.

Tandis que plus de 9000 familles ont été expulsées de leur domicile ces trois derniers mois pour n’avoir pas pu rembourser leur crédit, principalement en raison de la récession provoquée par les banques, UBS et d’autres géants financiers, laissent à l'abandon des immeubles entiers. Les banques reprennent possession des logements des familles, il est donc logique que leurs propriétés soient récupérées par ceux qui n'ont pas de logement"

estime Jack Holburn, l’un des occupants.

"Interdit de fumer et de boire de l'alcool"

Ce complexe de quatre étages comprend plusieurs centaines de pièces. "Depuis notre arrivée vendredi, nous tâchons de sécuriser l'immeuble qui n’a pas été vraiment habité depuis plusieurs années", indique Pete Phoenix, l’un des leaders du groupe, reconnaissable à sa veste jaune fluorescent.

Nous voulons donc limiter l’accès aux principales pièces saines et aisées d’accès, et nous avons fermé toutes les fenêtres qui ne donnent pas sur le rez-de-chaussée pour empêcher les accidents".

Des armoires ont été placées contre des portes pour bloquer l’accès à d’interminables couloirs, des barrières en travers d’escaliers pour empêcher de monter au-delà du premier étage. Des affichettes précisent qu’il est "interdit de fumer ou de boire de l’alcool dans l’immeuble" et un coin fumeur a été prévu sur la terrasse au dernier étage

"Nous avons beaucoup d'amis"

Les Indignés contrôlent également l’accès. Seuls sont autorisés d'entrer les amis des squatteurs, qui doivent s’enregistrer sur un carnet à leur arrivée. "Mais nous avons beaucoup d’amis… " sourit Pete Phoenix. Le carnet a une autre utilité. "Si vous avez des connaissances quelconques que vous voulez partager, comme sur l’électricité, le son, etc, indiquez le à côté de votre nom" précise Maddy, au "Bureau d’information" qui vient d'être ouvert.

L’un des arrivants - ils ont tous entre vingt et quarante ans- est immédiatement embarqué, après avoir été muni d’une lampe frontale, dans les sombres entrailles du bâtiment pour en étudier la structure.
"Nous voulons savoir quel est l'état du réseau électrique pour pouvoir brancher des projecteurs sans faire sauter les plombs", m'explique Peter Phoenix avant de partir en expédition dans les entrailles du bâtiment.

Conférences sur la finance

Mais sans attendre, plusieurs professeurs de prestigieuses universités londoniennes ont déjà donnés des conférences depuis le week-end dernier, sur la finance, les inégalités économiques, les paradis fiscaux, Cuba et la Palestine. Et le rythme ne faiblit pas.

Lors des premières nuits, seules vingt à trente personnes ont dormi sur place. Ceux qui ont gardé l’immeuble pendant la nuit se reposent à leur tour, enroulés dans un sac de couchage posé sur un tapis de sol, dans une pièce où la température ne dépasse pas les 15°C.  "L'immeuble a été rebaptisé 'Banque des idées'. Il doit surtout servir de lieu de réunions et de débats, ainsi que d’espace de travail et de créativité, notamment pour réaliser des bannières" explique Mat, un Anglais d’une quarantaine d’années. Sur des banderolles, des slogans :

Coupes budgétaires £6 milliards, évasion fiscale £25 milliards"

Vodafone, fraudeur, tu nous dois £6 milliards !"

Mat n’est pourtant pas rassuré: "Reste à savoir combien de temps nous pourrons rester ici car visiblement UBS a, à chaque fois, vite expulsé les précédents squatteurs de l’immeuble".

Il jette un coup d’œil par la fenêtre, en face de laquelle deux camions de police sont désormais postés en permanence. Le "59 Sun Street" est placé sous étroite surveillance.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 16:57
Première publication 22 novembre 2011 à 06h20 - 

Par Steve Taylor | Agence QMI


Crédit photo : Agence QMI

Malgré l'avis d'éviction, une centaine d'indignés occupaient toujours à minuit le parc de la

Confédération à Ottawa, dans la nuit de lundi à mardi.

Lundi après-midi, la Commission de la capitale nationale avait lancé un ultimatum aux manifestants qui se sont installés dans ce parc depuis la mi-octobre.

En vertu de cet avis envoyé lundi après-midi, les manifestants avaient jusqu'à minuit (lundi soir) pour quitter le parc. Les structures et les équipements de camping devaient être déplacés.

Toutefois, la plupart des petites tentes étaient toujours en place sur le coup de minuit, bien qu'une grande partie du campement ait été démantelé.

La fontaine qui se trouve au milieu du parc a été transformée en petite forteresse à l'aide de planches de bois.

De nombreux indignés ont également couvert leur visage de foulards et de vêtements, au cas où les policiers arriveraient et tenteraient de les chasser avec des gaz lacrymogènes.

Selon le porte-parole des manifestants, Paul Boudreau, plus de 90 % du groupe a voté pour une résistance face à l'avis d'expulsion.

«Nous avons décidé de politiquement résister à l'éviction, a-t-il dit. L'avis d'expulsion de la Commission de la capitale nationale n'est pas correct et on ne s'y pliera pas.»

M. Boudreau s'attendait par contre à ce que des arrestations aient lieu au cours de la nuit.

Lundi à Vancouver, les indignés ont été délogés du site qu'ils occupaient depuis des semaines. À Toronto, un juge ontarien a décidé que les manifestants qui occupent le parc St. James doivent quitter les lieu

Les indignés d'Ottawa ne cèdent pas
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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 16:51

Agoravox -par Patrick Samba mardi 22 novembre 2011

 

 

Jour après jour depuis le vendredi 4 novembre, des Indigné(e)s occupent nuit et jour l’esplanade de La Défense. Au pied de l’imposante Grande Arche dont le gouvernement leur interdit l’accès, et surtout quand il pleut… Aujourd’hui cela fait donc un peu plus de deux semaines qu’ils l’occupent. Une occupation non-violente. Nuit et jour, malgré le froid, la pluie (seulement fifine jusqu’à présent), et le harcèlement de la Police. Une Police au départ extrêmement agressive. Mais sa violence n’est pas parvenue à entamer leur détermination. Malgré aussi l’impossibilité de s'abriter dans une tente ou sous une bâche ou même sous un carton, puisqu’elle tente souvent violemment de les déposséder du moindre carton pouvant leur servir de pancarte. De la violence pour un carton !... Ils dorment à même le sol ; quand ils dorment.

Et de plus en plus de gens ont connaissance de cette situation. Et pas seulement les riverains et employés des multinationales de la Finance et de l’Industrie. Car aujourd’hui un verrou a sauté : les média français commencent à parler de leurs compatriotes indignés. Pas toujours en des termes qui leur conviennent, mais l’essentiel est là, ils en parlent. Et phénomène encore plus essentiel, leur parole se délie.

Les analyses, ou plutôt les absences d’analyse des média.

Manquant encore d’imagination, de saine curiosité professionnelle, certains d'entre eux en sont encore à poser la question récurrente : « Pourquoi le mouvement des Indignés ne prend-il pas en France ? ». Pratiquement pas un journal, pas une radio, pas une télé qui n’ait posé la question. A laquelle en général ils ne tentent même pas de répondre. Et quand ils le font, la réponse est toujours la même.

La situation en France, selon eux, ne serait pas la même qu’ailleurs. Heureusement que nos experts en lapalissades sont là pour nous le faire savoir !... Mais alors que l’on pourrait s’attendre à ce qu’au moins ils nous précisent les différences chez nous des effets de la crise, leur traduction de la situation va dans un tout autre sens. Se gargarisant d’une autosatisfaction bien française, une des sources de l’arrogance nationale moquée de par le monde, ils avancent que la protection sociale y serait plus étoffée qu’ailleurs, offrant un airbag permettant d’amortir efficacement les divers chocs de la crise. Outre évidemment qu’il est un moyen de rassurer le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur, et donc de l’encourager à se satisfaire de son sort, l’argument tombe à l’eau. Pour la bonne raison que les effets de la crise, même s’ils peuvent être anticipés, chez nous dans l’immédiat ne sont pas encore perceptibles de manière massivement rigoureuse. Sauf si l’on possédait des actions. Mais peut-on alors parlé de rigueur, ou au contraire tout au plus d’amincissement, même s’il y a effectivement épreuve psychologique ? Et c’est bien cela qui fait la différence. A l’inverse de l’Espagne et des USA où les fameuses sub-primes, dépossédant nombre de propriétaires de leur logement, ont jeté un nombre important de familles à la rue. Ceci expliquant cela, à savoir une rage chez eux déferlant sur le pavé.

Accompagnant cette question, dont personne n’aura ignoré la dimension perfide, accourt systématiquement ce constat selon lequel les Indigné(e)s à La Défense seraient bien peu nombreux. On pourrait en effet avec eux en être confondu. Mais pas dans le sens où les média satisfaits de leur pertinente observation pourraient s’y attendre. Car encore une fois elle ne démontre que leur myopie. S’ils venaient sur place constater la réalité, ils s’apercevraient en effet qu’en dehors d’un noyau plus ou moins constant, un roulement très important y a lieu. Et 100 dormeurs par jour pendant 15 jours ne font pas 100 personnes mais plus d’un millier, près à se retrouver là au moindre trafalgar. Et il ne s’agit là que du nombre de dormeurs. Le Ministère de l’Intérieur, lui, est parfaitement au courant, qui filme en permanence …

Si on a la chance de pouvoir interroger un professionnel de l’information ailleurs que sur le parvis de La Défense, sur la raison de sa difficulté à quitter la chaleur cotonneuse de son bureau non encore fortement irradié, il arrive qu’on vous réponde : « Vous voyez le monde à travers le prisme des indignés. Mais le monde ne tourne pas autour de vos préoccupations. Le journalisme est avant tout une affaire de relativisme : on hiérarchise les infos, on établit des priorités, on essaie de rendre compte de la marche du monde, non pas à travers l'un de ses aspects, mais à travers plusieurs d'entre eux. On fait des choix. Alors certes, ceux-ci peuvent être discutés. On peut aussi considérer que ce qui vous parait à vous essentiel est certes intéressant, mais peut-être pas au premier plan dans la période actuelle ». Certes, mais qui a parlé de premier plan ? Ce dont, indigné, on parlait alors, c’était tout simplement d’une… totale absence de plan.

Et les Indigné(e)s, eux, ils en pensent quoi ?

Pour les Indigné(e)s les choses sont très simples. Pour eux qui vivent les évènements en direct, la cause de l’absence de « prise » dans la population est double.

Elle est objectivement liée au silence des média et à la répression policière. Cette dernière étant la seule jusqu’à ces jours récents à avoir été - et parcimonieusement - relatée par ces mêmes média (et quand elle ne le fut pas alors de manière tronquée) décourageant de fait un peu plus, et cette fois-ci par la peur, toute velléité de mobilisation. Tout le monde le sait, c’est une chose de ne parler que de la violence policière et une autre d’en parler au cœur d’une information plus globale, et ainsi de la relativiser.

La répression policière ne doit surtout pas être minimisée sous prétexte d’une comparaison avec celle qu’ont subi nos concitoyens du monde arabe. Si elle n’a rien de comparable, il n’en reste pas moins que les charges violentes, les coups de matraque et autres coups, les jets de gaz lacrymogène directement dans les yeux, un coup de pied dans le visage (la jeune grecque Nikki), une luxation d’épaule (Antonio), un hématome sous-dermique abdominal (Michel), entre autres (et je ne parle pas de mon propre cas), sont totalement intolérables dans des pays européens dits civilisés dans lesquels la liberté d’expression est un des piliers de la démocratie et un droit inaliénable garanti par la Constitution, qui plus est quand on en use de manière non-violente.

Il va falloir que ça s’arrête, et les journalistes dans l’affaire ont un rôle à jouer. S’ils avaient été plus nombreux à faire leur travail, bien des abus auraient été évités du seul fait de leur présence. Il va falloir que ça s’arrête parce que je ne veux pas, et aucun démocrate ne le veut, apprendre la mort de l’un d’entre nous. Et en l’occurrence de Max menacé de mort mercredi 16/11 à La Défense par un policier qui ne restera pas anonyme. Lequel lui aurait affirmé qu’« ils étaient plusieurs à vouloir lui faire la peau, mais que c’est lui qui le tuerait ». Sa faute, sa « provocation » ? Avoir chanté pendant des heures à la sortie du métro de La Défense : « Travaille, consomme, et ferme ta bouche », sa version soft du slogan préféré des Indigné(e)s français, lequel se hurle en ces termes : « Travaille, consomme, et ferme ta gueule ! » ?

Le silence des média et la répression policière, certes, mais n’y-a-t-il rien d’autre ?

Et la résignation ? Ne faut-il pas interroger cette résignation profonde très brutalement fixée en chacun d’entre nous au lendemain de l’échec cuisant de la contestation massive de la réforme des retraites ? Sinon comment peut-on comprendre le rejet par les Indigné(e)s français(es) des institutions politiques et syndicales (et non pas de leurs militants), alors qu’à l’inverse des espagnols se mesurant eux en multitude, ils ne peuvent compter que sur un faible nombre de mobilisés effectifs ?

Et cette résignation est redoutable. On ne la lève pas d’un simple claquement de doigt. Mais en revanche quand elle sera levée…Et il vaudrait mieux qu’elle ne le soit que de manière progressive. Car elle le sera, inexorablement. Le processus actuel n’est pas mondial par hasard. La tentation pour le gouvernement serait de chercher à l’étouffer « dans l’œuf » comme il l’a déjà dit. On a vu le résultat. Or la coquille des œufs est déjà brisée, et le retour en arrière est désormais impossible. Il suffit pour s’en convaincre d’observer le crédit de sympathie dont bénéficie le Mouvement. Les policiers rasent le camp de La Défense ? Dès les premières heures de la journée la solidarité a déjà fait son œuvre et les stocks renouvelés. Quel plus grand plaisir y-a-t-il après une nuit passée dans le froid et le vent, avec parfois un peu de pluie, sans la protection d’un toit de fortune, que de se réveiller en trouvant du café chaud offert par les habitants proches de La Défense, ainsi que des croissants et pains au chocolat encore chauds, déposés en général par des femmes, parfois habillées de tailleur qu’elles n’ont manifestement pas acheté à Prisunic, et cela avant de rejoindre leur bureau bien chauffé mais glacé de La Défense ?

Et il n’est question là que de la sympathie du quartier…

Et ne parlons pas de celle de certains gendarmes et policiers. On leur parle. On la connait. Regardez les vidéos et le nombre de ceux, conscients des termes de la Constitution, qui retiennent leurs collègues voulant bouffer de l’Indigné(e). Mais ils ne disent pas encore « non », et notamment aux atteintes à la liberté d'expression, et contrairement à certains je n’irai pas prôner l’estime pour l’ensemble d’entre eux sans aucune distinction.

 

Une libération de la parole et de l’indignation.

L’impact psychologique et politique de l’occupation de La défense ne requiert pas forcément un grand nombre d’Indigné(e)s très déterminés. Car elle se veut avant tout un acte de résistance symbolique. Un acte dans la réalité de relations physiques, conviviales (ce qui ne veut pas dire sans conflit), voire charnelles, les pieds sur la terre d’un espace public libre, avec échange de regards, et pas seulement une action virtuelle derrière un écran d’ordinateur. Et un symbole est parfois bien plus dur qu’une matraque et plus puissant qu’un bataillon de CRS. Un symbole c’est un fil rouge et blanc auquel sont accrochés des ballons de baudruches colorés tenus par quatre clowns remontant à reculons les marches de La Défense et faisant reculer trente policiers « revêtus d’uniforme de brutalité »… (cf le début de la vidéo)

Quand les brigands sont vêtus d'uniformes de brutalité - Paris - YouTube

Et cette sympathie commence désormais à s’afficher dans les médias.

LCI De quel droit la police... ? 16_11on Occupy France - live streaming video powered by Livestream

Il y a quelques jours quatre magazines et reportage télé ont offert une place aux indignés :
La Nouvelle Edition - CANALPLUS.FR

Les indignés - ARTE
Videos - C à vous - France5 (à 16 min 57)

Émission Face à l'actu

 Cette sympathie est née du sentiment que le courage et la détermination des Indigné(e)s de La Défense, l’affirmation de leur dignité, sont en train de laver l’affront, l’humiliation qu’ont vécu les manifestants de l’automne 2010 de la part des thuriféraires de l’oligarchie financière, des patrons d’industrie et des idéologues ultralibéraux à la pensée cupide matinée de fascisme larvé. Une parmi les multiples atteintes à notre dignité. Mais pas la moindre. Parce que, oui, aujourd’hui la coupe étant plus que pleine, et son contenu fortement irradié, elle déborde. Et nous « ON JOUE PLUS » !

Si ce mouvement ne devait parvenir qu’à libérer la parole et permettre à l’indignation collective de s’exprimer, il aura déjà atteint là un but essentiel.

Mais soyons en sûr ils ne se laisseront pas faire. Ils en ont les moyens. Ils paieront des porte-parole éloquents s’affichant indignés pour se répandre sur les plateaux télé ou radio afin de discréditer le mouvement par des propos outranciers ou scandaleux. Sans compter ceux qu’il ne sera même pas nécessaire de payer. Et cela d’autant plus facilement que les Indigné(e)s n’ont pas de porte-paroles officiels, de leaders patentés. Comme tout le monde sera susceptible de pouvoir prendre la parole, non pas au nom des Indigné(e)s, mais au nom de la dignité, des journalistes à l’éthique chancelante ou corrompue ne manqueront pas d’ouvrir leur micro aux manipulateurs. Mais les mensonges et les manipulations ne porteront plus, car si les auditeurs et les téléspectateurs ne pourront distinguer à la voix ou à l’apparence entre un vrai indigné et un manipulateur, ils feront vite la différence entre les mots du mensonge assénés depuis tant d’années et ceux de l’indignation.

 

SOUVENT QUAND L’ARGENT PARLE, LA VERITE SE TAIT.

SOUS LES PAVES, LE POTAGER !

PAS DE FUKU SHEZ MOI !

LE NUCLEAIRE TUE, ET D’ABORD LA DEMOCRATIE !

ARRET DE LA CONSTRUCTION DE L’EPR DE FLAMANVILLE !

EVA JOLY, INDIGNE-TOI !

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 16:45
Ces indignés ordinaires qui compliquent la vie des autorités

Ce sera incontestablement le slogan de l'année 2011 : "Indignez-vous". Une indignation Hesselienne très contagieuse puisque même les Etats-Unis, patrie du capitalisme, voient se lever des citoyens ordinaires pour dire pacifiquement "non" à une société à la dérive. Face à eux, les autorités peinent à trouver une parade sans tomber dans certains cas dans la violence comme aux Etats-Unis ou dans des procès ridicules comme en France.

Les américains et les banques, c'est une longue histoire mais, trop c'est trop. Sitôt le risque de collapsus passé, les grandes banques sont reparties de plus belle dans la course à tous les excès notamment les golden salaires pour une poignée de dirigeants ou de cadres. Des avantages largement financés par des frais exorbitants de gestion imposés aux clients. Face à cette situation "intolérable" les cousins indignés américains ont trouvé une parade pour régler leurs comptes avec les grands établissements financiers.

Pragmatiques, ils ont donc décidé d'attaquer là où ça fait mal. Des dizaines de milliers d'individus ont tout simplement décidé de clôturer leurs comptes dans les banques commerciales et d'aller voir ailleurs, de préférence des banques mutualistes et coopératives. Le 5 novembre dernier avait ainsi lieu le "Bank Transfert Day" (Journée du transfert de banque). Pour le seul mois d'octobre, plus de 650 000 comptes ont été ouverts, dans des banques coopératives censées donner la priorité au consommateur, et non à l'actionnaire et offrir des services bancaires moins chers. Seul bémol, elles offrent généralement moins de services.

Paradoxalement, les banques commerciales ne sont pas mécontentes de perdre leurs clients moins fortunés, car depuis les nouvelles régulations fédérales comme celle plafonnant les frais liés aux découverts bancaires, ces clients sont moins rentables pour les banques. Mais peu importe, l'important est de prouver que tout un chacun détient une part du levier pour bousculer le système.

Autre exemple : le mouvement Occupy Wall Street (OWS) démarré le 15 septembre et qui suscite la polémique en raison des violences policières qui émaillent la gestion des manifestations.

Le 4 novembre dernier, en Californie, une journée de mobilisation dégénére avec le saccage des commerces du centre ville et une confrontation avec la police. Bilan : 80 arrestations et 8 blessés dont un vétéran de la guerre d’Irak qui se retrouve hospitalisé avec la rate perforée après être passé entre les mains de la police malgré son absence d'agressivité.

Le 17 novembre, ce sont 30 000 personnes qui manifestent à New York, quelques jours après avoir été délogée par la police de Zuccotti Park, à deux pas de Wall Street. Parallélement, le mouvement s'étendait à 30 grandes villes américaines.

"Les 99%" comme ils s'appellent, en opposition au 1% de la population la plus fortuné qui détient un tiers de la richesse nationale, n'entend pas baisser les bras. Les violences policières perpétrées à leur encontre, qui tournent en boucle sur le web, les renforcent un peu plus dans leur détermination à poursuivre le bras de fer avec les autorités.

En France, autre lieu, autres mœurs. Patricia Jolly dans Le Monde relatait début novembre la convocation le 31 octobre dernier de neuf indignés devant la 29e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris pour avoir, très précisément, « décollé », en s'y appuyant, le haut d'une vitre d'un fourgon de police.

Les faits remontent au 21 septembre quand des indignés français organisent un sit-in, place de la Bourse. En fin d'après-midi, quatre-vingt-onze personnes sont interpellées. A l'intérieur des camions de police, avec nos doigts collés aux vitres, on formait des coeurs car c'est le symbole de la paix. Puis le camion a démarré, un camarade a perdu l'équilibre et s'est appuyé à la vitre qui s'est un peu décollée explique l'une des manifestantes.

Résultat onze personnes renvoyées devant le tribunal correctionnel et une procureure qui va jusqu'à requérir trois mois de prison ferme contre une indignée déjà condamnée quatre fois pour conduite en état d'ivresse et violences. Pour chacun des dix autres prévenus au casier vierge, la représentante du ministère publique demande 500 euros d'amende.

Le jugement a été rendu le 14 novembre. Tous les prévenus ont été relaxés.

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22 novembre 2011 2 22 /11 /novembre /2011 16:41

cyberpresse.ca - Publié le 22 novembre 2011 à 06h10 | Mis à jour à 09h21

Les indignés de Montréal n'ont pas l'intention de partir

 

Les indignés

La centaine d'«indignés» qui campe toujours au square Victoria à Montréal entend rester. En assemblée tard lundi soir, le groupe a voté en faveur d'une grande manifestation pour une «occupation responsable» de la place.

Ils déclinent ainsi l'invitation du maire Gérald Tremblay, qui a affirmé lundi soir qu'ils pouvaient maintenant «partir la tête haute».

La Presse a assisté aux délibérations qui se sont déroulées sous terre, tard lundi soir, dans la station de métro square Victoria. Soixante-dix personnes se sont montrées enthousiastes à l'idée de poursuivre Occupons Montréal.

«Nous n'avons pas l'intention de partir. Nous avons l'intention de réviser le message: d'expliquer que l'on veut rester et occuper responsablement», a expliqué Alain Berger, l'un des occupants.

Pour souligner à grands traits sont désir de rester, Occupons Montréal prépare un grand rassemblement ce samedi après-midi, au square Victoria. C'est sous un tonnerre d'applaudissements que cette proposition a été acceptée.

Alain Berger souligne aussi que le point de presse organisé par quelques membres du groupe plus tôt ce lundi ne «représentait pas l'opinion de la majorité». Des indignés de la première heure ont quitté le campement afin de poursuivre leurs actions militantes à l'extérieur.

Plusieursdénoncent les problèmes de gestion d'Occupons Montréal, aux prises avec des problèmes d'itinérance et de toxicomanie.

Cette prise de position publique a déplu à plusieurs occupants. En assemblée hier soir, un groupe a tenté de faire accepter une proposition pour limiter les contacts des participants avec la presse, en vain.

D'autres admettent ouvertement que l'occupation mène à des accrochages préoccupants, mais gardent l'espoir de tout concilier: le militantisme, les tâches sur le site et la gestion de la sécurité. «On veut démontrer que l'on peut gérer notre communauté, ici, mais on ne peut pas le faire seuls, affirme Paul Bode, un des occupants. On ne veut pas juste l'aide de la Ville. On veut l'aide de tout le monde.»

 

 

Les indignés expulsés à Québec

radio-canada.ca -

Mise à jour le mardi 22 novembre 2011 à 8 h 05 HNE

Expulsion des indignés Les indignés ont été expulsés par les autorités de la Ville de Québec.

 

Les indignés ont été expulsés par les autorités de la Ville de Québec.

La Ville de Québec a mis à exécution sa menace d'expulser les indignés de la place de l'Université-du-Québec. Le campement a été démantelé dès 6 h, mardi matin, par des employés municipaux.

Un périmètre de sécurité avait été établi autour du site pour empêcher les gens d'y accéder. Des dizaines de policiers escortaient les employés municipaux qui ont complété le démantèlement des tentes vers 7 h 15.

Seulement quelques personnes étaient présentes, tôt mardi, lors de l'intervention des autorités municipales. Les indignés ont accepté de quitter les lieux sans résister.

L'un des manifestants, Guy Wera, a critiqué l'attitude du maire Régis Labeaume en affirmant qu'il allait continuer de porter le message du mouvement. « On s'attendait à ce qu'il arrive quelque chose. Nous, on est là pour parler de démocratie, on est là pour montrer au peuple comment notre démocratie ne marche pas et qu'on a des dictateurs élus. Le comportement du maire est un comportement de dictateur. »

Le porte-parole de la Ville de Québec, Jacques Perron, a rappelé que les manifestants devaient quitter les lieux uniquement pour des raisons de sécurité. « La position de la Ville est claire. Une fois que les installations vont avoir été démontées, les gens pourront revenir sur la place publique. On n'est pas contre la liberté d'expression. Les gens pourront revenir manifester et prendre la parole. Cependant, la Ville ne tolérera plus aucune installation, ça, c'est clair. »

Le maire de Québec, Régis Labeaume, avait lancé lundi soir un ultimatum aux indignés pour qu'ils quittent les lieux, affirmant que sa patience avait atteint sa limite.

Les indignés occupaient la place de l'Université-du-Québec depuis le 22 octobre.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 22:58
tv5.org - 18.11.2011Par Pascal Hérard
 
Les manifestants de Occupy Wall Street tentent de reprendre pied sur la place Zuccotti d'où les autorités voulaient les chasser deux mois après le lancement de cet avatar américain des indignés européens. A Londres, ils bravent l'ultimatum de la City. Et si les campement des indignés français ou italiens sont d'assez faibles importances depuis que l'appel du 15 octobre à "occuper les places" a été lancé, il n'en est pas de même partout. Mais au delà du nombre de participants, que représente le mouvement mondial des indignés  aujourd'hui ? Les revendications, les actions sont-elles les mêmes dans les diverses grandes métropoles ? Des propositions, des convergences avec des partis politiques ou des syndicats se déclarent-elles ? Petit tour du monde des indignés de la "#globalrevolution" pour mieux comprendre ce qu'il est et devient.
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Campement de Los Angeles (USA, Californie)
18.11.2011Par Pascal HérardL'indignation issue du mouvement espagnol du 15 mai 2011 se manifeste toujours un peu partout dans le monde, sans doute de façon plus massive sur le réseau internet que sur les places des villes. Malgré les interventions des forces de l'ordre dans de nombreuses villes dont Zurich, Paris, New-York, Oakland, Portland, San-Francisco qui ont démantelé les campements des indignés, ceux qui déclarent vouloir "changer de modèle" en Espagne, ou qui s'intitulent les 99% (opposés aux 1% de la finance) en Amérique du nord, ne semblent pas démotivés. Ni inquiets sur la poursuite de leurs actions.
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Zuccatti Square, le 15/11, peu de temps avant l'évacuation

USA :
Les réseaux de webcam sont utilisés pour permettre de visionner des enregistrements de manifestations des places occupées. Le mouvement des indignés le plus important a débuté à New York le 15 octobre avec l'occupation du parc Zuccotti à Manhattan appelant à fermer Wall Street. En Californie, à Oakland, Los Angeles, Philadelphie, San-Francisco, des groupes de plus de 100 personnes se réunissent depuis le début du mouvement, certains avec des campements, d'autres sans. Il y a eu jusqu'à 500 villes américaines occupées par des groupes d'indignés. Les revendications principales aux USA sont la dénonciation des inégalités sociales et la cupidité des banques et des marchés financiers.

New-York, #OWS (Occupy WallStreet) : "Nous sommes les 99%, vous ne pouvez pas expulser une idée"

Les forces de police municipales ont délogé dans la nuit du 14 au 15 novembre la centaine de campeurs installée dans le parc Zuccotti. Dès le lendemain des appels étaient lancés pour venir à nouveau occuper le parc, la municipalité ayant indiqué que la réunion de personnes ne pouvait être interdite (respect de l'amendement sur la liberté d'expression) mais qu’en revanche le campement n'était pas légal par décision d'un juge. L'expulsion des campeurs par les forces de l'ordre dans la nuit du 14 au 15 novembre a été mouvementée :

 

 

Les indignés new-yorkais sont revenus dès le lendemain dans le parc, près d'une centaine d'entre eux ont passé la nuit du 16 novembre dans le square, sans tentes. Deux églises ainsi que des habitants du quartier ont ouvert leurs portes pour accueillir les indignés qui le souhaitaient. Une manifestation en direction de la Bourse de New-York a eu lieu le 17 au matin. Les forces de l'ordre ont stoppé les manifestants avant qu'ils n'aient pu atteindre le bâtiment. En revanche, le 17 au soir une manifestation de très grande ampleur s’est déployée sur le pont de Brooklyn réunissant au moins 10 000 personnes. Les syndicats étaient présents, 250 manifestants ont été interpellés par la police.
Oakland :

la manifestation du 3 novembre a été le théâtre de violences importantes, les campeurs ont été expulsés le 14 novembre comme ceux de New-York :

Washington :

Quelque dizaines de  tentes ont été installées dans le square Mc Pherson au centre de la ville depuis le 17 septembre. Plusieurs manifestations ont suivi, dont une d'environ 300 personnes devant la maison Blanche. Une dizaine d'indignés New-Yorkais a débuté une marche jusqu'à Washington pour demander la "taxation des riches". Ils comptent parcourir 30 kilomètres par jour et pensent arriver autour du 23 novembre dans la capitale américaine. Le campement du square Mc Pherson est toujours en place. Collection de photos du camp du 25 octobre au 15 novembre.

 

 

Berkeley :

La manifestation de l'université de Berkeley (baie de San Francisco, Californie) a regroupé 3000 personnes (majoritairement des étudiants). La revendication principale des manifestants portait sur le prix des études qui a doublé en 10 ans. Des heurts avec les forces de police ont été déplorés :

 

 

 

Le campement a été démantelé.

San Francisco, Portland :

des campements ont été montés puis démantelés.

Los Angeles :

le campement est encore en place mais la municipalité commence à communiquer sur "la nécessité de démanteler le campement mais sans confrontation".

Une manifestation de rue a été organisée dans les rues de Los Angeles en réponse à la fermeture du camp de New York, le 15 novembre.

 

 

 


Boston : Le campement de Dewey Square est toujours en place. La police de Boston a indiqué ne pas vouloir déloger les indignés installés dans le square.

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Campement de Dewey Square à Boston
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Campement de Québec
CANADA :

Une quinzaine de tentes sont installées sur la place de l'Université-du-Québec depuis le 22 octobre comme dans le parc du centre ville à Toronto, Vancouver, Ontario ou Montréal.

Reportage amateur sur le campement à Québec :

 

 

Les camps de London, Halifax ont été démantelés. Des demandes d'expulsion des autres municipalités sont en cours (à l'exception de Montréal), mais n'ont pas encore été mises à exécution. La demande d'expulsion du tribunal d'Ontario du 15 novembre est examinée par un juge qui rendra sa décision le 18 novembre. Ce juge examine si l'expulsion est en accord avec la charte des droits des personnes. Les campements sont de taille modeste, quelques dizaines de tentes. Une vidéo de présentation du mouvement "Occupons Québec" permet de mieux comprendre leur motivation :

 

 

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Assemblée générale du mouvement "Occupy London Stock Exchange" Place St Paul
ROYAUME-UNI : "Nous refusons de payer pour la crise bancaire"

A Londres, l'occupation de la place St Paul, symbole de la finance internationale, a débuté le 15 octobre. Des dizaines de tentes sont toujours en place bien que la municipalité ait apposé des ordres d'expulsion sur celles-ci depuis le 16 novembre au matin. Le maire de la ville, Boris Johnson, veut éviter des débordements et l'usage de la violence mais semble décidé à ce que le campement soit démantelé.



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Le campement de Occupy LSX
Le mouvement des indignés de Londres est actuellement l'un des plus importants avec celui de New-York. Le mouvement soutient l'action des syndicats qui appellent à une convention nationale le 19 novembre pour préparer la grève générale du 30. Le mouvement "Occupy London Stock Exchange" (OccupyLSX) organise des assemblées générales pour proposer des solutions concrètes de changements de société. Extrait de l'ordre du jour du 18 novembre : "En se basant sur le fait que le système actuel est insoutenable, non-démocratique et injuste, il nous faut proposer des alternatives dont les suivantes sont centrales :
- Participation politique de la société dans son ensemble
- Une nouvelle démocratie populaire et souveraine
- Une structure politique, économique commune qui offre une égalité sociale et un bien-être à tous."

Vidéo d'un meeting sur la place Saint Paul :

 

 


Les organisateurs du camp des indignés de Londres ont aussi envoyé une demande à la municipalité pour qu'elle rende publique la comptabilité de la ville et que certains aspects financiers ou activités de lobbying soient plus transparents. Cette demande des indignés s'appuie sur le "Freedom of Information Act" (loi sur la liberté d'information obligeant les autorités à fournir tous les documents administratifs à ceux qui en font la demande), en vigueur depuis 2005 en Angleterre.

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ESPAGNE : "Changer de modèle"

Le cœur du mouvement des indignés, instigateur du principe de "prendre les places" en y installant des tentes pour interpeller les populations et les dirigeants politiques est né en Espagne, suite à la grande manifestation du 15 mai à la Puerta del Sol de Madrid. Les forces de l'ordre ont évacué la place fin juin, mais depuis cette époque, si le mouvement a changé de forme, il ne s'est pas pour autant arrêté. Les indignés espagnols se sont rapprochés des mouvements syndicaux et commencent à s'organiser de façon différente, avec des revendications plus précises. Les mots d'ordre sont désormais la lutte pour pour le maintien du système de santé (empêcher les coupes budgétaires prévues par le gouvernement) du système éducatif ainsi que le droit au logement. Depuis le 11 novembre, plus de 150 indignés ont créé dans le centre de Barcelone un point d'information pour discuter des élections anticipées du 20 novembre. Une manifestation des personnels de santé s'est déroulée le 16 un peu partout dans le pays, suivie de celle des étudiants le 17 novembre.
Le mouvement des indignés espagnol semble converger avec celui des syndicats et même s'il continue de se réclamer apolitique, le scrutin du 20 novembre est au centre des débats. Des campements naissent un peu partout, même dans des villes de faible importance comme ici à Santander :
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Une campagne d'information a débuté il y a quelques jours pour que des lieux abandonnés ou inoccupés soient habités. Le dernier en date est une banque. Mais si le mouvement espagnol des indignés est majoritairement celui de la jeunesse universitaire comme la grande manifestation du 17 novembre l'a montré, il est aujourd’hui une sorte de réunion des différents mouvements sociaux de contestation qui enflent en Espagne un peu plus chaque mois.

Clip vidéo sur la manifestation étudiante du 17 novembre :

 

 

ALLEMAGNE : "Nous sommes les 99%"

Depuis le 20 août, date à laquelle les première tentes ont été installées sur la célèbre Alexanderplatz de Berlin pour être démantelées au bout d'une semaine par les forces de l'ordre, de nombreuses actions d'indignés ont été menées. Le 17 septembre, une manifestation devant la Bourse de Berlin, le 12 novembre une chaine humaine autour du Reichstag avec simultanément un cercle de plusieurs milliers de personnes autour de la banque de Francfort. Un campement de quelques tentes est installé à "Bundespressestrand", une esplanade de 3000 mètres carrés sable près du parlement et de la chancellerie. Le mouvement allemand est très proche de celui des 99% américain : contestation du pouvoir de la finance et dénonciation de la précarité générée par les politiques d'austérité.

Manifestation du 15 octobre à Berlin :

 

 

FRANCE : "Nous sommes les 99%, nous refusons que le 1% décide de notre avenir et de l'avenir du monde à notre place"

Depuis le 4 novembre une dizaine de tentes sont installées sur le parvis de la grande arche de la Défense, plusieurs fois démantelées par les forces de l'ordre. Le mouvement a réussi à réunir quelques centaines de personnes par épisodes, comme lors de la soirée du 11 novembre :

 

 


Le campement français qui peine à réunir plus que quelques dizaines "d'indignés permanents" a de nouveau été démantelé dans la nuit du 14 au 15 novembre, les tentes et le matériel de cuisine confisqués une nouvelle fois par les forces de police. Le mouvement des indignés n'a pas vraiment pris en France. La manifestation mondiale du 15 octobre comptait 500 personnes à Paris alors qu'elles étaient de plusieurs dizaines de milliers en Italie, et de près de 500 000 en Espagne. Quelques autres villes de France (Nantes premier campement le 12 novembre, dix tentes, Rennes, Metz, Lyon) voient de petits groupes de quelques dizaines d'indignés se réunir, sans campement la plupart du temps. Un appel à manifester sur le parvis de la défense a été lancé pour le samedi 19 novembre.

Extrait de l'appel citoyen du mouvement "occupons la Défense" :
Nous sommes avant tout des citoyens conscients, et des êtres humains indignés par le monde qui nous entoure. Voilà pourquoi, nous appelons tous les citoyens et citoyennes qui refusent les divisions que l’on nous impose à unir leurs talents et intelligence, à se rencontrer pour œuvrer ensemble à la création d’un nouveau projet, dont l’essence sera le respect des individus et de leur environnement.
Nous pouvons libérer et reprendre l’espace public sous toutes ses formes.
Rejoignez-nous !

Quelques dizaines d’indignés ont installé de nouvelles tentes sur le parvis de la Défense le 18 novembre.

ITALIE : "Nous ne paierons pas la crise"

D'importantes manifestations ont eu lieu un peu partout en Italie le 15 octobre répondant à l'appel mondial du "#15O", celle de Rome ayant réuni  entre 300 000 et 500 000 personnes. Le mouvement des indignés italiens se confond avec le mouvement social qui refuse principalement les mesures de rigueur imposées par le gouvernement suite à la crise de la dette souveraine. L'occupation des indignés italiens ne semble pas se faire pour l'instant par le biais de tentes, sauf de façon exceptionnelle comme par exemple à l'université de Bologne :


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Depuis le 10 novembre une salle de cinéma désaffectée de 400 places a été investie par plusieurs centaines d'indignés. Le mouvement a lancé un mot d'ordre pour que ce types de locaux soient investis.

Les manifestations contre la politique du gouvernement ont été jusqu’alors les principales actions du mouvement des indignés italiens, soutenues par les manifestations étudiantes de la même manière qu’en Espagne.
Procession à Bologne, le 11 novembre :

 

 

SUISSE :

Zurich :

Un campement d'indignés s'est installé à Zurich dans le parc Lindenhof, au cœur de la vieille ville, le 17 octobre. L'expulsion des campeurs s'est effectuée le 15 novembre au matin, les 40 tentes ont été retirées par 80 policiers.

Genève :

Un campement a débuté depuis le 15 octobre dans le Parc des Bastions. Le mouvement compte environ environ 300 personnes dont 60 campeurs qui se relayent. Une table des négociations a été organisée avec les autorités de la ville (Conseil administratif) et les chefs de la Police. Les relations semblent bonnes avec les forces de police, les organisateurs estiment que le soutien de la population y est pour beaucoup.

Cet aperçu du mouvement des indignés n'est pas exhaustif... Si l'on trouve des indignés en Belgique, aux Pays-Bas, en Grèce bien entendu, en Israël, au Japon, ce sont des manifestations spontanées qui les rassemblent plus que des campements ou occupations comme dans d'autres pays. Plus étonnant, l'Ukraine compte des indignés actifs...

Le 11 novembre à Kiev :

 

 

 

 

à Athènes, ce vendredi 17 novembre 2011, une manifestation en hommage aux étudiants du 17 novembre 1973 (jour où la dictature des colonels a envoyé les chars contre l'université polytechnique) a réuni une foule considérable de contestataires, plus de 30 000 personnes selon la police. Les "enragés" grecs comme ils se nomment eux-mêmes se confondent désormais avec les syndicats et la population en lutte contre les mesures "anti-crise" du gouvernement. Il est possible qu'ailleurs en Europe comme en Amérique du Nord, ce phénomène devienne la règle. Les indignés seraient alors une force de contestation importante face à des gouvernements de plus en plus impopulaires.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 22:54

Election Day

In Sol, #globalrevolution on 20 November 2011 at 16:31

Madrid, November 20

Dear people,

Every year old Saint Nicholas comes to Holland. The children love him, because he brings them presents. He is the archetype of Santa Claus. But until recently, just a generation or two ago, the old saint wasn’t only loved. He was feared as well, for he would punish you if you had been bad. He would have you whipped by one of his black helpers, ‘Flagellation Pete’, and then he would tie you up, put you in a bag, and take you back home to Spain.

So here I am. Back in Madrid. I have been a bad boy.

It’s election day today. I wanted to be here to witness what’s going in the capital of the revolution after I had been absent for over three months. A lot has changed. Especially in the rest of the world. It’s November 20th. Since September there have been occupations going on in New York and other American cities. Since October it has been going on world wide.

Occupy Rotterdam

Occupy Utrecht

Five days ago the camp on Liberty Square near Wall Street has been destroyed by police. Resistance is growing stronger as a result of it. In these last few weeks there have also been regime changes in Greece and Italy, after intense pressure from the EU and the financial markets. Now it’s Spain’s turn.

Comrades Roberto and Paulina in front of parliament. The sign reads 'For rent'

When I step out onto the Puerta del Sol, the square is buzzing. Lots of people are gathered in an atmosphere of expectation. It only takes a minute before I hear someone calling my name. It’s a joyful encounter with a group of comrades from the March on Brussels. And it wouldn’t be the last time I came across familiar faces. It went on all evening.

When I first arrived in Sol there was an enormous camp here. This is where it all started. From here the fashion of camping out in public squares began. But this time the most curious thing is that while people are camping on squares all over the world, down to the smallest villages in Holland, there isn’t a single tent here in Puerta del Sol.

There’s not the right spirit for it. And authorities wouldn’t accept it. ‘Been there, done that’, seems to be the prevailing thought. And also, it rains.

At the stroke of midnight a crowd gathered at the statue of the bear starts moving and singing. Even if we’re not camping, something is going to happen anyway. We move a couple of blocks north to the other side of Gran Vía, where a residential building has just been occupied. Banners are attached to the balconies. “Space liberated – For evicted families – An occupation for every eviction”.

My first impression from what I see and hear is that the movement went on to consolidate itself on the local level, in the villages and neighbourhoods. But in Sol there doesn’t seem to be much of the happy revolutionary spirit that characterised this place during the last elections in May.

Instead of camping, the movement has squatted the ‘Hotel Madrid’, close to Sol. I’ve been walking through there today. It made me think of Revolutionary HQ in Brussels. The place is enormous. The hotel rooms have been divided into living spaces for evicted families, working spaces for the commissions, and community spaces. It seems to be working out quite well from the outside, but there are also people willing to deny that.

Hotel Madrid

Map of one of the floors

There’s not much more I can say to you, I’ve only just arrived. Judging from all the manifestos announcing strikes and demonstrations, there certainly is no lack of initiatives. But people have the feeling that everything is going to change from now on. The right wing party will win the elections today. And probably they will not have any patience with the movement. They will deal with it swiftly, people think. And their hope is that repression will further stimulate resistance. They hope that after today, once the Socialist Party is ousted from power, their loyal electorate will take the streets alongside the movement.

We’ll see. ‘Full of expectation, our hearts are beating’, as the old Saint Nicholas song goes. ‘to know who will get sweets, and who’ll get whipped.’

Take care,

Oscar

A room turned into a classroom. The 'blackboard' explains the alphabet and the basics of the German language

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