La plupart des économistes sérieux s’accordent à dire que la chute de l’euro n’est qu’une question de temps, face à l’asservissement des gouvernements aux marchés qui veulent en découdre. Les problèmes risquent alors de vite arriver : émeutes, non paiement de salaires, peur, coups d’état, répression, anomie.
Nous ne pouvons pas prévoir ce qui se passera exactement, mais dès aujourd’hui il est primordial de s’organiser afin d’être fort pour faire face aux attaques qui vont arriver.
Dans de telles situations, nous ne pouvons pas nous en remettre à une personne ou à un groupe de personne qui représenterait nos intérêts, car l’abattage du château de carte pourrait faire changer bien des personnes.Nous ne pouvons donc faire confiance qu’à nous même, et ainsi coopérer avec les gens qui nous sont égaux : les simples citoyens.
Les citoyens, les gens moyens, les pauvres, les étudiants, les chômeurs, les fonctionnaires, les ouvriers, les entrepreneurs, les médecins, les petits cadres, bref, le prolétariat moderne.
Il nous faut à tout prix que ces gens (nous), qui ne possèdent pas d’organisation démocratique qui puisse les aider à subsister (l’état et es institutions agissent pour des intérêts privés), pratiquent dès maintenant la démocratie directe. Il leur faut le plus vite possible obtenir l’habitude de lutter, de s’organiser et de communiquer afin de pouvoir réagir dès que la menace dictatoriale apparaîtra de manière plus forte que jamais. En effet, nul ne sait ce qui va advenir dans les prochaines années, et l’État d’aujourd’hui, en apparence, fidèle au peuple, pourrait bien, par le jeu d’intérêts supérieurs, se mettre à devenir toujours plus autoritaire et aller toujours moins dans le sens de l’intérêt commun.
Il nous faut donc dès à présent créer des assemblées populaires partout, que ce soit en lien avec le mouvement des Indignés ou pas. C’est le seul moyen qu’à le « peuple » d’être autonome et ainsi de se protéger des aléas qui enfonceront le monde des affaires (politiques et économiques) dans la folie et la lutte pour le pouvoir. Les gens doivent apprendre à se faire confiance d’égal à égal et à fonctionner sur un modèle de démocratie directe, c’est la seule alternative qui puisse évacuer le risque de la montée d’un élan populaire qui porterait au pouvoir un gouvernement réactionnaire ou nationaliste.
Tout va s’écrouler, et nous devons donc construire un monde juste et raisonnable dès maintenant, afin que nos systèmes vicieux ne soient pas remplacés par quelque chose de pire.
Partout sur la planète, les peuples doivent apprendre l’autogestion et la démocratie directe, en acceptant tout le monde du moment que les gens se présentent en simple citoyens. Dans cette optique le mouvement global des Indignés constitue déjà une avancée majeure dans la mise en place d’une résistance et organisation populaire face aux grands risques que courent les 99 face aux 1%.