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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 19:32

 

franceinfo.fr - le Samedi 12 Mai 2012 à 20:32

Des milliers d'Espagnols ont participé aujourd'hui aux manifestations organisées dans tout le pays pour marquer le premier anniversaire d'un mouvement qui a inspiré des protestataires du monde entier.

 

Les "indignés" ont manifesté aujourd'hui à Madrid et dans tout le pays © Reuters Paul Hanna


A Madrid, les "indignés" ont convergé en fin de journée vers la place de la Puerta del Sol, berceau du mouvement au coeur de la capitale espagnole, où ils comptaient rester trois jours. Mais les autorités ont prévenu qu'elles ne permettraient pas l'installation de campements et près de 2.000 policiers anti-émeutes étaient mobilisés dans la capitale.

Des rassemblements ont également eu lieu à Barcelone, Bilbao, Malaga ou Séville. Des "indignés" s'étaient aussi donné rendez-vous dans plusieurs autres pays d'Europe, avec des manifestations à Lisbonne, Bruxelles ou à Londres.
"Nous sommes ici aujourd'hui pour célébrer le premier anniversaire (...) du mouvement et même si nous sommes avons réussi certaines choses, la situation s'est beaucoup aggravée, alors il faut continuer le combat (...) et c'est pour cela que nous sommes là", expliquait Ana Pancorvo, une militante de 40 ans, en rejoignant l'un des quatre cortèges madrilènes convergeant vers la Puerta del Sol.

Les premières manifestations avaient commencé il y a presque un an, le 15 mai 2011, pour exprimer le refus que les populations payent le prix de la crise économique et financière et subissent les conséquences des mesures d'austérité engagées dans toute l'Europe. Un peu partout en Espagne, les "indignés" avaient installé des campements, dont celui de la Puerta del Sol, en plein coeur de Madrid. Les manifestations se sont vite propagées en Europe, mais ont aussi traversé l'Atlantique, avec le mouvement "Occupy Wall Street", dénonçant les excès de la finance, qui en a inspiré d'autres en Asie notamment.

Un an après, l'Espagne reste accablée par la récession. Le nouveau conservateur de Mariano Rajoy, chef du Parti populaire, a adopté de profondes mesures de restriction budgétaire pour tenter de réduire la dette espagnole, mais beaucoup accusent ces mesures d'aggraver la détresse financière des ménages les plus fragiles.

 

 

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 19:13

 

Latribune.fr - Crise - 12/05/2012 | 17:38

 

 
Rassemblement des
  Rassemblement des "indignés" sur la Puerta del Sol à Madrid, fin juillet 2011. Copyright Reuters

latribune.fr

A l'occasion de leur premier anniversaire, le mouvement des "Indignés", surgi l'an dernier en Espagne pour dénoncer la crise, la corruption et le chômage, s'apprêtait à redescendre dans les rues samedi 12 mai et contredire ainsi ceux qui prétendent qu'ils ont disparu. A Londres aussi, plusieurs centaines d'"Indignés" du mouvement "Occupy London" se sont rassemblés samedi, ainsi qu'à Lisbonne et dans plusieurs villes au Portugal, à l'occasion d'une journée mondiale d'action.

Le mouvement des Indignés fête son premier anniversaire. A Madrid, les indignés devaient converger samedi 12 mai au soir, en plusieurs colonnes venues des quatre coins de la ville, vers la Puerta del Sol, pour un retour symbolique sur cette place qui a vu naître leur mouvement, le 15 mai 2011.

Pendant quatre jours, ils ont l'intention d'y tenir une "assemblée permanente", défiant l'interdiction officielle selon laquelle les manifestations devront prendre fin chaque soir à 22h00. C'est sur la Puerta del Sol que s'était installé, il y a un an, le campement des indignés, avant de faire des émules dans le monde entier.

Le symbole d'un ras-le-bol

Pendant un mois, cet amas de tentes et de bâches était devenu le symbole d'un ras-le-bol qui avait surpris un pays où, malgré la crise, le mécontentement s'était jusque là peu exprimé. Mais le gouvernement de droite, arrivé au pouvoir dans l'intervalle, a cette fois affiché sa fermeté, déclarant "illégale" toute tentative d'installer un nouveau campement.

"Des limites horaires ont été fixées. Au-delà, ces rassemblements ne sont pas autorisés", a souligné vendredi la porte-parole du gouvernement, Soraya Saenz de Santamaria. "Au-delà de ces horaires, la loi serait enfreinte et donc les droits des autres citoyens, et bien sûr, le gouvernement fera en sorte que la loi soit respectée", a-t-elle ajouté. Sous les slogans "Prends la rue", "Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiques et des banquiers", d'autres manifestations étaient convoquées samedi dans environ 80 villes du pays, dont Barcelone.

Parmi les premiers, quelques indignés ont commencé à se rassembler samedi matin dans la capitale catalane, sur la Plaza de Catalunya. Pendant ce temps à Madrid, les premiers marcheurs de la "colonne sud" quittaient Leganes, une banlieue sud de la ville. Mais l'ampleur que prendra la mobilisation est incertaine, au moment où le chômage frappe un actif sur quatre (24,4%) et où le gouvernement met en oeuvre une politique d'austérité sans précédent. Un terrain fertile, a priori, pour que l'anniversaire du mouvement soit un succès. Mais à la différence d'il y a un an, les rues d'Espagne sont envahies presque chaque semaine par les manifestations convoquées par les syndicats contre la rigueur.

Une résussite concrète : la lutte contre les saisies de logements des familles surendettées

Les indignés pourraient être noyés dans ce flot de mobilisations, d'autant qu'ils ont largement perdu en visibilité. Répondant à une structure horizontale, refusant de se constituer en parti, ils n'ont pas su "structurer un mécontentement sans idéologie concrète", analyse Antonio Alaminos, professeur de sociologie à l'Université d'Alicante.

"Résultat: beaucoup de petits groupes relativement déconnectés entre eux qui ne forment plus un mouvement social", ajoute-t-il. "Le mouvement est toujours là, mais il n'est plus dans la rue: il est sur l'internet, sur les réseaux sociaux", explique Noelia Moreno, une chômeuse de 30 ans qui a participé au campement l'an dernier. "N'étant pas un parti politique, ils n'avaient pas de limites dans leurs rêves, mais ceci est une arme à double tranchant", remarque le sociologue Fermin Bouza. Pour lui, le mouvement "oscille entre deux extrêmes, les utopiques et les pragmatiques", qui devraient "s'entendre pour constituer un mouvement solide, capable de retrouver une certaine popularité et être utile à tous".

Les indignés affichent toutefois une réussite concrète: avoir insufflé une nouvelle force à la Plateforme contre les expulsions (PAH), qui lutte depuis 2009 contre les saisies d'appartements de familles surendettées. Symbole de la crise, ces saisies ont été bloquées ou retardées à des dizaines d'occasions sous la pression des militants.

A Londres, "Occupy London" manifeste contre le "capitalisme prédateur"

A Londres, plusieurs centaines d'"indignés" du mouvement "Occupy London" se sont rassemblés samedi après-midi sur les marches de la cathédrale St-Paul, à l'occasion d'une journée mondiale d'action du mouvement. Des banderoles rappelaient les mots d'ordres du mouvement anticapitaliste: "A bas le capitalisme prédateur", "Vive la démocratie politique", ou "Le peuple avant les profits". Les manifestants, banderoles au vent, écoutaient au soleil des intervenants, comme James Meadway, économiste dans l'institut "New Economic Foundation".

"Les problématiques sont toujours là, la crise empire", a-t-il souligné, se félicitant de la participation. Un millier de personnes avaient déclaré leur intention de participer à la journée d'action sur le site Facebook du mouvement. Les organisateurs avaient invité les sympathisants à venir avec des tentes, symboles des occupations des "indignés".

Le mouvement s'étend sur internet et prend d'autres formes

Mais le principal campement des "indignés" londoniens, sur le parvis de la cathédrale St-Paul, a été démantelé en février, et deux autres campements, dans des parcs de la capitale, ont une moindre visibilité. "Le mouvement a changé de forme", a estimé James Meadway. "Il s'étend à d'autres gens", notamment sur la toile. Jacky Turner, médecin dans le quartier défavorisé de Tower Hamlets (est de Londres) a défendu le service public de santé (NHS). "Il y a plein d'argent pour le NHS, il suffit d'arrêter de le gaspiller en se portant au secours des banques ou en achetant des missiles", a-t-elle lancé.

Une étudiante norvégienne, Raghnhild Freng Dale, ancienne "campeuse" à St-Paul, souligne que "les tentes n'étaient pas un but en soi. C'était pour attirer l'attention sur la nécessité de construire une alternative". Selon elle, "le plus grand succès du mouvement a été d'attirer des gens qui ne sont pas forcément politisés".

Après les interventions, les organisateurs ont prévu de manifester devant les sièges des principales banques et institutions du quartier d'affaires de la City. Les "indignés" du mouvement Occupy London ont publié vendredi un "manifeste de mai" prônant un changement du système économique, une démocratisation d'institutions telles que le FMI et les Nations unies, l'abolition des paradis fiscaux et une taxe mondiale sur les transactions financières.

"Dehors le FMI", scandent les Indignés au Portugal

A Lisbonne, environ deux mille personnes, selon les organisateurs, jeunes et moins jeunes, ont défilé dans le centre de la capitale le 12 mai. "Précaires du monde entier unissez-vous", "printemps global, protestation internationale", "les idées descendent dans la rue", pouvait-on lire sur quelques unes des banderoles portées par les manifestants. "Ce jour est pour nous la célébration d'une année de lutte et désormais les gens comprennent la nécessité urgente de réagir", a déclaré à l'AFP un responsable du mouvement, Joao Camargo. "C'est un mouvement de longue haleine, il ne manquera pas de prendre de l'ampleur", assurait de son côté Tiago Castelhano, 25 ans.

La récession s'est aggravée au Portugal et le chômage, dont le taux dépasse actuellement 15% de la population active, frappe 35% des jeunes à la suite des mesures d'austérité mises en oeuvre par le gouvernement en contrepartie d'une aide exceptionnelle de 78 milliards d'euros, accordée en mai 2011 par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI). "Dehors le FMI", figurait parmi les slogans fréquemment repris par les manifestants tandis que d'autres prenaient pour cible le Premier ministre, Pedro Passos Coelho, qui a récemment déclaré que le chômage pouvait être "une occasion pour changer de vie". "Le Premier ministre est complètement déconnecté de la réalité. Il y a plus de 1,5 million de chômeurs au Portugal et pour chacun c'est un drame personnel", a commenté Joao Camargo. "Dehors Passos", lisait-on sur de nombreuses affiches.

Des manifestations ont également rassemblé plusieurs centaines de personnes dans plusieurs autres villes et notamment à Porto (nord), Coimbra (centre) et Faro (sud).

 

 

 

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 22:31

 

 

Les Indignés contre l'austérité

Ils refusent de payer pour la crise du système financier.

Libération - Monde Hier à 22h06
Manifestation d'Indignados (Indignés) à la Puerta del Sol à Madrid en juin 2011.
Manifestation d'Indignados (Indignés) à la Puerta del Sol à Madrid en juin 2011. (photo Andrea Comas. Reuters)

Reportage Plusieurs marches sont organisées ce week-end pour le premier anniversaire d’un mouvement qui se diffuse dans les quartiers de Madrid, où la population bricole des solutions face à la crise.

 

Par François Musseau Correspondant à Madrid

Alvaro se définit comme un «chômeur très occupé». A 28 ans, cet informaticien ne manque pas une seule assemblée de la place Dos de Mayo, centre névralgique de Malasaña, quartier emblématique de la movida madrilène. Ce jour-là, consacré aux préparatifs des grandes marches de ce week-end qui marquera le premier anniversaire du mouvement des Indignés , le programme est particulièrement chargé : soupe populaire, harangues mobilisatrices au micro, mini-marché de troc (habits, ustensiles, livres…), joutes poétiques, lancement d’une coopérative pour défendre les chômeurs, distribution de produits écologiques issus de vergers voisins… «Les conservateurs au pouvoir veulent faire croire que nous sommes des radicaux en perte de vitesse, dit posément Alvaro. Rien de plus faux. Au contraire, nous sommes devenus plus mûrs, plus organisés, plus pragmatiques. Le mouvement a commencé par un feu d’artifice, aujourd’hui il s’infiltre dans les veines de la société.»

Banque du temps. Depuis que, un certain 15 mai 2011, Alvaro a rejoint les dizaines d’Indignados décidant de camper sur la Puerta del Sol, sa vie a changé du tout au tout. «Avant, je pensais que j’étais seul dans ma révolte contre la politique et les banques. Je me suis rendu compte qu’on était très nombreux.» Avec 650 euros d’allocations, Alvaro vit toujours sous le toit parental, mais son activité militante s’est démultipliée. Outre les assemblées, il a participé aux trois récentes marches contre la réforme du marché du travail (qui facilite les licenciements), fait des sit-in devant des sièges de banque, protesté devant le Parlement contre le cumul des mandats pour les députés, passé des soirées devant le siège de Telefonica, le géant espagnol des télécoms qui, malgré de gros bénéfices, a mis à la porte des centaines de salariés…

Au quotidien, lui et ses copains, également chômeurs, font vivre la Banque du temps, une initiative qui permet de réaliser des mini-chantiers sans avoir recours au truchement de l’argent : le menuisier installe des étagères à un étudiant qui lui enseigne l’anglais, un autre aménage une page web en échange de cours de gestion, etc. «Pour ma part, avec mes connaissances en informatique, j’ai fait plein d’économies et j’ai appris les démarches à suivre pour monter une boîte.»

Alors que l’Espagne a replongé dans la récession et subit un chômage terrible (5,2 millions de demandeurs d’emplois, soit presque un quart des actifs), une économie parallèle et souterraine s’est développée, fruit à la fois de la nécessité et d’une prise de conscience collective. Il y a un an, le 15 mai, ce pays assistait à l’éclosion d’un printemps social, l’irruption d’un réveil citoyen contre «le diktat de la finance et la démission de la politique» qui se traduisait par la bruyante et festive occupation de la Puerta del Sol madrilène, de la place de Catalogne à Barcelone, et de tous les centres urbains du pays. C’était l’heure des affrontements avec la police, des dizaines d’assemblées qui s’improvisaient, des slogans offensifs, parmi lesquels : «Si vous ne nous laissez pas rêver, nous ne vous laisserons pas dormir.» L’onde de choc allait s’étendre à toute l’Europe, même à la City de Londres ou à la Banque centrale européenne à Francfort, et atteindre Tel-Aviv ou Wall Street.

Aujourd’hui, l’indignation est moins visible, davantage silencieuse, mais elle a innervé la société en s’introduisant dans la vie des quartiers. Témoin, l’essor des coopératives (comme les CASX catalanes, qui défendent les gens endettés), des groupes de chômeurs ou des collectifs de «précaires», bénéficiant d’aides juridiques. «Une façon de combler la béance laissée par des syndicats archaïques, qui ne s’occupent que de ceux ayant un emploi sûr», dit Angel, 54 ans, ingénieur industriel au chômage engagé dans cette cause.

Il suffit de consulter le principal site web des Indignados (Tomalaplaza.net) pour constater que le mouvement demeure très actif. Tous les jours, en temps réel, on y est informé des initiatives des 1 037 collectifs qui se démènent dans 51 villes espagnoles via des communiqués, des vidéos, des informations pratiques et autres comptes rendus des innombrables assemblées.

Dans les régions, qui coupent à la hache les dépenses de santé ou d’éducation, les Indignados sont aux avant-postes des manifestations. «Le mouvement du 15 M a ressuscité les associations de quartiers et, plus généralement, a réveillé la conscience politique de citoyens majoritairement amorphes», analyse le sociologue Miguel Martinez. «Sa grande force, c’est son système d’assemblées, dynamique, sans hiérarchie et horizontal, renchérit Matías Escalera, professeur à l’université d’Alcalá de Henares. Il ne doit pas se laisser instrumentaliser par un mouvement politique, sinon il périra.»

Expulsions. Malgré les espoirs suscités en mai 2011, le mouvement des Indignados n’a toutefois pas évité le tsunami électoral d’une droite rigoriste aux législatives de novembre, ni réussi à influer sur le cours des événements. Au plan politique, leur seul vrai apport concerne les desahucios, ces expulsions visant des gens qui ne peuvent plus honorer le remboursement de leur crédit immobilier. Leur mobilisation aurait évité que 250 foyers environ ne soient mis à la rue. Elle a surtout peu à peu poussé les banques à renoncer au recouvrement des dettes, voire à garder comme locataires les propriétaires ruinés.

«Nous voulons peser bien davantage, notamment en mettant un frein au pouvoir de la finance», clame l’économiste Carlos Taibo, figure du mouvement. La mobilisation de ce week-end, qu’a dit «craindre» le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, servira de baromètre au «pouvoir de nuisance» des Indignés.

 

 

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 15:52

Actualutte

  •   Décidément habitués aux mouvements de masse, les indignés vont connaître une nouvelle journée mondiale de mobilisation ce samedi pour souffler leur première bougie.

Débuté le 15 mai 2011 en Espagne, le mouvement pour une "Réelle Démocratie Maintenant" et remettant globalement en cause le système libéral n'a cessé de s'étendre pour rapidement toucher l'ensemble des pays  du monde. Le 15 octobre dernier, leur dernière journée mondiale avait rassemblée plusieurs millions de manifestants dans 1000 villes de 90 pays. Une mobilisation historique passée sous silence de la plupart des médias ! Après une accalmie cet hiver avec le démantèlement de la plupart des campements, la protestation a repris ces dernières semaines, notamment aux Etats Unis où les tentatives d'occupation se multiplient. 

Comme on peut le constater sur la carte ci dessous, l'ensemble des continents vont à nouveau être touchés, l'Asie et l'Afrique restent encore en retrait de ce mouvement, étant concernés par un autre type de soulèvement populaire. 250 villes et plus de 40 pays fêteront donc la première année du mouvement (chiffres approximatifs qui évoluent à chaque heure). 

[Cliquez sur la carte pour accéder aux détails]

En France, les élections semblent avoir assez largement mobilisé les énergies puisque ce ne sont que 23 villes qui seront touchées contre une cinquantaine le 15 octobre dernier. Vous en trouverez l'appel à la mobilisation français ainsi que la liste des rassemblements prévus. Actualutte tiendra demain un direct toute la journée. Une page facebook et un compte twitter ont aussi été créés.


La distribution actuelle des ressources économiques condamne l’immense majorité de la population mondiale à la pauvreté ou à l’incertitude quotidienne, et les générations futures à un héritage marqué par les catastrophes sociales et écologiques. La dette nous enchaîne, moteur de régressions sociales profitant à une minorité qui s'accapare les richesses et les pouvoirs.

Dans le monde entier, des mouvements sociaux et citoyens, horizontaux, solidaires, non-violents, ont fleuri pour exiger et construire une démocratie réelle.
Un vent d’indignation et de révolte se lève. Voter ne suffit pas. Agissons.

Nous devons mettre en place la justice sociale et la responsabilité du futur : faisons un pas en avant dans la défense de nos droits, notamment le plus essentiel d’entre eux : celui de décider, ensemble, de nos vies.
Nous ne sommes pas de la marchandise aux mains des politiciens et des banquiers.

Dans le monde entier, le 12 Mai 2012, soyons, à l’unisson, les haut-parleurs de la révolte.

Prenons les places le 12 Mai et campons le décor du troisième tour social!
Cette crise-là, nous ne la paierons pas. Changeons le monde !


Voici les rendez-vous organisés en France à l'occasion de la journée mondiale de protestation pour de vraies démocraties et contre la dictature des marchés.

Evènement facebook national : https://www.facebook.com/events/351582701549430/

Bayonne : 14h, Place de la Mairie

https://www.facebook.com/events/336696439721619/

Boulogne : 15h, Rue Thiers

https://www.facebook.com/pages/Occupy-Boulogne-sur-Mer/303517729675801

Brest : 15h, Place de la Liberté

https://www.facebook.com/groups/reelle.democratie.brest/

Caen : 14h, Place de la République

https://www.facebook.com/groups/104656632961504/279977715429394/

Clermont : 10h, Place du 1er Mai

https://www.facebook.com/OccupyClermont

Dijon : 15h, Place de la Libération

https://www.facebook.com/les.indignes.de.dijon

Dunkerque : https://www.facebook.com/events/383786358332000/

Grenoble : 14h, Place Notre Dame

https://www.facebook.com/events/452413911440471/

Le Havre : 14h, Place du Général de Gaulle

https://www.facebook.com/events/422960174381249/

Lille : toute la journée, Place de la République

https://www.facebook.com/events/370573842983672/

Lyon : 14h, Place des terreaux

Marseille : 12h12, Vieux-Port (métro quai)

https://www.facebook.com/events/327965563922645/

Montpellier : 10h30, Esplanade Saint-Charles

https://www.facebook.com/events/219997354773855/

Nantes : 14h Place Royale (Place du Peuple)


Nîmes 14h, Place de la Maison Carrée

http://www.facebook.com/groups/140963476012339/


Paris : 16h, Fontaine des Innocents

https://www.facebook.com/events/376659262373290/

Perpignan : 15h, Place de la Victoire

https://www.facebook.com/events/228305700610699/

Quimper : 11h, Place Terre au Duc

https://www.facebook.com/pages/Les-Indign%C3%A9es-dQuimperCornouaille/180482182006927

Reims : 13h30, Place d'Erlon

https://www.facebook.com/events/157199904401842/

Rennes : 11h30 Place de la Mairie

https://www.facebook.com/events/386196634744525/

Rochefort : 16h Place Colbert de Rochefort


Strasbourg : 10h, Place Kléber

https://www.facebook.com/events/241331895963479/

Toulouse : 15h, Prairie des Filtres

https://www.facebook.com/groups/OccupyToulouse/

Vannes : 11h, Esplanade du Port

https://www.facebook.com/events/225644197549007/

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 15:47

10 objectifs des Indignés en France

 

Les Indignés de Paris se retrouvent tous les dimanches après-midis au 104. L'AG du dimanche 6 mai [2012] a discuté de l'organisation de ce 12 mai, des assemblées thématiques, des choix à faire concernant les thèmes, et... du sens que nous donnons à tout cela. Quels sont nos objectifs, comment justifier de proposer aux gens de venir nous rejoindre le 12 mai, qu'apportons-nous ? 

La discussion a donc fait ressortir différents objectifs (ci-dessous), qui ne sont pas tous portés par tous, mais dans au moins l'un d'eux chacun devrait pouvoir se retrouver. Chacun a pu exprimer pourquoi il/elle est dans ce mouvement, pourquoi nous y sommes venus, pourquoi nous y restons. Ces objectifs seront proposés à la discussion le 12 mai. 

Objectifs : 

1) (S')informer, éveiller les consciences, en particulier sur les questions de la démocratie et de la dette, être un média humain ;

2) Construire de l'humain, vivre des relations humaines, réveiller l'humanité dans chacun ; 

3) Pratiquer et faire vivre la démocratie en interne, apprendre à “légiférer” ; 

4) Trouver, montrer, créer, proposer des solutions alternatives pour le vivre-ensemble ; 

5) Construire un rapport de force par la mise à l'agenda politique (en communiquant, en manifestant...), et en promouvant des moyens de blocages du système tels que la grève générale, la grève de la consommation, les blocages... 

6) Montrer qu'il est possible de résister, (se) libérer de la peur ; 

7) Promouvoir des outils de changement des règles tels que les référendums et la constituante ; 

8) Construire des alternatives concrètes nous permettant d'être autonomes vis à vis de l'État, un État dans l'État ; 

9) Être  nombreux pour pouvoir concrétiser nos objectifs ;

10) Nous coordonner avec le réseau international pour construire un changement mondial. 

(R)Appel : Les Indignés pour une constituante

 


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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 15:40

 

 

Pour le déroulement d’une assemblée, les explications sont ici :
http://strasbourgdemocratiereelle.wordpress.com/2011/11/09/ma-premiere-assemblee-a-strasbourg/

http://strasbourgdemocratiereelle.wordpress.com/2012/05/11/dynamiser-la-pensee-collective-en-democratie-directe-ou-participative/

Réflexion ouverte de Pensée Collective On veut partager quelques unes de nos impressions mais on vous encourage à y réfléchir davantage et à les débattre. On croit qu’il est nécessaire de se dédier à penser sur un point très important du mouvement : la pensée collective. La pensée collective est totalement opposée au système actuel qui est basé sur la réflexion individualiste. En conséquence, elle est difficile à assimiler et à appliquer. Nous avons besoin de temps, c’est un long processus. Normalement, face à une décision, deux personnes avec des points de vue différents auront tendance à s’affronter et défendre férocement leurs idées, ayant chacune comme objectif de convaincre, de gagner, ou, au mieux, d’arriver à mi-­‐parcours. L’objectif de la pensée collective est de construire, c’est-­‐à-­‐dire que deux personnes avec des idées différentes emploient leur énergie à construire quelque chose de nouveau. Il ne s’agit donc pas de mon idée ou de la tienne : ce sont les deux idées, ensemble, qui donneront lieu à un produit nouveau que nous ne connaissions pas, ni toi, ni moi. C’est pour cela que l’écoute active (dans laquelle on n’est pas seulement en train de préparer notre réplique) est fondamentale. La pensée collective naît quand on comprend que toutes les opinions, les nôtres et celles qui sont différentes, sont nécessaires pour générer l’idée de consensus. Une idée qui, après sa construction de façon indirecte, nous transforme. Courage ! Nous sommes en train d’apprendre, nous sommes capables de le faire. On a seulement besoin de temps.

Le Langage des signes ::

Événement FB : https://www.facebook.com/events/241331895963479/

Pour pouvoir nous suivre en Live lors de cette journée : http://actualutte.info/nouvelles-du-monde/international/item/317-live-#12m-journ%C3%A9e-mondiale-des-indign%C3%A9s&Itemid=665

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11 mai 2012 5 11 /05 /mai /2012 15:35

 

leparisien.fr - Publié le 11.05.2012, 16h58


Après un hiver glacial, les quelques dizaines "d'indignés" qui campent depuis sept mois à Francfort, au pied d'une Banque centrale européenne (BCE) honnie, affichent une fierté d'anciens combattants et l'espoir de voir leur mouvement refleurir avec le printemps | Daniel Roland
Après un hiver glacial, les quelques dizaines "d'indignés" qui campent depuis sept mois à Francfort, au pied d'une Banque centrale européenne (BCE) honnie, affichent une fierté d'anciens combattants et l'espoir de voir leur mouvement refleurir avec le printemps.
"En Europe, nous sommes le seul camp important installé depuis aussi longtemps", relève Thomas, l'un des porte-parole désignés du groupe "Occupy Frankfurt", qui comme beaucoup, ne décline pas son nom de famille.

A Londres, Madrid ou New York de l'autre côté de l'Atlantique, les camps des "Occupy", label mondial qui regroupe des "indignés" bien décidés à défendre leurs idées en occupant des lieux publics, ont déjà été démantelés.
Mais, à Francfort, capitale financière de l'Allemagne et ville de la monnaie unique européenne, ces militants anticapitalistes et leur "Place de la révolution multicolore" se sont incrustés sur les photos souvenir des touristes.
La pression est montée vendredi, la ville leur ayant pour la première fois enjoint de plier bagage, au moins temporairement, le 16 mai.

Décision digne d'un pays comme la Russie "où chaque manifestation démocratique jugée politiquement incorrecte est interdite", s'est empressé de réagir un autre porte-parole, Martin Behrshing.

Pour l'instant, impossible de manquer le village d'une cinquantaine de tentes qui serpente le long d'une promenade plantée et les banderoles accrochées au symbole de la ville, une effigie de l'euro haute de 15 mètres.
Par un bel après-midi de mai, une campeuse vêtue d'une robe ample déambule pieds nus sur le gazon, tandis qu'un groupe de cinq punks discutent, assis sur des canapés.

T-shirt gris, jean et liseuse Kindle à la main, Luke Slater, 21 ans, est l'un des plus jeunes, présent depuis le 1er jour. Le camp "prouve que l'on peut vivre en communauté, travailler tous ensemble", déclare ce Canadien, parti sac au dos découvrir l'Europe, et qui a connu les nuits à -15 degrés de l'hiver francfortois.

"Je suis heureux ici même si ce n'est pas toujours facile de tout garder en ordre", ajoute-t-il. Les tentes sont groupés autour d'un espace cuisine et salon, meublé de fauteuils de récupération, et d'une "tente IT" avec accès à internet.
"C'est comme dans un appartement, tes voisins peuvent te rendre fou", résume-t-il.
Après l'euphorie des débuts, le 15 octobre, où plus de 5.000 militants s'étaient réunis, le soufflé est retombé, et ces fameux voisins ont bien changé.

Les campeurs, au nombre de 100 à 150 avant l'hiver, ont pour la plupart plié bagage. Restent aujourd'hui une vingtaine de militants, ainsi qu'une cinquantaine de personnes sans-abri qui y ont trouvé refuge.

Sur place depuis décembre, un Portugais de 23 ans qui se fait appeler "The Spirit", est là car il "n'avait pas d'appartement". "Je suis pour plus de paix, plus d'harmonie, et d'unité", explique-t-il, s'excusant de ne pas pouvoir argumenter plus "clairement", contrairement à ses amis militants.

Les campeurs rencontrés se réjouissent des liens tous azimuts qu'ils ont pu tisser, entre militants anti-frontières, anti-capitalistes ou défenseurs de la cause animale.

Le secret de la longévité du camp? "Nous sommes pacifiques et coopérons avec les autorités", se réjouit Thomas Drillich, un informaticien en congé longue maladie, qui passe ses journées sur le camp mais n'y dort pas.
Depuis le retour des beaux jours, les campeurs nettoient leur domaine. Une benne a retiré le gros des déchets, un potager "anti-Monsanto" est en cours de plantation.
Les organisateurs ont interdit la consommation d'alcool sur place, l'électricité et l'eau sont payés grâce aux dons, et la municipalité contrôle régulièrement l'état des lieux.

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 16:18
http://lqj.ch/region/occupy-jura-mobilise-ses-indignes-samedi-a-delemont

Thomas Le Meur | jeu, 10/05/2012 - 14:30

 

Derniers préparatifs de la manifestation des Indignés du 12 mai. PHOTO TLM

Derniers préparatifs de la manifestation des Indignés du 12 mai. PHOTO TLM

 

Samedi 12 mai aura lieu la 2e journée mondiale des Indignés, en hommage au début du mouvement des Indignados le 15 mai 2011 à Madrid, en Espagne.

Le collectif Occupy Jura entend bien profiter de cette occasion pour mobiliser ses troupes dans les rues de Delémont et démontrer que les Jurassiens, bien que relativement épargnés par la crise économique, ne restent pas insensibles à cette problématique d’ampleur planétaire.

 

Une marche pour plus de justice

Le rassemblement aura lieu samedi à 13 h sur la place de la Gare. Le cortège s’ébranlera ensuite à travers les artères pour gagner la vieille ville, sans oublier de passer bruyamment devant les succursales des grandes banques.

«Par cette marche pacifique, nous voulons témoigner notre solidarité envers les autres mouvements de par le monde», soulignent Joachim Légeret et Lucas Verheij, deux responsables des Indignés jurassiens. «Aussi, ce que nous voulons transmettre en priorité ce jour-là, c’est la conscience que le pouvoir étatique est maintenant davantage soumis aux intérêts privés de grandes compagnies, banques et multinationales diverses.»

«C’est autant valable aux USA, en Suisse, en France, en Espagne... que dans les pays du Tiers-Monde, avec tout ce que ça implique en terme de dégâts sociaux et environnementaux. Nous pensons que seule une prise de conscience à large échelle permettra de faire évoluer positivement cette situation», espère Joachim.

Sous les banderoles proclamant «Nous sommes les 99%» ou «Si nous étions une banque, vous nous auriez déjà sauvés!», les militants reviendront devant la gare vers 15 h pour sortir les mégaphones et expliquer leur action. Car l’essentiel est de faire passer le message que le peuple doit reconquérir son statut de souverain, un peuple trop souvent démotivé par les difficultés ou endormi par les promesses. D’où le mot d’ordre des Indignés: «Réveillez-vous!»

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12 mai | indignés | Manifestation

 


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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 16:03

http://actualitemonde.mtxserv.fr/actualit%C3%A9s/74907

Published on mai 10th, 2012 by Admin in Actualités

Le plan des marches revendicatives et des assemblées populaires organisées dans Madrid le 12 mai

 

Entre 1 500 et 2 000 agents devraient été déployés dans Madrid entre le samedi 12 et le mardi 15 mai à l’occasion du premier anniversaire des « indignés » espagnols, selon la presse. Cet effectif record témoigne de la tension avec laquelle les autorités attendent les célébrations de ce mouvement de contestation citoyen dont les images avaient fait le tour du monde l’an dernier.

« Il n’y aura pas de campements », a insisté mercredi 9 mai à plusieurs reprises la déléguée du gouvernement de Madrid, Cristina Cifuentes, en référence au « village » autogéré qui avait occupé la Puerta del Sol de Madrid durant un mois, avant de préciser que seront autorisées trente-cinq rassemblements durant quatre jours. En revanche, elle a refusé que les indignés se réunissent sur la place publique durant 96 heures de suite, comme ils entendent le faire.

Sur les réseaux sociaux, les indignés ont prévenu qu’ils ne respecteraient pas les ordonnances municipales et critiqué la décision du gouvernement madrilène de filmer les manifestants. Selon le mouvement du 15M (qui tire son nom de sa date de naissance le 15 mai), le gouvernement utilise la « stratégie de la peur » afin de décourager la participation des citoyens aux actions pacifiques qu’entendent conduire les indignés.

Mercredi, les indignés n’ont pas réussi à installer leur point d’information comme ils le souhaitaient et un groupe de retraités qui rassemblaient des signatures pour la défense des pensions s’est lui aussi fait déloger par la police.

 

Pénaliser la résistance passive

Déjà, en avril, peu de temps après la grève générale du 29 mars durant laquelle, à Barcelone, des groupes « anti-système » avaient provoqué des incidents, le ministre de l’intérieur avait annoncé une réforme du code pénal afin de punir de deux ans de prison ceux qui convoquent sur Internet une manifestation qui « altère gravement l’ordre public » et de faire de la résistance passive, caractéristique des manifestations convoquées par les « indignés », un délit.

Ce durcissement témoigne de la crainte qu’inspire le mouvement du 15M au gouvernement. Alors que ce dernier tente d’envoyer des messages de confiance à l’Europe et aux marchés, les images de manifestations monstres ne sont pas les bienvenues. D’autant plus que les « indignés » s’attaquent directement à la politique d’austérité du nouveau gouvernement conservateur.

Cinq raisons pour s’indigner

Le 15M donne « cinq raisons » pour s’indigner : « Pas un euro de plus pour sauver les banques, pour une éducation et un système de santé publics et de qualité, non à la précarité et la réforme du marché du travail, pour un logement digne et garanti, pour un revenu minimum universel. »

Le 12 mai, les indignés ont lancé un appel à une manifestation « globale« , comme celle du 15 octobre 2011. Selon le site de Démocratie réelle maintenant (DRY), trente-neuf pays ont répondu à l’appel.

La liste des activités prévue à Madrid, où les festivités se prolongeront jusqu’au mardi, est sans fin. Car l’enjeu est important. Par le biais d’une série d’assemblées populaires (logement, jeunesse, emploi, économie, culture…), de manifestations  (devant le ministère de la santé, dans les quartiers…) et d’actions en tous genres (cri muet le samedi à minuit à la Puerta del Sol, création d’un faux tribunal de justice citoyen pour juger les banquiers, poésie indignée, concert, pique-nique populaire…), le mouvement entend prouver qu’il n’est pas mort, un an après sa naissance.

 

Il y a un an…

C’était le 15 mai 2011, une semaine avant les élections locales et régionales. Une manifestation organisée à Madrid par une série de collectifs citoyens, en marge des syndicats et des associations traditionnelles, sous le slogan « Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des banquiers et des politiciens », rassemblait des dizaines de milliers de personnes, alertées par les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille.

Le soir, une poignée de manifestants occupait spontanément la place de la Puerta del Sol, bientôt rejoints par des dizaines d’autres campeurs, décidés à clamer leur colère contre le système, la dictature des marchés et la corruption politique. Rapidement, Puerta del Sol, une sorte de village autogéré, fonctionnant par le biais de l’échange de services, la gratuité, le partage et les dons des passants, surgissait dans le cœur de la capitale espagnole. Autour des centaines de tentes dépliées sur la place, on trouvait des cantines, une infirmerie, une bibliothèque, et même un atelier de réparation de bicyclettes et une halte-garderie. Et surtout de gigantesques assemblées populaires à l’air libre, théâtres de débats d’idées en tous genres, ouvertes à tous les « indignés » d’Espagne, foule d’anonymes qui saisissaient cette occasion pour expliquer leur mal-être, y chercher des solutions et clamer qu’un autre monde est possible. Le schéma s’était reproduit dans toutes les grandes villes du pays. Et durant un mois, ce mouvement neuf, frais, utopiste, était devenu la surprise majuscule de cette Espagne que l’on croyait endormie sous le poids de la crise.

Que s’est-il passé depuis ? Le 13 juin, le campement avait été démantelé par la police et le mouvement avait pris d’autres formes. Manifestations, comités de quartiers, assemblées thématiques hebdomadaires, événements ponctuels, mobilisations ciblées, occupations d’immeubles, création de coopératives, de banques du temps et lutte contre les expulsions, le 15M a continué de semer ses graines dans la société civile.

Aujourd’hui encore, à Madrid, pas un jour ne passe sans qu’une assemblée ne soit organisée sur un sujet précis. Sans parler des assemblées de quartier, hebdomadaires, où tous les sujets sont abordés. Pour les indignés, le plus important n’est pas le nombre de gens qui participent mais la qualité des échanges et le fait que depuis un an, des milliers de cerveaux sont reliés entre eux, sur Internet, pour chercher des solutions à la crise et dessiner les contours d’un autre monde, plus solidaire. Une utopie ? Sans doute. Mais aussi un rayon de lumière dans une Espagne désenchantée.

Sandrine Morel


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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 22:51

 

radio-canada.ca
Mise à jour le mercredi 9 mai 2012 à 14 h 41 HAE
Occupons Halifax L'éviction des indignés à Halifax en novembre 2011 (archives).   © CBC

 

La Couronne laisse tomber les accusations portées contre 11 membres du groupe Occupons la Nouvelle-Écosse l'automne dernier.

Ils avaient été arrêtés par la police d'Halifax après avoir été expulsés du parc Victoria, en novembre 2011.

Selon le procureur de la Couronne, Rick Woodburn, il n'y avait aucune chance de condamnation sur des accusations d'entrave à la justice.

La décision réjouit John Thibeau, l'un des accusés. « C'est presque sept mois que l'on combat les [accusations]. Il y a beaucoup de soulagement pour toutes les personnes qui étaient là. On voit ça comme une victoire pour nous, une petite victoire », dit-il.

Selon John Thibeau, les indignés envisagent d'organiser une autre occupation.

 

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