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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 20:17

 

lesechos.fr

Par Jessica Berthereau | 31/05 | 07:00

Le refus des autorités espagnoles d'ouvrir une commission d'enquête sur Bankia, qui doit recevoir 23,5 milliards d'euros de fonds publics, suscite l'indignation et l'incompréhension des Espagnols.

 

 

Une agence madrilène. - ARMESTRE/AFP
Une agence madrilène. - ARMESTRE/AFP

 

La vignette du caricaturiste Ricardo dans « El Mundo » d'hier ne pouvait être plus explicite. On y voit trois personnes avec des sacs remplis d'euros sur les épaules tels les Dalton venant de braquer une banque. Au premier plan, le président du gouvernement, Mariano Rajoy, dit au chef de l'opposition socialiste, Alfredo Rubalcaba : « Je ne crois pas que nous devrions ouvrir une commission d'enquête. Certains de ceux-ci pourraient être des nôtres. » Il suffit de rappeler que l'ex-président de Bankia, Rodrigo Rato, qui a démissionné le 7 mai dernier, est l'ancien directeur général du Fonds monétaire international et une figure du Parti populaire actuellement au pouvoir.

 

La réticence des autorités espagnoles à ouvrir une enquête parlementaire sur Bankia, qui doit recevoir 23,5 milliards d'euros de fonds publics et dont les ex-dirigeants toucheront des retraites millionnaires, a beaucoup de mal à passer auprès des citoyens espagnols. « Les gens vivent des moments très difficiles, beaucoup sont au chômage, certains ont perdu leur maison, s'indigne Maria Jésus, cliente de Bankia. Le minimum, d'un point de vue éthique comme économique, serait de donner des explications sur ce qui s'est passé. » Cette professeure de soixante et un ans comprend la nécessité de sauver Bankia mais critique durement le « manque de transparence » : « Il est évident que l'entité a été très mal gérée, qu'il y a eu des manigances politiques avec la Communauté de Madrid pour payer les projets immobiliers de la région... »


Confiance trahie

Les clients de la banque ont la sensation d'avoir été trahis. « C'est une véritable tromperie », s'emporte Francisco Reyes Lopez, un fonctionnaire de cinquante et un ans dont le compte courant est domicilié chez Bankia. Sa mère a été victime des actions préférentielles de Caja Madrid (l'une des caisses formant Bankia), un produit financier complexe qui s'apparente à une dette perpétuelle et a été vendu comme des dépôts à vue. « Jusqu'à présent, elle a perdu 1.700 euros, détaille Francisco. C'est une personne âgée qui avait toute confiance en sa banque. »


Beaucoup de clients ont également été victimes de la vente forcenée des actions dans les agences juste avant la sortie en Bourse, le 20 juillet 2011. « Les employés m'ont dit qu'ils allaient eux-mêmes en acheter beaucoup, que le prix allait monter », rapporte Julio, cinquante-trois ans, qui travaille pour la loterie publique espagnole. La dégringolade du titre Bankia depuis dix mois lui a fait perdre 5.000 euros. Pense-t-il à vendre ? « Non, soupire-t-il, il faut tenir en espérant que ça remonte. »

J. B.
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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 20:13

 

Publié par Poetes Indignes le 31/05/2012

Indignés de tous les pays…

 

« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, C’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. » Sénèque

 

« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve. » Hölderlin

 

La liste des pays où fleurissent des mouvements susceptibles de se réclamer plus ou moins ouvertement de l’Indignation va devenir interminable. Bientôt, on comptera aisément les pays totalement étrangers à ce phénomène qu’il serait politiquement vain et intellectuellement malhonnête de mettre au rang des évènements passagers ou purement circonstanciels. Par un raccourci audacieux, ces mouvements aux formes mouvantes et aux discours diversifiés ont été associés à la publication de l’opuscule revigorant de Stéphane Hessel. « Indignez-vous ! » nous a-t-il enjoint du haut de son intacte lucidité que tant d’individus semblent avoir perdue en nos démocraties formelles. Pourtant, la lucidité commande de reconnaître également que la plupart des mouvements pouvant relever de l’indignation auraient éclos en l’absence même de l’injonction de notre alerte compatriote. On lui ferait un honneur qu’il ne revendique pas un instant en lui attribuant une abusive paternité. Autrefois ambassadeur de profession, il est cependant devenu en son grand âge ambassadeur symbolique de luttes nombreuses contre l’outrancière et grandissante injustice nourrie par la mondialisation capitaliste. Le paysage de l’indignation dépasse évidemment de beaucoup le sympathique parrainage de celui qui ne peut se résoudre au sacrifice si souvent réitéré de la dignité humaine sur l’autel du Profit dévorant. Tout citoyen un tant soit peu curieux ne peut qu’être attiré par ce paysage aux méandres profonds et arcanes changeants. Parsemons-le de quelques modestes jalons.

Une idée reçue à étouffer

Les indignés ne feraient que prolonger la longue histoire de la contestation de l’ordre établi par les maîtres – et leurs valets – de l’économie dominante. Au contraire, ils marquent une rupture historique dans le sens où ils entendent inscrire leurs mouvements dans un contexte nouveau, celui de l’effondrement annoncé du capitalisme et de ses tentatives de sauvetage de plus en plus violentes. C’est bien pour préserver le ressort majeur du capitalisme, à savoir la génération du profit maximal par l’engagement d’un coût direct minimal, que l’économie désormais globalisée détruit le lien social, endommage gravement les écosystèmes, épuise les ressources les plus rares. Un autre aspect de la nouveauté de la revendication pour le changement tient précisément au fait que le capitalisme est aujourd’hui planétaire et qu’une telle configuration a été construite par la volonté et l’action d’acteurs économiques puissants – les firmes transnationales – et des instances politiques non démocratiquement mandatées – FMI, OMC, BCE, Commission européenne – en étroite collusion les uns avec les autres. Si les mouvements d’indignés ne sont pas unifiés – et ne le seront probablement jamais – ils font partout le même terrible constat de la morbidité de l’économie de la prédation générale et revendiquent l’instauration d’une économie de la restitution. C’est à ce dernier titre – de noblesse ! – qu’ils doivent être pris pour une avant-garde offensive en marche contre les résistants défensifs d’un système condamné par sa logique suicidaire. En attendant « l’extension du domaine de la lutte », l’essentiel ne réside pas dans le nombre des combattants mais dans la qualité de leurs prises de parole.

L’ampleur de l’Indignation est sous-estimée

Au temps de l’information marchandisée et de la communication envahissante, les mouvements d’indignés ont un droit de cité pour le moins comprimé. Il est patent que les médias « grand public » de plus en plus soumis à des logiques mercantiles et financières ne sont pas enclins à s’intéresser à des mouvements citoyens ne se mobilisant pas autour d’intérêts particuliers mais préférant réclamer des comptes à ceux qui gouvernent si mal le monde. Ainsi, on a tourné en dérision l’affirmation des indignés espagnols consistant à ne pas vouloir du pouvoir et à exiger des représentants du peuple qu’ils agissent enfin dans le sens de l’intérêt général. Cela est tout sauf dérisoire. C’est même fondamental. Les indignés n’ont aucune envie de créer un parti politique supplémentaire qui n’aurait tout au plus que quelques élus au sein d’un système inchangé pour l’essentiel. Comme l’on disait jadis : il faut penser le changement et non changer le pansement ! La nécessité du changement est une affaire trop sérieuse pour être confiée aux seuls partis politiques. La société civile dans son entier devrait s’en emparer. Quand les médias dominants n’envisagent la vie politique qu’au travers des déclarations lénifiantes des représentants du peuple méprisé dans ses aspirations profondes soigneusement dissimulées derrière les sondages d’opinion, ils en arrivent à ne plus comprendre la réalité sociale ni à définir les enjeux fondamentaux d’une construction intelligente du monde. C’est ainsi que dans « la crise grecque » tant de journalistes croient que majoritairement les Grecs font confiance à leurs dirigeants actuels pour sortir leur pays du gouffre vers lequel leurs prédécesseurs l’ont précipité. Pourtant, là-bas, l’indignation fait rage depuis des mois pour qui veut la voir en dehors des canaux habituels de la contestation encadrée.

Des Révolutions indignes ?

Il paraît que « le Printemps arabe » 2011 a fait pousser des ailes à divers mouvements contestataires ailleurs dans le monde. Nous nous permettons d’espérer que leurs mobiles n’avaient guère besoin de cet opportun catalyseur. S’il est vrai que le courage certain affiché par les populations de plusieurs pays arabes, trop longtemps maintenues sous la férule de dictateurs corrompus et parfois sanguinaires, avait de quoi réveiller les citoyens endormis par la tiédeur de nos vieilles démocraties, l’exemplarité a tourné court pour le moment. Nous ne pouvons parler à ce propos de Révolution ou alors de révolutions conservatrices. Partout dans le monde arabe qui bouge, les franges « progressistes » des rebellions sont très minoritaires. Il est bien trop tôt pour dire si la revendication légitime de ces peuples pour un autre partage des richesses se doublera d’une volonté de construire une alternative au capitalisme dont le caractère éminemment prédateur est dénoncé ailleurs par les mouvements d’indignés. Si les courants politiques conservateurs l’emportent dans les processus de transformation en cours, les « pays du Nord » n’auront qu’à se féliciter de trouver là des aubaines leur permettant de surseoir à l’entrée du capitalisme en phase terminale. La Tunisie va-t-elle se vendre davantage au tourisme international comme le Niger brade son uranium à Areva au mépris de la santé de ses habitants ou comme le Sénégal qui a ruiné la pêche artisanale, ressource vitale de nombre de Sénégalais, en signant avec l’Europe des accords de pêche intensive organisant le pillage de ses fonds marins autrefois très poissonneux ? Samir Amin augure que le Printemps des peuples du Sud sera l’automne du capitalisme. Il y faudra le soutien des mouvements contestataires du Nord. Les indignés des nations riches trouveront-ils leurs homologues au sein des sociétés fraîchement libérées du joug de leurs anciens dirigeants longtemps soutenus indéfectiblement par les gouvernements occidentaux ? On veut y croire !

La riche mosaïque de l’Indignation

Le recensement exhaustif des mouvements d’indignés est certainement impossible. Nous avons connaissance de ceux que les médias de masse montent en épingle comme pour mieux passer sous silence la plupart d’entre eux. Du reste, beaucoup de ces mouvements nous sont inconnus en raison de leur situation en des pays où la liberté d’informer est fort mesurée. Ainsi, le climat social de la Chine est tout sauf calme. La sauvagerie de son capitalisme suscite des révoltes durement réprimées et nous n’en savons trois fois rien. La moindre énumération des mouvements d’indignés nous révèle, en filigrane de leur apparente disparité, un rejet de la domination capitaliste du monde. Chaque mouvement choisit sa manière originale de dénoncer le même monstre. Aux États-Unis, le mouvement « Occupy Wall Street » met d’abord l’accent sur l’énormité des inégalités de revenus et de patrimoines au sein de la première puissance économique de la planète. Son slogan « 99 contre 1 » illustre à la fois le fait que la multitude ne possède pas grand-chose quand le centième accapare presque tout et le fait que c’est pourtant ce centième-là qui décide de tout. Au Japon, ce sont les conséquences de la catastrophe de Fukushima qui mobilisent des citoyens trop souvent présentés chez nous comme viscéralement fatalistes. Le 23 décembre dernier était « vendredi jaune ». Des manifestations ont eu lieu partout dans le pays, surtout dans l’est où la majorité des denrées alimentaires sont contaminées au césium 137. Dans certaines villes la manifestation regroupait majoritairement des personnels de centres hospitaliers très préoccupés notamment par la grande vulnérabilité des enfants en ce qui concerne la « contamination interne ». L’incurie des autorités politiques est dénoncée, entre autres, par une association de jeunes, la DYLJ (Ligue Démocratique de la Jeunesse du Japon). Ces mobilisations ne sont sûrement pas étrangères au fait qu’un an après la catastrophe la majorité des centrales nucléaires japonaises est à l’arrêt. En Sicile, depuis le début de cette année, souffle un vent de révolte. Le plongeon de l’Italie dans la crise, les plans de rigueur successifs, les appels à de nouveaux sacrifices ont fini par exaspérer une population touchée par un chômage record de 25%. Des agriculteurs et des artisans ont fondé le mouvement des Forconi, ceux de la Fourche, appelant à la révolte et au refus de cette situation intenable. Dans la vaste Russie, des mouvements d’une ampleur surprenant le pouvoir central s’organisent pour la défense de forêts menacées par des projets industriels ou routiers. On ne peut clore ce trop bref florilège sans faire allusion à une lutte transnationale qui pourrait préfigurer le combat écologique planétaire des vingt prochaines années : la forte résistance à l’exploitation – on ne peut plus dévastatrice – des gaz et pétrole de schiste. Aux États-Unis, au Québec, en Suisse, en Suède, en France ou en Afrique du Sud de tels projets capotent ou sont mis en sommeil sous l’influence de mouvements d’opposition déterminés qui ont pertinemment montré à quel point la fracturation hydraulique, seule technique « efficace » pour cette exploitation, est la marque d’un système capable de s’autodétruire par nature interposée. Une « Internationale écologique » est en train de naître que l’on retrouvera en contrepoint de tous les futurs Sommets officiels sur l’environnement ou le climat. Elle nous donne rendez-vous dès le mois de juin prochain au Brésil pour le « Rio + 20 ».

…Unissez-vous !

L’Indignation a pour elle les techniques de communication d’aujourd’hui, particulièrement précieuses pour la diffusion massive et rapide des idées neuves, des rapports officiels à analyser, des manifestations à annoncer ou organiser dans l’urgence, des débats à alimenter. Ils sont là les vrais réseaux sociaux… et environnementaux. Ils sont prometteurs d’unification de mouvements épars géographiquement mais proches philosophiquement. Ils pourraient damer le pion aux réseaux des technocraties froides et des oligarchies étriquées. Ils sont faits d’hommes et de femmes vivants. Qui vivent pour être demain contre ceux qui ne protègent que l’avoir d’aujourd’hui.

Par Yann Fiévet

www .yanninfo.fr

Source: http://www.blogs.attac.org

 


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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 20:07
Image Temporaire
AFP Photo/Prakash Tathema
lexpress.fr - Les indignés du Népal - 31/05/2012

Mardi, des Népalais manifestaient à Katmandou pour obtenir la démission du Premier ministre Babarum Bhattarai. Un mouvement sévèrement réprimé.

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 20:03

 

journalismes.info - Audrey Vuétaz
Jeudi 31 Mai 2012

 

Un prix franco-allemand du journalisme pour le webdoc «Les Indignés»
Joseph Gordillo et Lætitia Giroux ont obtenu le prix franco-allemand du journalisme 2012, dans la catégorie multimédia, pour leur webdocumentaire « Les Indignés » publié par Arte.
Le web-reportage, disponible sur Arte.tv, propose une immersion au sein de mouvements européens de contestation. À travers une série de reportages vidéos, photographiques et sonores, il nous présente « les Indignés » portugais, espagnols, grecs, français, italiens, allemands et israéliens.
D’après un communiqué des organisateurs du prix, « Ce webdocumentaire bilingue utilise de manière convaincante les différentes possibilités d’Internet. Il fait émerger une image vivante des formes multiples de ce mouvement protestataire dans différents pays européens. »

Rappelons que le prix franco-allemand du journalisme, récompense des contributions qui visent une meilleure compréhension entre la France et l’Allemagne. La remise du Prix se fera le 28 juin prochain, dans les locaux de l’ARD à Berlin.

Sources : Le Républicain Lorrain, PFAJ, Arte
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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 14:54

by Barcelone Kultur Lab

il y a 2 jours

 

Déguisements, aluminium, ballons gonflables géants, depuis fin avril, le collectif    barcelonais Enmedio, électrise les manifestations. Sa dernière trouvaille : « Las Reflectantes », une arme de dérision massive.

 

 

Pinterest

il y a 4 jours

 

Dans la buanderie d'Enmedio, pendent les costumes des chevaliers de l'éclair. Des super héros chargés de refléter la société actuelle. Leur matière première c'est le papier aluminium, plus brillant, plus accessible. A la portée de tout le monde. Dans la rue, ces chevaliers des temps modernes renvoient les flics dans leurs tranchées. L'idée est éblouissante : s'enrouler de papier alu aveugle policiers et brouille les caméras. Si l'accoutrement n'a rien de sérieux, le symbole saute aux yeux : leur tenue renvoie l'image d'une société en crise.

 

Les armes du parfait chevalier Reflectantes

« Las Reflectantes » est le fruit de cinq années de militantisme et de cinq journées d'intenses réflexions. Une table ronde où se sont retrouvés artistes, intellectuels et militants pour réfléchir aux moyens de lutter contre « le Mal ». Plus qu'un groupe, « Las Reflectantes » est une technique créative, un mélange entre art et militantisme.

Pour participer au combat, un mode d'emploi détaille les étapes pour confectionner son propre cube gonflable.

 

      

Tout sur ma ville - Pinterest il y a 2 jours

 

Même si leurs costumes reprennent les codes des super héros, les Reflectantes se considèrent avant tout comme des gens normaux. Les "99%" : revendiqués aussi bien à Wall Street que chez les Indignados. Mardi, ils étaient sans costumes devant le siège de la banque Caixa pour dénoncer les financiers responsables de la crise.

Barcelone Kultur Lab -- Manifestation devant le siège de la banque Caixa

 

 

barcelonekulturlab

il y a 7 jours

 

Clément Lannuque, Jean-Baptiste Bourgeon, Marc Bourreau

 


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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 14:48

 

http://storify.com - by Barcelone Kultur Lab

il y a 2 jours

 

"Oli" Bourgeois García est membre du mouvement du 15 mai (15-M). Directeur artistique poussé par la crise à se reconvertir dans la pub, il explique comment ce secteur essaie de se    réapproprier le printemps espagnol.

La bâche, une immense pub pour Ray-Ban, s’étend sur une façade visible depuis la plaça Catalunya. "Quand on a aperçu l’affiche, on n’en a pas cru nos yeux. Ils l’ont placée là à quelques jours du 12 mai, date à laquelle nous fêtions le premier anniversaire du mouvement. Alors on a décidé d’aller la customiser pour protester" raconte Olivier Bourgeois García.

Furieux de voir le lieu emblématique de leur mouvement ainsi défiguré, les Indignés barcelonais ont pendant quelques jours réussi à y remplacer le couple qui s’embrasse par Mariano Rajoy (chef du gouvernement espagnol) et Artur Mas (président de la Généralité de Catalogne). 

Oli explique qu'ils ont également tenté de connaître le montant versé par la marque pour cette géante opération de communication. En vain : "Nous voulions inscrire le chiffre sur l’affiche." 

 

 

Tout sur ma ville - Pinterest - il y a 7 jours

 

> La publicité reprend la célèbre image du baiser de Vancouver. (photo prise et fournie par les Indignés)


Obligé de faire de la pub

 

A 38 ans, Olivier a toujours vécu à Barcelone, sauf pendant huit années passées à Paris : il a étudié le journalisme, la géographie et le droit pénal international à la Sorbonne. De son séjour, il garde une parfaite maîtrise du français. Une fois revenu dans sa ville d’origine, il parfait sa formation et entre en l’an 2000 sur le  marché du travail.


Olivier enchaîne alors les piges comme journaliste, offre ses services en tant que directeur artistique : il réalise des reportages sociaux, des documentaires. Mais en 2008 éclate la crise. Les journaux le paient de moins en moins bien, les commandes des boites de production se font plus rares. Certaines l’appellent pour réaliser des publicités : "J’ai été obligé d’accepter". 

 

 

      Portraits - Pinterest - il y a 7 jours

 

> Oli pose devant l'affiche Ray-Ban, désormais réparée.


"Les publicitaires s'approprient nos codes"


 Puis en mai 2011, naît le mouvement des Indignés. Olivier s’implique et entre dans la commission internationale du 15-M, ce qui lui permet de voyager pour étendre la contestation au reste du monde.

Selon lui, c’est d’ailleurs l’ampleur de la diffusion de l’idéologie des Indignés qui a provoqué cet intérêt des publicitaires. De son œil de professionnel, il remarque aujourd’hui à quel point les marques essaient de capter l’énergie du printemps espagnol. "Ils jouent clairement sur la symbolique de la contestation sociale, sur la gestuelle du mouvement. Les pubs montrent des mains levées, des débats, des assemblées... Ils s’approprient nos codes."

Avant Ray-Ban d'autres avaient déjà tenté le coup, comme la marque Levi’s ou l’opérateur de téléphonie mobile Movistar. Cette dernière avait mis en scène dans un clip publicitaire une assemblée d’Indignés en train de débattre de l’ouverture d’un service de messagerie gratuite. 

 

 

 

 

Movistar copia las asambleas del 15M para promocionar sus mensajes gratuitos

 

zurcf95

il y a 7 mois

 

     > Movistar a également essayé de s'approprier le mouvement des Indignés.


L’opération avait entraîné bon nombre de réactions hostiles, comme le montre les commentaires de la page Youtube où la vidéo a été publiée : sur 110 votes, seuls 5 sont positifs.  "Les gens voient cela comme une provocation, mais les marques ont toujours tenté de coller à l’air du temps, c’est l’essence même de la pub" relativise Olivier.

Pour sa part, il n’a pas encore dit à ses employeurs qu’il était un Indigné, mais envisage de le faire. "Je pourrai ainsi jouer sur mon statut pour proposer de nouvelles idées en lien avec le mouvement. Je n'aurai peut-être pas le choix : comme la plupart des Espagnols, je cumule deux boulots, et pourtant les fins de mois sont très difficiles.

Il ne veut pas profiter d'un mouvement en lequel il croit. "Mais bon, il faut bien vivre." Alors dans une Espagne où la précarité augmente chaque jour, Olivier se dit qu'à nouveau il risque de devoir faire des concessions.

 

Maxence Kagni


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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 18:41

 

J’accuse la police de m’avoir pris en otage ! Raphaël Rezvanpour - Les indignés Grenoblois

Actualutte - 29 mai 2012 Écrit par  Raphaël Rezvanpour et Pierre

Le 21 avril dernier, indignés et anonymous appelaient à des rassemblements dans une vingtaine de villes françaises pour dénoncer le système de représentativité politique qui prive le peuple du réel pouvoir de décision et exiger du même coup une réelle démocratie. C’était la veille du second tour, les rassemblements se voulaient festifs et non violents, ils l’ont été de la part des manifestants. La mobilisation n’a pas été très importante mais on a donc pu sentir un retour du mouvement qui s’était presque éteint durant l’hiver. Pas plus d’une centaine de personnes dans la plupart des villes mais tout de même jusqu’à 1000 à Paris où l’on va défiler dans la bonne humeur toute l’après midi. A Grenoble, le mauvais temps empêche finalement les protestataires de défiler, ils mettent en place un petit campement abrité uniquement pour le soir avec deux tentes, de la musique et une cuisine. On ne recontre aucun problème dans toutes les villes jusqu’au soir à Paris où les policiers finissent par encercler les manifestants sur le Parvis des Droits de l’Homme..Tout un symbole. Témoignage..

 

 

La police m’a pris en otage, pendant quatre heures de temps, en tant que référent juridique de la soirée sur Paris. Je tiens vraiment à m’exprimer et à donner mon point de vue sur la soirée, face à ce délit qui reste impuni par la loi.


Je fait certes des fautes d’orthographe et de grammaire mais je fais partie du peuple, alors j’ai le droit à l’erreur.

J’accuse Michel Gaudin, Préfet de Police, Laurent Simonin, adjoint au sous-directeur de l’ordre public de l’agglomération parisienne, de non respect de la loi et de prise d’otage.

J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer aux Compagnies Républicaines de Sécurité ainsi qu’aux gendarmes mobiles, l’article 13 de la Déclaration Universelle des Droit de l’Homme : “Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.”


J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer l’article 66 de la constitution : “Nul ne peut être arbitrairement détenu” ainsi que l’article VII de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen :”Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans les cas déterminés par la Loi”


J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer l’article X de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen : “Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi.” ainsi que l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droit de l’Homme  : “Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.”Et puis l’article 10 de la Convention de sauvegardedes droits de l’homme et des libertés fondamentales : “Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les Etats de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations.”

J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer l’article 11 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales : “Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association, y compris le droit de fonder avec d’autres des syndicats et de s’affilier à des syndicats pour la défense de ses intérêts”

J’accuse ces mêmes personnes de refuser de faire appliquer l’article 21 du Pacte Relatifs aux droits civils et politiques du 16 décembre 1966 : “Le droit de réunion pacifique est reconnu par la loi”.

J’accuse toujours ces mêmes personnes, d’avoir refusé de donner des ordres pour venir en aide à une personne qui faisait un malaise, soit l’article  article  223-6 du code pénal : ”  Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.”.

J’accuse encore et encore, ces personnes de prise d’otage et de séquestration, conformément à l’article Article 224-1 du code pénal : “ le fait, sans ordre des autorités constituées et hors les cas prévus par la loi, d’arrêter, d’enlever, de détenir ou de séquestrer une personne, est puni de vingt ans de réclusion criminelle.”

J’accuse Monsieur Simonin, de refuser de faire appliquer toujours et toujours l’article 431-3 du Code Pénal ainsi que l’article 111-4 de ce même code :”La loi pénale est stricte d’application”.

J’accuse Monsieur Simonin, de refuser de laisser accomplir l’ensemble des 14 besoins de Virginia Henderson, c’est à dire manger, boire, uriner, aller à la selle, dormir etc…

J’accuse Monsieur Simonin de recruter des personnes qui ont des propos xénophobes comme celle-ci de la part d’un CRS :”La France tu l’aimes ou tu la quittes” montre bien la mentalité et le refus d’accepter l’article 1 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen :”Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.”

J’accuse Monsieur Simonin de refuser de faire appliquer ces suppléants l’article 17 du Code déontologie de la Police Nationale :” Le subordonné est tenu de se conformer aux instructions de l’autorité, sauf dans le cas où l’ordre donné est manifestement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public. Si le subordonné croit se trouver en présence d’un tel ordre, il a le devoir de faire part de ses objections à l’autorité qui l’a donné, en indiquant expressément la signification illégale qu’il attache à l’ordre litigieux. Si l’ordre est maintenu et si, malgré les explications ou l’interprétation qui lui en ont été données, le subordonné persiste dans sa contestation, il en réfère à la première autorité supérieure qu’il a la possibilité de joindre. Il doit être pris acte de son opposition.”

J’accuse cette fois ci l’ensemble des policiers sur place, de barbarie, de tentative d’intimidation, etc …

Pour tout cela, je demande leurs démissions sur le champ, pour avoir trahi autant la Nation, le Pays, la Région, etc …

Pierre.


Article paru dans Actualutte n°23

 


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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 18:26

 

Nos sœurs et frères d’Espagne appuient les revendications légitimes du peuple québécois


Le peuple espagnol est dans les rues depuis bientôt 13 mois et il affiche sa solidarité avec le peuple québécois comme en témoigne ce texte qu’il nous ont fait parvenir :  « Toute notre solidarité depuis l´Espagne, aux indignés québécois, nous sommes l’assemblée populaire du 15M (Monte-Alto) de la Corogne/ Espagne. Salutations à vous tous.» 1 ano ocupando as rúas

 

Chers Indignados nous sommes avec vous par delà l’océan. El pueblo unido jamás será vencido

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 18:19
Image Temporaire
AFP Photo/Yuri Cortez
lexpress.fr
Les Indignés gagnent le Mexique - 29/05/2012

A Mexico, les Indignés s'appellent "je suis 132", du nom d'un collectif d'étudiants en quête de démocratie. Au cours d'une manifestation dans la capitale mexicaine, ce lundi, ils réclament notamment la diffusion du débat entre les quatre candidats à l'élection présidentielle du 1er juillet prochain.

 

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29 mai 2012 2 29 /05 /mai /2012 18:13
Des indignés se présentent aux Législatives (Démocratie Réelle)

On les croyait résignés en france, les indignés se lancent à la conquête de l'Assemblée Nationale le 10-17 juin.

Après quelques décennies de progrès techniques et industriels permettant d'envisager une société où les besoins primaires de tous(eau, logement, électricité, etc.) seraient assouvis, force est de constater qu'il n'en est rien, et que de surcroît, nos politiques tendent à détruire les acquis sociaux si chèrement obtenus par nos aïeux et à creuser un écart toujours plus grand entre les plus démunis et les nantis.

Il serait peut-être temps de remettre en cause le fonctionnement même de nos institutions.

Issu d'un rassemblement d'indignés, le mouvement "Démocratie Réelle" cherche à proposer une alternative concrète à notre système politique, dans laquelle tous les citoyens seraient égaux politiquement.

Totalement apartisan, ce mouvement présentera des candidats aux élections législatives en proposant aux citoyens de leur rendre le pouvoir législatif afin d'obtenir un réel contre-pouvoir populaire.

L'absence de démocratie

"le pouvoir du peuple, pour le peuple, par le peuple" A. Lincoln

Où en est-on aujourd'hui en ce qui concerne la démocratie ?

Nous pouvons déjà constater que la souveraineté populaire n'existe plus, elle fait place désormais à la souveraineté nationale (celle de nos représentants). L'exemple du référendum de 2005, bafoué deux ans plus tard par nos parlementaires, en est un bon exemple.

Il n'existe à l'heure actuelle en France, aucun recours populaire face aux abus de pouvoir de nos élus, ni aucun référendum d'initiative populaire permettant à la population d'imposer une décision et encore moins d'oreilles politiciennes attentives lorsque des milliers d'entre nous manifestent dans les rues.

En réalité, le mot citoyenneté a perdu tout son sens, nous n'avons aucune part active dans la gestion politique de notre société, nous ne sommes que des électeurs qui confions tous les cinq ans les pleins pouvoirs politiques à des représentants.

Une fausse représentativité

Le 10 et 17, nous allons confier le pouvoir législatif à un représentant qui décidera tout à notre place pendant 5 ans, sans que nous puissions, ni le révoquer, ni contester la moindre de ses décisions.

Le mandat représentatif de nos parlementaires, prévoit leur indépendance, vis à vis de leur engagement. Il s'oppose au mandat impératif qui donne le pouvoir à un individu, afin qu'il mène une action définie dans la durée et dans la tâche, selon des modalités précises auxquelles il ne peut déroger.

Ce type de mandat (impératif), est nul d'après notre constitution.

L'indépendance donnée par le mandat représentatif, est la plupart du temps bafouée par l'appartenance à un parti politique, ou par la pression de certains acteurs politiques discrets (lobbies, marchés financiers, médias etc.). Nos députés sont bien souvent redevables d'un tiers, et ainsi contraints de trahir l'intérêt général.

Pour mettre fin à ces pratiques, les candidats "Démocratie Réelle" s'engagent moralement sur un seul point : consulter systématiquement les habitants de leur circonscription sur tous les projets et propositions de lois émanant de l'Assemblée Nationale, en organisant des assemblées populaires, des débats citoyens et pour finir en organisant des référendums afin de porter le résultat de ces consultations, par son vote, au parlement.

Financement des partis politiques

Peu d'entre nous le savent, mais les élections législatives permettent de financer les partis politiques. Chaque vote pour un candidat, rapporte à son parti 1,70€ par an. L'élection d'un député rapporte en plus, 44 000 €.

La politique étant l'affaire de tous, est-il démocratique qu'une poignée de personnes vivent en fabriquant du "prêt à penser" pour le reste de la population ?

Le mouvement "Démocratie Réelle" n'est pas un parti politique, il ne bénéficiera donc d'aucune aide de l'Etat en ce qui concerne son financement. 

Concernant les indemnités parlementaire de 5 189€ par mois, les candidats "Démocratie Réelle", s'engagent à réduire de moitié leurs indemnités et à reverser le reste (environ 150 000€ au terme de leurs 5 années de mandat) à la circonscription (l'utilisation de cette somme fera l'objet d'un vote lui aussi).

Le partisanisme, "diviser pour mieux régner"

Voter pour un parti politique, c'est accepter un programme, et l'idée qu'aucun point précis ne pourra être l'objet d'un débat une fois le candidat élu.

Cette ruée vers le pouvoir, ne profite absolument pas à nous, citoyens, elle ne fait que permettre à ceux qui financent les campagnes électorales de faire passer leur liste de vœux une fois l'élection achevée.

Le mouvement "Démocratie Réelle" veut mettre fin à ce spectacle politique et remettre en cause ce système qui ne permet pas de faire ressortir les réels enjeux de notre époque.

Ce jeu du partisanisme ne profitera jamais aux peuples, nous devons réfléchir tous ensemble, nous reconnecter avec la politique et réapprendre à vivre ensemble.

1984 : pas si éloigné...

A l'image du roman 1984 de George Orwell, de nombreux mots de la langue française (Démocratie, Représentativité, Citoyenneté, République, etc.) ont été détournés, afin d'éviter toute réflexion concernant le sens de nos institutions.

L'initiative "Démocratie Réelle" s'efforcera de leur redonner leur sens.

En savoir plus : http://www.democratiereelle38.fr

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