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20 juin 2012 3 20 /06 /juin /2012 21:12

 

| Par Ludovic Lamant

Ils sont plusieurs milliers, massés place de Castille à Madrid, au pied d'une tour à la paroi noire électrique, emblématique de l'euphorie économique des années 1990. Malgré la tombée de la nuit, le concert de casseroles « à l'argentine » bat son plein. La foule en colère ressasse jusqu'à l'épuisement son insulte préférée – ¡ladrones! (voleurs !). Plus loin, des fourgons de police protègent l'entrée de l'imposant siège de Bankia, ce géant bancaire que l'Etat espagnol a dû nationaliser en mai, à coup de milliards d'euros, pour lui éviter la banqueroute.

« Haut les mains c'est un hold-up / Ce n'est pas une crise, c'est une arnaque ! » crient d'autres manifestants :

 

 

Sur les réseaux sociaux, l'opération avait pour nom de code #El dia de la bestia (Le jour de la bête) – référence à un (mauvais) film d'Alex de la Iglesia, qui met en scène, sur fond d'apocalypse, les tours Kio de Madrid, dont l'une est devenue, entre-temps, propriété de Bankia. Ce samedi 16 juin, la « bête » en question revêt les traits de Rodrigo Rato, ex-patron du Fonds monétaire international, et directeur démissionnaire de Bankia. Accusé de tous les maux, il est devenu le symbole de ces « banksters » qui révulsent bon nombre d'Espagnols.

Plus tôt dans l'après-midi, le cortège avait pris d'assaut quelques-unes des grandes artères de la capitale, pour faire entendre son mot d'ordre : « Votre crise, nous ne la paierons pas ! » On y a vu des drapeaux grecs flotter en signe de solidarité avec Athènes, mais aussi des masques d'Anonymous et autres T-shirts mal repassés du mouvement Juventud sin Futuro (Jeunesse sans avenir, l'un des collectifs à l'origine du mouvement indigné).

La routine, en somme, dans cette Espagne en crise ? Sans doute. Mais l'écœurement semble être encore monté d'un cran, depuis l'annonce d'un plan de sauvetage de « 100 milliards d'euros » des banques espagnoles début juin.

 

«Sauvons les personnes, expulsons les banquiers» 
«Sauvons les personnes, expulsons les banquiers»


Tout au long du parcours, des activistes se livrent à un énergique toilettage des dizaines d'agences bancaires qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin. Caja Madrid, Santander, mais aussi Deutsche Bank : toutes en prennent pour leur grade. Un « indigné » balance de l'eau sur les distributeurs automatiques, pour qu'ils tombent en panne. D'autres recouvrent les murs d'affiches anxiogènes, pour dissuader les passants de déposer leurs économies ici. Jets d'œufs sur la porte d'entrée, déversement des poubelles des voisins sur les trottoirs…

Plus saisissant, un collectif de victimes des crédits hypothécaires d'un quartier de Madrid (lire ici notre précédent reportage) a choisi de tapisser les vitrines de grands portraits noir et blanc de clients qui se sont fait piéger, et se trouvent aujourd'hui à la rue. Et lorsque le cortège arrive à hauteur d'une nouvelle agence, il se met à crier, à l'intention des voisins alentour : « Ici se trouve la caverne d'Ali Baba… »



Un « tribunal citoyen » pour juger les banques

A Madrid, la mobilisation contre le secteur financier bat son plein. Les critiques contre le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy sont reléguées au second plan. Pour le mouvement du « 15-M », surgi lors de l'occupation spontanée de la place Puerta del Sol à Madrid le 15 mai 2011, la débâcle des banques est l'occasion d'une nouvelle jeunesse. « Nous ne voulons pas que ce soient les banques qui nous gouvernent. Nous voulons la transparence politique. C'est une revendication très simple, mais elle se fait, en Espagne, chaque jour plus pressante », estime Ana Sanchez, une libraire de 34 ans, qui accompagne depuis un an, sans faiblir, les mues du « 15-M ».

La manifestation madrilène jusqu'au siège de Bankia constitue la face visible d'un mouvement aux contours toujours aussi souples, et qui réussit un vrai tour de force : se réinventer à chaque soubresaut de la crise, se tenir à l'écart des partis et syndicats traditionnels, bref, ne rien perdre en radicalité. Les réunions d'« indignés », qui avaient fleuri sur les places d'Espagne au printemps dernier, existent toujours, mais elles ont dû évoluer en comité plus restreint. La foule des débuts a disparu, mais l'énergie reste, semble-t-il, quasi intacte.

 

A l'approche du siège de Bankia à Madrid. 
A l'approche du siège de Bankia à Madrid.

« Les assemblées du 15-M se sont énormément spécialisées au fil des mois, et n'ont plus grand-chose à voir avec le lieu qu'elles occupent dans la ville », raconte Roberto García-Patrón. « Elles sont plus concrètes, davantage en prise avec la réalité sociale. » Ce Madrilène de 29 ans fut l'un des solides piliers du campement de Sol l'an dernier. Titulaire d'un master de relations internationales, il gagne aujourd'hui sa vie comme opérateur dans un centre d'appels, où il vend des produits d'assurances pour… Santander, le numéro un de la banque espagnole. Depuis un an, il n'a pris aucun congé, aspiré par l'énergie du « 15-M ».

Ancien candidat aux municipales pour la Gauche unie (IU), avec qui il a depuis pris ses distances, Roberto dit ne rien regretter de l'aventure. Il cite, parmi les exemples les plus saillants de ce nouvel activisme qui le ravit, l'apparition d'un « tribunal citoyen », qui se réunit toutes les semaines sur la place Carmen, à deux pas de Sol. Objectif du collectif, né en réaction aux expulsions de familles, de plus en plus fréquentes en Espagne : instruire des procès populaires à l'encontre, non pas de grands patrons de banques, mais de simples responsables d'agences.

Ces derniers, estiment les « indignés », sont coupables d'avoir incité, consciemment, certains de leurs clients à signer, sans le leur dire, des contrats hypothécaires très risqués.

 

Autre initiative spectaculaire, qui risque de prendre du temps : le dépôt d'une action en justice contre Rodrigo Rato (photo-montage ci-contre) et l'intégralité du conseil d'administration de Bankia durant l'année 2011. Eux sont accusés d'avoir maquillé les comptes du groupe, au moment de son entrée en Bourse. Un avocat, membre du collectif sévillan de Democracia Real Ya (DRY, démocratie réelle maintenant !), s'occupe du dossier. Magie des réseaux sociaux, les frais de justice ont été financés par crowdsourcing. En moins de 24 heures, pas moins de 20 000 euros avaient déjà été récoltés. Dans la foulée, le site de donation lancé pour l'occasion tombait en panne, victime de son succès.

 

« Tout peut surgir »

Au début du mois de juin, les retraités du mouvement indigné (les « yayoflautas ») avaient coordonné des occupations simultanées d'agences Bankia pendant une heure, dans cinq villes du pays, pour exiger un procès contre Rato. De manière plus joyeuse, le « 15-M » catalan a improvisé d'énergiques fêtes « Cierra Bankia » (Fermez Bankia), dans des agences du groupe, au moment où l'un des clients décidait de fermer son compte. Voir la vidéo ci-dessous, avec boule à facettes, mousseux et improbable remix du « No limit » de 2 Unlimited :  

Des collectifs d'audit de la dette sont aussi apparus, dans plusieurs villes du pays, en écho à ce qui se pratique déjà en Grèce, et ce qui s'amorce ailleurs en Europe. C'est un travail colossal, à l'échelle des régions, de compilation des données, pour savoir comment la dette publique s'est constituée. Cet inventaire doit permettre, à terme, d'annuler des pans entiers de dette « odieuse », comme une alternative aux plans d'austérité.

« Nous avons lancé cet audit en mars dernier », se souvient Emma*, une activiste barcelonaise, de passage à Madrid. « Notre entreprise est d'autant plus ambitieuse que nous voulons aussi prendre en compte d'autres dettes, comme la dette écologique. Et l'on est en train de se rendre compte que l'accès aux documents, qui devrait être public, est en fait très difficile pour de simples citoyens », raconte-t-elle. Un patient travail d'expertise, qui donne davantage de force aux violentes critiques formulées par le mouvement à l'encontre des banques, durant les manifestations.

Ils sont, à Barcelone, une trentaine d'« indignés » à radiographier l'endettement de la Catalogne. « Au fond, c'est moins le résultat de l'audit qui nous intéresse, et qui sera très long, que le travail d'éducation populaire que nous menons en parallèle. Nous avons été formés par des professeurs d'économie de l'université de Barcelone, puis nous avons formé à notre tour d'autres citoyens à ces techniques d'audit… C'est l'esprit même de notre action, pour que de plus en plus de gens comprennent que ces plans de sauvetage sont une arnaque, et que des alternatives existent », poursuit Emma.

 

La finance rôde aux abords des distributeurs automatiques...  
La finance rôde aux abords des distributeurs automatiques...

Pour Guillermo Zapata, autre figure du mouvement madrilène, « il faut s'imaginer que l'on vit dans l'équivalent de la Grèce d'il y a trois ans, et que tout peut surgir ». Scénariste et critique, Zapata appartient au collectif du « patio Maravillas », un centre social « occupé », dans le quartier bohème de Malasaña, qui servit de base secrète au mouvement Democracia Real Ya (DRY), à Madrid, l'an dernier. « Le mouvement est effectivement devenu beaucoup plus concret, il s'est mis à produire davantage d'outils », constate-t-il.

 

Lui identifie deux grandes tendances autour desquelles le 15-M va se déployer, dans les mois à venir. D'abord, « lancer des poursuites judiciaires contre les responsables de la crise, les uns après les autres ». Ensuite, « apporter des réponses à l'urgence du logement, tandis que les centres occupés se multiplient dans Madrid – nous en sommes déjà à treize… ».

Le mouvement du « 15-M » prête main forte aux mouvements visant à freiner les expulsions de familles espagnoles (lire notre reportage dans la banlieue de la capitale). Certains réfléchissent aussi à récupérer les bâtiments vides des centaines d'agences bancaires qui ont fermé. (Légende de la photo ci-dessus : « Cette banque trompe, escroque, et vire les gens de chez eux : que cela se sache ! »)

Vu le délitement en cours du paysage politique espagnol, une question se pose avec de plus en plus d'insistance aux « indignés », et les divise. Le parti populaire (PP, droite) au pouvoir est déjà impopulaire, six mois après son arrivée aux affaires. Le parti socialiste est toujours aussi discrédité par la fin des années Zapatero. La gauche unie (IU, à gauche du PSOE) et Equo, le nouveau parti écolo, peinent à s'imposer. Et s'il revenait au « 15-M » de passer le cap, un an après sa naissance, et de s'emparer du vide politique béant sur la scène institutionnelle ?

 

« Tant qu'il y a un roi, il n'y a pas de démocratie »

Beaucoup sont gênés face à cette question. Mais une majorité d'entre eux semblent ne pas y croire, convaincus qu'ils restent plus efficaces « depuis la rue ». Certains préfèrent y répondre par la bande. Roberto García-Patrón raconte ainsi avec le sourire aux lèvres l'un de ses derniers faits d'armes : il participe, depuis quelques mois, à une assemblée constituée d'une trentaine de personnes, au nom de la « république ».

 

 

Ils l'ont appelée « Toma la Zarzuela » (« Prends la Zarzuela »), en référence à cette résidence royale, dans les environs de Madrid, qui fut, un temps, lieu de chasses et de fêtes, avant de donner son nom à un genre d'opérettes. Et leur mot d'ordre, peu consensuel dans l'Espagne de Juan Carlos, est tout trouvé : « Tant qu'il y a un roi, il n'y a pas de démocratie. » En clair : ils se tiennent prêts à agir, si jamais le roi venait à mourir...

« Notre constat de départ, c'est que la transition démocratique est loin d'être achevée en Espagne, et qu'il faut profiter du moment pour en finir pour de bon avec la monarchie », explique Roberto Garcia-Patrón, qui veut prendre « exemple », dit-il très sérieusement, sur les transitions menées en Argentine et en Afrique du Sud, pour se débarrasser, pour de bon, des héritages du franquisme. En creux, il s'agit bien, avec le « 15-M », d'en finir avec une certaine culture politique, en vigueur depuis le retour de la démocratie, qui serait rétive au débat politique, et propice à l'endormissement des foules.

Dans un récent essai assez drôle, aux éditions Traficantes de Sueño, une dizaine de jeunes auteurs espagnols, dont quelques figures du « 15-M », démontent les rouages de ce qu'ils appellent cette « culture de transition » (la « CT »), coupable, à leurs yeux, de bon nombre de maux d'aujourd'hui. 

Au fond, si le « 15-M » s'avère aussi résistant, c'est qu'il dépasse de loin le simple cadre d'un mouvement social classique. « C'est une culture politique, et une identité en expansion, qui reste toujours grande ouverte, impossible à étiqueter. Du coup, c'est beaucoup plus riche, comme une forme de contamination culturelle permanente », analyse Ana Sanchez, qui a forgé ses premières armes politiques dans les luttes altermondialistes à la fin des années 1990. De son côté, Guillermo Zapata parle d'un « nouveau climat », qui a permis de « remettre en cause le poids de la réalité, de trouver de nouvelles manières de respirer, de sentir le bonheur d'être ensemble ».

 

 
© A Madrid, pendant la manifestation du 16 juin.


Exemple de cette « contamination » à l'œuvre, Ana Sanchez participe, avec cinq autres collègues, au sauvetage d'un marché couvert, en plein cœur de Madrid, dans le quartier métissé de Lavapiès. Depuis deux mois, elle a ouvert, sur l'emplacement d'une ancienne boucherie, une librairie de livres d'occasion, qu'elle vend au poids, à la balance. L'équipe a créé une coopérative sociale pour animer ce stand, baptisé La casqueria (« la triperie »), et re-dynamise, avec d'autres nouveaux venus (un producteur de vins bio, etc.), cette zone de commerce en perte de vitesse.

« L'opérateur privé qui s'occupait du marché a jeté l'éponge pendant la crise. Nous essayons d'inventer une nouvelle forme d'économie pour ce quartier, avec le souci de garantir la présence des vieux commerçants qui sont là depuis des dizaines d'années. Nous avons un an pour savoir si ce projet est viable… », raconte Ana. D'ici là, l'énergie du « 15-M », qui ne cesse de se recharger au contact d'une crise encore loin d'être terminée, aura sans doute encore mué.

 


 
© Les tours Kio à Madrid, dont le siège de Bankia (à gauche).

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18 juin 2012 1 18 /06 /juin /2012 15:41
http://www.3ptitspois.fr/2012/06/madrid-cite-indignee-lyon-3-ptits-pois-bio/

 

Trois jeunes réalisateurs développent un projet de web-documentaire sur Madrid au temps des Indignés. Ils ont lancé une démarche de crowdfunding pour financer une partie de cette aventure, et ont donc besoin d’aide pour mener à terme le projet.

 

« A l’été 2011, nous sommes allés à Madrid, et nous avons rencontré ces  »indignados », jeunes et moins jeunes, chômeurs, avocats, employés, étudiants, qui avaient décidé de descendre dans la rue pour battre le pavé, pacifiquement, pour se parler et pour imaginer ensemble comment réformer un système démocratique en perte de vitesse, pour ne pas dire en panne sèche. Nous avons vu, partout, dans la capitale espagnole, des réunions de quartiers se tenir entre voisins et curieux, militants d’hier et simples citoyens. Nous avons vu (l’anaphore est à la mode) les langues se délier et les gens prendre plaisir, à nouveau, à parler de politique et à imaginer de nouveaux lendemains. Nous avons vu, à la Puerta del Sol, s’organiser des assemblées populaires de plusieurs milliers de personnes. Nous avons surtout vu, dans les yeux des indignés, des lueurs d’espoirs, une volonté de changement, un désir profond de replacer l’homme au centre de la vie de la Cité. L’humain d’abord, comme dirait l’autre.

Aujourd’hui, nous souhaiterions pousser l’essai plus en avant. L’Espagne s’enfonce dans la crise, demain elle pourrait être une nouvelle Grèce, littéralement asphyxiée par la crise financière et les politiques de rigueur mises en place pour la juguler. 25% de chômage dans la population, près de 50% chez les moins de 30 ans…

Nous souhaitons retourner en Espagne pour boucler notre projet de web-documentaire, et ensuite le mettre (naturellement) à la disposition de tous, sur Internet. Il s’agira pour nous de retrouver les indignés que nous connaissons, aujourd’hui violemment confrontés à la crise. Pour les questionner, donner à voir la nature de leur mobilisation, comprendre comment elle résiste à l’épreuve du temps, quels sont leurs attentes, leurs projets et leurs rêves. C’est à Madrid qu’est née la mobilisation indignée, avant de s’étendre à plus de 70 pays l’an passé. Pour nous, c’est à Madrid, dans cette ville, que son histoire doit nous être contée.

Le mouvement indigné est un mouvement sans chef, sans hiérarchie, sans idéologie, spontané et porté par des citoyens, de tous âges et de toutes catégories sociales. C’est un mouvement qui vient d’en bas. Qui n’appartient à personne. Aussi, il nous a semblé logique de donner à notre projet de documentaire une dimension citoyenne et participative. D’une part, nous souhaitons que tous puissent y contribuer (en ligne sur notre site web) et qu’il puisse être enrichi de l’actualité des mouvements indignés. D’autre part, nous destinons ce projet à être financé par la foule, par vous, par nous et par ceux qui nous entourent, par ceux qui pensent que cette histoire mérite d’être (bien) traitée. Par ceux qui considèrent que nous avons des enseignements à en tirer.

Dans cette optique, nous avons créé une page sur KissKissBankBank, site dédié au financement collectif. Le principe est simple : vous visitez notre page, si notre projet vous intéresse et que vous souhaitez le voir émerger, vous pouvez alors décider d’y contribuer et, en retour, vous aurez droit à une rétribution de notre part (DVD, nom au générique, séance de projection… entre autres choses…). Nous avons 90 jours pour boucler notre collecte. Si à l’issue de cette collecte nous n’atteignons pas l’objectif que nous nous sommes fixés (10 000 euros pour réaliser le web-documentaire), nous ne touchons rien et vos comptes ne seront pas débités. Par contre, si nous atteignons notre objectif, nous pouvons mener à terme le projet et vous devenez ainsi, tous, nos producteurs.

Voici l’adresse de notre page : http://www.kisskissbankbank.com/projects/madrid-cite-indignee–2

Toutes les infos concernant notre projet de film sont là. Les premières images, les lignes de narration, les personnages… ainsi que la bande-annonce.

Je vous invite donc à aller y faire un saut, à nous soutenir – si vous le pouvez et si le projet vous séduit – sinon àfaire circuler l’info dans vos réseaux, sur Facebook, Twitter, dans vos mailing listes, auprès de vos amis ou de votre famille. Plus le projet passera de mail en mail, de pages en pages, plus il aura de chances d’aboutir.

La collecte a déjà commencé, il nous reste encore 1 mois pour atteindre notre objectif !

Merci à tous

Fabien, Julien, Jean-Baptiste 


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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 13:41

7sur7.be

Par: rédaction
17/06/12 - 08h48  Source: belga.be

 

© photo news.


Tapant pour certains sur des tambours et des casseroles, et aux cris de "voleurs", des milliers de personnes ont manifesté samedi devant le siège de Bankia à Madrid, fustigeant le sauvetage public de la banque qui a précipité une crise financière et un plan d'aide européen d'envergure.


 

© photo news. © photo news.

 


Ils avaient auparavant défilé pendant deux heures, à l'appel de plus plusieurs groupes du mouvement des "indignés", né en mai 2011 de l'exaspération à l'égard de la crise, pour dénoncer la corruption et l'incapacité des politiques à en sortir.

Sur le chemin, ils ont collé des affiches sur chaque succursale de Bankia où on pouvait lire: "cette banque trompe, escroque, et jette les gens à la rue", faisant allusion aux expulsions en série de propriétaires ne pouvant plus payer leur crédit et aux "produits toxiques" vendus par la banque.

"Votre dette, nous ne la paierons pas", "nous voulons une solution, les banquiers en prison", criaient-ils encore à grand renfort de cornes de brume, de sifflets, en tapant sur des casseroles et des tambours.

Tous dénoncent le sauvetage public de 23,5 milliards d'euros de Bankia et le plan d'aide européen atteignant jusqu'à 100 milliards d'euros destiné au secteur bancaire espagnol.

Car ils veulent convertir la dette privée des banques en une dette publique. C'est une escroquerie", s'emporte Oscar, un chômeur de 46 ans.

Les "indignés" ont porté plainte jeudi contre Bankia, exigeant, comme d'autres organisations de la société civile, des comptes sur le scandale bancaire qui a plongé le pays dans une crise financière historique.

 

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17 juin 2012 7 17 /06 /juin /2012 13:07

17 Juin 2012 Par Raphaël Morán

 


Ils étaient environ un millier à protester au pied de la première chaîne de télévision du pays, Televisa. Sur les hauts mur du puissant conglomérat audiovisuel qui possède l'essentiel des ondes du pays, des pancartes géantes vantent les contenus du groupe: sport, séries télévisées (telenovelas), téléréalité et information.

 

En réalité, Televisa est une machine à cash qui vomit de l'information totalement biaisée à la solde du plus offrant. Seule une émission, Punto de Partida laisse place à l'enquête. Le reste de ses contenus informatifs est dominé par des journalistes affichant leur mépris pour les mouvements sociaux. Les journaux télévisés sont ponctués de publicité et il est parfois difficile de faire la part entre les reportages et les publi reportages.

Le reste des contenus: du sport, des telenovelas véhiculant les clichés d'une société inégalitaires, des talks show stupides, le tout agrémenté de publicité.

 

 

Aujourd'hui, les jeunes Mexicains du mouvement YoSoy132 qui militent pour la transparence de l'information et contre le retour au pouvoir d'un parti répressif font fort: ils projettent un documentaire court rappelant les complicités entre la chaîne et le pouvoir, lorsqu'il s'agit d'annoncer comme inéluctable la victoire d'un candidat à la présidentielle malgré une fraude électorale. Symboliquement, ces étudiants ou jeunes travailleurs mettent leur tête dans la télé, pour s'opposer au visage qu'on leur impose: celui d'Enrique Peña Nieto, présenté comme le meilleur candidat depuis 7 ans maintenant.

 

Des étudiants en théâtre miment le candidat du PRI, Enrique Peña Nieto méprisant des femmes victimes de violence. 
Des étudiants en théâtre miment le candidat du PRI, Enrique Peña Nieto méprisant des femmes victimes de violence.

 

"Lisez, étudiez, choisissez votre candidat".

Ivan, 24 ans: "être jeune et ne pas être révolutionnaire, c'est contradictoire".

 

 

Photos: Raphaël Morán, Vladimir Tlali, creative commons.

Pour tout comprendre du mouvement des étudiants mexicains, c'est ici.

Et pour suivre la campagne électorale mexicaine sur Twitter, c'est ici.

 

 

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 13:16
16 juin 2012

Deux manifs samedi 16 juin 2012 à Mulhouse

Rassemblement de solidarité Egypte + Tunisie à 14h00 place de l'Europe à Mulhouse.

Coup d'Etat en Egypte, menaces sur les libertés en Tunisie
Le coup d'Etat militaire en Egypte de jeudi qui a dissout le parlement et réinstauré la loi martiale ainsi que les violences qui se sont exercées sur les libertés en Tunisie tout au long de la semaine ont amené les égyptiens et les tunisiens à appeler les citoyens du monde à la solidarité pour la défense de leurs libertés individuelles. Le NPA s'associe à ces appels et invite tous ceux qui veulent dénoncer ces menaces à se rassembler ce samedi 16 juin à 14h00 place de l'Europe à Mulhouse.

Rassemblement de soutien pour la libération de Mahmoud Sarsak à 17h  Place de la réunion à Mulhouse, devant le Temple Saint Etienne

Agé de 25 ans, Mahmoud Sarsak est prisonnier administratif palestinien en grève de la faim depuis plus de 80 jours. Il est footballeur de l'équipe de Palestine. Il a été kidnappé le 22 juillet 2009 alors qu'il se rendait de Gaza en Cisjordanie pour un match de foot. Il est en détention administrative depuis. Celle-ci a été renouvelée 6 mois. Il est en grève de la faim depuis plus de 80 jours. Rassemblement de soutien pour sa libération.

Posté par Lidex à 08:56

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 13:10
Le 16/06/2012 à 06h00 par Correspondant

 Vernissage et discours d\'Anne Cabrié entourée des artistes exposants.

Vernissage et discours d'Anne Cabrié entourée des artistes exposants.

FELINES-MINERVOIS

 

La commune est devenue, l'espace d'une journée, le village des Indignés. Le samedi 2 juin, plusieurs animations et intervenants ont fourni moult détails et informations aux visiteurs. Les moments forts de cette journée "très écologiste" ont été la conférence de Jean Rivière qui a donné au public des conseils pour un jardin naturel et celui, très judicieux, d'observer la nature pour mieux cultiver ensuite.

D'autres, comme la collecte Minervois contre le gaz de schiste qui menace de contaminer l'eau potable et les nappes phréatiques ; le refus de "pucer" les animaux, méthode qui est rejetée, au nom de la traçabilité, et en soirée une projection débat intitulée "Gasland", de J. Fox, donné par le collectif minervois des Faucheurs volontaires de Narbonne. A noter "Découverte du territoire félinois" commenté par Philippe Keller.

A partir de 19 h, place était faite aux artistes, avec le vernissage organisé par l'association "La Bibliothèque" et la municipalité, au Cellier. Dans son discours la première adjointe, Anne Cabrié, a souligné que "c'est la cinquième exposition d'art contemporain en ce lieu entièrement restauré, aménagé, pour offrir aux artistes une salle adaptée à cette forme artistique".

Le titre de cette exposition "Le livre objet de subversion", a séduit cinq artistes : Faustine Falaise, écrivain, Eva Heiartz, avec du bois et du coton a su donner l'ambiance très "design" image de la liberté accrochée aux murs de la salle. Zoé Redman qui prête aux objets trouvés : un esprit, une présence, qui bâtissent une histoire ; Valery Marty qui, par son sens de la recherche, illustre parfaitement "Le livre objet de subversion" avec un autodafé avec des livres à moitié brûlés. Cet autodafé est aussi porteur de vie car la pensée renaît des cendres.

Le public et les cinq artistes ont partagé le verre de l'amitié, accompagné des mises en bouche concoctés par l'excellente cuisinière, Eliane Galtier.

 

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14 juin 2012 4 14 /06 /juin /2012 18:52

 

lexpress.fr - publié le 14/06/2012 à 11:54, mis à jour à 11:54

 

 

A Madrid, le combat des "indignés" contre la pauvreté

afp.com/Javier Soriano

 

MADRID - Sur un trottoir du quartier populaire d'Usera, dans le sud de Madrid, s'empilent des sacs de pommes de terre, de carottes et de fruits: c'est une banque alimentaire du mouvement des "indignés", où s'approvisionnent immigrés ou Espagnols frappés par la pauvreté.

"C'est là que je me fournis en fruits et légumes. C'est une aide énorme", confie Jhenny, une immigrée équatorienne de 35 ans, assise sur une chaise entourée de sacs en plastique chargés d'épicerie.

Ce n'est pas une organisation caritative, ni l'église catholique, qui distribuent la nourriture, mais des militants du mouvement des "indignés". Car depuis leur apparition il y a un an, les occupations de places et les grandes manifestations du printemps 2011 pour dénoncer les conséquences de la crise économique, les "indignés", beaucoup plus discrets, se sont lancés dans l'action sociale à travers toute l'Espagne.

"Nous essayons de créer une économie plus durable et plus juste", explique Diego Gutierrez, un militant qui charge dans une camionnette rouge un sac de pommes de terre, don d'un magasin tenu par un couple de Roumains.

Si les assemblées de quartier ne mobilisent plus autant qu'à la naissance du mouvement, la détermination n'en est que plus forte, assure Diego Gutierrez, un psychologue de 41 ans.

82 familles sont inscrites à la banque alimentaire d'Usera, qui fonctionne sans aucune aide extérieure. Tous les vendredi, 20 à 25 personnes viennent y recevoir de la nourriture.

Comme Jhenny, femme de ménage à temps partiel, dont le mari est sans travail depuis un an. Elle économise ainsi environ 60 euros par mois. "Cet argent", dit-elle, "je peux l'utiliser pour acheter des vêtements et des chaussures pour mes deux filles".

A l'autre bout de la chaîne, des commerçants du quartier, parfois eux-mêmes en difficulté, fournissent la nourriture.

Raul Barbero, 41 ans, père de trois enfants, propriétaire d'un magasin de fruits, est l'un d'eux. "Je me souviens que pendant deux ans, je n'ai rien eu à manger. Si chacun donne un peu, vous aurez beaucoup", raconte-t-il en préparant un cageot d'abricots, de cerises et d'autres fruits, qu'il va remettre aux volontaires faisant la collecte.

Une fois par mois, les "indignés" d'Usera organisent une bourse d'échanges, où l'on peut troquer des vêtements contre des jouets, des livres contre des meubles. Mais l'un de leurs projets les plus ambitieux, c'est une coopérative offrant des services comme des travaux de plomberie ou de peinture, en employant des chômeurs: au total 230 salariés et déjà trois branches ouvertes à Madrid.

La coopérative doit commencer bientôt à fabriquer du savon et de la bière. Le but est d'installer des succursales à travers le pays.

Selon Arturo de Bonis, un ancien chef de projet de la Banque mondiale en Afrique, âgé de 55 ans, un des fondateurs du projet, les "indignés" ont évolué parce que les gens ont compris "que le seul fait de manifester ne pouvait changer les choses". "Ce genre d'initiative continuera à se développer, parce que les gens voient que notre système économique ne fonctionne pas", ajoute-t-il.

Dans un pays où un actif sur quatre est au chômage, les "indignés" ont trouvé un terrain fertile pour leurs actions: commandos anti-expulsions, relogement de familles sans toit, aide juridique en matière de droit du travail.

A Madrid, ils ont créé aussi des "banques du temps": le temps y devient une monnaie, permettant de payer des travaux divers, de faire réparer son vélo, de s'offrir une coupe de cheveux. Pour chaque heure donnée, le "client" peut recevoir un service d'une heure. Toutes les prestations sont évaluées au même prix: une heure chez le coiffeur équivaut à une heure de massage chez un kinésithérapeute.

"Les gens peuvent ainsi améliorer leur qualité de vie sans dépenser d'argent", remarque Maria José, une institutrice de 59 ans qui participe à la "banque du temps" de Retiro, un quartier madrilène verdoyant habité par la classe moyenne.

Et tisser aussi de nouveaux liens de voisinage. Vos voisins deviennent vos amis", témoigne Isabel Perez, une consultante en énergie solaire de 47 ans, mère de deux enfants, qui consacre une partie de son temps à la banque alimentaire d'Usera.

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 22:43

 

Bastamag - Par Nathalie Pédestarres (13 juin 2012)

 

 

C’est peut-être un tournant dans la bataille qui oppose les citoyens, frappés par les plans d’austérité, aux responsables des faillites bancaires, sauvés par l’argent public en toute impunité. En Espagne, une plateforme réunissant avocats, juristes et journalistes s’est donné pour mission d’enquêter sur les responsabilités des politiques et des banquiers dans la crise financière. Une première action en justice devrait être lancée contre l’ancien PDG de Bankia, grâce au soutien de milliers de citoyens.

 

 

Leur intention est claire : mettre derrière les barreaux toutes les personnes qui, au sein du conseil d’administration de Bankia, sont présumées coupables de la faillite de la quatrième plus grande banque espagnole. Ils sont avocats, juristes ou journalistes, et travaillent d’arrache-pied sur le dossier Bankia en dehors de leurs heures de travail. En plus de l’information publique disponible, ils épluchent des données confidentielles que leur transmettent de l’intérieur des actionnaires et des employés de la banque. Telle est la mission de salubrité publique que s’est fixée une nouvelle plateforme citoyenne, liée au mouvement des Indignés, « 15MpaRato » [1], qui regroupe 120personnes.

Bankia, c’est ce conglomérat bancaire qui vient d’être nationalisé, et dont la faillite menace le fragile équilibre financier espagnol. Constituée en juin 2010 sous l’égide du Parti populaire (la droite espagnole), Bankia est la fusion de plusieurs banques en difficulté. Deux ans plus tard, tout bascule. En l’espace de trois mois, Bankia, qui assurait avoir réalisé 309 millions d’euros de bénéfices nets en 2011, se retrouve avec des pertes de 3,3 milliards d’euros ! Un gouffre financier dissimulé lors de la présentation des comptes à la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV), sans le rapport d’audit obligatoire…

 

Aide publique et parachute doré privé

Ce mensonge a ouvert la boîte de Pandore, forçant son PDG, Rodrigo Rato, à démissionner le 7 mai dernier. Précisons que Rodrigo Rato n’est autre que l’ancien directeur général du FMI (de 2004 à 2007) et l’ancien ministre de l’Économie espagnol et bras droit de José María Aznar pendant le précédent gouvernement de droite (1996-2004). Il est depuis passé par les bureaux de la banque Lazard et par ceux de la banque Santander, la plus puissante banque espagnole (vous avez dit oligarchie ?).

« Nous voulons que Rodrigo Rato aille en prison et que ses biens soient saisis pour renflouer la dette de Bankia ! », assène l’une des membres de la plateforme 15MpaRato, qui tient à rester anonyme [2]. 23,5 milliards d’euros d’aide publique sont désormais nécessaires pour renflouer Bankia. Ce qui n’empêche pas son ex-PDG d’accepter un parachute doré de 1,2 million d’euros ! La décision d’attribuer cette indemnisation est actuellement entre les mains de la Commission des nominations et rétributions de la banque. L’Espagne n’en est pourtant pas à son premier cas de faillite bancaire suivie d’un sauvetage avec l’argent des contribuables [3]. Mais, cette fois, « c’est un cas trop flagrant d’escroquerie », s’insurge un des membres de l’équipe juridique de la plateforme.

 

Pression réussie

Si les membres de 15MpaRato travaillent de façon totalement bénévole, mus par leur « responsabilité civique », comme l’explique l’un des avocats volontaires, les démarches administratives et judiciaires ont un coût… La plateforme l’a estimé à près de 100 000 euros pour la première phase de leur action : déposer une plainte auprès de l’Audiencia Nacional, la plus haute juridiction espagnole, préparer et rédiger les actes d’accusation [4].

La plateforme a donc lancé une initiative de « crowdfunding » ce 6 juin. Succès immédiat. En moins de 24 heures, plus de 19 000 euros ont été collectés. Une cinquantaine d’actionnaires de Bankia se disent prêts à témoigner et plus d’une dizaine de témoins internes offrent spontanément leur aide aux enquêteurs anonymes. 11 000 citoyens déclarent se joindre à la plainte contre Bankia. Cette réaction citoyenne crée des remous… Le parquet espagnol finit par reconnaître les soupçons de délit et annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire sur Bankia. En cause : sa création et son entrée en Bourse en juillet 2011.

Les politiques s’y mettent. La députée Rosa Diez – Unión Progreso y Democracia (UPyD) — annonce que son parti va également porter plainte contre Bankia. Depuis le 29 mai dernier, l’UPyD et la Gauche unie (Izquierda Unida, qui rassemble la gauche radicale) réclament une commission d’enquête parlementaire sur Bankia, ce qu’ont refusé les deux principaux partis, le Parti populaire, au pouvoir, comme le Parti socialiste espagnol (PSOE).

 

Tableau de chasse citoyen

Les deux partis qui ont alterné au pouvoir en Espagne craignent probablement un retour de bâton. « Nous n’allons pas nous arrêter au seul conseil d’administration de Bankia, avertit l’un des avocats. Nous allons aussi enquêter sur la responsabilité pénale de certains fonctionnaires de la Banque d’Espagne, de Deloitte [Le cabinet d’audit chargé des comptes de Bankia, ndlr], de la Commission nationale du marché des valeurs… C’est une procédure très longue qui va durer des années. »

La plateforme annonce ses objectifs comme un tableau de chasse : Rodrigo Rato, Mariano Rajoy (actuel chef du gouvernement espagnol), José Luis Zapatero et Carmen Chacón (respectivement ancien Premier ministre et ministre du Logement en 2007, tous deux du PSOE), José María Aznar (ancien chef du gouvernement du Parti Populaire)… Pour, affiche-t-elle, « en finir avec l’impunité et les privilèges de ceux qui sont indécemment riches, des politiques et des banquiers ».

« Ce que nous voulons, c’est que notre action, tout en préservant son anonymat, ait un effet "boule de neige", que la société civile collabore et nous aide. Et surtout, qu’elle prenne conscience qu’avec la loi et la Constitution en main elle a la force de lutter contre les abus de pouvoir », précise, moins démago, un avocat. Fin de partie pour l’oligarchie ?

 

Nathalie Pédestarres

Notes

[1] De la conjonction entre le nom du mouvement des Indignés, 15M, et le nom de Rodrigo Rato, ex-PDG de Bankia. Voir leur site (en espagnol).

[2] Tous les membres et juristes de la plateforme souhaitent, pour l’instant, garder l’anonymat.

[3] En avril 2011, le Fonds de restructuration bancaire espagnol avait dû injecter 2,8 millions d’euros pour sauver la Caja del Mediterráneo, la Caisse Méditerranée.

[4] Le détail des dépenses prévues par 15MpaRato est expliqué dans ce blog.

 

 

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13 juin 2012 3 13 /06 /juin /2012 22:36
Villes Rebelles

lemouv.fr - Par Benoît Bouscarel. Du lundi au vendredi à 8h12


Réécoute

Yuval Ben Ami, blogueur du site alternatif
Direction Tel Aviv, où les activistes refont parler d’eux. Le 12 mai et le 2 juin dernier des milliers de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer la politique du gouvernement Netanyaou.

 

En un an, le mouvement des indignés israéliens a beaucoup muri et se politise. 

Gaele Joly est allée à la rencontre de ces jeunes . Reportage

Les villes rebelles, c'est à suivre :

@VillesRebelles

http://www.facebook.com/villesrebelles

http://villesrebelles.tumblr.com

 

(*Pour suivre les liens, appuyer sur la touche "Ctrl" de votre clavier + cliquer gauche sur la ligne du lien)


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10 juin 2012 7 10 /06 /juin /2012 13:46

Publié par Poetes Indignes le 10/06/2012

 

En solidarité avec le peuple grec, contre la dette illégitime et les plans d’austérité, mobilisons !

 Pour des actions coordonnées autour des élections grecques et

une grande mobilisation euro-méditerranéenne en automne 2012 !


!
!© Indignés

  Partout, la réponse à la crise économique et financière est la même. Les coupes, plans d’austérité et de rigueur s’appliquent dans tous les pays au nom de la réduction des déficits publics et du paiement de la dette. Cette dette publique, produit direct des politiques néolibérales menées depuis plus de 20 ans, sert aujourd’hui de prétexte aux gouvernants au service de la finance pour diminuer encore plus les dépenses sociales, baisser les salaires et les retraites, privatiser les systèmes de santé, démolir les acquis sociaux et dérèglementer le droit du travail, augmenter la fiscalité pour le plus grand nombre pendant que les cadeaux fiscaux et sociaux sont généralisés pour les grandes entreprises et les ménages les plus riches.

Aucun peuple n’est épargné

Des mesures d’une même violence contre les populations que celles à l’œuvre dans le laboratoire social que constitue la Grèce depuis deux ans s’appliquent déjà au Portugal, en Irlande, en Espagne, en Italie et dans les pays d’Europe orientale. La Lettonie, la Roumanie, la Hongrie et la Bulgarie ont inauguré la triste litanie des plans d’austérité avec ses coupes budgétaires drastiques (baisses des salaires, fermeture d’écoles et d’hôpitaux, diminution ou suppression d’allocations sociales, hausse de la TVA…). Aucun peuple européen n’est épargné. Partout les entreprises ferment, de véritables déserts industriels sont créés sur l’autel du profit immédiat. Partout, les inégalités sociales s’accroissent. La dette publique augmente et la récession économique s’installe dans de nombreux pays. Cette orientation politique, cause de l’accroissement du chômage et de la misère, doit être rejetée radicalement.

De nouveaux traités instaurent l’immunité des hauts fonctionnaires européens

Enfin, à l’heure où des gouvernements de technocrates sont mis en place par les créanciers en se passant d’élection au suffrage universel, les règles démocratiques les plus élémentaires sont bafouées. L’adoption de nouveaux traités européens (MES, Mécanisme européen de stabilité et TSCG, Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance au sein de l’Union Économique et Monétaire) se fait au détriment de la démocratie, au profit des marchés financiers et à l’insu des peuples, alors même que ces traités instaurent l’immunité des hauts fonctionnaires européens, prévoient une participation du secteur privé en étroite collaboration avec le FMI, imposent un plafonnement du déficit et donnent la priorité au remboursement de la dette quelles qu’en soient les conséquences.

Des initiatives d’audit citoyen de la dette travaillent…

Face à ces chantiers coordonnés de destruction des acquis sociaux, la résistance des peuples euro-méditerranéens s’organise, des grèves générales nationales ont lieu et les mouvements des indignés multiplient les initiatives. En Islande, la population a refusé de payer la dette « Icesave » au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, montrant la voie des possibles. En Europe comme en Égypte et en Tunisie, des initiatives d’audit citoyen de la dette travaillent à déterminer la part illégale, illégitime odieuse ou insoutenable de la dette publique qu’il convient d’annuler. Le paiement de toutes ces dettes devrait s’arrêter tant que les tous les droits des populations concernées ne sont pas garantis, et tant que nous n’avons pas d’audit de la dette. Le paiement aux créanciers vole aux populations ce qui légalement leur appartient et la poursuite des paiements est responsable de fermetures d’établissements scolaires et d’hôpitaux, des coupes dans les pensions, etc. La résistance grecque persévère depuis 2 ans et les résultats des récentes élections en Grèce illustrent un rejet très fort des politiques néolibérales en vigueur. Nous tenons à exprimer ici notre ferme soutien au refus de toute négociation avec la Troika et ses mémorandums, conditionalités scélérates des créanciers, tel que souhaité par le peuple grec dans les urnes le 6 mai 2012.

Pour autant, le rouleau compresseur du néolibéralisme poursuit son œuvre dévastatrice et il est temps pour les populations et leurs organisations de développer des mobilisations à une échelle plus importante.

Construction d’une mobilisation unitaire de l’ensemble du mouvement social sans exclusive

À l’instar d’autres réseaux européens et internationaux comme la Joint Social Conference, le réseau international des collectifs pour l’audit citoyen (ICAN-International Citizen debt Audit Network) appelle à la construction d’une mobilisation unitaire de l’ensemble du mouvement social, sans exclusive, rassemblant syndicats, mouvements des indignés et occupy, mouvements féministes, ONG et associations altermondialistes, organisations et personnalités politiques, simples citoyens, intellectuels et artistes.

Conscients de la nécessité que les mobilisations de masse convergent, nous appelons à une grande mobilisation européenne durant l’automne 2012, coordonnée partout sur le plan international, en solidarité avec le peuple grec, contre la dette illégitime, illégale, odieuse ou simplement insoutenable et les plans d’austérité, aux alentours de la traditionnelle semaine d’action contre la dette et les Institutions financières internationales qui, cette année, coïncide avec le 25ème anniversaire de la mort de Thomas Sankara.

Dans le même état d’esprit, nous appelons, en lien avec les groupes d’audit locaux, dans tous les pays européens à la création ou au renforcement de comités de base unitaires d’action et de lutte contre les attaques de l’Union européenne, en solidarité avec le peuple grec et tous les peuples agressés.

Ensemble, nous pouvons gagner !

Pour signer envoyer un email à : debtauditineuromed@gmail.com

NB : Pour une meilleure coordination, le réseau international des collectifs pour l’audit citoyen, (ICAN-International Citizen debt Audit Network) fournira plus d’informations dans chacun des pays où il est présent :

Allemagne, http://blockupy-frankfurt.org/es et http://www.attac-netzwerk.de/ag-schulden et http://www.zukunftskonvent.de/

Belgique, http://www.sauvetage-dexia.be/ et www.cadtm.org

Egypte, http://www.dropegyptsdebt.org/

Espagne, http://auditoria15m.org/

France, http://www.audit-citoyen.org/ et https://sites.google.com/site/referendumdette/

Grèce, http://www.contra-xreos.gr/ et www.elegr.gr

Irlande, http://www.notourdebt.ie/

Italie, http://rivoltaildebito.globalist.it/ et www.smontaildebito.org

Pologne, http://nienaszdlug.pl/

Portugal, http://auditoriacidada.info/

Royaume-Uni, http://www.jubileedebtcampaign.org.uk/

Tunisie, http://www.tunisie.attac.org/dette/index.php / et http://zelzel.net/

Source: http://blogs.mediapart.fr

 

 

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