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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 14:35

Pendant les négociations, images de la Palestine…

Les Inrocks- 22/09/2011
Manifestation palestinienne au check point de Qalandiya le 21 septembre (Darren Whiteside / Reuters)
 

Alors que les négociations continuaient à l’ONU ce mercredi pour la reconnaissance d’un Etat palestinien, des affrontements avaient lieu, notamment au check point de Qalandiya. (Photo Darren Whiteside / Reuters)

Un policier israélien infiltré lors d'une manifestation au check point de Qalandiya le 21 septembre (Darren Whiteside / Reuters)

Un policier israélien infiltré lors d'une manifestation au check point de Qalandiya le 21 septembre (Darren Whiteside / Reuters)

Policiers israéliens lors d'affrontements au check-point de Qalandiya le 21 septembre (Darren Whiteside / Reuters)

Policiers israéliens lors d'affrontements au check-point de Qalandiya le 21 septembre (Darren Whiteside / Reuters)

Un membre du parti ultra-orthodoxe juif antisionniste Neturei Karta à Naplouse le 21 septembre (Abed Omar Qusini / Reuters)

Un membre du parti ultra-orthodoxe juif antisionniste Neturei Karta à Naplouse le 21 septembre (Abed Omar Qusini / Reuters)

Des colons israéliens manifestent contre l'Etat palestinien à Itamar le 20 septembre (NIR ELIAS / Reuters)

Des colons israéliens manifestent contre l'Etat palestinien à Itamar le 20 septembre (NIR ELIAS / Reuters)

Des jeunes palestiniens manifestent pour la création dun Etat à Ramallah le 20 septembre (Mohamad Torokman / Reuters)

Des jeunes palestiniens manifestent pour la création dun Etat à Ramallah le 20 septembre (Mohamad Torokman / Reuters)

Des colons israéliens brûlent un drapeau palestinien à Beit El, près de Ramallah, le 20 septembre (Ronen Zvulun / Reuters)

Des colons israéliens brûlent un drapeau palestinien à Beit El, près de Ramallah, le 20 septembre (Ronen Zvulun / Reuters)

Affiche pour la création d'un Etat palestinien à Ramallah le 20 septembre (Mohamad Torokman / Reuters)

Affiche pour la création d'un Etat palestinien à Ramallah le 20 septembre (Mohamad Torokman / Reuters)

Des jeunes palestiniens affrontent la police israélienne à Asira al-Qibilya le 20 septembre (Abed Omar Qusini / Reuters)

Des jeunes palestiniens affrontent la police israélienne à Asira al-Qibilya le 20 septembre (Abed Omar Qusini / Reuters)

Des colons israéliens participent à des manoeuvres pour protéger la colonie illégale de Havat Gilad le 19 septembre (NIR ELIAS / Reuters)

Des colons israéliens participent à des manoeuvres pour protéger la colonie illégale de Havat Gilad le 19 septembre (NIR ELIAS / Reuters)

Des scouts palestiniens défilent pour un Etat palestinien à Bethléhem le 18 septembre (Des jeunes palestiniens affrontent la police israélienne à Asira al-Qibilya le 20 septembre (Ammar Awad / Reuters)

Des scouts défilent pour un Etat palestinien à Bethléhem le 18 septembre (Ammar Awad / Reuters)

Un colon israélien discute avec des enfants palestiniens à Kiryat Arba le 14 septembre (Ronen Zvulun / Reuters)

Un colon israélien discute avec des enfants palestiniens à Kiryat Arba le 14 septembre (Ronen Zvulun / Reuters)

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 11:38

Le cirque de Guéant continue encore ce soir contre les Indignados à Paris...
On aurait pu croire que la trêve avait été décrétée, les Indignados ayant été autorisés à camper autour du stade de Bercy hier.

Mais voilà, Samedi les banques ont été huées et aujourd'hui c'était devant la Bourse que les Indignados manifestaient. C'est bien là leur crime, ne pas rester parqués là où ils ne gênent pas. Ils préfèrent agir et mettre le doigt là où ça fait mal.
Pour leur part, ils auront atteints leurs objectifs et essayé de mettre un maximum de foutoir dans la capitale.
Et nous?
Et vous?
Acteur ou spectateur?

 

 

Communiqué, 20.09.2011

 

Depuis Samedi, date de leur arrivée à Paris, les Marches des Indignés d’Espagne et de France qui vont protester à Bruxelles contre les politiques de l’Europe ultra libérale sont en butte à l’intimidation et au provocations policières. Hier au soir, alors qu’ils traversaient simplement le Quartier Latin, sans raisons aucunes, les menaces ont été mises à exécution : coups, injures, gaz, 80 personnes interpellées, 3 blessés graves.

 

A quel jeu jouent donc nos ‘responsables’ politiques ?

 

Face à l’hypocrisie doucereuse et veule de Delanoë, le ‘Socialiste’, qui leur refuse toute assistance ou abri, et à la froide brutalité calculée de Guéant, le ‘Libéral’, qui les fait tabasser, ce mouvement internationaliste, pour la Paix, la Justice, la Démocratie, la Liberté, n’oppose comme défense que ses seules mains vides et sa volonté revendiquée de rester non violent.

 

Les Indignados ne sont cependant pas sans armes. Ils marchent avec la vérité et le droit car ils protestent à juste titre contre la casse sociale, contre la marchandisation généralisée et contre la corruption et la rapacité de ceux qui prétendent nous gouverner et ne font qu’obéir aux ordres des rentiers qui saccagent le monde pour leur seul profit.

 

C’est bien parce qu’ils ont raison de s’indigner, de se lever et de regarder avec espoir vers un autre avenir que les Indignados inquiètent.

 

S’ils sont certes surpris par l’absence de réel soutien massif en France, ils ne sont pas étonnés par les coups qui leurs viennent des gardiens de l’ordre établi. Leur mouvement s’étend partout ailleurs en Europe et dans le monde, gagne en puissance chaque jour. Ils ne reculeront pas et seront nombreux à Bruxelles, en Octobre. Sans travail, sans argent, sans logis ils sont aussi sans peur !

 

Nous, Indignés de Nîmes, appelons tous ceux qui refusent de se résigner à un monde mortifère et carcéral à se rassembler pour décider d’agir contre ce pouvoir illégitime qui prétend nous intimider et nous mater. Devant la crise, face à l’arrogance et l’impunité des puissants, il y a urgence.

 

Qui sème la misère récolte la colère.

 

Les Indignés de Nîmes

Tous les jours, assemblée à 19 h Place de la Maison Carrée

Contacts : reelle.democratie@laposte.net

democratie-reelle-nimes.over-blog.com 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 23:18

Libération - le 21 Septembre

 

Plus de deux mille personnes "indignées" par la corruption au sein de la classe politique ont manifesté mardi soir à Rio, répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux après une série de scandales qui ont contraint quatre ministres à la démission en trois mois. ( © AFP Antonio Scorza)

RIO DE JANEIRO (AFP) - Plus de deux mille personnes "indignées" par la corruption au sein de la classe politique ont manifesté mardi soir à Rio, répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux après une série de scandales qui ont contraint quatre ministres à la démission en trois mois.

La police a estimé à "plus de 2.000" le nombre des manifestants, un chiffre décevant pour les organisateurs qui attendaient 30.000 personnes.

"Pourquoi des corrompus notoires peuvent-ils être candidats" à des élections, clamait l'un des organisateurs du haut d'un camion muni de haut-parleurs sur la place Cinelandia, théâtre traditionnel des grandes manifestations.

Sur les marches du Conseil municipal, une centaine de manifestants de tous âges ont empoigné des balais vert et jaune aux couleurs du pays, sous une immense affiche avec le message "Citoyens dans la rue, le nettoyage, c'est (la présidente) Dilma (Rousseff) qui le fait".

Ce rassemblement "Tous ensemble contre la corruption!", sans étiquette politique, a été convoqué via internet après une série de scandales qui ont éclaboussé le gouvernement de la présidente Dilma Rousseff au cours des trois derniers mois.

Une des fondatrices du mouvement, Cristiane Maza, a déclaré à l'AFP qu'après "avoir vu plusieurs personnes poster des messages contre la corruption (sur Facebook), je les ai copiés et postés sur mon mur. Un ami a fait de même, puis un autre et ça a fait boule de neige".

Quatre ministres ont été contraints à la démission à la suite d'accusations d'enrichissement illégal ou de détournements de fonds publics, et nombre de députés et sénateurs sont régulièrement accusés de corruption.

De 2002 à 2008 la corruption a coûté l'équivalent de 23 milliards de dollars au Brésil, selon une étude récente.

"Je suis là parce que cette passivité de la société ouvre la porte à tous les abus des hommes politiques", a déclaré à l'AFP l'ingénieur Claudio Serricchio, 60 ans qui portait un nez de clown.

"Ce nez de clown représente la sensation que nous avons quand nous voyons une députée empocher (un pot de vin) de 50.000 reais (22.000 euros) et ne pas être sanctionnée par le parlement. Si on ne manifeste pas, cette situation ne prendra jamais fin. Les jeunes doivent prendre le relais", a ajouté cet ingénieur qui a participé aux grandes manifestations des "Diretas ja'" dans les années 80 qui réclamaient des "élections directes immédiates" à la fin de la dictature (1964-85).

La présidente Rousseff, qui a assumé le pouvoir en janvier, a commencé à donner un coup de balai inédit contre la corruption au risque de mettre en péril la coalition gouvernementale.

Mais les mouvements citoyens considèrent que c'est encore "insuffisant".

La première Marche contre la corruption a eu lieu le 7 septembre, jour des commémorations de l'Indépendance du Brésil, rassemblant près de 30.000 personnes à Brasilia.

© 2011 AFP

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 14:22

Agoravox-19 septembre

 

Les révoltes arabes de 2011, ont un écho chez les palestiniens, et des protestations palestiniennes ont lieu. Celles-ci touchent tout le territoire palestinien, et sont réprimées à la fois par les partis palestiniens et par Israël.

En janvier et février, des manifestations ont lieu, mais elles sont interdites par l'Autorité palestinienne. Comme dans les autres pays, ce mouvement est fortement nationaliste et unitaire. Cela permet un rebond de la contestation en mars, sur le thème de l'unité nationale et de la fin de la division entre Gaza (contrôlé par le Hamas) et la Cisjordanie, contrôlée par le Fatah, avec une manifestation le 15 mars. Les manifestations du 16 mars ont lieu à Gaza, Naplouse et Hébron. Les manifestants sont 3000 place Manara, à Ramallah. La popularité des thèmes des manifestations, annoncées des semaines à l'avance sur Internet, a permis de réunir des dizaines de milliers de supporters virtuels, et empêcher leur interdiction. Ensuite, des places sont occupées dans toute la Palestine, les revendications portant sur la fin de la division de la Palestine entre Cisjordanie et Gaza et une Palestine démocratique. Plusieurs fois détruits, ces campements de jeunes sont à chaque fois remontés, notamment sur la place Manara de Ramallah. (Source Wilkipédia )

Il faut savoir que la vie au quotidien est rhytmé par une oppression aux contours multiple, à cause, de ce statut-quo infernal ! Dans les territoires que contrôle le Hamas, les libraires ont reçu la mission de n’exposer que les exemplaires du Coran ou les recueils de discours des dirigeants du Hamas. Quant aux salles de cinéma, elles sont encouragées à choisir uniquement parmi les productions iraniennes. Le voile pour les femmes est devenu une obligation dans la rue alors que cette tenue n’entrait pas dans la tradition palestinienne telle qu’elle s’affiche actuellement à Ramallah. Les groupes de rap sont définitivement interdits de concert parce qu’ils ne véhiculent pas les préceptes édictées par le Coran. Les scènes, qui voyaient les adolescents se défouler au son d’une musique « barbare » occidentale tout en scandant pourtant des paroles nationalistes s’en prenant à « l’occupant israélien », sont remisées dans les souvenirs. Les jeunes, ne trouvant plus les moyens de s’exprimer, finissent par tromper leur oisiveté dans les arrières salles des cafés où ils chantent leurs textes en acceptant les risques encourus. Ils n’ont plus le droit de se produire en public et la sanction tombe immédiatement s’ils poussent les gamines, jadis en jeans, à s’écarter du droit chemin défini par les islamistes. Ces jeunes, qui ont perdu jusqu’au goût de vivre, osaient se plaindre devant la caméra et avouaient considérer le Hamas comme le nouvel ennemi de l’intérieur : « c’était notre vie et quand on parle ils nous condamnent. Ils disent du mal de nous mais ils ont un cœur de pierre et leur mode de pensée est archaïque ». Il ne restait plus qu’à jouer avec leur vie à défaut de jouer avec les mots et les notes : « la peur et la terreur sont partout ». Ismaël Radwane, porte-parole du Hamas, s’efforçait de justifier une pression qui mène au mal-être des jeunes de Gaza : « nous sommes modérés et nous respectons les libertés mais nous voulons préserver la culture palestinienne et nous voulons que nos jeunes soient de bons patriotes. C’est pourquoi on les guide sur ce qui est conforme ou non à la religion ». Et tandis qu’il s’imagine convaincant, les jeunes filles, qui se trémoussaient quelques mois auparavant dans les salles de concert, se plaignent qu’à présent elles doivent revêtir le voile et s’éloigner des garçons. La tristesse des regards trahissait l’émotion de ceux qui égrenaient les souvenirs des jours heureux. Les jeunes s’enfoncent alors dans le désespoir et n’ont plus que le choix du célibat, du renoncement, de l’extrémisme ou, cas plus révoltant, de l’action kamikaze. La répression s’abat systématiquement en empruntant les chemins iraniens. Ainsi les dirigeants du Hamas viennent de décider de réintroduire une loi datant de l'époque de l'occupation égyptienne qui permet de condamner à mort les dealers. Le procureur général du Hamas, Mohamed Abed, a annoncé que « Le gouvernement a approuvé cette décision qui annule la loi israélienne ». On risque ainsi de voir le spectacle de corps pendus en pleine ville.

De fait ce statut-quo développe une asphyxie culturelle des palestiniens qui vivent sous la contrainte , tandis qu’on brise leurs velléités et qu’on enchaine leurs pensées. Les islamistes s’attaquent d’abord à la culture pour ensuite bafouer les Droits de l’Homme. Les jeunes, les amoureux de la musique et les adeptes d’internet regrettent ouvertement leur mauvais bulletin de vote inséré dans l’urne et ils prennent aujourd’hui le courage de l’exprimer.

 

Le Manifeste de la jeunesse de Gaza !!!

"Merde au Hamas. Merde à Israël. Merde au Fatah. Merde à l’ONU. Merde à l’Amérique ! Nous, les jeunes de Gaza, on en a marre d’Israël, du Hamas, de l’occupation, des violations permanentes des droits de l’homme et de l’indifférence de la communauté internationale. Il y a une révolution qui bouillonne en nous, une énorme indignation qui finira par nous démolir si nous ne trouvons pas le moyen de canaliser cette immense énergie pour remettre en cause le statu quo et nous donner un peu d’espoir. Le dernier coup qui a encore aggravé notre frustration et notre désespoir s’est produit le 30 novembre, quand des miliciens du Hamas ont débarqué au siège du Sharek Youth Forum (www.sharek.ps, une organisation de jeunesse très active à Gaza) avec leurs fusils, leurs mensonges et leur agressivité. Ils ont jeté tout le monde dehors, arrêté et emprisonné plusieurs personnes, empêché Sharek de poursuivre ses activités ; quelques jours plus tard, des manifestants regroupés devant le siège de Sharek ont été agressés, battus et pour certains emprisonnés. C’est vraiment un cauchemar au sein d’un autre cauchemar que nous vivons. Il n’est pas facile de trouver les mots pour décrire la pression qui s’exerce sur nous. Nous sommes une jeunesse au cœur lourd. Nous portons en nous un poids tellement accablant qu’il nous empêche d’admirer le coucher de soleil : comment pourrait-on, alors que des nuages menaçants bouchent l’horizon et que des souvenirs effrayants passent dans nos yeux à chaque fois que nous les fermons ? Nous sourions pour cacher la douleur, nous rions pour oublier la guerre, nous gardons l’espoir pour ne pas nous suicider tout de suite.

Au cours des dernières années, Hamas a tout fait pour prendre le contrôle de nos pensées, de notre comportement et de nos attentes. Nous sommes une génération de jeunes qui se sont déjà habitués à évoluer sous la menace des missiles, à poursuivre la mission apparemment impossible qui consiste à mener une existence normale et saine, et nous sommes à peine tolérés par une organisation tentaculaire qui s’est étendue à travers notre société, tel un cancer malveillant déterminé à détruire dans sa propagation jusqu’à la dernière cellule vivante, la dernière opinion divergente, le dernier rêve possible, à paralyser chacun de nous en faisant régner la terreur. Et tout ça arrive dans la prison qu’est devenu Gaza, une prison imposée par un pays qui se prétend démocratique.

A nouveau l’histoire se répète dans toute sa cruauté et tout le monde a l’air de s’en moquer. Nous vivons dans la peur. Ici, à Gaza, nous avons peur d’être incarcérés, interrogés, battus, torturés, bombardés, tués. Nous avons peur de vivre parce que chaque pas que nous faisons doit être sérieusement considéré et préparé, parce qu’il y a des obstacles et des interdits partout, parce qu’on nous empêche d’aller où nous voulons, de parler et d’agir comme nous le voulons et même parfois de penser ce que nous voulons, parce que l’occupation colonise nos cerveaux et nos cœurs, et c’est tellement affreux que c’est une souffrance physique, que nous voulons verser des larmes de révolte et de colère intarissables.

Nous ne voulons pas avoir de haine, ressentir toute cette rage, et nous ne voulons pas être encore une fois des victimes. Assez ! Nous en avons assez de la douleur, des larmes, de la souffrance, des contrôles, des limites, des justifications injustifiées, de la terreur, de la torture, des fausses excuses, des bombes, des nuits sans sommeil, des civils tués aveuglément, des souvenirs amers, d’un avenir bouché, d’un présent désespérant, des politiques insensées, des politiciens fanatiques, du baratin religieux, de l’emprisonnement. Nous disons : ASSEZ ! Ce n’est pas le futur que nous voulons !

Nous avons trois exigences : nous voulons être libres, nous voulons être en mesure de vivre normalement et nous voulons la paix. Est-ce que c’est trop demander ? Nous sommes un mouvement pacifiste formé par des jeunes de Gaza et des sympathisants de partout ailleurs, un mouvement qui continuera tant que la vérité sur ce qui se passe chez nous ne sera pas connue du monde entier, et à tel point que la complicité tacite et la tonitruante indifférence ne seront plus acceptables.

Ceci est le manifeste pour le changement de la jeunesse de Gaza !

Nous allons commencer par rompre l’occupation qui nous étouffe, par nous libérer de l’enfermement mental, par retrouver la dignité et le respect de soi. Nous garderons la tête haute même si nous rencontrons le refus. Nous allons travailler nuit et jour pour changer la situation lamentable dans laquelle nous nous débattons. Là où nous nous heurtons à des murs, nous construirons des rêves.

Nous espérons que vous qui lisez maintenant ces lignes, oui, vous, vous nous apporterez votre soutien. Pour savoir sous quelle forme c’est possible, écrivez sur notre mur ou contactez-nous directement à freegazayouth@hotmail.com

Nous voulons être libres, nous voulons vivre, nous voulons la paix.”

 

L’intolérance et le fanatisme ont enchainé dans le désespoir une partie du peuple palestinien jadis considéré comme le plus évolué et le plus démocratique parmi les pays arabes. Le Manifeste de la jeunesse de Gaza, interpelle tous les humanistes et démocrates, réellement progressistes et attachés aux valeurs universelles communes, sans sectarisme, haine envers quiconque, tout comme les révoltes arabes contre leurs dictatures monarchistes et l'ensemble des mouvements récents des indignés à travers le monde, contre l'asservissement Libéral. Soutenons demain en Palestine une propable révolution citoyenne pour mettre un terme définitif, à la fois, à l'oppression culturelle, politique, sociale et économique de l'autorité palestinienne et du Hamas, et au conflit israélo-palestinien, pour une vie comme elle est réclamé par ces jeunes, dans la paix, la liberté et la Justice sociale, seules valeurs émancipatrices des peuples !

Mais, aujourd'hui de nouveau le Hamas et le Fatah, divisé sur la question palestinienne à l'ONU, mette leur peuple dans l'impasse, dans un conflit sans fin avec Israël.

Et ce qui attent le peuple palestinien ces prochaines semaines et mois, à voir certaines déclarations importantes, ci-dessous, est des plus incertains, pour leur devenir. Nous leurs souhaitons d'être à la hauteur des enjeux.

 

 

Mahmoud Abbas, au cours d’une réunion de la Ligue Arabe, en mai 2011, a déclaré vouloir une Palestine « purifiée de la présence juive ». Sans commentaire ! ! !

Depuis la Mouqata’a, à Ramallah, Mahmoud Abbas évoque le droit légitime des Palestiniens. Il veut “mettre fin à une injustice historique en accédant à la liberté et à l’indépendance comme tous les autres peuples de la Terre, dans un Etat palestinien sur les lignes du 4 juin 1967”.

Les frontières de 1967 n’ont rien de sacré Sic !!!

dimanche 14 février 2010 – 07h:58 Info-Palestine.net
Proche-orient.net
Mobile.Info-Palestine.net : Hasan Abu Nimah L’idée selon laquelle la ligne de démarcation du 4 juin 1967 est la frontière légitime d’Israël et devrait être la base d’un règlement du conflit, est une idée fausse, écrit Hasan Abu Nimah. re-sic !!!

L'Ambassadeur Abdullah, représentant palestinien au Liban : “les réfugiés palestiniens ne seront pas des citoyens de l’Etat” Rédigé le 16/09/2011

Pensiez-vous que 63 ans d’utilisation, par les Arabes, des “réfugiés comme des pions politiques”, pourraient finir en un claquement de doigt avec la déclaration unilatérale d’un État Palestinien ?

« Les réfugiés palestiniens ne deviendront pas les citoyens d’un nouvel État palestinien », selon l’ambassadeur des territoires palestiniens au Liban, « Ils sont des Palestiniens, c’est leur identité », dit-il. « Mais … ils ne seront pas automatiquement citoyens ». « Même les réfugiés palestiniens vivant dans [les camps de réfugiés] à l’intérieur de l’État [palestinien] seront encore considérés comme réfugiés. Ils ne seront pas considérés comme des citoyens. » re-re-sic !!!

L’ambassadeur explique aussi que le nouvel État palestinien ne donnera « absolument pas » de passeport palestinien aux réfugiés. Pour l’ambassadeur Abdullah, « l’État et les frontières de 1967 ne suffisent pas. Les réfugiés sont de toute la Palestine. Lorsque nous serons acceptés en tant qu’État à l’ONU, ce ne sera pas la fin du conflit. Ce ne sera pas une solution au conflit. Ce sera un nouveau cadre pour changer les règles du jeu. » re-sic !!!

Que dire de plus ? Si ce n'est bon courage au peuple palestinien dans leur lutte !

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 13:37

Vendredi dernier, les « indignés » m'avaient invité à venir débattre sur la construction européenne. J'aime bien les indignés, non parce que je partage toutes leurs idées mais simplement parce qu'ils sont indignés. L'indifférence est le poison mortel de notre civilisation. Notre avenir dépend de notre capacité à nous indigner.

Donc me voilà arrivant place de la Bastille, à Paris, pour participer au débat. Une trentaine d'indignés sont présents, de tous âges, manifestement de toutes conditions sociales. Ils discutent ensemble comme entre amis dans le calme, en petits groupes de quelques individus.

La présence policière est supérieure à celle des indignés. Des cars de CRS sont stationnés à l'entrée de la place. Des policiers en civil équipés de talkies-walkies surveillent le « rassemblement ». L'accès aux marches de l'Opéra Bastille est interdit par des barrières métalliques.

Erreur de forme

Les passants traversent le groupe des indignés sans même s'apercevoir de leur présence. Cela ne ressemble pas vraiment à une manifestation de nature à troubler l'ordre public comme pourrait le laisser penser le déploiement policier.

L'organisateur du débat m'informe que les policiers en civil présents ont signifié que le rassemblement est interdit , motif : le document autorisant le dit rassemblement, pourtant remis par la préfecture de police, comporte une erreur de forme.

L'organisateur réussit à joindre par téléphone un interlocuteur à la préfecture de police pour lever l'erreur. Il tend le téléphone au policier en civil pour que celui-ci s'entretienne avec le fonctionnaire. Refus courtois. Le rassemblement reste interdit. Partager son indignation est interdit pour cause d'erreur de tampon.

Faut-il un tampon administratif pour se parler ?

J'étais déjà indigné, par principe. Maintenant en plus, j'ai de la peine pour mon pays et je suis en colère.

France, chantre de la liberté, qu'es-tu devenue ? Faut-il un tampon administratif pour que des citoyens pacifiques soient autorisés à se parler librement autrement que cachés chez eux ? La République n'a pas succédé à la monarchie absolue pour que le tampon remplace la lettre de cachet !

L'article 431-9 du code pénal stipule :

« Est puni de six mois d'emprisonnement et de 7 500 euros d'amende le fait :

  1. d'avoir organisé une manifestation sur la voie publique n'ayant pas fait l'objet d'une déclaration préalable dans les conditions fixées par la loi ;
  2. d'avoir organisé une manifestation sur la voie publique ayant été interdite dans les conditions fixées par la loi ;
  3. d'avoir établi une déclaration incomplète ou inexacte de nature à tromper sur l'objet ou les conditions de la manifestation projetée. »

Modifions le code pénal !

En ce temps où nous avons tous besoin de liberté pour inventer le monde nouveau dont plus personne ne conteste l'exigence, demandons à nos élus de modifier comme suit cet article du code pénal :

  1. « Les citoyens ont le droit fondamental d'organiser une manifestation sur la voie publique sur simple déclaration préalable ; cette déclaration vaut droit de manifester ;
  2. L'autorité publique peut exiger des mesures motivées par la sécurité publique et celle des manifestants, et strictement proportionnées aux nécessités de l'ordre public ;
  3. Les organisateurs d'une manifestation qui n'ont pas pris les mesures visées à l'alinéa précédent ou qui ont établi une déclaration incomplète ou inexacte de nature à tromper sur les conditions de la manifestation projetée peuvent être condamnés à une amende de 7 500 € en cas de dommages aux biens ou aux personnes du fait de la manifestation. »

Ecrivez à votre député pour qu'il dépose un projet de loi en ce sens. Ce n'est pas la révolution mais la seule affirmation d'un droit constitutionnel.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 13:04

LES FAITS
  Lundi soir la marche des indignés se dirigeant vers Bruxelles, passait son troisième jour à Paris et empruntait le boulevard Saint-Germain, quand vers 21 heures sont ar…rivés plusieurs fourgons de la police nationale.
Rappelons puisque ceci n’est plus une évidence que la police est sensée servir le peuple et le protéger.
Or, sans aucun avertissement préalable et sans aucune raison, ils ont gazés avec des lacrymogènes les marcheurs qui évoluaient sur le trottoir et les ont dirigé vers le boulevard Saint-Germain, dans lequel ils les ont encerclé.
Sous le prétexte d’un contrôle d’identité, ils les ont gazés une seconde fois et ont utilisé la violence (coups de poings, de pieds et insultes) sur les citoyens des différents pays présents (Français, Espagnols, Grecs, Allemands, Anglais).

Pour toute réponse sur la raison de cette interpellation violente de citoyens pacifiques dans leurs droits, « ce sont les ordres que nous avons reçu ». Rappelons qu’un policier a le devoir de ne pas exécuter un ordre allant contre les lois françaises et européennes et de surcroît de dénoncer la personne donnant cet ordre et les agents qui l’exécute. Les citoyens utilisaient ici leur droit à la liberté d’expression et d’opinion et ne troublaient en aucun cas l’ordre public, puisqu’ils empruntaient les espaces réservés aux piétons.
Une personne a été gravement blessée, inconsciente lors de son départ avec les pompiers et deux autres personnes plus légèrement (l’une d’entre elle a eu une épaule déboitée), ils sont actuellement hospitalisés.

Plusieurs personnes se sont opposées à l’interpellation en se plaçant devant les bus de CRS amenant les 80 indignés au commissariat de police pour le contrôle de leur identité. Ils ont également été violentés, mais cette fois-ci, de manière plus particulière. Maitrisés par la force, certains d’entre eux ont été éloignés de la vue des gens, derrière les fourgons de police, ils ont été insultés et ont reçu des gifles et des coups de pied de la part des CRS, les policiers ont remplis leurs gants de gaz lacrymogène et leur ont passé sur le visage, leur mettant au passage des doigts dans les yeux, pour enfin les embarquer dans un fourgon, qu’ils avaient au préalable également rempli de gaz lacrymogène.

Finalement les trois quart des personnes ont été relâchées, puisque aucun chef d’inculpation concret n’existait, les autres devant rester en garde à vue jusqu’au lendemain, les policiers n’ayant pas eu le temps de contrôler toutes les identités des 80 personnes dans les 4 heures de détention autorisée pour un simple contrôle d’identité.
Cette interpellation est symbolique de la dictature dans laquelle nous vivons et est très grave. C’est la manière que le gouvernement français utilise accueillir ses confrères européens et pour répondre à leur aspiration d’une démocratie participative et horizontale.

Chaque jour nous vivons l’oppression et la répression de cette société oligarchique. C’est une urgence de se soulever pour reprendre nos droits. C’est même un devoir. Nous voulons reconstruire ce monde que nos dirigeant détruisent jour après jour. Mais nous ne pourrons le faire qu’avec vous et votre parole. Un peuple uni va de l’avant.

Un Indigné présent sur les lieux.

 

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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 11:40
Par Pierre Haski | Rue89 | 17/09/2011 | 21H55

Capture_decran_2011-09-17_a_21.07.14_0.png

Les Indignés font parler d'eux ce samedi. A New York d'abord, où des milliers de personnes se sont rassemblées à proximité de Wall Street, le temple du capitalisme américain protégé par d'importantes forces de l'ordre. Et à Paris où la « marche des indignés » venus d'Espage est arrivée dans la capitale française, avant de poursuivre son chemin vers Bruxelles, le coeur de l'Europe.

L'événement le plus spectaculaire, et le mieux organisé, est assurément celui qui se déroule ce samedi à New York. Relayé par live streaming sur plusieurs sites, comme on le voit sur la capture d'écran ci-dessus. A l'appel d'une coalition d'organisations, ce rassemblement, popularisé sur le réseau Twitter par le hashtag (mot-clé) #occupywallstreet, est le premier écho outre-Atlantique aux mouvements qui traversent le monde arabe, l'Europe du sud et Israël.

WallStreet1.jpg

Capture_decran_2011-09-17_a_21.14.17.png

Un mouvement original ainsi résumé sur Twitter par un participant dont le message a été massivement rediffusé :

« OccupyWallStreet n'est pas un mouvement anarchiste mais c'est la classe moyenne américaine qui crie son rejet d'un système qui la marginalise ».

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A Paris, plus modestement, quelques centaines de personnes ont manifesté jusqu'à l'opéra de la Bastille en compagnie des marcheurs venus d'Espagne et qui sont en route pour Bruxelles afin de porter leur message auprès des institutions européennes.


Mais pas plus qu'avant l'été, lorsque des « indignés » français ont tenté de reproduire place de la Bastille l'occupation de rue de Madrid, il n'y avait, samedi à Paris, les prémices d'un mouvement de masse. Session de rattrapage le 15 octobre à Bruxelles, avec un rassemblement pan-européen : « Indignés de tous les pays, unissez-vous !

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 11:05

Par Emmanuel Haddad  (8 septembre 2011)

Le combat des Indignés espagnols se poursuit, de manière moins visible, mais plus ancré dans le quotidien difficile de la population. Dans tout le pays, des plateformes des « affectés de l’hypothèque » ont vu le jour. A cause de la crise et des plans d’austérité, 150.000 familles seraient menacées d’expulsion ! Reportage à Barcelone auprès de militants qui se battent contre les expulsions et l’endettement à vie.

Près de 200 personnes armées de panneaux « Stop expulsion » ou « Le logement est un droit fondamental » sont venues ce 12 juillet défendre Nancy, Angel et leurs trois enfants contre l’expulsion demandée par la banque Caixa Cataluña. Dans l’appartement à moitié vidé de son mobilier, la quinquagénaire résume : « Tout était trop facile. La banque nous a fait un prêt de 300.000 euros et, une semaine plus tard, on était ici. Maintenant, ils ont racheté l’appartement, et ce n’est pas avec mon travail de nettoyage de banques que je vais réussir à tout rembourser. » Nancy vit dans un immeuble de Santa Coloma de Gramenet, une ville de la banlieue de Barcelone connue pour sa forte densité de population (120.000 habitants sur 7 km2), sa diversité culturelle et la corruption de son ancien maire. Arrivée d’Équateur avec sa famille dans les années 2000, elle est la dernière à ramener un salaire : la crise a emporté les emplois de son mari et de son fils aîné.

150.000 familles menacées d’expulsion

« D’après nos calculs, il y aurait 150.000 familles sous le coup d’une expulsion, précise José María Fernández Seijó, membre de l’association Juges pour la démocratie. La plupart sont des travailleurs qui vivent en périphérie des grandes villes. » Ce ne sont donc pas les nouveaux riches qui ont acquis une résidence secondaire en bord de mer dans les années 1990. Car l’Espagne s’est goinfrée de béton armé. On compte deux fois plus de maisons que d’habitants, et presque 700.000 logements neufs cherchent acheteur. Mais les citoyens réunis sous la fenêtre de Nancy ne voient pas pourquoi les plus vulnérables paieraient le prix de ces excès.

Humeur festive, saillies sagaces à coups de haut-parleur, contre l’État corrompu et le capitalisme aliénant, mélange des générations et des origines socialesLes lève-tôt décidés à empêcher l’expulsion portent la marque du mouvement des Indignés. Pourtant, ce ne sont pas leurs couleurs qui s’affichent, mais celles d’un autre collectif : la Plateforme des affectés de l’hypothèque (PAH). L’association en est déjà à sa 59e interruption d’expulsion. Et déjà 58 victoires. Depuis que les Indignés ont quitté le campement de la Plaza Cataluña à Barcelone, ils se sont disséminés en 23 assemblées de quartier. Chacune tente de s’attaquer à des problèmes locaux et concrets, et parfois avec l’aide et l’expérience des associations préexistantes. Quand il a vu Nancy et Angel arriver sur la place avec leur avis d’expulsion sous le bras, Carlos, membre de la commission logement, les a orientés vers la PAH, spécialiste des cas comme le leur.

Les Indignés, créateurs de vocation

Le capital sympathie des Indignés a porté un coup de projecteur sur les combats de la PAH. « Les deux premières plateformes des "affectés de l’hypothèque" ont été créées à Barcelone et à Llobregat en 2008, raconte Rosa Maria, une militante grisonnante. Mais depuis le début du mouvement des Indignés, une cinquantaine de plateformes ont été créées dans toute l’Espagne ! »

Carlos fait partie de ces Indignés qui se sont vite spécialisés dans une cause sociale. Et il n’a pas choisi la question du logement par hasard. Entre 2007 et 2010, ce quarantenaire – qui « doit actuellement vivre chez une amie » – a lutté contre la Caja Burgos pour que ses parents ne soient pas expulsés de la maison qu’ils habitaient depuis quarante ans. S’enchaîner autour de la banque, organiser des protestations... Il n’a reculé devant rien pour que ses parents ne soient pas déplacés dans un logement éloigné, avec un loyer plus élevé. « Mes parents ne recevaient que 400 euros de retraite, ils n’auraient jamais pu payer le loyer d’un nouveau logement, explique-t-il. Finalement, sur 123 personnes concernées par le processus de relogement imposé par la banque, 23 ont obtenu gain de cause, dont mes parents, qui se sont même fait offrir une belle maison. »

Carlos est conscient de s’être fait acheter. Mais c’était ça ou le drame qu’ont vécu de nombreux seniors dont les logements ont été détruits pour construire des bureaux : « Ces murs, c’était leur vie. La plupart étaient des gens âgés. Sept personnes sont mortes dans les six mois qui ont suivi, d’autres sont devenues méconnaissables et ont été placées dans des centres gériatriques. Un véritable crime social. » On est en 2007, en pleine « frénésie de construction » . 700.000 nouveaux logements étaient construits chaque année. Plus que la France, l’Allemagne et l’Italie réunies !

Perte de logement et remboursement d’emprunt à vie : la double peine

Dans le café qui jouxte la maison d’Angel et Nancy, Carlos est « l’avocat des pauvres ». On prend son numéro en cas de problème. Mais les avocats doivent faire avec la loi. Et celle-ci n’a pas prévu de bouée de sauvetage pour les familles qui ont hypothéqué leur maisons auprès des caisses d’épargne en faillite. Les pertes des banques et caisses d’épargne sont immenses, en grande partie à cause des emprunts contractés par les sociétés immobilières qui ont fait faillite. Les banques ramassent donc l’argent où il se trouve : chez les particuliers. Les logements hypothéqués sont vendus aux enchères, à 50 % de leur prix initial. Et les familles doivent ensuite continuer de rembourser leur emprunt, même après la vente de leur maison.

Perte de logement et endettement à vie, une double peine qui en indigne plus d’un. D’autant que se multiplient les cas de « mobbing immobilier » : des pratiques de harcèlement moral qui vont des appels téléphoniques aux coupures d’eau et d’électricité, en passant par l’absence d’entretien du logement pour le déclarer en ruine. Des pratiques récemment médiatisées.

Une réglementation inadaptée

Pour José María Fernández Seijó, il y a un vide juridique à combler en Espagne : l’absence de seconde chance pour les « endettés de bonne foi ». « L’article 1911 du code civil permet au créancier de se dédommager avec la totalité du patrimoine de l’endetté, ce qui le rend lié à vie à la dette qu’il a contractée », explique le magistrat du tribunal de commerce de Barcelone sur le blog de l’avocat Carlos Guerrero. Dans des pays voisins, existent des systèmes plus flexibles « qui donnent à quiconque s’est endetté sans possibilité de remboursement une seconde chance ». Comme la loi Borloo – Surendettement en France.

Pas question de se laisser expulser à cause d’une réglementation inadaptée. Les arguments de Luis, le fondateur du PAH de Barcelone, sont sans équivoque : « Je dois 300.000 euros à la banque. Quand on me parle de ces chiffres, je ne peux pas m’empêcher de sourire… Comment veulent-ils que je rembourse une somme pareille ? » Ce chômeur bon vivant explique patiemment à Nancy et à Angel qu’il a déjà résisté à cinq expulsions, qu’ils ne doivent pas se laisser faire. Lui attend sa prochaine expulsion, le 19 octobre, avec la sérénité du désespoir. À la suite d’une plainte déposée par les Mossos d’Esquadra – les CRS catalans –, 13 personnes ont été condamnées en juillet pour résistance à l’autorité et désobéissance, à des amendes de 120 à 300 euros. Ils s’étaient opposés en février à l’expulsion d’un couple de Ghanéens. De quoi refroidir les sympathisants, qui n’avaient jusqu’ici souffert aucune poursuite.

Sauver les banques ou les citoyens surendettées par la crise ?

À moins que la loi n’évolue. Juges pour la démocratie, PAH et Indignés se mobilisent tous derrière le même slogan : « Dación en pago ». Il s’agit d’un accord entre la banque et le client permettant que la vente du logement hypothéqué règle définitivement sa dette. Si cette formule s’appliquait, Nancy et Angel n’auraient plus à rembourser la banque après la vente de leur appartement. Les Indignés multiplient les communiqués en faveur de l’instauration de ce procédé juridique. Les Juges pour la démocratie militent pour « une évolution législative vers les modèles français et allemand, qui donnent une seconde chance aux personnes endettées ». José María se félicite que « le climat social espagnol soit à la pression sur le gouvernement pour réclamer ce type de réformes ». En attendant, les militants attendent patiemment 14 h pour être sûrs que les représentants de la Caixa Cataluña ne viendront pas, escortés par des Mossos, pour déloger Nancy et sa famille.

La vague d’indignation est-elle en train de se transformer en lobby citoyen auprès du Parlement ? Face à la pression sociale, une sous-commission parlementaire – à laquelle participe la PAH – étudie actuellement la possibilité d’améliorer le sort des affectés par l’hypothèque. Elle rendra son rapport en décembre. Mais la « "dación en pago" mettrait en danger le système bancaire », a d’ores et déjà précisé José Luis Zapatero. Toutefois, les arguments avancés par les Indignés à Santa Coloma ressortent dans les rangs du Parlement : « Le gouvernement a déjà versé 100.000 millions d’euros d’argent public pour sauver les banques, dont les cinq plus grandes d’Espagne, qui ont fait un bénéfice cumulé de 15 millions d’euros l’an dernier. Curieusement, la même somme que celle des hypothèques réalisées en 2010 », a lancé Joan Ridao, député d’ERC (Parti de gauche catalan). José María Fernández Seijó rappelle que les partis de gauche sont plus sensibles aux arguments des indignés. Mais c’est plutôt une victoire du PP, le parti de la droite traditionnelle, qui se profile lors des prochaines élections, le 20 novembre.

Restent les victoires ponctuelles. Au 43 carrer Sicilia, l’expulsion de la famille de Nancy a finalement été repoussée jusqu’à nouvel ordre. 59e victoire de la PAH. Mais devant la mairie de Santa Coloma, où Carlos, Luis et les plus motivés ont accompagné Nancy et Angel, l’avocate bénévole est loin de tout triomphalisme : « Il va falloir trouver un appartement à louer pour Angel et Nancy, car ils ne pourront pas rester dans leur maison. Même si la mairie s’est engagée à les accompagner dans leur recherche. » Luis refuse de baisser les bras : « Ils reviendront, et on résistera encore une fois. Il suffit de savoir dire non. » En attendant, Nancy continuera de frotter le sol des banques. Et les militants de la Plateforme des affectés par l’hypothèque préparent une manifestation le 25 septembre prochain.

Emmanuel Haddad

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 14:39

Dans divers coins du globe, des indignés espagnols, grecs, israéliens… et même, à une moindre échelle, bayonnais ou nîmois se lèvent ! Des émeutes ont éclaté dans les quartiers populaires britanniques. Et cela dans le sillage d'un « Printemps arabe » (la Tunisie, l'Égypte, la Libye…mais aussi le Maroc, la Syrie, le Yémen…) vivifiant, ayant enclenché des logiques révolutionnaires complexes et contradictoires mais toujours en mouvement. Un vent de contestation indissolublement sociale et démocratique commence à essaimer sur la planète.

Et si un blockbuster hollywoodien avait rencontré cette révolte mondialisante ? Le succès de « La planète des singes : les origines » de Rupert Wyatt (en France : 2 millions 817 000 entrées au bout de la quatrième semaine, celle du 31 août-6 septembre) ne ferait-il pas écho à ce climat de rebéllions accrues ?

 

 

 

Un singe marxiste nommé Caesar

Depuis le roman de science fiction de Pierre Boulle (1963) et la première adaptation cinématographique de Franklin J. Schaffner, avec Charlton Heston (1968), on en est au septième opus de « La planète des singes ». Adossé à une esthétique et à un récit plus sobres que le film de Tim Burton en 2001, la version de Rupert Wyatt en apparaît davantage percutante politiquement.

Économie de paroles, économie de dégoulinements sentimentalistes, économie d'afféteries narratives, dans un
usage retenu des images de synthèse : l'effet politique s'en trouve redoublé. Cette fiction cinématographique éclaire, ce faisant, certains mécanismes d'une action collective à portée révolutionnaire dans un groupe opprimé.

Des singes humanisés par des expériences dans le domaine de la recherche génétique, mais continuant à être traités comme des animaux emprisonnés dans des cages, se présentent alors comme la métaphore de tous ces humains traités comme des choses ou des animaux, bref des sous-humains, par les élites au service des mouvements erratiques du Capital mondialisé.

Le singe Caesar, développant une intelligence hors du commun à la suite d'expériences scientifiques à visées à la fois médicales et pécuniaires, devra rompre le charme profondément intériorisé de ses rapports avec la société humaine dominante, dont la dureté se révèlera fort éloignée des relations affectives à coloration paternaliste nouées avec ceux qui l'ont élevé (Will le chercheur, son père Charles, atteint de la maladie d'Alzheimer, et la compagne de Will, Caroline).

Il aura à choisir le camp de ses congénères contre les humains, sans pour autant oublier les liens sentimentaux qu'il a tissés avec ces trois humains.

Il devra s'attaquer d'abord et pratiquement aux combats et aux divisions des singes entre eux, pour ensuite stimuler la constitution progressive d'un sentiment partagé de la commune oppression, ouvrant sur la possibilité d'une émancipation.

Où le film rejoint les sciences sociales

Par des moyens proprement cinématographiques, le film rejoint les travaux en sciences sociales de ceux qui ont insisté -de l'historien britannique Edward P. Thompson aux sociologues français Pierre Bourdieu et Luc Boltanski- sur le caractère non naturel de la construction d'un groupe autour d'intérêts communs, nécessitant alors un travail social, entre avancées et reculs, convergences et fragmentations.

Bien que Caesar ne goûte guère la violence, l'insurrection des singes ne pourra éviter un affrontement avec des forces répressives explicitement alliées au capital, débouchant sur une libération (provisoirement ? ) victorieuse. Beau personnage mélancolique, parce que brutalement détaché des joies partagées dans l'enfance avec des humains mais aussi attristé des morts survenus parmi les singes et parmi les humains, Caesar incarne un révolutionnaire à la fois déchiré, déterminé et paradoxalement humain.

En 1765, l'Encyclopédie des Lumières du XVIIIe siècle ne caractérisait-elle pas la mélancolie de manière étonnante comme « le sentiment habituel de notre imperfection », nous engageant dans un métissage de nostalgies, de fragilités assumées et de potentialités subversives ?

De l'arthrite « léniniste » de la révolution simiesque

Il y a cependant un hic dans « La planète des singes : les origines ».

Hollywood, qui pourtant nous surprend encore une fois politiquement, apparaît dans le même temps lesté par des conservatismes, quelque chose comme une arthrite « bolchevique ». Et si la figure « léniniste » de la révolution avait trouvé refuge à Los Angeles dans les industries culturelles, à l'écart des aspirations les plus démocratiques et libertaires des « indignados » d'aujourd'hui ?

Dans la version de Rupert Wyatt, un chef semble devoir nécessairement donner la direction à l'insurrection des opprimés. Les logiques chaotiques et partielles d'auto-organisation à l'œuvre dans les processus révolutionnaires arabes comme parmi les « indignados » n'ont pas d'écho ici.

L'auto-émancipation des opprimés ne suppose-t-elle pas une rupture tant avec les tutelles des dominants qu'avec les nouvelles tutelles des chefs politiciens ou des avant-garde révolutionnaires parlant au nom des opprimés ? Depuis deux siècles que la perspective d'une société non-capitaliste émancipée, démocratique et pluraliste durable échoue, cette question libertaire a quelques raisons historiques pour elle et les révoltes en cours la relancent pratiquement.

Autre point aveugle de la vue cinémato-simiesque des rébellions contemporaines : les écueils de l'approche exclusivement militariste de l'élan émancipateur.

Des couilles (et des poils)

La politique à gauche, et encore plus la politique révolutionnaire, s'est énoncée principalement dans un vocabulaire viril, lié à l'hégémonie des visions socio-historiquement dominantes du masculin : autour du lexique du « combat » et des « rapports de force ». Bref s'insurger, c'est montrer qu'on a des couilles (et des poils ! ).

La politique émancipatrice n'est-ce pas aussi explorer, expérimenter, tâtonner, inventer, faire éclore des choses qui n'existent au mieux qu'à l'état lacunaire, en partant de nos faiblesses ? Bref ne s'agit-il pas de marier une politique de la baffe dans la gueule (des puissants) et une politique de la caresse (dans l'exploration
d'autres mondes possibles) ?

La présence renouvelée des femmes dans les mouvements sociaux en cours comme l'effet des fragilisations contemporaines des masculinités parmi les militants, en fissurant la chape de plomb machiste, pourraient
aider à poser ces questions contre les conservatismes simiesques. Rupert Wyatt, en accusant davantage les fragilités mélancoliques de son personnage Caesar, aurait pu aussi s'en saisir dans un langage cinématographique, de manière plus décalée par rapport aux stéréotypes genrés hollywoodiens.

Notons toutefois que, dans ses pleins (ce qu'il suggère politiquement) et dans ses creux (ses manques et ses impasses), « La planète des singes : les origines » ouvre un espace de questionnements actuels que ni les Aubry, Hollande, Royal, Montebourg, Joly, Mélenchon, Arthaud… n'ont vraiment, pour l'instant, approché !

Philipe Corcuff a récemment publié « B.a.-ba philosophique de la politique pour ceux qui ne sont ni énarques, ni politiciens, ni patrons, ni journalistes » (éditions Textuel, collection « Petite Encyclopédie Criitque », 2011).

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 11:58
Libération- Aujourd'hui à 0h00

Les Italiens dénoncent le plan d’austérité et les Espagnols le retour obligatoire à l’équilibre budgétaire. 7 commentaires

Par Éric Jozsef (à Rome) et François Musseau (à Madrid)

A Rome hier. (© AFP Andreas Solaro)

La rigueur annoncée commence à mobiliser Italiens et Espagnols. Hier, malgré la division syndicale, plusieurs centaines de milliers de travailleurs italiens ont répondu à l’appel à la grève générale lancé par Susanna Camusso, à la tête de la CGIL, la principale organisation syndicale du pays. «L’Italie ne mérite pas ce correctif budgétaire, car il est irresponsable. Il n’y a pas de mesures pour la croissance», a-t-elle dénoncé, alors que le gouvernement a annoncé 45,5 milliards d’euros d’économies budgétaires supplémentaires pour les deux prochaines années.

Dans le détail, le plan de mesures, pas encore définitif, devrait notamment peser très fortement sur les collectivités locales et sur les retraites. «On fait payer ceux qui n’ont pas d’argent et pas ceux qui en ont», a estimé le secrétaire du Parti démocrate (PD), Pier Luigi Bersani, qui a participé à la journée d’action malgré des réticences au sein de sa formation, certains estimant une cure d’austérité incontournable vu l’endettement de l’Italie et la défiance des marchés.

«Honte». Mais la décision du gouvernement de faciliter le droit de licenciement a décidé la direction du PD à descendre dans la rue aux côtés de Susanna Camusso. «C’est une honte», s’est indignée celle-ci, menaçant «d’utiliser toutes les formes possibles pour parvenir au retrait de la mesure». Près de 200 vols ont été annulés à Rome et Milan. La moitié des trains ont été supprimés, et de nombreux fonctionnaires ont défilé dans toutes les grandes villes de la péninsule. «C’est une protestation minoritaire», a minimisé le ministre du Travail, Maurizio Sacconi. Pour accélérer l’adoption du plan de rigueur, le gouvernement veut recourir d’ici la fin de la semaine à un vote de confiance au Parlement.

Pression. Une mobilisation bien moins suivie en Espagne. A l’appel des deux syndicats majoritaires (UGT, et CCOO), des milliers de gens ont protesté à Madrid contre l’approbation de la «règle d’or», selon laquelle le déficit public est prohibé par la Constitution. Cette règle d’or, votée par une écrasante majorité à la Chambre des députés la semaine dernière, doit être ratifiée aujourd’hui au Sénat.

Si le rassemblement n’a pas été massif hier, c’est surtout parce que le mouvement des Indignados refuse de s’aligner sur la convocation syndicale. Jaloux de leur indépendance, ils ne contestent pas la règle d’or en soi, mais le caractère antidémocratique de son approbation expresse, ficelée par les socialistes au pouvoir et l’opposition conservatrice. Les Indignados recommandent à chacun de faire pression pour que 35 députés ou 26 sénateurs (le minimum requis) prennent l’initiative d’un référendum. En cas d’échec, plus que probable, ils appellent à une marche massive ce samedi sur la Puerta del Sol de Madrid, le cœur de leur révolte.

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