Les «anti-Wall Street» protestent contre le système financier et l'élite politique. La manifestation non autorisée se déroule pour l'heure dans le calme.
Manifestation contre la crise à Wall Street Parti d'Espagne, le mouvement des «indignés», installés au printemps sur la place de la Puerta del Sol à Madrid, s'est étendu rapidement dans une Europe en pleine cure d'austérité. Les protestataires qui se veulent apolitiques refusent que les peuples payent le prix de la crise financière et demandent une «vraie démocratie» et une «révolution éthique». Aux Etats-Unis, le mouvement similaire «Occupy Wall Street» (OWS) à New York contre la «cupidité» des banques et des multinationales a de son côté gagné en un mois nombre de grandes villes américaines. De nombreuses patrouilles de police était présentes dans des rues proches de la place, où sont situés les sièges de nombreuses banques, a constaté une journaliste de l'ats sur place. Les forces de l'ordre restaient pour l'heure en retrait, sans intervenir.
Les trams circulaient normalement. Les vitrines du siège de l'UBS étaient remplies de papiers avec des slogans comme «United Bankers of Switzerland» ou «du respect au lieu de la cupidité». Le bâtiment n'a toutefois pas été maculé de peinture.
L'ambiance était détendue. Les manifestants étaient pour la plupart de jeunes, mobilisés malgré le froid et le brouillard. Les jeunes socialistes, notamment, ont organisé le rassemblement.
Une manifestation autorisée devait commencer en début d'après- midi à Genève. D'autres, non autorisées, étaient prévues à Bâle et Berne.
Dans le monde entier
Samedi, les premiers rassemblements ont eu lieu en Australie, à Sydney, où quelque 300 personnes se sont rassemblées pour dénoncer la «cupidité» des multinationales et des banques.
A Tokyo, où la crise nucléaire reste au coeur des préoccupations, quelque 200 personnes ont participé au mouvement mondial. Les manifestants ont défilé devant le siège de l'électricien TEPCO, l'opérateur de la centrale de Fukushima Dai-ichi, site d'un grave accident nucléaire après le séisme et le tsunami du 11 mars dernier, en scandant des slogans hostiles au nucléaire.
A Manille, une centaine de membres de plusieurs groupes réunis sous la bannière de l'alliance d'extrême gauche Bayan ont défilé samedi matin jusqu'à l'ambassade américaine pour exprimer leur soutien au mouvement Occupy Wall Street aux Etats-Unis et dénoncer l'«impérialisme américain».
En Corée du Sud, les militants espéraient réunir un millier de personnes dans le quartier financier Yoeuido au coeur de Séoul et devant la mairie de la capitale.
En Europe, Rome notamment se préparait à de grandes manifestations des «indignati», les indignés italiens, alors que le gouvernement du président du conseil Silvio Berlusconi a remporté vendredi la confiance du Parlement. A Londres, les manifestants promettaient d'occuper la bourse.
Au Canada, des manifestations sont prévues dans plusieurs villes, dont Montréal, Vancouver et Toronto.
Aux Etats-Unis, dès vendredi, les protestataires américains avaient fait face aux forces de l'ordre de New York à San Francisco.
(ats/afp)
Tribune de Genève - 15.10.2011 | 12:23
MANIFESTATION | Ils étaient plus de 500, selon les Jeunes socialistes suisses, pour occuper la place et protester "contre la dictature du capital financier".
© KEYSTONE |ap
Plusieurs centaines "d'indignés" ont manifesté samedi matin à la Paradeplatz de Zurich. Ils étaient plus de 500, selon les Jeunes socialistes suisses, pour occuper la place et protester "contre la dictature du capital financier".
Sur fond musical et avec distribution de café, ils ont défilé avec leurs affiches devant le siège de l'UBS. On pouvait y lire "Nous sommes 99%" et "Sauvez des hommes, pas des banques". Les indignés revendiquent plus de 1.500 villes "occupées" samedi dans le monde.