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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 13:46

Publié le 21-10-11 à 19:50    Modifié le 22-10-11 à 20:44     par Le Nouvel Observateur    

Tumblr est un réseau de microblogging. Mais aussi un terrain de chasse aux gifs et photos liés à l'actu pour Mélissa Bounoua et Julie Rasplus. Dans leur viseur aujourd’hui : le mouvement Occupy Wall Street.

Manifestation à New York, le 7 octobre 2011 (AFP PHOTO/Emmanuel Dunand) Manifestation à New York, le 7 octobre 2011 (AFP PHOTO/Emmanuel Dunand)

Il ne squatte pas que la rue : le mouvement Occupy Wall Street - la version américaine des Indignés européens - s’invite massivement sur Tumblr par le biais de photos, mais surtout de nombreux blogs se répondant entre eux sur la plate-forme.

Si la Révolution verte en Iran s’est faite sur Twitter et les printemps arabes ont beaucoup pris d’ampleur grâce à Facebook, le mouvement Occupy Wall Street a choisi Tumblr.

"Désolé pour le dérangement, nous essayons de changer le monde via fuckyeahoccupy.tumblr.com

 

Un tumblr au nom du mouvement a été créé pour l’occasion : sobrement intitulé occupywallstreet.tumblr.com, il relaie surtout des messages de soutien.

De son côté, fuckyeahoccupy.tumblr.com entend rassembler les contenus liés à l'événement qui circulent sur la plate-forme de microblogging. Une façon d’exprimer et de partager sa solidarité avec les indignés des rues.

En haut : Dis "ils ne savent pas pourquoi ils protestent" / En bas : Apparemment, ils ne savent pas vraiment pourquoi ils protestent." 

 

La battle sur Tumblr

Sur Tumblr, il faut choisir son camp. Sur wearethe99percent.tumblr.com, les personnes sans assurance maladie, sans droits, sans boulot et pauvres publient leur photos pour mobiliser.

"Faire sa vie en payant des prêts étudiants. Je fais partie des 99%. Occupons le Michigan."


"Je suis tellement fauchée que je ne peux pas me permettre de payer 2.25 dollars pour prendre le métro et aller en centre-ville. Rejoignez les manifestations. Je fais partie des 99%."

 

Mais de nombreuses personnes n’étaient pas directement concernées : elles ont donc lancé westandwiththe99percent.tumblr.com. Le blog rassemble les posts des personnes aisées, solidaires du mouvement.

Mais si vous étiez un indigné américain, peut-être seriez-vous plutôt du côté des "haters". Le blog the53.tumblr.com réunit ainsi les témoignages de "ceux qui paient pour ceux d’entre vous qui pleurnichent à propos de tout ça".

"J’ai trois boulots. J’ai une maison que je ne peux pas vendre. Le coût de mon assurance est scandaleux. Mais je n’en veux pas à Wall Street. Fermez-là les pleurnichards. Je suis le 53% qui vous subventionne pour que vous puissiez glander à Wall Street et vous plaindre."

 

Ou bien vous feriez partie des riches qui s'expriment sur wearethe1pctbitches.tumblr.com. Comme les frères Winklevoss, les ennemis jurés de Mark Zuckerberg, qui l’accusent depuis toujours de lui avoir volé leur idée.

"Votre esprit limité ne peut pas comprendre à quel point nous travaillons dur pour en arriver à ce que nous faisons. Je veux dire, merde, vous pensez que nous allons conduire des bateaux toute notre vie ? Comme ils le disent dans la série Glee, MAIS BIEN SUR QUE NON ! C'est pourquoi nous utilisons tous les moyens de notre héritage pour poursuivre Mark Zuckerberg. Pour toujours. Nous irons même jusqu'à la court suprême s'il le faut. Et qui paye l'addition ? Toi, crétin. Parce que réaliser des choses qui peuvent bénéficier à la société c'est pour les nuls. Nous faisons partie des 1%." 

 

Hollywood n'a pas échappé à l’indignation. Les activistes ont lancé leur tumblr local occupyla.tumblr.com

LOL Occupy

Certaines stars sont allées se montrer à côté des indignés, comme Kanye West. Problème, il avait oublié d’enlever ses chaînes en or et a été obligé de quitter les lieux rapidement.

Comme tout mouvement ne peut pas devenir vraiment connu de tous sans quelques parodies, quelques malins se sont amusés à créer le mouvement Occupy the Internet qui fait apparaître les manifestants en bas de vos pages web. Le tumblr qui lui est relatif est en construction 

Pour hotchicksofoccupywallstreet.tumblr.com la vidéo parle d’elle-même :

Et enfin notre préféré :

via le tag occupy sesame street de Tumblr 

 

Ailleurs dans le monde

Quand les Français s’inspirent des Américains qui s’inspirent des Indignados Espagnols, cela donne... Occupons la défense. Un site qui n'est pas hébergé sur Tumblr. Les Français n’ont pas, comme leurs équivalents anglo-saxons, suivi la mobilisation sur la plate-forme...

Ainsi, les Anglais ont lancé wearethe99percentuk.tumblr.com. L’Australie, elle, préfère la rue au net pour parler du “Occupy Melbourne”. Même si des photos sont finalement publiées sur le réseau de micro-blogging.

Enfin, pour comprendre les développements des manifestations, le site Slate.com a publié une infographie complète largement reprise par les internautes-militants.

Bonne semaine à tous sur les Internets ! Si vous avez des bons liens vers des Tumblr, n'hésitez pas à nous les donner dans les commentaires. 

Julie Rasplus et Mélissa Bounoua

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 13:29
 

Le Nouvel Observateur - Envoyé : 25 octobre 2011

 

 

Les "indignés" de Londres ont installé, lundi 24 octobre, un deuxième campement à Londres et ce au lendemain de la décision des autorités religieuses de fermer la cathédrale Saint-Paul en raison de la présence des protestataires sur son parvis depuis une semaine

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 12:57
| Par La rédaction de Mediapart

«Occupons la Défense!» : les Indignés français, les activistes de Uncut, inspirés du mouvement britannique, et toute une série d'autres collectifs et groupes affinitaires appellent à occuper le parvis de la Défense, au pied des tours des grands noms du Cac 40, pour «soutenir et propager la démarche de Occupy Wall Street». «Nous sommes les 99%» du monde et «nous ne paierons pas leur crise», proclame le tract de leur appel qui commence à circuler sur le net, voir ici et ici.

Après une première journée de mobilisation le 15 octobre, et un rassemblement anti G20 à Cannes le week-end suivant, le rendez-vous de la Défense ambitionne de vraiment lancer le mouvement des Indignés, plutôt à la traîne en France en comparaison avec ce qui se passe en Espagne, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. «Et surtout, dites qu'ils peuvent compter sur nous pour ne pas s'arrêter là!» promet Baptiste, un militant.

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 10:43

Occupy Holland!

In #globalrevolution on 24 October 2011 at 23:07

October 24

Malieveld, The Hague

Dear people,

Since October 15 and thanks to Occupy Wall Street, the movement has spread worldwide. Holland got contamined as well. It isn’t yet massive, but it’s rooting in various places.

Around fiteen cities and villages are said to be occupied. The most prominent acampadas are to be found in The Hague and Amsterdam.

After more than a week in which rain and the first hints of frost came peeping around the corner, both camps are still there, and growing. It was time for me to pay them a visit.

I had a kind of déja vu. More or less I recognised the stage of development of the two encampments. Things don’t seem to be totally fluid any more, they are taking form, but they can still easily be moulded.

In The Hague someone admitted that the occupiers are reinventing the wheel. They know hardly anything about what happened in Spain this spring. After Wall Street, people here just started camping for a better world. For me it makes it all the more interesting to see that, without really knowing each other, these spontaneous societies roughly organise themselves in a similar way on the basis of the same principles. Inclusiveness, non violence and direct democracy.

Apart from that, the differences and the cultural peculiarities are easy to spot.

The 'Father of the Fatherland' alone on Square. No encampment here.

In The Hague the camp is not on a square near parliament, but on a part of the central Malieveld meadow. From a historical point of view the karma of the place is not favourable. When the socialist leader Troelstra failed to spark a Dutch revolution in 1918, this is were the counterrevolution staged a grand patriotic hommage to the royal family.

Up until this weekend a part of the meadow was occupied by the circus. Now the encampment of around thirty tents drowns in space, with a view of central The Hague in the distance.

It’s monday morning. Occupy Den Haag looks clean and quiet. The tents are spread over differently sized lots delined by wooden sticks and ropes. This creates the paths of the village. There are toilet boxes and the camp is powered by a generator, although the first thing I hear is fervent talk about an ambitious solar energy project. On the perimeter of the camp you find a big army tent, a Communications tent, a small caravan used as Information point and a First Aid center.

The army tent is the meeting point. In the back there is a table with chairs and in the front the kitchen is installed. The penumbra, the blankets on the floor and the small plastic windows answer to the Dutch need for cozyness. When I come in, there is a meeting go on.

Half a dozen people are discussing about holding a census, about numbering the tents that were donated and indexing the people who sleep there. “We need to know who is where, and if everybody is well enough equiped against the cold. Especially when people are drinking, they risk undercooling.”

 It perfectly fits the village atmosphere of people knowing and caring for each other. But it also borders closely on interference of the private space on the part of the community. Not surprisingly, the anarchists have their own autonomous tent.

I have noticed some other Dutch traits today. In The Hague the ‘polder’ model of patient and endless negotiation reigns supreme. People hold three assemblies a day. They call them ‘meetings’. Lately they were caught having a meeting to discuss whether to keep calling their meetings ‘meetings’ or not. The reason being that a meeting is usually presided over by someone. So maybe it would be more appropriate to call them ‘assemblies’.

 Records are kept of each meeting, which have to be meticulously transcribed, corrected and published in time for the next meeting. So keeping up with all the red tape can take all day.

Still, there are enough people active outside meeting hours to get things moving. Several commissions have been formed, even though all issues are discussed in assembly. Next to Food, Cleanliness and First Aid there is an Art commission and the distinct commissions of Info, Pr, Media and Communications. They haven’t yet formed working groups on themes like Politics, Economy and Environment.

Like in other acampadas, there are also people with personal problems, heavy drinkers, homeless, and people who need help. Or maybe, camping out on the Malieveld together with committed citizens is just the environment they need.

I talk to one of the occupiers. He participates in the Kitchen, and in the Communications team doing livestream. He has been homeless for four years. “When you’re living on the streets you have to rely on your instinct of survival. It makes you a lot more inventive.” And he explains how you can make a saw or any tool in copper, with rubble you can find in the trash. “If this is going to be a real village”, he says, “then I want to be the blacksmith.”

Before I leave I pass by the army tent. Two elderly people are sitting in the back talking. They are content, or even relieved that they see people getting together and speaking out against the financial system.

“Finally”, one of them says, “it has begun.”

As I step out into the open, onto the meadow, I hear a voice calling after me. “When you go to Amsterdam, tell them to come over here. We still have some room left.”

It wasn’t just a joke. In Amsterdam they desperately need space. People are camping on the small square of the Stock Exchange, which is a side space of the grand Damrak avenue. The square is absolutely packed with tents. It’s a clear difference, where The Hague is a village, Amsterdam is a town.

It’s a lively place, too. A crossroads for tourists and outlandish locals, for businessmen and petty crooks. The square might be small, but it makes for a great scenery. Crammed in between the landmark Beurs van Berlage and the luxury department store of Byenkorf, the town is directly facing the entrance of the Amsterdam Stock Exchange.

Acampada Amsterdam

This is where the modern stock exchange first came into being, this was the financial capital of the early modern world in Holland’s golden age. The city has a bond with the former Dutch colony which was named after her and which is known today as New York. It makes it all the more symbolic that they are camping right on the steps of the Beurs.

Last week the occupiers rolled out the red carpet for the brokers and staged a sale of shares in love, peace and happiness. It was ludicrous enough to make the news. The movement has gained a lot of sympathy, both in the press and from the locals. The shopkeepers are happy with them and many of them support the initiative with donations of food, even the big chains. The city council leaves the occupiers alone as long as they keep the place clean and safe, and the police collaborates. Some will disagree, but the presence of a vital and colourful protest camp in the heart of the city is a blessing for the image of Amsterdam.

 The occupation has been going on since the 13th, and it has been booming. A couple of days ago a grand urbanistic make-over was done to host all the tents in a more organised way.

The current layout of the camp is simple. There is one major artery that crosses the square. It’s the broad way. On either side of it there are so many tents that there is no room for little neighbourhood squares, and no room even to pass.

On all sides of the rectangle there are the community structures. The Information tent with public gathering space are on the side of the Beurs van Berlage. Along the stock exchange there are toilets, a generator, the Infrastructure commission and the Library. On the Byenkorf side there is the kitchen and the mysterious Media bunker, completely sealed off.

I was happy to meet various comrades from the marches to Brussels. Bobby and Maggie, my anarchist friends from San Francisco, tell me about one of the major problems of the camp. The lack of safety. At night, sinister types are roaming around the place looking for things to steal, and heavy drinking is being practised in the camp itself.

 Lack of sense of safety leads to fear and suspicion. We have noticed that. A security force has been instituted, called the ‘peacekeepers’. They walk around with walkie talkies, and it seems some of them take their position very seriously. They might think it gives them some kind of authority over others. Various kinds of peacekeeping methods are being employed. From trying to convince trouble makers to be calm, to calling the police and have them be taken away.

Another of the problems Bobby spoke about was the apparent inaccessability for non Dutch speakers. They perceive the camp as being monopolised by the small core who took the initiative, described as being mainly white, dutch, male.

 Typically, Dutch culture has never been dominated by strong monarchs, but by a class of wealthy merchants backed up by rigid calvinist morals. These are the ‘regents’, the people who you will find nameless on the obscure portraits of the Dutch masters. It almost sounds to me as if the culture of the regents has also perpetuated itself in Occupy Amsterdam.

Some of the Dutch occupiers deny this. In working group meetings, when non Dutch speakers are present, the language is English, and the General Assemblies are simultaneously translated in small groups. The people who seem to have divided the various nerve centers of the organisation among each other are same ones who have kept this thing going, day and night, for over a week. Still, there has been a lot of criticism from the inside about the lack of openness, especially of the Media center.

 In any case, it wasn’t easy for Bobby and me to get access to the place. Bobby had never been inside since he got here. We had to become members of the Communication commission, we had to wade through procedures, we should have been required to call telephone numbers and even have a kind of job interview. Finally, by simply insisting, we entered. It wasn’t worth the effort. There was little there, most of the communications team had already been transferred off ground.

At dusk the General Assembly is celebrated in a corner of the square. Earlier on, a Basque comrade of mine, from the marches, had said we should try to explain these people how to hold an assembly. “They don’t take acts, they don take speaking turns. It’s crazy!”

I preferred to look on. First thing I notice, the assembly is not held in a circle. It’s a hemicircle facing the group of moderators, like parliament and government. The crazy thing, which I had never experienced before was that they use ‘the human microphone’. This means that people speak in short sentences, which are repeated by the entire assembly. To prepare people for this, someone shouts “Mike check!” for as long as it isn’t repeated loudly enough by the group.

 It’s very awkward to hear people repeating every single thing a speaker or a moderator says, be it nonsense or not. But it has a clear advantage, which might just as well be a disadvantage in certain cases. Whenever a speaker starts to be annoying, or people don’t agree, the microphone simply fails, and the word goes to someone else.

I had to admit that the Assembly was very dynamic. It didn’t lose much time in details or conflict and it didn’t last too long. It was also carefully orchestrated. As I look at the two moderators, I have the odd feeling that I’m watching a cinematographic re-enactment of the very same thing I am watching. They seem to be actors. And this is full 3D with surround sound provided by the public.

The theme of the assembly is alcohol abuse and how to deal with this. I hear various propositions for rules, toleration time-slots and the like. The final decision that was pre-prepared by the moderation team, was that drinking should be limited to inside the tents.

It’s accepted unanimously, even before it is fully translated to some of the non Dutch speakers. One of them is just in time to object. He is visibly worried for interference in the sphere of personal freedom. He proposes that the peacekeepers do not get the right to enforce the decision.

It is accepted. People themselves will be responsable for not drinking out in the open.

It’s naive to say the least. The potential drinkers are probably absent in this assembly, like most people. And even if they weren’t, everybody knows that this rule will not be respected. I wouldn’t respect it myself. If I want to drink a beer on the steps of the Beurs van Berlage, I will do so.

 It will create the familiar situation in which rules and practice do not comply. It will lead to something not exclusively Dutch called ‘tolerance’. And this is not a good thing, not at all. Tolerance implies arbitrary authority. It simply means to say this: ‘Your behaviour goes against the rules. And if you are allowed to continue to behave like this, it’s only because of my benevolence. So go on, but remember that I reserve the right to enforce the rules whenever I please.’

In Puerta del Sol, also, we had to cope with the problem of drinking. People made it very clear, from the very first moment that the ‘revolution is not raising a bottle’. And also there, it was collective responsability to contain the problem and convince trouble makers to take it easy. But without written rules. When people act collectively responsable on the subject, then the rules are superfluous.

In a society that feels threatened, the contrast between enforcement and control versus inclusion and collaboration becomes more acute. I have a feeling this same conflict is very present in the Amsterdam camp.

In conclusion, the important thing is that the presence on the Beursplein is strong and dynamic. In this respect, I was enchanted to know that they have a commission called Vision. And, just like in The Hague, the general feeling is that people are here to stay. They want to challenge the arrival of winter.

 Authorities are tolerant of the situation because they are probably convinced it will not last. The cold, the rain and the frost will take care of it.

 If the occupiers manage to keep camping in whatever condition, ‘at least until christmas’, they will have made a statement of force and perseverance. And if in the meantime they will be able to deal with their social problems and practical challenges, they will have fully merited respect.

For the moment, it’s growing, and spreading over other cities. In Amsterdam, you can hear people whispering that the occupiers might open a franchise on the majestic field of the Museumplein.

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 12:30

 

 

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 11:32
Publié le 23-10-11 à 11:13    Modifié à 12:37     par Le Nouvel Observateur avec AFP   

 

La police anti-émeute a dispersé à l'aube un campement établi par les membres du mouvements "Occupy Sydney".

Un manifestant à Sydney (MARIANNA MASSEY / AFP) Un manifestant à Sydney (MARIANNA MASSEY / AFP)

La police anti-émeute a dispersé dimanche 23 octobre à l'aube un campement établi par des activistes anti-capitalisme, près de la Banque centrale d'Australie, calqué sur le modèle du mouvement "Occupy Wall Street" de New York, a indiqué la police.

Quarante personnes ont été arrêtées lors de cette opération, a ajouté la police. Il leur avait été demandé à plusieurs reprises de bouger, leur installation il y a une semaine étant en violation avec les lois sur le camping à Sydney, a ajouté Mark Murdoch, un responsable de la police. "Nous avons essayé de travailler avec eux ces huit derniers jours. Ils ne peuvent pas dire qu'ils n'ont pas été prévenus", a-t-il déclaré.

Les activistes peuvent manifester et tenir des rassemblements pendant la journée mais le campement est interdit pendant la nuit, a précisé le responsable.

"Cela n'a aucun sens"

Selon le porte-parole des activistes, Tim Frank, l'intervention de la police, à 5h du matin, a été brutale.

"Voir des gens qui ont manifesté pacifiquement pendant huit jours, pleurer et hurler de douleur, à peine réveillés, cela n'a aucun sens", a déclaré Tim Frank à la télévision ABC. "Nous avons rencontré quelques mouvements de résistance de la part des protestataires. Cette résistance a été gérée avec une force mesurée", a affirmé pour sa part Mark Murdoch.

Sur les 40 manifestants arrêtés, 29 se sont vus infliger une amende pour infraction au règlement municipal, sept seront présentés au tribunal et quatre sont accusés de violence envers les forces de la police.

"Occupy Wall Street", dont les militants campent sur le square Zuccotti, près de Wall Street, à New York, est entré dans sa sixième semaine d'agitation, mais est désormais confronté à un ennemi redoutable, l'hiver. Vendredi, leur nombre avait susbtantiellement diminué, balayés par un vent glacial.

Le Nouvel Observateur - AFP

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 11:27

cahiersdusocialisme.or - Par Evelyne PerrinMis en ligne le 22 octobre 2011

Les In­di­gnés, tels que ce mou­ve­ment se cherche et tente de se construire en France en cet été 2011, sus­citent un trouble indéfinissable.

 

Ils semblent ac­cu­muler ainsi une im­pos­si­bi­lité de se donner des prin­cipes fé­dé­ra­teurs ou une doc­trine com­mune, une in­dé­fi­ni­tion per­pé­tuelle de leurs buts, de leur stra­tégie, de leur identité.

Il est très dif­fi­cile de faire adopter la moindre dé­ci­sion en as­sem­blée gé­né­rale, tant la règle du consensus ap­pli­quée à la lettre conduit à une im­pos­si­bi­lité de trancher.

Les dis­cus­sions sur le fond, sur l’analyse de la si­tua­tion, sur la dé­fi­ni­tion des ob­jec­tifs, de na­ture po­li­tique donc, sont l’exception. La ma­jo­rité de la durée des AG est consa­crée à des pro­blèmes de lo­gis­tique ou de fonctionnement.

On peut im­puter ce qui peut ainsi être res­senti comme des dif­fi­cultés à la jeu­nesse de la plu­part des par­ti­ci­pants aux as­sem­blées gé­né­rales, à leur im­ma­tu­rité po­li­tique re­ven­di­quée, au fait qu’ils ne se connais­saient pas préa­la­ble­ment pour la plu­part, et n’ont pas dé­ve­loppé de pra­tiques com­munes an­té­rieures, comme c’est le cas dans un parti, ou dans un col­lectif mi­li­tant constitué. Cela tient aussi au fait que pré­ci­sé­ment, la ma­jo­rité d’entre eux ne sou­haitent pas fonc­tionner comme dans un parti, c’est-à-dire sur des bases d’analyse déjà com­munes, ou im­po­sées plus ou moins comme telles, mais en par­tant de leur vécu, tout re­dé­finir et inventer.

Mais à la ré­flexion, ce ca­rac­tère in­dé­ter­miné, im­pré­vi­sible, im­ma­ture de toute as­sem­blée gé­né­rale des In­di­gnés fran­çais est sans doute la marque d’un pro­fond re­nou­vel­le­ment des modes d’agir po­li­ti­que­ment. Car même si ce mot de « po­li­tique » semble condamné par une ma­jo­rité des In­di­gnés – tant le terme même de parti po­li­tique est re­jeté ou ac­cueilli avec la plus grande mé­fiance — , c’est bien de po­li­tique qu’il s’agit.

Sim­ple­ment, les mi­li­tants un tant soit peu aguerris s’avèrent dé­routés car le mode de fonc­tion­ne­ment des AGs des In­di­gnés pro­cède à l’exact in­verse des modes de faire en pra­tique ha­bi­tuel­le­ment dans les mi­lieux mi­li­tants, pré­ci­sé­ment. On ne part pas de constats par­tagés sur la si­tua­tion, ni de dé­fi­ni­tion de stra­té­gies, ou d’élaboration de re­ven­di­ca­tions. On em­pile des prises de po­si­tion in­di­vi­duelles, le moins pré-formatées pos­sible, le plus aléa­toires. On ne cherche pas à en tirer des conver­gences, des conclu­sions opératoires.

Mais n’est-ce pas là aussi un mode de faire – même s’il peut être frus­trant pour des mi­li­tants che­vronnés – sus­cep­tible seul d’agréger des per­sonnes aux pro­fils très dif­fé­rents, sans passé po­li­tique à pro­pre­ment parler, et en don­nant le même poids à la pa­role de chacun, sans convo­quer d’expert ou de leader ?

Le fait même que les mi­li­tants des partis po­li­tiques tels que le NPA ou le Parti de Gauche, ou même Eu­rope Eco­logie, se tiennent, ou soient tenus en re­trait, n’est-il pas un re­nou­vel­le­ment dans la pra­tique militante ?

Ne faut-il pas ac­cepter ainsi ce qui peut pa­raître comme une perte de temps et y voir un moyen de donner du temps au temps, de ne pas subir la pres­sion de l’urgence ou l’influence des mi­li­tants les plus ins­ti­tu­tion­na­lisés, de se cher­cher, de pou­voir se trouver, dans des prises de conscience, des prises de risque, des conver­sions qui semblent au dé­part très par­tielles, très lentes, très peu com­ba­tives, mais qui ont ainsi des chances de moins ex­clure, de partir des rythmes et des vécus in­di­vi­duels dans toute leur dissemblance ?

On peut à cet égard re­lire ce qu’écrit Ber­nard Aspe dans son der­nier ou­vrage « Les mots et les actes », car c’est sans doute l’un des pen­seurs et phi­lo­sophes contem­po­rains le plus jeune et le plus proche des sub­jec­ti­vités contemporaines:

« Il existe des dis­cours de vé­rité; mais ceux-ci sont ir­ré­duc­ti­ble­ment mul­tiples et ir­ré­mé­dia­ble­ment dis­persés. […]Il en est des dis­cours de vé­rité comme de n’importe quel seg­ment de la langue parlée : il prend ou il ne prend pas. La ma­nière dont il prend est sans doute sin­gu­lière, mais il n’est lui-même rien d’autre qu’un en­semble de gestes tech­niques, de gestes dis­cur­sifs.[…]. Un dis­cours de vé­rité, là où il prend, de­vient la ma­trice d’une sub­jec­ti­va­tion. […] La prise sub­jec­tive des dis­cours vrais sup­pose une acuité de ces dis­cours dans la saisie des choses et des êtres, ou de la si­tua­tion faite au monde. […] On no­tera ce­pen­dant qu’il n’est pas né­ces­saire qu’un dis­cours or­ga­nisé et co­hé­rent soit donné pour qu’il y ait une idée : il suffit qu’il y ait suf­fi­sam­ment de mor­ceaux ou de bribes de dis­cours vrais pour que com­mence le tra­vail de vé­rité, c’est-à-dire l’effectivité de l’idée. […] Des ré­gimes de vé­rité, c’est-à-dire des ma­nières de faire fonc­tionner la ré­fé­rence au vrai en y at­ta­chant un cer­tain mode de sub­jec­ti­va­tion, il y en a de dif­fé­rents types, et l’on peut très lé­gi­ti­me­ment se vouer à dé­crire le sys­tème de leur dis­per­sion.[…] Ce qui est en re­vanche ir­ré­duc­ti­ble­ment donné, c’est une plu­ra­lité in­dé­finie de ré­gimes de vé­ri­dic­tion. Et cette plu­ra­lité est in­dis­so­ciable d’une autre plu­ra­lité qui lui est stric­te­ment cor­rélée : celle des modes de subjectivation. »

Nous nous sommes permis cette longue ci­ta­tion, non pas pour « la ra­mener », ou im­poser une quel­conque su­pé­rio­rité de l’écrit et du cher­cheur. C’est parce qu’elle met pré­ci­sé­ment le doigt sur la façon dont il y a à tou­jours jux­ta­poser et en­tendre les dif­fé­rentes ex­pres­sions des vécus in­di­vi­duels, dans la re­cherche d’une construc­tion de sens col­lectif, avant même de les au­to­riser à se coa­guler, mais pas dans une doc­trine unique et en­core moins dans un dogme.

C’est aussi ce qui se dé­gage du très beau compte-rendu du pas­sage des In­di­gnés es­pa­gnols à Mont­pel­lier le 31 août 2011:

« Pré­sents : dans la soirée nous avons pu compter de cent trente à deux cent per­sonnes pré­sentes ! C’est une réus­site […] Les mar­cheurs, dont la plu­part es­pa­gnols, sont en­chantés par l’accueil qu’ils ont reçu en France !

Nous avons rap­pelé les signes pour bien com­mu­ni­quer (avec quelques ajouts !), sou­ligné que le plus im­por­tant est d’écouter (nous avons be­soin d’apprendre !) et dé­cidé l’ordre du jour, qui a quand même été va­lidé mais mo­difié en cours d’assemblée gé­né­rale cause ti­ming, ex­pli­ca­tion de la marche et pre­mier tour de pa­role ou­vert, pa­role don­nées aux per­sonnes de Mont­pel­lier concer­nant les pro­po­si­tions à amener a Bruxelles et dis­cus­sion en As­sem­blée gé­né­rale pour voir si on dort sur la place

Les mar­cheurs ont pu té­moi­gner de leur parcours :

Ivan a connu le mou­ve­ment à Ma­tarò (alen­tours de Bar­ce­lone), ils ont fait beau­coup de tra­vail, avec une bonne or­ga­ni­sa­tion, main­te­nant c’est le mo­ment que d’autres vil­lages tra­vaillent et s’organisent pour mettre en marche le mou­ve­ment. Au cours de la marche, qui passe de vil­lage en vil­lage, les As­sem­blées sont faites afin d’écouter les per­sonnes, col­lecter les pro­po­si­tions, leurs pro­blèmes et les amener à Bruxelles. Ils marchent beau­coup, dorment pas beau­coup, tous les soirs il y a les as­sem­blées gé­né­rales. Afin que le peuple s’organise, il faut conti­nuer les As­sem­blées Gé­né­rales, mener le mou­ve­ment. Il est dé­solé s’ils sont un peu fa­ti­gués. L’expérience de la marche est mer­veilleuse, parce que les es­pa­gnols sont In­di­gnés mais les Fran­çais aussi !!

Lec­ture des ques­tions les plus fré­quentes qu’ils ont entendues :

« Ici com­mence la ré­vo­lu­tion » c’est le cri du début du mou­ve­ment dans chaque ville.

Le mou­ve­ment a com­mencé il y a trois mois, il est ar­rivé jusqu’ici, c’est parce que le mou­ve­ment a des bases so­lides : la NON VIO­LENCE AC­TIVE ; ils ne cherchent ja­mais le conflit violent, ils font des as­sem­blées, des ras­sem­ble­ments, ils convoquent beau­coup de gens, font des ac­tions pa­ci­fiques… cela leur a donné beau­coup de force parce que les gens se sont iden­ti­fiées avec le mou­ve­ment et cela a ali­menté en­core plus de force le mou­ve­ment! La vio­lence s’accroit ra­pi­de­ment, fait beau­coup de bruit, et ra­pi­de­ment dis­pa­raît. La non vio­lence : c’est une vague qui s’accroit tou­jours plus, jusqu’à inonder le monde !

Pre­mier tour de pa­role ouvert :

Quelqu’un de­mande s’ils pensent que la marche va changer les choses ? En France pas vrai­ment il n’y a pas beau­coup d’espoir

Ce n’est pas sur que ca va changer les choses, mais au moins on es­saye. les choses sont déjà en train de changer ; cette pe­tite or­ga­ni­sa­tion est déjà un chan­ge­ment : qua­rante villes se sont mo­bi­li­sées en France de­puis mai 2011, le mou­ve­ment existe même s’il est mar­ginal : ça n’a pas en­core pris en France parce que le contexte po­li­tique et so­cial est dif­fé­rent de celui de l’Espagne mais le Plan d’austérité va ar­river bientôt ici aussi. Il faut s’organiser même si nous ne sommes pas (en­core) nom­breux : le plus im­por­tant est d’exister !

Une per­sonne est en­chantée de les re­ce­voir ici a Mont­pel­lier, sur que malgré la fa­tigue, les mar­cheurs pour­raient nous donner de la mo­ti­va­tion, ri­chesse d’expériences. Ne pou­vant pas re­joindre la pre­mière ma­ni­fes­ta­tion na­tio­nale des in­di­gnés dans son pays (Italie) elle a dé­cidé d’organiser quand même une ma­ni­fes­ta­tion, dans son vil­lage de vingt mille ha­bi­tants, elle était toute seule, sous la pluie, mais ce n’est pas grave, le chan­ge­ment peut com­mencer avec une seule per­sonne : ici ce soir nous sommes nom­breux… allons y!

Le mou­ve­ment s’est un peu ar­rêté ici à Mont­pel­lier de­puis un mois et demi, il faut re­mettre le mou­ve­ment en marche, se re­mo­tiver, conti­nuer les As­sem­blées Gé­né­rales tous les soirs ici sur la place à 19 heures.

Qu’est ce que la li­berté ? L’égalité ? La fra­ter­nité ? Ce monde ?

Juan un mar­cheur : il faut faire le point, créer un débat, écouter les né­ces­sités de la France. On peut en pro­fiter pour ex­pli­quer les dif­fi­cultés de la marche, et avec les dif­fi­cultés de la France, on s’unit plus. Ces né­ces­sités ne sont plus (que) des pé­ti­tions, mais des EXI­GENCES parce que ça fait long­temps qu’ils ne nous écoutent plus.

Témoi­gnage d’un jeune de 18 ans, qui est à la rue de­puis quatre ans, et per­sonne ne l’aide, et il ne trouve pas cela normal ! Il faut aider les jeunes, qui sont tous seuls et se trouvent à la rue, car ce n’est pas normal. Pour connaître la si­tua­tion des Fran­çais, il y en a beau­coup qui se re­trouvent à la rue, avant leur 25 ans, sans pos­si­bi­lité de ni­veau so­cial, ni de tra­vail, c’est un pro­blème so­cial très im­por­tant, à régler

Un pour cent de la po­pu­la­tion fran­çaise pos­sède le 33% des ri­chesses im­mo­bi­lières : ok s’enrichir, sans li­mites, tant qu’il y en a de quoi nourrir tout le monde… mais là ce n’est plus le cas. Il faut li­miter la pro­priété. Si s’enrichir nuit aux frères hu­mains, il fau­drait in­ter­dire d’atteindre cette li­mite et ré­partir les richesses

Pro­po­si­tion est faite par un mar­cheur au gens de la rue : qu’il y ait une prise de conscience un chan­ge­ment qui parte de ça : que le gens qui vivent dans la rue se mettent en marche, pour donner vi­si­bi­lité et se sous­traire à la ré­pres­sion du sys­tème. Ça peut pa­raître une utopie, mais les gens aident, il y a de l’humanité !

Parmi les pro­blèmes qu’il y a en France c’est que il n’y a pas beau­coup de monde à la rue, qui a faim ; beau­coup de per­sonnes gagnent (en­core) un sa­laire suf­fi­sant pour ne pas des­cendre dans la rue, la mo­bi­li­sa­tion n’est pas suf­fi­sante, il y a quelques per­sonnes qui se mo­tivent et prennent conscience du sys­tème. La plu­part achètent et vivent en pen­sant d’avoir plus que les autres. Com­ment mo­bi­liser en France ?

Une pro­po­si­tion pour des gens créa­tifs, ou­verts d’esprit, qui ont envie de changer les choses : quand une per­sonne a la chance d’avoir un tra­vail, un CDI, avec fiche de paye, qu’il aille faire un em­prunt dans une banque, pour par exemple acheter une voi­ture, sans ja­mais la payer ni rem­bourse l’emprunt ! les banques perdent de l’argent, ne re­tournent pas au travail

Ici il y a trop d’argent, mais c’est parce que les autres crèvent la faim de l’autre côté du monde

Com­ment trouver le consensus quand chacun de nous a ses idées et ses rai­sons, et chacun pense d’avoir raison ? Il n’y a pas de chef dans le mou­ve­ment, nous sommes tous ac­teurs et res­pon­sables, com­ment ar­river alors a trouver le consensus parmi d’opinions différentes ?

En Es­pagne il y a beau­coup d’idées il faut lire les pro­to­coles (compte rendus) ; il y a une idée ba­sique : il faut sa­voir écouter, chacun pense dif­fé­rem­ment et a ses opi­nions, et nous de­vons in­clure les dif­fé­rentes po­si­tions et en tenir compte ! C’est seule­ment en gé­né­rant une pensée col­lec­tive, en pen­sant en groupe, que l’on peut trouver : l’important c’est d’inclure toutes les pro­po­si­tions dans une phrase fi­nale, conci­lier les pro­po­si­tions en une

Que pense la France d’utiliser l’échange et non l’apport ? C’est la seule façon d’inclure les ani­maux et non seule­ment quatre personnes

Nous avons les mêmes pro­blèmes dans le monde en­tier : la mi­sère so­ciale, la pré­ca­rité, le chô­mage. La meilleure façon d’être so­li­daires avec le tiers monde est l’annulation de la dette qui a été im­posée au Tiers monde. Il y a une main mise sur ces pays de la part de l’UE, USA et de la Chine, ça s’appelle du néo­co­lo­nia­lisme. Se battre pour mon droit ici, c’est lutter pour les droits universels

Le mou­ve­ment des in­di­gnés ce n’est pas un mou­ve­ment d‘idéologie mais de mé­tho­do­logie. Le pre­mier tra­vail à faire est l’autogestion, com­ment fonc­tionner en As­sem­blée Gé­né­rale : nous pou­vons, parler, nous ren­con­trer. L’ As­sem­blée Gé­né­rale permet ce tra­vail d’autogestion, c’est un tra­vail de chacun. Le fonc­tion­ne­ment en com­mis­sion permet de travailler

Un conseil aux in­di­gnés de Mont­pel­lier. Les gens ont be­soin de vic­toires, d’avoir une réus­site, faut créer une al­ter­na­tive au­to­gérée : créer des école au­to­gé­rées, non au­to­ri­taires, al­ter­na­tives connec­tées, co­opé­ra­tives de crédit , taxes de crédit, resto de quar­tier. Il faut sou­tenir toutes les al­ter­na­tives qui existent ou en créer

Le pro­blème dans le pays riches c’est nous, nous sommes le pro­blème, notre consom­ma­tion de tous les jours, les ac­tions de tous les jours, il faut changer notre mode de vie, vivre différemment

Fai­sons que les choses ne soient pas des AL­TER­NA­TIVES mais que ce soir la NORMALITE

Nous avons des­siné un cœur sur la paume de la main pour mon­trer que nous sommes tous indignés. »

Tout est dit ici : la vo­lonté d’écouter tout le monde, de ne pas partir de diag­nos­tics déjà faits, de s’appuyer sur cette di­ver­sité des vécus et des sub­jec­ti­vités, pour en­suite es­sayer de construire des ré­ponses en­semble. Le désir d’invention (co­opé­ra­tives, al­ter­na­tives concrètes), au lieu de se fier à des pro­grammes à l’application tou­jours re­mise à plus tard. La soif d’autogestion, d’où l’insistance sur les mo­da­lités dé­mo­cra­tiques et non hié­rar­chiques de fonc­tion­ne­ment. Le choix dé­ter­miné de non-violence, qui marque une pro­fonde rup­ture avec l’idéologie de « prise (vio­lente) du pou­voir » qui a pu ca­rac­té­riser l’extrême-gauche dans les an­nées de plomb. Mais il s’agit d’une « non-violence ac­tive. ». Enfin, cette in­dif­fé­rence au temps, temps passé, temps donné, à se ren­con­trer et à dis­cuter jusqu’à faire naître des consensus pa­tiem­ment élaborés.

En ce sens, le mou­ve­ment des In­di­gnés semble re­nouer avec des ex­pé­riences d’agir po­li­tique ou­vertes par d’autres ci­vi­li­sa­tions, comme celle qu’avait ini­tiée Gandhi en Inde, et qui aujourd’hui même est en train de s’y re­cons­truire dans les luttes contre la cor­rup­tion :rap­pe­lons, avec Jean-Joseph Boillot[1], les trois concepts par les­quels Gandhi dé­fi­nis­sait la dé­mo­cratie: « swaraj, ou le droit à l’autonomie de chacun; sar­vo­daya, ou le droit de cahcun à s’organiser en co­opé­ra­tive; et ahimsa, ou le prin­cipe de non-violence. Ces trois prin­cipes res­tent d’une brû­lante ac­tua­lité aujourd’hui face au dé­sastre ca­pi­ta­liste, et sont pré­sents dans le mou­ve­ment ac­tuel des Indignés.

Eve­lyne Perrin, 1er sep­tembre 2011


[1] Cf. Jean-Joseph Boillot, « Pro­tes­ta­tion so­ciale : la voie in­dienne », in Li­bé­ra­tion, 31 août 2011.

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 23:44
A tous les sceptiques et autres conspirateurs...

 



Peace & Love !



abracada.com

 

Les indignés de la première heure sont parfaitement au courant des complots et tentatives de détournement du mouvement des Indignés... De ceux qui tout d'un coup débarquent avec leur idéologie et voudraient nous dire comment s'organiser... ! Et comme on peut le voir en ce moment dans les Facebooks et Forums, il ne manque jamais de personnes pour véhiculer les rumeurs et autres complots... ! D'ailleurs vous qui semblez être heureux de nous montrer ces complots, posez-vous cette question... Qu'avez-vous à y gagner ? Est-ce votre seul moyen d'attirer l'attention sur vous ? Vous sentez-vous fier de propager des incendies, tant bien-même qu'il ne s'agisse que d'une simple étincelle ? Est-ce en finalité ce que vous voulez vraiment..., mettre le feu et dénigrer le mouvement, derrière de soi-disant bonnes intentions qui seraient que vous voulez simplement nous mettre en garde... ?

Et ceux qui voudraient nous donner des leçons de politique, alors même que nous on parle d'humanisme et de changer le système actuel, passez votre chemin ou rejoignez le Mouvement en toute humilité... Les boursoufflés de l'égo, on les voit venir de loin... ! Ils sont légions en ce moment... !

Comme on dit, "Le chemin qui mène à l'enfer est pavé de bonnes intentions...."

Mais je vais vous dire... Tous les complots, manipulations ou récupérations, ne pourront en aucune façon détourner la force du mouvement des indignés, pour une raison bien simple : il s'agit d'un mouvement spontané, dont les racines sont profondément ancrées dans l'histoire de l'Humanité... Ceux qui répondent à cette histoire ne sont que les fruits de cette histoire.... Comme le dit cet indigné de New-York : « Nous nous sommes trouvés. »... !!!

Les indignés, ne sont pas organisés, parce qu'il sont justement les tripes du corps de l'Humanité... Ils sont le résultat de centaines d'années de combat... ! Pendant que certains guerroyaient, ils étaient dans l’ombre attendant leur heure... Et l’heure est venue !

Alors, je vais vous dire mon point de vue... Personne ne pourra stopper, détourner ou manipuler les indignés... Ces notions de Pacifisme et de Non-violence sont très fortement attachées aux indignés, de même que le rejet de la politique telle qu'on la connait à l'heure actuelle ! Elles sont l'aboutissement en réalité de combattants comme Martin Luther King, Gandhi et bien d'autres... Et tous les Médias savent par exemple que les violences en Italie, ne sont pas l'œuvre des indignés...

Alors oui, dans cette Révolution Pacifique, il y aura des gens pour pousser au crime ou pour essayer de démontrer par A+B, qu'il faut de la violence... et il y en aura.... ! Mais cette violence, ne sera jamais mis sous la responsabilité des indignés, car ils resteront non-violents... De même qu'il y en aura pour nous dire comment faire pour exister, en nous incitant à créer un parti... Que Néni... ! Si nous devions créer un parti, ce serait celui de l'amour et de la liberté, mais il ne serait pas organisé de la façon dont est organisée la politique d'aujourd'hui... !

Oui, pour que cette Révolution Pacifique ait lieu, il faut des millions de gens dans les rues... Mais ce 15 octobre 2011, reconnu comme la plus grande Manifestation Mondiale de l'Humanité (hormis le mouvement anti-guerre en Irak...), n'est qu'un début... et ces millions de gens dans les rues..., ils y viendront bientôt... Il n’y a pas d’autre chemin... Il s’agit du dernier espoir de l’Humanité !

Mes sœurs et frères indignés du Monde entier, ne vous laissez pas berner par les rumeurs ou autres tentatives de détournement... Ecoutez votre cœur, tout est en lui... !!! Ils veulent la guerre, la haine, la violence et le pouvoir..., mais nous on veut la paix, l'amour, la joie et la liberté...

Et il n'y aura qu'une seule voie possible pour l'Humanité..., c'est la voie de la sagesse et de l'amour... L'autre voie n'est que ce chemin pavé de bonnes intentions..., qui conduira l'Humanité au chao et à l’enfer...

Seul l'amour, la fraternité et la solidarité, conduira l’Humanité au Paradis sur terre... Car en réalité, il ne tient qu'à nous de faire de ce monde, un Enfer ou un Paradis...

LOVE AND PEACE... Le temps de l'amour est de retour :o)

 

William Jeanneau, indigné de la première heure :o)

 

 

 

 

 

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 23:38

Written by Raphaël Rezvanpour.

Actualutte - Published on octobre 22, 2011


Campement d'Amsterdam / Photo DR

Amsterdam a connue ce samedi comme des dizaines d’autres villes à travers le monde son 7 ème jour d’occupation suite à la journée mondiale du 15 octobre. Une manifestation devant la banque fédérale Allemande a regroupé 3000 manifestants. D’autres défilés étaient prévus dans d’autres villes notamment Rotterdam. Le mouvement prend de l’ampleur de jour en jour dans ce petit pays Européen.

Actualutte va tenter de regrouper un maximum d’informations sur les villes actuellement occupées à travers le monde. Comme vous pouvez le constater en faisant une recherche sur google actualité, pas la moindre information n’est diffusée sur ce mouvement !

 

 

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22 octobre 2011 6 22 /10 /octobre /2011 23:27

tvanouvelles.ca

Première publication 22 octobre 2011 à 13h20
Crédit photo : Agence QMI
Les «indignés» sont bien organisés et sont préparés à occuper le square Victoria encore longtemps.
 Par Ian Gauthier | Agence QMI

 

 

Les «indignés» qui occupent depuis une semaine le square Victoria, au centre-ville de Montréal, reçoivent de nouveaux appuis alors que plusieurs étudiants universitaires de la province amorcent leur semaine de relâche.

«Tous les étudiants ont du temps, a souligné Anis, un des manifestants présents samedi en matinée. Donc, on attend une grosse affluence de gens dans les prochaines heures.»

«On attend le double de samedi dernier, a pour sa part indiqué Arnaud, qui a passé quelques nuits sur les lieux. Ça va dépendre de l'humeur des gens et de mère nature.»

De quelques-unes il y a une semaine, le nombre de tentes est passé à environ 200, et selon plusieurs manifestants, de 500 à 600 personnes ont dormi sur les lieux dans la nuit de vendredi à samedi.

C'est une véritable petite société qui s'est installée dans le quartier des affaires, au cours des derniers jours. Les «indignés» ne manquent de rien : de la nourriture en abondance provenant de dons, des génératrices, des toilettes, une «milice» assurant la sécurité, un coin pour les enfants et même l'internet sans fil. Selon un employé de la ville qui s'affairait à vider les poubelles, les manifestants sont «propres et ne causent pas de problèmes».

«Nous sommes là pour longtemps, on va passer l'hiver», a affirmé un autre manifestant, Adrian.

«On va avoir une yourte (grande tente) aujourd'hui, a indiqué Arnaud. Il y a un entrepreneur de l'Outaouais qui nous supporte et il va nous en louer quelques-unes pour un dollar, pourvu qu'on ne les brise pas. Avec ça, "watch out". Je ne sais si la police ou le maire avaient prévu ça.»

«Si la police arrive et nous déloge, nous allons revenir deux fois plus nombreux et nous allons reprendre le site, a-t-il ajouté. C'est comme à New York.»

Quant aux problèmes de sécurité rencontrés durant la semaine, impliquant notamment des sans-abri, tous les manifestants rencontrés ont minimisé leur impact et leur ampleur, indiquant que ce genre de situation peut survenir dans toute société et que la médiation a réglé la plupart des problèmes.

Une assemblée était prévue en après-midi, samedi, afin de notamment faire le point sur les revendications et les actions d'«Occupons Montréal».

«Il y a du monde de tous les horizons, toutes les couleurs, de toutes les communautés et de toute allégeance qui arrive ici, a expliqué Éric. En ayant plusieurs revendications, on va pouvoir déterminer de quel côté on veut pencher, sans dire si on est de gauche, de droite, centre, mauve ou vert, parce que c'est de la division. On regarde ce que tout le monde a de bon et on bâtit sur le positif au lieu du négatif.»

Les artistes font leur part

Des artistes offriront dimanche une prestation pour soutenir les «indignés» et la cause du «99%». Entre autres, Luc De Larochelière sera sur le square Victoria pour réchauffer l'atmosphère qui est actuellement au calme, malgré le froid
Les «indignés» attendent de nouveaux appuis
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