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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 13:33

cyberpresse.ca -Publié le 31 octobre 2011 à 05h00 | Mis à jour à 07h38

Rosaire Pleau, 66 ans, (à gauche) a apporté... (Le Soleil, Erick Labbé)

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Rosaire Pleau, 66 ans, (à gauche) a apporté ses outils et du bois pour construire un abri avec l'aide d'une dizaine d'indignés, «pour éviter qu'ils gèlent avec le temps froid qui s'en vient».

Le Soleil, Erick Labbé

(Québec) Les dizaines d'indignés du mouvement Occupons Québec qui ont établi leurs quartiers à la place de l'Université du Québec sont loin d'être tous des jeunes ou des étudiants. On retrouve en effet parmi les occupants des gens de 19 à 82 ans, étudiants, artistes, mais aussi travailleurs autonomes, salariés et retraités unis dans leur opposition au système financier actuel.

«Moi, j'ai 82 ans et je suis un professeur retraité de l'Université du Québec à Rimouski. J'habite un condo pas très loin d'ici et je viens donner un coup de main régulièrement. Je leur fournis de l'eau, j'ai amené de la vaisselle et des meubles et j'ai même fait une épicerie de 30 $. Je le fais pour les jeunes car moi, j'ai gagné ma vie et j'ai ma pension», explique un homme qui a préféré ne pas révéler son nom.

Le solide octogénaire s'affairait, avec une dizaine d'autres indignés, à bâtir un abri sous la direction de Rosaire Pleau, 66 ans, qui avait apporté ses outils sur place et fourni le bois et les matériaux pour mener à bien ce projet.

«J'ai travaillé près d'une vingtaine d'heures là-dessus en trois jours», explique cet ancien commerçant propriétaire d'immeubles d'appartements qui se targue d'avoir bâti lui-même certains des immeubles qu'il possède.

«Je trouve qu'Occupons Québec, c'est une bonne cause, alors j'ai décidé de les aider à bâtir un abri, qui sera recouvert de toile, pour éviter qu'ils gèlent avec le temps froid qui s'en vient. Cette tente devrait leur servir d'endroit pour manger», explique M. Pleau.

Études, travail, occupation

Valérie Hervieux, 19 ans, qui se chargeait dimanche de la préparation des repas avec Mireille Beaudoin, trouve pour sa part le moyen d'inclure Occupons Québec dans son horaire chargé qui comprend ses études, un emploi dans un gymnase et un second boulot à la piscine du Campus Notre-Dame-de-Foy. «Je ne viens pas souvent, mais j'aime l'ambiance qu'il y a ici», fait-elle remarquer.

Mireille, elle, est étudiante au Cégep de Sainte-Foy et vient faire son tour régulièrement. «Je dors souvent ici, je pars au cégep le matin et je passe chez moi saluer ma famille pendant la journée. Je viens aussi quand j'ai des trous dans mon horaire.»

Marie-France, agente de sécurité dans la quarantaine, fréquente aussi régulièrement l'endroit. Elle était accompagnée dimanche d'une amie montréalaise, fonctionnaire à Emploi-Québec, de passage dans la capitale pour le Festival de Jazz. «Même si je travaille à temps plein, j'essaie de venir le plus souvent possible car j'aime la solidarité qu'il y a ici», explique-t-elle.

Plusieurs mettent également à profit les talents avec lesquels ils gagnent leur vie pour le campement. Isabelle Cyr, une artiste qui a passé trois jours à la place de l'Université du Québec, donnait de son temps pour fabriquer des affiches et corriger des documents.

Pour Kevin Coquet, un employé du Centre Jacques-Cartier, l'expérience d'Occupons Québec est très intéressante d'un point de vue communautaire. «Je suis engagé dans le milieu communautaire et je trouve ça important de venir donner un coup de main. Je passe ici, je vais à mon travail et je reviens. J'ai choisi de faire le ménage, alors je donne un coup de balai», conclut-il.

Ian Bussières
Le Soleil

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 18:47

 

Le mouvement des Indignés américains se radicalise. Ceux d'Oakland, en Californie, appellent à la grève générale sur l'ensemble de la ville, pour le mercredi 2 novembre. Dans plusieurs villes, des vétérans de la guerre en Irak, en armes, ont rejoint les manifestants pour les protéger de la police.

 

 

Manifestation des Indignés d'Oakland, le 25 octobre. Manifestation des Indignés d'Oakland, le 25 octobre.

 

« On se serait cru dans les années 1960, au milieu d’une manifestation contre la guerre du Vietnam », écrivait leNew York Times du jeudi 27 octobre, après la répression violente subie le mardi soir précédent par les Indignés d’Oakland. Gaz lacrymogènes et balles lestées (plusieurs balles minuscules regroupées dans une enveloppe en plastique) furent alors utilisées par la policepour les déloger de la place qu'ils occupaient au centre ville. Des affrontements très violents eurent ensuite lieu entre manifestants et policiers. Un vétéran de la guerre d’Irak a été grièvement blessé par une arme « non-létale » tirée par un policier, causant une vague d’émotion dans le pays. Le mercredi, 3 000 manifestants réoccupaient la place de la ville, avec l'aide de vétérans des Marines. Le jeudi soir, réunis en assemblée générale, ils lançaient cet appel à la grève générale à Oakland :

« Nous, occupants de la place Oscar Grant, proposons que le mercredi 2 novembre 2011, nous libérions Oakland et que nous mettions un coup d’arrêt au 1 %.
 

 

Nous proposons une grève générale sur l’ensemble de la ville et nous proposons que tous les étudiants quittent les cours. Au lieu que les travailleurs aillent au travail et les étudiants à l’école, les gens convergeront vers le centre-ville pour arrêter la ville. Toutes les banques et les grandes entreprises devront fermer pour la journée ou nous marcherons sur elles.

 

Bien que nous appellions à une grève générale, nous appelons aussi à bien plus. Les gens qui sont occupés en dehors de leurs quartiers, écoles, organisations communautaires, groupes affinitaires, lieux de travail et familles sont invités à s’auto-organiser d’une façon qui leur permette de prendre part à l’arrêt du fonctionnement de la ville, de la façon qui leur convient et comme ils le peuvent.

 

Le monde entier regarde Oakland. Montrons leur ce qui est possible. »

 

 

 

 

Face à face entre manifestants et policiers à Oakland.  
Face à face entre manifestants et policiers à Oakland.

 

 

À l’image d’Oakland, les autorités d’autres villes américaines ont décidé de déloger les manifestants campant dans leur centre ville, comme à Nashville au Tennessee, où la police est intervenue à la demande du gouverneur républicain (36 arrestations). À Atlanta (Géorgie), la police a arrêté 50 manifestants, mercredi 26 octobre, indique le New York Times quiprédit un même scénario pour la ville de Providence (Rodhes-Island) et Baltimore (Maryland).

D'autres grandes villes, telles que New York, Boston, Philadelphie et Los Angeles, ont adopté une tactique moins brutale en autorisant les campements des Indignés. Là, les autorités parient sur l'essoufflement du mouvement ; ou sur le général Hiver, comme à New-York, où la brigade des sapeurs-pompiers a confisqué les groupes électrogènes et le combustible utilisés pour se chauffer par les Indignés retranchés dans le parc de Lower Manhattan, non loin de Wall Street... en prévision de la tempête de neige qui s'est abattu samedi matin sur la ville. « La neige ? Quelle neige ? Je dois m'occuper de mon pays », ont écrit des manifestants à l'entrée du campement balayé par des rafales de vents glaciales.

Depuis sa naissance à Wall Street, le 17 septembre dernier, le mouvement des Indignés américains n'a cessé de monter en puissance. C'est le soutien des principaux syndicats locaux qui a changé la donne  . Dès le 27 septembre, 700 pilotes d'avion, qui se font des cheveux blancs pour leurs pensions de retraite ont rejoint le mouvement. Deux jours plus tard, c'était au tour du très influent syndicat du secteur des transports (64 000 adhérents) d'afficher son soutien, rejoint ensuite par le syndicat du secteur de la santé (300 000 adhérents).

À New York, par exemple, plus de 39 syndicats et associations ont manifesté avec les Indignés de Wall Street. Et il y a aussi le soutien des First Responders, les pompiers, policiers, sauveteurs, ouvriers et volontaires qui ont participé aux opérations de sauvetage et de déblaiement dans les ruines du World Trade Center après le 11-Septembre. Ils reprochent au gouvernement un manque de prise en charge des frais occasionnés par les maladies que beaucoup d'entre eux ont développées.

Maintenant, se sont des vétérans de l'armée, en uniforme militaire et puissamment armés, qui se déploient de leur propre initiative autour des cortèges, à Phoenix (Arizona) d'abord puis dans d'autres villes, pour sécuriser les manifestants contre de possibles attaques externes et contre les violences policières !

Le 23 octobre dernier, Noam Chomsky, intellectuel radical connu pour ses critiques de l'impérialisme américain et des médias, déclarait devant des milliers de personnes réunies à Boston, face au bâtiment de la banque de la réserve fédérale : « Ce mouvement est spectaculaire. C'est sans précédent. Je ne me souviens pas qu'il y ait jamais eu quelque chose comme ça. Si les associations qui ont lancé ces rassemblements peuvent tenir pendant une longue et dure période -parce que la victoire ne viendra pas rapidement- cela pourrait vraiment se révéler être un événement historique, un moment important de l'histoire américaine. »

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 02:00
radio-canada.ca - Mise à jour il y a 7 minutes
 
Des manifestants à Montréal Des manifestants à Montréal   © Radio-Canada

Des centaines de manifestants ont répondu à l'appel du mouvement Occupons Montréal qui organisait une marche dans le centre-ville de la métropole, samedi. Ils ont protesté devant les consulats américain et britannique ainsi que devant les bureaux du premier ministre Jean Charest.

C'est sans mot d'ordre précis que s'est déroulé le rassemblement montréalais baptisé « marche du peuple ». Si les indignés de Vancouver et de Toronto manifestaient au même moment en réclamant une taxe sur les transactions financières, ceux de Montréal avaient plusieurs causes à défendre.

« Il n'y pas un problème, une solution, une revendication. C'est l'union de toutes les revendications de tous les groupes d'indignés. Que ce soit des étudiants, des travailleurs, des chômeurs, des femmes, des familles, des immigrants, n'importe qui a le droit de s'indigner, n'importe qui a des choses à revendiquer », faisait valoir l'un des militants.

« C'est une profonde colère, je pense, qu'on ressent maintenant, et je suis très heureux de pouvoir venir supporter puis [...] d'assister peut-être au début d'une prise de conscience quelconque. » — Un manifestant

« C'est une belle opportunité de s'indigner tout le monde ensemble contre l'inégalité des richesses dans le monde et de pouvoir peut-être contribuer à ce que la planète soit meilleure pour nos enfants », estimait de son côté une participante qui marchait avec sa fille.

Cette manifestation marque deux semaines d'occupation du square Victoria. Quelque 200 tentes sont toujours plantées en face de la tour de la Bourse, et plusieurs campeurs n'ont pas l'intention de plier bagage malgré le rude hiver montréalais qui arrive à grands pas.

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 23:15

Radio-Canada -29 octobre 2011

 

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 23:05
LCI - le 30 octobre 2011 à 00h02 , mis à jour le 30 octobre 2011 à 00h55

 

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi soir à Tel-Aviv, selon les organisateurs de la vague de contestation sociale sans précédent qui a déferlé cet été sur Israël.

 
Indignés Israël tel aviv 
Ils étaient plus de 20 000 à manifester contre la cherté de la vie le 29 octobre à Tel Aviv.

"Le peuple demande une augmentation du budget" et "Justice sociale", pouvait-on lire sur les affiches des protestataires qui demandaient "davantage de logement publics". Le plus important rassemblement --de moindre importance que les grandes manifestations des derniers mois-- a eu lieu à Tel-Aviv où les manifestants ont défilé place Yitzhak Rabin, devant la mairie de la ville. Cette mobilisation s'est déroulée en plein regain de violences entre les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza et l'armée israélienne qui a fait au moins sept morts palestiniens samedi.

Manifestations contre la vie chère et le prix des logements

La dernière grande manifestation contre la vie chère et la hausse vertigineuse des prix des logements avait réuni le 3 septembre près d'un demi-million d'Israéliens "indignés" dans tout le pays. Sur leur site, les organisateurs de ce mouvement avaient appelé à la mobilisation "pour exiger de la Knesset (le Parlement) et du gouvernement d'annuler le budget de 2012 et de présenter un nouveau budget social qui tienne compte des exigences de la population".

"Sortez en masse pour montrer à nos dirigeants élus que nous sommes toujours là", avaient lancé les organisateurs. Des rassemblements étaient également prévus dans l'ensemble du pays y compris à Jérusalem. Ces manifestations constituent un test après deux mois d'accalmie sociale au cours desquels les campements de tentes, dressés dans les rues de plusieurs villes pour dénoncer la cherté des logements, ont été démantelés.

Sur le front politique, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a fait adopter par son gouvernement le 9 octobre des propositions de réformes devant permettre d'abaisser le coût de la vie et des logements, de réduire les impôts et d'améliorer le financement de l'éducation des enfants en âge pré-scolaire. Ce train de réformes économiques a toutefois été jugé très insuffisant par les animateurs du mouvement social qui exigent des changements de fond.

le 30 octobre 2011 à 00:02
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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 21:01

Tribune de Genève - ATS/AFP | 29.10.2011 | 07:49

 

Manifestation | La police a arrêté vendredi à San Diego plus de 60 militants du mouvement anti-Wall Street, après l’évacuation d’un campement de manifestants, a-t-on appris auprès des autorités. Aucun blessé n’était à déplorer.

KEYSTONE
© KEYSTONE | Les "indignés" campaient depuis trois semaines devant l'hôtel de ville de San Diego.


La police a arrêté 51 personnes devant l’Hôtel de Ville de San Diego, où les militants du mouvement anti-Wall Street (www.occupywallstreet.org) campaient depuis trois semaines, et 11 autres dans un parc voisin, a annoncé le porte-parole de la police de la ville, David Stafford.

L’opération d’évacuation a commencé à 2H00 du matin et a duré environ 45 minutes. Cette évacuation intervient trois jours après des échauffourées entre la police et des militants du même mouvement à Oakland, près de San Francisco, qui a fait un blessé grave.

«Nombreuses plaintes»

Pendant les trois dernières semaines, la police de San Diego affirme avoir reçu de «nombreuses plaintes» au sujet du campement, dénonçant les conditions sanitaires précaires, la consommation de drogue, ou l’accumulation de déchets.

Mardi soir à Oakland, une personne avait été grièvement blessée dans la dispersion par la police d’une manifestation anti-Wall Street. Les autorités avaient notamment fait usage de gaz lacrymogènes et de balles lestées (plusieurs balles minuscules regroupées dans une enveloppe en plastique) après que plusieurs centaines de militants eurent attaqué les policiers avec des projectiles divers. Près de 100 personnes avaient été arrêtées.

Des militants d’»Occupons Wall Street» sont installés depuis le 17 septembre dans le quartier financier de Wall Street à New York pour dénoncer les excès du monde de la finance et les inégalités croissantes. D’autres manifestants ont fait de même dans le pays, notamment à Chicago.

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 20:51
Tribune de Genève - ATS | 29.10.2011 | 11:31

 

Protestation | Les «indignés» continuent leur action à Zurich. Ils occupent pour le 3e samedi de suite la Paradeplatz. A Genève, les manifestants devront quitter le parc des Bastions pour cause de Course de l'Escalade.

KEYSTONE
© KEYSTONE | Les activistes sur la Paradeplatz samedi 22 octobre dernier.

 

Les «indignés» occupent pour le troisième samedi d’affilée la Paradeplatz à Zurich, symbole de la puissances des banques. Le mouvement n’a pas obtenu d’autorisation, comme c’était déjà le cas le 15 octobre.

Les activistes manifestent «en faveur de changements essentiels et durables dans notre système financier et l’organisation de la société», selon leurs propres indications. Colorées, leurs actions sont restées jusqu’à présent pacifiques.

Ce mouvement d’occupation a pris naissance à Wall Street, à New York. Il s’est ensuite développé au niveau mondial. Il est apparu en Suisse pour la première fois il y a deux semaines. Après deux jours d’occupation de la Paradeplatz, les «indignés» ont déménagé à la Lindenplatz, un lieu historique de la vieille ville, où ils campent depuis lors.

A Genève aussi

Le mouvement s’est aussi manifesté à Genève, au parc des Bastions. Les indignés qui y campent depuis une quinzaine de jours devront bientôt faire leurs valises à cause des préparatifs liés à la Course de l’Escalade. Les installations commenceront à être montées à partir du 7 novembre.

Le maire de Genève Pierre Maudet a rencontré vendredi les indignés pour connaître leurs intentions. Les militants qui dorment aux Bastions doivent encore se réunir en assemblée pour prendre position, avant de communiquer leur décision la semaine prochaine aux autorités. Note aux rédactions:
Complément selon évolution

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 20:46

Publiée le 29 oct. 2011 par afpfr

 

 

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 19:45

Le buvard bavard - 29 octobre 2011

Lis moi avec webReader


Dans le cadre de l'Agora Internationale qui s'est déroulée tant bien que mal pendant la période du 8 au 15 octobre 2011, j'ai décidé par solidarité de relayer ici une lettre adressée il y a deux jours par un indigné bruxellois, Monsieur Raoul Gamarra, au Bourgmestre de la commune bruxelloise de Koekelberg, Monsieur Philippe Pivin.

A Monsieur Philippe Pivin
Député Bourgmestre
De & à Koekelberg
Maison communale
6 Place Henri Vanhuffel
1081 KOEKELBERG

Bruxelles, le 27 octobre 2011 

 
 

Monsieur le Bourgmestre,

Les derniers Indignés se préparent à partir.
C'est l’heure du bilan sur cet événement historique.
J’aurais bien aimé que cette troisième lettre que j’ai l’honneur de vous adresser, soit le témoignage loyal de ma gratitude et de mes remerciements les plus sincères, pour l’attitude compréhensive et citoyenne dont vous auriez pu faire preuve à l’égard des Indignés  de toute l’Europe, tel que l'ont fait d'autres bourgmestres de Bruxelles : avec discrétion, respect et considération.
Hélas Monsieur le Bourgmestre, vous avez raté l’occasion de montrer au monde entier les gestes fondamentaux de tolérance d’un bourgmestre soucieux de ses attachements à la liberté d’expression et de ses devoirs démocratiques envers la population, même si l’inspiration qu’éclaircissent vos actes et vos idées sont contre le courant de l’Histoire.
Cette lettre est l’expression de notre indignation suite à la campagne médiatique de criminalisation orchestrée tout azimuts contre notre mouvement. Campagne à laquelle vous avez largement participé. Sous l’angle de la répulsion et de la peur. La droite, lourdement aveugle de notre pays a visiblement trop peur du renouveau de l’espoir et de l’amour qu’offrent les Indignés de Belgique et les Indignés de l’humanité toute entière.
L’histoire de notre relation avec la commune de Koekelberg est ponctuée de bizarreries ubuesques et entachées de mauvaise volonté. C'est pourquoi, au nom du respect acharné que nous les Indignés avons pour la vérité, nous tenons à apporter les précisions utiles et nécessaires ci-dessous.
Notre première communication demandant la permission de camper sur le Parc Élisabeth a été inexplicablement égarée par vos services pendant deux semaines.
Une deuxième communication nous a été demandée par votre chef de cabinet, Monsieur Ducarme.

La réponse fût prompte et sévère, dans le sens que nous n'aurions pas dû annoncer que nous avions choisi le Parc Élisabeth comme point de chute pour nos marcheurs venus de toute l’Europe.
A ce reproche, nous ne pouvons que répondre que nous n'avions pas, à ce moment là, d’autres solutions praticables. Il nous était donc impossible de faire marche arrière, à quelques jours de l’arrivée des marcheurs. Les deux semaines de silence de votre part ont pesé sur notre planning.
Votre réponse négative à ma demande d’autorisation de camper sur le Parc Élisabeth, datée du 4 octobre, c'est-à-dire 10 jours avant l’arrivée des marcheurs, a provoqué dans nos rangs un sentiment d’incompréhension et de frustration générale.

Difficile dans de telles circonstances de faire marche arrière dans notre choix, car le temps s'avérait trop court pour chercher un nouveau point de chute, ailleurs.
C’est pour cela, Monsieur le Bourgmestre, que je me suis permis de vous adresser une deuxième lettre. Dans celle-ci, je vous avais invité à la prudence et à reconsidérer votre décision, car un tel refus, étayé d’arguments fortement discutables, pouvait installer une logique de confrontation avec la police, confrontation que nous avons toujours voulu à tout prix éviter.
Par la suite, vous m’avez proposé à la place du Parc Elizabeth les locaux inhabités de la « Hoogesschool Universitait Brussel » de Koekelberg que vous avez présenté comme étant l’endroit « idéal » pour développer nos activités de l’Agora, alors que vous étiez pleinement conscient de l’état de délabrement et des graves problèmes de conception dans le bâtiment, au niveau de son réseau de tuyauteries de distribution et d’évacuation d’eau, du chauffage, de l'électricité, etc.
Nous ignorions que la communauté universitaire avait déménagé, entre autres raisons, à cause d'un problème "d'insalubrité sanitaire».
Dès la première demi heure après notre installation dans ce bâtiment, nous avons constater des inondations provenant des toits, sans compter la remonté anormal des excréments via les W.C. et les taques d’égouts, notamment du côté de la cuisine.

Nous avons donc immédiatement communiqué cela aux services compétents de votre commune, lesquels nous ont envoyé un plombier accompagné d’un policier. Mais ses efforts se sont avérés inutiles. Deux autres plombiers engagés à nos frais ont aussi échoué.
Nous avons alors contacté le propriétaire du lieu, qui a pu remédié temporairement à la gravité de la dégradation du bâtiment et nous a, par la même occasion, accordé l'autorisation de maintenir notre permanence dans les locaux de l'université jusqu'au lundi 17 octobre. Nous avons donc établi pour nos équipes de nettoyage un planning étalé entre le dimanche 16 et le lundi 17 octobre.
Or le 15 octobre, vous nous avez sommé de quitter l’Université. Le même jour, à 15 heures, vous avez ordonné à la police d’investir les locaux alors que la totalité des Indignés était en train de manifester dans le centre ville. Vous nous avez empêchés de récupérer nos affaires et d'honorer notre promesse de laisser les locaux de l'université dans un parfait état de propreté, comme ce fût le cas lors du déménagement du Parc du cinquantenaire et du Stade de Saint Josse, à Evere.
Au sujet des tags dont une certaine presse continue de parler, avec l’intention de bien faire passer le message félon, selon lequel les Indignés sont une bande de marginaux en colère, de chômeurs désœuvrés, de sans-papiers illettrés et de SDF enragés, je tiens à vous préciser que nos slogans sont toujours porteurs d’espoir, de désespoir parfois ou d’indignation. Ils ont tous pour objectif de défendre les intérêts des citoyens actuellement menacés par de puissants courants financiers.
C’est pourquoi Monsieur le bourgmestre, je trouve bizarre que des tags au contenu étranger à nos principes aient été maladroitement dessinés pendant notre absence dans les locaux de l’université. Je trouve également étrange les coups de canif que des mains mal intentionnées ont portés aux tentes et aux sacs à dos de nos marcheurs, à juste titre doublement indignés.
Finalement, monsieur le Bourgmestre, je visionnerai de nouveau la mise en scène des images de la « dégradation » et je me permets de vous conseiller vivement de visionner les images flagrantes de la haine d’un policier qui a voulu « dégrader » le visage d'une fille indignée. Deux symboles très forts qui révèlent où se trouve l’ignominie. A vous de choisir.
Veuillez agréer, Monsieur Pivin, mes salutations distinguées.
Pour Les Indignés,
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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 20:53

 

 

Lepost.fr - Publié par
Franz Béhémoth

post non vérifié par la rédaction

  

Pas de chance. L'autre jour, en me rasant et en écoutant la radio, je me rends compte que François Fillon me chipe la reconnaissance du faux pas, de la bourde étonnante de François Hollande dont ce dernier nous gratifia au soir du deuxième tour des primaires socialistes. Ayant semé Martine Aubry dans la dernière ligne droite, il annonce devant les micros qu'il veut «réenchanter le rêve français». De quoi s'agit-il et que faut-il attendre d'une formule aussi creuse que magique ? Tentons de décrypter.

Pour tous les individus qui peuplent la planète au premier rang de laquelle, évidemment, il faut bien mettre nos pâturages de moins en moins verts, purs ou impurs chauvins de l'Hexagone que nous sommes, entendrions-nous bien de nos escourdes françoises qu'un certain M. Hollande resterait malgré toute sa bonne volonté serf ambitieux du capitalisme, un baron servile à l'égard des puissants sous des allures de mou de la gauche molle ? Lorsque j'emploie le terme de puissants, vous excuserez ma simple et ridicule franchise : une marionnette peut bien montrer sa puissance, mais tant que les fils qui décidaient du lieu de sa représentation ne sont pas coupés par le marionnettiste. Ni plus ni moins.  Le supérieur hiérarchique peut être considéré par son subordonné comme inférieur à lui : l'important, dans le cadre de la marmite sociale où nous mijotons ensemble, c'est de ne pas lui dire.

Non, pour revenir à Hollande, je bondis et je sors de mes gonds. Cette formule employée par l'ancien secrétaire du Parti socialiste est le saccage de toute dignité sociale conférée à un particulier, qu'il soit ouvrier zingueur, étudiant en médecine ou philosophe libertin et libertaire aux antipodes de notre BHL national. Je pense même que cette dignité à recouvrer en ce monde imparfait ne peut s'interdire les parages de nos petits ou grands bonheurs, si rares, obscurément ténus dans l'existence !  De réenchantement du rêve, je crois que nous n'avons nullement besoin, sauf à nous faire les propagandistes éhontés du maintien du statut impérial et totalitaire du grand Capitalisme (ni Martin Heidegger ni Franz Neumann ne me démentiraient, je pense).

Ce n'est point le rêve qui a besoin d'être réenchanté, mais la réalité et le monde du travail. Réenchanter le rêve, quelle injure, quel coup de peinture sophistiqué sur les lambris d'une jeunesse qui étouffe et qui voit davantage que M. Hollande où sont les vraies valeurs. Mériteraient-elles d'être hissées tout en haut de l'affiche? La réponse est oui. Mais il est certain qu'elles terniraient ou nettoieraient définitivement les idéaux passés, ringards des générations précédentes. Un mauvais feu idéologique s'estompe.  La patience de Prométhée avait des limites et nous éprouvons justement l'espace humain de ces limites ! Pour ma part, j'attends ce moment avec une dévotion étrangement acquise aux générations qui viendront après moi. Je  bous d'une impatience tellurique pour vivre ce moment de voir le basculement définitif des idéaux moribonds qui happèrent notre humanité et  leurs transformations en quelque chose de plus affectueux pour l'humanisme que beaucoup préconisaient mais n'avaient pas la force de remorquer jusqu'aux ambages d'une vie sociale commune améliorée. Certes, jamais véritables révolutions ne se sont faites pacifiquement. C'est bien dommage. Cela rappelle, s'il en était besoin, que l'homme a des faiblesses immenses dans ses façons d'agir et qu'il ne peut jeter la pierre, si l'on peut dire, à l'animal. Après tout, ne dit-on pas à hue et à dia que l'homme est un loup pour l'homme ?

Ne nous y trompons pas. Ne tentons pas d'être faussement naïfs, comme ces politiques auxquels nous remettons délégations et force mandats pour nous représenter selon les régimes et les institutions perfectibles du moment. Ce qui est parvenu jusqu'à nous sous ce beau nom de printemps arabe, le mouvement européen qui continue d'ébranler sa cohorte sous cette appellation d'indignés, son équivalence américaine qui campe à côté de Wall Street, génère un ras-le-bol immodéré des conditions sociales qui ont prévalu jusque-là pour la jouvence florissante des modéles économiques en vigueur. La Grande dépression outre-atlantique avait sonné un premier glas. L'on attendait le tsunami ! Le voilà. Les jeunesses en ont marre de répondre aux schémas traditionnels du marché et de voir leurs compétences, égrénées en années d'étude, mises à mal, avilies, saccagées par des secteurs économiques entiers aux dépens du veau d'or monétaire et de la concurrence idiote et toujours plus frénétique. Ne serait-elle pas en train, cette jeunesse multiple, de fabriquer une révolte aussi intense et bénéfique que celle qui s'empara de la jeunesse américaine, sur le campus des universités, contre la guerre du Viêtnam ?

L'envisme contre le capitalisme. Ce néologisme, je l'invente exprès pour ma démonstration. Socialement, cette jeunesse n'est-elle pas, dans son ensemble, avide de collaborer à une hygiène sociale efficace, intercontinentale puisque les échanges sont aujourd'hui mondialisés à une vitesse extrême (le fameux progrès), incluant la nécessité, contre l'usage économique en cours, de travailler uniquement si l'on en a envie (parfois), si l'on se sent  à la fois utile à soi et aux autres, prenant conscience de ne plus être une simple monnaie d'échange pour des trusts et des compagnies d'un pays étranger soucieux de faire grossir le portefeuille de leurs actionnaires ? Les jeunesses sont en train, grâce aux réseaux sociaux, de donner un autre visage, une autre jeunesse à la formule de Karl Marx : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ». Ce monde qu'ils inventent n'est déjà plus le nôtre. Faut-il alors, par une impure capture de ressentiments, les en priver, leur faire valoir des modèles économiques dont les signaux sont au rouge incandescent ?

Le capitalisme du président de la République française, M. Nicolas Sarkozy, est mort. Le capitalisme des prédécesseurs du président actuel des États-Unis d'Amérique, M. Barack Hussein Obama est maintenant en état de mort clinique et cérébral. Et que dire de la Chine, n'ayant pas su, pas pu ou pas voulu inventer autre chose et qui rentra dans le rang, comme un chien au logis de son maître, d'une économie de marché assassine pour l'avancée de l'humanité en son véritable progrès ?

Le système capitaliste est mort. Vive le pouvoir que la jeunesse brandit  partout pour s'en défaire !

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          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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