Le collectif "Rupture et Transition" s'est spécialement constitué à l'occasion des élections cantonales des 22 et 29 mars 2015.
MARDI 3 FÉVRIER à partir de18h00 au café de la Renaissance à Gallargues le Montueux,
seront tirés au sort les candidat(e)s et suppléant(e)s qui seront mandaté(e)s par ce collectif,
pour le canton d'Aigues Mortes.
L'objectif de ce collectif est de mettre en place un changement radical des pratiques politiques et d’abord à un
niveau humain : celui de notre département et de nos communes.
Il faut rendre la politique réellement participative et collégiale.
Il faut que ces pratiques soient le résultat du travail de tous ceux et celles qui ont ou auront le désir de réfléchir
et d’agir ensemble.
Nous ne partons pas de zéro : des pratiques dispersées existent déjà sur notre territoire; elles concernent les
activités économiques, la démocratie et la responsabilisation, le social, la solidarité humaine et l’écologie. Elles
nous inspireront sans nous étouffer.
Vous, citoyen-ne, êtes convié-e à ce RDV et à tous ceux qui suivront.
Devenez acteur, rejoignez-nous !
Ce qu’il faut savoir pour participer au tirage:
- Il suffit d’être inscrit sur la liste électorale d’une commune du Département,
- Toutes les personnes présentes sur la liste du collectif sont admises sauf demande contraire,
- Le tirage au sort s’effectue séparément pour le collège homme et le collège femme,
- Des personnes dans la salle peuvent se présenter si elles sont connues de membres de la liste.
“Ne doutez jamais du fait qu'un petit nombre de gens réfléchis et engagés peuvent changer le monde.
En vérité, c'est la seule chose que l'on n'a jamais fait.” (Margaret Mead)
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Compte rendu n°3, 30.01.2015 (“Stop that train and leave it…”)
(pas de comptage précis, une vingtaine de personnes présentes, au moins)
A discuter :
Thématiques à mettre en avant...
Les cantons sur lesquels nous présenterons nos listes.
A décider :
Le nom de la liste
Le mécanisme de désignation des candidat-e-s (têtes de listes et suppléants).
On commence par un tour d’horizon des cantons et des réactions en retour qui nous sont parvenues :
C’est contrasté, nous intéressons et nous irritons. Notre démarche de « démocratie participative » et de critique des structures de type « parti » est entendue, parfois comprise quoique souvent pas entièrement. On nous offre éventuellement place de suppléant. C’est gentil, nous apprécions le geste mais là n’est pas notre but.
Le fait est qu’il en est aujourd’hui comme hier avant toutes élections : ce n’est pas le moment, on devrait le faire plus tard, on en parlera…dans un avenir éternellement repoussé à « après les élections » (qui ont lieu presque tous les 2 ans, cela dit en passant). Pour l’instant la priorité est de « rassembler au-delà des partis » ( ???, hého, youhou…on fait quoi nous, présentement ???) pour faire Front (populaire) contre Front (national). Le taux de testostérone monte et nous sommes accusé d’éparpiller (façon puzzle), de diviser, de faire le jeu de la Le Pen et de ses sbires qui déjà viennent jusque dans nos bras démarcher nos fils et nos compagnes…
La question est donc : aurons-nous les reins suffisamment solides pour encaisser les accusations gravissimes d’avoir « fait passer le Front National », l’enjeu local pouvant devenir visible au plan national au vu de la situation des partis en présence, canton de Vauvert notamment, là où vivent grand nombre de nos participants (et leurs contacts).
A méditer, sous tous les angles, tout en sachant que le symptôme « Front National » a bien son origine quelque part et que le petit refrain facile qu’on nous chante déjà est un air trop bien connu qui nous a fait faire toutes sortes de pirouettes intellectuelles et électorales, désastreuses. C’est bien pour ça qu’on est là, entre autres, et l’envie de renverser enfin la table est bien présente parmi nous.
Pour l’instant on laisse décanter, nous avons un processus sérieux à démarrer, ici et maintenant.
Le nom :
Nous étions arrivé la dernière fois à un consensus sur le nom de la liste : RUPTURES. On refait un tour de table. Bien que ce terme corresponde à une envie générale n’est-il pas trop négatif ? Un petit tour sur un dictionnaire des synonymes donne par exemple : abandon, brouille, clash, déchirement, dissension, fracture, mésentente, séparation, zizanie…bof. Exercice inverse, la liste des antonymes donne : amitié, conciliation, équilibre, harmonie, solidité, union…super !
Alors ? On continue avec ce terme qui a aussi l’avantage de n’avoir pas été encore utilisé, galvaudé, dénaturé ?
Nous n’arriverons pas à exprimer en un seul terme toutes les significations voulues : refondation démocratique, participation des gens (les ci-devant « citoyens »), action locales coopératives, alternatives au productivisme, à la logique du profit, au communautarisme…quoique l’on choisisse il faudra expliciter le terme.
Nous voulons rompre, c’est sûr. Mais nous voulons aussi poser les fondations d’un processus. Il est clair qu’une fois en route il ne nous appartiendra plus et qu’il faut qu’il ait une évolution « par lui-même » qui dépendra de la participation, de l’évolution des débats et du contexte global et local. Il est proposé d’adoucir le terme « rupture », indiquer qu’on va vers un futur et pas à la bagarre pour le plaisir, et il est adopté :
RUPTURES et TRANSITION
Titre auquel on pourrait rajouter en sous titre quelque chose comme :
« Liste participative pour une refondation démocratique, économique, sociale et écologique ».
Au boulot !
Les Thématiques :
En premier remettre le politique sur les rails.
Le verdict est clair : la démocratie représentative dérive dangereusement. Plusieurs raisons :
Elites, gouvernants, oligarques ou capitalistes, peu importe leur nom, cherchent à court-circuiter un système (la démocratie) jugé irrationnel, dangereux, nuisible à l’action de la miraculeuse « Main invisible » qui règle pour le mieux le jeu de la libre concurrence sur le parfait Marché. En témoigne, outre la construction européenne, les processus en cours comme le Traité Transatlantique ou les dispositions hypocrites cachées dans la loi Macron sur le secret des affaires. Pénaliser le droit d’informer quand 3 ou 4 millions de personne sont descendues dans la rue pour la liberté de la presse, faut oser et montre bien l’unique rôle de figuration qu’on entend laisser « au peuple».
Le dit peuple, outre qu’on promeut sans relâche le pire individualisme, est totalement englué dans sa survie au quotidien, vitale. Personne (presque) n’a vraiment loisir à s’investir durablement dans un processus démocratique (même local), lent, fastidieux et compliqué. Surtout quand au bout du compte tout se décide ailleurs, appel à rassembler « au-delà des partis » compris. C’est bien la force du système représentatif : il finit pratiquement toujours à s’imposer peu à peu sur tous les systèmes plus participatifs et directs tant il est bien commode de déléguer à d’autres le soin de décider. Nous en sommes conscients mais nous avons à proposer des alternatives pour maintenant, dans une ambiance « électrique » tant couve le ras le bol général, quasi insurrectionnel.
Si nous demandons le droit à la parole qu’on nous accorde formellement mais qui est systématiquement et à tous niveaux contourné, ce n’est pas que pour débattre de tout et de rien. Les assemblées locales que nous voulons instituer ont vocation à proposer et à être décisionnelles d’actions concrètes. Le débat doit être contradictoire, informatif, ouvert pour établir les objectifs, au consentement ou au consensus, faire le suivi et tirer les leçons de ce qui marche ou pas.
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Le tirage au sort n’est pas qu’une lubie « Chouardesque », il n’en est que le vulgarisateur actuellement le plus connu. Dénigrer ce processus uniquement à cause de ses supposées sympathies dangereuses c’est crassement ignorer et mépriser une réflexion riche et respectable menée par bien d’autres. Le tirage au sort c’est établir concrètement la dépersonnalisation de la politique et désamorcer les conflits d’ego ou de clan. Ce n’est pas suffisant en soi. La personne désignée ainsi n’est pas un représentant qui peut faire comme bon lui semble, uniquement remis en cause à intervalles réguliers lors des élections. C’est un mandaté qui informe des termes des débats se tenant ailleurs, fait retour à l’assemblée qui seule décide. Le mandaté porte la décision, pas plus, pas moins. Il tient sa légitimité d’un processus aléatoire au sein d’un groupe et n’est pas soumis à une sélection. Ce que nous faisons concrètement avec la démocratie représentative, c’est « choisir les meilleurs », de fait une aristocratie (aristoï en grec= les meilleurs). Force est de constater que nous sélectionnons en ce moment les meilleurs menteurs. « Darwin » est à l’oeuvre…sacrée puissance !
Donc première rupture. D’urgence !
En second, en finir avec la logique productiviste et le profit à outrance.
Nous sommes tous bien conscients que plus de la moitié du « travail » réalisé par l’humanité est fait par amour, dévouement, empathie pour ses proches et ses voisins. Rajoutons le plaisir du bel ouvrage, la joie de créer et il devient évident que nous avons un problème avec ceux qui, nageant dans les eaux glacées du calcul égoïste, s’imaginent que tout fonctionne ainsi et cherchent à le faire croire. Cette vision cynique et désespérante de l’humanité est partielle, tendancieuse, de fait totalement inadéquate à décrire le réel. Elle est tout simplement fausse. Il faut être clair et ferme sur ce point. Nous n’en viendrons pas à bout du fin fond de notre campagne mais nous pouvons délibérément choisir de favoriser le travail coopératif, l’entreprise collective, associative, celles qui offrent et permettent la participation des salariés non pas à leur propre exploitation comme le veut le management moderne mais à leur émancipation réelle. Pour établir les choix et correctement allouer les ressources collectives, toutes sortes de dispositif existent, chartes ou cahiers des charges, respect d’une certaine déontologie etc…Ce n’est pas une utopie pour un futur lointain
mais une réalité concrète actuellement mise à l’œuvre. L’exemple des ouvriers de Fralib qui ont pris le contrôle de leur entreprise, décident de l’investissement et de la répartition des profits, choisissent de produire avec des produits bio et locaux est éloquent. Il y en a mille autres dont ce que nous appelons les services publics sont une facette majeure dont nous (les assemblées) devrions devenir « propriétaires » plutôt que d’en confier la gestion à un état omnipotent et lointain, peut être impartial (très discutable malgré la bonne volonté réelle des fonctionnaires) mais aveugle.
Ces choix politiques vont vite heurter les tenants de la concurrence soi disant libre et non faussée. On ne pourra rien faire si nous ne faisons pas sauter les verrous petit à petit mis en place, encore une fois, par les traités européens et autres organismes supra nationaux (OMC, FMI, Banque Mondiale etc…).
On va forcément au clash ! (= la rupture…).
Ensuite, « l’autonomisation » des territoires.
Il est fait remarquer que 1) l’autonomie totale est une lubie, 2) qu’elle sous tend un repli identitaire négatif. Ce n’est donc pas autonomie qu’il faut dire mais relocalisation, selon le vieux slogan « vivre et travailler au pays ». Il faut cependant être conscient que le terme « au pays » passe largement au dessus de la tête de toute la population précaire et migrante, massivement déracinée par un gigantesque brassage de population, en cours. Et cela ne concerne pas que les « étrangers », bien que ceux-ci soient particulièrement vulnérables, malmenés, broyés au-delà de l’humainement tolérable et ayant donc besoin de toute notre aide fraternelle. C’est cependant toute la société qui est concernée par cette déstructuration. Il est où, c’est quoi « votre pays » ? Ici aujourd’hui , là bas demain , comment accepter sans rire (jaune mais fort) l’injonction caporaliste au citoyennisme par des gens qui font tout pour que nous nous sentions « de nulle part » puis nous assignent à résidence dans des catégories qu’ils fantasment à notre place ?
Nous devons aussi expliciter le terme de « résilience » qui signifie solidité, solidarité, adaptabilité, durabilité… cela implique d’utiliser et de tenir compte des ressources locales, de leur gestion raisonnable à long terme (contre exemple éloquent avec la bio mascarade E-On et la gestion catastrophique de la ressource bois). C’est une faculté indispensable pour endurer avec confiance les bourrasques qui nous attendent. C’est un gage d’indépendance et de liberté, solidement pied sur terre et tête dans les étoiles. Cela s’organise, c’est à nous tous de le faire, « nos dirigeants » ne se sentent pas concernés, ils ne savent déjà pas quoi faire de ce qu’ils ont amassé et en veulent toujours plus.
Le budget du Conseil Général est alloué grosso modo à la gestion des aides sociales (50%), des collèges et du transport (routes et autres). Les ressources disponibles pour la culture, les aides et investissement divers etc…sont relativement minimes (10% ?). La marge d’action semble faible.
Cependant, avec bon sens, une dynamique vertueuse peut être mise en place : par exemple la construction des collèges, les travaux BTP divers peuvent faire l’objet de choix conscients : bâtiments faible consommation, en matériaux locaux, beaux, simples et sains, mise au travail d’entreprises locales payants leurs impôts (et les cotisations sociales), embauchant localement sur des bases saines, préférentiellement de type coopératif. La mise de départ sera peut-être plus importante mais on y gagne au bout du compte, ce que l’on ne fait pas en privilégiant des multinationales qui exportent leurs bénéfices, font appel à la sous-traitance dans les pires conditions, échappent à l’impôt, imposent par collusion et lobbying des contrats dit « partenariat public-privé », tout bénef et zéro risque…sauf pour les collectivités qui payent les coûts exorbitants de projet démesurés, inadéquats, inutiles, calculés très précisément pour arracher un rapide profit (empochés) suivi de pertes durables (laissés à d’autres). Exemples ? Sous prétexte de crise et pour « donner du travail » (me’ci pat’on), Golf de St Hilaire, barrage de Sivens, village-vacances de Roybon, lignes TGV , Lyon Turin certes, mais aussi celle qui se construit sous nos yeux dans un silence assourdissant, avec ses gares délocalisées, à coût prohibitif et rentabilité aléatoire tandis que les moyens humains et techniques manquent cruellement pour assurer la circulation quotidienne des TER (qui les emprunte sait), alternative indispensable au « tout voiture », désastreux : autoroutes, voies « rapides » et saturation générale partout sur l’immense mégapole bordélique que devient la plaine Languedocienne. Progrès ? Comment va fonctionner tout ceci quand le pétrole va manquer, le nucléaire péter…les moulins à vent n’y suffiront pas !
Le même constat s’applique à l’agriculture car est systématiquement aidée la grande entreprise de type latifundiaire (cultures industrielles, propriétaire absentéiste et parasite, encadrement mercenaire, main d’œuvre servile) qui crée un désert biologique et humain or qu’on aurait là un formidable levier pour redynamiser les territoires. La spéculation foncière sur les bonnes terres, par ailleurs gaspillées par l’urbanisation, la haute technicisation exigée bloquent l’accès des jeunes au métier, sans que jamais occasion leur soit offerte de savoir s’ils en sont capables. Qui d’ailleurs peut rêver de s’endetter irrémédiablement pour une auto-exploitation à vie ? Qu’est-ce qu’on va bouffer sinon du maïs transgénique mal digéré par des générateurs de méthane à quatre pattes et de l’eau vaguement sucrée encapsulée dans des balles de golf enrobées de pesticides?
Encore une fois, c’est bien une rupture qui est nécessaire.
Conclusion
Nous n’avons évoqué qu’une partie des problèmes et des solutions déjà présentes, en cours. Nous n’avons même pas encore évoqué comment retisser du lien social, lutter contre le communautarisme et l’exclusion. Cela se fait à bas bruit, bénévolement le plus souvent, un travail de fourmi à l’image du collectif Nîmois sans qui le relogement des « Roms » expulsés ces jours ci d’un campement (sordide, évidemment) n’aurait probablement pas été obtenu. Pas besoin d’être grand clerc pour deviner ce que tout cela deviendrait sous un Conseil Général FN…
Mais le constat est fait que ces thématiques sont imbriquées et se répondent l’une à l’autre. Nous ne faisons, nous ne voulons pas faire un « programme politique » complet, nous n’apportons pas de solutions toutes faites mais, nous le pensons, les moyens de les élaborer collectivement. Il n’y a donc pas de « nous » sans « vous ».
Il va falloir tout de même formuler un peu précisément ce que le groupe tel qu’il est à cet instant veut, sous peine de se répéter indéfiniment. Ce sera l’objet de la rédaction du tract de campagne. Par ailleurs un outil informatique (site, liste et forum) va être mis en place. On le voit ailleurs, il est possible d’en faire un instrument de la consultation démocratique, c’est à étudier.
Encore une fois : nous entamons un processus. Ces élections, malgré le potentiel, ne sont pas l’enjeu réel. Elles nous mettent par contre en situation, grandeur nature, c’est bien là l’intérêt. Cela nous exerce à régler les problèmes au fur et à mesure qu’ils se présentent, à trouver les réponses lorsqu’il est pertinent de le faire tout en ayant, selon notre pente naturelle, déjà évoqué au préalable les termes du débat, tracé de grandes lignes générales qu’il faut pragmatiquement mettre en application, autant que possible.
Bien sûr nous devons dès maintenant prévoir les dispositifs de contrôle de l’assemblée sur les mandatés (en cas de crise de « grosse tête »). On peut imaginer l’acceptation obligatoire de leur démission en faveur des suppléants à mi-mandat, ou à la suite d’engagements pris et non clairement explicités, en contradiction avec le mandat donné.
Le tirage au sort aura lieu Mardi 03 Février, processus simple : deux chapeaux (mâle, femelle), autant de bouts de papiers pliés qu’il y aura de noms des deux genres. Une main innocente tirée au sort… (non, je plaisante…). Si vous ne pouvez être présent, et sauf opposition formelle de votre part ou empêchement légal, c’est l’ensemble des noms collectés lors des réunions qui sera la base des participants au tirage. Ceux qui n’ont pu être présents à aucune des réunions mais adhèrent à notre démarche peuvent aussi donner leurs noms, c’est ouvert, tous sont légitimes à participer, sans distinctions (sauf, hélas, nationalité mais rien n’empêche alors de participer aux assemblées, d’y avoir d’autres mandats). Si désigné par le sort, la possibilité de se désister reste, il n’y aura ni honte ni opprobre, c’est un choix libre et en conscience donc éminemment respectable, inutile à justifier, sans plus de questions.
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Pardon d’être aussi long mais c’est avec fort peu de digressions et de fioritures que je rapporte la teneur des débats bien plus denses qu’il n’y paraît tant il est « simple », en vis-à-vis, d’exprimer en quatre mots ce que je mets 20 lignes à expliciter ici grossièrement. Rien ne remplace le plaisir de la palabre, elle n’est pas un vain exercice si elle dessine un but d’action concrète.
Podemos !
(en solidarité et hommage aux manifestants de la Plaza del Sol, encore une fois assemblés par milliers en ce samedi 31 Janvier 2015, sans foyer, sans travail, sans avenir, sans peur…).