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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 13:51

 

lefigaro.fr
AFP Mis à jour le 13/04/2012 à 15:13 | publié le 13/04/2012 à 15:10

 

 

Les trois grands syndicats italiens ont manifesté aujourd'hui à Rome pour défendre les dizaines de milliers de salariés qui se retrouveront sans pension en raison de la réforme des retraites du gouvernement de Mario Monti.
Cette manifestation à l'appel de la CGIL, de la CISL et de l'UIL a réuni des dizaines de milliers de personnes et a bloqué la circulation dans le centre de la capitale italienne.
Les trois grandes centrales italiennes dénoncent le fait que de nombreux Italiens ayant signé un accord de licenciement leur permettant de toucher le chômage avant d'avoir droit à leur retraite vont se retrouver sans revenu lorsque leurs droits au chômage seront épuisés en raison du relèvement de l'âge de départ en retraite introduit par la réforme. Le gouvernement, qui pointe du doigt un "alarmisme injustifié", assure que les personnes se trouvant dans ce cas sont 65.000 et qu'elles ne se retrouveront pas sans revenu, les sommes nécessaires ayant déjà été mises de côté.

Mais les syndicats rejettent ce chiffre et affirment que les sacrifiés de la réforme seraient au nombre de 350.000. "Les promesses, ça suffit", "Ensemble avec ceux qui se retrouvent sans travail, sans revenu et sans retraite", pouvait-on lire derrière le podium sur lequel les leaders syndicaux ont pris la parole. Des pancartes humoristiques émaillaient le cortège dont une montrant un retraité en train de sauter par dessus un plat de spaghettis avec pour légende: "le retraité italien, champion du saut de repas".
Rejetant une réforme "erronée" et appelant le gouvernement à faire "machine arrière", la secrétaire générale de la CGIL, le premier syndicat du pays, Susanna Camusso, a brandi la menace d'autres manifestations. "Nous ne laisserons pas les travailleurs seuls", a-t-elle assuré. Le numéro un de l'UIL, Luigi Angeletti, a accusé de son côté le gouvernement de technocrates de Mario Monti de "se moquer" des syndicats.
"Ceux qui ont signé des accords pour partir en retraite avec les anciennes règles doivent pouvoir partir. Nous ne voudrions pas avoir à faire la leçon à un gouvernement de professeurs sur ce qu'est un Etat de droit. Il doit y avoir une solution pour tous", a-t-il insisté.

Alors que l'Italie était menacée d'être emportée par la crise de la dette, le gouvernement de Mario Monti avait fait adopter en décembre une lourde réforme des retraites allongeant la durée des cotisations et relevant l'âge de départ.

 

                                                           *******************************************************

 

ROMEhttp://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL6E8FD46820120413


Unité syndicale à Rome contre la réforme des retraites
vendredi 13 avril 2012 15h54
 
  

13 avril (Reuters) - Des milliers de manifestants ont défilé sous la pluie vendredi dans le centre de Rome pour dénoncer la réforme des retraites du gouvernement de l'ancien commissaire européen Mario Monti, adoptée en décembre dernier.  

 

La CGIL, la principale centrale syndicale du pays, avait appelé à cette manifestation avec la CISL et l'UIL, deux confédérations plus modérées.

 

Cette mobilisation illustre un mécontentement grandissant contre les réformes économiques du gouvernement de "techniciens" formé à la fin de l'an dernier par Mario Monti pour faire face aux défis budgétaires.

 

"Ce sont des technocrates qui jonglent avec les chiffres sans se rendre compte que, derrière ces chiffres, il y a la vie de millions de gens", a déclaré l'un des manifestants, Antonio Lupano, 58 ans, ancien ouvrier du livre aujourd'hui à la retraite.

 

La ministre du Travail, Elsa Fornero, estime que 65.000 salariés prenant une retraite anticipée seront affectés par les réformes en cours, qui relèvent notamment l'âge légal de la retraite dans certains secteurs.

 

Elle affirme que les amendements au projet originel permettront d'assurer une couverture sociale adaptée à toutes les personnes concernées. Mais pour les syndicats, ce sont 300.000 salariés qui risquent de se retrouver du jour au lendemain sans emploi ni retraite.

 

Dans le cortège romain, Silvana Garzia, une Napolitaine de 57 ans qui travaillait à Telecom Italia et vient de prendre sa retraite anticipée, explique qu'elle risque de ne rien toucher pendant six ans. "Encore une fois, ce sont les plus pauvres qui paient et personne d'autre", dit-elle.

 

Le mécontentement est également nourri par le projet de loi sur la réforme du code du travail italien, que le gouvernement souhaite faire adopter avant l'été et qui prévoit un assouplissement des règles de licenciement. (voir ) (Steve Scherer avec Francesca Piscioneri, Guy Kerivel pour le service français)

 
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29 mars 2012 4 29 /03 /mars /2012 13:09

Le Monde.fr avec AFP | 29.03.2012 à 13h45 • Mis à jour le 29.03.2012 à 13h45

 
Le gouvernement de Mario Monti a lancé une intense campagne de lutte contre l'évasion fiscale en Italie. Le pays croule sous une dette colossale.

"En flammes pour les impôts : le fisc est en train de tuer le pays", peut-on lire à la "une" du quotidien de droite Il Giornale. "La tragédie d'un homme étranglé par la crise économique", évoque le journal de gauche La Repubblica. L'Italie était en émoi jeudi 29 mars après l'immolation par le feu d'un maçon, Giuseppe C., poursuivi pour fraude fiscale à Bologne, alors que le gouvernement de Mario Monti a lancé une campagne intense de lutte contre l'évasion fiscale.

La même journée, un autre homme s'était immolé par le feu : un Marocain de Vérone, également maçon. L'homme de 27 ans s'est immolé sur une place de Vérone après avoir hurlé qu'il n'avait pas été payé depuis quatre mois, a indiqué la police locale.

Giuseppe C. devait assister à la première audience de son procès pour fraude fiscale. Le parquet l'accusait de ne pas avoir payé 104 000 euros d'impôts et d'amendes remontant à 2007. Avant de commettre son geste désespéré mercredi, Giuseppe C., 58 ans, a écrit des lettres au Trésor public, à des amis et à sa femme. Il a été secouru par un agent de la circulation et transporté à l'unité des grands brûlés de l'hôpital de Parme, ont indiqué les médias italiens.

"C'est un terrible signe de désespoir, un cas unique de détresse qui illustre un moment de grande difficulté", a commenté l'ex-chef de gouvernement de gauche Romano Prodi, qui réside à Bologne. "J'espère qu'il survivra, mais il se trouve dans un état très grave", a-t-il ajouté.

Le gouvernement de Mario Monti a lancé une intense campagne de lutte contre l'évasion fiscale en Italie. Le pays croule en effet sous une dette colossale (120 % de son PIB). Giuseppe C., lui, n'est pas le premier Italien à faire une tentative de suicide pour une histoire d'impôts, mais il est le premier à s'immoler par le feu.

 

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 13:30

LEMONDE.FR avec AFP | 13.02.12 | 14h31

 
 

 

Le procureur Raffaele Guariniello, au tribunal de Turin, lundi 13 février.

Le procureur Raffaele Guariniello, au tribunal de Turin, lundi 13 février. AP/Daniele Badolato


Le tribunal de Turin a condamné, lundi 13 février, à seize ans de prison les deux accusés du procès du drame italien de l'amiante : l'ex-propriétaire du groupe suisse Eternit, Stephan Schmidheiny, et le baron belge Jean-Louis de Cartier de Marchienne, ex-administrateur d'Eternit Italie.

Le milliardaire suisse, 65 ans, et le baron belge, âgé de 90 ans, ont été jugés responsables de la mort de plusieurs milliers de personnes en Italie, anciens ouvriers ou habitants vivant à proximité de plusieurs usines d'Eternit-Italie. Le groupe de M. Schmidheiny a été un important actionnaire d'Eternit-Italie de 1976 à 1986. M. Cartier de Marchienne a été actionnaire minoritaire et administrateur d'Eternit-Italie au début des années 1970.

Les deux hommes ont aussi été condamnés à verser plusieurs dizaines de millions d'euros aux diverses parties civiles. Au total, six mille personnes, en majorité des victimes ou des proches de victimes mortes, réclamaient un dédommagement.

 

"UNE CATASTROPHE SANITAIRE ET ENVIRONNEMENTALE PERMANENTE"

Le parquet avait requis vingt ans de prison contre les deux hommes, accusés d'avoir provoqué "une catastrophe sanitaire et environnementale permanente" et enfreint la sécurité au travail, dans un procès qui a nécessité cinq ans d'enquête préalable et trois ans d'audiences, à partir de décembre 2009.

L'amiante a été utilisé massivement en particulier dans le secteur de la construction (amiante-ciment) en raison notamment de sa résistance à la chaleur et au feu, avant son interdiction dans un bon nombre de pays, notamment européens.

Le pic de production a été atteint dans la seconde moitié des années 1970, avec plus de 5 millions de tonnes annuelles. Selon un rapport de l'OMS datant de 2007, environ 125 millions de travailleurs sont exposés à l'amiante sur leur lieu de travail et au moins quatre-vingt-dix mille personnes meurent chaque année de maladies liées à l'amiante.

 

 

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12 décembre 2011 1 12 /12 /décembre /2011 13:34

LEMONDE.FR avec AFP | 12.12.11 | 11h28   •  Mis à jour le 12.12.11 | 14h03

 
 

 

Mario Monti, le président du conseil italien, le 5 décembre 2011 à Rome.

Mario Monti, le président du conseil italien, le 5 décembre 2011 à Rome.AP/Gregorio Borgia

Les principaux syndicats italiens ont appelé, lundi 12 décembre, à une grève unitaire de trois heures contre les mesures de rigueur et la réforme des retraites du gouvernement Monti, qui procède à une nouvelle émission de dette dans un contexte toujours très délicat sur le marché. Sur le pied de guerre, la CGIL, la CISL et l'UIL ont appelé leurs adhérents à cesser le travail durant trois heures dans le cadre de leur premier mouvement unitaire depuis six ans. Des rassemblements sont prévus dans toute l'Italie et en particulier devant le Parlement à Rome, où les leaders de ces organisations devraient prendre la parole à partir de 16 heures.

Dimanche soir, le président du Conseil, Mario Monti, qui a prévenu la semaine dernière que la seule alternative à son plan de rigueur était la faillite, a reçu les responsables de ces trois syndicats. Tentant de les convaincre que son plan, adopté dimanche, contenait des "éléments d'équité", il leur a rappelé la "situation d'extrême urgence financière" dans laquelle se trouve l'Italie, qui croule sous une dette colossale représentant environ 120 % de son PIB. Une rencontre jugée "totalement insatisfaisante" par Luigi Angeletti de l'UIL. "Il faut plus d'équité", a martelé de son côté Raffaele Bonanni de la CISL, exigeant l'ouverture d'une négociation.

RÉFORME DES RETRAITES EN LIGNE DE MIRE

Le principal casus belli pour les syndicats est la réforme des retraites, dossier brûlant auquel le gouvernement de l'ex-commissaire européen s'est attaqué frontalement. Il a notamment décidé d'augmenter le nombre d'années de cotisations, d'accélérer l'augmentation de l'âge de départ des femmes et de geler l'indexation sur l'inflation des pensions supérieures à 960 euros.
Le plan anti-crise de Mario Monti, composé de mesures de réduction du déficit d'environ 20 milliards d'euros et de mesures de relance pour plus de 10 milliards, prévoit en outre des coupes dans les dépenses, une augmentation de la fiscalité sur l'immobilier et une nouvelle hausse de la TVA si nécessaire.

Au Parlement, les partis politiques, qui se sont ralliés en majorité à cette cure d'austérité comme à une sorte de mal nécessaire, tentent de l'amender notamment en relevant le seuil du gel de l'indexation des pensions. Mais le chemin est étroit, le gouvernement excluant toute variation du montant global de son plan.

Le Trésor italien a réussi lundi à lever comme prévu 7 milliards d'euros d'obligations à un an dont les taux ont légèrement baissé à 5,952 % contre 6,087 % lors de la dernière opération similaire le 10 novembre, signe d'une atténuation de la pression des marchés. Cette opération était le premier test sur les marchés pour la péninsule depuis l'adoption dimanche dernier par le gouvernement de Mario Monti d'une nouvelle cure de rigueur et l'accord trouvé vendredi au sommet de Bruxelles pour une plus grande discipline budgétaire en zone euro.

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 14:07

Publié le 05-12-11 à 14:32    Modifié à 14:35     par Le Nouvel Observateur avec AFP    

Le chef du gouvernement italien justifie ainsi la cure anti-crise draconienne adoptée dimanche.

Le chef du gouvernement italien Mario Monti, dont la cure anti-crise draconienne était saluée lundi par les marchés, a affirmé que ses mesures allaient éviter à l'Italie de "s'écrouler" et de finir comme la Grèce (c) Afp Le chef du gouvernement italien Mario Monti, dont la cure anti-crise draconienne était saluée lundi par les marchés, a affirmé que ses mesures allaient éviter à l'Italie de "s'écrouler" et de finir comme la Grèce (c) Afp

Le chef du gouvernement italien Mario Monti, dont la cure anti-crise draconienne était saluée lundi 5 décembre par les marchés, a affirmé que ses mesures allaient éviter à l'Italie de "s'écrouler" et de finir comme la Grèce.

"Sans ce paquet (de mesures), l'Italie s'écroule, va vers une situation similaire à celle de la Grèce", pays pour qui "nous avons beaucoup de sympathie mais que nous ne voulons pas imiter", a-t-il déclaré devant la presse internationale à Rome.

"Nous avons fait hier notre part" pour tenter de résoudre la crise de la zone euro alors que s'ouvre "une semaine très cruciale" pour l'avenir de la monnaie unique suspendu au sommet européen de vendredi, a ajouté l'ex-commissaire européen, arrivé à la tête de l'Italie il y a trois semaines.

Pour lui, il faut "éviter que l'euro, fait pour unir les Européens, les divise".

Mario Monti doit présenter son plan à la Chambre des députés à 15h et au Sénat à 17h.

20 milliards d'euros d'économies 

Sur les marchés, les investisseurs saluaient le "décret pour sauver l'Italie" comme l'a baptisé Mario Monti, composé de mesures de rigueur d'environ 20 milliards d'euros et de mesures de relance de 10 milliards.

La Bourse de Milan bondissait de plus de 3% à la mi-journée, tandis que les taux d'emprunt à dix ans de l'Italie, qui s'étaient envolés ces derniers temps à plus de 7%, un niveau insoutenable pour le pays qui croule sous une dette représentant 120% de son PIB, se détendaient fortement et évoluaient autour de 6,2%.

Présentant son plan dimanche soir sur un ton dramatique et solennel, l'ex-commissaire européen avait assuré aux Italiens qu'"ensemble nous y arriverons" avant d'annoncer qu'il renonçait à son salaire, un "devoir" face à la lourdeur des mesures imposées au pays.

Dossier le plus brûlant, le gouvernement s'est attaqué frontalement aux retraites avec une augmentation du nombre d'années de cotisation, une accélération du relèvement prévu de l'âge de départ des femmes ainsi qu'un gel en 2012 et 2013 de l'indexation sur l'inflation des pensions de plus de 960 euros.

Une demande de "sacrifices" qui a fait fondre en larmes la ministre des Affaires sociales Elsa Fornero, une image reprise en boucle par les médias.

Les mesures de rigueur, qui doivent permettre au pays de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 prévoient en outre des coupes dans les dépenses publiques, une augmentation de la fiscalité sur l'immobilier, une nouvelle taxe sur les biens de luxe (voitures, yachts, avions privés) ou une hausse de la TVA de deux points à 23% si nécessaire.

Tout en reconnaissant comprendre "la préoccupation" relative aux effets potentiellement récessifs de son plan, M. Monti a mis en avant les "réformes structurelles pour la croissance" présentes dans son plan.

En vue de relancer l'économie qui devrait être frappée l'an prochain par la récession, le gouvernement a décidé de réduire les charges sociales pour les entreprises qui embauchent et a pris des mesures pour garantir les prêts aux PME et le refinancement des banques ou pour stimuler la recherche.

Consensus politique

Mais il a admis que ces mesures bénéficieraient "aux Italiens et à (ses) successeurs", jugeant peu probable que "des effets significatifs" soient "perceptibles" durant le mandat de son gouvernement de technocrates qui "disparaîtra de la scène" politique une fois sa tâche accomplie, c'est-à-dire à la fin de la législature en 2013.

Le chef du gouvernement, qui veut faire adopter son plan anti-crise avant Noël, a assuré par ailleurs qu'il pouvait compter sur le soutien de la majorité de la classe politique. "Nous avons les mains moins liés" que les précédents gouvernements, a-t-il estimé.

Hormis le parti populiste de la Ligue du Nord, les principales formations politiques se sont en effet ralliées à cette cure. Parfois cependant avec un "oui mais" comme le Parti Démocrate (gauche) dont le leader Pier Luigi Bersani a souligné que ce plan ne répondait "pas à tous ses critères d'équité".

Les syndicats sont en revanche immédiatement montés au front, la secrétaire générale de la CGIL (gauche) Susanna Camusso dénonçant des mesures "socialement insupportables" et "un coup très dur pour les retraités".

La Fiom, branche métallurgie de la CGIL, a d'ailleurs annoncé que son mouvement de grève prévu le 16 décembre, initialement contre le groupe automobile Fiat, serait également l'occasion de protester contre les mesures de rigueur du gouvernement.

Le Nouvel Observateur - AFP

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17 novembre 2011 4 17 /11 /novembre /2011 13:28

LEMONDE.FR avec AFP | 17.11.11 | 13h33

 
 

Penser "plus aux gens et moins à sauver les banques". Des milliers de lycéens et d'étudiants sont descendus dans la rue, jeudi 17 novembre, dans toute l'Italie pour dénoncer les coupes dans le budget de l'école publique, dans le cadre d'un mouvement international.

A Milan, des manifestants ont jeté des œufs sur le bâtiment de l'université privée catholique du Sacré-Cœur, dont était recteur le nouveau ministre de la culture, Lorenzo Ornaghi, qui a fait aussi l'objet de quolibets. "Redonnez-nous notre argent, que l'Eglise paye", scandaient les protestataires, exigeant l'arrêt des soutiens publics au système privé.

Un autre groupe a essayé d'atteindre la prestigieuse faculté privée d'économie Bocconi, dont le nouveau chef du gouvernement, Mario Monti, ancien commissaire européen, était encore tout récemment président. Mais il a été refoulé sans ménagement par la police à coups de matraque.
D'autres ont essayé d'envahir le siège de l'Association des banques italiennes. "Save schools, not banks, de l'argent pour l'instruction publique", avaient-ils écrit sur une grande banderole. Ils ont été stoppés dans le hall d'entrée.

"NOUS NE SOMMES PAS DES MARCHANDISES"

A Rome, les slogans de quelque deux mille manifestants ironisaient sur le nom du nouveau ministre de l'éducation nationale, Francesco Profumo ("parfum" en italien), en dénonçant par avance "un parfum d'austérité. Non au gouvernement des sacrifices". Partis de l'université publique de La Sapienza, ils devaient rejoindre un cortège du syndicat minoritaire mais radical Cobas, dont le mot d'ordre de grève dans les transports publics, a coïncidé, par un hasard de calendrier, avec les manifestations estudiantines.

Une délégation de trois cents manifestants a été autorisée à se rendre à proximité du Sénat, où Mario Monti doit prononcer un discours avant un vote de confiance dans la soirée.

A Palerme, en Sicile, quelque cinq mille protestataires, le plus grand cortège jusqu'à présent, ont scandé des slogans contre l'ultralibéralisme qui domine, selon eux, en Europe. "Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des politiciens et banquiers", criaient-ils.

A Turin, la tension est montée en fin de matinée quand un groupe d'étudiants a lancé des bouteilles et des œufs contre les forces de l'ordre qui voulaient les empêcher d'atteindre l'antenne locale de la Banque d'Italie.

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 15:03

 

L'après-Berlusconi 14/11/2011 à 19h42
Zineb Dryef -Journaliste -Rue89

 

Après Mario Draghi à la Banque centrale européenne, la banque d'affaires américaine Goldman Sachs a placé un autre de ses pions, Mario Monti, à la tête de l'Italie.


Dark Vador essaie de conquérir un chat (Kevin Dooley/Flickr/CC)

 

Encore un ! Trois mois après la nomination de Mario Draghi – un ancien de la Goldman Sachs – à la tête de la Banque centrale européenne, Mario Monti, lui aussi italien et passé par la banque d'affaires américaine, prend les manettes de l'Italie. Dans un contexte de crise, cette influence grandissante de la banque dans les capitales européennes inspire de plus en plus la méfiance.

Goldman Sachs « ne peut pas tout faire »

Lorsque Marc Roche, journaliste au Monde et auteur de « La Banque : comment Goldman Sachs dirige le monde », se rend en Grèce où son livre a été traduit, il se rend compte, « effrayé », que son enquête sur le pouvoir de la banque donne lieu à toutes sortes de théories conspirationnistes :

« Il ne faut pas tomber là-dedans. Leurs réseaux ne peuvent pas tout faire, l'efficacité de ce réseau est moindre aujourd'hui. Et Mario Monti, comme Draghi, sont surveillés par la presse, les députés et les ONG. »

La crainte légitime du conflit d'intérêts a été posée dès cet été, avec la nomination de Mario Draghi à la BCE – d'autant que son rôle chez Goldman Sachs n'est pas clair. Auditionné par les eurodéputés le 24 juin dernier, il avait assuré qu'il n'avait rien à voir avec le deal établi entre Goldman Sachs et la Grèce en 2001. La banque américaine avait alors proposé un montage financier permettant de dissimuler l'ampleur de la dette grecque. Le pays aurait déboursé 300 millions d'euros pour bénéficier de ces instruments


Mario Monti à Rome, le 13 novembre 2011 (Stefano Rellandini/Reuters)

Marc Roche explique que si le rôle de Mario Draghi, en tant qu'associé à Goldman Sachs – c'est-à-dire qu'il était un « vrai banquier » – n'a rien à voir avec celui qu'avait Mario Monti, le successeur de Berlusconi, dans le même établissement :

« Monti est un animal différent. Il fait partie des conseillers internationaux de Goldman Sachs. C'est un ouvreur de portes. Ils utilisent Monti, qui ne fait rien d'illégal, pour défendre leurs intérêts mais ça pose des problèmes éthiques. »

De nombreux anciens commissaires recrutés par la banque

Le cas Monti n'est pas isolé. Ancien commissaire européen au Marché intérieur, puis à la Concurrence, l'Italien a précisément le profil dont raffole Goldman Sachs. Marc Roche :

« Alors que les banques françaises recrutent dans leurs conseils d'administration d'anciens diplomates qui connaissent les régions où elles opèrent ou d'anciens dirigeants de grandes institutions internationales, chez Goldman Sachs, plus que toute autre banque, on vise deux profils : les anciens banquiers centraux ou responsables du Trésor et les anciens commissaires européens. »

On retrouve ainsi chez GS :

  • Peter Sutherland (Irlande), président de Goldman Sachs International, ancien commissaire européen à la Concurrence ;
  • Otmar Issing (Allemagne), ancien membre du directoire de la Bundesbank et ancien de la BCE ;
  • Lord Griffiths (Royaume-Uni), ancien conseiller de Margaret Thatcher ;
  • Charles de Croisset (France), ex-patron du Crédit commercial de France ;
  • Petros Christodoulou, ancien de Goldman Sachs devenu responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG)

Ces « ouvreurs de porte » permettent à la banque de pénétrer de façon légale le cœur du pouvoir, c'est-à-dire de bénéficier du carnet d'adresses et des informations détenues par ces hommes discrets mais très influents.

Quels intérêts défendent-ils ?

Si rien n'est illégal dans ce fonctionnement, des problèmes éthiques se posent, relève Marc Roche :

« Dans ces milieux de grande discrétion, les gens parlent. Recruter ces personnalités revient à recueillir ce que disent les “policy makers” [décideurs politiques, ndlr], des informations confidentielles, et à les introduire dans les machines de Goldman Sachs.

Monti comme Draghi dissimulent qu'ils ont travaillé à Goldman Sachs ou rechignent à en parler. Pourquoi ? Sans doute parce qu'ils ont honte, la banque est aujourd'hui très contestée, c'est une institution sur la défensive. »

Quels intérêts défendent les anciens de Goldman Sachs lorsqu'ils sont aux affaires ? Ceux des citoyens ou de leur maison-mère ? « Tous les gens de Goldman Sachs que j'ai rencontrés restent très liés à la banque », note Marc Roche.

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 20:27
Ciao 13/11/2011 à 01h55
--- Rue89

 

« Il Cavaliere » a présenté samedi soir sa démission au président Giorgio Napolitano, après l'adoption par les députés des mesures d'austérité européennes.


« Fail » (échec), la une du Time sur Berlusconi, revue par des Italiens saluant le départ de Berlusconi, à Rome, le 12 novembre 2011 (Tony Gentile/Reuters)

Silvio Berlusconi est parti. Humilié par des milliers d'Italiens en liesse venus l'attendre devant le palais du Quirinal, la résidence du président de la République où il était venu présenter sa démission dans la soirée, et qui lui criaient : « Mafieux », « Honte », « Bouffon »...

 

 

La fête à Rome lorsque Berlusconi est venu présenter sa démission au président italien

 

Après l'annonce de sa démission, les rues de Rome ont été envahies par la foule et les voitures klaxonnaient pour marquer la joie. Certains manifestants criaient « primavera, primavera » (printemps, printemps), en référence aux printemps arabes qui ont réussi à abattre des dictatures.

Ce départ humiliant met fin à un règne de près de dix ans au pouvoir sur les dix-huit dernières années, battu, plusieurs fois donné hors-jeu pour toujours, et pourtant réélu par les Italiens auxquels il disait qu'il ressemblait, pour le meilleur et pour le pire.


Berlusciao (Baudry)

Et, de fait, ce ne sont pas les Italiens qui ont chassé « Il Cavaliere » du pouvoir, mais les marchés financiers qui ont pénalisé l'Italie après avoir essoré la Grèce, au point que le maintien de Silvio Berlusconi aurait pénalisé l'économie italienne en raison de la défiance internationale à son égard. Le taux de l'argent qu'empruntait l'Italie sur les marchés internationaux avait atteint ces derniers jours un niveau record, insoutenable longtemps.

Victime, aussi, du lâchage de ses camarades de Sommet européen Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, dont l'échange de sourires complices, à Bruxelles il y a deux semaines, à une question sur la confiance qu'ils accordaient au président du Conseil italien en disait long sur son discrédit. Une scène qui avait profondément choqué l'Italie, celle des pro ou anti-Berlusconi confondus.

De fait, tout comme Georges Papandréou en Grèce, Silvio Berlusconi est à la fois la victime de la dernière poussée de fièvre autour de la zone euro, mais aussi la victime de sa propre incapacité à sortir son pays de l'ornière de la crise de la dette.

José Luis Zapatero, le chef du gouvernement espagnol, sera le prochain leader européen à tirer sa révérence à la fin du mois, à l'issue des élections législatives espagnoles.

Les défis de Mario Monti


Mario Monti (Wikipédia)

Pour remplacer cet homme dont le pouvoir magique d'embrouiller tout le monde avait fini par lasser et s'épuiser, le président Giorgio Napolitano devrait appeler l'ex-commissaire européen Mario Monti, attendu comme le Messie pour sa crédibilité dans les milieux financiers, qui devrait apporter un peu de répit dans le chahut de la dette italienne.

Mais si le départ de Berlusconi marque la fin d'une gestion à la petite semaine et la fin des pitreries dégradantes de l'homme du « bunga bunga », les Italiens sont loin d'être tirés d'affaire. C'est au contraire le début de la « purge ».

S'il est désigné à l'issue des tractations entre les partis politiques, Mario Monti aura un mandat simple : appliquer les mesures d'austérité promises à l'Europe, et approuvées par une très large majorité (380 pour, 26 contre, le Parti démocrate ne prenant pas part au vote) par la Chambre des députés.

Un plan qui affectera sérieusement le mode de vie des Italiens : cessions d'actifs publics, retraites, libéralisations, simplification des procédures administratives, incitations à l'embauche. La réforme du marché du travail, également promise et destinée à faciliter les licenciements, ne fait en revanche pas partie de ce paquet de mesures et doit être adoptée dans un deuxième temps, après une négociation avec les partenaires sociaux.

Le nouveau gouvernement devrait être formé d'ici dimanche soir pour être en place au moment de la réouverture des marchés lundi matin, si les derniers obstacles sont levés dans les négociations. La gauche devrait lui apporter son soutien.

Italie année zéro

Pour l'heure, les Italiens tournent la page Berlusconi avec un sentiment d'« Italie année zéro » comme après la guerre, ainsi que l'exprime Dario Franceschini, député du Parti démocrate, la principale formation d'opposition :

« Aujourd'hui, le rideau tombe sur une page longue et douloureuse de notre histoire.

L'Italie est un pays qui a envie de tourner la page et de recommencer à zéro. Demain, nous entrons dans une nouvelle ère : nous devons reconstruire sur les cendres : l'économie, la justice, la loi électorale... »

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 14:32

LEMONDE.FR avec AFP | 14.09.11 | 14h31   •  Mis à jour le 14.09.11 

L'Italie est sur le point d'adopter définitivement son plan d'austérité. Les députés ont approuvé, mercredi 14 septembre, lors d'un vote de confiance, le plan de 54,2 milliards d'euros qui doit permettre à Rome de parvenir à l'équilibre budgétaire en 2013 et de réduire sa dette, alors que le pays est sous intense pression des marchés.


Les députés doivent encore entériner définitivement en fin de journée ce plan, adopté par les sénateurs mercredi dernier, mais ce vote final est une formalité maintenant qu'ils ont voté la confiance.

Ce nouveau serrage de ceinture, très impopulaire, avait été annoncé en urgence début août par le gouvernement de Silvio Berlusconi, en échange du soutien de la Banque centrale européenne, le premier plan adopté en juillet ayant été jugé insuffisant par les marchés.

PLAN D'AUSTÉRITÉ ENCORE RENFORCÉ

Après de nombreuses modifications, ce plan a finalement été encore renforcé mardi dernier, avant le vote au Sénat, avec une hausse de la TVA, le relèvement plus tôt que prévu de l'âge de la retraite des femmes dans le privé et une taxe spéciale pour les contribuables gagnant plus de 300 000 euros par an, moins large cependant que celle abandonnée quelques jours plus tôt.

Ces nouvelles mesures ont fait grimper de 45,5 à 54,2 milliards d'euros le montant de ce plan qui prévoit aussi de sévères coupes dans les budgets des ministères et des collectivités locales et un renforcement de la lutte contre l'évasion fiscale, massive dans le pays.

La réduction des coûts de la classe politique a en revanche été allégée, un changement difficile à avaler pour les Italiens, très critiques envers les élus qu'ils voient comme une "caste" de privilégiés.

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