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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 15:01

LEMONDE.FR | 29.12.11 | 09h13   •  Mis à jour le 29.12.11 | 09h17

 

Pour 72% des Françasi, lescampagnes des candidats à l'Elysée sont bien loin de leurs préoccupations.

Pour 72% des Français, les campagnes des candidats à l’Élysée sont bien loin de leurs préoccupations.AFP/GUILLAUME BAPTISTE

Quatre mois avant l'élection présidentielle, les Français sont particulièrement critiques à l'égard de la campagne 2012 et de l'offre politique des candidats. Selon un sondage réalisé par OpinionWay-Fiducial pour La Croix, 72 % des Français estiment que la campagné électorale apporte des réponses "assez" ou "très éloignées" de leurs préoccupations.

 PRIORITÉ AU MAINTIEN DE L'EMPLOI EN FRANCE

"Un total de 72 % des Français estime que "la campagne telle qu’elle se déroule" apporte des réponses "assez" (49 %) ou "très" (23 %) éloignées de leurs préoccupations, contre 27 % qui pensent qu’elle apporte des réponses "assez" (22 %) ou "très" (5 %) proches de leurs préoccupations", constate La Croix.

Un sentiment largement dominant au sein des partisans du MoDem sondés alors que 42 % des sympathisants du PS estiment cette campagne proche de leurs préoccupations contre 35 % des partisans du FN.

Mais au niveau national, seuls 10 % des Français estiment "plus concrètes qu'en 2007" les réponses mises en avant par les candidats à la présidentielle 2012. Et au sein des 90 % qui estiment les programmes des candidats moins concrets, près de la moitié sont des sympathisants de droite.

Les priorités et les attentes des Français, selon ce sondage, sont d'abord les solutions pour "maintenir l'emploi'. C'est en tout le cas souhait exprimé par 52 % des sondés tandis que 39 % placent la lutte contre la "hausse des produits de première nécessité" comme la priorité. Et pour 38 % d'entre eux, le maintien du "remboursement des soins" devrait constituer un point majeur du programme des candidats.


LeMonde.fr

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 14:47

LeMonde.fr avec AFP | 29.12.11 | 10h51

 

Un avion décolle de Roissy, le 21 avril 2010.

Un avion décolle de Roissy, le 21 avril 2010.AFP/FRED DUFOUR

Les compagnies aériennes vont devoir payer pour la pollution de leurs avions sur le territoire de l'Union européenne (UE) à compter du 1er janvier. Même si dans un premier temps, la facture ne devrait pas être trop élevée en raison de la faiblesse actuelle du prix de la tonne de CO2. Les permis seront donc au prix du marché soit 8 euros la tonne de CO2 a indiqué Isaac Valero, porte-parole de la commissaire chargée du climat, Connie Hedegaard.

Les Européens veulent obliger toutes les compagnies aériennes, quelle que soit leur nationalité, à acheter l'équivalent de 15 % de leurs émissions de CO2, soit 32 millions de tonnes, à compter du 1er janvier pour lutter contre le réchauffement climatique. A 8 euros la tonne, la mesure devrait rapporter 256 millions d'euros en 2012. Si les compagnies ne se plient pas à la loi européenne, elles devront payer des amendes d'un montant de 100 euros par tonne de CO2 et pourront être interdites de vol dans l'UE.

En France, le ministère de l'écologie et des transports enregistrera ces données pour les vols au départ et à l'arrivée dans les aéroports français. Les permis sont en effet délivrés par les Etats.
Chacun des 27 pays de l'UE fera de même et la Commission européenne réalisera un rapport en avril 2013 établissant le montant des droits à verser pour l'année 2012.

Les compagnies aériennes sont ainsi intégrées dans le système d'échange de quotas d'émissions (ETS) mis en place en 2005 dans l'UE pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
"Ce n'est pas une taxe, mais un marché", insiste la Commission. "Le prix des permis reflète la réalité de ce marché. Pour l'instant, il est bas à cause de la crise et d'un excès de permis, mais l'Union européenne va tout faire pour le relever", a averti Bruxelles.

LES AMÉRICAINS PRÉVOIENT DES "MESURES APPROPRIÉES"

Les Etats doivent décider cette année de retirer un grand nombre de permis du marché. La Commission a proposé de geler entre 500 et 800 millions de tonnes d'équivalent CO2. Le Parlement européen préconise le retrait de 1,4 milliard de tonnes. Quel que soit le volume retenu, cela entraînera une hausse du prix du permis. "Les compagnies aériennes doivent comprendre que le prix du CO2 va probablement augmenter cette année, mais elles sont libres de décider quand elle vont acheter", a précisé à l'AFP un responsable européen.
La Commission doute qu'elles commencent à les acheter dès le 1er janvier. "Elles vont sans doute attendre la fin de l'année", estime-t-on à Bruxelles.

La politisation du dossier ne favorise par une prise de décision rapide. Dénoncée comme une "mesure discriminatoire" et une "taxe sur le carburant" par les compagnies américaines, la législation européenne a été jugée conforme au droit international par la Cour de justice de l'UE le 21 décembre.

Mais la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a néanmoins enjoint à  l'UE de "renoncer" à cette mesure, ou "au moins différer" sa mise en œuvre, sous peine de "mesures" de rétorsion "appropriées". Cette menace américaine est prise très au sérieux par les compagnies et les industriels européens. Mais Connie Hedegaard, porte-parole de la commissaire en charge du climat, refuse de céder. La Chine, qui elle aussi menaçait l'Europe de représailles, a dans un premier temps choisi la voie des tribunaux.

Les quatre principales compagnies nationales et l'association des transporteurs aériens chinois  ont décidé d'engager une action en Allemagne avant la fin de la semaine.
"Il y a au moins quelque chose de positif dans cette démarche, c'est que les Chinois ont choisi la voie légale, et non celle des rétorsions", a confié un responsable européen sous couvert de l'anonymat.

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 16:46
Marianne - Variae - Blogueur associé | Vendredi 23 Décembre 2011 à 16:01

 

La gauche et la droite rivalisent d'ardeur pour s'adresser aux classes populaires et moyennes. Ce marketing électoral, relève notre blogueur associé Variae, soutien de François Hollande, renforce la lassitude qu'éprouvent un nombre croissant de Français par rapport à leurs élus.



(Flickr - aloxe - cc)
(Flickr - aloxe - cc)
En 2012, le peuple sera à l’honneur. A gauche, on se fait fort de renouer avec les « classes populaires ». A droite, on a d’un côté une droite populaire dont le titre dit assez bien les ambitions, et de l’autre une « droite sociale » qui, sous la houlette de Laurent Wauquiez, entend pour sa part s’occuper des classes moyennes.

Pour un peu, on se demanderait s’il y a déjà eu autant de bonnes fées autour des classes laborieuses. Je vous entends rétorquer : « c’est pareil à chaque élection ! ». Sans doute. Mais, sous l’effet d’une profusion d’études et d’ouvrages polémiques sur la question, en réaction, aussi, à la proposition d’un think tank en vogue de détricoter (pour aller vite) le lien entre gauche et prolétariat, « classes populaires » et « classes moyennes » saturent l’espace médiatique et intellectuel. La menace Marine Le Pen ne fait que renforcer cette tendance.

Nommer, ce n’est pas faire.

Donc on parle, reparle et re-reparle des « classes populaires » et, un ton en-dessous, des classes moyennes. Ce qui était un concept théorique investit le domaine pratique de la parole politique jusqu’à devenir un leitmotiv et un passage obligé des discours de candidat.

Ceci n’est pas sans conséquences. « Classes populaires », « classes moyennes  », c’est une classification, une description – mais pas une action ou une proposition concrète. Qu’un chercheur en sciences sociales emploie ces termes dans son travail est logique. Qu’en revanche une personnalité politique use et abuse de ces expressions dans ses interventions publiques, en se satisfaisant du seul fait de les citer, est plus problématique. Parce que ce faisant, il se cantonne dans le double registre de la description, et de la mise à distance. Je ne sais pas qui sont les « classes populaires » (les ruraux ? les rurbains ? les habitants des « quartiers » ?), et je doute que beaucoup de gens s’y identifient au point de se sentir concernés quand ils entendent cette interpellation.

En outre, répéter que l’on entend se concentrer sur ces classes, c’est louable, c’est (presque) un projet, mais cela ne dit pas encore ce que l’on veut faire pour elles. Nommer, ce n’est pas faire. Parler de, ce n’est pas parler à. Cela peut même, à la longue, introduire un sentiment d’extériorité par rapport à elles, en exagérant et en durcissant la rupture qu’il y aurait entre tel ou tel candidat et ces classes.

Se donner bonne conscience

Le peuple, coeur de cible du marketing électoral

Cette tendance à la théorisation du discours, à l’invasion de la parole politique par des mots de marketing électoral, n’est à mon sens pas étrangère à la lassitude qu’éprouvent un nombre croissant de Français par rapport à leurs élus. Faisons le pari que ces Français ne veulent pas tant entendre parler d’eux comme des segments d’électorat à conquérir, qu’entendre directement parler des sujets qui les intéressent. Au hasard : services publics, protection sociale, pouvoir d’achat, emploi, laïcité … Le sujet n’est pas le souci des classes laborieuses (et son affirmation) ; le sujet, c’est comment répondre à leurs attentes.

Je propose un petit exercice aux responsables politiques qui s’y intéressent : à chaque fois qu’ils veulent placer le terme classes populaires ou moyennes, le remplacer, ou du moins le faire accompagner, par une mesure concrète qui leur est destinée. Cela replacera ces responsables à leur bonne place – qui n’est assurément pas celle du zoologue observant à la loupe des bêtes curieuses, ou discourant savamment sur elles, pour se donner bonne conscience.

Retrouvez Romain Pigenel sur son blog.

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 16:41
Marianne - Emmanuel Todd - Tribune | Mardi 27 Décembre 2011 à 16:01

 

« De la guerre en Amérique », c'est l'ouvrage d'un jeune historien, Thomas Rabino. Ce dernier s'est intéressé à la culture de la guerre et la militarisation de l'hyperpuissance américaine. Un diagnostic global et efficace, qu'a lu Emmanuel Todd pour Marianne2.



Todd : «La réalité de l’Amérique est qu’elle est toujours en guerre»
Il fut un temps heureux où Auguste Comte pouvait croire que la société industrielle succéderait aux sociétés militaires, que la modernité ferait un jour de la guerre un stade dépassé de l’histoire humaine. La première guerre mondiale, suivie de la deuxième, mit fin à cette illusion. Mais enfin, il nous restait le rêve que l’avènement mondial de la démocratie allait peut-être enfin nous ramener à une trajectoire comtienne de l’humanité.

Dans un monde libéré de Guillaume II, du Tsar de Russie, d’Hitler, de Staline, des militaristes japonais, des puissances coloniales française et anglaise, la paix allait enfin régner. L’état d’esprit actuel des Européens est assez proche de cet idéal. Leur puissance militaire s’étiole, au rythme des déficits et des compressions budgétaires. Ils croient tellement à la paix qu’ils ne veulent pas voir que leur grand allié et leur protecteur, leur démocratie idéale, l’Amérique, évolue dans une toute autre direction et porte au schéma d’Auguste Comte le coup mortel et définitif.

Un jeune historien, Thomas Rabino, a enfin accepté de regarder la réalité en face dans un livre foisonnant et indispensable. De la guerre en Amérique ne se contente pas d’étudier l’action internationale des Etats-Unis, d’observer, comme c’est l’usage, au Moyen-Orient ou ailleurs, leur lutte impériale pour le contrôle du pétrole.

La réalité de l’Amérique est qu’elle est toujours en guerre

Thomas Rabino fait de l’histoire sociale et culturelle autant que diplomatique et militaire et il porte un diagnostic global sur la militarisation de la société américaine. Il étudie tout, avec un enthousiasme de défricheur : le rapport des grandes entreprises à l’armée, la surreprésentation des vétérans au congrès, la place du drapeau à l’école et ailleurs, les jouets et les jeux vidéos, le complexe militaro-cinématographique, utile complément culturel au complexe militaro-industriel dénoncé par le président Eisenhower en fin de mandat.

Rabino étudie la contribution de l’armée à la réalisation des films de guerre, la torture dans les séries télévisées, le vocabulaire volontiers barbare des responsables de la communication militaire, le débat sur les éventuels dégâts sanitaires dus à l’uranium appauvri des munitions, nous donnant, chaque fois que c’est possible, des statistiques sur l’évolution de ces phénomènes significatifs.

Les fluctuations d’une opinion mobile, patriotique et démocratique, manipulée ou résistante selon les circonstances, adhérant ou refusant le discours officiel, sont saisies et suivies par des sondages. Il le faut : la réalité de l’Amérique est qu’elle est toujours en guerre, ainsi que son immense armée, son gigantesque budget militaire, ses bases, ses interventions incessantes en témoignent.

Mais elle est aussi une démocratie officiellement anticolonialiste et sa culture de guerre ne peut être celle d’un banal impérialisme, d’un banal fascisme, ou même celle de la vieille Europe qui avait fait la guerre tellement longtemps qu’elle pouvait la considérer comme une nécessité d’ordre météorologique.

Manipulation de l’opinion par la peur

L’Amérique n’en finit pas de faire la paix, par les armes. Et la population doit suivre, approuver, participer. Elle peut même imposer certains reflux de la pratique guerrière, des replis, au Vietnam, en Irak. Mais une tendance de fond, à la hausse, transcende ces fluctuations conjoncturelles. Rabino s’intéresse aux phénomènes de longue durée, il nous libère du court terme journalistique en retraçant la montée en puissance de cette culture de guerre.

Sa description de la continuité de la politique extérieure américaine dans son rapport à l’Irak Saddam Hussein est particulièrement impressionnante d’efficacité, de la première guerre du golfe à un embargo qui permet le contrôle, via l’ONU des exportations pétrolières irakiennes, jusqu’à une invasion rendue nécessaire par la montée des critiques sur les conséquences humanitaires déplorables de l’embargo. Pour Thomas Rabino, le 11 septembre n’est pas un tournant, mais, un aléa qui n’affecte pas fondamentalement la continuité de l’action américaine. Le privilège de l’historien est de ne pas se laisser emballer par l’émotion de l’instant ou le spectaculaire télévisuel.

Reste que l’après-onze septembre marque quand même une accélération, un emballement des phénomènes de manipulation de l’opinion par la peur, d’encouragement à la violence par déshumanisation de l’ennemi.
Où en sommes nous aujourd’hui ?

L’Amérique est désormais une nation militaire, qui vit par et pour la guerre

L‘Europe, tout à son rêve de paix perpétuelle, a voulu croire que l’élection d’Obama marquait la fin de l’accident bushien, qu’une embardée militariste et anti-humaniste pour ainsi dire accidentelle s’achevait. Rabino est évidemment sceptique sur ce point et il montre à la fin de son livre à quel point les bonnes intentions et les beaux discours d’Obama n’ont pas vraiment affecté les paramètres habituels de l’action américaine. Mais au-delà des actes d’Obama, c’est l’épaisseur de la culture de guerre américaine qui doit nous rendre prudents.

La critique de l’Amérique s’attache le plus souvent à dénoncer son régime économique, ses inégalités, ses escroqueries financières. Thomas Rabino va beaucoup plus loin, et frappe beaucoup plus juste. Il nous dit que l’Amérique est désormais une nation militaire, qui vit par et pour la guerre, et que nous allons devoir continuer de nous en méfier.
 
Thomas Rabino, De la guerre en Amérique, Essai sur la culture de guerre, Perrin,  24 euros.
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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 16:08

LEMONDE.FR | 26.12.11 | 09h04   •  Mis à jour le 26.12.11 | 09h35


 

 

La nouvelle taxe sur les sodas avait été doublée et élargie aux boissons contenant des édulcorants le 21 octobre par l'Assemblée nationale.

La nouvelle taxe sur les sodas avait été doublée et élargie aux boissons contenant des édulcorants le 21 octobre par l'Assemblée nationale.AFP/JEAN-PIERRE MULLER

Conséquence du vote mercredi 21 décembre par l'Assemblée nationale du budget 2012, et donc de la taxe sur les sodas, le prix de ces boissons va connaître une hausse importante en rayon. Selon La Tribune, qui a sondé les grandes enseignes comme les marques de distributeurs, l'augmentation pourrait aller jusqu'à 35 %.

La taxe sur les sodas, de deux centimes par cannette, devait rapporter 240 millions d'euros, dont la moitié financera la réduction des charges sociales dans l'agriculture ; celle sur les édulcorants, 40 millions, destinés aussi à l'agriculture.

Cette taxe sera donc en grande partie supportée par le consommateur. "Nous n'avons pas le choix, explique le président de Laiterie Saint-Denis-de-l'Hotel, Emmanuel Vasseneix au quotidien économique. Le montant de la taxe est supérieur à la marge brute de l'entreprise."

Du côté des grandes marques, Coca-Cola, Pepsi ou Orangina, les choses paraissent moins évidentes. Toutefois, note La Tribune, "vu l'enchérissement simultané du plastique, du sucre, des fruits, etc... tous passeront des hausses significatives pour protéger leurs marques. Le litre et demi de Coca grimpera ainsi de 1,30 à 1,50 euro".

La taxe soda avait été supprimée du projet de loi de finances pour 2012 par le Sénat en novembre, mais l'Assemblée l'a finalement réintégrée la semaine dernière.

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 16:03

LEMONDE.FR avec AFP | 27.12.11 | 13h41   •  Mis à jour le 27.12.11 | 13h50

 
 

 

Le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, Xavier Bertrand.

Le ministre du travail, de l'emploi et de la santé, Xavier Bertrand.AFP/FABRICE COFFRINI

Le ministre du travail et de la santé, Xavier Bertrand, mis en examen pour diffamation pour avoir accusé Mediapart d'utiliser des "méthodes fascistes", est renvoyé devant le tribunal correctionnel, a-t-on appris mardi 27 décembre de source judiciaire, confirmant une information du site (sur inscription).

L'ordonnance de renvoi du ministre a été signée par une juge d'instruction parisienne le 16 décembre et la date de son procès devrait être fixée en mars, a-t-on précisé.

Un des avocats de M. Bertrand, Me Edouard de Lamaze a indiqué que son renvoi devant le tribunal correctionnel était automatique dans le cadre d'une procédure de dépôt de plainte en diffamation avec constitution de partie civile, choisie par Mediapart, à partir du moment où le ministre avait reconnu avoir prononcé les propos pour lesquels il est attaqué par le site d'information fondé par Edwy Plenel.

Alors secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand avait déclaré le 6 juillet 2010 : "Quand certains médias, notamment un site qui utilise des méthodes fascistes à partir d'écoutes qui sont totalement illégales (...), mais dans quel monde on est, dans quel monde on est !"

Dans un entretien donné au site, l'ancien comptable de Liliane Bettencourt avait affirmé que le gestionnaire de fortune de celle-ci, Patrice de Maistre, lui avait demandé, lors de la campagne présidentielle de 2007, de retirer 150 000 euros qu'il comptait remettre à M. Woerth, trésorier de l'UMP.

M. Bertrand a été mis en examen pour diffamation le 30 juin 2011

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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 15:13

Le Monde - 27 décembre 2011

ŒUF – L’Europe interdit les microcages à poules… La France s’en moque

Un élevage italien en batterie. AFP PHOTO FABRIZIO VILLA .

A partir du 1er janvier 2012, l'Union européenne interdit l'élevage de poules pondeuses dans des cages de batterie non aménagées, dites "conventionnelles", – c'est-à-dire des cages qui ménagent 550 centimètres carrés d'espace vital par poule, soit une surface inférieure à celle couverte par une feuille de papier A4.

Le quotidien britannique The Independent évoque une dure loi de la concurrence déloyale à l'européenne : l'industrie fermière britannique se conformera à cette législation, mais les éleveurs français, eux, traînent la patte, comme les polonais et les espagnols. Résultat : les vertueux Britanniques – qui ont dépensé quelque 480 millions d'euros pour satisfaire à ces nouvelles normes  – craignent de voir affluer sur leurs marchés des œufs français, espagnols ou polonais, encore produits selon une méthode qui assure les moindres coûts possibles.

Après l'adoption d'une mesure similaire pour l'élevage des truies, en 1999, le cheptel porcin britannique avait ainsi fondu de 40 % entre 2000 et 2008, plombé par une forte hausse des importations.

Capture d'écran du site de "The Independent".

Selon le Conseil britannique de l'industrie de l’œuf, quelque 81 millions de poules ont quitté ces deux dernières années leurs cages trop exiguës – soit le quart de la population européenne (363 millions de pondeuses). Elles disposeront, en théorie, dans leurs nouvelles demeures d'au moins 750 centimètres carrés. Elles auront accès à un nid ou à un perchoir et pourront s'y livrer à des comportements propres à la gent gallinacée : battre des ailes, se percher ou gratter le sol.

Les associations de défense des animaux britanniques saluent une mesure importante contre la cruauté, mais continuent d'encourager les consommateurs à acheter des œufs de poules élevées hors cage.

En novembre, la Commission européenne avait annoncé qu'environ 51 millions de poules européennes restaient tenues dans des cages non aménagées. Elle menaçait d'ouvrir des procédures d'infraction contre au moins onze Etats de l'Union, dont la France. Cette nouvelle norme et le calendrier de son application ont été adoptés il y a treize ans.

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 22:19

LEMONDE | 22.12.11 | 11h32   •  Mis à jour le 22.12.11 | 15h46

 
 

 

Le nombre de fichiers, en constante augmentation.

Le nombre de fichiers, en constante augmentation.Assemblée nationale, Infographie "Le Monde"

Les fichiers de police sont comme les jardins : il faut les entretenir. Voilà tout le défi auquel ont bien du mal à faire face les ministères de l'intérieur et de la justice, à lire le rapport d'information des députés Delphine Batho (PS, Deux-Sèvres) et Jacques-Alain Bénisti (UMP, Val-de-Marne), déposé mercredi 21 décembre. Car le jardin est luxuriant : de 58 fichiers en 2009, on est passé à 80 en 2011, dont 45 % attendent d'être légalisés (ils n'étaient que 27 % dans l'attente en 2009). Et le nombre de personnes fichées ne cesse d'augmenter : le système de traitement des infractions constatées (STIC), grand fichier judiciaire, est passé de 3,96 millions de mis en cause en 2009 à 6,5 millions en 2011, et de 28 millions à 38 millions de victimes. Le fichier des empreintes génétiques (FNAEG), de 800 000 à 1,79 million sur la même période.

ILLÉGALITÉ ET MANQUE D'ENCADREMENT, DE CONTRÔLE, DE MOYENS

Les deux parlementaires sont des récidivistes. En 2009, leur premier texte avait fait date. Ils y critiquaient durement le manque d'encadrement, de contrôle, de moyens, et tout simplement l'illégalité de certaines bases de données. Ils y émettaient également une soixantaine de recommandations. Deux ans plus tard, 60% des mesures proposées n'ont pas été prises en compte. Et pas des moindres. La proposition de loi qui avait suivi le premier rapport sur l'encadrement législatif des fichiers a été enterrée.

Autre point noir majeur, les fichiers d'antécédents judiciaires de la police et de la gendarmerie. "Les recommandations sont, à de rares exceptions près, restées lettre morte", regrettent les auteurs du rapport. Ainsi du STIC : "Le flux entrant est mieux mis à jour, juge la députée des Deux-Sèvres, mais pas l'arriéré". De nombreuses fiches erronées vont ainsi être transférées dans le nouveau fichier commun police-gendarmerie, qui doit être prochainement mis en place.
Surtout, le mode d'apparition des fichiers n'a pas changé. Ils sont d'abord créés, développés, puis le ministère se préoccupe de fournir un cadre réglementaire à ces acronymes exotiques. Gesterex (terrorisme et extrémismes violents), Octopus (taggeurs), Corail (police judiciaire), etc. attendent l'arrêté ou le décret qui les régularisera.

Il existe un bon exemple des péripéties des fichiers judiciaires et de police : le FIJAISV, fichier judiciaire automatisé des auteurs d'agressions sexuelles et violentes, créé en 2004. Après plusieurs affaires de viols commis par des récidivistes en 2003, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'intérieur, avait souhaité qu'à l'issue de sa peine, le violeur soit "obligé de pointer dans un commissariat, de signaler un changement de domicile". Tollé des magistrats, réticences des sénateurs. Un fichier est néanmoins créé par la loi Perben 2.

FAILLE JURIDIQUE

Sept ans plus tard, le fichier réunit 54 900 personnes, qui doivent justifier régulièrement de leur adresse, en fonction de la gravité des faits. Et comme souvent avec les fichiers, les critères d'inscription ont été élargis progressivement – dans ce cas, à tous les crimes graves. Il mêle donc aujourd'hui un grand nombre de situations, que les forces de l'ordre ont le plus grand mal à hiérarchiser : elles reçoivent, par mois, 2 500 alertes de non justification de domicile des personnes inscrites au fichier. "Trop nombreuses, [les alertes] motivent insuffisamment les services locaux de police et de gendarmerie qui doivent établir la nouvelle adresse du délinquant", notent les rapporteurs.

Quant aux délinquants les plus dangereux, qui devraient chaque mois se rendre au commissariat, une faille juridique empêche leur contrôle : il faut que le suivi soit expressément mentionné dans le jugement, ce que les magistrats oublient de faire. Aujourd'hui, seuls deux personnes fichées sont concernées… Autre bug : 9 000 personnes échappent au contrôle car il ne leur a jamais été notifié.

Dans plusieurs affaires récentes de viols, l'auteur était ainsi inscrit au FIJAISV, et en défaut de justification de domicile. Le rapport décrit le "découragement des forces de l'ordre" qui se retrouvent mises en cause lorsque ce type d'incidents est révélé au grand public. Et Delphine Batho de conclure : "Plutôt que de créer des nouveaux fichiers, comme la base de données de reconnaissance faciale que certains proposent, il vaudrait mieux travailler à la modernisation des outils existants."

Laurent Borredon

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 22:14
LEMONDE.FR | 22.12.11 | 10h21   •  Mis à jour le 22.12.11 | 11h58
 
 

 

Manifestation à Paris d'opposants au texte de loi pénalisant la négation des génocides.

Manifestation à Paris d'opposants au texte de loi pénalisant la négation des génocides. AFP/MARTIN BUREAU

La relation franco-turque pourrait-elle être "sacrifiée pour de petits calculs électoralistes", comme s'en est inquiété, mardi 20décembre, le président turc Abdullah Gül ? A quelques mois des élections présidentielle et législatives, l'adoption d'une proposition de loi réprimant la contestation des génocides, dont le génocide arménien, procède à l'évidence, chez les responsables politiques, de la volonté de se concilier une communauté forte de plusieurs centaines de milliers de votants.

Candidat à l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était "solennellement engagé à faire adopter un texte, voté en 2006, visant à réprimer la négation du génocide arménien", rappelle Pascal Chamassian, secrétaire national du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France. Estimée à près de 500 000 personnes, la communauté arménienne avait obtenu cet engagement des deux finalistes de l'élection présidentielle de 2007.

Cependant, après l'élection de M.Sarkozy, le texte adopté par l'Assemblée nationale en 2006 n'avait pas été transmis au Sénat par le gouvernement. Serge Lagauche, sénateur (PS) du Val-de-Marne, a déposé une proposition de loi identique au Palais du Luxembourg, mais la droite, qui y était alors majoritaire, l'a rejetée en mai 2011.

ACTIVISME DE FRANÇOIS HOLLANDE

Cet échec a cristallisé un sentiment de "trahison" au sein de la communauté, selon Ara Toranian, directeur du magazine Les Nouvelles d'Arménie. "Déjà en 2010, des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks nous apprenaient que, deux mois seulement après son élection, Nicolas Sarkozy envoyait Jean-David Levitte [conseiller diplomatique de l'Elysée] assurer Ankara que le texte mourrait au Sénat", rappelle-t-il. "Il n'aura même pas fallu deux mois à Nicolas Sarkozy pour trahir ses engagements envers la communauté arménienne de France", écrivait le journaliste dans une tribune publiée dans Le Monde du 28 décembre 2010.

Tandis qu'un divorce se dessine entre la communauté arménienne et le président de la République, François Hollande, candidat à la primaire socialiste, ne laisse pas passer l'occasion de séduire un électorat qui avait manqué à Ségolène Royal en 2007.

Il annonce, le 26septembre, après la victoire de la gauche aux élections sénatoriales, qu'il demandera à la nouvelle majorité sénatoriale de reprendre la proposition de loi votée par l'Assemblée nationale en 2006. "Nicolas Sarkozy sent la catastrophe", analyse François Pupponi, député (PS) du Val-d'Oise et maire de Sarcelles, où vit une importante population arménienne. Dix jours plus tard, en visite à Erevan, le président de la République s'engage dans la même voie.

"QUESTION ÉPIDERMIQUE"

A cette soudaine montée d'intérêt des deux favoris de la présidentielle, Patrick Devedjian, député UMP et président du conseil général des Hauts-de-Seine, reconnaît des "circonstances électorales, pour les uns comme pour les autres". L'ancien ministre ne croit pourtant pas à un vote communautaire dans les élections nationales.

"Traditionnellement, les Arméniens de France votent à droite, exception faite de quelques situations locales", estime, pour sa part, M.Pupponi.

Toutefois, selon M.Devedjian, les Arméniens de France sont unis "face au négationnisme". "C'est une question épidermique, qui touche au plus profond de chaque Arménien", observe Nathalie Krikorian-Duronsoy, philosophe, pour qui "les Arméniens seront extrêmement sensibles à l'adoption de ce texte".

Eric Nunès

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22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 22:11
L'"homme de la forêt" victime de l'huile de palme

LEMONDE | 22.12.11 | 16h27   •  Mis à jour le 22.12.11 | 16h42

 
 

 

Symbole de la fragilité de la biodiversité, l'orang-outan (Pongo pygmaeus) est classé comme espèce en danger critique d'extinction dans la liste rouge de l'UICN.

Symbole de la fragilité de la biodiversité, l'orang-outan (Pongo pygmaeus) est classé comme espèce en danger critique d'extinction dans la liste rouge de l'UICN. AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Le point commun entre les orangs-outans d'Indonésie et le FC Barcelone ? Carles Puyol. Le capitaine du club de football espagnol, victorieux de la Coupe du monde 2010, a accepté d'être le porte-parole de ces paisibles primates, dont la population diminue chaque année du fait de la déforestation et du braconnage. Editées par le Partenariat pour la survie des grands singes (Grasp, Nations unies) et l'association International Animal Rescue, les affiches de cette campagne de sensibilisation montrent le sportif vedette debout devant des photos d'orangs-outans emprisonnés ou maltraités, avec cette interpellation : "I Care. Do you ?" ("Je m'en préoccupe ? Et vous ?")

Il y a urgence. Le grand singe roux, avec lequel nous partageons environ 98 % de notre patrimoine génétique, ne vit que dans les îles indonésiennes de Bornéo et Sumatra. Sa population y était estimée à plusieurs centaines de milliers d'individus il y a cent vingt ans ; ils ne seraient plus que 65 000 environ et ces effectifs se réduisent un peu plus chaque année. D'ici à vingt ans, l'unique singe anthropoïde d'Asie pourrait avoir disparu de son habitat naturel si la déforestation, menée pour l'essentiel au profit de la production d'huile de palme, continue au rythme actuel. Pour l'orang-outan ("homme de la forêt" en malais), qui se nourrit, s'accouple, se repose et se déplace dans les arbres, le maintien de ce biotope est en effet vital.

A cette menace s'ajoute celle de la chasse, devenue d'autant plus active que les conflits entre l'homme et le grand singe se multiplient. Pour la première fois, une enquête de terrain, menée par l'ONG People and Nature Consulting International auprès des villageois du Kalimatan (la partie indonésienne de Bornéo), a livré sur ce point des informations précises. Publiées dans la revue scientifique PLoS ONE, elles décrivent une situation désolante.

Dirigée par le biologiste Erik Meijaard, de l'Université du Queensland (Brisbane, Australie), cette étude a consisté à interroger, entre avril 2008 et septembre 2009, près de 7 000 personnes vivant dans 687 villages. Les questions portaient sur leur situation socio-économique, leur connaissance de la faune locale et leurs rapports avec les grands singes. Il ressort de cette enquête que, malgré leur statut d'animaux protégés, de 750 à 1 800 orangs-outans ont été tués entre avril 2007 et avril 2008. Ce qui témoigne d'une évolution "positive" par rapport aux années précédentes (meilleure connaissance de la loi ou moindre présence de l'animal ?), puisque les villageois, interrogés sur des périodes plus anciennes, évoquent un tableau de chasse annuel supérieur à 2 000 singes.

Les motifs de ces abattages ? 54 % des réponses évoquent la recherche de viande de brousse, 10 % la protection des cultures, 15 % des conflits survenus dans les villages. L'enquête souligne également le laxisme des autorités indonésiennes, qui ne poursuivent qu'exceptionnellement les contrevenants : 63 % des personnes interrogées reconnaissant avoir tué un de ces primates admettent savoir qu'ils sont protégés par la loi.

Il est malheureusement probable que les tensions entre les Indonésiens et les grands singes arboricoles ne s'apaiseront pas de sitôt. "L'orang-outan a de grandes capa cités d'adaptation. Lorsque la forêt tropicale, qui constitue son habitat naturel, se transforme en plantations de palmiers à huile, il apprend à se nourrir des fruits de pal mier", constate Yaya Rayadin, chercheur à l'université de Mulawarman (Samarinda, Bornéo). Fruits dont est précisément extraite la précieuse huile... D'où d'inévitables conflits.

DEUX ESPÈCES

Le 21 novembre, le Jakarta Globe rapportait ainsi l'arrestation, dans le Kalimantan oriental, de deux hommes qui ont reconnu avoir tué plus d'une vingtaine d'orangs-outans en échange de récompenses offertes par des propriétaires de plantations de palmiers à huile.

Motif d'inquiétude supplémentaire pour les défenseurs des grands singes : une étude, publiée début 2011 dans la revue Nature, sous l'égide du Centre génomique de l'université Washington (Saint Louis, Etats-Unis), a permis de comparer la diversité génétique des deux espèces d'orangs-outans, celle de Bornéo (Pongo pygmaeus) et celle de Sumatra (Pongo abelii). Cette dernière, dont les effectifs se réduisent désormais à quelque 7 000 individus, n'en a pas moins conservé une assez grande diversité génétique. La première, en revanche, présente un génome relativement semblable d'un individu à un autre, ce qui la rend plus vulnérable aux changements de milieu et aux maladies. Pour ses 50 000 à 60 000 représentants, il s'agit d'une mauvaise nouvelle de plus.

Catherine Vincent

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