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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 12:56

LEMONDE.FR avec AFP | 26.01.12 | 08h41   •  Mis à jour le 26.01.12 | 10h25

 
 

 

Vue de la raffinerie de Coryton, le 24 janvier 2012.

Vue de la raffinerie de Coryton, le 24 janvier 2012.REUTERS/Stefan Wermuth


Selon des informations diffusées jeudi 26 janvier par la radio Europe 1, une enquête préliminaire pour faillite frauduleuse a été ouverte par la justice française concernant la raffinerie du groupe suisse Petroplus à Petit-Couronne, dans l'ouest du pays.

Cette enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Nanterre, près de Paris, sous le soupçon que le compte bancaire de Petroplus-France a été amputé d'une centaine de millions d'euros, selon la même source. Deux perquisitions ont été menées mercredi matin par la police, la première au siège de la filiale française de Petroplus dans le quartier d'affaires de la Défense près de Paris, la seconde à la Deutsche Bank où la société a ses comptes.

Un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi indiquait que le groupe suisse avait demandé à être mis en faillite. L'enquête française fait suite à la décision du tribunal de commerce de Rouen (ouest) de placer mercredi en redressement judiciaire pour six mois la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) dont la direction avait déposé le bilan mardi. Un administrateur et un mandataire judiciaires ont été désignés par le tribunal pour rechercher toutes les solutions permettant une relance de l'activité avec un éventuel repreneur.

 

 L'ACTION PERTROPLUS EN CHUTE LIBRE

Cette raffinerie qui emploie 550 personnes est à l'arrêt depuis début janvier peu après le gel par les banques des lignes de crédit de Petroplus. Le groupe compte quatre autres raffineries, elles-aussi concernées par la menace de faillite, à Anvers (Belgique), Cressier (Suisse), Coryton (Grande-Bretagne) et Ingolstadt (Allemagne).

La justice a nommé le cabinet FHB Administrateurs judiciaires comme administrateur de ces filiales. Aucune indication n'a été donnée quant au sort des filiales en Belgique, où Petroplus dispose d'une raffinerie à Anvers, ni sur celui des filiales en Grande-Bretagne, où le groupe a également une raffinerie.

Dans son communiqué, Petroplus a indiqué qu'il donnerait ultérieurement d'autres informations. L'action Petroplus est toujours cotée à la Bourse suisse. Mercredi, elle ne valait plus que 21 centimes suisses, et a perdu 12,5 %.

 

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 12:52

LEMONDE.FR | 25.01.12 | 13h28   •  Mis à jour le 25.01.12 | 13h35

 
 

 

Des militants de Greenpeace déguisés en orangs-outangs devant le siège de Nestlé à Djakarta, le 24 mars 2010.

Des militants de Greenpeace déguisés en orangs-outangs devant le siège de Nestlé à Djakarta, le 24 mars 2010.AP/Irwin Fedriansyah


Mardi 24 janvier, le géant de l'agro-alimentaire Nestlé avait rendez-vous avec la justice suisse pour s'expliquer sur des pratiques peu recommandables : l'opération d'espionnage menée il y a quelques années contre la section vaudoise d'Attac.

L'affaire, révélée en 2008 par la Télévision Suisse Romande (TSR), avait abouti à l'été 2009 à un non-lieu au pénal. Le procès au civil s'est ouvert pour deux jours devant le tribunal d'arrondissement de Lausanne. Neuf activistes réclament 27 000 francs à titre de "réparation morale", accusant la multinationale d'avoir porté atteinte à leur personnalité. Le verdict sera connu dans quelques semaines.

C'est devant une salle comble que les avocats de Nestlé ont, une fois de plus, répété que les "investigation privées" menées n'avaient "rien de répréhensibles".

 TAUPE

Tout a commencé à l'été 2003. Un ancien gendarme fribourgeois, chef de la branche Investigation chez l'entreprise de sécurité Securitas, est mandaté par Nestlé pour surveiller les faits et gestes des militants d'Attac-Vaud.

Une taupe, agissant sous le nom d'emprunt de "Sarah Meylan", est introduite au sein du mouvement. Entre septembre 2003 et mai 2004, elle rédige une trentaine de rapports, portant la mention "confidentiel".

L'infiltrée s'applique à décrire le physique et le comportement de ses "camarades" lors de réunions publiques et privées. Sont en particulier consignées les discussions d'un "groupe de travail", qui prépare un ouvrage critique sur la multinationale ("Attac contre l'empire Nestlé ", publié en 2004). "Sarah Meylan" pousse l'exercice jusqu'à se charger du chapitre sur le "marché du café", et présente ses notes aux responsables de Nestlé.

Convoqué à la barre, Bernard Daniel, ancien chef de la sécurité chez Nestlé, a reconnu avoir retouché certains passages, prétendant ne pas savoir que "Sarah Meylan" était une "infiltrée".

REFUS DE TÉMOIGNER

François-Xavier Perroud, ex porte-parole du groupe, a expliqué qu'après une manifestation de José Bové et de ses "acolytes" au siège de Vevey en mars 2003, avec déprédations et vitres cassées, et dans la perspective du sommet du G8 à Evian en juin, Nestlé tenait à "connaître son environnement".

Vers 16 heures, l'espionne, en chair et en os, a fait une entrée remarquée dans la salle, déguisée en punk, blouson noir et cheveux ébouriffés, alors que ceux qui la connaissent ont le souvenir d'un jeune femme au look sage. Elle a confirmé avoir interrompu sa mission pour le compte de Nestlé en juin 2004, sa double existence devenant trop difficile à gérer.

Nestlé a toujours affirmé que l'espionnage d'Attac avait alors pris fin. Durant l'instruction pénale, cette version a volé en éclat avec la découverte d'une seconde taupe, Shinta Juilland, qui a raconté avoir pris le relais jusqu'à fin 2005, tout en restant membre d'Attac jusqu'en 2008.

Mardi, elle a refusé de témoigner, expliquant, dans une lettre, ne pas vouloir être exposée à un "lynchage médiatique". Tout comme sa supérieure de l'époque, Fanny Decreuze, la troisième espionne de l'histoire qui aurait poursuivi l'infiltration.

La saisie d'un ordinateur portable chez Securitas a permis d'exhumer un rapport "confidentiel" datant d'octobre 2006. Il s'agit de la retranscription d'une conférence publique à Berne dans laquelle l'activiste brésilien Franklin Frederick expose son combat contre la multinationale concernant la source de Sao Lourenço.

Le Brésilien dont le nom est apparu dans plusieurs rapports de "Sarah Meylan", estime que "la mission d'espionnage visait aussi les correspondants étrangers d'Attac dont l'action est encore plus menaçante pour Nestlé".

Malgré ces zones d'ombre, le juge vaudois Jacques Antenen, a rendu en juillet 2009 une ordonnance de non-lieu, faisant valoir que les seuls faits imputables – une violation de la loi sur les données – étaient prescrits.

Agathe Duparc (Genève, correspondance)

 


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24 janvier 2012 2 24 /01 /janvier /2012 11:33

 

 

Le Makhzen (régime) l’a fait nous sommes attristés pour notre camarade AGADIL et ses camarades jugé à 4 ans de prison !!! Ce Jeudi ! après avoir été torturé pendant trois jours en Novembre dernier !

Vous trouvez ci joint notre communiqué à diffuser le plus largement possible !

Comme quoi au Maroc avec avec barbus ou sans barbu la répression est toujours là, les condamnations télécommandées  sont toujrs là …

En d’autres termes et comme disait Lampedusa dans le Guépard  (le livre et le film) : « il faut que tout change pour que rien ne change ».

En ce qui nous concerne à Attac/Cadtm Maroc comme au mouvement du 20 février la lutte continue. Des manifestation se sont organisées ce week end dans plusieurs villes la plus part se sont passé s le calme sauf celle de la ville de Kénitra où le pouvoir a décidé de taper sur les manifestant s causant plusieurs victime dont une femme enceinte (on parle d’avortement mais je ne suis pas sur ) 

Nous comptons sur votre solidarité

salutations de lutte

Pour Attac/Cadtm maroc
Jawad


---------------------------------------------

ATTAC Maroc
Contre la mondialisation libérale
Membre du réseau CADTM

Communiqué

 

32 ans de plomb pour Agadil et ses camarades



Le 19 janvier 2012, la cour d’appel de Safi a prononcé des jugements iniques envers plusieurs militants du mouvement contestataires de Safi (les détenus du 1er août) et les environs. Parmi eux, le camarade Abdeljalil Agadil, membre d’ATTAC/CADTM Maroc et le Mouvement du 20 février (M20), les peines prononcées sont comme suit:
1.    Hicham Tani, A. Agadil, Ali Taâban et El Mehdi Ghiwam: 4 ans de prison ferme
2.    Amine Abou Al Iddam, Omar Martab, Yassine Al Mahili, Abdelkarim Koundi, Abdelkader Al fidadi, Adil Zaid et Amine El Touzani: 2 ans de prisons ferme
3.    Mohamed Assarssar et Boujemaâ: Un an de prison ferme
4.    Miloud Al Habti et Aziz Benchrifa: 4 mois de prison ferme

Ces peines confirment le caractère répressif de l’Etat marocain. La «Justice des riches» a sévit suite à un simulacre de procès. Ces jeunes ont été condamnés car ils ont revendiqué le droit au travail, la liberté et la dignité pour le peuple marocain. Leur participation dans le M20 traduisait ce combat.

Safi, déjà meurtrie par la perte de deux de ses jeunes (Kamal Amari et Mohamed Boudourwa) suite à la répression policière sanglante de 2011, subit les foudres d’un appareil répressif local. L’objectif de ces arrestations et ces condamnations est d’empêcher tout enracinement populaire du M20 à Safi comme ailleurs. Pourtant, ce mouvement populaire a démontré tout au long des 11 mois passés, qu’il n’est pas prêt de s’arrêter tant que le despotisme et la corruption sévissent dans notre pays.

Suite à ce jugement injuste, le Secrétariat national d’ATTAC/CADTM Maroc annonce ce qui suit :

•    La responsabilité de cette mascarade et ces jugements iniques incombe à l’Etat et toutes ses institutions.
•    Le procès d’Agadil et ses camarades est politique et il n’y a rien d’un simple dossier pénal.
•    Nous exigeons la libération immédiate des prisonniers politiques dans les événements du 1er août à Safi.
•    Ceux qui devront être jugés se sont les auteurs de crimes économiques et politiques dans notre pays et non pas ceux qui luttent contre le despotisme et le népotisme.
•    Nous appelons les organisations militantes ici et ailleurs de continuer leurs actions de solidarité avec ces militants et tous les autres prisonniers politiques au Maroc.
•    Ce procès renforce notre conviction que le changement effectif au Maroc passe par l’enterrement de la constitution du régime absolu et la construction d’un régime démocratique.

La solidarité et la pression populaire nous permettrons de libérer nos camarades comme se fut le cas en 2005 avec les détenus dans le procès d’Imini qui ont écopé de 10 ans de prison et le mouvement de solidarité nous a permit d’obtenir leur libération.

Secrétariat national d’ATTAC/CADTM Maroc
20 janvier à Rabat

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 14:08
Marianne - SuperNo - Blogueur associé | Lundi 23 Janvier 2012 à 05:01

 

« Un tableau apocalyptique » : voilà ce que nous offre le blogueur SuperNo à propos de sa vision de l'environnement. Grâce à la méthode des « pics » énergétiques qui déterminent la durée de vie des divers sources énergétiques (pétrole, électricité, gaz, ...), son constat accablant prévoit la pénurie de nombreuses ressources d'ici quelques décennies. Malheureusement, aucun politique en France ne semble prendre de telles problématiques au sérieux.



(Pollution au pétrole - Wikimedia - Julien Gomba - cc)
(Pollution au pétrole - Wikimedia - Julien Gomba - cc)
Je vous bassine depuis cinq ans avec le Peak Oil, qui devait entraîner à court ou à moyen terme la chute de l’économie mondiale et la fin de la doctrine croissanciste.
Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas la seule pénurie qui nous guette. Conséquence directe de la croissance mondiale infernale, d’autres ressources vont rapidement venir à manquer. Oh, pas forcément en même temps. Mais en l’espace de deux ou trois décennies, nombre de ressources indispensables à la conservation de notre niveau de vie vont devenir plus rares, et ne pourront plus être exploitées en quantité suffisante.

Pour ceux qui auraient pris le train en marche, deux notions de base, niveau maternelle-moyenne section. On remarquera au passage que 99.9 % de nos politiciens, dont certains ont pourtant fait toutes les études que l’on peut faire (Normale Sup, l’ENA, Polytechnique…) n’ont toujours pas compris ces notions.

1) Il n’y a pas de croissance infinie dans un monde fini. 
(les seuls à penser le contraires sont les fous, les économistes, mais aussi les politiciens et les médias qui leur servent la soupe). En maths, une exponentielle monte jusqu’au ciel. Sur terre, il y a un plafond avant, sur lequel la croissance est déjà en train de se fracasser.

2) Toute consommation d’une ressource finie passe par un maximum, après lequel elle ne peut que décroître pour finalement tomber à 0.
(C’est un peu plus dur, mettons niveau CE2). Dans un ancien billet, je prenais l’exemple de quelqu’un qui fait pipi : la capacité de sa vessie étant finie, il pourra s’efforcer tant qu’il peut d’augmenter le débit, à un moment le jet se mettra à décroître avant de s’arrêter inexorablement. Le maximum du débit, c’est ce qu’on appelle le « Pic » — en rosbif « Peak ».
Le pic ne signifie évidemment pas la fin de la production. Simplement, les prix montent, et puisque toute la demande ne peut plus être honorée, toute croissance devient impossible.
Les estimations des pics ne sont certes pas précises à la minute. Et elles varient en fonction des sources. Là encore, la malhonnêteté, la corruption et la propagande jouent un grand rôle. Une grande compagnie pétrolière ne va évidemment pas avouer que son business va décliner et s’arrêter dans quelques années : pour protéger ses actionnaires, elle va surestimer ses réserves et soudoyer des experts véreux pour accréditer ses bobards.
Pour éviter ce piège, je me suis basé sur les travaux d’un groupe indépendant allemand, l’Energy Watch Group.

Les différents pics (peaks)

Le Pic pétrolier (Peak Oil)

J’en ai déjà beaucoup parlé, alors je vais faire bref. Selon les spécialistes indépendants, le pic a déjà été atteint, et nous sommes dans la phase de plateau qui précède la chute. La production mondiale plafonne à 82 millions de barils par jour. On a commencé à taper dans les stocks pour faire descendre un prix qui a repris le chemin inexorable de la hausse. Le pétrole le plus facile à pomper l’a déjà été. En 2030, la production mondiale devrait avoir diminué de moitié…
En ce début d’année, on nous annonce que le record du prix de l’essence a été battu en France. Et ce n’est que le début…

Le pic gazier (Peak Gas)

Le gaz, auquel la pub de GDF-SUEZ accole systématiquement l’adjectif « naturel » pour lui donner une image dans l’air du temps, est, exactement comme le pétrole, une ressource fossile non renouvelable, qui a mis des millions d’années à se former, et que nous allons bouffer en l’espace de 200 ans.
La consommation mondiale de gaz a doublé depuis 30 ans, et la courbe reste résolument à la hausse. Les corrompus des pays producteurs (Russie, Qatar…) s’en mettent actuellement plein les fouilles, étalant leur richesse écœurante dans le monde entier.
Le gaz est notamment présenté comme la meilleure solution pour prendre la relève du nucléaire discrédité. C’est ce qui se passe par exemple au Japon, où la quasi-totalité des centrales nucléaire ont fermé depuis FuckUshima, et où le gaz importé a pris la relève.
Aujourd’hui, les estimations de la date du Peak gas sont entre 2020 et 2030. Demain, donc.

Le pic de charbon (Peak Coal)

Là c’est la surprise. On croyait en avoir encore pour 100 ou 200 ans, mais selon l’Energy Watch Group, c’est vers 2025 que l’extraction de charbon atteindra son pic, 30 % au-dessus de la situation actuelle…

Le pic d’uranium (Peak Uranium)

Bien sûr, la « cata » de FuckUshima a provisoirement calmé les ardeurs atomiques. Mais ne vous y trompez pas : les affaires vont reprendre. Les centrales françaises ont été déclarées « sûres », malgré la démonstration de Greenpeace qu’un groupe de piétons même pas armé pouvait s’y introduire comme dans un moulin. Il est probable que toutes les autres affirmations (concernant par exemple une chute d’avion ou un tremblement de terre) soient tout aussi pipeautées, et qu’il faudra hélas attendre un accident majeur pour sortir les idéologues incapables et corrompus qui nous gouvernent (et ceux qui vont leur succéder dans quelques mois) de leur aveuglement.
Selon le Energy Watch Group le pic d’uranium est prévu vers 2035. Une énergie d’avenir, assurément…

Le Pic métallique (Peak Metal)

Là aussi j’en ai déjà parlé. La « croissance » implique une consommation toujours plus forte de métaux. On croit qu’il s’agit là de ressources infinies. Comme pour le pétrole, on a commencé par extraire ce qui était le plus facile. La teneur en métal du minerai diminue irrémédiablement.
Et pour bon nombre d’entre eux — y compris parmi les plus usuels (cuivre,nickel, zinc, plomb, étain…) — le pic est tout proche : vingt, trente ans. Demain, quoi. Même si le recyclage permet de réutiliser au lieu d’extraire, il est loin d’être total (à ce sujet le livre très documenté de Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, Quel futur pour les métaux ).

Le pic électrique (Peak Electricity)

C’est tout simplement la conséquence des pics précédents. L’électricité n’est pas une énergie primaire, et il faut la produire. Or, les quatre principaux moyens de production actuels (charbon, gaz, pétrole, uranium) vont commencer à manquer. Même si, un jour peut-être on arrivera à produire suffisamment d’électricité avec d’autres sources, cela prendra un temps énorme, et le mal sera fait.
D’autant que certains misent sur l’électricité pour remplacer les autres énergies… Pour les voitures, par exemple. Ce qui là encore ne se fera probablement pas. À court terme, elles ne sont pas au point. À moyen terme, les capacités de production de lithium feront un goulot d’étranglement. Et à long terme il n’y aura plus assez d’électricité…
Autre « détail » : le pétrole sert aussi à fabriquer une foule de choses, comme du plastique et des engrais, que l’électricité ne remplacera jamais.

Le pic du sol (Peak Dirt)

J’observe tous les jours avec effarement l’avancée de l’urbanisme stupide (garages, centres commerciaux) dans l’est de Metz. Et s’il n’y avait qu’à Metz… C’est partout pareil. On nous parle de récession, de chômage, mais de nouvelles surfaces commerciales continuent à s’installer à un rythme démentiel. Sans négliger les lotissements. On estime que tous les 10 ans, c’est l’équivalent de la surface d’un département qui disparaît en France.
Saturés d’engrais, de pesticides, les sols s’appauvrissent. Alors on met plus d’engrais… Sauf que l’engrais est principalement dérivé du pétrole. On ne s’en sortira pas… Alors les pays qui disposent de pognon vont jusqu’à acheter des terres à l’étranger, notamment en Afrique, où l’on crève pourtant déjà de faim.

Le pic de l’eau (Peak Water)

Ah, de l’eau il y en a. Le problème, c’est qu’il va être de plus en plus difficile de trouver de l’eau en général, et de l’eau potable en particulier.
La première conséquence de la « croissance » est d’augmenter les besoins en eau. Une autre est la quantité phénoménale de saloperies disséminées dans l’air et dans l’eau. Engrais, pesticides, médicaments, rejets industriels, métaux lourds…
À titre d’exemple, le seul rejet dans le Rhône de quantités infimes de PCB (substance plus connue sous le nom de Pyralène, entrant dans la composition de vieux transformateurs électriques) a suffi pour rendre les poissons qui y vivent impropres à la consommation, et pour une durée indéterminée !
Des phénomènes similaires guettent toutes les sources d’eau. On connaît le phénomène des algues vertes en Bretagne, mais ce qu’on sait moins, c’est que dans de nombreux cas, l’eau du robinet est tellement chargée en nitrates qu’elle n’est plus potable. Et depuis longtemps. Alors les Bretons boivent de l’eau en bouteille. Dont les taux de nitrates augmentent aussi…
Enfin, conséquence du réchauffement climatique, des zones de plus en plus étendues, qui sont déjà parmi les plus déshéritées, vont souffrir de sécheresse. Avec son cortège d’enfants morts et d’émigration forcée.
1.8 milliard de personnes souffriront en 2025 d’une insuffisance d’approvisionnement en eau.

Le pic du maïs (Peak Corn) et le pic du riz (Peak Rice)

Là encore ce sont d’abord des conséquences des pics précédents. Moins de terres cultivables, moins d’eau = moins de céréales, c’est mathématique.
Autre problème, la tendance néfaste à utiliser des denrées alimentaires pour faire du carburant. On préfère gaspiller du maïs ou du blé pour faire de l’éthanol (avec un rendement minable) tout en sachant que des gens vont en crever.
Autre effet pervers, on préfère désormais remplacer les cultures de céréales par du palmier à huile. Cette saleté ne sert pas seulement à créer la « matière grasse végétale », produit bon marché qui bouche les artères et qui est présent dans la quasi-totalité de la bouffe industrielle, base de l’alimentation occidentale, c’est aussi un « bio-carburant »…

L'écologie, un mauvais slogan politique

On pourrait faire des centaines de pages sur le sujet. Mais j’ai fait court, ce n’est qu’un billet de blog.
Je suppose que comme moi vous écoutez d’un oreille consternée le simulacre désolant de « campagne électorale » que nous vivons actuellement. Un combat de coqs arrogants et ridicules, aussi ambitieux qu’incompétents. Avec la complicité des médias dominants, ils n’ont pas leur pareil pour mettre en lumière des problèmes ineptes, sans intérêt, ou parfaitement mineurs. Un sommet social grotesque, la suppression du quotient familial, le mariage homosexuel, la taxe sur le coca… J’en passe et des bien pires.

Tous les candidats dits « principaux » sont d’accord sur tout, à commencer par deux choses : « La croissance® », et l’obligation de rembourser une dette indue contractée à taux usuraires, quitte à sacrifier les finances publiques et la vie de leurs électeurs. Des larbins.
Enfermés avec nous dans la cage des financiers, n’envisageant à aucun moment d’en sortir, mais prétendant que, à condition de diminuer de moitié notre consommation de grain et de doubler notre production d’œufs, nous courrons bientôt libres dans les champs.

Elle est où, l’écologie dans cette campagne de merde ? Nulle part ! Disparue ! La finance a tout bouffé. Le peu qui reste sera consacré à l’insécurité, aux promesses à crédibilité nulle sur l’emploi ou le pouvoir d’achat.
Oh, il y a bien une candidate « écologiste » officielle, Eva Joly. Sauf que tout ce qu’elle pourrait dire est tourné en ridicule. D’ailleurs elle ne dit rien, où alors sur des sujets… euh… hors sujet. Des jours fériés pour d’autres religions… Passionnant… Il semble qu’on tente actuellement de la ramener à la raison et abandonner purement et simplement sa candidature, pour ne pas risquer la déroute financière au cas où elle ne dépasserait pas les 5%…

Les électeurs zécolos seraient alors priés de voter Mimolette dès le premier tour, et de valider, outre la soumission absolue aux banksters, la poursuite dans la voie sans issue de la « croissance », le tout-nucléaire, sans oublier d’avaler la pilule de l’Ayraultport, symbole de la bêtise et de l’incompréhension de l’avenir du monde.
Il y a aussi Mélenchon. Sauf que ses convictions écologiques sont à géométrie variable. Et je ne parle même pas du nucléaire… Il est bien entouré, mais qui écoute-t-il ?

L’écologie, il en parle en meetings, ou en petit comité. Par contre, dans les grands médias, l’écologie disparaît. Pas un mot tout au long des deux heures de son émission sur France 2. Ce n’est pas un sujet porteur. Mélenchon, son truc, c’est le social. On dirait un peu un mélange de Mitterrand et de Marchais en 1980. Changer la vie, prendre aux riches pour donner aux pauvres, aux patrons pour donner aux ouvriers… On a vu le résultat. Des décennies de protestation dans le vide ont fait le lit du libéralisme et assuré son triomphe absolu.

« L'environnement, ça commence à bien faire »

Mais expliquer que le pouvoir d’achat a lui aussi atteint son pic, et qu’il vaudrait mieux s’adapter au monde qui vient en reprenant une vie plus sobre, c’est un coup à perdre des élections…
Pas plus tard que l’an dernier, Sarkozy, ce dangereux guignol, avait bien résumé la situation : l’environnement, ça commence à bien faire 

Pourtant, le tableau est apocalyptique : il est désormais certain que les problèmes dus au tarissement de l’approvisionnement en pétrole se feront sentir bien avant la fin de cette décennie. Que de nouvelles guerres sont à prévoir pour se disputer les dernières gouttes. Que des tentatives désespérées pour pallier ce manque en tirant davantage sur le gaz ou le charbon auront pour résultat une nouvelle pénurie moins de 10 ans plus tard.

Dans le même temps, la terre ne pourra plus nourrir ses 8 milliards d’humains, dont un quart manquera d’eau. Le manque de métaux sera alors une cerise sur le gâteau de la catastrophe intégrale.
Il est hélas certain que d’ici là, l’économie, entièrement bâtie sur la possibilité de disposer d’énergie abondante et bon marché, et déjà mise à genoux par le racket de la finance, sera totalement par terre.
Qui s’en préoccupe ? Personne ! Pourtant, des politiciens surdiplômés, entourés d’une armée de conseillers, n’auraient aucun mal à être mieux informés qu’un petit blogueur armé de sa seule jugeotte et de sa curiosité à farfouiller sur Internet…

Nos (ir)responsables nous bassinent avec leur propagande libérale, réclament des baisses de charges, la suppression du code du travail… Ne parlent que de concurrence et de productivité. Nous poussent à con-so-mmer. Toujours plus. N’importe quoi. Continuent à implorer un chimérique « dieu croissance ».
Des fous, des aveugles, des drogués.
 
Retrouvez SuperNo sur son blog.

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 14:01
Publié le 23/01/2012 à 10h18

 

(De Diabougou, Sénégal oriental) Depuis deux ans, c'est au tour du Sénégal de connaître une ruée vers l'or. La direction des mines estime à 300 tonnes la quantité d'or dans le sous-sol sénégalais. Résultat : sociétés minières et orpailleurs de toute l'Afrique de l'Ouest affluent au Sénégal oriental, cette région enclavée à plus de 800 km au sud-est de Dakar, la capitale.

Diabougou, petit village de cultivateurs dont le sol est riche de ce métal précieux, est rapidement devenu un lieu surpeuplé, sans accès à l'eau, à la santé, à la justice ni à l'éducation.

C'est un endroit complètement improbable, perdu dans la brousse et isolé de tout, à quatre heures de piste de Kédougou, la principale ville du Sénégal oriental. Pourtant, vivent ici des milliers de personnes, dans le bruit des motos importées de Guinée, des moteurs des machines nettoyant l'or et des coups de maillet brisant les pierres et laissant découvrir des particules de ce métal précieux.

Un gros nuage de poussière flotte constamment au-dessus des habitations construites à la va-vite, à l'aide de bois et de bâches en plastique bleu et noir.

A l'origine, Diabougou est un petit village de cultivateurs, situé à quelques kilomètres de la frontière malienne. Entre l'agitation des chercheurs d'or, les vendeurs ambulants, le marché, les cuisiniers et les charretiers poussant sans cesse de gros bidons jaune remplis d'eau, on trouve les cases de ce village, où le vieux chef est tranquillement assis sur sa chaise en bois, satisfait des retombées économiques qu'apporte cette ruée vers l'or.

 


Des pépites d'or à Diabougou, Sénégal (Aurélie Fontaine)

 

A Diabougou, chacun a son rôle. Il y a les casseurs de pierre, les acheteurs d'or, qui planquent leurs pépites dans leurs sacoches en attendant d'aller les revendre à Bamako, au Mali, et à Dakar. Il y a aussi les laveurs de terre, qui récupèrent pépites et poussière d'or des pierres broyées et qui amalgament le métal avec du mercure qu'ils prennent à main nue.

Et bien sûr il y a les mineurs, qui descendent à une dizaine de mètres de profondeur pour récupérer des blocs de pierre de plusieurs kilos. On appelle ce lieu le « placer ». Alignés en d'innombrables rangées, des Ghanéens, Guinéens, Sénégalais mais surtout Maliens descendent toute la journée sans aucune protection dans ces trous étroits, simplement consolidés avec de grosses branches. Fadéla Keita, un mineur malien, raconte :

« C'est très dangereux mais nous n'avons pas le choix, on doit gagner de l'argent, même si la terre risque de nous blesser. J'ai appris le métier ici, je descends avec une corde et une lampe torche, je reste au fond trois heures, six heures, ça dépend de ma fatigue ».


Un mineur fume au-dessus de la mine (Aurélie Fontaine)

 

Un peu plus loin, un autre mineur dit avoir gagné 500 000 francs CFA (760 euros) en neuf mois. Ici, le gramme d'or se vend 22 000 francs CFA (34 euros).

Prostitution : 1,50 euro la passe

Et là où il y a de l'argent, il y a souvent de la prostitution. La région de Kédougou est une des zones du Sénégal où le taux de prévalence du VIH est le plus fort, 1,7%, contre 0,7% dans le reste du pays et 1,3% dans les zones aurifères, selon les ONG et le gouvernement.

Devant un des bars de fortune se tient une dizaine de prostituées ghanéennes, nigérianes et maliennes. Un client insiste auprès d'une des filles, dont certaines sont mineures, pour qu'il lui « donne un moment ». La jeune femme refuse car il veut avoir des rapports non-protégés. La passe est à 1 000 francs CFA (1,50 euro) et malgré l'insistance de l'homme, jeune lui aussi, elle refuse.

Tous les soirs, les « travailleuses du sexe » sont postées ici, à alpaguer le client en remuant leurs lampes de poche et en murmurant « 1 000 francs, 1 000 francs ».

Dans ces villages aurifères, la sensibilisation aux maladies sexuellement transmissibles est inexistante. De plus, la persistance en des croyances traditionnelles ne facilite pas le règlement du problème, comme l'explique Gaston Pierre Coly, responsable de l'antenne du Conseil national de lutte contre le sida à Kédougou :

« On essaye de mettre en place un battage médiatique pour faire comprendre à la population que le sida existe. Dans les milieux aurifères, il y a une croyance qui dit que si tu as des rapports sexuels avec une femme, tu auras plus de chance de trouver de l'or. Heureusement, l'usage du préservatif se répand. »

Katy (prénom d'emprunt) est l'une de ces prostituées. A 21 ans, étudiante en art et éducation mais sans le sou, la belle jeune femme a débarqué à Diabougou, croyant pouvoir tenir un petit commerce. C'est du moins ce qu'on lui a promis au Nigéria, son pays d'origine :

« Arrivée ici, on m'a confisqué mes papiers d'identité. Je dois encore 230 000 francs CFA [350 euros] à l'homme qui m'a fait venir avant de pouvoir repartir chez moi. »

Pas de gendarmes mais des justiciers armés

Ici, pas de représentations de l'Etat. Pas de case de santé, un accès à l'eau restrictif, une école qui fonctionne quelques mois dans l'année – les instituteurs ne tiennent pas longtemps dans ce lieu reculé – et pas de poste de gendarmerie.

Ce sont donc les villageois et les chercheurs d'or qui organisent eux-mêmes la justice. Près du bâtiment de l'école, sale et délabré, les 38 Toumboulouman, comme on appelle ces justiciers armés, ont établi leur quartier. Dès l'aube, chacun vient défendre sa cause et les palabres peuvent durer des heures. Dans leur hangar en bois, vélos et motos s'entassent. A partir de 18 heures, à la tombée de la nuit, plus de le droit de circuler avec des deux roues, précise Karim Cissé, un des chefs des Toumboulouman :

« On fait cela pour éviter les accidents et qu'il n'y ait pas trop de poussière. Pour les récupérer, c'est 3 000 francs CFA [4,60 euros] pour un vélo, 10 000 francs CFA [15 euros] pour une moto. »


Motos et vélos confisqués par les villageois et mineurs chargés de la justice à Diabougou (Bineta Diagne)

 

Quant aux personnes arrêtées, elles sont placées dans une des classes de l'école, en attendant que les gendarmes viennent les chercher. Karim Cissé ajoute :

« Si ça ne va pas, on t'attache tant que tu paies ton amende, et après tu quittes Diabougou. Il y a beaucoup de problèmes ici, notamment des vols, car il y a beaucoup de monde. Les jugements sont faits par quatre ou cinq Toumboulouman. »

Dans les allées du marché, un griot reconverti en Toumboulouman, mégaphone au poing, rappelle aux habitants que les feux servant à cuisiner doivent être éteints deux fois par jour, sous peine d'une amende de 50 000 francs CFA (76 euros). L'objectif : éviter les départs de feux de brousse dans cette région très sèche.

Autre conséquence de cette arrivée massive de chercheurs d'or : le problème de l'accès à l''eau. Il n'y a qu'un seul forage pour toute la population. Des pompes ont ainsi été installées dans le fleuve tout proche. Une eau non potable qui pourtant est bue par les habitants de Diabougou.

 

 


Les pompes utilisées pour récupérer l'eau du fleuve (Bineta Diagne)

 

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 13:57

 

Rue89 - Tribune 23/01/2012 à 11h42
RemremOurson
La vraie révolution qu'apporte l'arrivée du quatrième opérateur Free mobile, c'est la séparation claire du contenu et du contenant. L'association entre achat de terminal (téléphone) et abonnement à un forfait dure maintenant depuis plus de dix ans, et c'est à mon sens une des plus belles arnaques des temps modernes. Cela s'apparente à contracter un crédit à un taux tout simplement hallucinant qui dépasse très largement le taux d'usure (20%)

En voici une démonstration.

Je m'appuie sur les données du site Orange.fr (ça marche aussi pour les autres opérateurs). Je souhaite acheter un iPhone 4S 16 Go, de marque Apple. Le premier réflexe serait d'aller sur le site Apple et de regarder le prix de cet appareil. Mais là, au secours ! C'est le choc ! Il vaut 629 euros ! Pas question que je paie aussi cher pour un téléphone... Vous m'avez pris pour un gogo ?

A ce moment-là, et dans n'importe quel autre domaine, j'aurais renoncé et serais allé acheter un ticket de Loto en rêvant à tout ce que je pourrai m'offrir quand je serai riche.

Des offres « plus intéressantes » , ah bon ?

Mais pas dans le domaine de la téléphonie mobile. Car les gentils opérateurs nous proposent des offres beaucoup plus « intéressantes ». En effet, sur le site d'Orange, oh miracle ! Le même iPhone est proposé à 149 euros ! Hi hi hi, quand je pense à tous les abrutis qui l'ont payé 629 euros, je suis vraiment chanceux d'avoir vu cette offre…

Je me lance donc dans ma procédure d'achat à prix cassé de cet appareil : je clique sur 149 euros, et là on me demande de choisir un forfait. Rien de bien étonnant me dis-je, je vais avoir besoin d'un forfait pour jouir pleinement de mon nouvel appareil. Je choisi donc le forfait « Origami star », parce qu'avec mon iPhone, j'en serai une, de star, donc je le vaux bien.

En plus il y a plein de bonnes choses dedans, je peux appeler en illimité la nuit et le week-end, envoyer un nombre illimité de messages, même ceux avec des photos dedans, je peux aller sur Internet, voir la TV... Bref, le rêve quoi, tous mes copains seront jaloux tellement je vais avoir la classe.

Et puis bon, 66 euros par mois, ça va, c'est pas cher pour tous ces services. Je le prends sur un engagement de 24 mois, parce que c'est encore moins cher. Ce sont vraiment de bons commerçants ces opérateurs : plus t'en veux, moins c'est cher.

Bilan de mes petites emplettes sur deux ans : 149 + (66 x 24) = 1 733 euros.

Un taux d'intérêt de 40% !

Qu'en est-il si j'avais choisi d'acheter mon iPhone au prix fort de 629 euros ? J'aurais sans doute payé encore plus cher. Mais là – comme c'est bizarre – en fait le prix du forfait change, et pas qu'un peu !

Exemple, le forfait chez Sosh, pourtant une marque d'Orange, donc avec a priori la même qualité de service : le forfait tout illimité est à 24,90 euros, et en plus je peux téléphoner en illimité tout le temps, fini les mauvaises surprises du hors forfait. Nouveau calcul : 629 + (24,90 x 24) = 1 226,60 euros.

Soit une économie de 1 733 - 1 226,60 = 506,40 euros.

La voilà la plus belle arnaque des temps modernes : j'ai payé 506,40 euros d'intérêt sur deux ans, ce qui correspond à un taux d'intérêt annuel de 40% sur le prix nu de l'iPhone.

« Impossible » me direz-vous, la loi interdit des taux d'intérêts supérieurs à 20%. Et bien c'est pourtant ce qui a perduré pendant tout ce temps (et qui dure encore). Alors certes, tout ceci est déguisé : pour rendre la chose légale, vous ne souscrivez pas à un crédit mais un abonnement à un forfait téléphonique. Pourtant, le résultat est le même, vous vous engagez à rembourser !

On apprend qu'un forfait illimité coûte 20 euros

Pour vous donner une image, c'est un peu comme si on vous proposait une Audi TT (ça le fait bien de parler à mon assistante Siri au volant de mon beau coupé) au quart de son prix, disons 10 000 euros, mais en vous engageant à payer un forfait essence à 6 euros le litre avec une consommation minimale de 120 litres par mois, certains litres utilisables seulement pour rouler la nuit, et si par malheur vous consommez plus que prévu, le litre « hors forfait » est à 20 euros. Ça vous semble totalement irréel ? C'est pourtant très comparable.

Certains me répondront que Orange, SFR et Bouygues ont un réseau de boutiques, mais franchement, à part pour souscrire à un abonnement, les boutiques ne vous seront d'aucune utilité. Elles ont même mis en place un système de filtrage pour l'attente : vous voulez souscrire à un abonnement ? On va se dépêcher de vous trouver un vendeur. Vous voulez du service après-vente ? Prenez votre mal en patience pour, au final, vous entendre dire d'appeler la hotline. Les vendeurs sont payés à la prime ? Leur seul but est de vous faire signer un contrat avec engagement, ce fameux crédit déguisé.

Les offres sans mobile existent maintenant depuis longtemps mais ne représentent qu'un faible pourcentage, la plupart des personnes cédant aux sirènes des portables « offerts ». Espérons que l'arrivée fracassante de Free changera la donne.

La couverture médiatique des forfaits Free mobile permet de clarifier la situation, de se rendre compte qu'un forfait illimité ne coûte pas plus de 100 euros mais moins de 20. Et que la différence est due au remboursement du crédit du téléphone au taux exorbitant démontré ci-dessus.

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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 13:28

 

http://www.youtube.com/watch?v=AvYx-R_6GNE

 

Ajoutée par nonhinterland le 20 janv. 2012

 

 

 

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 23:05

Procès devant la Cour de Justice

de l'Union Européenne:

Kokopelli en marche pour la Victoire!

Communiqué de Kokopelli du 19 janvier 2012


L’avocat général chargé du dossier Kokopelli devant la Cour de Justice de l’Union Européenne a donné aujourd’hui lecture publique de ses conclusions. Nous avons la joie d’annoncer qu’elles  nous donnent entièrement raison !
En effet, le magistrat conclut à l’invalidité de l’interdiction de commercialiser des semences d’une variété non inscrite au catalogue officiel, et ce aux motifs que cette interdiction, portée par la législation Européenne aussi bien que par la réglementation Française, viole le principe de proportionnalité, la liberté d’entreprise, la libre circulation des marchandises, ainsi que le principe de non discrimination. La quasi-totalité de nos arguments ont été retenus!
De plus, l’avocat général n’a pas manqué d’affirmer, au contraire de ce qui était avancé par nos nombreux adversaires (Commission Européenne, Conseil de l’U-nion Européenne, République Française, Royaume d’Espagne et société Graines Baumaux), que, d’une part, les règles relatives à l’admission des semences au Catalogue Officiel n’ont « aucun rapport avec la santé des plantes », d’autre part, que « il appartient aux agriculteurs de décider des variétés qu’ils cultivent », enfin que cette législation limite excessivement le choix des consommateurs qui n’ont « ni accès aux denrées alimentaires ou autres produits issus de variétés qui ne satisfont pas aux critères d’admission, ni la possibilité de cultiver eux-mêmes ces variétés, par exemple dans leur propre jardin ».
De même, l’avocat général rappelle à juste titre que « le fait que les agriculteurs soient cantonnés à des variétés admises réduit enfin la diversité génétique dans les champs Européens ».
Il en conclut logiquement que «les inconvénients de l’interdiction de commercialiser des semences de variétés non admises l’emportent manifestement sur ses avantages. »
Nous sommes extrêmement satisfaits de ces conclusions et nous avons maintenant l’immense espoir que la Cour suive l’avis de son avocat général et vienne enfin mettre un terme au totalitarisme pluri-décennal de la législation sur le commerce des semences.
Blanche MAGARINOS-REY
Avocate de l’Association Kokopelli.
contact@avocat-magarinos-rey.com

Pour Victor Jara


Nous avons le plaisir d'annoncer la sortie prochaine de la 11ème édition de l'ouvrage de Dominique Guillet, "Semences de Kokopelli", en début février 2012. Cet ouvrage fait maintenant 848 pages: de nouveaux articles de Dominique ont été rajoutés ainsi que trois essais de John Lash sur 2012 et le très célèbre cycle Maya.
La nouvelle introduction de Dominique pour cet l'ouvrage, "Pour Victor Jara", est disponible sur le site Liberterre.

Festival Kokopelli/PachaMama au Pérou


Au fil des semaines, la liste des intervenants s'accroît et le site est maintenant quasiment traduit en 3 autres langues: Anglais, Espagnol et Portuguais. Merci d'en informer vos amis de par le monde.
L'annonce de ce Festival a suscité une profonde vague d'enthousiasme dans tous les pays d'Amérique Latine et ce Festival Kokopelli/PachaMama va être, durant la première semaine d'août 2012, le rendez-vous incontournable de tous les réseaux de protection de la biodiversité alimentaire, de promotion de l'agro-écologie et de renouveau des cultures Andines.
Nous vous remercions pour votre confiance



 
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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 15:19

 

Et de un ! C'est parti : le site Megaupload (stockage en ligne de fichiers) vient d'être fermé par les américains. Le Président Nicolas Sarkozy a pris son pied et s'est fendu d'un communiqué. On le sent jubiler. Un dernier petit plaisir solitaire avant le printemps?


Le site Megaupload (stockage en ligne de fichiers) vient d'être fermé par les américains. Par le FBI, exactement, le site étant accusé d'être une «entreprise criminelle internationale organisée» qui a violé le droit des copyright. Pour faire bonne mesure, le fondateur de Megaupload et trois cadres ont été arrêtés pour « conspiration de racket ».

Le Président Nicolas Sarkozy a pris son pied et s'est fendu d'un communiqué. On le sent jubiler. Un dernier petit plaisir solitaire avant le printemps?

On le voit, la guerre du fric continue. Les ayants droits vont pouvoir espérer une vie meilleure et la Culture sera préservée dans les coffres des banques.

Et donc, Megaupload fermé, l'Elysée se frotte les mains.

"Le président français Nicolas Sarkozy a salué jeudi soir la fermeture du site de téléchargement accusé par la justice américaine de violation des droits d'auteur. » indique 20 minutes.fr.

Dans un communiqué, l'Elysée s'en prend aux activités criminelles du site, se mélangeant les pinceaux entre « crime » et « délit » car en France, la contrefaçon n’est pas un crime mais un délit, et foule au pied une fois de plus la présomption d'innocence...

L 'épiderme du Président a vu ses petits boutons croître, il en est résulté ces quelques lignes où il se mêle du droit d'un autre pays.

Ben oui, Nicolas, tu veux une collaboration entre États pour lâcher les chiens sur ces criminels qui, si ça se trouve, financent illégalement des campagnes électorales et espionnent les médias français !!!

Tu veux aligner Hadopi sur l'architecture la plus sévère pour bâtir des cachots similaires chez-nous ? On peut te comprendre, ton Hadopi est un ratage complet.

Faudra que tu regardes bien les réactions sur le net.

Déjà, ces premiers commentaires à l'information sont instructifs :

"

strada83 - 20/01/2012 06:00:59

notre président se réjouit! nous aussi!

il vient de perdre les 2 points qui le séparaient de MLP!!!

domydo


le Président parle de """ profits """ ha bon alors fais ce que je te dis mais pas ce que je fais """"" valises valises tu es ou les élections approchent !!!!!!

20.01.2012 - 06h42


b840c977ed6f12d9c7413eecda81be49?s=50&d=

danielnice06

Marine, vite !

"

----

En politique aussi les effets sont immédiats...En France, le FBI sera inutile. Les français se contenteront du suffrage universel et verront arriver un nouveau citoyen ordinaire, déchargé de ses préoccupations de gendarme du monde.

Léon

(voir MegaSarkozy et MegaUpload)

 

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 15:01

 

Coup de cœur 19/01/2012 à 16h46
Blandine Grosjean | Redchef adj Rue89
 

Dans « Sida 2.0 », Didier Lestrade, cofondateur d'Act Up, et Gilles Pialoux, spécialiste du VIH, racontent trente ans de sida, chez les gays, les chercheurs, les journalistes.

L'ennemi a 30 ans, les auteurs de ce livre, cinquante et quelques. Le premier en a entendu parler quand il cherchait l'amour à Paris. Il n'avait pas encore fondé Act Up.

« Un jour vous êtes dans une fête où il n'y a que des garçons de 25 ans, tout le monde s'amuse, il y a de la bière, c'est l'après-midi avant d'aller au Tea Dance du Palace. Dans le couloir qui mène à la cuisine, le photographe Patrick Sarfati m'apprend que Didier B. est mort. Pas du sida, mais suicidé par peur du sida. Je dis “oh non” trop fort. Un ami désagréable me dit “ça y est, tu l'as enfin ton drame sida”. »

 


Sarfati et Paolo Calia, au Tea Dance Palace, juin 1984 (Didier Lestrade)

 

 

Le second essayait de préparer son internat des hôpitaux de Paris depuis les urgences d'un hôpital intercommunal du Val-de-Marne. Il n'était pas encore spécialiste de la maladie. Il a vu échouer dans son service « M.G., 59 ans à peine, un ancien officier de l'armée française reconverti en ingénieur forestier au Cameroun ».

« Son ennemi était en lui, virus encore inconnu venu en apparence “sanctionner” quelques relations sexuelles, du sexe libre et semi-tarifé. [...] c'est le souvenir lancinant et précis de ce corps en apparence si préparé à résister et l'intensité du mal qui le fit basculer. Mon “patient zéro à moi” est décédé le 28 septembre 1983. »

« Sida 2.0 »

Didier Lestrade (gay, militant, journaliste, écrivain, séropositif) et Gilles Pialoux (hétéro, clinicien-chercheur et chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Tenon à Paris, séronégatif) ont écrit ensemble un livre difficilement classable, sur trente ans de sida (en France, mais pas seulement), chez les gays, les hémophiles, les chercheurs, les journalistes.

Ils parlent aussi d'eux, de leur sexualité, leur rapport à la mort, au courage, de Barbara, du journal Libération où ils ont travaillé tous deux, du négationnisme d'une partie des homosexuels, des rivalités scientifiques au moment de la découverte du virus ou de la férocité au sein de la communauté gay autour du bareback dans le quartier du Marais.

Succession de courts chapitres érudits ou intimes, parfaitement documentés et bien écrits, « Sida 2.0 » (pourquoi 2.0, je n'ai pas compris) débarque alors que le sida n'est plus à la mode, ne mobilise plus, s'apparente pour beaucoup à une maladie chronique.

 

Voir le document

(Fichier PDF)

 

En France, 150 000 personnes vivent avec le VIH, et en 2010, 6 300 ont découvert leur séropositivité, « nombre stable par rapport à 2009 » selon le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (novembre 2011) de l'Institut de veille sanitaire (INVS).

Les deux auteurs de « Sida 2.0 » sont des amis. Je les ai rencontrés lorsque je travaillais à Libération sur les questions de société, dont la sexualité et le sida. Tous deux collaborent occasionnellement à Rue89.

 

1  -8 juin 1981, date de naissance officielle du sida

 

Le début du sida en tant que maladie est la publication le 8 juin 1981, dans l'organe épidémiologique nord-américain des Centers for disease control and prevention d'Atlanta (CDC), de cinq cas récents et graves, de pneumocystose pulmonaire (infection pulmonaire à champignons) chez de jeunes homosexuels hospitalisés à Los Angeles.

C'est le premier H de l'Histoire, H pour homosexuels (suivront les H de héroïnomanes, hémophiles et Haïtiens). Le regroupement de ces cas chez des homos jeunes et en pleine libération sexuelle avait de quoi intriguer.

« Les hétérosexuels sont, selon toute vraisemblance, à l'abri de la contagion », affirme en 1981 James Curran patron du CDC d'Atlanta. En décembre 1981, l'arrivée de six cas – dont des héroïnomanes –, signalés par deux publications britanniques, signe l'arrivée du deuxième H et suggère une transmission par le sang et par le sexe.

Devrait suggérer, tant l'hypothèse de la seule transmission pour cause « du mode de vie » des homosexuels va retarder la compréhension du virus.

 

2 - David et Gaëtan, les deux patients zéro

 

En 1959, si l'on en croit l'historien Mirko Grmeck, David Carr, un marin anglais, est mort du sida, à Manchester à 25 ans. Il fut hospitalisé pour une infection pulmonaire sévère, des ulcérations péri-anales, une fistule anale et un tableau clinique fait d'amaigrissement et de fièvre. Son autopsie révèle la présence de deux des infections opportunistes qui allaient faire, vingt ans après, le lit du sida :

  • une pneumocystose,
  • une infection à cytomégalovirus.

Grmek, historien « officiel » du sida, mais pas vraiment épuré de tous fantasmes, précise que le malade avait servi comme marin et que « personne n'ignore la fréquence de l'homosexualité dans la marine ». Pourtant d'autres recherches ont conclu en 1995 qu'il n'y avait nulle trace de VIH dans les prélèvements de David Carr. Sida ou pas, la polémique n'est toujours pas tranchée.

L'autre patient zéro est Gaëtan Dugas. Mirko Grmek, dans son « Histoire du sida » (éd. Payot, 1989) :

« Cet homme, commissaire de bord pour Air Canada, homosexuel actif et passif, aurait infecté soit directement, soit par personnes interposées, au moins 20 des 248 malades américains diagnostiqués avant avril 1982.

Grand voyageur, beau garçon et peu avare de ses charmes, il avait semé la maladie et la mort tout au long des ses escales et à une cadence d'environ 250 partenaires par an.

Prévenu du risque qu'il faisait courir à ses partenaires, Dugas ne voulut pas changer sa façon de vivre. Jusqu'à sa mort le 30 mars 1984 à l'âge de 32 ans, il eut des rapports sexuels, sans aucune mesure de protection. »

3  -Paris-Match, premier média grand public français à en parler

 

 

« La nouvelle peste. Le sida, cette maladie qui terrifie l'Amérique » paraît le 15 juillet 1983 dans l'hebdomadaire et terrorise à peu près tous les gays de France (à l'époque où on ne parle que de « cancer gay »).

Cet article, avec les premières photos des malades sur leur lit d'hôpital, corps squelettiques, recouverts de taches de Kaposi, les yeux enfoncés dans des visages sans chair, images de camps de concentration, fut longtemps « la » représentation du sida.

 

4 - Sida, cette amie d'un médecin français

 

En septembre 1981, les Américains nomment d'abord cette maladie « sarcome de Kaposi », puis pneumocystose des homosexuels, puis GRID (« Gay Related Immuno-Deficiency »). La maladie échappant alors aux seuls gays, elle fut rebaptisée AIDS (« Acquired Immuno-Deficiency Syndrome »). Chez les chercheurs français qui travaillent sur cette maladie (Groupe de travail français sur le sida, GTFS), on trouve que le sigle « AIDS » « porte des assonances compassionnelles (à l'aide ! ) ».

Le professeur Willy Rozenbaum raconte l'histoire dans « La Vie est une maladie sexuellement transmissible constamment mortelle » (éd. Stock, 1989) :

« AIDS, avec sa consonance homonymique positive, sonnait bizarrement en français pour un syndrome tueur et nous voulions trouver une équivalence. Comme l'une de mes amies proches, sud-américaine et homosexuelle, se prénommait Sida, je proposai cet assemblage : syndrome d'immuno-déficience acquise...

Aujourd'hui cette dédicace – qui se voulait une forme d'hommage – d'une nouvelle découverte peut paraître singulièrement discutable, voire franchement odieuse. »

Il n'y aura guère que la France (suivie par certaines de ses ex-colonies) et l'Espagne pour avoir traduit AIDS.

 

5  - Le Minitel, vecteur de l'épidémie

 

En 1981, l'immense majorité des gays français n'a pas les moyens d'aller aux Etats-Unis, alors seul foyer officiel de la maladie. Une nouvelle machine accapare leur nuit : le Minitel.

L'explosion de cet outil de communication sera une des raisons de la propagation du virus en France. Entre 1981 et la création des premières associations de lutte contre le sida (en 1983) qui prendront en main la prévention, le Minitel devient le lien social gay. Il est une voie royale vers le sexe rapide avec des partenaires multiples. Tout le monde s'y met.

Avec la multiplication des backrooms dans les clubs parisiens, les petites annonces de GaiPied, la dépénalisation de l'homosexualité avec les mineurs de plus de 15 ans, tout concourt à une frénésie sexuelle gay en France, et à Paris en particulier. De toute l'Europe, les gays viennent alors à Paris pour draguer. C'est un moment de joie, de rencontres, de sexe...

 

6  - Les Américains, longs à reconnaître la transmission hétéro

 

Dés 1983, lors des premières conférences sur le sida, les Français du premier GTFS présentent des cas de patients hétérosexuels... africains, zaïrois plus précisément. Il pouvait donc y avoir un autre foyer qu'américain, et plus ancien. Cela remettait en cause les théories non infectieuses de la maladie (notamment, à l'époque, la mise en cause des poppers ou autre élément de « mode de vie »).

Les pionniers français racontent que ces résultats ne plaisaient pas aux Américains. Il faudra des années pour qu'ils reconnaissent que la transmission hétérosexuelle est un mode majeur de contamination.

En Afrique aujourd'hui , le sida (rétroacronyme de « syndrome imaginaire pour décourager les amoureux ») touche 22,5 millions de personnes, soit 68% des personnes séropositives dans le monde.

 

7  - Reagan à l'Otan, le sida à la télé US

 

Combattu par les militants américains pour avoir voulu couper les crédits de recherche sur le sida, Ronald Reagan était à Bruxelles lors du premier symposium international sur le sida africain, en novembre 1985.

Deux hypothèses devaient s'affronter :

  • celle, américaine, du CDC d'Atlanta qui considérait – comme presque tout le monde – que le sida était principalement un problème d'homosexuels ;
  • celle des équipes françaises, néerlandaises et belges qui considéraient que l'Afrique était le principal foyer et probablement l'origine de l'épidémie.

Cette conférence fut boycottée par le CDC et l''Organisation mondiale de la santé (OMS). La chance voulut que les équipes de télévisions américaines, présentent à Bruxelles cette semaine-là pour couvrir la visite de Ronald Reagan à l'Otan, s'intéressent également à ce symposium. C'est ainsi que les écrans de télévision à travers tous les Etats-Unis firent état du sida et de sa transmission hétérosexuelle.

 

8  - La belle histoire du labo pharmaceutique belge

 

En février 1990, arrive en recherche et développement une nouvelle molécule, le R 82 913, fabriqué par le laboratoire belge Tibotec. Le président fondateur s'appelle Paul Janssen, un milliardaire de 68 ans qui est aussi le modèle de l'ascension sociale pour la Belgique. L'histoire de Tibotec est indissociable de celle du sida tant ce laboratoire a contribué à la recherche de nouveaux traitements.

En 1990, Paul Janssen se déplace à l'hôpital de l'Institut pasteur à Paris pour visiter des malades participant aux essais du R 82 913, et à un stade très avancé. Ce ne sera pas concluant mais cette molécule va s'avérer essentielle pour fabriquer de futures familles de médicaments.

 

9  - Sida + drogues récréatives = désastre émergent

 

Ces dix dernières années, les molécules comme le GHB, le crystal et la cocaïne (par voie nasale, rectale ou injectable pendant les rapports sexuels et connue sous le nom de slam), qui sont en vente sur Internet ou chez les dealers, se sont diffusées dans une partie de la communauté gay américaine, mais aussi celles de Paris, Londres ou Berlin. Pour illustrer ce désastre émergent, un extrait d'une note de Gilles Pialoux :

« 16 avril 2011. Patient de 46 ans adressé pour un primo-infection VIH. Il est architecte durable et écologiste.

On note dans l'observation : homosexuel multipartenaire, rapports sexuels pas toujours protégés ; il y a un mois environ, soirée multipartenaire avec cinq inconnus de statuts sérologiques inconnus, prise de cocaïne pour accompagner les rapports insertifs, 5 grammes peut-être, par voie buccale, nasale et rectale (on a échappé au slam et à l'injection pendant le rapport) ; rapports probablement non protégés, pendant et ensuite, car ne se rappelle pas. »

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