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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 12:19

LEMONDE | 28.01.12 | 14h55   •  Mis à jour le 29.01.12 | 10h00

 
 

 

Le gouvernement met la dernière main à un mouvement de procureurs généraux qui seront en place pour sept ans.

Le gouvernement met la dernière main à un mouvement de procureurs généraux qui seront en place pour sept ans.AFP/JEAN-SEBASTIEN EVRARD


Puisque le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a "une autonomie totale", comme l'a indiqué à Dijon, jeudi 26 janvier, le président de la République, les manoeuvres pour placer des amis aux postes sensibles sont infiniment plus subtiles.

 

Ainsi le gouvernement met-il la main à la dernière promotion des procureurs généraux, en place pour les sept prochaines années en cas d'une victoire de la gauche. Avec l'appui de l'un des meilleurs connaisseurs du corps, Jean-Claude Marin, procureur général près la Cour de cassation et à ce titre président de la formation pour le parquet du CSM. Le mouvement est double : il s'agit d'écarter les gêneurs, et de recaser des proches dont les sympathies socialistes ne sont pas manifestes.

 

Le cas le plus emblématique est celui du procureur de Nice, Eric de Montgolfier. Christian Estrosi, ancien ministre UMP et maire de la ville, n'a jamais caché qu'il ne supportait pas son procureur, qui vient après mille vexations de traîner la mairie devant le tribunal, dans un scandale autour de l'opéra de Nice. Or M. de Montgolfier est assigné à résidence à Nice depuis maintenant treize ans, et chaque garde des sceaux lui refuse avec constance toute promotion. Cette année encore, le procureur a postulé à 27 des 35 postes de procureurs généraux et, miracle, la chancellerie lui a proposé le poste de procureur général à Bourges.

 

Le coup est habile : Christian Estrosi va récupérer un procureur plus proche de ses préoccupations, et Eric de Montgolfier va visiter Bourges à deux doigts de la retraite, prévue le 30 juin 2013. Le front est calme, à Bourges. "Mais mon prédécesseur m'avait dit lui aussi qu'il ne se passait rien à Valenciennes", sourit le magistrat, qui, procureur dans cette ville, a fait condamner en 1995 Bernard Tapie, alors patron de l'Olympique de Marseille, pour corruption et subornation de témoin.

 

Un autre magistrat va bénéficier d'une promotion flatteuse : Yves Charpenel, ancien conseiller des gardes des sceaux socialistes Henri Nallet et Michel Vauzelle, puis directeur des affaires criminelles d'Elisabeth Guigou, devrait être nommé premier avocat général à la Cour de cassation, l'un des plus hauts postes de la magistrature. C'est finement joué : le ministre de la justice peut ainsi se targuer d'une certaine ouverture d'esprit.

 

Mais Jean-Claude Marin, dont l'éloignement du pouvoir n'est pas la caractéristique principale, devrait l'envoyer exercer ses talents dans une chambre civile ou commerciale. Il serait alors remplacé à la chambre criminelle par un nouvel avocat général qui récupérerait ses dossiers, notamment les poursuites devant la Cour de justice de Christine Lagarde et Eric Woerth, deux anciens ministres de Nicolas Sarkozy.

 

Jean-Claude Marin confierait bien ce poste délicat au procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney, ancien directeur de cabinet de Rachida Dati et à qui le chef de l'Etat est venu rendre visite jeudi. M. Beney passe pour un "Bot people", c'est-à-dire un proche d'Yves Bot, l'ancien procureur général de Paris dont l'influence à l'Elysée est certaine.

 

Il reste plusieurs anciens membres de cabinet à caser avant le mois de mai : Jérôme Deharveng, conseiller justice de François Fillon, devrait devenir procureur général de Besançon ; Stéphane Noël, procureur général de Bourges et ancien directeur de cabinet adjoint de Rachida Dati devrait être nommé inspecteur général adjoint des services judiciaires ; Martine Ceccaldi, ex-directrice adjointe du cabinet de Pascal Clément, devait devenir procureure générale d'Orléans ; Vincent Lesclous, directeur adjoint de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ), fondé et contrôlé par Alain Bauer, l'influent conseiller du chef de l'Etat, devrait être nommé procureur de Versailles.

 

Le cas de Vincent Lesclous est amusant. Le garde des sceaux, Michel Mercier, entendait placer à Versailles l'ancien conseiller ministériel Etienne Apaire, actuel président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILTD) et le personnel de la mission s'en félicitait déjà. Mais le magistrat n'était que 45e sur les 51 postulants de la liste d'aptitude, et le CSM menaçait de donner un avis défavorable.

 

Deux autres candidats à Versailles avaient en revanche fait une excellente prestation au Conseil, Robert Gelli et Vincent Lesclous. Michel Mercier a indiqué qu'il retirait la candidature Apaire, se rangeait sagement à l'avis du Conseil et choisissait Lesclous : le choix n'était pas trop difficile, Robert Gelli, qui n'est depuis onze ans que procureur de Nîmes, est un ancien conseiller de Lionel Jospin.

 

Avec Jean-Claude Marin à la Cour de cassation et François Molins, ancien directeur de cabinet de Michel Mercier, à la tête du parquet de Paris, l'exécutif a fait son possible. "Qu'on ne vienne pas me dire qu'il y a un problème d'indépendance de la justice", a déclaré le chef de l'Etat à Dijon.

Franck Johannès


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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 19:09

 

| Par La rédaction de Mediapart

Par Simon Castel

 Il suffit d'une chronique sur i-Télé du directeur de la rédaction de L'Express, Christophe Barbier, à charge contre les Anonymous ponctuée d'un « on les attend » et paf, quelques minutes plus tard le site de L'Express est mis K.-O : la perche tendue était trop grande (pour voir la chronique en question, cliquez ici). Un jeu d'enfants pour les Anonymous quand on connaît la force de frappe de cette communauté de hackers qui rassemblerait plusieurs dizaines de milliers de personnes aux quatre coins du monde.

Leurs cibles du moment sont tous ceux qui ont mis en œuvre et soutenu la retentissante fermeture du site de streaming Megaupload. Au nom, comme toujours, de la défense de la liberté d'expression sur internet, l'opération Megaupload (#opMegaupload) sème la zizanie sur la toile. En quelques jours, ils ont mis à genoux une dizaine de sites gouvernementaux et de multinationales comme ceux d'Hadopi, de l'Élysée, d'Universal music et même celui du FBI ou du ministère de la justice américain. En un rien de temps, la communauté Anonymous est capable de faire plier les plus grands, faisant la démonstration que, sur le web, ils décrètent la pluie ou le beau temps. 

Nous avons interviewé l'un d'eux. Un geek-activiste qui, au-delà du petit plaisir de « mettre la pression » aux grands de ce monde, dit mener une action politique, comme « les militants politiques le font tous les jours ». Un Anonymous ordinaire, en somme. Par définition, ce hacker témoigne sous couvert d'anonymat. Pour lui, dans ce cyber-combat, tous les coups sont permis y compris les plus contestables comme la divulgation de données bancaires de particuliers. Tremblez puissants, cet Anonymous affirme que la communauté réfléchit à des opérations encore plus spectaculaires pour protester contre la fermeture de Megaupload. Interview.

Suite à l'annonce de fermeture de Megaupload, comment s'est organisée la riposte ?

On a appris vers 22h30 que Megaupload avait été fermé par le FBI. Nous nous sommes tous connectés sur le canal de discussion IRC (Internet Relay Chat, une sorte de messenger pour geeks - ndlr) en attendant d'être suffisamment nombreux pour décider des actions à mener pendant la nuit. Le principe est de désigner des sites internet pour les rendre inaccessibles ou récupérer leurs bases de données. Sur les canaux de discussion, beaucoup de sites ont été évoqués et seulement une dizaine ont été retenus, comme Hadopi ou Universal. Chacun lance son idée sur le canal de l'IRC et si un certain nombre de personnes trouvent que c'est utile, c'est parti. Puis on passe au suivant. Après il est vrai que les avis divergent sur certaines opérations mais on essaye plus ou moins d'être tous unis pour une opération particulière. Le premier site a été Universal music, puis celui du FBI. Ils sont tombés avant minuit. Ensuite ce fut le tour d'hadopi.fr et Elysée.fr. Cela s'est avéré utile car le président de la République a jugé bon de nous gratifier d'un superbe communiqué aux alentours de deux heures du matin disant que la fermeture de Megaupload était une bonne chose et que finalement il était pour la non-liberté d'expression sur internet.

Comment mettre un site aussi sécurisé que celui du FBI hors service ?

C'est une attaque par déni de service : on surcharge le serveur qui héberge le site internet en lui envoyant un nombre de requêtes beaucoup trop élevé par rapport à sa capacité, ce qui bloque le site. Dix mille personnes vont chacune envoyer 100 000 requêtes par seconde, selon les serveurs dont disposent les sites, cela prend plus ou moins de temps. C'est un peu comme si dans une boîte aux lettres, on mettait des lettres jusqu'à remplir la boîte. Dans l'opération Megaupload, le plus compliqué à faire tomber a clairement été le site du FBI, cela a pris une bonne heure. On peut dire que leur serveur a les reins solides. A l'inverse hadopi.fr nous a pris moins de deux minutes. Les sites français sont très mal protégés, mais ça, on le savait déjà. Nous avons les moyens techniques de faire plier le FBI mais pour l'instant on n'a encore rien mis en place. Nous avons d'autres moyens de pression que juste faire crasher un site internet mais pour l'instant, nous n'utilisons pas toutes les cartes qu'on a en main.

Vous évoquez d'autres actions envisagées dans le cadre de l'opération Megaupload, quelle en est la teneur ?

Pour le moment, c'est un peu en stand-by car on réfléchit à des actions qui marqueraient un peu plus les esprits. La finalité est de multiplier les moyens de pression pour faire revenir Megaupload. Il nous faut quelque chose de plus « coup de poing » qu'on ferait pour la première fois. Ce serait un peu sur le modèle mexicain (l'année dernière, Anonymous avait fait fléchir l'une des mafias les plus puissantes du monde, le cartel mexicain de Los Zetas, comme l'explique cet article du Monde). En tout cas, contrairement à ce que disent des gens sur internet qui se font passer pour des Anonymous, il serait débile de s'en prendre à Facebook, Twitter ou Youtube, sachant que ce sont nos moyens de communication. On ne tuera jamais notre com', c'est ce qui fait qu'on existe.

Comment faites-vous pour agir en toute impunité ?

Il n'y a pas de protection ultime. Nous nous cachons derrière des adresses IP étrangères via des serveurs. Nous avons énormément de serveurs dans le monde. Si on essaye de démasquer mon IP, la première qu'on trouvera sera en Russie, puis si on cherche plus loin, ça redirigera vers la Suède puis vers... jusqu'à arriver à la mienne qui est peut-être 50 IP plus loin. Pour les enquêteurs, c'est un travail hyper-fastidieux pour choper une seule personne. En plus, pas mal d'Anonymous utilisent des « docnet ». C'est-à-dire qu'ils installent un logiciel à l'insu d'une personne pour pouvoir utiliser son ordinateur à distance et lancer des attaques par déni de service. C'est ce qui fait aussi que les gouvernements ne peuvent pas vraiment réagir parce que si une IP dirige vers une mamie au fond de sa campagne, les enquêteurs s'apercevront bien qu'elle n'a rien à voir avec Anonymous. On les envoie sur des fausses pistes, c'est une protection supplémentaire. Ce n'est pas forcément sympa pour ces personnes mais pour nous c'est vital, sinon on n'aurait pas assez d'ordinateurs pour faire ce qu'on veut. Je n'ai pas encore vu d'arrestations de personnes innocentes.

Justement, que pensez-vous de l'action qui a consisté à divulguer les bases de données des clients d'Universal music, avec leurs coordonnées bancaires ?

A partir du moment où Universal réclame 50 millions de dollars à Megaupload, moi je trouve que c'est légitime. Après on peut se dire que les clients d'Universal n'y sont pour rien, mais c'est plus un moyen de pression auprès d'Universal pour qu'ils arrêtent les poursuites contre Megaupload qu'une volonté de faire du mal aux clients.

Anonymous annonce que « Megaupload reviendra », comment en êtes-vous si sûrs ?

On leur met la pression : le FBI n'a pas envie de voir son site crasher en permanence. Ensuite, pour nous c'est important de positiver : on lance ce message pour galvaniser nos forces. En tout cas, on fait assez parler de nous et finalement on ridiculise les gouvernements. C'est notre moyen d'expression et on essaye de se dire qu'on va gagner. 

Revendiquez-vous le côté politique de vos actions ou est-ce juste un divertissement ?

C'est un peu des deux en fait. Mais c'est surtout politique, car montrer notre mécontentement, c'est le seul moyen de nous exprimer. Et ça les militants politiques le font tous les jours. Cela nous permet de faire des pieds de nez au gouvernement en leur disant : vous croyez être les plus forts mais sur internet, c'est nous. Ils veulent rassurer la population en disant qu'on est des terroristes, mais nous, on a la cote, on est populaire.

Mais tous les membres de la nébuleuse des hackers d'Anonymous pensent-ils comme vous ?

Je pense, oui.

Propos recueillis par Simon Castel

 


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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 18:23

LEMONDE.FR avec AFP | 27.01.12 | 21h27   •  Mis à jour le 27.01.12 | 21h27

 
 

En 2008, Angut Kleist, un chômeur groenlandais, a la surprise de voir apparaître sur son compte en banque la somme de 1,4 million de couronnes (180 000 euros), à la suite d'une erreur de sa banque.

Angut Kleist a ensuite dépensé un tiers de cette somme, soit près de 420 000 couronnes, en la distribuant notamment à sa famille, à ses amis, et à des vagabonds devant le supermarché de Nanortalik, son village natal dans le sud du Groenland, rapporte le journal local Sermitsiaq.

Rattrapé par la justice, celui que les medias appellent "le Robin des bois du Groenland" a été condamné, vendredi 27 janvier, par la Cour suprême du Groenland à rembourser la totalité de la somme et à travailler cent heures pour la collectivité. Pour justifier sa richesse subite, Angut Kleist racontait à ses proches que l'argent avait été gagné dans une loterie en Allemagne, explique Sermitsiaq.

La plus haute juridiction de l'île a jugé que l'accusé "n'avait pas de motif fondé pour croire que le solde sur le compte provenait d'une loterie". Mais elle n'a aucun mal à reconnaître que l'accusé n'est pas un escroc. Il est simplement entré "par hasard en possession d'un bien" et a cédé à "la tentation de le considérer comme sien". Une décision qui n'est pas du goût de nombreuses personnes, qui se sont rassemblées devant le bâtiment de justice pour soutenir Angut Kleist. Sermitsiaq rapporte même qu'une chanson a été écrite à sa gloire, et que sa vente est destinée a aider Angut Kleist à payer son amende.

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 17:41

27/01 11:03

 

Hier soir, pour la quatrième journée, ils envahissaient les rues de Poznan. Ils semblent qu’ils soient les seuls Européens à dénoncer l’ACTA, cet accord commercial anti-contrefaçon signé jeudi à Tokyo par 22 pays de l’UE, dont la Pologne, et la France, et d’autres partenaires internationaux.

Ils reprochent au gouvernement de Donald Tusk d’avoir décidé de signer cet accord sans consulter tous les milieux concernés. “Je ne crois pas que ces traités internationaux, ces décisions puissent être accueillies avec joie par ceux qui sont habitués à certaines pratiques d’internet qui sont illégales dans la loi polonaise actuelle”, a répondu le Premier ministre.

L’ACTA doit aboutir à la création de standards internationaux de protection de la propriété intellectuelle. Ses détracteurs, comme les hackers d’Anonymous, y voient une menace pour la liberté d’expression sur la toile.

Plus d'actualités sur : Anonymous, Internet, Manifestation, Pologne

Copyright © 2012 euronews

 

http://fr.euronews.net/2012/01/27/les-polonais-continuent-a-manifester-contre-l-acta/

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 17:33

Acta

 

http://www.traiteacta.com/

 

Ce site est édité par un citoyen français des Bouches du Rhone qui souhaite faire connaitre au plus grand nombre ce projet de loi international qui a pour vocation de contrôler et museler les citoyens. Vous trouverez sur ce site, les actualités du traité Acta.

Accord de Commerce Anti-Contrefaçon (ACTA)

 

Traité international négocié en secret depuis 2007, l'Accord de Commerce Anti-Contrefaçon viserai à :
- Imposer aux fournisseurs d'accès à Internet la surveillance de leurs utilisateurs,
- Interdire ou limiter la copie sur les contenus protégés par le droit d'auteur,
- Criminaliser le partage de fichiers sur Internet et
- Limiter l'utilisation de médicaments génériques à bas prix.
A l'initiative des Etats-Unis, de l'Union Européenne, de la Suisse et du Japon, les pays suivants ont depuis rejoint les négociations : L'Australie, le Canada, la Jordanie, le Mexique, le Maroc, la Nouvelle Zélande, la république de Corée, Singapour et les Émirats Arabes Unis.

Le projet de texte (format PDF)

Le projet de texte ACTA - Meilleur Site

 

* POUR ACCEDER AUX LIENS, APPUYER SUR LA TOUCHE "Ctrl" (de votre clavier) + CLIQUER GAUCHE SUR LA LIGNE DU LIEN

 

 


ACTA : les Anonymous manifestent à Toulouse et dans toute la France - Toulouse7.com

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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 14:37

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 26.01.12 | 19h13   •  Mis à jour le 26.01.12 | 21h40

 
 

 

Constatant que les contrôles au faciès et les fouilles "intrusives" sont fréquenctes, l'ONG Human Rights Watch demande au gouvernement français de s'attaquer le plus vite possible à un secteur où les dérives sont structurelles.

Constatant que les contrôles au faciès et les fouilles "intrusives" sont fréquenctes, l'ONG Human Rights Watch demande au gouvernement français de s'attaquer le plus vite possible à un secteur où les dérives sont structurelles.AFP/BERTRAND GUAY


Contrôles au faciès, fouilles, insultes, violences physiques... dans un rapport, publié jeudi 26 janvier, l'ONG Human Rights Watch (HRW) dresse un constat sans concession des contrôles d'identité par les forces de police en France. "Pour les jeunes noirs et arabes vivant dans des zones économiquement défavorisées, les contrôles d'identité font partie de la vie courante", résume l'ONG, qui a réalisé cette étude en 2011, se fondant sur une série d'entretiens avec soixante-sept Français des régions parisienne, lyonnaise et lilloise, pour la plupart originaires d'Afrique ou des Antilles, ainsi que des fonctionnaires des préfectures de police et des syndicalistes.

"La police suppose que certaines personnes sont plus susceptibles d'être des délinquants en se basant sur leur apparence, entre autres la race et l'ethnicité, plutôt que sur leur comportement", résume le rapport, qui s'appuie sur d'autres études ayant abouti à la même conclusion, notamment celle réalisée en 2007 et 2008 par l'Open Society Justice Initiative (OSJI), une émanation de la Fondation Soros, et le CNRS, qui concluait que les probabilités de contrôle sont "six fois plus élevées pour les Noirs et près de huit fois plus pour les Arabes". Le phénomène du "contrôle au faciès" a déjà été dénoncé à de nombreuses reprises par des organisations internationales et françaises, comme la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), dissoute en 2010 au profit du Défenseur des droits.

 

"FOUILLES INTRUSIVES"

Dans le document, un dénommé Kamel, âgé de 18 ans et habitant Pantin, dans la Seine-Saint-Denis, raconte qu'il a été contrôlé par la police pour la première fois à 13 ans, et qu'il est obligé de montrer ses papiers "parfois quatre ou cinq fois par semaine". "Les policiers ont des préjugés. C'est sur la couleur de la peau, mais surtout les habits", affirme Nordine, 16 ans, habitant du XIe arrondissement de Paris, qui s'offusque notamment des palpations, un acte "dégradant". L'ONG critique en particulier ces "fouilles intrusives", rappelant que "ni le code de procédure pénale, ni aucune autre loi écrite n'octroient explicitement le pouvoir de procéder à ce type de fouilles corporelles".

Pour la première fois, Human Rights Watch demande au gouvernement français de modifier la loi et les pratiques des forces de l'ordre, jugeant que les problèmes sont structurels. "Le code de procédure pénale français accorde trop de pouvoirs aux forces de l'ordre dans l'exécution des contrôles d'identité, ouvrant largement la porte à l'arbitraire et aux abus, dit le rapport. Human Rights Watch appelle le gouvernement français à reconnaître les problèmes posés et à adopter les réformes juridiques et politiques nécessaires pour prévenir le profilage ethnique et les mauvais traitements lors des contrôles."

Elle suggère par exemple d'amender le code de procédure pénale de manière à soumettre les contrôles d'identité à l'existence préalable de "soupçons raisonnables et individualisés", et à les encadrer avec une obligation d'informer les individus contrôlés de la base juridique de la démarche et de leurs droits. Il est proposé aussi d'établir systématiquement un procès-verbal du contrôle.

Ces conclusions ont été vivement contestées et qualifiées de "caricaturales et choquantes" par la Direction générale de la police nationale (DGPN), qui nie tout racisme et assure que les comportements illégaux sont réprimés. "Ce rapport, qui bien sûr ne peut pas s'inscrire dans une démarche scientifique, est une présentation très caricaturale de la police nationale. Il est même choquant quand il est fait référence au profilage ethnique", a réagi Pascal Garibian, porte-parole de la DGPN, assurant que les contrôles d'identité sont réalisés "sous le contrôle de l'autorité judiciaire, un dispositif qui a en plus été validé par le Conseil constitutionnel". Alliance a estimé pour sa part que ce rapport "ne reflète pas la réalité", alors que Synergie a évoqué une "insulte aux 145 000 policiers". Depuis 2006, 26 policiers sur les 145 000 en exercice ont été sanctionnés pour comportement raciste.

 

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 14:50
Lisa Vignoli - Marianne | Mercredi 25 Janvier 2012 à 21:10

 

S'il perdait l'élection présidentielle, on ne verrait plus jamais Nicolas Sarkozy devant un journaliste. Pour l'heure c'est plutôt l'indigestion qui nous guette. Dimanche soir, à l'heure du dîner, c'est sur six chaines de télévision que l'on pourra assister à une allocution du vrai-faux candidat Sarkozy pour annoncer des mesures. De quoi agacer l'opposition et poser la sempiternelle question : qui s'adresse aux Français, le président ou le candidat?



Abattu ? Donné perdant ? Quasi-retraité de la politique en début de semaine ? Que l’on se rassure ! Nicolas Sarkozy aura de quoi se sentir ragaillardi dès dimanche soir. Pas moins de six chaînes télévisées lui consacreront une heure d’interview de 20h15 à 21h15. Ou comment rendre le président inévitable, à 3 mois de la présidentielle, en retransmettant en direct son allocution sur TF1, France 2, I-Télé, BFM TV, LCI et les chaines parlementaires.
A croire que les deux chaines habituelles ne suffisaient pas. Aux Claire Chazal et Laurent Delahousse pour TF1 et France 2, sont ainsi venus s’ajouter les journalistes économiques François Lenglet et Jean-Marc Sylvestre de BFMTV et i>Télé pour interviewer Nicolas Sarkozy.

Reconnaissons-le, ce n’est pas la première fois que nous aurons l’occasion de dîner avec lui. En cinq ans de mandat les interventions télévisées de Nicolas Sarkozy sont devenues quasi-rituelles (pas moins de 14 émissions depuis le début de son mandat soit une tous les trois mois et demi selon Slate.fr. ).

Rien d’étonnant donc. Mais celle-ci laisse un goût amer chez les autres candidats à l’élection présidentielle. A moins de cent jours du scrutin, le président de la République monopolisera six chaines de télévision pour annoncer un « ultime paquet de réformes important » dont la création d’une TVA sociale. Une sorte de reprise en main de la campagne déguisée en allocution officielle qui a conduit le député PS Didier Mathus -pour qui « cette confiscation sans précédent des canaux de télévision, à l'heure de plus grande écoute, en période électorale, soulève un grave problème »- à réclamer une réunion d’urgence du CSA en réponse à cette «atteinte à l’équité de traitement entre candidats ».

Pour autant, et c’est là l’armure de protection du président surexposé, Nicolas Sarkozy ne s’est, comme chacun sait, pas encore déclaré candidat. Est-ce une condition suffisante pour justifier cette surexposition médiatique ? Le CSA, en tout cas, devra se prononcer.
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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:42

 

Face aux riverains 25/01/2012 à 20h20
Invitée de Rue89, la présidente du Front national décrit son monde idéal : une France sans regroupement familial et dans laquelle les flics seraient moins timides.

Marine Le Pen à Rue89 (Audrey Cerdan/Rue89)

 

Marine Le Pen est arrivée, ce mercredi matin, directement après une interview à la radio. Chauffée. « Un tour à France Inter, rien de mieux pour comprendre pourquoi on se bat », dit-elle dans les escaliers. On comprend qu'elle pense à la bien-pensance, au mépris des bobos de gauche qui peuplent selon elle les médias. Comme les autres personnalités reçues dans le cadre de nos « Face aux riverains », la candidate du FN a passé une bonne heure dans nos locaux.

Ces jours-ci, tout le monde l'interroge sur la crise de l'euro. Elle admet que cela impliquerait probablement la mise en place d'un contrôle des changes, « tant que cela sera nécessaire ». Pour éviter la fuite des capitaux. Elle affirme que le franc vaudra, après dévaluation, « comme le dollar ».

Ce « centre d'incitation à l'avortement »

Elle est moins catégorique sur ce qui n'est pas évoqué dans sa plateforme présidentielle : elle envisage toujours un déremboursement de l'IVG et de mettre au pas le Planning familial, ce « centre d'incitation à l'avortement », « en lui donnant des instructions ».

« Je dis, s'il y a un choix à faire, s'il y a vraiment des économies à faire, l'avortement est quelque chose qu'on peut éviter après tout, il y a des modes de contraception qui permettent d'éviter d'avoir une grossesse non désirée. Si j'ai un choix à faire, je vais l'assumer. »

« L'asile, c'est devenu n'importe quoi »

Elle compte réduire l'immigration légale à 10 000 personnes. Elle veut stopper toute immigration du travail (« aucun sens ») et renoncer au regroupement familial. Une majorité d'étudiants (ils étaient 66 000 à entrer en France en 2010) et un peu d'asile politique mais avec des critères plus fermes.

« Aujourd'hui, c'est devenu n'importe quoi. Les réclamations sortent totalement des critères du droit d'asile, qui existent depuis toujours.

Les dissidents soviétiques, les poètes ou écrivains maudits dans leur pays... Ce n'est plus du tout ça. Le droit d'asile est détourné par une immigration économique. »

Réarmer moralement les policiers

Dans le monde de Marine Le Pen, les policiers sont toujours malmenés par les délinquants. C'est d'un « réarmement moral » (« shoot » d'ego) dont ils ont besoin, avec la mise en place d'une présomption de légitime défense :

« On est dans une situation où, dès qu'il y a une arrestation, le policier est convoqué devant sa hiérarchie pour s'expliquer, pour se justifier, parce qu'il est accusé par le délinquant ou le criminel d'avoir dit ceci, d'avoir fait cela. Les policiers ont presque peur de faire leur métier maintenant, et on en arrive à des drames. »

Marine Le Pen nous a confirmé qu'elle interdirait les manifestations de soutien aux sans-papiers.

Pas le temps de télécharger illégalement

Plus anecdotique, nous avons appris que :

  • Marine Le Pen aimait vivre avec sa famille et « près de son père » à Saint-Cloud. Ses enfants sont au collège public, « pas à l'Ecole alsacienne » ;
  • elle n'a pas envie de payer des impôts quand elle sait que cela contribue au financement du salaire de Laurent Ruquier ;
  • elle ne sait pas quel est le montant de sa facture d'eau, parce que c'est une SCI qui la paye ;
  • Elle est une vraie libertaire du Web. Mais elle ne télécharge pas, parce qu'elle n'a « pas le temps ».
  1. La préférence nationale, « ce n'est pas du tout de la xénophobie »
  2. « Je me moque de savoir de quelles origines sont les Français »
  3. « La seule qui n'a pas la liberté de parole, c'est moi »
  4. « Les policiers ont presque peur de faire leur métier »
  5. « Je suis extrêmement chauvine »
  6. « Plutôt rembourser les médicaments pour les personnes âgées que l'IVG »
  7. « Il ne s'agit pas d'envoyer les femmes à la cuisine ! »
  8. Les jeunes et les « usines à fabriquer des mégots » du PS
  9. « Si je suis élue, le franc vaudra comme le dollar »
  10. « Je suis gaullienne, je suis le chef des non-alignés »
  11. « Se priver des écoutes judiciaires serait une absurdité »
  12. « Avec les menottes vers le tribunal de la pensée »
  13. « Arrêtons de traiter les internautes comme des criminels »
  14. « Personne ne m'influence ! Personne ! »
  15. « Nous avons quelques œufs pourris »
  16. « Je ne vis pas hors-sol »

Cosette : Vous qui êtes pour la préférence nationale, approuvez-vous la politique de Viktor Orban en Hongrie à l'égard des Roms ?

Marine Le Pen : Je ne vois pas le rapport entre les deux questions en l'occurrence. La préférence nationale est un concept, d'ailleurs appliqué dans d'autres pays, qui consiste à donner aux nationaux une priorité d'accès à l'emploi et au logement par rapport à celui qui n'a pas la nationalité. Cette mesure de patriotisme social est souvent présentée à tort, et volontairement à tort, comme une sorte de mesure ethnique, comme si c'était les Français de souche contre les Français d'origine étrangère. Il n'y a rien de plus faux que ça. C'est un mensonge, je dirais même que c'est une diffamation. Tous les Français, tous ceux qui ont une carte d'identité, ont le droit d'avoir une priorité de traitement dans leur pays par rapport aux autres.

Pour information : le Maroc applique ces mesures, la Suisse également. Même au sein de la France [sic] – ce qu'on sait moins –, la principauté de Monaco applique depuis de très nombreuses années la préférence monégasque. Quand vous êtes citoyen monégasque, vous avez une priorité d'accès à l'emploi et au logement. A compétences égales, évidemment. S'il n'y a personne de la nationalité pour remplir une fonction parce que [personne] n'en a les compétences, un autre peut être embauché. C'est une priorité, pas une exclusivité.

Rue89 : Et la politique de Viktor Orban ?

Une des raisons majeures de la montée en puissance de l'Union européenne contre monsieur Orban, ce ne sont pas du tout ces affaires-là. Ce qui inquiète l'UE, c'est la volonté de monsieur Orban d'avoir un lien direct avec sa banque centrale. Je pense qu'une banque centrale nationale est un élément de la souveraineté nationale. En cela, monsieur Orban a raison.

 


Marine Le Pen à Rue89 (Audrey Cerdan/Rue89)

 

Rue89 : Oui mais sur son traitement des Roms ?

C'est-à-dire ?

Rue89 : Il propose de créer des camps de travail pour les personnes qui touchent des prestations sociales mais ne travaillent pas. Les Roms seraient concernés.

C'est marrant, ça me rappelle une proposition UMP, qui voulait faire travailler ceux qui touchaient des allocations chômage. Monsieur Orban a dû partir chercher son inspiration dans le programme UMP. Ce n'est pas très étonnant puisque monsieur Orban appartient au groupe [Parti populaire européen, PPE] au Parlement européen, le même groupe politique que l'UMP. C'est assez normal qu'ils aient une vision commune.

Rue89 : Et sur le travail contre prestations sociales ?

Je me suis déjà exprimé sur le sujet. Je trouve que c'est malhonnête de proposer ça au moment où il y a 5 millions de chômeurs [selon les chiffres publiés ce mercredi, on dénombre 4,5 millions de demandeurs d'emploi, fin 2011, outre-Mer compris et toutes catégories confondues, ndlr], où il n'y a pas d'emploi. Le rôle de l'Etat, c'est de créer de l'emploi, de mettre en place les conditions de contexte économique pour atteindre le plein emploi. Dire que ceux qui sont au chômage sont des gens qui profiteraient des allocations chômage me semble profondément injuste. On sait qu'il y a des gens qui profitent du système mais l'immense majorité sont des victimes du chômage.

Pascal : Avec la préférence nationale, quelles prestations seraient supprimées pour les étrangers ?

D'abord, les allocations familiales, parce que c'est un effort fait par la collectivité dans le cadre d'un investissement pour la natalité. Donner des allocations familiales pour aider à faire des enfants qui peut-être partiront de France parce qu'ils n'ont pas la nationalité française apparaît absurde et contraire au sens des allocations familiales.

Deuxièmement, on va supprimer l'AME, l'aide médicale de l'Etat, qui bénéficie aux clandestins et commence à devenir une pression financière insupportable. Entre 700 et 800 millions d'euros servent à soigner des clandestins, pas uniquement dans des situations où ils risquent leur vie – évidemment, il faut soigner les gens quand ils sont en danger vital – mais aussi à prendre en charge les lunettes, les dents, etc [La prise en charge, dans la limite de la sécurité sociale, ne permet pas un remboursement effectif des frais de lunettes et des prothèses dentaires, ndlr].

Ce que nous ne pouvons même plus faire pour nos propres compatriotes, pour les Français qui ont cotisé toute leur vie. Un tiers des Français renoncent à se soigner parce qu'ils n'en ont plus les moyens.

J'assume cette priorité. En tant que candidate à la présidentielle et présidente de la République, on a un devoir à l'égard des siens et je veux, compte tenu de la situation difficile de nos finances, réserver l'effort national d'abord aux miens. Si après je peux être généreuse, je le ferais mais aujourd'hui, on ne peut plus être généreux.

Suppression de l'aide médicale de l'Etat

Salmuek : Vous voulez abroger l'aide médicale pour les étrangers sans-papiers. Sachant que nous partageons le même territoire et que les virus circulent, n'est-ce pas une absurdité médicale absolue ?

C'est l'argument qu'on nous sort en permanence. Ces problèmes viraux ne représentent peut-être que 0,1% des soins apportés aux clandestins. Ce qui est choquant, c'est la différence de traitement. Quelqu'un qui est clandestin, donc qui a déjà violé la loi décidée par le peuple français, a un accès aux soins beaucoup plus large que ceux qui devraient en être les premiers bénéficiaires.

Rue89 : AME et allocations familiales, donc ?

Et l'accès au logement également. Il doit être réservé aux Français. Ce n'est pas du tout de la xénophobie. L'idée, c'est de dire qu'avec 5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres, 1 700 milliards d'euros de dettes et des déficits autour de 150 milliards par an [en 2010, ndlr], on ne peut plus subvenir aux besoins de ceux qui entrent sur notre territoire. Vous êtes étranger, vous pouvez venir en France mais vous devrez subvenir à vos propres besoins.

C'est là toute l'ambiguïté de la politique de Nicolas Sarkozy. D'un côté, il dit lutter contre l'immigration et de l'autre, dans les faits, il laisse entrer 200 000 personnes légalement – je ne parle pas des clandestins – alors qu'on n'a pas les moyens de les loger, de les soigner et d'éduquer les enfants. On n'a pas d'emplois pour eux, on a déjà 5 millions de chômeurs.

Rue89 : Sur ces 200 000 personnes, il y a 100 000 personnes qui subviennent à leurs besoins, qui sont des étudiants étrangers ou viennent avec des visas économiques.

Personne ne subvient à ses besoins puisque le système de protection sociale français est purement égalitaire. Il n'y a aucune différence entre celui qui est étranger en situation légale et celui qui est français.

Rue89 : Oui mais il n'y a pas 200 000 personnes démunies.

Ce n'est pas le problème. Nous payons tous pour des services publics, qui creusent les déficits. C'est honnête de dire qu'on n'a plus les moyens de mener cette politique généreuse. Qui est d'ailleurs une générosité un peu contrainte puisqu'on aurait pu demander aux Français par referendum ce qu'ils pensent de ce sujet.

 

 

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:17

LEMONDE.FR | 26.01.12 | 13h15

 
 

 

Jean-Marc Sauvé préside la Commission pour la transparence financière de la vie politique.

Jean-Marc Sauvé préside la Commission pour la transparence financière de la vie politique.AFP/OLIVIER LABAN-MATTEI


La commission pour la transparence financière de la vie politique, créée en 1988, a rendu, jeudi 26 janvier, son quinzième rapport. Le précédent datait du 1er décembre 2009. La commission contrôle les patrimoines de quelque 5400 élus et dirigeants d'organismes publics, en début et en fin de mandat. En vingt-trois ans d'activité, elle a saisi le parquet à douze reprises pour des cas d'enrichissement inexpliqué. Aucun n'a donné lieu à des poursuites.

Le rapport de la commission note "des retards regrettables dans le respect des délais de dépôt des déclarations de patrimoine". Les personnes assujetties à la déclaration sont tenues de la déposer dans les deux mois suivant le début de leur mandat ou leur entrée en fonction.

En dépit des rappels adressés aux élus pour leur rappeler leurs obligations, 25% des élus régionaux, dont 6 présidents de conseil régional sur 27, 9% des élus départementaux, dont 9 présidents de conseil général, et 13% des sénateurs n'ont pas transmis leur déclaration dans les délais. La commission rappelle que la sanction d'inéligibilité d'un an prévue par la loi en cas d'absence de dépôt dans les délais aurait pu s'appliquer à ces 199 élus fautifs.

 

PROCÉDURE DE DÉCHÉANCE DE MANDAT

"Compte tenu des manquements trop fréquents, la commission a décidé, lors de sa séance du 19 décembre 2011, de faire à l'avenir systématiquement usage des procédures prévues par le code électoral et la loi du 11 mars 1988 ", prévient le rapport. Elle entend désormais mettre "systématiquement" en œuvre la procédure de déchéance du mandat. Les manquements seront également portés à la connaissance du parquet, le défaut de communication de la déclaration de patrimoine étant passible d'une peine de 15000 euros d'amende.

La commission, tout en se félicitant de la loi du 14 avril 2011 qui a renforcé ses pouvoirs en lui donnant la possibilité de réclamer aux intéressés les déclarations d'impôt sur le revenu et d'impôt de solidarité sur la fortune. Elle a également prévu une sanction de 30000 euros d'amende et d'interdiction des droits civiques ou d'exercer une fonction publique en cas de déclaration mensongère et créé un délit puni de 15000 euros d'amende en cas de non-remise de la déclaration de fin de mandat.

Ces dispositions restent toutefois en-deçà des recommandations formulées par la commission. Celle-ci souhaite que les élus et les dirigeants d'organismes publics soient tenus de déclarer, en fin de mandat, les revenus annuels perçus pendant sa durée. Elle demande aussi à pouvoir étendre ses investigations, dans les cas douteux, au patrimoine des proches. Les parlementaires se sont, jusqu'à présent, montrés extrêmement réservés sur ces mesures, qu'ils jugent trop coercitives et dont ils redoutent qu'elles alimentent un climat de suspicion à l'encontre des élus.

Patrick Roger

 


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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 13:04

LEMONDE.FR | 25.01.12 | 19h31

 
 

 

Le siège de France Télévisions, à Paris, en septembre 2010.

Le siège de France Télévisions, à Paris, en septembre 2010.AFP/JEAN AYISSI


La Hongrie, évidemment. L'Italie ? On pouvait s'y attendre. Mais la France… Un groupe d'experts de haut niveau chargé par la Commission européenne d'analyser le pluralisme des médias en Europe épingle pourtant ces trois pays, mardi 24 janvier. Les experts critiquent notamment la nomination du patron de France Télévisions par le président français.

La Hongrie, d'abord : une nouvelle loi sur la presse y est entrée en vigueur le 1er janvier. Elle participe de la volonté du gouvernement conservateur et nationaliste de Viktor Orban de paralyser les contre-pouvoirs. Cette loi place tous les médias, privés comme publics, télévisions ou blogs, sous l'autorité tutélaire d'un "Conseil des médias", doté de pouvoirs de sanction contre les antennes qui ne seraient pas "équilibrés politiquement".

Le groupe d'experts de la Commission dénonce "l'extraordinaire concentration de compétences et responsabilités" au sein du conseil hongrois. Le gouvernement Orban "serait bien avisé de reconsidérer les lois et règlements adoptés", appuie l'ancienne présidente lettone Vaira Vike-Freiberga, qui dirige le groupe.

 

"PAS UN BON EXEMPLE POUR L'EUROPE"

La France, qui stagne à la 38e place du rapport annuel sur la liberté de la presse de Reporter sans frontières (publié mardi, pour 179 pays au total), est également la cible de ces experts. Alors que RSF dénonce les pressions dont font l'objet les journalistes sur la protection de leurs sources et lorsqu'ils enquêtent sur les cercles proches du pouvoir, ce groupe européen met en question la nomination du président de France Télévisions par le président français.

Ce droit avait été voulu par Nicolas Sarkozy en 2008 : "Je ne vois pas pourquoi l'actionnaire principal de France Télévisions, en l'occurrence l'Etat, ne nommerait pas son président", disait-il à l'époque, en faisant référence aux entreprises publiques comme EDF, la SNCF ou la RATP. Pour les experts européens, il y a là "clairement une concentration de pouvoirs dans une seule main", qui n'est "pas un bon exemple pour l'Europe", selon Vaira Vike-Freiberga.

En Italie, les experts européens dénoncent sans surprise "une extrême concentration de chaînes et de radios privées en une seule main", celle de l'ancien chef du gouvernement Silvio Berlusconi. "La cour constitutionnelle italienne avait estimé que c'était une situation non désirable, mais politiquement cela a été ignoré", ont-ils relevé. Le groupe doit rendre ses conclusions d'ici la fin de l'année à la commissaire européenne en charge des nouvelles technologies, Neelie Kroes.

Mardi, Mme Kroes a rencontré le PDG de Klubradio, principale radio d'opposition hongroise qui a perdu huit fréquences en 2011. La démarche du groupe d'experts mis en place par Mme Kroes est indépendante des procédures d'infraction lancées récemment par la Commission européenne à l'encontre de la Hongrie à la suite de ses lois constitutionnelles controversées.

Le Monde.fr, avec AFP


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