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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 18:43
« La vie, une fable, racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. » Dans Macbeth, Shakespeare affirmait que rien n’avait de sens. La matière reste de la matière. Le sens n’émane pas d’elle. L’histoire n’est pas écrite et ne s’écrit pas seule. Dans le bruit et la fureur, la vie existe, car un idiot est là pour nous la raconter. C’est par des mots et par les humains qui sont là pour les dire, que la fable prend forme et que chacun y prend sa part. L’Histoire n’est pas, mais elle se raconte. C’est par des symboles, des noms, des idéaux, des dates que nous réussissons chacun à sortir du marasme du bruit et de fureur qui entoure notre quotidien. La date du 18 mars en est une parmi tant d’autres. Ce jour a un sens. Elle marque un de ces moments où l’humanité a eu rendez-vous avec elle même. Elle rappelle un moment de lumière qui s’est éteinte dans le bruit, la fureur et la fumée des canons des versaillais. Elle nous permet de nous raconter cette Commune de Paris déclarée en ce 18 mars 1871. Elle nous offre un moment de recueillement autour de ce drapeau rouge qui s’est gorgé de sang lors du massacre de la semaine sanglante.

Ce 18 mars 2012 marquera donc l’anniversaire de la Commune de Paris. Cet évènement révolutionnaire est souvent omis dans les manuels d’Histoire. Comme si nous devions l’oublier par honte. Comme si nous ne pouvions assumer ce mouvement insurrectionnel. Pourtant, en dehors de nos frontières, là où la lutte doit être encore conduite au risque de sa vie, on raconte encore cette histoire, notre histoire.

Les communards conduisirent la première Révolution Socialiste et Humaniste. En refusant la défaite humiliante contre les Prussiens, en n’acceptant pas de lier leur avenir à quelques industriels affamés guidés par ce salaud de Thiers, le peuple de Paris se souleva et mena la lutte. Celle-ci n’était pas contre un ennemi extérieur. Elle ne voulait pas conduire « la chair à canon » aux champs pour des questions de gloires et d’honneurs, tant d’imbécilités qui ont fait la fortune des cimetières. Cette Révolution tenta de conclure ce qui fut entamé en juillet 1789. « Les cris du peuple » voulaient, en effet, donner une résonance réelle à notre trinité républicaine, « Liberté, égalité, Fraternité ». Des ministres immigrés, l’égalité Femmes-Hommes, la gratuité des services publics, la collectivisation des usines abandonnées par les fuyards, voilà l’héritage de cette commune. Voilà ce que certains veulent que nous oubliions. Comme ils désirent tant que nous ne souvenions pas de ces communards refusant le travail des jeunes et de nuit. Question qui sonne d’actualité 141 ans plus tard, lorsque Sarkozy et la Le Pen veulent élargir et généraliser l’exploitation de nos adolescents de 14 ans avec l’apprentissage. L’histoire est si répétitive… Elle ne serait donc que bruit et fureur?

Je vous conseille vraiment de vous renseigner sur cette Commune de Paris. Informez vous sur comment, Thiers et ses amis, ont exterminé le peuple de paris. Il n’y a pas d’autres mots pour cette « semaine sanglante ». Ce Thiers, ce nom qui orne honteusement parfois nos rues, avait déclaré, le sourire niait aux lèvres : « Qu’on les fusille ! Nous serons alors tranquilles pour une génération ». Vous comprendrez alors pourquoi la Gauche en est encore fière aujourd’hui. Alors vous comprendrez, sans problèmes, mon exaltation lorsque j’ai appris que mon candidat, Jean-Luc Mélenchon, décida de faire de cette date un moment clé de sa campagne. Le 18 mars prochain est ainsi prévue une marche sur la bastille conclue par un grand meeting en plein air.

En renouant avec notre histoire, avec ces manifestations festives, en renouant avec nos dates fondatrices, nous nouons notre avenir.

Car, pour moi, la Gauche, c’est la fête. C’est la manifestation dans le bruit des cris de joie. Je peux paraitre naïf, cela m’importe peu, mais pour moi, la Gauche, la vraie, celle qui anime et justifie mon combat, c’est celle qui croit et propose une meilleure vie, le bonheur. « On vend du bonheur », voilà dit vulgairement notre vocation. Alors, comment être crédible et convaincants lorsque ces mots appelants un monde meilleur et plus juste sont portés par des visages moroses serrés dans des costumes grisâtres. La gauche, c’est, pour moi, ces bals du Front populaire, c’est ces slogans fous écrits sur les murs en 68, c’est ces gens qui dansèrent sous la pluie le 10 mai 1981. Ces journées de folies, de rêves, de fureur humaine sont certes souvent suivies de gueule de bois. Et alors ? Cela n’empêche et ne nie en aucun l’ivresse passée et les souvenirs acquis. Ces souvenirs nous suivent. Ces souvenirs sont palpables et réels comme le sont ces semaines de congés payés, ces augmentations de salaire ou comme l’était jusqu’à peu, avant le crime de Sarkozy, la retraite à 60 ans.

Le 18 mars, le peuple de gauche sera dans la rue pour reprendre une bastille symbolique, mais bien réelle. Comme le peuple l’était avant mai 36 pour faire face à la menace fasciste et avant cette victoire magique. Magique, car, déjà à l’époque, les bonnes personnes parfumées annonçaient une victoire des radicaux. Tout le monde s’attendait à un gouvernement modéré, avec le PCF et la SFIO comme forces d’appoints. Mais, lorsque le peuple est dans la rue et commence à rêver d’un monde meilleur, plus humain, quand il essaye de se faire honneur à lui même à l’image de ce qu’avait fait la Commune de Paris, alors, toutes les cartes sont redistribuées. Dans le chaos du bruit et de la fureur, l’histoire s’écrit en oubliant les pages du passé. Ainsi, en 36, ils attendaient les radicaux, ils ont eu Blum et Thorez. En 2012, ils attendent Hollande et Sarkozy, ils auront le Peuple et le Front de Gauche !

Car comme lors de la commune de paris de 1871, ce 18 mars 2012, nous redessinerons les institutions de la France. Cette journée viendra faire honneur à notre future Vie république. Cette République permettra une politique de transformation sociale. Elle donnera le pouvoir au peuple. Elle permettra une répartition des richesses. Elle tentera de donner une réalité à la liberté, à l’égalité, à la fraternité. Ainsi elle mettra fin une bonne fois pour toutes à cette honteuse monarchie républicaine qui pourrit tout. Le peuple se donnera, par la constituante, un cadre institutionnel qui permettra au progrès de naitre et de croitre. Nous le ferons dans la fête. Nous le ferons dans l’euphorie. Nous le ferons dans le bruit et la fureur.

 

 

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 14:52

Le Monde.fr | 15.03.12 | 11h24

 
 

 

Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, le 15 juillet à Avignon lors du "Forum Libération".

Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon, le 15 juillet à Avignon lors du "Forum Libération".AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT


Voilà des semaines que Jean-Luc Mélenchon multiplie dans ses discours les références à ce qu'il appelle la "planification écologique", sa façon à lui de verdir son discours : référendum sur le nucléaire, interdiction des OGM ou encore création d'un pôle public de l'énergie…

Avec une nouvelle proposition, lancée mercredi 14 mars à Clermont-Ferrand : une "règle verte", "celle qui propose d'éteindre la dette écologique", à inscrire dans la Constitution à la place de la règle d'or.

Cette conversion tardive a d'abord fait sourire, avant de faire grincer des dents, surtout chez les écologistes. Car le candidat du Front de gauche le sait : il y a des voix à glaner sur ce terrain, y compris parmi ceux qui auraient dû logiquement voter Eva Joly.

Le 28 janvier, au congrès de France Nature Environnement, face à une salle loin de lui être acquise, il s'est lancé : "Aucune politique d'intérêt général n'est possible qui ne soit une rupture avec le productivisme et le capitalisme qui le portent aujourd'hui." Il a été écouté en silence, puis longuement applaudi.

Certes, au Front de gauche, tout le monde ne campe pas sur la même ligne. Le PCF reste partisan du nucléaire, tandis que le Parti de gauche est contre. Mais la proposition d'organisation d'un référendum sur le sujet, précédé d'un grand débat national, a mis tout le monde d'accord.

Jean-Pierre, électeur écologiste, a été convaincu : "Entre la position des Verts qui ont accepté de laisser tomber la sortie du nucléaire contre des postes, et celle du Front de gauche, je me dis que le référendum est le plus proche de ce que je défends depuis plus de trente ans."


MALAISE

Il n'est pas le seul à se laisser tenter, même si ce basculement est bien difficile à chiffrer. En cause : la signature de l'accord entre socialistes et écologistes. Xavier, militant proche de José Bové, a mal vécu cette négociation, qu'il considère comme un "renoncement complet, tout ça pour des postes et de l'argent !".

La campagne de Mme Joly, la candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), jugée insuffisamment centrée sur l'environnement, fait aussi l'objet de vives critiques. "Logiquement, elle devait être ma championne, souligne Alexis, électeur EELV. Alors, j'ai cherché : quand allait-elle donc se mettre à parler de tarif progressif de l'énergie, de fiscalité verte, de protectionnisme écologique et social ? Jamais !"

Surtout, M. Mélenchon profite de l'effondrement de la candidate EELV, qui plafonne à 3 % et est tombée, mercredi, à 1 % dans une enquête CSA.

Signe de cette "tentation mélenchoniste", le malaise a gagné jusqu'aux cadres. Certains ont déjà annoncé leur départ comme Thomas Giry, membre du conseil fédéral et proche de la députée Martine Billard, qui elle-même a rejoint Mélenchon en 2009. Ou Simon Imbert, également membre du conseil fédéral, qui a fait part de son soutien au candidat du Front de gauche.

Safia Lebdi, cofondatrice de Ni putes ni soumises et conseillère régionale EELV en Ile-de-France, a elle aussi franchi le pas, en indiquant qu'elle serait présente ce dimanche à la Bastille.

 

>> Lire aussi : Les difficultés d'Eva Joly fragilisent l’accord entre le PS et EELV et Mélenchon veut défier Hollande sur sa gauche

Anne-Sophie Mercier et Raphaëlle Besse Desmoulières


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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 12:39

Le Monde.fr | 13.03.12 | 19h22   •  Mis à jour le 13.03.12 | 19h24

 
 

 

Nicolas Sarkozy en meeting à Villepinte le 11 mars.

Nicolas Sarkozy en meeting à Villepinte le 11 mars.AP/Francois Mori


L'édition européenne du Wall Street Journal a fait du bruit mardi 13 mars en publiant sur son site un éditorial intitulé "Nicolas Le Pen", mettant en cause les récentes prises de position de Nicolas Sarkozy sur l'immigration.

Dans cet article non signé, publié dans la rubrique "Review & Outlook", le Wall Street Journal, quotidien conservateur appartenant au magnat australien Rupert Murdoch, estime que la position du candidat de l'UMP, qui menace de suspendre la participation de la France à l'espace Schengen si celui-ci n'est pas renforcé pour lutter contre l'immigration, est une "sale pensée, non seulement en raison des sales sentiments sur lesquels elle repose, mais aussi en tant que cas d'école d'analphabétisme économique".

Le Wall Street Journal estime en effet que "seule l'immigration peut maintenir une population active assez nombreuse pour supporter la charge grandissante de la dépendance et des retraites".

Supposant que M. Sarkozy "sait déjà cela", l'article se conclut par cette interrogation : "Nous nous demandons si M. Sarkozy sait aussi que c'est l'étalage d'un cynisme comme celui-là qui l'a amené dans la position difficile où il se trouve."

L'éditorial a été aussitôt relayé sur les réseaux sociaux français, notamment par les militants soutenant François Hollande, mais aussi, par exemple, par Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national du Parti socialiste chargé de la sécurité.

Pourtant, le Wall Street Journal se montre également sévère avec la proposition de François Hollande de créer une tranche d'impôt taxant à 75 % les revenus supérieurs à un million d'euros, estimant que cette mesure "pourrait faire quelque chose pour l'émigration, mais rien pour améliorer la santé budgétaire de la France".

"QUI EST LE CANDIDAT DE L'EXTRÊME DROITE, LE PEN OU SARKOZY ?"

Au Parlement européen, mardi matin, les députés de gauche et du centre s'étaient vivement élevés contre les propos tenus par le candidat de l'UMP sur l'espace Schengen. "Dire que la moitié des immigrés doivent quitter la France, s'attaquer au halal, et au même moment, s'attaquer aux autres partenaires en ce qui concerne Schengen ! Je me demande qui en fait est le candidat de l'extrême droite, est-ce que c'est Le Pen ou est-ce que c'est Sarkozy ?", s'était ainsi interrogé Guy Verhofstadt, président du groupe libéral-démocrate et ancien premier ministre belge.

Le Monde.fr


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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 16:19
nouvelobs.com - Créé le 12-03-2012 à 13h08 - Mis à jour à 16h54     

 

A ce jour, 1 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable.

 

 
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Pas d’illusion : ce FME n’a guère d’autres objectifs que de favoriser, encore et toujours, l’accès à une eau de qualité et dans de bonnes conditions partout dans le monde, sachant que la demande ne cesse d’augmenter. Ici, des femmes pakistanaises d'Islamabad portent leur eau jusqu'à chez elles le 12 mars 2012. (Anjum Naveed/AP/SIPA)

Pas d’illusion : ce FME n’a guère d’autres objectifs que de favoriser, encore et toujours, l’accès à une eau de qualité et dans de bonnes conditions partout dans le monde, sachant que la demande ne cesse d’augmenter. Ici, des femmes pakistanaises d'Islamabad portent leur eau jusqu'à chez elles le 12 mars 2012. (Anjum Naveed/AP/SIPA)

Il y a dix jours, le Forum mondial de l’eau (FME), grand-messe triennale de l’accès à l’eau, revendiquait plus de 10.000 inscrits pour sa nouvelle édition marseillaise. "Quatre à cinq fois plus qu’au dernier forum en 2009 à Istanbul !", se réjouit Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l’eau, qui organise le forum. Une bonne nouvelle.

La mauvaise, c’est que le Président Nicolas Sarkozy, annoncé pour ouvrir le FME lundi 12 mars, se fera finalement représenter par le Premier ministre François Fillon. "Il ne fait pas bon s’afficher par les temps qui courent dans ce forum marchand", interprète d'emblée Laurent Fléty, porte-parole du Forum alternatif mondial de l’eau (FAME), sorte de "off" qui se tiendra également à Marseille à partir du mercredi 14 mars.

Pour ses détracteurs, le FME serait en effet une vaste kermesse où les géants français de la gestion de l’eau -Veolia, Suez Environnement et la Saur- distribuent leurs cartes de visites et exercent leur lobbying en faveur d'une gestion privée de l'eau. Pour preuve : Loïc Fauchon, grand organisateur du forum marseillais, n’est-il pas aussi président de la Société des Eaux de Marseille, filiale de Veolia?

Pour se refaire une légitimité, le FME 2012 a tenté de faire dans le concret. Moins de déclarations de bonne volonté et de grandes analyses, plus d’action. C’est-à-dire de "solutions". Une plateforme a été créée pour l’occasion, Solutionsforwater, qui a recueilli quelque 1.500 initiatives du monde entier, des plus locales aux plus institutionnelles, pour améliorer les conditions d’accès à l’eau. Une manière de répondre aux associations  du FAME. Et de tenter de relever les trois défis de ce 6e forum.

1. Faire face à une augmentation rapide de la demande

Pas d’illusion : ce FME n’a guère d’autres objectifs que de favoriser, encore et toujours, l’accès à une eau de qualité et dans de bonnes conditions partout dans le monde, sachant que la demande ne cesse d’augmenter. Principale raison : la croissance démographique mondiale (9,1 milliards d’habitants estimés en 2050) et l’évolution des modes de vie.

Celle des standards de confort booste en effet la consommation de l’eau par le secteur industriel, à commencer par la production d’énergie. L’évolution des régimes alimentaires, de plus en plus carnés, gonfle quant à elle la consommation d’eau par l’agriculture, et notamment par l’élevage. Ce secteur capte environ 70% de l’eau douce planétaire. Et sa consommation devrait augmenter d'au minimum 19% d’ici 2050.

La pression de la demande des particuliers est aussi très forte : les villes explosent, et les équipements ne suivent pas. 1 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable et ceux qui n’ont pas l’eau courante en ville (et l’assainissement) sont plus nombreux qu’ils n’étaient à la fin des années 1990 !

Quand on sait que les zones urbaines devront absorber l’ensemble de la croissance démographique, principalement dans les régions les moins développées, l'action est urgente. Loïc Fauchon plaide : 

Du lave-main récupérateur d’eau inventé par une école au Burkina Fasso, à l’l’utilisation d’une partie de la Taxe Tobin si elle était mise en place au niveau mondial, le FME s’intéresse à toutes les solutions"
2. Intégrer l’impact du réchauffement climatique

De même, on sait que le changement climatique exacerbera les stress actuels qui pèsent sur les ressources en eau. Modification de la répartition des précipitations, de l’humidité des sols, fonte des glaciers, amenuisement et salinisation des eaux souterraines… Tout ceci devrait créer des effets de rareté. Particulièrement en Asie du Sud, en Afrique australe, et en Europe centrale et du sud.

Alors que le changement devrait être coûteux -les risques naturels ont coûté 2% à 15% du PIB des pays en développement entre 1990 et 2000- il n’est pas considéré comme une priorité par Loïc Fauchon :

Les effets du climat risquent de s’ajouter à des situations déjà tendues par la pression démographique et urbaine. C’est là notre priorité. On appréhende mal à ce jour les effets d’éventuelles modifications climatiques"
3. Améliorer la qualité de l’eau

A l’échelle mondiale, plus de 80% des eaux usées ne sont ni collectées, ni traitées. "Avec l’explosion des méga-cités, réapparaissent et progressent les maladies chroniques comme le choléra, la diphtérie et le paludisme, note Loïc Fauchon. Les diarrhées tuent chaque jour 5.000 à 6.000 enfants de moins de cinq ans". L’augmentation globale du nombre de cas de choléra entre 2000 et 2010 a atteint 130%.

Mais la question de la qualité de l’eau se pose également dans les pays développés, fortement exposés à la pollution des nappes phréatiques par les nitrates. Les Etats-Unis font actuellement la plus grosse consommation de pesticides, suivis des pays européens.

Un problème de long terme. En France, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) étudie le comportement de ces pesticides dans le sol. Selon Nathalie Dörflinder, chef du service Eau :

Selon la nature des sols, calcaire, sableux, les infiltrations des molécules polluantes sont plus ou moins rapides. Cela peut aller de quelques années à plusieurs dizaines d'années" 

Ce qui complique considérablement les études. D'autant que s'ajoutent désormais une nouvelle source de pollution : les "polluants émergents". Des produits pharmaceutiques (pilule contraceptive, paracétamol…), vétérinaires (antibiotiques…) et industriels (nanoparticules…), présents à l’état de traces dans les eaux souterraines et les rivières, et qui passent au travers des stations d’épuration classiques. Leur traitement est un luxe que ne peuvent s’offrir toutes les communes. Et qui, quoi qu’en dise Loïc Fauchon, repose la question des modèles de gestion, publics ou privés, de l’eau.

Morgane Bertrand

Par Morgane Bertrand
Journaliste Société Planète

 


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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 14:33

LEMONDE.FR avec AFP | 12.03.12 | 10h12   •  Mis à jour le 12.03.12 | 15h48

 
 

 

Des employés de la Poste s'entretiennent, le 12 mars 2012 devant l'entrée de la plate-forme de distribution de courrier à Trégunc.

Des employés de la Poste s'entretiennent, le 12 mars 2012 devant l'entrée de la plate-forme de distribution de courrier à Trégunc.AFP/FRED TANNEAU


Un cadre de La Poste en arrêt maladie a été retrouvé pendu dimanche à la plate-forme courrier de Trégunc, dans le Finistère, dix jours après le suicide d'un autre cadre qui s'était défenestré à Rennes, a-t-on appris de sources syndicales, lundi 12 mars.

Selon un communiqué du syndicat des cadres CGC, le postier, "ancien directeur d'établissement à la direction du courrier Ouest Bretagne, était en arrêt longue maladie depuis le mois de novembre dernier", mais est revenu dans un établissement de l'entreprise "pour accomplir son terrible geste".

Le syndicat s'alarme "une nouvelle fois de la situation de 'mal être' qui existe dans l'entreprise et appelle la direction de La Poste à prendre en toute urgence toutes les mesures nécessaires pour empêcher que de nouveaux drames se produisent".

 

DIALOGUE SUR LE "BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL"

La direction de La Poste a fait part, lundi, de sa "vive émotion" après ce nouveau suicide. Dans un communiqué, elle confirme la mort d'un de ses collaborateurs dimanche "au centre de courrier de Trégunc, dans le Finistère" et se dit "bouleversée par ce drame".

La direction annonce qu'une "cellule de soutien psychologique a été immédiatement mise en place" pour les collègues du cadre retrouvé pendu dans son centre de courrier. Elle ajoute que le PDG du groupe, Jean-Paul Bailly, va engager mardi, comme annoncé après la mort du postier à Rennes, "un cycle d'écoute sur la santé au travail".

"Dans ce cadre, l'ensemble des organisations syndicales sera entendu cette semaine", indique La Poste, qui ajoute qu'"à l'issue de cette première étape, la direction générale fera une première série de propositions".

Dans un deuxième temps, poursuit la direction, "l'ensemble des parties prenantes" seront entendues : "groupes d'agents et de managers de La Poste, experts dans le domaine de la santé et spécialistes externes", et de nouvelles propositions seront faites "avant l'été".

Le 15 septembre 2011, une salariée de 52 ans s'était suicidée à Paris après un congé longue maladie pour dépression. L'inspection du travail avait conclu à "une faute caractérisée" de l'entreprise et avait mis en cause pour "homicide involontaire" le PDG de La Poste et le chef d'établissement du centre financier.

 

 

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 14:11

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 12.03.12 | 07h27   •  Mis à jour le 12.03.12 | 14h20

 
 

 

Fin 2010, 89 % de la population mondiale, soit 6,1 milliards de personnes, avaient accès à des "sources améliorées d'eau potable", soit plus que l'objectif du millénaire (88 %) fixé pour 2015. En revanche 2,5 milliards de terriens ne disposaient pas encore de toilettes.

Fin 2010, 89 % de la population mondiale, soit 6,1 milliards de personnes, avaient accès à des "sources améliorées d'eau potable", soit plus que l'objectif du millénaire (88 %) fixé pour 2015. En revanche 2,5 milliards de terriens ne disposaient pas encore de toilettes.AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT


Le 6e Forum mondial de l'eau, réuni pour une semaine à Marseille, veut trouver les solutions pour assurer l'accès de l'humanité à l'eau potable et à des sanitaires décents alors que les ressources diminuent et sont menacées par le changement climatique et les pollutions.

Quelque 20 000 participants de 140 pays sont annoncés, institutions, entreprises, associations, élus locaux mais aussi, pour l'inauguration lundi, plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, notamment le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, et quatre commissaires européens.

"Ce n'est rien moins que le futur de l'eau qui se décide à Marseille", déclare Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l'eau, organisateur de ce forum qui se tient tous les trois ans. La population mondiale est passée de 1,7 milliard d'individus en 1900 à plus de six en 2000. Alors que la population triplait, la consommation d'eau a été multipliée par plus de six. Dans un rapport publié mercredi, l'Organisation de coopération et de développement économiques souligne l'urgence de réformer la gestion de l'eau pour éviter une grave détérioration des ressources. L'ouverture sera assurée par le premier ministre, François Fillon, le président Nicolas Sarkozy ayant finalement renoncé à se rendre dans la cité phocéenne.

Les précédents forums, réunis tous les trois ans depuis 1997 à l'initiative du Conseil mondial de l'eau, une instance de coopération entre ONG, gouvernements et organisations multilatérales, étaient essentiellement consacrés à établir un diagnostic sur l'accès à l'eau dans le monde. Celui de Marseille s'intitule "Le temps des solutions" et a ouvert une plate-forme de solutions en ligne. "Il faut trouver les moyens de mettre en application le droit à l'accès à l'eau et l'assainissement pour tous reconnu en 2010 par l'ONU", a rappelé Gérard Payen, conseiller du secrétaire général de l'ONU pour les questions liées à l'eau.

Fin 2010, 89 % de la population mondiale, soit 6,1 milliards de personnes, avaient accès à des "sources améliorées d'eau potable", soit plus que l'objectif du millénaire (88 %) fixé pour 2015. En revanche 2,5 milliards de terriens ne disposaient pas encore de toilettes. Reste à savoir comment assurer de l'eau saine et une alimentation suffisante aux plus de 9 milliards d'habitants prévus en 2050.

Autre sujet d'inquiétude, le partage des ressources d'eau, enjeu de souveraineté des Etats, alors que 15 % des pays dépendent à 50 % d'une eau venue de l'extérieur. Les ministres réunis mardi devaient adopter une déclaration commune appelant à accélérer les efforts sur l'ensemble de ces problèmes.

Pour les ONG écologistes et de solidarité avec les pays pauvres, le forum de Marseille est l'occasion de rappeler que "l'or bleu n'a pas de prix". Leur Forum alternatif mondial de l'eau, qui se tiendra du 14 au 17 mars avec plus de 2 000 représentants, vise à dénoncer la tendance à la marchandisation de l'eau par les multinationales et plaide pour une distribution équitable.

 

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10 mars 2012 6 10 /03 /mars /2012 18:41

LEMONDE.FR avec AFP | 09.03.12 | 21h36   •  Mis à jour le 09.03.12 | 22h26

 
 

 

Les avocats généraux ont requis une peine plus clémente qu'en première instance contre Serge Biechlin (au centre), directeur d'AZF à l'époque des faits.

Les avocats généraux ont requis une peine plus clémente qu'en première instance contre Serge Biechlin (au centre), directeur d'AZF à l'époque des faits.REUTERS/Jean-Philippe Arles


Au procès en appel de l'explosion de l'usine AZF de Toulouse, les avocats généraux ont requis, vendredi 9 mars, l'amende maximale, soit 225 000 euros, contre le propriétaire de l'usine Grande Paroisse, propriété du groupe Total. Ils ont cependant réduit leur réquisition contre l'ex-directeur de l'usine à dix-huit mois de prison avec sursis et 15 000 euros d'amende.

En première instance, ils avaient requis la même somme contre la société, mais avaient demandé trois ans de prison avec sursis et 45 000 euros contre l'ancien directeur Serge Biechlin. Relaxés en première instance faute de preuve matérielle, la société et l'ancien directeur sont poursuivis pour homicides involontaires. L'accusation attribue la catastrophe de septembre 2001, à un accident chimique dû au mélange de deux produits.

L'avocat général Lionel Chassin a estimé que l'amende contre la société devait avoir une "connotation symbolique forte". Cette "sévérité" est liée aux "conséquences d'une exceptionnelle gravité" de cette "catastrophe industrielle particulièrement douloureuse", a-t-il déclaré. Il a estimé que dans le cas de M. Biechlin, on ne pouvait "prononcer le maximum de la peine, car, en poste depuis trois ans, il n'avait pu tout réformer, mais avait toujours inscrit la sécurité comme élément important de la bonne marche de l'entreprise".

 

 

 PAS DE RÉQUISITOIRE CONTRE TOTAL

A l'issue d'un réquisitoire fleuve de neuf heures entamé par Pierre Bernard, l'autre avocat général, Lionel Chassin, a notamment mis en cause des "fautes dans la gestion et le traitement des déchets" et l'absence de "consignes précises écrites" aux sous-traitants chargés de ces tâches. Il a estimé que M. Biechlin n'avait pas commis de "violation délibérée des règles de sécurité", mais s'était rendu coupable de "fautes caractérisées" en s'abstenant de faire respecter certaines réglementations.

L'accusation estime, avec les experts judiciaires, que des négligences ont permis la rencontre de deux produits incompatibles, du DCCNa (dichloroisocyanurate de sodium, un désinfectant) apporté par erreur dans une benne sur un tas de nitrate d'ammonium (engrais ou explosif minier) stocké dans le hangar 221, dont l'explosion a fait trente et un morts et des milliers de blessés, le 21 septembre 2001.

Le ministère n'a pas requis contre la maison mère, Total, et son ex-PDG Thierry Desmarest, que plusieurs parties civiles veulent voir jugés au même titre que les "lampistes".

 

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 14:47

Le Monde - il y a 5 heures

 

Philippe Poutou, candidat NPA à l'Elysée, a vu vendredi 9 mars un côté "mauvais joueur" dans l'annonce par Nicolas Sarkozy de son retrait de la vie politique s'il est battu, ajoutant que lui-même, dans cette hypothèse, retournera en usine.

Interrogé par France Info sur les propos du président candidat la veille, le candidat trotskiste a commenté: "On est habitué, c'est un menteur professionnel. C'est du pipeau. En plus, il y a le côté mauvais joueur: 'Si je perds, je m'en vais'. On n'y croit pas du tout." "Moi, si je perds les élections, je reviens dans mon usine et je continuerai la politique en tant que militant au quotidien", a dit l'ouvrier de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde).

 


"Les déclarations de Sarkozy, ça montre que la droite est en train de prendre l'eau", a-t-il assuré. Le successeur d'Olivier Besancenot pour porter les couleurs du Nouveau parti anticapitaliste a indiqué par ailleurs en être à 440 parrainages et "des dizaines de promesses encore à reconvertir". (AFP)

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 14:43

Le Monde - Minute par minute

il y a 1 heure

En déplacement à Nice pour y rencontrer des rapatriés d'Algérie, Nicolas Sarkozy s'est réjoui du succès de l'offre d'échange de titres soumise aux créanciers privés d'Athènes.

"Je veux dire combien aujourd'hui je suis heureux de trouver une solution a la crise grecque qui empoisonne la situation économique et financière de l'Europe et du monde

Depuis des mois avec [la chancelière allemande] Angela Merkel, nous avons travaillé jour et nuit pour trouver cette solution. Aujourd'hui le problème est réglé, je veux dire aux Français que tous ces efforts ont été couronnés de succès, que la page de la crise financière est en train de se tourner, que nous pouvons nous attaquer aujourd'hui à la crise économique".

Quelques minutes après que le président-candidat a tenu ces propos, le ministre allemand des finances, Wolfgang Schäuble, a assuré que c'était une erreur d'affirmer que l'Union européenne avait résolu la crise de la dette souveraine.

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 16:34

| Par Carine Fouteau

Nantes, de notre envoyée spéciale

Poursuivi pour avoir blessé au visage un manifestant avec un LBD40×46, arme de première catégorie à viseur de type flashball, le 27 novembre 2007, le policier jugé par le tribunal correctionnel de Nantes encourt jusqu’à sept ans de prison. Une journée et demie d’audience plus tard, la décision a été mise en délibéré au 3 avril 2012.

Suite à une instruction défaillante, le juge a pris le temps nécessaire au débat. Après avoir consacré la journée du 6 mars aux questionnements (notre article), il a laissé place, le 7, aux plaidoiries : moins de témoignages que la veille sur les pratiques policières en matière d’utilisation du flashball et du «lanceur de balles», mais des argumentaires détaillés des différentes parties, permettant de constater des divergences d’intérêts entre le fonctionnaire de police, prêt à «mouiller» un collègue, et le ministère public, en défense de la hiérarchie.

Pour aboutir à la même conclusion : selon eux, les policiers, dépositaires de l'autorité publique, ne peuvent être dans l'illégalité s'ils obéissent à un ordre de leurs supérieurs.

Prémices du rassemblement contre les violences policières le 7 mars 2012 devant le Palais de justice de Nantes. 
Prémices du rassemblement contre les violences policières le 7 mars 2012 devant le Palais de justice de Nantes.

Accompagné de ses proches, Pierre Douillard, 16 ans au moment du drame, qui a perdu l’usage de l’œil droit, a quitté la salle en signe de protestation lorsque l’avocat du prévenu a recommencé à mettre en cause le fait qu’il ait pu identifier son agresseur après le choc subi.

Peinant à convaincre que son client en a blessé un autre (qui n’a pas porté plainte, ce qui exclut tout risque de poursuite), Laurent-Franck Liénard, dans une stratégie de la terre brûlée, s’en est pris aussi bien à l’accusation qu’à la hiérarchie policière. «Où sont les supérieurs qui ont donné les ordres ?» s’est-il interrogé regrettant leur absence. Même l'agent de la Bac, qui a lui aussi ouvert le feu lors de la manifestation, en a pris pour son grade, l’avocat jugeant «inadmissibles» ses déclarations à propos des «tirs à l'aveugle». S’adressant au juge : «Mon client, vous l’avez vu à l’audience. Il est sobre, net, droit dans ses bottes», comme si cela devait garantir sa probité et son innocence.

Lui-même se fait fort de ne défendre que des «victimes-policiers». Il a sa petite idée sur le cadre légal du LBD40×46. La légitime défense ? Balayée. Alors qu’en 2007, les instructions prévoient de limiter l’usage de cette arme à ce seul motif, il estime que les policiers peuvent s’en dégager en cas d’«attroupement», de manifestation, et, plus généralement, dès qu’ils sont «pris à partie par des jets de projectiles». La question de la proportionnalité de la riposte, il ne la pose même pas, puisque, selon lui, un fonctionnaire qui reçoit un ordre n’a d’autre possibilité que d’y obéir.

Expéditif, l’avocat de la défense paraît isolé lorsqu’il reproche au procureur de ne pas avoir explicitement requis la relaxe. «Moi, j’ai l’honneur de prononcer ce mot !» lance-t-il, car «vous ne pouvez pas dire à un policier de 25 ans qu’il va aller en prison parce qu’il respecte la loi et les ordres.»

« Est-ce l’autorisation de tirer n’importe où et n’importe comment ?»

De fait, Yann Richard, le représentant du ministère public, se contente de demander au juge, à l’issue de son réquisitoire, de tirer les «conséquences légales» de ses propos. Il paraît embarrassé : c'est que, pour parvenir aux mêmes conclusions que l’avocat du policier, il en passe par un argumentaire détruisant en partie sa défense.

Le procureur en est convaincu : Mathieu Léglise a tiré et blessé Pierre. Il affirme même qu'il convient de «s'interroger sur l'usage de ce genre d'arme en maintien de l'ordre», mais que ce n'est pas le moment puisqu'il s'agit d'une question de responsabilité administrative et non pénale. Il souligne aussi l'extrême dangerosité du LBD 40×46 en évoquant des blessures «dramatiques».

Il admet, comme les parties civiles, qu’il n’y a pas eu de sommations, contrairement à ce que prévoit le règlement. Et souligne que le prévenu a échoué à apporter la preuve qu’il a agi en légitime défense. Il n'est toutefois pas prêt à faire condamner un homme, car cela reviendrait à sacrifier la hiérarchie, quand le policier cherche à éviter les sanctions pour lui-même.

Selon l’article 122-4-2 du Code pénal, le fonctionnaire peut refuser d’obéir à un ordre si celui-ci est considéré «manifestement illégal». Saluant le «courage» du commissaire qui «a revendiqué la décision du tir», le parquet livre une vision de la fonction d’agent de l’État laissant peu de place au libre arbitre. «Monsieur Léglise est un gardien de la paix. Il est là pour exécuter, pour aller au contact. Comment aurait-il pu dire que l’acte était illégal alors que toute sa hiérarchie dit le contraire ?»

C’est paradoxalement du côté de l’accusation que le policier est le plus pris au sérieux… de manière qu’il ne puisse pas s’exonérer de sa responsabilité pénale. «Monsieur Léglise est expérimenté, rappelle Catherine Glon, l’avocate de Pierre et ses parents, il a été habilité au tonfa et au flashball» avant de l’être en juin 2007 au LBD40×46.

Pour elle, d’une part le policier à la barre est l’agresseur du jeune Nantais et d’autre part il a commis plusieurs fautes : il n’a pas agi en légitime défense et son geste est disproportionné par rapport au but poursuivi. «Il n’y avait pas de situation de danger (…). Est-il raisonnable d’alléguer la légitime défense quand on tire, à 18 mètres, alors que tout est dégagé devant soi et que vous êtes derrière une grille de fer ?» s’exclame-t-elle, en référence aux circonstances du tir.

Recevoir un caillou sur la tête n’autorise en rien de sortir son LBD, martèle-t-elle ensuite. Peut-il enfin se fonder sur la notion de «commandement de l’autorité légitime» ? Non, selon elle, car sans riposte «nécessaire et proportionnée», cet usage est «manifestement illégal» selon l'expression du Code pénal. Ou alors, demande-t-elle au procureur de la République, «est-ce l’autorisation de tirer n’importe où et n’importe comment ?»

Le représentant de la Ligue des droits de l’homme, qui s’est également constituée partie civile, a rappelé quelques évidences oubliées, comme la liberté de manifester et le risque d'arbitraire lié à l'usage de la violence dite légitime, et s'est élevé contre l’idée d’expérimenter sur des jeunes lors d’une manifestation une arme supposée répondre aux émeutes urbaines. Comme d’autres, Pierre-Henri Marteret a regretté de n’avoir pu entendre à l’audience la hiérarchie policière, si silencieuse aujourd’hui, qui s’en sort sans une éraflure.

 

 

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