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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 20:30

 

Le blogueur saoudien Raef Badaoui a survécu aux 50 coups de fouet "par miracle"

Par L'Express.fr avec REUTERS, publié le , mis à jour le

Depuis sa prison, le blogueur saoudien Raef Badaoui a envoyé une lettre, publiée par Der Spiegel ce samedi, où il raconte les coups de fouet qu'il a reçu après sa condamnation pour blasphème.

 

Le blogueur Raef Badaoui raconte les conditions dans lesquelles il a reçu les 50 premiers coups de fouet de sa condamnation pour blasphème.

afp.com/Tobias Schwarz

 

Malgré les risques, il continue d'écrire. Une lettre du blogueur saoudien Raef Badaoui, publiée par Der Spiegel ce samedi, décrit comment il a "miraculeusement survécu aux 50 coups de fouet" qui lui ont été infligés en janvier. Cet opposant saoudien de 31 ans écroué depuis 2012 a été condamné à dix ans de prison, 1000 coups de fouet et une amende de 266 000 dollars américains pour blasphème. 

>>> A lire: Raef Badaoui va-t-il encore recevoir 950 coups de fouet? 

Dans sa lettre, Raef Badaoui raconte qu'il a reçu sa première série de coups de fouet entouré par une foule en liesse qui criait "Allahu Akbar" (Dieu est grand). "Toutes ces cruelles souffrances me sont arrivées seulement parce que j'ai exprimé mon avis" écrit le blogueur.  

 

Le risque d'aggraver sa situation

Son épouse, citée par le magazine, explique que Raef Badoui est "dans un mauvais état", elle ajoute qu'il souffre d'hypertension artérielle et qu'il était très stressé.  

Cette lettre, la première envoyée depuis qu'il est en prison, fait partie d'un livre intitulé 1000 coups de fouet: pourquoi je dis ce que je pense. Il doit paraître en Allemagne le 1er avril, mais d'après Der Spiegel le gouvernement allemand s'inquiète et met en garde contre les risques qu'une publication pourrait avoir sur la vie du blogueur. 

 

 

Avec

 

 

Source : http://www.lexpress.fr

 

 

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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 22:39

 

Source : http://la-bas.org

 

 

 

Radio France, une grève de civilisation

Le , par L’équipe de Là-bas

 

 

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Mathieu Gallet, le président-directeur général de Radio France (photo : Bestimage)

 

LÀ-BAS Hebdo n°10, seconde partie, accessible à tous grâce aux Abonnés Modestes et Géniaux.

 

Neuvième jour de grève à Radio France. Pas une grève comme une autre : une grève de civilisation. Depuis la fin des années 1970, les grands intérêts privés ont mis en route un énorme rouleau compresseur pour privatiser, délocaliser, et s’attaquer aux grands secteurs publics, lentement ou brutalement. Dans le domaine audiovisuel, il reste une forteresse : Radio France. Un service public admirable, qui connaît un succès quotidien : 12 à 14 millions écoutent chaque jour au moins une des radios du service public.

 

Radio France a une longue histoire, issue du Conseil National de la Résistance, et c’est chaque jour le symbole sonore de l’attachement des Français au bien public. Le succès de Radio France est dû aussi à la publiphobie. Les Français sont majoritairement publiphobes. Une partie d’entre eux supportent la publicité, les autres écoutent Radio France !

 

Radio France est aussi un succès dans son financement original que constitue la redevance. 26 € par an pour sept chaînes de radio, deux orchestres, des chœurs. C’est donc cette réussite, ce symbole, cette forteresse que les partisans de la privatisation cherchent à abattre. Et que les salariés, les syndicats et les auditeurs entendent défendre : l’émancipation contre la consommation.

 

Un reportage de Gaylord VAN WYMEERSCH.

Écouter l'émission

Télécharger le MP3 - (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org)

 

Et rendez-vous demain, la veille du second tour des élections départementales, pour un nouveau reportage d’Anaëlle Verzaux à Pinon dans l’Aisne : « Y’a tellement personne ». La France s’en va en friche, et les Français s’en fichent : depuis quand l’Aisne rime avec FN ?


Les différentes séquences de l’émission

 

Partie 1ère : Non, Monsieur le président, Radio France n’est pas une marque

Télécharger le MP3 (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org)

 

Dans le studio 105 refait à neuf, ils étaient 600 salariés gonflés à bloc, tous métiers confondus, en grève illimitée. Motif ? Cinquante millions de budget en moins dont ils vont faire les frais. Un plan de licenciement de 300 emplois est déjà dans les tuyaux selon les syndicats. Il aurait été demandé à divers petits chefs de fournir discrètement des listes d’employés superflus et tout ça alors même que le chantier de reconstruction de la maison lancé depuis plus de dix ans pour 176 millions d’euros dépasse les 584 millions aujourd’hui. Un gâchis pharaonique dont nul ne peut dire le terme. Le projet de Mathieu Gallet, président-directeur général ? « Garantir la marque Radio France. »

Partie 2 : Grâce à la grève, j’ai découvert que je n’écoutais que Radio France

Télécharger le MP3 (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org)

 

Mercredi 25 mars, assemblée générale des salariés de Radio France. Radio France, première entreprise culturelle d’Europe, 4 300 collaborateurs permanents, 12 à 14 millions auditeurs quotidiens. Voilà déjà une semaine que les salariés de Radio France sont en grève, pour lutter contre le projet de démantèlement du service public audiovisuel, qui commencerait par le départ "volontaire" de 300 premiers emplois. Suppressions de postes inacceptables pour les salariés en lutte, alors même que le Canard enchaîné révèle les dépenses dispendieuses du président Mathieu Gallet en rénovation de boiseries et en réfection de son image.

 

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Assemblée générale des salariés de Radio France (photo : Éric Chaverou)

 

Partie 3 : Ce n’est pas aux emplois de payer les murs

Télécharger le MP3 (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org)

 

« À tant d’idées, de mots, d’images, de sons, lancés sur des ondes merveilleuses, à toutes ces rafales de suggestions déclenchées vers la foule secrète des esprits, bref à la radio, fallait-il une maison ? Oui ! Car, pour étendues que soient ses limites, dispersées ses sources et variées ses émissions, la radio est une œuvre humaine, autrement dit collective. » Voilà comment De Gaulle inaugurait la Maison de la Radio il y a plus de cinquante ans, le 14 décembre 1963. Cette Maison ronde, ce sont des bureaux, des studios, des techniciens, des journalistes, mais comme une petite ville, c’est aussi un tas d’autres métiers, d’artisans, d’hommes et de femmes de ménage, de serruriers, de cuisiniers, de petites mains et de fines oreilles qui participent à ces sept chaînes de radio.

 

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La tour de la Maison de la Radio pendant les travaux (photo : Christophe Abramowitz)

 

Partie 4 : Des défilés Hermès dans les studios

Télécharger le MP3 (*ou cliquez sur ce lien http://la-bas.org

Ce mercredi 25 mars, c’est Mathieu Gallet qui est convoqué par la Ministre de la Culture, laquelle lui demande un véritable « projet stratégique et financier stable », avant que soient reçus les représentants de l’intersyndicale de Radio France. Les salariés en lutte sont venus sous les fenêtres du Ministère de la Culture manifester leur inquiétude devant la casse de la radio publique française. Une lutte, une grève de civilisation, celle qui défend l’émancipation des auditeurs et des travailleurs de la radio contre celle de la consommation, qui vous invite à un défilé Hermès dans un studio, au fond à droite après la galerie marchand

 

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(photo : Gaylord Van Wymeersch)

 

Merci à toutes et à tous les salarié-es de Radio France en lutte !

 

Et rendez-vous demain, la veille du second tour des élections départementales, pour un nouveau reportage d’Anaëlle Verzaux à Pinon dans l’Aisne : « Y’a tellement personne ». La France s’en va en friche, et les Français s’en fichent : depuis quand l’Aisne rime avec FN ?


Programmation musicale :
- France Inter, par Michèle et Christian
- Femmes qui parlez dans les radios, par Julos Beaucarne
- Comme à la radio, par Brigitte Fontaine


À suivre :
- LeMeilleurDesOndes, le collectif de salariés de Radio France qui lutte contre les attaques nocives menées par la direction, à suivre sur Facebook, Twitter et Soundcloud

À voir :
- La pétition de soutien à la lutte des salariés de Radio France, à signer sur www.convergencedesluttes.fr

Et n’oubliez pas que le répondeur attend toujours vos messages au 01 85 08 37 37.

Reportage : Gaylord VAN WYMEERSCH
Présentation : Daniel MERMET
Montage : Grégory SALOMONOVITCH
Réalisation : Franck HADERER et Guillaume GIRAULT
Préparation : Jonathan DUONG

 

Source : http://la-bas.org

 

 

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28 mars 2015 6 28 /03 /mars /2015 22:20

 

Source : http://cadtm.org

 

CADTM

 

Déclaration de l’Assemblée des mouvements sociaux - Forum social mondial 2015

Tunis 27 mars

28 mars par Assemblée des mouvements sociaux

 

 

 

Les peuples unis ne seront jamais vaincus !

 

Nous, réuni-e-s lors de l’Assemblée des mouvements sociaux du Forum social mondial 2015 à Tunis, avec notre diversité, pour construire un agenda commun de luttes contre le capitalisme, l’impérialisme, le patriarcat, le racisme et toutes les formes de discrimination et d’oppression.

Nous avons construit une histoire et un travail commun qui a permis des avancées, avec l’espoir de réaliser la victoire contre le système dominant et concrétiser plusieurs alternatives pour un développement socialement juste et respectueux de la nature.
 
Les peuples du monde entier subissent aujourd’hui l’aggravation d’une crise profonde du capitalisme dans laquelle les sociétés privées transnationales, les banques, les conglomérats médiatiques, les institutions financières internationales cherchent à accroître leurs profits au prix d’une politique interventionniste et néo-colonialiste, avec la complicité des gouvernements libéraux.

Guerres, occupations militaires, traités néo-libéraux de libre-échange (Transatlantique, transpacifique, ALECA, UE-MERCOSUR, APE, MERCOSUR-Israël et différents traités bilatéraux) et politiques d’austérité se voient traduits en paquets économiques qui privatisent les biens communs et les services publics, baissent les salaires, violent les droits, augmentent le chômage, la précarité et la surcharge des femmes dans le travail de soins et détruisent la nature.
 
Ces politiques néolibérales affectent lourdement à la fois les pays du Sud et les pays du Nord, augmentent les migrations, les déplacements forcés, les délogements, l’endettement et les inégalités sociales. Elles renforcent le conservatisme et le contrôle sur le corps et la vie des femmes. Elles nous imposent « l’économie verte » comme fausse solution à la crise environnementale et alimentaire, ce qui non seulement aggrave le problème, mais débouche sur la marchandisation, la privatisation et la financiarisation de la vie et de la nature. 
 
Nous affirmons que les peuples ne sont pas responsables de cette crise et ne doivent pas en payer le prix, et qu’il n’y a pas d’issue possible au sein du système capitaliste. Ici, à Tunis, nous réaffirmons notre engagement pour la construction d’une stratégie commune de lutte contre le capitalisme. C’est pour ça que, nous, les mouvements sociaux luttons : 

 

Contre les transnationales et le système financier (FMI, BM et OMC), principaux agents du système capitaliste, qui privatisent la vie, les services publics et les biens communs comme l’eau, l’air, la terre, les semences, les ressources minérales, promeuvent les guerres, violent les droits humains et pillent les ressources. Les transnationales reproduisent des pratiques extractivistes nuisibles à la vie, accaparent nos terres et développent des semences et aliments transgéniques qui privent les peuples de leur droit à l’alimentation et détruisent la biodiversité.

Nous luttons pour l’annulation de la dette illégitime et odieuse qui est aujourd’hui un instrument global de domination, de répression et d´asphyxie économique et financière des peuples. Nous refusons les accords de libre-échange que nous imposent les États et les transnationales et nous affirmons qu’il est possible de construire une mondialisation d’un autre type, par les peuples et pour les peuples, fondée sur la solidarité et sur la liberté de circulation pour tous les êtres humains.

 

Nous soutenons l’appel à la journée d’action internationale contre les traités de libre échange prévue le 18 avril 2015.
 
Pour la justice climatique et la souveraineté alimentaire parce que nous savons que le réchauffement global est le résultat du système capitaliste de production, distribution et consommation. Les transnationales, les institutions financières internationales et les gouvernements qui sont à leur service ne veulent pas réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Nous dénonçons « l’économie verte », et refusons les fausses solutions à la crise climatique comme les agrocarburants, les organismes génétiquement modifiés, la géo-ingénierie et les mécanismes de marché de carbone, comme le REDD (Réduction des Émissions liées à la Déforestation et à la Dégradation), qui font miroiter aux populations appauvries des progrès, tout en privatisant et transformant en marchandises les forêts et territoires où ces populations ont vécu pendant des millénaires.
 
Nous défendons la souveraineté alimentaire et l’agriculture paysanne qui sont les solutions réelles à la crise alimentaire et climatique, ce qui signifie aussi l’accès à la terre pour celles et ceux qui la travaillent.

Nous appelons à une grande mobilisation sur le climat au mois de décembre 2015 à Paris en marge de la COP21. Faisons de 2015 l’année des mobilisations des mouvements sociaux partout dans le monde pour la justice climatique.
 
Contre la violence envers les femmes qui est exercée régulièrement dans les territoires occupés militairement, mais aussi contre la violence dont souffrent les femmes quand elles sont criminalisées parce qu’elles participent activement aux luttes sociales. Nous luttons contre la violence domestique et sexuelle qui est exercée sur les femmes quand elles sont considérées comme des objets ou marchandises, quand leur souveraineté sur leur corps et leur spiritualité ne sont pas reconnues. Nous luttons contre la traite des femmes, des filles et garçons.

Nous défendons la diversité sexuelle, le droit à l’autodétermination du genre, et nous luttons contre l’homophobie et les violences sexistes.

Nous appelons à soutenir les actions de la 4e marche mondiale des femmes entre mars et octobre 2015.
 
Pour la paix et contre la guerre, le colonialisme, les occupations et la militarisation de nos territoires. Nous dénonçons le faux discours de défense des droits humains et des combats aux intégrismes, qui sont souvent utilisés pour justifier les interventions militaires. Nous défendons le droit à la souveraineté et à l’auto-détermination des peuples. Nous dénonçons l’installation des bases militaires étrangères pour fomenter des conflits, contrôler et piller les ressources naturelles et promouvoir des dictatures en divers endroits du monde.

Nous exigeons des réparations pour tous les peuples du monde victimes du colonialisme.
 
Pour la démocratisation des médias de masse et la construction de médias alternatifs, qui sont fondamentales pour faire renverser la logique capitaliste.

Pour la résistance et la solidarité : Nous luttons pour la liberté de nous organiser dans des syndicats, des mouvements sociaux, des associations et toutes autres formes de résistance pacifique.

Nous dénonçons l´intensification de la répression contre les peuples rebelles, les arrestations, emprisonnements et assassinats des activistes, des étudiants et des journalistes. Ainsi que la criminalisation de nos luttes.

Inspirés par l’histoire de nos luttes et par la force rénovatrice des peuples dans les rues, l’Assemblée des mouvements sociaux appelle toutes et tous à développer des actions de mobilisation coordonnées au niveau mondial dans une semaine globale de luttes contre le capitalisme du 17 au 25 octobre 2015.

Mouvements sociaux du monde entier, avançons vers une unité globale pour défaire le système capitaliste !

Renforçons notre solidarité avec les peuples du monde qui luttent au quotidien contre l’impérialisme, le colonialisme, l´exploitation, le patriarcat, le racisme et l’injustice, en Tunisie, en Palestine, au Kurdistan, en Syrie, en Irak, en Lybie, en Grèce, en Espagne, au Burkina Faso, au Mali, au Congo (RDC), en Centre Afrique, au Sahara occidental…

Vive la lutte de tous les peuples !

Les peuples unis ne seront jamais vaincus !

 

 

Source : http://cadtm.org

 

 

 

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26 mars 2015 4 26 /03 /mars /2015 15:01

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/250315/radio-france-cette-greve-est-pour-vous

 

Radio France: «Cette grève est pour vous»

 

« Suite à un appel à la grève de plusieurs organisations syndicales, nous ne sommes pas en mesure de diffuser l'intégralité de nos programmes », annonce le poste des habitués du service public radiophonique. Depuis le 19 mars, cinq syndicats de Radio France ont lancé une grève illimitée qui continue. Les sociétés de producteurs de France Culture, France Inter et France Musique s'expliquent dans cette lettre ouverte.

 


Nous sommes les voix qui, chaque jour, s’adressent à vos oreilles. A travers nos émissions, nos interviews, chroniques, reportages, documentaires, nous tentons au mieux de faire vivre les missions de la radio publique : « informer, éduquer, divertir ».

Nous, équipes de production des émissions de Radio France (animateurs, reporters, collaborateurs, chroniqueurs…) partageons les inquiétudes de l’ensemble des personnels de Radio France mobilisés depuis le 19 mars.

Ce mouvement de grève a pour objet de défendre les radios de service public, et non des intérêts particuliers ou corporatistes. L’engagement budgétaire non tenu par l’Etat entraine aujourd’hui un déficit grave qui menace l’existence de la radio telle que vous l’aimez et que vous la financez à travers la redevance audiovisuelle.

Nous sommes consternés de voir les travaux de rénovation de la Maison de la Radio si mal encadrés et si mal gérés, occasionnant le surcoût exorbitant que vous connaissez. Vos impôts, vos programmes et vos oreilles, doivent-ils payer pour cette incompétence?

Le service public n’a ni la vocation, ni la possibilité d’être rentable. Or, cela semble être aujourd’hui la logique insidieuse de la Présidence de Radio France et au-delà, celle de sa tutelle, le Ministère de la culture.

Conscients du contexte de crise économique et des efforts nécessaires, nous soulignons que de lourds sacrifices ont déjà été réalisés (en témoigne la baisse de 87,5 millions d’euros du budget entre 2010 et 2014). Une idée fausse voudrait que Radio France soit un lieu de gabegie, de privilèges et d’intérêts corporatistes. Savez vous pourtant que la majorité des voix que vous entendez quotidiennement travaille dans le cadre de contrats saisonniers et précaires ?

Comment continuer à produire de la radio de qualité quand les moyens matériels (studios, salles de montage, camions-régie…) sont constamment rognés ? Comment faire entendre les réalités d’un pays quand la plupart des émissions ne peuvent plus, faute de budget, envoyer de reporters au-delà du périphérique parisien?

Comment conserver notre indépendance – celle à laquelle vous avez droit – quand  se multiplient sur les antennes des partenariats ou des publicités plus ou moins déguisées ? Si l’on suit la logique actuelle, la radio de demain ce sera : moins de reportages, moins de documentaires, moins de débats vraiment critiques, moins de concerts… Bref, une radio standardisée, calquée sur l’actualité ou sur les goûts majoritaires, une radio au rabais.

Nous aimons passionnément nos métiers et, au nom de la confiance que vous nous témoignez, nous nous efforçons de travailler avec le plus de sérieux et d’esprit de responsabilité. Toutefois, dans ce climat de travail en constante détérioration, nous estimons de notre devoir de vous informer des risques qui pèsent sur la radio publique française.

 

Source : http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/250315/radio-france-cette-greve-est-pour-vous

 

 

                                                      *********************************

 

 

Source : http://la-bas.org/la-bas-magazine/long-courrier/radio-france-en-lutte

 

 

 

 

Radio France en grève illimitée

RADIO FRANCE EN LUTTE !

Le , par L’équipe de Là-bas

 

 

 

Le président repart sous les sifflets par Là-bas si j'y suis

 

LE PRÉSIDENT REPART SOUS LES SIFFLETS

 

Écoutez l’intégrale de l’ Assemblée Générale du vendredi 20 mars à Radio France en grève illimitée. C’est un document unique, transmis par nos confrères. Nous vous le présentons sans aucun montage. C’est un affrontement total entre l’âme profonde de cette maison et la médiocre stratégie d’une technocratie hors-sol. Les auditeurs demandent souvent des explications lors des grèves. Cette fois, des journalistes ont donné des informations sur les antennes et les nouvelles de la lutte circulent sur le net. Au-delà d’une défense des emplois c’est la mission d’éducation populaire d’un grand service public qui est menacée. Il est urgent que les auditeurs comprennent et soutiennent cette lutte. Une lutte contre l’insignifiance. Écoutez ce document, prenez le temps d’écouter la différence.

 

(*A écouter ! )

 

Dans le studio 104 refait à neuf, ils sont 600 gonflés à bloc, tous métiers confondus, en grève illimitée. Motif ? Cinquante millions de budget en moins dont ils vont faire les frais. Un plan de licenciement de 300 emplois est déjà dans les tuyaux selon les syndicats. Il aurait été demandé à divers petits chefs de fournir discrètement des listes d’employés superflus et tout ça alors même que le chantier de reconstruction de la maison lancé depuis plus de dix ans pour 176 millions d’euros dépasse les 584 millions aujourd’hui. Un gâchis pharaonique dont nul ne peut dire le terme.

À cela s’ajoute une bombe qui éclate à la veille de la grève. Le Canard enchaîné révèle que le PDG a fait refaire son bureau pour une petite facture de 105 000 euros alors que le bureau avait été refait à neuf il y a moins de deux ans. Le scandale se répand. Le Syndicat National des Journalistes (SNJ) se dit « abasourdi, choqué, consterné ». Le président se justifie sans convaincre. Il n’est pourtant pas le premier à faire la confusion entre « servir le service public » et « SE servir du service public ».

 

 

Au nom des restrictions budgétaires, l’ONF (Orchestre National de France) est menacé. Le concert du 19 mars est annulé par la direction. Les musiciens décident de jouer tout de même dans le hall. Mais sous prétexte de sécurité, le public est maintenu à l’extérieur. Ainsi dans ce haut lieu destiné à partager la connaissance et la musique on a pu voir des musiciens jouant dans un hall coupé du public maintenu derrière les vitres. Des images d’anthologie.

 

 

L'Orchestre national de France contraint de jouer dans le hall de la Maison de la Radio par Là-bas si j'y suis

 

Mais ce n’est pas fini. Libération révèle (le 20 mars) que lors de son arrivée Monsieur Mathieu Gallet a imposé de faire embaucher celui qui était son chauffeur lorsqu’il était président de l’INA, alors que trois chauffeurs sont déjà en permanence à la disposition du Président de Radio France. De plus, il a demandé que soient refaits les fauteuils en cuir de sa voiture officielle dont la couleur beige n’était pas de son goût. Le coût étant jugé trop élevé, une nouvelle voiture de luxe lui a été fournie. Pour lui tout cela n’est que calomnie. Le gouvernement cependant réagit, une enquête est ouverte par l’Inspection générale des finances (IGF) sur les dépenses de la direction de Radio France. La mission doit rendre ses conclusions dans une quinzaine de jours. Selon Philippe Ballet (UNSA), « il y a désormais un problème de légitimité du président. »

 

 

Au terme de l’AG, la grève est reconduite. L’Intersyndicale publie le communiqué suivant :

 

Pendant une heure et demie, les salarié-es grévistes de Radio France réuni-es en Assemblée Générale ont posé des questions très précises à leur PDG Mathieu Gallet : sur l’emploi, les comptes de la maison, l’opportunité des travaux de son bureau en période de restrictions budgétaires, le contenu de la radio de demain.
Les salarié-es ont eu des éléments de langage, mais aucun élément de réponse !

Ils ont pu mesurer le fossé qui les sépare :

 

- d’un côté un discours désincarné, technocratique, d’un président qui se réfugie en permanence derrière sa tutelle.

 

- de l’autre, des salarié-es viscéralement attaché-es à leurs métiers, à leurs missions de service public, qui refusent d’être sacrifié-es pour payer des travaux monumentaux, satisfaire les envies de décoration intérieure du PDG et financer la reconversion de la Maison de la radio en galerie marchande.

 

Résultat de ce face-à-face : une crise de confiance vis-à-vis du PDG, et surtout vis-à-vis de ses choix stratégiques pour l’avenir.

 

L’intersyndicale
Le 20 mars 2015
 
 

Les Tambours de la Maison Ronde par Là-bas si j'y suis

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25 mars 2015 3 25 /03 /mars /2015 16:10

 

Source : http://multinationales.org

 

Jakarta

La privatisation de l’eau déclarée inconstitutionnelle en Indonésie, Suez menacerait de saisir l’arbitrage commercial international

par Olivier Petitjean

 

 

 

C’est une victoire éclatante pour les citoyens de Jakarta. Un tribunal vient de déclarer la privatisation de l’eau contraire à la constitution indonésienne, et d’annuler en conséquence le contrat de concession passé avec Suez en 1997, purement et simplement et sans compensation pour l’entreprise française. C’était l’un des plus anciens et des plus controversés des contrats de Suez. Selon des sources internes à l’administration de Jakarta, le groupe français a menacé de saisir un tribunal arbitral privé, utilisant ces fameux mécanismes ISDS qui défraient la chronique dans le cadre du débat sur le projet d’accord commercial transatlantique.

L’Observatoire des multinationales avait consacré une longue enquête à l’histoire de la privatisation de l’eau à Jakarta. Conclu dans les dernières années de la dictature dans des conditions particulièrement opaques, c’était l’un des derniers survivants des grands contrats de privatisation de l’eau passés dans les années 1990 par les géants français de l’eau.

Après seize ans de gestion privée par Suez (sur une moitié de la capitale indonésienne, la plus importante en population), le taux de connexion au réseau d’eau n’avait pas augmenté significativement, l’eau distribuée était de mauvaise qualité, le prix de l’eau était le plus élevé d’Indonésie et de toutes les grandes villes d’Asie, et les autorités publiques de Jakarta accumulaient les dettes vis-à-vis de Suez, lequel continuait à engranger des bénéfices assurés, sans rapport avec la piètre qualité du service rendu.

En 2013, une coalition citoyenne a décidé de porter l’affaire devant la justice, en demandant l’annulation pure et simple du contrat de privatisation, au motif qu’il était contraire aux dispositions de la constitution indonésienne, qui garantit la nature publique des services essentiels. Les juges du tribunal central du district de Jakarta viennent aujourd’hui de leur donner raison et exigent qu’il soit immédiatement mis fin à la gestion privée. Le tribunal ordonne aussi que le service soit désormais géré en vue de concrétiser le droit humain à l’eau, tel que reconnu par les Nations Unies.

Sortie de Suez sans compensation ?

Les conséquences de ces poursuites juridiques avaient été suffisamment prises au sérieux pour que les autorités de Jakarta (à l’époque Joko Widodo, élu depuis président de l’Indonésie) engagent des négociations avec Suez pour obtenir leur départ à l’amiable. Ces négociations étaient en cours, et il était envisagé que l’opérateur public PAM Jaya rachète à Suez ses parts dans le service de l’eau de Jakarta, pour un coût estimé à 80 millions de dollars.

La décision du tribunal vient couper court à ces tractations. Théoriquement, Suez devrait maintenant quitter la capitale indonésienne sans aucune forme de compensation - ce que beaucoup de citoyens jakartais considèrent comme la solution la plus juste au vu des bénéfices accumulés par Suez au fil des années.

La municipalité de Jakarta a annoncé la mise en place d’une équipe de transition pour reprendre le service et le gouverneur a indiqué que les employés des opérateurs privés pourraient être repris par PAM Jaya. Suez ainsi que l’autre compagnie concernée, Aetra, ont annoncé leur intention de faire appel du jugement.

Selon l’entourage du gouverneur de Jakarta, l’entreprise française a aussi brandi la menace d’un recours à l’arbitrage international, en utilisant ces fameux
« mécanismes de résolution des litiges entre États et investisseurs » (ISDS) qui font aujourd’hui polémique dans le cadre du débat sur le projet d’accord de commerce et d’investissement entre Europe et États-Unis. Ces tribunaux arbitraux privés sont accusés d’être biaisés en faveur des entreprises et de faire primer la logique de profit des multinationales sur l’intérêt public défendu par les gouvernements.

Suez est d’ailleurs déjà coutumière du recours à ces tribunaux commerciaux privés, puisque l’entreprise a engagé, notamment, plusieurs recours en arbitrage international contre l’Argentine suite à son départ forcé de Buenos Aires et de la province de Santa Fe.

Olivier Petitjean

Cet article a été complété le 25 mars à 16 heures pour apporter les précisions sur la mise en place d’une équipe de transition et l’intention de Suez de faire appel du jugement.

 

 

Source : http://multinationales.org

 

 

 

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24 mars 2015 2 24 /03 /mars /2015 16:01

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

Vinci accusé de travail forcé au Qatar

24 mars 2015 | Par Lucie Delaporte

 

 

 

L'association Sherpa a déposé plainte ce mardi contre le groupe français de BTP Vinci qu'il accuse de pratiquer du travail forcé sur les chantiers du Mondial de foot au Qatar.

 

L’association Sherpa a déposé plainte ce mardi au tribunal de Nanterre contre le groupe de BTP français Vinci qu’il accuse d’avoir recours au travail forcé sur les chantiers du Mondial 2022. « Selon l’association, Vinci, via sa filiale qatarie QDVC, emploie directement et par le biais de nombreux sous-traitants de droit qatari des milliers de travailleurs sur place », or assure Sherpa, « les enquêtes menées sur place concluent à l’utilisation par ces entreprises de menaces diverses pour contraindre une population vulnérable à des conditions de travail et d’hébergement indignes et à une rémunération dérisoire ».

Le Parisien qui révèle l’affaire a mis en ligne le témoignage vidéo d’un ouvrier qui travaille sur le chantier de Lusail city, une ville qui accueillera des matchs de la Coupe du monde de foot en 2022. Il y affirme s’être fait confisquer son passeport par son employeur, à savoir QDVC, une filiale à 51 % de Qatari Diar et à 49 % de Vinci Construction.

L’entreprise a répliqué dans un communiqué que tous les « collaborateurs » de la filiale qatari avaient un « libre accès » à leur passeport et que « les temps de travail et de repos sont strictement respectés ».

Sherpa a parallèlement lancé une pétition pour demander à la garde des Sceaux d’ordonner au plus vite l’ouverture d’une enquête sur les pratiques de Vinci au Qatar.

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

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Source : http://www.leparisien.fr

 

 

VIDEOS. Mondial au Qatar : Vinci accusé de travail forcé

Boris Cassel et Matthieu Pelloli | 24 Mars 2015, 07h03 | MAJ : 24 Mars 2015, 10h34

 

 

Une plainte a été déposée hier par l'ONG Sherpa contre la filiale du groupe français travaillant dans l'émirat sur divers chantiers du Mondial 2022.

Doha (Qatar), le 18 mars. Dans cet Etat du Golfe, le groupe Vinci mène
plusieurs chantiers avec sa filiale QDVC, la Qatar Diar Vinci  construction.

Doha (Qatar), le 18 mars. Dans cet Etat du Golfe, le groupe Vinci mène
plusieurs chantiers avec sa filiale QDVC, la Qatar Diar Vinci construction.

(LP/Olivier Corsan.)

 

Une accusation lourde et rare. Contre les pratiques d'une entreprise à part. Dans un pays unique en son genre. L'association de défense des victimes de crimes économiques, Sherpa, accuse le géant du BTP français Vinci de pratiquer une forme « d'esclavage moderne » au détriment des ouvriers travaillant sur les gigantesques chantiers qu'il pilote au Qatar.

 

Stades, transports publics, hôtels... Ces derniers mois, les médias britanniques avaient déjà révélé les conditions de travail déplorables sur les chantiers liés à la Coupe du monde de football 2022. Mais, pour la première fois, un champion français, coté au CAC 40, est mis en cause.

Un dossier sensible

Dans une plainte très documentée (plusieurs dizaines de pages) qui a été transmise hier au parquet de Nanterre (Vinci a son siège social dans les Hauts-de-Seine), l'association Sherpa dénonce des faits de « travail forcé » et de « réduction en servitude ». Des termes graves, réfutés par Vinci qu'on n'avait pas entendu depuis l'affaire Total en Birmanie il y a plus de dix ans. Le procureur de Nanterre décidera d'ouvrir une enquête ou de classer sans suite la plainte contre Vinci Construction grands projets et plusieurs de ses dirigeants. Un dossier sensible sachant que le Qatar est un partenaire économique privilégié de la France. Notre journal s'est rendu au Moyen-Orient pour constater quelles sont les conditions de vie et de travail des ouvriers (majoritairement indiens, népalais, pakistanais) sur les chantiers et dans les camps de travailleurs de Doha, la capitale du Qatar. Sur place, les standards sociaux sont visiblement très éloignés des pratiques occidentales.

VIDEO. Mondial au Qatar : Sherpa porte plainte contre Vinci pour travail forcé

 

Des progrès ont été faits, selon l'émirat

« Nous faisons des efforts permanents pour améliorer le sort des travailleurs migrants », précise-t-on à l'ambassade du Qatar en France, qui évoque « 90 textes » mis en place ces derniers mois pour réformer leurs conditions de vie et de travail telles que le règlement des salaires par virement bancaire ou le remplacement programmé de la très décriée « Kafala » par un contrat de travail. Le représentant de l'Emirat, qui chiffre à plus d'un million et demi le nombre de résidents étrangers dans son pays (soit plus de 80 % des habitants) met aussi en avant une « responsabilité partagée » avec les pays qui « envoient des travailleurs » au Qatar (Népal, etc.) en leur « promettant l'eldorado ».
B.C. et M.P.


Du côté de l'Emirat, on répond ne pas avoir attendu Sherpa pour se saisir du dossier des travailleurs migrants. « Le ministère du Travail qatarien emploie plus de 200 inspecteurs. Leur nombre sera porté à 300 dans un futur proche », assure-t-on à l'ambassade du Qatar à Paris, insistant sur la révision prochaine du nœud du problème : la « kafala ». Ce système obligatoire de « parrainage » de tout étranger par un Qatarien maintient le travailleur immigré dans une relation de dépendance. Les étrangers doivent ainsi obtenir le consentement de leur patron s'ils souhaitent changer d'emploi. Et c'est bien une application très stricte, voire abusive, de ce système qui est reproché par Sherpa à QDVC, la filiale qatarienne de Vinci Construction grands projets. Au fond, l'ONG ne demande aux dirigeants de Vinci que d'appliquer l'engagement n° 1 de leur charte d'éthique : « Agir en employeur responsable ».

VIDEO. Mondial au Qatar : une ville à 45 milliards d'euros et combien de travailleurs forcés ?

 

 

VIDEO. Mondial au Qatar : témoignage d'un ouvrier de Vinci privé de passeport

 

 – LP/OLIVIER CORSAN

 

Source : http://www.leparisien.fr

 

 

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23 mars 2015 1 23 /03 /mars /2015 18:17

 

Source : http://www.bastamag.net

 

Face à la fonte des glaciers, un Péruvien veut faire payer le plus gros pollueur d’Europe

par

 

 

t si les habitants du Vanuatu, l’archipel dévasté par le cyclone Pam, se retournaient contre les entreprises les plus polluantes, celles qui émettent le plus de CO2 dans l’atmosphère, contribuant ainsi au dérèglement climatique et à la montée des océans ? S’ils exigeaient d’elles qu’elles contribuent à financer la reconstruction du pays ? Impensable ? Un Péruvien vient pourtant d’engager une procédure contre le groupe énergétique allemand RWE, gros émetteur de CO2. Il l’enjoint à participer au financement des installations nécessaires à la protection de sa ville face aux conséquences du réchauffement climatique, en l’occurrence, la fonte des glaciers.

Saúl Luciano Lliuya habite la petite ville de Huaraz. La cité se trouve en contrebas d’un lac alimenté par les glaciers des Andes. Avec la fonte des glaces consécutive au réchauffement climatique, le lac a quadruplé de volume depuis 2003. Il suffirait que des blocs de glace de grande taille se détachent du glacier et tombent dans le lac pour que la maison du Péruvien et le reste de sa ville de 55 000 habitants se retrouvent sous les eaux. Les autorités d’Huaraz déclarent d’ailleurs régulièrement l’état d’urgence face au risque d’inondations. Mais il n’existe sur place ni système d’alerte précoce, ni équipements de pompage des eaux du lac. Pour les installer et renforcer le système de digues, il faut de l’argent. Le Péruvien a donc décidé de s’adresser aux entreprises directement responsables du changement climatique. Avec une avocate allemande spécialisée dans les questions environnementales, Roda Verheyen, et le soutien de l’ONG allemande Germanwatch, il réclame ainsi au groupe allemand RWE de participer aux coûts de ces infrastructures.

Car le géant énergétique allemand RWE, et sa douzaine de centrales à charbon exploitées en Allemagne et en Europe, est selon une étude de 2013 [1] la plus grosse entreprise émettrice de CO2 en Europe. Ainsi, elle serait responsable de 0,5 % des émissions de gaz à effet de serre rejetées dans l’atmosphère depuis le début de l’industrialisation. Le Péruvien de Huaraz réclame donc au groupe allemand qu’il finance 0,5 % des coûts des installations de protection de sa ville, soit la modeste somme de 20 000 euros.

Si l’entreprise refuse, Saúl Luciano Lliuya et son avocate sont bien décidés à porter l’affaire devant un tribunal allemand. « Une telle initiative est inédite en Europe, signale Christoph Bas, directeur de l’ONG Germanwatch.« Il y a dans le monde toujours plus de personnes dont l’existence est menacée par le réchauffement climatique alors qu’ils sont parmi ceux qui y ont le moins contribué. Il faut une solution politique à ce scandale. Une solution qui mette les émetteurs de CO2 devant leurs responsabilités. Le prochain accord sur le climat qui doit être signé à Paris en décembre 2015 donne l’occasion d’avancer d’un pas décisif sur cette question. »

Rachel Knaebel

 

 

Source : http://www.bastamag.net

 

 

 

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22 mars 2015 7 22 /03 /mars /2015 21:42

 

Source : http://www.humanite.fr

 

Irlande. Des dizaines de milliers de manifestants à Dublin contre la facturation de l'eau
Fabrice Savel avec AFP
Samedi, 21 Mars, 2015
Humanite.fr
 
 
 

Photo AFP
 
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Dublin samedi contre la décision du gouvernement irlandais de facturer l'eau au robinet, jusque-là gratuite, une mesure jugée abusive après des années d'austérité.
80.000 personnes ont manifesté à Dublin samedi contre la décision du gouvernement irlandais de facturer l'eau au robinet. "Nous avons un objectif, faire annuler cette loi", a déclaré Brendan Ogle, l'un des organisateurs du rassemblement, le dernier d'une série qui a réuni jusqu'à plusieurs dizaines de milliers de personnes depuis septembre. Jusque-là l'eau du robinet est gratuite. Sa facturation est jugée abusive après des années d'austérité.
Les premières factures, pour le premier trimestre de l'année, doivent arriver dans les boîtes aux lettres des Irlandais le mois prochain. Pour le gouvernement, cela permettra d'introduire la "clarté et l'accessibilité" dans la tarification de l'eau. Mais pour les manifestants, il s'agit surtout d'une mesure d'austérité de trop alors que le pays compte plus de 10% de chômeurs et que le retour de la croissance économique, qui s'élevait à 4,8% en 2014, tarde à se faire sentir pour une grande partie de la population.
Parmi les manifestants, nombreux étaient ceux qui brandissaient des drapeaux aux couleurs du parti d'opposition et anti-austérité Sin Féin. La députée du Parti socialiste Ruth Coppinger a appelé la foule à ne pas payer. "D'ici dix jours, chaque famille dans ce pays va recevoir sa facture (...) Le seul moyen d'obtenir la suppression de cet impôt est de ne pas payer en masse". Dublin s'était engagé à introduire cette taxe sur l'eau dans le cadre du plan d'aide financière du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Union européenne (UE) adopté en 2010 pour sauver son économie de la faillite.
En novembre, le gouvernement avait fait marche arrière sur certains points, réduisant notamment le montant de la facture réclamée aux foyers irlandais (qui sera comprise entre 60 et 160 euros) et renonçant à les faire payer au mètre cube consommé. Mais il refuse d'abandonner sa réforme qui doit mettre fin à une exception au sein de l'UE, qui remonte à 1997.
 
 
Source : http://www.humanite.fr
 
 
 
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20 mars 2015 5 20 /03 /mars /2015 18:55

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

Asile d'Edward Snowden : les Etats-Unis ont menacé l'Allemagne

20 mars 2015 | Par La rédaction de Mediapart

 

 

Selon Glenn Greenwald, citant le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel, Washington aurait menacé Berlin de suspendre leur collaboration en matière de renseignement si le pays accueillait le lanceur d'alerte.

 

Les États-Unis ont « menacé de manière agressive » l’Allemagne afin qu’elle n’accorde pas l’asile à l’ex-employé de la NSA Edward Snowden, rapporte vendredi 20 mars Glenn Greenwald, citant des propos du vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel.

Le journaliste, l’un des premiers à être entrés en contact avec Edward Snowden, a recueilli cette confidence à l’occasion d’un discours prononcé par le vice-chancelier. En marge de l’événement, Glenn Greenwald a demandé à Sigmar Gabriel pourquoi l’Allemagne n’avait pas accordé l’asile au lanceur d’alerte, un sujet ayant fait l’objet d’une vive polémique dans le pays.

Le vice-chancelier aurait alors répondu au journaliste « que le gouvernement américain a menacé de manière agressive les Allemands de couper tous les échanges de renseignement s’ils le faisaient ». « Ils nous ont dit qu’ils arrêteraient de nous notifier les complots et autres affaires de renseignement », aurait affirmé Sigmar Gabriel.

À lire sur le site The Intercept.

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

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19 mars 2015 4 19 /03 /mars /2015 16:17

 

Source : http://www.reporterre.net

 

A Francfort, les Européens libres ont fait sa fête à la Banque centrale

19 mars 2015 / Lucas Mascarello (Reporterre)
 


 

 

1,3 milliards d’euros pour le siège de la Banque centrale européenne à Francfort. Mais son inauguration, aujourd’hui, se déroule sous les huées, et entourée de huit mille policiers. Reporterre vous raconte cette journée.

- Francfort, reportage

Mardi 18 mars, 07h 20 : Le bourdonnement des hélicoptères se mêle aux sirènes de police dans les rues de Francfort. Ils accompagneront les manifestants toute la journée comme un acouphène rappelant la surveillance et la gestion du mouvement. Il y a des barrages partout, impossible de s’approcher de la Banque centrale européenne. Tous les points d’accès sont gardés par la police. Des manifestants dispersés dans le centre-ville cherchent des points d’accès. Huit mille policiers seraient déployés. La
situation est relativement calme, face à cette énorme présence policière.

 

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Sur le pont Flösserbrück, un clown activiste fait face à la police
 

Plus de deux cents manifestants sont venus de France. Les deux cars étaient pleins, Attac regrette de ne pas en avoir prévu davantage. Des bus en provenance de Nantes, de Lyon et de Strasbourg, sont également venus, ainsi que de Belgique, de Hollande et du Danemark. Trois cents Italiens seraient présents.

À huit heures, j’ai rejoint le pont Flösserbrück, qui est proche de la BCE. L’ambiance est tendue, des barricades sont en feu et la police se prépare à charger. Une quinzaine de Blacks Blocs sont en première ligne ainsi que quelques clowns.

Plusieurs assauts repoussent le cortège de quelques mètres sur le pont. Une explosion retentit alors qu’un journaliste tombe au sol. C’est une grenade assourdissante. Certains se précipitent pour le mettre à l’abri. Plus loin, il y avait des batucadas et de la musique. Quelques cartouches de gaz lacrymogène atterrissent au centre du pont et sont aussitôt jetées à l’eau. Sur le fleuve, il y a des bateaux de la brigade fluviale.

 

 

J’ai rencontré Vincent, Rémi et Clément. L’un vient de Nantes et les autres vivent en Allemagne. Ils me disent qu’"il est rare que se déroule une manifestation européenne, alors que la problématique est européenne. La BCE est un symbole de grand projet inutile et coûteux. Ce sont des personnes qui font subir au peuple une politique d’austérité et qui se payent un immeuble luxueux." Ils me disent que, s’ils avaient pu la détruire, ils l’auraient fait, mais qu’ils n’ont que deux bouts de bois.

Irène est militante à Attac et au DAL (Droit au logement), elle a 63 ans et était dans le train venu de Paris. Son premier combat était contre les centrales nucléaires. Selon elle, "la politique financière de la BCE détruit tout, le social comme l’environnement. Ils produisent l’appauvrissement du peuple, comme en Grèce. Cette politique pousse à l’enfermement, et malheureusement, la seule solution qui reste est la violence".

 

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Irène

Brigitte Klass fait partie des vingt-cinq observateurs mis en place par le Komitee für Grundrechte und Democratie. Elle ne comprend pas la tactique policière qui pousse les manifestants vers la vieille ville, elle pense que c’est dangereux. "La police bloque toute la ville et cela rend les manifestants en colère".

 

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Brigitte Klass

Il est difficile d’évaluer le nombre de manifestants, tout le monde court à droite à gauche, il y a des rassemblements, on n’a pas idée de ce que font les groupes de cinquante ou cent personnes aux différents endroits.

Vers 14h00, tout le monde se rassemble pour une grande manifestation. L’ambiance est beaucoup plus calme et familiale. Le cortège arrive doucement sur la place Römer où se tient un meeting. À côté de moi, Mehdi se félicite du nombre de personnes présentes. "On a perdu l’habitude de ces manifestations internationales. C’est aussi un moyen de renouer des liens". Il me précise que les employés et dirigeants de la BCE auraient pu regagner le siège de la banque par bateau, vers 11 h, les rues d’accès étant bloquées. Sur la place, l’après-midi se déroule et les intervenants, dont Naomi Klein, se succèdent au micro pour soutenir Blockupy. On peut estimer à près de huit mille le nombre de personnes, de tous âges, présentes sur la place.

 

 

Dans le train du retour vers Paris, Luigi, 28 ans, me raconte sa matinée avant de se reposer. Il a passé la nuit du mardi sur le campus de Bokenheim où beaucoup d’Italiens sont venus dormir. Il me dit que sept bus sont venus d’Italie. Au petit matin, il est parti avec quatre groupes, qui ont tenté de bloquer les accès à la BCE à des points stratégiques de la ville. "Il y avait des policiers partout. Du coup, on s’est dispersé pour éviter qu’ils nous encerclent. De six heures à sept heures du matin, les affrontements étaient très violents". Luigi me montre des photos de la journée. La présence policière est impressionnante et les affrontements violents. Sur les images, je vois des clowns soigner les manifestants blessés.

Malgré les scènes de violences, les blessures et les arrestations de la matinée, plusieurs militants m’ont confié leur satisfaction quant au bilan de cette journée du 18 mars 2015 : l’inauguration de la Banque centrale européenne et la célébration initialement prévue a été largement perturbée. La fête n’était pas du côté des banquiers, mais de celui des résistants.

 

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Lundi 17 mars

Grand jour pour la Banque centrale européenne (BCE) : elle inaugure le 18 mars son nouveau siège à Francfort, dans le quartier d’Ostende, en présence de responsables politiques et de dirigeants financiers. Mais contre l’inauguration du bâtiment et plus généralement contre la politique d’austérité de la BCE, le mouvement Blockupy se mobilise.

Un budget faramineux

La première pierre de ce bâtiment forteresse a été posée en 2010 par Jean-Claude Trichet (président de la BCE de l’époque). Le coût du bâtiment était initialement estimé à 500 millions d’euros. « Nous devons nous assurer que les coûts de construction ne dépassent pas le budget », avait alors déclaré Trichet.

Au final, le siège de la BCE aura couté près de 1,3 milliard d’euros ! Il doit accueillir près de 2 600 employés. Chaque poste de travail aura coûté environ 600 000 euros, le tout étant financé par le contribuable. La somme astronomique dépensée est jugée obscène par de nombreuses personnes dans un contexte de restriction économique et de politique d’austérité imposé par la BCE...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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