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10 avril 2015 5 10 /04 /avril /2015 19:54

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

Loi sur le renseignement : des hébergeurs de données menacent de délocaliser

|  Par La rédaction de Mediapart

 

 

 

Sept hébergeurs de données informatiques français, dont les deux principaux OVH et Gandi, ont menacé le 10 avril de déménager leurs infrastructures à cause du projet de loi sur le renseignement.

 

Sept hébergeurs de données informatiques français, dont les deux principaux OVH et Gandi, ont affirmé jeudi 10 avril que le projet de loi sur le renseignement les poussera « à l'exil » pour ne pas perdre leurs clients.

 

Les cinq sociétés qui gèrent notamment des datacenters, ces hangars de serveurs indispensables au fonctionnement d'Internet, protestent contre la « captation en temps réel des données de connexion » et leur analyse par les services de renseignement au moyen de « “boîtes noires” aux contours flous » qui « mettra potentiellement chaque Français sous surveillance et détruira, ainsi, un pan majeur de l'activité économique de notre pays », expliquent-elles dans un communiqué. Les hébergeurs français accueillent également des clients étrangers : «En tout 30 à 40 % du chiffre d’affaire de nos hébergeurs est réalisé par ce biais. Ces clients viennent parce qu’il n’y a pas de Patriot Act en France, que la protection des données des entreprises et des personnes est considérée comme importante».

Si le projet de loi est adopté en l'état, ces hébergeurs de données menacent de « déménager (leurs) infrastructures, investissements et salariés là où (leurs) clients voudront travailler avec (eux) » avant d'énumérer une douzaine de villes où ils « supprimeront des emplois au lieu d'en créer ».

Lire le communiqué commun des sept hébergeurs.

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

 

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 21:39

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Paul Watson : « C’est la nature qui réglera le problème »

9 avril 2015 / Entretien avec Paul Watson
 


 

 

« Pirate écolo », « éco-terroriste », « berger des mers », « Robins des Bois des océans », Paul Watson suscite les passions. Ancien de Greenpeace, fondateur de la Sea Shepherd’s Conservation Society, il s’est fait connaître par ses actions directes visant à empêcher les braconniers de pêcher des espèces protégées. Paul Watson séjourne actuellement en France. Reporterre l’a rencontré.

Et voici trois jours, Sea Shepherd a remporté une victoire, avec le sabordage du Thunder, un navire chassant illégalement la légine.


Reporterre - Vous êtes poursuivi par Interpol. Êtes-vous, en France, un réfugié ?

Paul Watson - Oui. Le Japon essaie de m’attraper alors c’est difficile de voyager, mais je suis libre de venir en France et aux États-Unis. Un mandat d’arrêt international a été émis par le Costa Rica, donc quand j’entre dans un nouveau pays, les autorités qui le lisent peuvent m’arrêter et m’envoyer au Japon sans se poser de question, ou alors ils peuvent s’en moquer et me laisser tranquille. Leur décision est imprévisible. Mais la France n’a jamais reconnu ce mandat. Et puis j’ai bénéficié de soutiens [notamment celui de Nicolas Hulot, ndlr].

Quelle est l’origine de ce mandat d’arrêt ?

Le Costa Rica a émis un mandat contre moi une semaine après avoir rencontré le premier ministre du Japon, en se fondant sur des faits qui ont eu lieu en 2002.

Ils m’accusent de « manœuvre dangereuse d’un navire » (reckless operation of a vessel) au Costa Rica et de « conspiration d’abordage » (conspiracy to trespass) au Japon. De ce fait, j’ai été inscrit sur la liste rouge d’Interpol. Or personne n’a jamais été placé sur cette liste pour ce genre de motifs, qui sont des délits mineurs.

Personne n’a été blessé, rien n’a été abîmé ou endommagé. Cela n’a aucun sens ! Cette liste est faite pour les tueurs en série et les criminels de guerre. La France et les États-Unis l’ont bien compris, ils me laissent tranquille. La Cour internationale de justice avait émis un jugement en notre faveur, mais cela n’a rien changé. Le Japon fait ce qu’il veut.

Concrètement, ils veulent ma tête parce que nous les avons empêché de tuer illégalement des baleines dans l’océan Antarctique, ce qui représente des pertes de plusieurs dizaines de millions de dollars pour les armateurs.

 

Quel est l’objectif de la Sea Shepherd’s Conservation Society (Société de conservation Berger de la mer) ?

J’ai fondé Sea Shepherd en 1977 pour soutenir des lois de préservation de l’environnement au Canada. Nous luttons contre le braconnage, nous intervenons contre les activités illégales. Les lois, règles et traités nécessaires à la protection des océans existent, mais les gouvernements refusent de les faire appliquer pour des raisons politiques et économiques. Quel est l’intérêt de faire des lois si personne n’en fait rien ? Nous nous servons de la loi pour intervenir sur les mers, en tant que conservateurs marins concernés et compatissants.

Aujourd’hui, 40 % de ce qui est pêché l’est de manière illégale. Face à cela, nous rassemblons les preuves de l’illégalité des pêcheurs, puis nous bloquons leurs opérations afin qu’ils arrêtent.

On peut mesurer nos résultats par le nombre d’animaux marins qui n’ont pas été pêchés ou tués grâce à nous. Depuis 2006, cela représente par exemple 6 000 baleines épargnées. Ce n’est pas suffisant, la seule manière de sauver les océans est que les gouvernements s’organisent, coopèrent et utilisent leurs marines.

Comment se fait-il que les États ne fassent rien pour faire appliquer les législations internationales sur la pêche ?

Cela n’apporterait rien aux politiciens, et la pêche rapporte de l’argent. En Afrique, les bateaux qui se font arrêter pour pêche illégale paient des amendes proportionnelles à leurs profits : c’est juste un moyen de faire des affaires pour les États.

L’année dernière, le Thunder a été arrêté en Malaisie avec des millions de dollars de pêche à bord : il a dû payer une amende de 90 000 dollars australiens, puis a pu repartir avec sa cargaison. Par ailleurs, ce navire est sous pavillon nigérian mais appartient à une entreprise espagnole qui reçoit trois millions d’euros de subventions de l’Union européenne.

Quelles sont les campagnes en cours de Sea Shepherd ?

Cela fait 82 jours [au 11 mars] qu’un de nos bateaux, le Bob Barker, poursuit un braconnier, le Thunder. Ce navire braconne de la légine australe et figure sur la liste mauve d’Interpol pour pêche illégalle. L’affaire est en cours d’instruction. Notre second bateau sur cette campagne, le Sam Simon, a confisqué leurs filets et les a donnés à Interpol sur l’île Maurice. C’est la plus longue poursuite qui ait jamais été menée contre un braconnier. Il ne sait plus où aller car nous le suivons en permanence et nous dénonçons sa position aux autorités.

 

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Un zodiac de Sea Sheperd en action

On vous reproche d’utiliser la violence. Que répondez-vous ?

Depuis 1977, nous n’avons pas causé la moindre blessure à quiconque. Nous sommes une organisation profondément non-violente. Le problème est que personne n’interroge les gens qui font preuve de violence contre nous : défendre la propriété par la violence ne leur pose pas de problème. C’est la nature du monde dans lequel nous vivons : la propriété est un droit qui prime sur tout le reste.

On vous qualifie aussi de pirate. Qu’est-ce qu’un pirate selon vous ?

Au XVIIe siècle, il n’y avait pas de marine britannique aux Caraïbes pour arrêter les pirates, et c’est Henri Morgan, lui-même pirate, qui faisait la police. Pourquoi ? Parce que les gouvernements et la marine britanniques étaient corrompus. La piraterie s’était développée parce que les pirates payaient tous les responsables au pouvoir.

La situation n’est pas différente aujourd’hui. Les gouvernements sont corrompus, la piraterie s’épanouit. Alors ils prennent des bons pirates pour lutter contre les mauvais pirates. L’histoire regorge de « bons » pirates. Il y a plein de gens que les Anglais voient comme des héros et qui étaient des pirates.

Pourquoi est-il si important de défendre les océans ?

Si les poissons disparaissent, les océans mourront. Si les océans meurent, nous mourrons tous dans les dix années suivantes.

Les océans constituent le système vital de la planète. Ils régulent la température et produisent 80 % de l’oxygène que nous respirons. Tout est interdépendant, et si vous cassez les équilibres, tout s’effondre et vous vous retrouvez avec des océans remplis de méduses : le fait qu’elles soient si nombreuses aujourd’hui est un symptôme de l’effondrement des écosystèmes.

En réalité on ne tolérerait jamais sur terre ce qui se passe sur les mers. On ne tolérerait pas que n’importe quel animal terrestre soit traité comme le sont les animaux marins. Par exemple, aux Îles Féroé, ils piègent des bancs de dauphins pour les tuer : cela reviendrait sur terre à poursuivre des animaux pendant des dizaines de kilomètres et à en abattre le plus possible.

Les océans sont aussi menacés par la pollution, le réchauffement climatique, etc. Que pouvez-vous faire face à cela ?

Sea Shepherd ne peut rien contre le changement climatique. Ce sont les gouvernements qui doivent agir. Le problème est que personne ne veut changer ses habitudes. Les gens ne vont pas abandonner leurs voitures, leurs avions, leur niveau de vie, même s’ils savent que tout cela va bientôt disparaître. Ils pensent que ce n’est pas leur problème, que c’est celui de leurs enfants.

Cela dit, Sea Shepherd est engagé dans la lutte contre la pollution des océans par le plastique. Nous avons un programme, le Vortex Project qui consiste à collecter et recycler le plastique des océans.

Que faire lorsque certaines activités destructrices de l’environnement sont légales ?

Malheureusement, aujourd’hui, la plupart des lois sont faites pour protéger les entreprises, pas l’environnement ni les êtres humains.

Aux États-Unis, il existe une loi appelée « Animal enterprise terrorism act » [loi sur le terrorisme en direction d’entreprises de commerce animal]. Si vous manifestez contre la pêche au thon, par exemple, en brandissant une pancarte ou en créant un site web, vous êtes considéré comme un terroriste.

En fait certains hommes politiques considèrent les environnementalistes comme plus dangereux que les terroristes. La législation devient de plus en plus répressive, au point que bientôt le simple fait de s’opposer à quelque chose sera considéré comme du terrorisme. C’est déjà le cas au Canada : si vous vous opposez publiquement à des projets de développement, vous êtes fiché comme terroriste. Ce qu’avait prédit George Orwell dans 1984 est en train de se réaliser.

Personne ne proteste contre ces lois ?

Les gens sont facilement manipulés. Au Canada, les politiciens se servent de la menace d’attaques terroristes – qui n’ont jamais eu lieu – et de la peur pour faire passer leur programme, qui consiste notamment à arrêter les défenseurs de l’environnement. Ils exploitent l’extrémisme islamique afin d’agir contre les environnementalistes.

Allez-vous rester à Paris pour la COP 21 à la fin de l’année ? Comment pensez-vous peser sur les discussions ?

Notre objectif est de montrer comment les problèmes des océans contribuent au changement climatique. Par exemple, historiquement, les baleines ont eu une contribution importante à la réduction des gaz à effet de serre : elles rejettent des quantités importantes de fer dans leurs excréments, ce qui favorise le développement du plancton, qui lui-même produit de l’oxygène.

Qu’attendez-vous de la COP 21 ?

Il n’y a rien à attendre de la Chine, l’Australie, les États-Unis et le Canada. Le seul espoir vient de l’Europe qui pourrait jouer un rôle de meneur. Et comme la conférence est accueillie par la France, j’espère que ce pays prendra le leadership. Mais si rien ne se passe…

Depuis 1972 et la première conférence environnementale à Stockholm, il n’en est jamais rien sorti. C’est une perte de temps, d’argent, d’énergie. Mais les politiciens en sont très contents car ils peuvent dire : « Regardez ce qu’on a fait, on a discuté, écrit des textes, et on s’est mis d’accord sur le problème ! »

L’État de Floride vient d’interdire de prononcer les mots « changement climatique » ou « réchauffement climatique » à propos de l’élévation du niveau de la mer. Alors qu’ils viennent d’engager 154 millions de dollars pour lutter contre la montée des eaux en Floride, qui est le premier État à être affecté. Ils dépensent de l’argent pour faire face aux conséquences, mais ça ne les intéresse pas de connaître les causes.

Aux Etats-Unis, James Inhofe s’occupe des questions de changement climatique en tant que président de la commission environnement du Sénat. Et bien il ne croit pas au changement climatique ! Il croit que Dieu ne laissera jamais cela se produire.

En février, il est arrivé au Congrès avec une boule de neige, et l’a montrée à tout le monde en disant : « Regardez, ceci est la preuve qu’il n’y a pas de réchauffement climatique ». Ce type est dingue. Et il est en charge des questions climatiques ! La droite américaine est tout simplement composée de fanatiques religieux idiots. On ne peut pas parler rationnellement avec ces gens-là.

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Paul Watson avec l’équipage du Farley Mowat en 2005

Êtes-vous pessimiste ?

Sur la politique, oui. Dans la population il y a des mouvements, mais pas dans la politique. Ce sont les mouvements sociaux, chargés de passion, qui font les révolutions. Puis les politiciens s’adjugent les honneurs. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que si les gens ne font rien pour changer la situation actuelle, la nature le fera pour nous. Ce sont les lois de base de l’écologie, on ne peut pas les dépasser. Et cela aura des conséquences catastrophiques.

Quelle vision avez-vous du rapport entre les hommes et la nature ?

Pour espérer survivre dans le futur, nous devons développer une éthique biocentrée : nous appartenons au même ensemble que les animaux, nous ne sommes qu’une partie du monde vivant. Depuis dix ou douze mille ans, les civilisations humaines ont cru qu’elles étaient au-dessus du reste, que nous les hommes étions supérieurs à tout ce qui existe et formions le centre de la création. C’est un point de vue erroné. La plupart des espèces dont nous avons besoin (vers de terre, abeilles, fleurs, arbres…) n’ont pas besoin de nous. Si les abeilles disparaissaient par exemple, ce serait une catastrophe, des dizaines de milliers de personnes en mourraient.

Nous devons avoir une relation avec le monde vivant en nous considérant comme une partie de ce monde. Ce sont les lois de l’écologie :

. la diversité : la force d’un écosystème c’est sa diversité ;
. l’interdépendance : toutes les espèces sont dépendantes les unes des autres ;
. les ressources naturelles : il faut limiter notre croissance, limiter nos capacités en fonction de la limitation des ressources terrestres.

Actuellement nous volons les ressources des autres espèces, ce qui entraîne leur disparition. En raison de l’interdépendance, cela conduira à la disparition de la totalité du vivant.

Dans ces questions d’équilibre et d’interdépendance, comment situez-vous l’élevage animal et de production de viande ?

La population humaine est de sept milliards et demi d’individus, celle des animaux d’élevage (vaches, moutons, porcs, poulets) est de plusieurs milliers de milliards. Les bêtes sauvages ne représentent plus qu’un pourcentage très faible du nombre total d’animaux. Les animaux d’élevage constituent la majeure partie de la biomasse.

Et 40 % de la pêche mondiale sert à nourrir les animaux d’élevage et les animaux domestiques. L’ensemble des chats domestiques consomment plus de poisson que l’ensemble des phoques, les porcs en consomment plus que les requins, les poulets plus que les albatros.

L’industrie de la viande est la première consommatrice d’eau potable ainsi que la première contributrice au réchauffement climatique, devant l’industrie automobile [un rapport de la FAO en 2006 évalue la contribution de l’élevage dans les gaz à effet de serre à 18 %, un autre rapport parle lui de plus de 51 % pour l’ensemble de la filière]. Un végétarien qui conduit un gros 4X4 émet moins de gaz à effet de serre qu’un omnivore qui roule en vélo.

Le film Cowspiracy explique que produire un hamburger demande 800 litres d’eau D’après un rapport rédigé en 2004 pour l’Institut d’éducation sur l’eau de l’UNESCO, il faut 2 400 litres d’eau pour produire un hamburger, il en faut 15 000 pour un kilo de viande de boeuf, NDLR]. Et quand les documentaristes se rendent dans les grandes organisations environnementales et les interrogent sur l’industrie de la viande, aucune d’entre elles ne soulève le problème.

Sea Shepherd est la seule organisation interrogée dans le film qui en parle. Le service de gestion de l’eau en Californie partage aussi ce constat : l’industrie de la viande est la première consommatrice d’eau potable. Et quand on leur demande pourquoi ils ne font rien, ils répondent : « Le public ne le permettrait pas. On ne peut pas en parler parce que personne ne veut entendre ça ».

Cela signifie aussi que personne ne soutiendra financièrement les ONG qui dénoncent le problème de la viande. Or une grande partie des organisations environnementales font du business, elles doivent faire rentrer de l’argent.

Le mouvement environnemental dans le monde est constitué des trois millions de petites organisations locales qui font avancer les choses. Pas des grosses organisations qui gèrent des milliards d’euros. Des militants environnementaux sont tués en permanence sur le terrain, et personne n’en parle...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 21:27

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

Edgar Morin a volé une chaise de 500 millions d’euros

9 avril 2015 / Hervé Kempf et Lucas Mascarello (Reporterre)
 


 

 

La dénonciation de l’évasion fiscale massive à laquelle s’est livrée la banque HSBC, volant de ce fait au moins 2,5 milliards d’euros aux citoyens français, continue. Edgar Morin et d’autres personnalités forment une chaîne de solidarité pour faire circuler des chaises « récupérées » par l’association Bizi dans une agence de la banque.

 

La vie est ainsi faite que nous sommes contraints de fréquenter les criminels les plus endurcis, les malfrats les plus dangereux, les gredins les plus néfastes. Mais la noble mission d’informer les lecteurs de Reporterre des turpitudes du monde réel nous a conduit sans faillir dans un coin secret de Paris, le 8 avril, pour retrouver un gang des plus menaçants. Se retrouvaient ainsi Edgar Morin, qui se prétend philosophe, Patrick Viveret, qui se dissimule aussi sous cette étiquette, Susan George, la Calamity Jane de l’altermondialisme, Claude Alphandéry, dont le passé de banquier devrait pourtant le conduire à la plus irréprochable des conduites, Alain Caillé, prophète du convivialisme mais en réalité anti-social de la pire espèce, et Txetx Etcheverry, qui se proclame écologiste basque pour dissimuler son désir de saper les bases les plus sacrées de l’harmonie capitaliste.

 

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Patrick Viveret

Que faisaient ces gibiers de potence ? Ils exhibaient une chaise honteusement dérobée dans une agence bancaire HSBC de Bayonne. Leurs comparses y ont saisi le 12 février des sièges où d’honnêtes travailleurs oeuvraient à l’optimisation fiscale des meilleurs d’entre nous, les « 1 % » sans lesquels la civilisation s’effondrerait.

Pourchassés par une police héroïque à laquelle nous ne pouvons que rendre hommage, ces outlaws sont venus narguer les autorités au sein même de la Ville Lumière, sur laquelle trône avec une sagesse admirable le grand président Hollande.

Car cette chaise est une trésor. Elle vaut... 500 millions d’euros, comme nous l’a expliqué Txetx Etcheverry - il ne nous a pas mordu, ouf !

 

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Txetx Etcheverry

Le forban s’appuie en effet, outre sur le siège susdit, sur le fait hélas incontestable que la banque HSBC a mis au point un système d’évasion fiscale qui a coûté au moins 2,5 milliards d’euros à l’Etat français en impôts non payés. Une misérable erreur comme chacun d’entre nous peut en commettre, hélas, dans notre vie quotidienne.

Cela n’empêche pas Edgard Morin de prétendre à coup de grands discours ténébreux que le délit qu’il perpètre est un acte de résistance contre la barbarie :

 

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Edgar Morin

Certains complices de ces gangsters prétendent même que les banques sont des délinquantes et qu’elles sont protégées par l’Etat. Tel Antoine Peillon, qui épanche sa logorrhée dans des libelles obscurs prétendant dénoncer la corruption et l’évasion fiscale :...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 20:55

 

Source : http://www.leparisien.fr

 

Austérité : des dizaines de milliers de manifestants ce jeudi en France

09 Avril 2015, 08h21 | MAJ : 09 Avril 2015, 19h13

 

 

«Contre l'austérité, pour les salaires, les services publics, l'emploi, la protection sociale», la manifestation nationale ce jeudi à l'appel de la CGT, de FO, de la FSU, et de Solidaires a réuni 120.000 personnes selon la CGT, 32.000 selon la préfecture. Plus de 80 autres rassemblements ont eu lieu en province.

 

 

ILLUSTRATION. Phillippe Martinez, le nouveau secrétaire général de la CGT sera en tête de la manifestation parisienne contre l'austérité.

ILLUSTRATION. Phillippe Martinez, le nouveau secrétaire général de la CGT sera en tête de la manifestation parisienne contre l'austérité. '(AFP/ MARTIN BUREAU)

 

Journée de mobilisation réussie pour la CGT, qui parle de «succès retentissant». Ce jeudi, répondant à l'appel de la CGT, FO, FSU et Solidaires, 300.000 manifestants, dont 120.000 à Paris, selon la CGT ont manifesté contre «l'austérité» et pour se «faire entendre du gouvernement».

 

Pour le seul défilé parisien, la préfecture a dénombré, elle, 32.000 manifestants. Un appel auquel la CFDT et la CFTC notamment n'avaient pas voulu rejoindre.

«Plus de 300.000 salariés, actifs, jeunes et retraités, privés d'emploi, se sont réunis dans les 86 rassemblements et manifestations en province et à la manifestation nationale à Paris», se réjouit la CGT dans un communiqué. Pour elle, les manifestants «ont clairement affiché leur opposition aux politiques d'austérité conduites par le gouvernement et inspirées par le patronat, Medef en tête».

A Paris, des milliers de manifestants ont quitté la place d'Italie en direction des Invalides. En tête du cortège, une large banderole était frappée des revendications: «Contre l'austérité, pour les salaires, les services publics, l'emploi, la protection sociale». Cette action a été décidée lors d'une intersyndicale le 17 février. Les salariés de la santé, de l'énergie ou encore les routiers, se sont récemment mobilisés pour dénoncer la baisse de leur pouvoir d'achat.

«Maintenant ça suffit!»

Ce mouvement national est aussi pour Philippe Martinez, successeur de Thierry Lepaon à la tête de la CGT après les révélations sur son train de vie, l'occasion de rassembler et de mobiliser ses troupes. La CGT a mis les moyens pour la manifestation parisienne sur ce parcours d'environ 5 kilomètres. Plus de 250 bus ont été affrétés pour permettre aux militants de province de rallier la capitale.

Dans les plus grandes villes de France, les cortèges les plus fournis ont été relevés à Marseille (45.000 manifestants selon la CGT, 7.000 selon la police), Bordeaux (10.000 manifestants selon la CGT, 4.700 selon la police), Lyon (7.000, selon les organisateurs, 4.200 selon la police), Toulouse (8.000 selon les organisateurs, 4.000 selon la police), Nancy (5.000 selon la CGT), Nîmes (5.000 selon la CGT), Nantes (3.000 selon la police), Rouen (5.000 selon les organisateurs, 2.800 selon la police) ou Rennes (2.200 selon la préfecture).

«Aujourd'hui, il y a beaucoup de mouvements dans les entreprises sur l'emploi et les salaires comme par exemple à Radio France, a souligné sur France 2 Philippe Martinez, qui prendra la tête du cortège avec le leader de FO Jean-Claude Mailly (FO). L'objectif est de faire converger ces luttes.» Les syndicats rejettent le pacte de responsabilité, la rigueur budgétaire, la réforme territoriale ou plusieurs dispositions de la loi Macron. Autant de mesures qui, selon le patron de la CGT, aggravent les «inégalités». «Quand le Medef demande, le gouvernement donne aux entreprises», ajoute Philippe Martinez qui souhaite que les salariés en bénéficient avec l'augmentation du salaire minimum à 1 700 euros et une revalorisation pour les autres catégories.
 
«Le slogan qu'on a pris c'est «Maintenant ça suffit!», il faut le social, mais pour le moment on n'est pas entendus», a ajouté Jean-Claude Mailly, le patron de FO. «Monsieur  Gattaz (le patron du Medef, ndlr) a plus l'oreille du gouvernement que les organisations syndicales», a-t-il renchéri en ajoutant: «Ça fait des mois qu'on explique au gouvernement qu'il faut changer d'orientation économique, qu'on est dans une logique d'austérité, ça se voit sur l'emploi, le chômage, les investissements publics, les salaires.». 

Peu d'impact pour les usagers...

Pour autant, les perturbations pour les usagers ont été très minimes, excepté dans le ciel où un mouvement catégoriel des contrôleurs aériens débuté mercredi se poursuit jusqu'à ce jeudi soir.

Quelque 24% des enseignants du primaire et plus de 35% des professeurs de collège ont fait grève jeudi, estiment les syndicats. Pour sa part, le ministère de l'Education a avancé des taux bien plus faibles. Selon lui, près de 10% des personnel ont observé la grève globalement, plus suivie dans les collèges (près de 16% des enseignants) que dans les lycées (5% des enseignants).

... sauf à la Tour Eiffel, fermée
Le célèbre monument parisien a été fermé jusqu'à 18 heures, les personnels d'exploitation (caissiers, agents d'accueil...) s'étant joints au mouvement.
 

Fortes perturbations dans le ciel

Des centaines de vols annulés et des retards parfois de plusieurs heures: le trafic aérien français a été très perturbé jeudi, au deuxième et dernier jour de grève des contrôleurs aériens, qui a affecté la moitié des vols dans plusieurs grands aéroports. L'impact de cette grève s'est accentué jeudi en raison de l'appel à la mobilisation nationale lancé en parallèle contre l'austérité. Les annulations de vols, le plus souvent anticipées, ont été plus nombreuses que la veille, de l'ordre de 50% en moyenne, impactant prioritairement les court-courriers. Pour les autres, les retards ont été nombreux, de 30 à 50 minutes, mais pouvant atteindre 4 heures sur certains vols.

A l'origine du mouvement, le SNCTA (49,8% des voix chez les contrôleurs) réclame le droit, pour les organisations représentatives d'aiguilleurs, de négocier des accords spécifiques pour leur profession, alors que l'aviation civile et le gouvernement réfléchissent à une réorganisation plus productive du travail. «Des solutions de flexibilité sont sur la table, on veut en discuter directement», explique Roger Rousseau, secrétaire national du SNCTA. Il souhaite également discuter de mesures d'accompagnement du recul de 57 à 59 ans de l'âge limite de départ à la retraite des contrôleurs.

Pour maintenir la pression, le SNCTA a déposé des préavis du 16 au 18 avril et du 29 avril au 2 mai.

 

 

Source : http://www.leparisien.fr

 

 

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Source : http://www.mediapart.fr

 

A l'appel des syndicats, plus de 80 mobilisations en France contre l'austérité

|  Par Mathilde Goanec

 

 

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé ce jeudi dans toute la France, à l'appel de la CGT, FO, Solidaires et de la FSU. Contre l'austérité, la loi Macron, mais aussi pour l'emploi et les services publics : de nombreux enseignants, personnels de santé ou encore grévistes de Radio France étaient présents.

 

« Tu m’étonnes que les mecs ils pètent les plombs après… » Un groupe de militants CGT commente l’arrivée de leur chef, Philippe Martinez, en tête de cortège de la manifestation anti-austérité de jeudi à Paris. Entouré de son service d’ordre, le leader syndical est aussitôt assailli par une nuée de micros et de caméras. C’est son premier gros mouvement social en tant que responsable de la confédération, à la suite de la démission tumultueuse de Thierry Le Paon en janvier. Bien évidemment, le cégétiste chasse la personnalisation d’un  revers de main, tout comme les critiques contre un mot d’ordre anti-austérité jugé trop flou : « Si on ne menait ce type d’action que pour des visées internes à la CGT, on jouerait petits bras. Et puis surtout, ce qui importe, c’est le sort des salariés. Or de l’argent, il y en a. On a réussi à trouver à nouveau plus de deux milliards pour les entreprises, on aurait bien aimé aussi un petit signe du gouvernement sur les salaires. »

Selon la CGT, près de 300 000 personnes ont défilé en France ce jeudi, dont 120 000 à Paris (la police annonce 32 000 manifestants à Paris). Plus de 80 mobilisations ont eu lieu un peu partout en France, avec parfois des cortèges de plusieurs milliers de salariés, du public comme du privé, à Bordeaux, Marseille ou Lyon. Près d’un quart des enseignants de maternelle ou de l’école élémentaire ont fait grève jeudi, tout comme les contrôleurs aériens, fortement mobilisés, ou certains ouvriers de l'industrie. 

 

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière © @Mathilde Goanec
 

À Paris, les syndicats ont vraisemblablement réussi leur coup, après une série de mobilisations en demi-teinte ces dernières années. Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, défile derrière la même banderole que son homologue de la CGT. « Citez-moi une seule mesure, depuis deux ans, dont on puisse dire qu’elle a été faite en direction des salariés et pour eux seuls ? Vous n’en trouverez pas. Le compte pénibilité peut-être, mais quand on voit les obstacles qui s’accumulent dans sa mise en œuvre, je ne suis pas très optimiste… »  Les responsables syndicaux, réunis à quelques encablures de la place d'Italie pour ce défilé parisien, se plaignent tous de n’avoir que la rue pour se faire entendre du gouvernement, quand il « suffit à monsieur Gattaz de donner une interview dans un journal pour être entendu ».

Manifestement, les dernières annonces du gouvernement, que ce soit sur le dialogue social ou l’investissement, n’ont pas calmé les esprits échauffés par la loi Macron. « Ce qui a été décidé sur la représentation dans les petites entreprises va dans le bon sens, concède Philippe Martinez, commentant le projet de loi sur le dialogue social qui sera présenté le 22 avril au conseil des ministres. Mais cela reste très déséquilibré, et nous craignons toujours, par la fusion possible des instances représentatives, une disparition du CHSCT. »

Loin des caméras, c’est Éric Beynel, l'un des deux porte-parole de Solidaires, qui met en garde sur le compte personnel d’activité, un nouveau dispositif annoncé par François Hollande, qui devrait rentrer dans le texte de loi sur le dialogue social. « On n’a pas beaucoup de détails, si ce n’est que cet outil va rassembler différentes choses qui existent déjà et qui posent problème, comme le compte pénibilité ou les droits rechargeables, dont le patronat s’échine à réduire la portée. Surtout, sa mise en route n’est pas possible avant 2017… Quand il s’agit de mesures fiscales en faveur des entreprises, au contraire, c’est quasi immédiat. »

Sous sa blouse de papier fin, un masque sur le visage, le jeune Sylvain Carles assure vivre au quotidien les effets de l’austérité que dénoncent les dirigeants syndicaux rassemblés à quelques mètres de lui. Aide-soignant à l’hôpital de Rodez, il travaille 8 heures par jour et 5 jours par semaine, ainsi qu’un week-end chaque mois, pour 1 500 euros brut. Il a presque 10 ans d’ancienneté, et a vu les conditions de travail se dégrader : « On parle de 22 000 postes supprimés dans la fonction publique hospitalière, et chez nous, déjà, les nouveaux sont recrutés sur des CDD d’un mois, renouvelés sans cesse. Pour la vie privée, c’est difficile, et puis ce n’est pas bon non plus pour les patients. » Les salariés de la santé se sont d’ailleurs fortement mobilisés ce jeudi, avec nombre de banderoles et de slogans contre la loi sur la santé, examinée actuellement à l’Assemblée nationale.

Même ressenti chez ces enseignants, une pancarte SNES-FSU à la main, qui regardent passer les métallos de Lorraine. « Dans le Morbihan, ce sont trois écoles publiques qui viennent de fermer, s’insurge Philippe Leastic. Notre département détient le triste record d’avoir deux villes de 10 000 habitants sans collège… Alors même qu’on laisse l'école privée prospérer. » Pour lui et ses collègues, les économies budgétaires laminent déjà sérieusement les services publics. Même si, selon le gouvernement socialiste, la France n’est pas soumise au régime d’austérité.

La banderole Radio France soulève quant à elle la sympathie des manifestants, qui sifflent au passage des salariés de la maison ronde, lancent vivats et applaudissements. Grève emblématique, longue et visible, les employés de la radio publique veulent s’inscrire dans une lutte plus large : « On diminue partout les moyens de production, les petites unités, comme celle du nettoyage à Radio France, analyse cet attaché de production à France musique. On commence comme ça et on finira par tout casser. Pour mener ce combat, les autorités font appel à des dirigeants comptables, qui sont économes en tout sauf sur leurs salaires ou celui de leurs conseillers. »

Les rémunérations des gros patrons seront, tout au long du défilé syndical, l’occasion de slogans vachards. La veille de la manifestation, Le Parisien dévoilait que l’ex-PDG de Vivarte aurait quitté ses fonctions avec un chèque de plus de trois millions d’euros, alors même que 1 600 emplois seraient menacés dans ce groupe regroupant des enseignes telles que La Halle aux vêtements ou André (lire le parti pris de Laurent Mauduit).

 

Manifestation parisienne, le 9 avril, contre l'austéritéManifestation parisienne, le 9 avril, contre l'austérité © @Mathilde Goanec
 

Pour ne pas laisser le mouvement retomber, FO assure avoir déposé un cahier de revendications auprès de l’Élysée et de Matignon, « et je pense que Philippe Martinez a fait de même », a confié Jean-Claude Mailly. Mais l’un comme l’autre ne peuvent nier que la division du champ syndical affaiblit considérablement la portée de leurs souhaits. Ainsi, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC, en désaccord sur le mot d'ordre anti-austérité, n'ont pas participé à cet appel interprofessionnel.

 

 

 

Source : http://www.mediapart.fr

 

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 20:34

 

Source ; http://www.humanite.fr

 

300 000 manifestants contre l'austérité ce Jeudi 9 avril

 

 

 

Près de 300 000 manifestants ont défilé en France contre l'austérité, selon la CGT,  jeudi 9 avril, dont 120 000 à Paris. Les policiers parlent eux de 32 000 manifestants dans la capitale. Les protestataires répondaient à l'appel de quatre syndicats – CGT, FO, FSU, Solidaires – et de plusieurs centaines d'entreprises publiques et privées.

 

 

Source ; http://www.humanite.fr

 

 

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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 21:11

 

Source : http://www.reporterre.net

 

La ferme-usine des 23 000 cochons suscite la révolte en Vendée

8 avril 2015 / Barnabé Binctin (Reporterre)
 


 

 

Une manifestation s’est déroulée samedi contre le projet de maternité porcine industrielle du Poiroux, en Vendée. La mobilisation s’élargit avec Attac au niveau national contre un acteur « caché » du projet : la pieuvre Avril-Sofiprotéol.

- Les Sables d’Olonne (Vendée), reportage

Des associations de défense de l’environnement aux côtés du syndicat de la Confédération Paysanne, des militants d’ATTAC et d’EELV en compagnie d’élus locaux marqués (très) à droite, des ostréiculteurs ou de simples riverains… Ils étaient près de 1 500 à défiler, samedi 4 avril, aux Sables d’Olonne – un appel « plus que largement entendu » selon Ouest France, qui a réalisé une vidéo de la manifestation.

Tous ne portaient pas les mêmes revendications, mais un même adversaire les réunissait : le projet de maternité porcine de Poiroux. Sous le regard amusé des touristes et des surfers, les slogans indiquaient les revendications : « Ne laissons pas des porcs s’occuper des cochons », « Des huîtres, pas du lisier », etc.

Certains manifestants, déguisés en « cochons en colère », donnaient au cortège une jolie couleur rose : « Je ne veux pas aller à l’usine », dit l’un. « Je veux faire caca dans la paille », clame l’autre. Le tracteur qui fermait la marche proclamait qu’« une autre agriculture est possible ».

Dans l’océan, une petite embarcation s’était jointe à la manifestation qui longeait la plage en déployant une voile où l’on pouvait lire « Non aux usines porcines, respectons le littoral ». Comme un symbole, la marée charriait avec elle des algues vertes qu’elle déposait tout au long du remblai, sur le sable.

 

Le risque des algues vertes

C’est un des principaux motifs d’inquiétude pour ceux qui s’opposent au projet. Avec 890 truies qui doivent donner naissance à près de 23 000 porcelets par an, les déjections animales représentent un risque important de contamination pour l’environnement : « On parle d’environ 7 000 m3 de lisier, qui représentent 20 tonnes d’azote pur et qui seront épandues sur les cultures car c’est censé enrichir la terre. Mais on connaît les conséquences que cela a eu en Bretagne », dit Jacques Jutel, le président de l’association Terres et rivières.

Or, sept cours d’eau prennent leur source tout près de l’emplacement prévu pour la porcherie. Dont la Vertonne, rivière à la qualité déjà classée médiocre, qui se jette 15 kilomètres plus loin dans l’estuaire des marais d’Olonne. « Il y avait déjà plus de 11 000 m3 d’algues vertes en Vendée en 2011. Avec ce projet, on risque une véritable prolifération », poursuit Jacques Jutel.

Avec les effets désastreux que l’on sait pour l’environnement : risque sanitaire élevé en raison du caractère cancérigène des nitrates, destruction d’une zone de biodiversité précieuse (l’estuaire du Payre, également exposé, est un espace naturel protégé classé Natura 2000 et site remarquable de Vendée), dégradation du littoral, etc.

 

 

Les associés au projet de porcherie nient tout risque environnemental et sanitaire. « Les études d’impact ont été faites », nous répond l’un d’entre eux. Mais pour les opposants, ce sont bien les mêmes dangers qu’en Bretagne qui guettent désormais le territoire vendéen : « C’est une stratégie de colonisation. Les grands groupes industriels de la filière porcine quittent la Bretagne, désormais saturée, et s’implantent à côté », explique Christine Coquenlorge, habitante de Poiroux et membre des associations de la Feve (Fédération écocitoyenne de Vendée) et de l’Avigen (Association de vigilance environnementale).

Plus grand-chose à voir avec l’agriculture

Alors que la filière porcine est en crise, l’arrivée d’une telle infrastructure pourrait donner un coup de frein aux activités de la conchyliculture ou du tourisme vert qui se développe dans la région. Et diminuer le volume des emplois, car la maternité porcine ne prévoit de ne créer que quatre postes.

Le syndicat agricole dénonce des techniques de production industrielles avancées qui n’ont plus grand-chose à voir avec l’agriculture : « Ce ne sont plus des paysans qui assurent l’exploitation mais des ouvriers spécialisés sur une chaîne de production entièrement robotisée. »

Un collectif d’opposants, « Non à l’usine à cochons de Poiroux », vient de se créer, réunissant les associations locales rejointes par ATTAC. Une de ses premières actions a été de déposer une pétition, d’ores et déjà signée par plus de 6 000 citoyens, et qui doit être adressée à Ségolène Royal.

 

A l’origine, l’opposition locale avait pourtant réussi à bloquer le projet. En 2009, plusieurs communes concernées par le périmètre du projet émettent en effet un avis défavorable. Tout comme le conseil général, présidé par Philippe de Villiers. Tout comme la municipalité même de Poiroux, dont la majorité du conseil vote à l’encontre du maire, partisan isolé du projet.

Finalement, en juin 2010, le préfet de l’époque, Jean-Jacques Brot, finit par suivre l’émoi général : il signe un arrêté de refus d’autorisation d’exploiter :

PDF - 86.3 ko

Mais, retournement de situation en 2013, le tribunal administratif de Nantes annule l’arrêté. « Un jugement uniquement sur la forme », explique-t-on du côté des opposants. Il ordonne de signer un nouvel arrêté d’autorisation, ce que la préfecture fait en novembre 2013.

FNSEA, Sofiprotéol et connivences politiques

Pour Christine Coquenlorge, la visite en Vendée du ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, en juin 2013 quelques jours seulement après la décision du tribunal, est loin d’être anodine : « Il est venu pour accélérer le projet, il a rencontré les services de la préfecture et l’ensemble de la profession agricole. Ce n’est pas localement que ça se passe, le centre de décision est à Paris. D’ailleurs, quel est le seul syndicat à avoir son bureau au ministère de l’agriculture ? »

Mme Coquenlorge vise l’influence de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles), le premier syndicat agricole dont le maire de Poiroux est vice-président de la section départementale. La Vendée est un fief important de la FNSEA : Joël Limouzin, président de la FDSEA de Vendée jusqu’à l’année dernière, vient d’être nommé vice-président de la FNSEA à l’échelle nationale, étant par ailleurs président de la FRSEA Pays de la Loire. Et à la tête de la FDSEA de Vendée, c’est désormais Brice Guyau qui officie, Brice Guyau n’étant autre que le fils de Luc Guyau, l’ancien président de la FNSEA.

C’est dire l’influence de la FNSEA sur le territoire vendéen. Or, à la tête de la FNSEA se trouve Xavier Beulin. Et qui dit Xavier Beulin, dit… Avril-Sofiprotéol, dont Reporterre avait démontré la participation au projet, par l’intermédiaire de la SARL Kerloann – composée de plusieurs filiales d’Avril-Sofiprotéol – qui est présente au capital de la SCEA « Le Village du bois », porteur du projet...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

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7 avril 2015 2 07 /04 /avril /2015 18:21

 

Source : http://www.vegactu.com

 

L'Allemagne va interdire le broyage des poussins

 

 

L’Allemagne devient le premier pays au monde à vouloir interdire le broyage des poussins vivants1 . Les poussins mâles sont considérés comme de véritables déchets dans l’industrie des poules pondeuses. En effet, pour renouveler chaque année la génération de poules qui part à l’abattoir, les industriels font éclore des œufs, et il y a une chance sur deux pour que ce soit un mâle et non une future poule pondeuse.

Pour une question de rentabilité, les poussins mâles sont donc tués par gazage ou par broyage car ils ne sont pas sélectionnés pour grandir assez vite et être abattus à 40 jours comme dans les élevages intensifs.

 

45 millions de poussins tués chaque année

Les scientifiques et les militants des droits des animaux ont fait équipe en Allemagne pour trouver une solution à la mise à mort des 45 millions de poussins mâles nés dans l’industrie des œufs.

Les scientifiques ont mis au point une technologie que permet de déterminer le sexe de chaque ovule fécondé avant que le poussin ne se développe à l’intérieur. Ainsi on ne laisserait pas l’ embryon se développer s’il est de sexe masculin. La Ministre de l’Agriculture de l’Allemagne, Christian Schmidt, a indiqué que le broyage des poussins pourrait être une chose révolue en Allemagne d’ici 2017 – ce qui en ferait le premier pays au monde à arrêter cette pratique cruelle.

Au final, tant d’efforts, tant de recherches, tant d’argent dépensée pour quelque chose qui ne sert à rien : les œufs. Par la suite les poussins de sexe féminin (les poules) ne profiteront pas d’une belle vie, elles continueront à être abattues à l’âge d’un an pour donner des œufs dans des conditions cruelles.

En France L214 milite contre la cruauté faite envers les animaux notamment à travers leur site « Un animal pas un déchet » où vous pouvez signer une pétition pour demander l’interdiction du broyage des poussins.

tableau-comparatif-oeufs-fonction-du-mode-d-elevage-900px[1]

Précisions :

  1. http://news.yahoo.com/germany-working-end-mass-killing-male-chicks-2017-102947487.html []

 
A propos de Nicolaï Van Lennepkade
Diplômé d'une licence en web-marketing et actuellement étudiant en géographie à Toulouse, je suis passionné par le sport, plus particulièrement par le triathlon.
 

 

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4 avril 2015 6 04 /04 /avril /2015 17:40

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

« La grève à Radio France est d’utilité publique »

Le Monde.fr | 04.04.2015 à 16h27 • Mis à jour le 04.04.2015 à 17h12

 

 

Dans la Maison de la radio, le 3 avril, à Paris.

 

Par les grévistes de Radio France

Depuis dix-sept jours, à Radio France, les irresponsables ne sont pas ceux que l’on croit. Depuis dix-sept jours, les salariés en grève, qui échangent et se battent pour la défense de vos antennes, ont une douloureuse conscience de ce qui se joue pour l’avenir de la radio de service public. Mais cela fait bien plus de dix-sept jours que nous réclamons à notre PDG un vrai projet stratégique. Dix mois déjà que nous attendons des réponses, qu’on ne nous parle que de formats et non de contenus, de marques et non d’identité d’antennes, d’argent et non de richesses.

L’homme invisible de la Maison de la radio préfère courir les plateaux télé pour minorer honteusement le nombre de grévistes* et répéter en boucle que Radio France est le « problème ».

Une grande maison de l’artisanat

Non, nous ne sommes pas un problème mais une ressource, et donc une solution. Nous ne sommes pas un frein à la modernité mais au contraire, des acteurs de notre transformation, vigilants et éclairés. Contrairement aux clichés les plus faciles, nous ne sommes pas contre les réformes, nous réclamons une gestion honnête et efficace de notre entreprise.

Ce ne sont pas des mots en l’air : Radio France est une grande maison de l’artisanat. Nous fabriquons nous-mêmes chaque seconde que vous entendez sur les ondes. Avec un seul impératif : la qualité pour tous. La qualité du son, des paroles, des musiques, de l’information. Notre responsabilité est de préserver le vivre-ensemble plutôt que d’alimenter les peurs collectives. Nous résistons pour continuer à vous offrir ces documentaires, ces reportages long format, ces fictions, ces émissions accessibles mais qui ne cèdent pas à la facilité, ces programmes de proximité que vous n’entendez nulle part ailleurs. Nous luttons pour que nos orchestres restent dans la Maison pour y remplir leur mission de service public, car s’ils « prennent leur autonomie** », plus personne n’ira faire découvrir la musique classique dans les quartiers populaires, dans nos régions, à la rencontre de tous les publics. Tuer un orchestre, c’est comme brûler des livres.

Nous ne voulons pas réduire le reportage à des entretiens par téléphone faute de moyens, nous ne voulons pas que les radios locales fusionnent et ne puissent plus du tout s’adresser à leurs auditeurs les plus proches, nous ne voulons pas de la vedettisation de nos antennes, qui coûte cher en salaires tandis que l’enveloppe dédiée à la création et aux précaires ne cesse de maigrir.

Etre représentés par quelqu’un d’exemplaire

Radio France n’a pas pour vocation de faire du profit, mais doit gérer sainement ses finances, et cela en revanche, est de la responsabilité de nos dirigeants. Ceux qui s’engageront sur cette voie nous trouverons toujours à leurs côtés.

Or, Mathieu Gallet gaspille l’argent public pour son image et son confort personnel plutôt que de s’investir pour l’image de Radio France. Le CSA a peut-être été séduit par sa « modernité », nous sommes atterrés par sa désinvolture.

Nous découvrons chaque jour des révélations plus sidérantes les unes que les autres : ses bureaux, ses conseillers en communication, et maintenant son intention de vendre une partie des murs de la Maison de la radio. L’heure de la grande braderie aurait sonné.

Nous étions transparents, ce conflit a remis les salariés de Radio France au centre des décisions qui devront être prises.

Dans cette Maison chargée d’histoire, lieu de tant de découvertes, espace de liberté et de pensée, nous voulons au minimum être représentés par quelqu’un d’exemplaire. C’est le sens de notre motion de défiance. L’Etat doit nous dire clairement s’il veut faire vivre le service public de la radio avec des moyens à la hauteur de ses ambitions. Faute de preuve, nous considèrerons, et nos auditeurs avec, que ce gouvernement a décidé du contraire.

*Il faut le multiplier au moins par trois puisque nous fonctionnons 24h24 et qu’un tiers des salariés est présent au tableau de service au moment des pointages. Les producteurs (présentateurs de vos émissions) étant intermittents, ils ne sont pas comptabilisés dans le personnel. Les CDD, eux, sont comptabilisés d’office comme non-grévistes, alors que les directions leur demandent de remplacer les CDI grévistes. A titre informatif, 70 % de la rédaction de France Culture, 35 % de celle de France Info et entre 30 et 50 % de celle de France Inter, une grande partie des locales étaient en grève vendredi 3 avril.

**Citation de Mathieu Gallet le 20 mars en assemblée générale.

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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1 avril 2015 3 01 /04 /avril /2015 20:34

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

En Italie, le mouvement No tav, terrain fertile des alternatives

1er avril 2015 / Anahita Grisoni (Silence)
 


 

 

Un groupe de personnes engagées dans le mouvement NoTav s’est réuni en août 2014, pour réfléchir à la manière dont la pensée écologiste trouvait aujourd’hui sa place dans le mouvement. « Une écologie critique, certes, d’un progrès irraisonné, mais surtout une écologie porteuse de projets et d’alternatives. »

Voilà maintenant 25 ans, l’opposition au projet de Train à Grande Vitesse (Treno Alta Velocità, ou TAV) transeuropéen nécessitant la réalisation d’un tunnel sous les Alpes entre Lyon et Turin, naissait dans la vallée de Suse. En 1989, le collectif Habitat, constitué de plusieurs ONG écologistes [1] et de personnalités engagées, s’est mobilisé autour du refus de ce projet au prix exorbitant, tant pour les finances publiques que pour la santé, le bien-être des populations et l’environnement. Quelle est cette écologie dont parle le Notav ?

On l’accuse à tort d’être un mouvement Nimby. [2] Ce qu’il n’a jamais été. Dès 1989, il s’agissait de réfléchir à l’avenir des Alpes, en incluant dans le débat les militants suisses et autrichiens sous l’égide d’Alexander Langer, ancien membre de Lotta continua et fondateur des Verdi. [3]

En 2005, au moment de l’ouverture du chantier de Venaus, les militants ont créé pendant six semaines une zone franche de démocratie réelle, avant de marcher sur Rome et de sensibiliser tout le pays à la cause. Aujourd’hui, du Piémont au « Meridione » (sud), personne ne semble ignorer les controverses qui animent la vallée de Suse depuis plus de deux décennies.

 

 

Des centres sociaux de Naples aux sièges des associations rouges/vertes palermitaines, les régions du sud, touchées par des affaires de pollution et d’éco-mafia [4] très prégnantes, résonnent comme celles du nord au rythme de la vallée de Suse.

Au fil des années, le mouvement No tav est devenu l’un des principaux acteurs de la scène politique italienne en épousant les formes de la lutte contre la gestion mafieuse des territoires. La campagne pour l’élection du président du Conseil, au printemps 2013, n’a pu faire l’économie d’une récupération politique de ce sujet brûlant.

Les conséquences financières de la crise d’octobre 2008 et la politique d’austérité imposée, entre autres, à l’Italie, ont mis encore davantage à mal les finances publiques nationales. L’argument du gâchis financier devient alors prioritaire, aux côtés de l’inutilité du projet.

 

Et en France ?

De l’autre côté de la frontière, l’écho du mouvement italien se fait ressentir. Pas seulement à travers la création de certains groupes locaux transfrontaliers affiliés aux Verts, dans les années 1990. Mais aussi dans les squats, les lieux alternatifs, et les ZAD qui expérimentent, sur tout le territoire, d’autres manières de vivre et de lutter.

Qu’en est-il alors, du mouvement français ? Deux structures — Lyon Turin ferroviaire et Comité pour la liaison ferroviaire transalpine — forment le cœur du lobby pro-tunnel. Comment s’explique, alors, le manque de ferveur de ce côté de la frontière ?

Pour Daniel Ibanez, membre actif de l’opposition en France, c’est avant tout en raison de la culpabilisation de toute forme d’opposition après l’accident du Mont-Blanc [5]. Elle repose également sur la mascarade de la concertation et de l’enquête publique, et le fantasme d’un univers de gauche qui pense que l’infrastructure ferroviaire est synonyme de service public et de statut des cheminots. Même si le projet est un partenariat public-privé.

 

Savoirs partagés et nouveaux modes de vie

Le documentaire de Philippe Borrel, L’urgence de ralentir (2014) faisait la part belle au mouvement No tav. Et à juste titre : en établissant un panorama des actions décroissantes opposées à la frénésie du système, le réalisateur donne à voir les initiatives d’un autre mode de vie.

Un mode de vie plus vertueux, économe en oxygène, éloigné des envies irrépressibles de la société de consommation. Mais avant toute chose, un mode de vie qui avance doucement et sûrement, éminemment contemporain, puisque, comme dit Erri de Luca, « la modernité, ce n’est pas d’aller plus vite, mais d’avancer de manière consciente ».

 

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Erri de Luca

Le fossé entre ville et campagne semble se creuser chaque jour davantage. Bien souvent, les zones rurales apparaissent comme le reliquat délaissé des centres urbains. En Vallée de Suse, les choses diffèrent. La richesse passée du territoire est mise en valeur, côte à côte avec les initiatives radicales et critiques, telles que le Val Susa film festival.

Si tout un chacun peut participer, chaque après-midi, à la réunion du comité No tav de Borgone Susa, c’est autant pour parler de politique que pour raconter, autour d’un café, l’état de son potager ou les souvenirs de son enfance.

« Le mode de vie développé en Val Susa ne requière pas que tu allumes le téléviseur le soir »… Sans dogmatisme et sans violence, les vingt-cinq années du mouvement No tav ont fait l’effet d’une véritable révolution des manières d’habiter un territoire. Cette transition est née d’une volonté de faire vivre et de rendre visible une vision radicalement alternative de la vie.

Une vision qui n’est pas celle de la culpabilisation et des bonnes pratiques environnementales, venant masquer un consumérisme et un individualisme intacts. Une vision qui consiste à promouvoir un autre modèle de société, remettant en question à la racine l’ensemble des choix sociaux, économiques et politiques qui sont faits. Et c’est justement dans ce radicalisme et dans cette remise en question créative que réside l’écologie politique.

 

Montagne, paysage et projet de territoire

L’opposition du mouvement No tav ne porte pas seulement sur la Très Grande Vitesse, puisqu’il critique surtout l’inutilité et le coût du projet. Ce n’est pas pour autant un élément secondaire, car la vitesse en tant que telle pose problème, à plus forte raison au cœur des Alpes.

D’ailleurs, le mouvement No tav aurait-il pu naître ailleurs ? Ailleurs que dans un contexte montagnard et encastré, et en même temps transfrontalier ? A l’origine du mouvement Habitat, c’est la sauvegarde des Alpes qui est en jeu, et l’opposition aux transports dont il est question. Etrangement, le relais de la cause n’est pas pris par le Club Alpin Italien, le CAI, qui existe pourtant depuis 140 ans. Ce sera donc au peuple de la vallée de Suse de porter le mouvement.

 

 

Tout cela est une question de philosophie. Les valeurs intrinsèques à la grande vitesse, soit la rapidité, la concurrence et la commodité, contrastent avec celles de la montagne. Les dénivelés qui la caractérisent rendent son accès difficile et précieux. Car c’est précisément cette difficulté que les amateurs de montagne recherchent. La montagne est un lieu qui oblige à se déplacer à pieds, en s’épuisant à la tâche. Ce qui rend belle la conquête d’un sommet, c’est l’effort qu’il faut faire pour le conquérir.

Et la montagne enseigne aussi à renoncer, à se rendre compte des limites, celles du corps comme celles de la planète. Alors que notre espèce est spécialisée dans le dépassement de ses capacités individuelles et collectives, le vrai message pour le monde moderne réside peut-être dans la compréhension de ces liens qui libèrent...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://www.reporterre.net

 

 

 

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29 mars 2015 7 29 /03 /mars /2015 21:22

 

Source : http://www.conseiller.ca

 

L’Islande envoie ses banquiers véreux réfléchir en prison

16 février 2015 | La rédaction

 

 

 

 

Alors que les responsables de la crise financière américaine de 2008-2009 n’ont, à ce jour, toujours pas vu l’ombre d’une prison, la Cour suprême d’Islande vient de condamner quatre ex-dirigeants de la banque Kaupthing à des sentences allant de quatre à cinq années et demie d’emprisonnement. La démarche inspirera-t-elle d’autres pays?

 

Le quatuor, principalement responsable de l’effondrement du système financier islandais, devra également défrayer ses coûts en matière de défense, qui avoisinent les 670 000 $ américains. Cette décision met fin au processus d’appel.

Les condamnés sont accusés d’avoir caché qu’un investisseur du Qatar, Sheikh Mohammed Bin Khalifa Bin Hamad al-Thani, avait acheté 5,1 % de la banque lors de la crise financière de 2008, au moyen d’un prêt consenti par la même institution.

L’ancien directeur général, Hreidar Mar Sigurdsson, écope ainsi de cinq ans et demi de prison, et l’ancien président, Sigurdur Einarsson, de cinq ans. L’ancien directeur de la filiale luxembourgeoise, Magnus Gumundsson, qui a joué un rôle important dans l’octroi du prêt, a été condamné à 42 mois de détention. Pour sa part, l’important actionnaire Olafur Olafsson a reçu une peine de 36 mois pour avoir donné son aval à l’opération.

 

Mais l’affaire n’est pas pour autant terminée. Sigurdsson et Einarsson devront se présenter de nouveau devant les tribunaux, plus précisément le 21 avril 2015, pour répondre à des accusations de manipulation de marché. Cette fois, les neuf ex-employés de la banque Kaupthing pourraient être condamnés s’ils sont trouvés coupables.

 

Une performance qui manque de sobriété…

L’ex-président de la banque, Sigurdur Einarsson, a fait une intervention remarquée, à défaut d’être remarquable, le 12 février dernier, lors d’une entrevue téléphonique diffusée en direct à la télévision. Visiblement en état d’ébriété avancée, l’ex-président du conseil administration de la Kaupthing a répondu aux questions de la chaîne nationale RÚV. Son état général n’a pu être constaté par l’équipe qu’une fois l’entrevue entamée.

Selon le journal The Reykjavik Grapevine, M. Einarsson aurait accepté l’invitation d’un journaliste à commenter le verdict de sentence de manière impromptue, et ce, quelques minutes seulement avant l’annonce officielle prévue par la chaîne, affairée à rejoindre, sans succès, les trois autres condamnés.

 

 

Source : http://www.conseiller.ca

 

 

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          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



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