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13 février 2017 1 13 /02 /février /2017 16:35

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/marie-cosnay/blog/120217/la-cruaute-qui-vient

 

 

La cruauté qui vient
 
 
Vendredi, alors qu’il neige ou presque à Paris, sous le pont, porte de la Chapelle, la mairie fait installer de grosses pierres. Ainsi les personnes sans refuge ne pourront plus s’allonger, s’allonger les uns contre les autres, pour se tenir un peu chaud, sous ce pauvre abri qu’est le pont. Même pas un pont. Même pas les corps contre les corps. Des pierres au lieu des corps.

 

Les mots tuent. Les mots tuent mais avant ça ils sont tués.
J’ai écrit ça pour commencer, j’étais tellement perturbée, empêchée, muette, étranglée.

Les mots ne tuent pas tout seul. Les mots quand ils mentent tuent. Et ils mentent. Ils inversent le rapport aux choses, montrent le contraire de ce qu’on voit, ils nient la chose. Ils ne s’arrêtent plus de mentir. Tellement qu’on les rend responsables, on dit : ça suffit, les mots, tous les mots, taisez-vous, et quand on les avait jusque-là tellement en sources, ressources, en plaisirs, on baisse la tête accablés, on est impuissants, on est devenus débiles à souhait.

C’est tellement ce qui nous arrive.
Je n’ai pas fait la liste mais depuis que Macron a écrit Révolution, que Marine Le Pen a parlé de diversité, c’est phénoménal, c’est toujours plus.
Toujours plus de mensonges, à devenir fou.
Attention, nous allons devenir fous. Nous devenons fous.
Guéant était condamné à deux ans dont un avec sursis mais l’autre, l’année ferme, il n’allait pas la faire non plus.
Ferme mais pas ferme. Oui mais non.
Un viol n’est pas un viol. Un accident.
C’est d’un atroce cynisme, la blessure de dix centimètres dans l’anus est hors de doute.
C’est d’un atroce cynisme qui tue d’appeler le viol accompagné d’insultes hors de doute accident.
Oui mais non.
La faute de la victime, la vieille affaire, le vieux mensonge pervers, exactement lui, qui ne permet pas, ne permettra jamais à la victime de se retaper un peu, se réparer.
C'est tout le viol d’ailleurs qui est nié. Ca n’existe pas. La domination et la torture non plus. L’histoire de la lutte contre les dominations et tortures non plus.
Comment briser quelqu’un, il y a plein de moyens. Le viol et le déni du viol.
On est en train de devenir fou.

Je parle ici, qui nous rendent fous, des mots et des énoncés officiels.
Je ne parle même pas des énoncés courant sur les réseaux sociaux, de ce qu'on nomme cyber attaque, de cent quarante signes qui peuvent faire ou défaire des présidents, on a entendu ça, Poutine veut faire élire le Pen, il va y avoir des faux comptes, des faux tweets, de fausses infos, des mots menteurs. Je ne parle même pas non plus des grimaces, des absurdités devenues virales, de la vieille réponse enfantine : c’est celui qui dit qui est, contre toute vraisemblance, contre toute évidence, attaquer, en réponse à l’information qui devrait nous scandaliser et avoir des conséquences (un homme à responsabilités publiques s’enrichit amoralement, ment, s’offusque, se maintient, continuant à conspuer les assistés) ceux qui aident à la produire, cette information.

Les énoncés officiels mentent, le rapport de l’IGPN est une honte, une pure honte, les mots sont verts de honte, ils n’ont plus qu’une envie : se défiler. Ils le voient bien, les mots, qu’ils servent à clouer au pilori le bon sens et quelque chose comme le rapport, les rapports. Le lien, les liens. Ils étouffent.

Ils sont devenus, les mots, tués à force de servir à l’envers, ils sont devenus vecteurs de cruauté.

On a la tête à l'envers,  le corps pèse le poids des pierres.

Vendredi, alors qu’il neige ou presque à Paris, sous le pont, porte de la Chapelle, la mairie a fait installer de grosses pierres. Ainsi les personnes sans refuge ne pourront plus s’allonger, s’allonger les uns contre les autres, pour se tenir un peu chaud, sous ce pauvre abri qu’est le pont. Même pas un pont. Même pas les corps contre les corps. Des pierres au lieu des corps.

Combien, le prix des pierres ? Combien, le prix d’une nuit pour une personne dans un centre d’hébergement ?
Les pierres sous le pont de Paris, porte de la Chapelle, les pierres au lieu des corps, c’est la pierre de trop.
On n’est pas seulement en train de devenir fous  : on est en train d’accepter la grande grande cruauté qui vient. Ou est venue.

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/marie-cosnay/blog/120217/la-cruaute-qui-vient

 

 

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12 février 2017 7 12 /02 /février /2017 21:42

 

 

Source : http://www.francetvinfo.fr

 

 

La Belle Aude : trois ans après sa création, la coopérative est rentable

 

C'est une belle histoire comme on les aime. Celle de salariés qui ont pris leur destin en main et son désormais leur propre patron.

 

France 2France Télévisions

Mis à jour le
publié le

 

Les salariés du fabricant de glace La Belle Aude qui ont repris leur entreprise dans l'espoir de sauvegarder leurs emplois peuvent être fiers d'eux aujourd'hui. Ils sont désormais associés. Aujourd'hui, plus de 1 000 pots de glace par heure sont produits grâce à cette nouvelle machine de mise en pots automatique. C'est six fois plus qu'au démarrage de la coopérative en 2014.

Pari réussi

L'histoire des Pilpa c'est celle d'un fabricant de glace installé depuis 40 ans à Carcassonne (Aude). En 2012, un an après le rachat par un groupe anglais, la fermeture est annoncée. 124 emplois doivent être supprimés. Mais les salariés vont se battre et 19 d'entre eux vont créer une coopérative. Trois ans plus tard, cinq commerciaux ont été embauchés, 300 000 euros investis dans des machines, le pari est réussi. La coopérative est aujourd'hui rentable.

 

 

 

Source : http://www.francetvinfo.fr

 

 

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10 février 2017 5 10 /02 /février /2017 21:05

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

 

Justice
Aide aux migrants : une condamnation de principe pour Cédric Herrou
Par Mathilde Frénois, Correspondante à Nice

 

 

Khadidja, réfugiée malienne (bonnet blanc), est venue féliciter Cedric Herrou (bonnet jaune) à la sortie du tribunal de Nice ce vendredi.

Khadidja, réfugiée malienne (bonnet blanc), est venue féliciter Cedric Herrou (bonnet jaune) à la sortie du tribunal de Nice ce vendredi. Photo Laurent Carré pour Libération

 

L'agriculteur qui est venu en aide à des étrangers dans la vallée de la Roya a écopé d'une simple amende de 3 000 euros avec sursis. Une peine légère qui le conforte dans son combat. Il compte désormais attaquer l’Etat pour «non-respect des protocoles de réadmission».

Dans la salle des pas perdus, Khadidja serre fort Cédric Herrou dans ses bras. «Ce que je lui ai dit à l’oreille, vous ne le saurez pas», prévient cette Malienne de 17 ans arrivée en France en juin via la vallée de la Roya et avec l’aide de l’agriculteur. Mais pour ceux qu’elle déclame tout haut, les mots de Khadidja frappent les murs du palais de justice de Nice ce vendredi matin : «Ce n’est pas un crime de venir en aide à des mineurs isolés! Je suis l’une de ces mineurs, Cédric est notre papa», dit-elle.

A lire aussi la tribune de Didier Fassin : La justice contre les justes ?

Derrière la porte de la salle d’audience, la justice vient de condamner Herrou à 3 000 euros d’amende avec sursis, le reconnaissant coupable de l’aide apportée aux étrangers pris en charge en Italie. L’agriculteur de 37 ans avait revendiqué être allé chercher des migrants à Vintimille pour franchir la frontière franco-italienne. «Cédric Herrou ne donne pas la preuve d’un franchissement individuel face à un péril», affirme la présidente qui estime que l’aide était généralisée. En revanche, le tribunal a prononcé la relaxe pour l’ouverture sans autorisation d’un camp accueillant 57 migrants dans un bâtiment de la SNCF. «L’aide proposée par Cédric Herrou participe à une action de secours. Il a agi […] pour préserver leur dignité et leur intégrité», indique-t-elle, s’éloignant des réquisitions qui s’élevaient à huit mois de prison avec sursis.

«La victoire, ce sera quand on n’aura plus à faire tout ça»

«Le tribunal a bien compris que l’action de Cédric Herrou est uniquement humanitaire, se réjouit son avocat Me Zia Oloumi. Au-delà du cas de mon client, ce jugement donne un cadre clair de l’infraction.» Si le tribunal a sanctionné l’aide à l’entrée sur le territoire national de personnes en situation irrégulière, l’aide au séjour et à la circulation a fait l’objet d’une relaxe. «J’ai été écouté et j’ai eu de vraies réponses, se satisfait Cédric Herrou qui a remis son bonnet en laine jaune pour se protéger des quelques gouttes de pluie. Désormais, nous comprenons qu’il faut traçabiliser nos actions pour poursuivre notre chemin.» L’agriculteur exclut désormais de faire appel.

A lire aussi : Cédric Herrou, passeur décisif

A moins d’un appel du parquet, Herrou en a fini avec la justice… mais pas avec cette situation à la frontière entre secours à une personne en danger et aide illégale à un étranger. «La victoire, ce sera quand on n’aura plus à faire tout ça et que je pourrai reprendre une activité normale», dit-il. Cette nuit encore sur son terrain de Breil-sur-Roya, ce producteur d’huile d’olive et d’œufs accueillait cinq migrants, tous arrivés seuls à pied par les voies ferrées depuis Vintimille. «Nos représentants politiques ont le devoir d’assumer leurs responsabilités en accueillant avec dignité les gens qui mettent le pied sur le sol français, affirme-t-il, assurant faire le travail de l’aide sociale à l’enfance. On continuera à agir et ce n’est pas sous la menace d’un préfet ni les insultes d’un ou deux politiques que nous arrêterons. Nous continuerons, car nous agissons dans l’urgence.»

«L’espoir que les choses changent»

Un discours approuvé par ses nombreux soutiens qui se sont massés au pied des marches du palais de justice de Nice. «Je suis là pour le respect de la devise gravée sur la façade du bâtiment», affirme Alain, professeur d’histoire qui pointe du doigt les mots «liberté, égalité, fraternité». Et d’ajouter : «C’est ce que j’ai appris à mes élèves pendant toute ma carrière. Ces notions, nos dirigeants politiques doivent les faire vivre.» Amnesty International, RESF, la Cimade, SOS Racisme, les associations azuréennes Habitat et Citoyenneté, ADN et Roya citoyenne, entre autres, ont répondu présentes à l’appel à manifester. De l’autre côté de la place, une étudiante ne porte ni pin’s ni pancarte. A 22 ans, c’est la première fois qu’elle vient à Nice pour un rassemblement. «Et je me suis levée très tôt, à 6h30 parce que je viens de Marseille, fait-elle remarquer au côté de son père. La situation des réfugiés et la non-réaction des politiques me touchent. Avec ce procès, j’ai l’espoir que les choses changent.»

A lire aussi : Cédric Herrou, le procès d'un geste d'humanité

Afin que «les choses changent», Herrou annonce, avec des associations et des avocats, qu’il attaquera en justice les autorités françaises pour prouver «le non-respect des protocoles de réadmission», précise-t-il. Mercredi, Amnesty International avait déjà dénoncé des renvois quasi systématiques de migrants en Italie enfreignant le droit d’asile et le droit des mineurs isolés. En attendant tout appui judiciaire, une militante de l’aide aux migrants est attendue à la barre du tribunal de Nice en avril, quatre autres en mai. Après sa relaxe, le professeur et chercheur Pierre-Alain Mannoni attend une date pour son procès en appel. Comme Herrou, tous risquent cinq ans de prison et 30 000 euros d’amende.

Mathilde Frénois Correspondante à Nice

 

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

 

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9 février 2017 4 09 /02 /février /2017 22:48

 

 

Source : https://www.francebleu.fr/infos/societe/auxerre-une-jeune-femme-fait-la-greve-de-la-faim-pour-denoncer-sa-situation-de-travailleuse-pauvre-1486583069

 

 

A Auxerre, une jeune femme fait la grève de la faim pour dénoncer sa condition de travailleuse pauvre

 

Par Élisa Brinai, France Bleu Auxerre et France Bleu jeudi 9 février 2017 à 5:00

 

 

 

Sur ses pancartes, Aurélie a détaillé ses revenus et ses dépenses: "2 CDI = 2400 euros / Assistante maternelle pour deux enfants: 1000 euros / Remboursement CAF: 290,94 euros / Reste à vivre après loyer, factures : 30 euros.

Sur ses pancartes, Aurélie a détaillé ses revenus et ses dépenses: "2 CDI = 2400 euros / Assistante maternelle pour deux enfants: 1000 euros / Remboursement CAF: 290,94 euros / Reste à vivre après loyer, factures : 30 euros. © Radio France - Elisa Brinai

 

Depuis le 6 février, Aurélie, une Auxerroise de 27 ans, s'est lancée dans une grève de la faim avec un slogan "je veux avoir le droit de travailler". Depuis qu'elle a retrouvé un emploi, la jeune femme n'arrive plus à faire vivre sa famille, car trop d'aides sociales lui ont été retirées.

Elle gagne trop pour toucher suffisamment d'aides sociales mais pas assez pour s'en sortir seule. Aurélie Barbot, 27 ans et deux enfants, n'arrive plus à joindre les deux bouts alors elle a décidé d'agir. Avec ses moyens, c'est à dire aucun. Depuis le six février, l'Auxerroise s'est lancée dans une grève de la faim. Les jours où elle ne travaille pas, elle s'installe le matin devant la mairie d'Auxerre, assise sur un carton et entourée de pancartes. Le reste du temps, elle continue d'occuper son emploi dans une boulangerie, le ventre vide.

 

Deux CDI et 30 euros à la fin du mois

Aurélie Barbot se présente aux passants qui s'arrêtent: "j'ai 27 ans. Je travaille 35 heures par semaine à la Boulangerie Roy, très réputée à Auxerre. Mon mari travaille aussi, il est clerc de notaire. Nous sommes tous les deux en CDI mais on ne s'en sort pas à la fin du mois."

Aurélie et son mari gagnent, à eux deux, 2400 euros net par mois. Une fois le loyer et toutes les factures payés, il ne leur reste pratiquement rien pour vivre: "tout juste 30 euros, explique-t-elle, alors il y en a marre. C'est pour ça que je fais une grève de la faim. Et puis de toute façon, avec 30 euros par mois, je n'ai même pas de quoi acheter de la nourriture pour ma famille."

S'il faut choisir qui nourrir, ce sera d'abord mes enfants.

Choisir entre travailler ou garder ses enfants

C'est pour faire garder leurs deux enfants de deux et six ans qu'Aurélie et son mari dépensent la majeure partie de leurs revenus: 1000 euros par mois, pour payer une assistante maternelle. "Nous n'avons pas le choix, raconte Aurélie. Nous avons du déménager loin de nos parents pour trouver un emploi et les horaires de la crèche et de la garderie ne nous conviennent pas, car nous finissons souvent après 19 ou 20 heures."

La caisse d'allocation familiale rembourse 290 euros de garde d'enfants au couple et verse 129 euros d'allocations pour les deux enfants. Pour Aurélie, ce n'est pas assez : "avec nos salaires, avoir 700 euros de nounou à notre charge tous les mois, ce n'est pas possible."

Alors certains ont préconisé à la jeune maman d'arrêter de travailler.

J'ai entendu à la CAF et à la mairie, que j'étais bête et que je ferais mieux d'arrêter de travailler pour toucher plus d'aides et m'occuper moi-même de mes enfants.

Aurélie refuse: "je veux travailler! J'aime ce que je fais et en tant que femme, j'ai le droit de travailler."

Revoir le système d'aide

Je ne veux pas d'APL ou d'autres allocations. Je veux simplement qu'on me rembourse mieux l'assistante maternelle pour que je puisse aller travailler.

La jeune femme veut donc interpeller les élus pour qu'ils s'activent et essaient de faire évoluer la législation. Elle a choisi la grève de la faim, car selon elle, seul un acte spectaculaire peut attirer l'attention sur le sort des petites gens. "Je ne le fais pas que pour moi, nous sommes des milliers dans mon cas. Si certains veulent me soutenir, venir s'asseoir à côté de moi, je ne dis pas non!" La jeune femme a créé une page Facebook "j'ai le droit de vivre de mon travail".

 

 

 

Source : https://www.francebleu.fr/infos/societe/auxerre-une-jeune-femme-fait-la-greve-de-la-faim-pour-denoncer-sa-situation-de-travailleuse-pauvre-1486583069

 

 

 

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9 février 2017 4 09 /02 /février /2017 21:56

 

 

Source : http://positivr.fr/detroit-agriculture-ferme-urbaine-renaissance/

 

 

Ravagée par le chômage, Détroit mise sur une alimentation collaborative… et gratuite !

 

Des quartiers entiers transformés en zone cultivables, vous y croyez ? Tel est le pari génial et audacieux d'une ville en pleine reconversion !

 

Longtemps dénigrée et synonyme de ruralité, l’agriculture tient enfin sa revanche. Aujourd’hui, c’est même elle qui vient au secours des grandes villes ravagées par la désindustrialisation. Exemple à Détroit où, après des années de dépression, l’espoir renaît enfin grâce aux fruits et aux légumes !

Source : The Michigan urban farming initiative

 

En 1950, Détroit, sorte d’Eldorado de la construction automobile, était une ville prospère et comptait alors 1 850 000 habitants. Aujourd’hui, ravagée par la délocalisation et le chômage (jusqu’à 50% de sans-emploi !), elle n’abrite plus que 680 250 personnes ! En 2011, accablée par 18,5 milliards de dollars de dette, elle s’est même déclarée en état de faillite… Mais, heureusement, le bout du tunnel n’est peut-être plus très loin !

Source : The Michigan urban farming initiative

 

Symbole de cette renaissance : la multiplication du nombre de fermes urbaines. Détroit en compterait aujourd’hui 1 600 ! Un chiffre parfaitement inouï…

Récemment, en partenariat avec une association locale (Michigan urban farming initiative), la ville et ses habitants ont par exemple lancé la conversion totale de l’un de ses quartiers en territoire cultivable. Nom de code du projet : Agrihood.

Source : The Michigan urban farming initiative

 

L’idée ? Avec l’aide de tous, transformer une zone désertée en jardin extraordinaire, 100% bio, 100% durable… et 100% gratuit !

 

Fonctionnant uniquement sur la base du volontariat, Agrihood accueille déjà 200 arbres fruitiers et un jardin sensoriel pour les enfants. Et ce n’est pas fini : on attend aussi l’arrivée prochaine d’un café communautaire ainsi qu’un centre éducatif.

Source : The Michigan urban farming initiative

 

Sur le modèle des Incroyables comestibles, non seulement le système recrée du lien entre les habitants autour d’un beau projet mais, en plus, il permet à la ville de viser l’autosuffisance alimentaire.

22 tonnes de fruits et de légumes bios seraient déjà sortis de la terre de Agrihood. Une quantité impressionnante de nourriture distribuée gratuitement à 2 000 familles. Ça compte, surtout dans un pays où l’insécurité alimentaire touche 13% de la population…

Source : The Michigan urban farming initiative

 

Fruit d’un travail collectif et solidaire, ces performances exemplaires redonnent espoir à toute une ville. Ça n’est d’ailleurs pas un hasard si le nombre de fermes urbaines explose à Détroit !

Source : The Michigan urban farming initiative

 

Est-ce que ça inspirera d’autres territoires ? C’est à souhaiter. 

 

Lire aussi : En misant sur le bio et le gratuit, Albi est en route vers l’autosuffisance alimentaire !

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9 février 2017 4 09 /02 /février /2017 21:29

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/agnes-druel/blog/080217/1153

 

 

1153 €

 

 

Tu sais François, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec ton discours, avant même que toutes tes casseroles viennent te rattraper. Je n’aime pas les personnes comme toi, qui, parce que privilégiées par une bonne naissance se pensent investies d’une mission divine et imposent une vision rétrograde de la société.

Tu sais François, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec ton discours, avant même que toutes tes casseroles viennent te rattraper. Je n’aime pas les personnes comme toi, qui, parce que privilégiées par une bonne naissance se pensent investies d’une mission divine et imposent une vision rétrograde de la société.

J’ai toujours eu des doutes sur la fiabilité d’un politicien dès lors qu’il exige des autres une certaine forme d’exemplarité. Surtout quand il s’agit de toucher aux « privilèges des pauvres », tu sais François, les pauvres, ceux que tu dénonces et stigmatises si bien dans tes discours, ceux qui en raison de leurs prétendus  assistanats sont devenus les responsables du déclin français.

Tu sais François, il y a 10% des français qui touchent 1153€ net par mois. Cela s’appelle le SMIC.  Je ne sais pas si tu as déjà vécu avec 1153€ par mois, en région parisienne par exemple tout en ayant à payer un loyer à 700€ charges non comprises pour un studio de 25 m2, mais cela ne s’appelle plus vivre, cela s’appelle survivre. Mais au vu de tes discours, lutter pour s’en sortir au quotidien doit t’être bien étranger.

Ce matin, le Canard Enchainé nous apprend que ta femme, Pénélope, a touché 45000€ d’indemnités de licenciement lorsque tu as mis un terme à votre collaboration professionnelle.  Pour toi, François, cela ne représente rien. Pour les 10% de français au SMIC, cela représente une somme qu’ils ne pourront jamais économiser par exemple. Une somme qui pourrait pourtant leur permettre d’accéder à la propriété, de payer des études plus longues à leurs enfants, sans que ces derniers aient à cumuler job étudiants et cours à la fac, parfois même emprunter à la banque pour un crédit étudiant.

Mais tu vois, cette notion semble t’échapper François. Parce que même la rémunération de 4500€ par mois pour le stage de ton fils ne semble pas t’avoir pas choqué outre mesure, alors que cette révélation m’a tout simplement scandalisée. J’ai été stagiaire, mes amis ont été stagiaires. Nous n’avons jamais touché de telles sommes. Tu vois, François,  90% des français ne gagnent pas ces salaires, et seulement  10% de français touchent  un salaire mensuel moyen de 3100€, quand 50% d’entre nous ont moins de 1780€ net par mois pour vivre.

Tu sais, François, j’ai suivi des cours de catéchisme pendant plusieurs années, et malgré le fait que ma foi ait disparu depuis un bon moment, je me souviens très bien du message transmis par Jésus, qui nous rappelle la nécessité de partager son manteau avec son prochain quand ce dernier se trouve dans le besoin. Alors, je me demande si tu n’es pas atteint d’une forme d’hypocrisie aigue lorsque tu fais référence à ta chrétienté ou si, par le plus grand des hasards, tu ne te foutrais pas un peu de nous.

Je trouve  abject d’entendre un homme,  déconnecté de toute forme de réalité, demander à son peuple des efforts quand lui-même n’en fournit aucun. Je trouve cela ignoble ce que tu nous imposes, cette division entre Français, cette haine, ce mépris de classe que tu as introduit dans le débat public, pour que finalement tes escroqueries finissent par être révélées au grand jour.

Depuis le début des révélations, je n’ai cessé de penser à toutes ces personnes qui gagnent 1153€ net par mois, qui luttent chaque mois pour s’en sortir et qui entendent chaque matin parler des milliers d’euros que tu as donnés gracieusement aux membres de ta famille. Ces mêmes personnes auxquelles tu demandais encore récemment de travailler plus pour gagner moins. C’est la honte la plus totale pour toi, François.

C’est un terrible affront que tu fais aux pauvres, à chaque français qui connaît la galère François, en continuant à te présenter. Quand on souhaite accéder à la fonction suprême, il faut savoir fédérer, créer de l’unité entre tous, et avant tout respecter chacun de ses citoyens.

François, je trouve ça odieux et indécent que tu persistes à te présenter à l’élection présidentielle. Déjà que tu nous as régulièrement manqué de respect auparavant, mais là, tu nous craches carrément au visage.  Au final, on sait tous que personne ne sortira grandi de cette histoire, alors au lieu de t’acharner, il est grand temps que tu partes et que tu laisses la possibilité aux français de ne pas avoir à voter « contre » une fois de plus.

 

Le Club est l'espace de libre expression des abonnés de Mediapart. Ses contenus n'engagent pas la rédaction.

 

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/agnes-druel/blog/080217/1153

 

 

 

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7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 13:55

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

#Roumanie Septième jour de manifestations monstre en Roumanie

Cela fait maintenant 7 jours consécutifs que la grogne monte crescendo en Roumanie. Près d'un demi-million de Roumains sont descendus dans les rues pour dénoncer un assouplissement de la législation anti-corruption, malgré le recul du gouvernement sur cette question. Ce mouvement de contestation est d'une ampleur sans égal depuis la chute du régime communiste, en 1989.

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 18:13

 

 

Source : http://www.cadtm.org

 

 

Ruée sur les semences

Comment la Banque mondiale favorise la mainmise des multinationales sur les circuits financiers

 

20 janvier par Oakland Institute

CC - Flickr - CIAT

 

En 2013, à la demande du G8, la Banque Mondiale a lancé le projet « Améliorer le climat des affaires dans l’agriculture », ACAA (en anglais « Enabling the Business of Agriculture » ou EBA). Cette initiative vise à noter les pays sur la manière dont ils favorisent les activités des entreprises dans le secteur agricole. Le premier rapport complet de l’ACAA a été publié en janvier 2016. Il fournit une vision détaillée des réformes prônées par la Banque pour créer des secteurs agricoles « prospères », ainsi qu’une évaluation des politiques agricoles de 40 pays |1|.

 

Parmi plusieurs catégories d’évaluation (Finance, Transport, Engrais, etc.), l’ACAA comprend un indicateur spécifique aux lois semencières. Or, depuis une vingtaine d’années, plusieurs multinationales et pays occidentaux tentent d’uniformiser les lois semencières au niveau global afin de promouvoir l’utilisation de semences industrielles. L’ACAA est l’une des récentes initiatives visant à encourager des lois favorables aux semences industrielles. L’argument mis en avant est souvent que ces semences dites « améliorées » sont nécessaires pour augmenter les rendements agricoles et nourrir une population mondiale croissante.

 

L’ACAA édicte d’abord de soi-disant « bonnes pratiques » pour réglementer les systèmes semenciers. Ensuite, les pays sont notés sur la façon dont ils appliquent et mettent en oeuvre ces prescriptions. Les « bonnes pratiques » de l’ACAA visent uniquement à faciliter la production et la vente de semences industrielles. Elles comprennent, par exemple, l’accélération et la réduction des coûts des procédures de commercialisation et de certification des semences industrielles, ainsi que la mise en place de droits de propriété intellectuelle (DPI) pour « inciter » les firmes agroalimentaires à produire de nouvelles variétés végétales (pour lesquelles elles pourront ensuite obtenir des droits exclusifs et des profits commerciaux).

 

La Banque affirme que l’octroi de DPI stimule l’innovation et la production de semences. Cependant, il n’a jamais été prouvé que l’adoption de telles lois entraîne une augmentation des investissements privés dans la recherche et le développement de nouvelles variétés végétales |2|. De plus, L’ACAA promeut des réglementations en matière de DPI conformes à la Convention de l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales (UPOV), plutôt que des lois dites « sui generis |3| », qui sont mieux adaptées aux contextes des pays en développement. La dernière Convention UPOV, signée en 1991, interdit aux agriculteurs d’échanger et de vendre des semences protégées par des DPI, et restreint leur droit à les replanter sur leurs exploitations. L’ACAA commence à avoir un impact dans les pays, comme au Rwanda, où il a inspiré une nouvelle loi semencière qui ouvre la porte à l’adhésion du pays à la Convention UPOV |4|.

 

Alors qu’il y a peu de chances que les réformes prônées par la Banque Mondiale puissent bénéficier aux agriculteurs, elles contribuent clairement aux profits d’une poignée d’entreprises privées. Six multinationales, toutes basées aux Etats-Unis ou en Europe, contrôlent actuellement les deux tiers du marché mondial de semences industrielles |5|. Au cours des dernières années, ces entreprises n’ont pas ménagé leurs efforts pour prendre le contrôle des marchés des pays en développement, notamment en Afrique. En 2012, l’américain Dupont a acheté la société de semences sud-africaine Pannar ; en 2013, le suisse Syngenta a acquis l’Institut zambien de recherche sur le maïs (Maize Research Institute ou MRI) ; et, en 2014, le français Vilmorin & Cie a obtenu 30 pour cent de la compagnie zimbabwéenne SeedCo |6|.

 

Bien que la concentration croissante du marché mondial ait un impact significatif sur les prix |7| ainsi que sur la diversité des semences, l’ACAA ne propose pas de « bonnes pratiques » pour légiférer sur ces questions. L’index néglige également d’autres problèmes liés à la production industrielle de semences. Par exemple, les variétés « améliorées », calibrées pour passer des tests de contrôle de qualité, affichent des niveaux élevés d’homogénéité génétique et priorisent l’accroissement des rendements au détriment d’autres caractéristiques, telles que l’aptitude aux cultures intercalaires et à la conservation, les qualités nutritionnelles et de cuisson, ainsi que d’autres particularités utiles aux agriculteurs et aux consommateurs. Les entreprises privées ont tendance à se concentrer sur la reproduction des semences les plus utilisées (maïs, soja, coton, etc.) pour assurer un retour sur investissement grâce à une commercialisation de masse |8|. L’absence de recherche et de reproduction d’autres variétés végétales, par exemple les légumineuses, les céréales « mineures » (telles que l’avoine, l’orge, le millet…), et les fruits et légumes, tend à uniformiser les cultures.

 

Le remplacement des semences paysannes par un petit nombre variétés industrielles uniformes entraîne une érosion rapide de la biodiversité. Après la révolution verte des années 1960, les paysans philippins, qui cultivaient traditionnellement quelques 4 000 variétés de riz, ne faisaient plus pousser que 3 à 5 variétés « améliorées » dans leurs champs |9|. La même tendance a été observée dans d’autres pays d’Asie et d’Amérique Latine, entraînant la perte de variétés traditionnelles, la disparition des pratiques de conservation des semences, ainsi que l’endettement et la dépendance des paysans envers des fournisseurs d’intrants commerciaux |10|.

 

L’ACAA ignore complètement les circuits semenciers locaux, qui fournissent 80 à 90 pour cent des semences utilisées dans les pays en développement et sont les dépositaires de ressources génétiques indispensables |11|. Cette approche biaisée ne peut conduire à la création de politiques semencières intelligentes, inclusives et durables. Les circuits locaux, alimentés par le travail de conservation et d’échange de semences des paysans, garantissent la diversité de semences, l’existence de variétés adaptées aux conditions locales, et assurent un accès aux semences moins coûteux et souvent plus fiable que les circuits formels, qui restent peu développés dans de nombreux pays. Pourtant, les grands pays donateurs et la Banque Mondiale rejettent ces avantages et privilégient l’utilisation d’intrants chimiques et de semences industrielles pour, selon eux, augmenter les rendements agricoles et nourrir le monde. Cette vision ne tient pas compte des véritables causes de la faim dans le monde, notamment le manque d’accès à la terre, les inégalités, la pauvreté, la volatilité des marchés, la dégradation de l’environnement, le changement climatique, etc. Par ailleurs, il est nécessaire de soutenir les circuits locaux lorsqu’ils font face à des contraintes qui entravent leur capacité unique à acheminer des semences diverses et assurer la sécurité alimentaire des pays. Ces contraintes peuvent être liées aux normes de circulation des semences (l’accès aux semences peut dépendre du statut social, de la parenté et d’autres règles coutumières) ; à la fragilité des stocks et réseaux d’échange (qui peuvent être altérés lors de famines, catastrophes naturelles et conflits) ; et à la qualité des variétés (par exemple, le manque d’accès à des semences aux caractéristiques spécifiques telles que la résistance aux maladies et parasites) |12|.

 

Étant donné que la Banque Mondiale exclut les circuits locaux de l’ACAA, elle ignore de nombreuses solutions efficaces et peu coûteuses pour résoudre ces difficultés. Par exemple, la production communautaire de semences et les projets participatifs de sélection végétale améliorent l’accès à des variétés de qualité et adaptées aux conditions locales, et permettent aux agriculteurs d’innover sur leurs propres exploitations |13|. Les gouvernements peuvent aussi établir des politiques de soutien aux producteurs spécialisés dans la reproduction, la multiplication, et la vente de semences locales ; utiliser les services de vulgarisation agricole pour créer des pépinières et banques de semences gérées par les agriculteurs ; ou encore revitaliser les marchés locaux en organisant des foires aux semences |14|. Enfin, il est possible d’améliorer l’accès des paysans aux banques de gènes nationales pour diffuser des variétés locales perdues ou peu répandues. Ignorant l’intérêt de telles actions, l’ACAA recommande que les États facilitent uniquement l’accès aux banques de gènes pour les entreprises privées, et non pour les paysans.

 

Standardiser les lois semencières comme le fait la Banque Mondiale n’aide pas les gouvernements à mettre en oeuvre des solutions adaptées aux besoins des paysans. Une autre approche nécessiterait une collaboration directe avec les agriculteurs, qui sont les mieux à même d’identifier leurs contraintes et besoins en matière d’accès aux intrants.

 

Ignorant l’avis de nombreux experts et organisations internationales sur les solutions semencières qui bénéficient aux plus pauvres |15|, l’indicateur ACAA de la Banque Mondiale organise une raréfaction artificielle des semences au profit d’une poignée de multinationales. La Banque est incapable de démontrer comment les réformes prônées par l’ACAA contribueront à nourrir neuf milliards de personnes d’ici 2050. Contrairement aux politiques de développement agricole standardisées promues par la Banque Mondiale, la lutte contre la faim et la pauvreté nécessite une approche qui garantisse le droit et l’accès des paysans aux semences.

 


 

Ceci est le résumé du rapport « Down on the Seed. The World Bank Enables Corporate Takeover of Seeds », publié en anglais par l’Oakland Institute. Pour obtenir le rapport en anglais et plus d’informations sur le projet ACAA de la Banque Mondiale, visitez : https://www.oaklandinstitute.org/ou....

 

Notes

|1| Banque Mondiale. Enabling the Business of Agriculture. http://eba.worldbank.org/ (consulté le 22 août 2016).

|2| Maskus, K. E. Private Rights and Public Problems : The Global Economics of Intellectual Property Rights in the 21st Century. Washington, DC : Peterson Institute for International Economics, 2012 ; Agriculture and Rural Development Department. Intellectual Property Rights. Designing Regimes to Support Plant Breeding in Developing Countries. Banque Mondiale, 2006. http://siteresources.worldbank.org/... (consulté le 22 août 2016) ; Bishaw, Z. and A.J.G. van Gastel. “Variety Release and Policy Options.” In Ceccarelli, S. ; Guimarães, E.P. and E. Weltizien (Eds). Plant Breeding and Farmer Participation. Rome : FAO, 2009. http://www.fao.org/3/a-i1070e/i1070... (consulté le 22 août 2016).

|3| Les pays développent des lois dites « sui generis » pour adapter les DPI et régimes de protection des variétés végétales à leur contexte national. Par exemple, les lois sui generis permettent aux législateurs de choisir les catégories d’innovations pour lesquelles ils souhaitent accorder, ou non, des droits d’obtenteur. Voir : Dang, R. et al. “Sui Generis Plant Variety Protection : The
Indian Perspective.” American Journal of Economics and Business Administration, 1.4 (2009) : 303-312.

|4| USAID, Feed the Future. “Your Questions Answered about Enabling the Business of Agriculture !” Agrilinks. https://agrilinks.org/blog/your-que... (consulté le 22 août 2016) ; Republique du Rwanda. Gazette Officielle n° Special 20/04/2016. Avril 2016. http://media.wix.com/ugd/57dfc5_427... (consulté le 22 août 2016) ; Theuri, C. “Rwanda Makes Changes to Its IP Laws.” IP Karibu, Mai 16, 2016. http://www.ipkaribu.com/single-post... (consulté le 22 août 2016).

|5| ETC Group. Breaking Bad : Big Ag Mega-Mergers in Play. Dow + DuPont in the Pocket ? Next : Demonsanto ? [Communiqué #115], 2015. http://www.etcgroup.org/sites/www.e... (consulté le 7 septembre 2016).

|6| Jones, G. The Expansion of The Commercial Seed Sector in Sub-Saharan Africa : Major Players, Key Issues and Trends. African Center for Biodiversity, 2015. http://acbio.org.za/wp-content/uplo... (consulté le 22 août 2016).

|7| Fuglie, K., Heisey, P., King, J., and D. Schimmelpfennig. Rising Concentration in Agricultural Input Industries Influences New Farm Technologies. USDA Economic Research Service, December 2012. http://www.ers.usda.gov/amber-waves... (consulté le 8 septembre 2016).

|8| Aux États-Unis, une estimation de l’industrie suggère que, ces dernières années, près de la moitié de tous les investissements privés dans la recherche biotechnologique sur les semences a été consacré au développement d’une seule plante, le maïs. Voir : Heisey, P.W. The Structure of US Agricultural and Food Research, with an Emphasis on Seed-Biotechnology Research. USDA Economic Research Service, 2015. http://nabc.cals.cornell.edu/Public... (consulté le 19 octobre 2016).

|9| GRAIN and PEAC. From Green to Gene Revolution : How Farmers Lost Control of the Seeds from Agricultural Modernisation. 2010. https://www.grain.org/article/entri... (consulté le 8 septembre 2016).

|10| Ibid.

|11| Les estimations varient selon les pays et les semences considérées. Par exemple, le taux d’utilisation de semences industrielles par rapport aux semences paysannes est souvent plus élevé pour le maïs, dont les variétés « améliorés » sont largement distribuées par le biais de programmes de subventions aux intrants agricoles. Toutefois, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et des études récentes confirment l’estimation selon laquelle, dans les pays en développement, les paysans obtiennent en moyen 80 à 90 pourcent de leurs semences dans les circuits locaux. Voir : FAO. “What Are Seed Systems ?” Plant Production and Protection Division (AGP). http://www.fao.org/agriculture/crop... (consulté le 22 août 2016) ; Coomes, O.T. et al. “Farmer seed networks make a limited contribution to agriculture ? Four common misconceptions.” Food Policy 56 (2015) : 41-50.

|12| Coomes, O.T. et al. Op. Cit. ; Oakland Institute. Seed Fairs In Post-Conflict Situations. [Agroecology Case Studies], 2015. http://www.oaklandinstitute.org/sit... (consulté le 22 août 2016).

|13| Ojiewo, C.O. et al. Community Seed Production. [Workshop Proceedings], FAO & ICRISAT, 2015. http://www.fao.org/3/a-i4553e.pdf (accessed August 30, 2016) ; Ceccarelli, S. ; Guimarães, E.P. and E. Weltizien (Eds). Plant Breeding and Farmer Participation. Rome : FAO, ICRISAT, ICARDA, 2009. ftp://ftp.fao.org/docrep/fao/012/i1070e/i1070e00.pdf (consulté le 22 août 2016).

|14| Oakland Institute. Seed Fairs In Post-Conflict Situations. Op. Cit. ; Oakland Institute. Mulch and Seed Banks : Conservation Farming in Zimbabwe. [Agroecology Case Studies], 2015. http://www.oaklandinstitute.org/sit... (consulté le 22 août 2016).

|15| Frison, E. et al. The Future of Food : Seeds of Resilience. A Compendium of Perspectives on Agricultural Biodiversity from Around the World. Global Alliance for the Future of Food, 2016. http://futureoffood.org/wpcontent/u... (consulté le 7 septembre 2016).

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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 16:37

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

 

En Roumanie, vaste mobilisation contre un assouplissement des lois anti-corruption

 

 

 

 

VIDÉO

 

La contestation s’amplifie en Roumanie. A Bucarest, mais aussi à Cluj-Napoca, Timisoara ou Sibiu, des dizaines de milliers de personnes se sont mobilisées ce mercredi soir pour dénoncer un décret gouvernemental assouplissant la législation anti-corruption.

Cette mesure pourrait permettre à Liviu Dragnea, chef du parti social-démocrate au pouvoir depuis décembre, de convoiter le poste de Premier ministre en dépit de l’ouverture mardi d’un procès le concernant pour une affaire d’emplois fictifs.

Sylvain Moreau

 

 

 

Source : http://www.liberation.fr

 

 

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2 février 2017 4 02 /02 /février /2017 17:23

 

 

Source: http://www.lexpress.fr

 

 

Roumanie: manifestations monstres contre le gouvernement et la corruption

 

Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le , mis à jour à

 

 

Les milliers de manifestations réunis devant le siège du gouvernement à Bucarest, le 29 janvier dernier.

Au moins 200 000 personnes ont manifesté mercredi soir à Bucarest et dans plusieurs villes du pays. Elles protestent contre un décret du gouvernement censé assouplir la législation anticorruption et dont plusieurs membres pourraient directement bénéficier.

 

Atmosphère plus que tendue en Roumanie. Le ministre roumain des Milieux d'affaires, du Commerce et de l'Entrepreneuriat, Florin Jianu, a annoncé ce jeudi sa démission, critiquant les mesures controversées du gouvernement pour assouplir la législation anticorruption. "Je mets fin à mon activité gouvernementale car c'est ce que ma conscience me dicte", a-t-il écrit sur sa page Facebook. "Peut-être que cet exemple leur sera utile", a-t-il ajouté à l'adresse des membres du gouvernement à l'origine de la réforme.  

 

Record de manifestants depuis la chute de Ceausescu

Florin Jianu, un responsable issu du monde de l'entreprise et resté sans étiquette, a précisé avoir envisagé sa démission dès mardi soir, quand le gouvernement a adopté cette mesure, particulièrement impopulaire, par décret d'urgence. Elle pourrait permettre à plusieurs hommes politiques d'échapper à des poursuites pénales, à commencer par le patron du PSD, Liviu Dragnea. 

 
 

Autre conséquence: au moins 200 000 personnes ont manifesté, mercredi soir, à Bucarest et dans plusieurs villes du pays, un record depuis la chute du communisme, pour dénoncer cet allègement du code pénal. "Voleurs", "honte à vous", "démission" scandaient notamment les manifestants qui, dans la capitale, se sont rassemblés durant près de cinq heures dans un froid glacial, face au siège du gouvernement. 

Réunis à Bucarest, les manifestants brandissent le drapeau roumain, mercredi.

Réunis à Bucarest, les manifestants brandissent le drapeau roumain, mercredi.

REUTERS

 

"Il était temps que les gens se réveillent"

En l'absence de chiffres des autorités, plusieurs médias nationaux ont estimé qu'il s'agissait des plus importantes manifestations depuis la révolution roumaine de décembre 1989 et l'année de turbulences politiques qui avait suivi.

Les manifestants font face à la police, déployée en masse, à Bucarest.

Les manifestants font face à la police, déployée en masse, à Bucarest.

REUTERS

 

Le nombre de manifestants a été évalué jusqu'à 300 000 dans tous le pays. Les grandes villes de Cluj, Sibiu ou Timisoara se sont également mobilisées, tout comme des localités de taille plus modeste. "Il était temps que les gens se réveillent et cessent d'accepter autant d'abus", confie Daniela Crangus, une informaticienne de 31 ans, dans la manifestation de Bucarest. 

Dans la capitale, le rassemblement s'est achevé par des incidents. Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de pétards, de pierres, de bouteilles de la part de groupes isolés et ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Deux gendarmes et deux manifestants, légèrement blessés, ont été transportés à l'hôpital. 

Deux gendarmes et deux manifestants ont été transportés à l'hôpital mercredi.

Deux gendarmes et deux manifestants ont été transportés à l'hôpital mercredi.

REUTERS

 

Un décret qui "sape" les progrès réalisés en matière de corruption

L'adoption surprise, mardi soir, d'un décret d'urgence qui pourrait mettre les hommes politiques à l'abri de certaines poursuites avait déjà fait descendre en pleine nuit des milliers de Roumains dans la rue, à peine un mois après l'entrée en fonction du gouvernement de Sorin Grindeanu. "Je suis indignée. Le PSD [Parti social-démocrate] a gagné les élections, mais ça ne veut pas dire qu'il peut modifier le code pénal de nuit, en cachette", lance Gabriela, 46 ans, lors d'un autre rassemblement spontané dans la matinée. 

Un manifestant assis par terre après les bagarres entre les manifestants et la police à Bucarest.

Un manifestant assis par terre après les bagarres entre les manifestants et la police à Bucarest.

REUTERS

Le PSD affronte une nouvelle crise politique après avoir dû quitter le pouvoir fin 2015 sous la pression de la rue à la suite d'un dramatique incendie dans une boîte de nuit de Bucarest. L'exécutif dit vouloir désengorger les prisons et mettre en conformité le code pénal dont une soixantaine d'articles ont été invalidés par la Cour constitutionnelle. 

Démarche inédite, les ambassades des Etats-Unis, du Canada, d'Allemagne, de France, des Pays-Bas et de Belgique ont exprimé, dans une déclaration commune, leur "profonde inquiétude" devant ce décret qui "sape" les progrès réalisés par le pays dans la lutte contre la corruption. 

 

"Jour de deuil pour l'Etat de droit"

Dans ce pays pauvre de l'UE qui compte 20 millions d'habitants, le parquet anticorruption a obtenu ces dernières années la condamnation de nombreux élus et hommes d'affaires, lançant des investigations tous azimuts et s'attirant aussi des critiques sur son pouvoir supposé excessif. 

Les rangs du PSD, au centre de la vie politique depuis la fin du communisme, ont été particulièrement touchés par ces enquêtes. Aux législatives de décembre, ce parti, qui compte une solide base électorale dans les campagnes, a cependant signé un retour en force au parlement et démarré une cohabitation tendue avec le président de centre droit Klaus Iohannis. Ce dernier a qualifié le décret de "jour de deuil pour l'Etat de droit". 

Le texte dépénalise plusieurs infractions et rend l'abus de pouvoir, un chef d'inculpation fréquent, passible de peines de prison, uniquement s'il provoque un préjudice supérieur à 44 000 euros. 

Il devrait notamment permettre au chef du PSD, Liviu Dragnea, d'échapper au principal chef d'accusation le visant dans un procès d'emplois fictifs qui s'est ouvert mardi. Liviu Dragnea convoitait le poste de Premier ministre, mais a dû renoncer en raison d'une condamnation pour fraude électorale. 

Le gouvernement a par ailleurs soumis au parlement un projet de grâce visant environ 2500 détenus purgeant des peines allant jusqu'à cinq ans de prison, qui pourrait aussi bénéficier à des hommes politiques condamnés. 

 

 

 

 

Source : http://www.lexpress.fr

 

 

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