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14 mai 2016 6 14 /05 /mai /2016 14:07

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

A Rennes, la mécanique de la répression policière
13 mai 2016 | Par Karl Laske
 
 
 

À Rennes, la Maison du peuple occupée depuis dix jours a été évacuée vendredi matin par le RAID, après deux mois de violences et de nombreux blessés, dont un jeune étudiant qui a perdu un œil. L’ancien préfet de région Patrick Strzoda, propulsé directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve, est l’homme qui a orchestré dans cette ville la militarisation des forces de l’ordre face à la mobilisation contre la loi El Khomri.

Rennes, de notre envoyé spécial.– « On a compris que l’évacuation commençait quand on a vu la nacelle apparaître », explique un militant. À Rennes, sur le toit de la salle de la cité, ancienne Maison du peuple occupée depuis le 1er mai, une vingtaine de militants ont vu vendredi, vers six heures du matin, médusés, une cage faire son apparition dans l’air, portée par la grue du chantier voisin de la place Sainte-Anne. Dans la nacelle, six policiers du RAID armés de Flash-Ball. Nathalie Appéré, la maire socialiste de Rennes, signataire il y a peu d’une convention autorisant l’occupation provisoire du lieu, et le nouveau préfet Patrick Dallennes ont donc choisi la confrontation face au mouvement social. À la veille de la manifestation de samedi contre la répression policière, interdite par la préfecture, il n’y avait pas pire signal.

L’expulsion des lieux a été soutenue dès le premier jour par l’ancien préfet de région Patrick Strzoda, propulsé fin avril directeur de cabinet de Bernard Cazeneuve. Nouveau numéro 2 du ministère de l’intérieur, dont la promotion a été saluée par Jean-Yves Le Drian dans les locaux du conseil régional de Bretagne, Patrick Strzoda est l’homme qui a orchestré la militarisation progressive des forces de l’ordre face aux manifestations contre la loi El Khomri à Rennes. Le 28 avril, jour où un étudiant de Rennes 2 a été grièvement blessé à l’œil par un tir, l’ancien préfet – déjà directeur de cabinet du ministre – a assuré au Télégramme « qu’aucun Flash-Ball » n’avait été utilisé contre les manifestants, suggérant à la presse qu'un « choc dû à une grenade lacrymogène » ou « un projectile émanant des manifestants » pouvait être responsable des blessures de l’étudiant. Alors qu’il a perdu son œil, la préfecture a, depuis, reconnu l'usage par les forces de l'ordre de lanceurs de balles de défense 40 (LBD40) ce jour-là. Une enquête de l’IGPN est en cours, mais il n’y a aucun doute sur le tir policier qui a occasionné cette mutilation.

 

Jeudi, les manifestants repoussent les policiers de la place Sainte-Anne, à Rennes © Kl Jeudi, les manifestants repoussent les policiers de la place Sainte-Anne, à Rennes © Kl

 

 

Vendredi matin, les hommes du RAID suspendus dans leur nacelle mettent encore en joue les occupants avec des Flash-Ball, tandis que des policiers grimpent par l’échelle de pompiers. « Il n’y a eu aucun jet de projectile, poursuit le militant présent sur le toit. On était tous assis par terre en se tenant bras dessus bras dessous. Ils nous ont délogés un par un, en nous faisant des clés de bras, et des pressions sur le visage. » Les occupants croyaient pouvoir tenir trois jours en cas de siège, ou d’assaut, mais les meuleuses et les coups de bélier ont eu raison des barricades qui bloquaient les entrées de la salle principale. « On vous donne 7 sur 10 pour la barricade », a ironisé un CRS aux manifestants.

La Maison du peuple et des syndicats, fondée en 1925, devenue une salle de spectacle appartenant à la ville, avait été investie le soir du 1er mai alors que les intermittents, l’AG interpro et les étudiants de Rennes 2 étaient venus rejoindre une réunion de l’intersyndicale sur place. Sous la pression des écologistes et du Front de gauche, la maire socialiste offre une convention de « mise à disposition » de six jours, avec des horaires de fermeture la nuit. Un état des lieux est fait en présence du commandant des pompiers. « Une occupation reconductible et l’occupation de nuit ont été votées », résume Stéphane Gefflot de Sud PTT, signataire de l’accord avec la mairie. « La mairie a dénoncé la convention mercredi, sous prétexte qu’une manif sauvage avait eu lieu mardi dans l’hypercentre », poursuit le syndicaliste. L’interdiction de l’hypercentre et le bouclage des pâtés de maison voisins du parlement de Bretagne et de la mairie ont été imposés, fin mars, aux manifestants par le préfet Strzoda.

 

La nacelle de chantier utilisée par le RAID lors de l'évacuation de la Maison du peuple © DR La nacelle de chantier utilisée par le RAID lors de l'évacuation de la Maison du peuple © DR

 

Jusqu’à jeudi soir pourtant, la convergence des luttes s’était trouvé un lieu à Rennes, agglomérant des étudiants autonomes, proches du Mili (lire notre entretien avec des membres de ce mouvement), ou des communistes, et des membres du Front de gauche, des syndicalistes de Sud ou, plus rares, de la CGT. L’intersyndicale soutenait l’occupation, mais ni la CGT ni FO n’y intervenaient directement. Plus de 800 personnes s’étaient entassées, jeudi, pour l’assemblée générale quotidienne dans la salle de la cité, après une manifestation sans incident. Le blocage du centre de tri des colis de la Poste du Rheu a été décidé en lien avec des personnels sur place, et effectué le soir même pendant quatre heures. « Très vite, le préfet Strzoda nous a demandé de nous désolidariser des mouvements de jeunesse mais il n’en était pas question, explique le syndicaliste de Sud. Selon lui, il y avait “600 profils louches”, alors qu’il s’agissait de l’AG de Rennes 2… Les neuf inculpés des manifs des 31 mars et 9 avril n’avaient rien de louche : il y avait un infirmier, un serveur, un gars de PSA… Par contre, le procès a montré qu’il n’y avait aucune preuve contre eux. » Réputé ultra sarkozyste depuis son passage à la préfecture des Hauts-de-Seine entre 2009 et 2011, Patrick Strzoda demande aux syndicats d’isoler les casseurs pour « leur régler leur compte ». En septembre, il avait déjà menacé les syndicats paysans (Confédération paysanne, Coordination rurale et Apli) qui voulaient bloquer l’entrée du Salon des productions animales (SPACE) en leur promettant « la guerre » s’ils n’acceptaient pas ses conditions.

Jeudi, l’assemblée générale n’a fait qu’un bond lorsqu’une jeune femme a annoncé qu’un copain était en train « de se faire embarquer par la BAC place Sainte-Anne ». L’AG a grondé, rugit, avant de se vider en quelques minutes et de fondre sur les quinze policiers anti-émeutes venus en appui de la BAC. La police s’est retirée, non sans braquer encore ses Flash-Ball sur la foule.

« C’est l’État qui organise l’escalade, juge un syndicaliste de Sud Santé, et ce par l’usage général et immodéré de la force. Sans raison, sur des gens tombés à terre. À l’hôpital de Rennes, on a eu un afflux de personnes blessées au visage. Et il y a une masse de gens qui ne veulent pas déposer plainte contre la police. » « On a franchi un seuil, et très vite, juge Xavier de l’AG interpro, il y a eu une banalisation du Flash-Ball. Dans les manifs, on les entend, pan, pan, pan, ça canarde ! » Les cortèges se sont dotés, comme dans d’autres villes en France, d’équipes “médic”, qui prennent en charge et mettent à l’abri les blessés. « Aujourd’hui, on comptabilise sur Rennes 259 blessés, dont 43 graves par fractures, plaies ouvertes, traumatismes, et un œil perdu, c’est la seule devenue irréversible », détaille Hugo Poidevin, étudiant communiste, membre des Médic.

 

«Les tirs de Flash-Ball sont toujours à moins de vingt mètres. Le canon est pointé sur nos têtes !»

Les premiers blessés sont relevés le 17 mars, jour de la venue de Jean-Yves Le Drian à la préfecture de région. « J’ai reçu une grenade lacrymogène en tir tendu, elle m’a explosé entre le bras et le flanc. La seule chose qui était lancée sur les CRS, c’étaient des gobelets de peinture : on est très loin des pavés ! » témoigne-t-il. « Avant, on nous tenait à distance avec les gaz, explique Anna, “médic” elle aussi. Mais le 17, il y a eu des traumas crâniens : ils sont passés directement aux coups sur la tête. La BAC est venue matraquer dans la foule, et en visant la tête. Le 31 mars, un médic qui était en train de soigner a pris une lacrymo en tir tendu sur la tête. »

Le 31 mars, la confrontation s’engage. « On nous avait interdit le centre-ville, poursuit Poidevin, et l’objectif était de faire Nuit debout devant le parlement de Bretagne. On a fait une banderole renforcée, une bâche avec un matelas, pour aller quand même en centre-ville. On a subi six heures de lacrymos. On a eu plus de cent blessés. Des membres de l’équipe médicale qui ont abandonné, face à la violence, aux plaies ouvertes… Quand vous devez éponger le pénis d’un jeune qui pisse le sang… »

Pour Camille, jeune prof de fac, la manif du 31 mars a été aussi « un tournant ». « On a tenu assez longtemps la rue Jean-Jaurès, explique-t-il. Les flics ont tiré près de 700 lacrymos. On balançait les palets au fur et à mesure dans la Vilaine… La semaine suivante, c’est monté d’un cran. Les flics étaient sur un mode offensif. Dès qu’on prenait une direction, ils nous prenaient à revers. Du coup, tout le monde est monté en équipement, et en pression. Le mode émeute, c’est plus de 200 personnes qui manifestent, quand un parcours illégal commence, tu as encore 1 500 à 2 000 personnes. Les gens restent, les gens sont solidaires. Le fait que 1 500 personnes restent malgré le danger, les tirs et la peur, je n’avais jamais vu ça. »

 

Départ de la manifestation contre la loi Travail jeudi, à Rennes © Kl Départ de la manifestation contre la loi Travail jeudi, à Rennes © Kl

 

 

L’usage par les policiers de Fash-Ball et LBD40 à tir tendu est si répandu que le syndicat Sud lance « l’opération “sortez casqués” lors des manifestations à venir », notamment celle du 28 avril. « Nous appelons donc à manifester casqués : casques de vélo, casques de moto, de scooter, casques de rollers, casques de chantier, etc. Bref, tout ce qui peut protéger la tête et le reste (…) pour protester contre les violences policières. » Jeudi, les militants Sud avaient pour certains des casques de moto à la main ou sur la tête. Le 28 avril suivant, les policiers tirent justement sur les manifestants qui traversent une passerelle au-dessus de la Vilaine, et ils atteignent à l’œil Jean-François, étudiant en géographie. « Une charge est venue de République, se souvient Camille, ça nous a bloqués sur les quais et ça a provoqué un mouvement de foule et de panique. Il n’y avait plus de solidarité possible… Tout le monde a pris la petite passerelle et les baqueux ont commencé à shooter au Flash-Ball. Ils nous tiraient dessus au hasard, les balles fusaient. »

Camille ne voit pas la chute de Jean-François, et s’engouffre dans une rue adjacente avec des centaines d’autres. Alors qu’il s’est baissé pour éviter les tirs, Hugo Poitevin entend crier « médic! ». « Quand j’ai vu Jean-François, il était encore debout, on l’a mis à l’écart, on l’a fait s’asseoir, en lui parlant, témoigne le militant. Il saignait beaucoup, c’était affreux. On avait mis neuf ou dix compresses sur son œil, et ça saignait encore. Les flics n’ont pas traversé la passerelle. Ils sont repartis. » « Quand Jean-François a perdu son œil, on était assez désemparés, explique Anna, et la seule chose qu’on a essayé de faire c’est de le garder conscient. Moi, j’étais dans la charge initiale, et il y a eu énormément de coups de matraque et de gens à terre, qu’on a essayé de porter. »

Des photos montrant les policiers en position de tir face à la passerelle ont été communiquées à l’IGPN. En contestant officiellement l’usage de Flash-Ball le 28 avril, le préfet Strzoda a attiré l’attention. Il n’a pas rectifié depuis. Il sait bien sûr quelles armes, et combien de munitions ont été utilisées… sous ses ordres. « Les pratiques illégales ici, il y en a un florilège, poursuit Hugo Poidevin. Les tirs de Flash-Ball sont toujours à moins de vingt mètres. Le canon est pointé sur nos têtes ! Les tirs à moins de 10 mètres, j’en ai vu plein. J’ai vu trois arcades sourcilières explosées – deux par des grenades lacrymogènes, une par un Flash-Ball, heureusement les gens portaient des masques de plongée. Quand la grenade arrive sur le masque, ça enfonce l’arcade, mais ça protège l’œil. Les lunettes de plongée protègent beaucoup moins parce qu’elles s’enfoncent dans l'arcade sous le choc. » « Le 31 mars, ils ont visé les parties génitales des manifestants hommes, un certain nombre ont été touchés à hauteur de l’entrejambe », se souvient Anna.

Le 2 mai, Hugo Poidevin a interrompu le conseil municipal de Rennes avec un groupe de militants en exigeant de la maire Nathalie Appéré qu’elle dénonce les violences policières et qu’elle se prononce pour l’interdiction des Flash-Ball et des grenades de désencerclement. Le 28 avril, elle avait félicité les forces de l’ordre… Il a lancé une balle de défense dans la direction de son bureau. « Je vous fais un cadeau, ce sont des balles comme celle-ci qui sont tirées sur les manifestants », a-t-il lancé. L’élue s’est levée, et la balle a atterri sur son fauteuil.

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 13:53

 

Source : http://reporterre.net

 

 

En Allemagne, la bataille pour la fin du charbon est lancée

13 mai 2016 / Violette Bonnebas (Reporterre)
 


 

Depuis ce vendredi 13 mai, 2.000 personnes venues de toute l’Europe participent au week-end d’action contre le charbon organisé en Allemagne orientale. Cet événement s’inscrit dans un mouvement mondial de désobéissance civile en faveur de l’environnement et du climat.

 

- Berlin, correspondance

Le rendez-vous est fixé depuis plusieurs mois et certains ne l’auraient manqué pour rien au monde. Ils sont venus de toute l’Allemagne bien sûr, mais aussi de Suède, du Royaume-Uni, de Slovaquie ou encore de France. Ce vendredi matin 13 mai, dans le village de Proschim, aux confins de l’Allemagne orientale, deux milliers de militants sont attendus pour quatre jours de mobilisation contre l’exploitation du charbon.

Ils ont répondu à l’appel du collectif Ende Gelände (expression signifiant « la limite est atteinte »), composé d’une cinquantaine d’organisations prônant la désobéissance civile afin de « faire passer le climat avant le profit ». Le week-end devrait être marqué par une opération de blocage de tout ou partie de la mine à ciel ouvert de Welzow. En août dernier, une action de ce type avait eu lieu dans l’ouest du pays, à Garzweiler.

 

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La mine à ciel ouvert de Welzow.

« L’accord de Paris sur le climat a été présenté comme un succès, mais il signifie en réalité que le changement climatique va se poursuivre de manière catastrophique, déplore Hannah Eichberger, porte-parole du collectif. L’échec de la COP21 nous conforte dans l’idée que nous devons nous-mêmes prendre en main la protection du climat et agir contre les énergies fossiles, à l’endroit même où elles sont exploitées. »

Pour donner plus de force au mouvement, les organisateurs misent sur la convergence avec les militants du 6e Lausitzer Klima- und Energiecamp (le camp pour le climat et l’énergie de Lusace), événement annuel de lutte contre le charbon, qui a débuté lundi 9 mai, lui aussi à Proschim.

« En achetant le charbon, ils achètent également le mouvement de résistance au charbon » 

Ce village est un haut lieu de la contestation du très polluant lignite. Le bassin minier auquel il appartient, la Lusace, est le deuxième plus grand d’Allemagne. Son sous-sol alimente trois centrales électriques parmi les plus polluantes d’Europe, selon le WWF (lien en anglais).

 

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La centrale à charbon de Jänschwalde, en Lusace, est la quatrième plus polluante d’Europe, avec plus de 23 millions de tonnes de CO2 émis annuellement, selon le WWF.

Dans ce territoire déshérité d’ex-République démocratique d’Allemagne, l’extraction du charbon brun est une passion dévoreuse de paysages. En moins d’un siècle, 136 villages ont été rayés de la carte pour laisser la place aux excavatrices des grandes sociétés minières. 30.000 personnes ont été déplacées. « Notre village est devenu un trou, témoigne Bernd Siegert, l’ancien maire de la commune de Horno, rasée en 2004. Notre histoire, nos paysages, nos forêts, tout a disparu. »

Douze ans plus tard, Proschim se mobilise, inquiet de connaître le même sort. La mine voisine de Welzow Süd II doit être agrandie, entraînant l’expropriation de quelques 800 habitants. Le projet de la compagnie publique suédoise Vattenfall a été validé en 2014 par le gouvernement régional du Brandebourg. Mais il est aujourd’hui en suspens, Vattenfall ayant subitement décidé l’an dernier de mettre en vente tous ses actifs liés au lignite en Allemagne, pour cause de rentabilité incertaine… et d’image désastreuse.

Le gouvernement suédois étudie en ce moment une offre de reprise de ces actifs par l’énergéticien tchèque EPH et annoncera sa décision cet été. Si le rachat est entériné, les projets d’extension seront menés à leur terme. Mais les militants réunis ce week-end entendent faire capoter la vente : « Nous voulons dire à ceux qui investissent dans les mines qu’en achetant le charbon, ils achètent également le mouvement de résistance au charbon », a affirmé le coorganisateur du camp pour le climat, Marvin Kracheel, au magazine en ligne klimaretter.info.

 

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À partir de 2025, la mine de Welzow Süd II devra extraire 200 millions de tonnes de lignite par an.

Pour Mona Bricke, du collectif Ende Gelände, l’actuel propriétaire doit rester pour rendre des comptes : « Vattenfall a fait des profits pendant des années au détriment des hommes et de la nature. Cette entreprise multinationale n’a pas le droit de se désengager comme cela maintenant. Elle doit assumer ses responsabilités, à la fois en ce qui concerne ses employés et les dommages écologiques causés à la région. »

Un acteur essentiel pourrait encore changer la donne : le ministère fédéral de l’Environnement doit présenter dans les semaines à venir son plan de protection du climat (le « Klimaschutzplan 2050 »), incluant un grand projet de décarbonisation. Jusqu’où ira la ministre social-démocrate Barbara Hendricks, elle qui souhaite en finir avec le charbon « bien avant 2050 » ? Alors que le texte est en train de prendre forme, quelque part entre un comité d’experts et le bureau de la ministre, Ende Gelände espère que la mobilisation de ce week-end pèsera lourd au moment des derniers arbitrages.


LAFERLANTE « LIBÉRONS-NOUS DES ÉNERGIES FOSSILES »

L’action en Allemagne est une pièce d’un mouvement mondial. Depuis le 3 mai et pendant 12 jours, une vague d’actions pacifiques ciblant les projets de combustibles fossiles les plus dangereux du monde déferle sur les six continents sous le nom de Libérons-nous des énergies fossiles (« Break Free »).

Les actions à venir jusqu’au 15 mai sont les suivantes :

- Etats-Unis : du vendredi 13 mai, au dimanche 16, des milliers de personnes dans le nord-ouest du Pacifique , venues de l’ Oregon, Washington, Montana et Idaho, vont converger en kayak à Mars Point, sur la péninsule d’Anacortes où sont situées les raffineries de Shell et de Tesoro , les deux plus grandes raffineries de pétrole dans l’État de Washington.

. Source : Seattle Weekly

- Brésil : des actions seront organisées dans trois régions du pays. Une foire rurale se tiendra à Maringa du 5 au 15 mai. Le 14, une marche et une action de désobéissance civile de masse cibleront une centrale à charbon située à Pecém, dans l’État de Ceará.

- Canada : les 13 et 14 mai, des centaines de personnes passeront à l’action sur terre et sur l’eau à Vancouver. Elles s’opposeront au projet de pipeline provenant des sables bitumineux de Kinder Morgan Transmountain en encerclant le terminal de Westridge Marine.

- Équateur : une action est organisée le 14 mai par Yasunidos. Elle rassemblera des citoyens venus de tout le pays pour demander l’arrêt de l’exploitation du pétrole et protéger le parc national de Yasuni.

- Nouvelle-Zélande : du 4 au 15 mai, des centaines de personnes venues de tout le pays passeront à l’action pour paralyser les opérations de l’une des principales sources de financement (sous forme d’investissements et de prêts) de l’industrie fossile du pays, la banque ANZ. Des blocus, des actions de perturbation des activités et des détournements culturels seront organisés du nord au sud du pays.

- Nigeria : dans le delta du Niger, les actions se dérouleront dans trois sites pour mettre en évidence ce qui se passe une fois que les gisements...

 

*Suite de l'article sur reporterre

 

 

Source : http://reporterre.net

 

 

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 13:01

 

 

Global Debout – dimanche 76 mars à Nîmes ( #GlobalDebout

 

 

 

Date / Heure

Date(s) - 15/05/2016
18 h 00 min - 23 h 59 min

 

Emplacement
Square de la Bouquerie

 

Catégories

 

 

 

global debout-france
Global Debout – dimanche 76 mars à Nîmes ( #GlobalDebout

 

Habitants du monde entier, faisons tomber les frontières et construisons ensemble un nouveau printemps global !

 

 

GlobalDebout

 

Tous à la nuit debout la plus proche de chez vous pour l’appel international de Global Debout, les plus grandes villes comme d’autres plus petites partout dans le monde, vont entrer dans la danse des Nuits Debout.

 

Notre combat ne connait pas de frontières.


En raison du déroulement de la feria de Nîmes (du 12 au 16 mai) le rendez-vous est fixé à 18h au square de la Bouquerie  (et non pas à 10h).

++ infos sur Global Debout ++

 

https://nuitdebout.fr/global-debout/
https://www.facebook.com/events/254751298208004/

 

 

 

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13 mai 2016 5 13 /05 /mai /2016 12:00

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

La loi sur le travail adoptée à la fin d'un jeudi de mobilisation tendue
 
 
 

Sept organisations syndicales appelaient, ce jeudi 12 mai, à une nouvelle journée de manifestations contre le projet de réforme du code du travail. Le cortège parisien a rassemblé 11 500 (selon la police) à 50 000 (selon la CGT) manifestants. À l’Assemblée nationale, la motion de censure a été rejetée par 288 voix contre et 246 pour.

 « On ne peut plus manifester tranquille en France. Le gouvernement fabrique de la violence. » Invalides, ce jeudi 12 mai. Josette et ses copines sont trempées par la pluie et la peur. Malgré toutes leurs précautions, les voilà dans ce qui s’apprête à devenir une souricière. La place est quadrillée par les CRS. « Il faut que vous partiez. Les jeunes du Mili vont arriver et cela va bastonner », leur lance un vieux routard de la CGT. « Mais par où fuir ? Partout où on passe, les CRS bloquent le passage et nous disent de nous démerder pour sortir », s’alarme Josette. Retraitée de La Poste, elle est de toutes les manifestations contre la loi sur le travail depuis le 9 mars, « depuis que des jeunes nous ont mis un coup de pied aux fesses ». Mais c’est la première fois qu’elle est prise de panique : « J’ai l’âge de mes artères et courir, je ne sais plus faire. » Derrière elle, un jeune manifestant donne une interview à une chaîne de télé. Il est choqué, furieux : « La CGT est devenue la BAC du gouvernement. Son service d’ordre a signé et a collaboré avec la police pour livrer les lycéens, les étudiants, chômeurs, travailleurs en lutte. Le syndicalisme est mort. » Quelques mètres plus loin, un groupe de policiers en civil se met en piste. « Allez, on s’équipe les gars », dit l’un d’entre eux. Tout en nous lançant, provocateur : « Sans casque, ça va être dangereux pour vous. »

 

Paris, 12 mai 2016, manifestation contre la loi sur le travail et le 49-3 © Rachida El Azzouzi Paris, 12 mai 2016, manifestation contre la loi sur le travail et le 49-3 © Rachida El Azzouzi
 

Étrange ambiance, ce jeudi 12 mai à Paris. La tension était maximale pour la cinquième journée de mobilisation nationale et unitaire en deux mois, à l’appel de la CGT, FO, FSU, Solidaires, l’UNEF, l’UNL et la FIDL. Encadrée de manière disproportionnée par les forces de l’ordre, au sol et dans le ciel (un hélicoptère n’a pas cessé de tourner), la manifestation, partie de Denfert-Rochereau pour rejoindre l’Assemblée nationale où les députés débattaient de la motion de censure déposée par la droite, a été émaillée d’incidents. Et des nuages réguliers et massifs de gaz lacrymogènes l’ont souvent immobilisée dans sa marche.

 

« Le déploiement guerrier de l’État est une provocation, un appel à la violence. Avec l’hélico et les centaines de CRS, partout, devant, derrière, sur les côtés, cela ne pouvait que dégénérer », réagit Éric Beynel, l’un des porte-parole de Solidaires. Il était dans le carré de tête, « pas un carré de casseurs », et ses yeux ont piqué, rougi. Il raconte comment, juste avant d’arriver aux Invalides, les CRS en tête du cortège ont décampé. « D’un seul coup, un contact violent s’est fait entre le cortège de jeunes juste derrière le carré de tête et le service d’ordre unitaire. » Cela a donné lieu à de violents affrontements. Plusieurs personnes, dont deux blessées à la tête, se faisaient soigner sur place. D'après la préfecture de police de Paris, vingt personnes ont été légèrement blessées lors de la manifestation parisienne.

La préfecture semblait avoir changé son dispositif pour cette nouvelle journée de manifestations, du moins à Paris. Contrairement à d'habitude, il n'était pas question d'un cortège de jeunes et moins jeunes « déterminés » en avant, devant la tête syndicale du cortège. Au départ de Denfert, un important service d'ordre (SO) intersyndical faisait face à un tout aussi imposant cordon de policiers en tenue. D'après un communiqué de la prefecture diffusé la veille, cette tête de cortège musclée avait été décidée en concertation. Pas question de laisser, comme les fois précédentes, les jeunes et moins jeunes non syndiqués prendre la tête. Sauf que la tension, au lieu de se tourner vers la police, s'est du coup tournée vers le fameux SO. On a ainsi vu une manifestation partir avec sur sa gauche, des manifestants hurlant « SO collabos ». 

Tout au long du défilé, le groupe des autonomes, anarchistes, et autres non syndiqués a tenu la pression. Des échanges sporadiques ont eu lieu avec la police, mais c'est bien à l'arrivée, au niveau des Invalides, que la tension s'est accrue d'un coup, donnant lieu à des échanges violents entre jeunes et SO. Certains des blessés de la journée l'ont ainsi été par des syndicalistes. 

 

Des jeunes s'équipent. « On n'est pas des casseurs mais on en a marre de se faire gazer à chaque manif' » © Rachida El Azzouzi Des jeunes s'équipent. « On n'est pas des casseurs mais on en a marre de se faire gazer à chaque manif' » © Rachida El Azzouzi

 

À l'appel de sept syndicats, cette manifestation sans mot d’ordre qui se voulait symbolique avant les journées de grèves et d’actions de la semaine prochaine coïncidait avec le débat à l'Assemblée nationale sur la motion de censure déposée par la droite, après le recours à l'article 49-3 par le gouvernement pour faire adopter la loi. « La violence du 49-3 nous a permis de remobiliser du monde », s’enthousiasme Éric Beynel de Solidaires. Pas la foule d’un grand soir mais 50 000 manifestants selon les syndicats. Dans les rangs des manifestants où, depuis des semaines, on entonne les mêmes slogans, “C’est pas au patronat de faire la loi”, “le Medef en rêvait, Hollande l’a fait”, l’usage du 49-3 pour faire passer en force la loi sur le travail a permis de renouveler les calicots et c’est la démocratie en danger qui était sur toutes les lèvres. Sur son dos, Philippe, retraité de l’industrie et du spectacle, a collé une affiche sur laquelle il a écrit : « Plus d’un siècle de luttes balayées en 49.3 secondes par le PS, on s’en souviendra ». Il n’a raté aucune manif’ depuis le 9 mars mais ne croit pas au retrait. « C’est fini, c’est plié, la régression sociale est validée », lâche-t-il amer. Les syndicats sont plus optimistes. Comme le leader de Force ouvrière Jean-Claude Mailly qui rappelle qu’il y a dix ans le contrat première embauche (CPE) avait été « adopté, voté et retiré ».

 

Affrontements entre CRS et manifestants, jeudi 12 mai 2016 © Rachida El Azzouzi Affrontements entre CRS et manifestants, jeudi 12 mai 2016 © Rachida El Azzouzi

 

Passer la vitesse supérieure dans la mobilisation, la semaine prochaine, c’est l’espoir des syndicats. Deux nouvelles journées de grèves et de manifestations sont prévues les 17 et 19 mai. Ils espèrent profiter du renfort des routiers, les fédérations FO, CGT et Sud des transports ayant appelé à une grève reconductible à partir de la nuit du 16 mai, avec la menace de bloquer une partie de l'activité du pays. Les syndicats de cheminots, mobilisés par ailleurs pour peser sur les négociations en cours, consécutives à la réforme ferroviaire d'août 2014, devraient venir se greffer au mouvement. Une autre date, le 18 mai, risque de donner lieu à de nouvelles manifestations tendues. Des syndicats de policiers appellent en effet à manifester contre les violences faites aux policiers...

 

Paris, jeudi 12 mai 2016, manifestation contre la loi sur le travail © Rachida El Azzouzi Paris, jeudi 12 mai 2016, manifestation contre la loi sur le travail © Rachida El Azzouzi

 

 

Paris, jeudi 12 mai 2016, manifestation contre la loi sur le travail © Rachida El Azzouzi Paris, jeudi 12 mai 2016, manifestation contre la loi sur le travail © Rachida El Azzouzi

 

 

Retrouvez, ci-dessous, le fil des événements de la journée, ainsi que les informations sur les manifestations en province.

- 18 h 40, Paris. À l’Assemblée nationale, la motion de censure est rejetée par 288 voix contre et 246 pour. Dans la foulée, les députés ont adopté en première lecture le projet de loi de réforme du code du travail. Celui-ci va maintenant être transmis au Sénat. La commission des affaires sociales de la haute assemblée devrait l'examiner dès la semaine prochaine. Le texte devrait être examiné en séance publique à partir du 13 juin.

 

Paris, 12 mai 2016, manifestation contre la loi sur le travail et le 49.3 © Rachida El Azzouzi Paris, 12 mai 2016, manifestation contre la loi sur le travail et le 49.3 © Rachida El Azzouzi

 

- 18 h 15, Paris. Les manifestants sont repoussés vers la station de métro Saint-François-Xavier, rapporte notre journaliste Christophe Gueugneau. Des policiers y confisquent masques et lunettes de protection.

 

Dans le métro les policiers confisquent les masques de plongée et les lunettes

 

- 18 h 10, Saint-Étienne. Des incidents éclatent également devant la permanence du député socialiste Jean-Louis Gagnaire.

 

légers incidents devant permanence du député @JLGagnaire

 

- 18 h 05, Saint-Étienne. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté en fin de manifestation, rapporte France 3 Loire.

 

échauffourées en fin de manifestation avec la police

 

- 17 h 45, Lille. Selon la préfecture, la manifestation a mobilisé près de 2 000 personnes. Plusieurs manifestants ont été interpellés.

 

La préfecture du Nord annonce près de 2 000 manifestants à contre la => http://vdn.lv/QTk6UU 

 

- 17 h 40, Lille. Un photographe fait état de tirs de Flash-Ball par les forces de l’ordre.

 

Une manifestante touchée par une tir de LBD à 5 mètres de distance @TaranisNews

 

- 17 h 40, Toulouse. Neuf personnes ont été interpellées lors de la manifestation qui a rassemblé entre 3 000 et 5 000 personnes, rapporte La Dépêche du Midi. Parti du Monument au morts, le cortège était arrivé en début d’après-midi devant le commissariat de police où se trouvaient quatre manifestants, placés en garde à vue la veille. Ceux-ci ont été libérés vers 14 h 45. Les affrontements ont éclaté un peu plus tard dans le quartier de la Halle aux Grains.

 

Suivez notre LIVE : 9 manifestants interpellés à http://bit.ly/1NqHNI6 

 

- 17 h 35, Paris. Aux Invalides, les policiers encerclent les manifestants, rapporte notre journaliste Christophe Gueugneau.

 

A Paris la basse se resserre sacrément énormément de policiers.

 

- 17 h 10, Paris. Le cortège parisien a rassemblé 50 000 manifestants, selon la CGT, et entre 11 500 à 12 500 manifestants selon la préfecture de police de Paris.

- 16 h 55, Strasbourg. Selon France Bleu Alsace, environ 2 000 personnes ont participé à la manifestation. Aucun incident n’est à signaler.

 

France Bleu Alsace

‎@BleuAlsace

Environ 1.000 manifestants contre la dans les rues de >> http://bit.ly/1R09lP3 

 

- 16 h 45, Nantes. Des affrontements se poursuivent entre CRS et petits groupes de manifestants dans le quartier de la gare, rapporte France Bleu Loire Océan. Certains d'entre eux sont descendus sur les voies, provoquant une interruption du trafic. À l’intérieur de la gare, plusieurs vitres ont été cassées.

 

 

Les manifestants divisés en petit groupe. Course poursuite avec la police

 

- 16 h 40, Lille. Une partie des manifestants est nassée par les CRS rue Nationale.

 

 

- 16 h 40, Poitiers. Des manifestants entrent en force dans la mairie.

 

Les manifestants rentrent en force dans l hôtel de ville de

 

- 16 h 35, Paris. Aux Invalides, des policiers ont sorti les flash-balls, rapporte notre journaliste Christophe Gueugneau.

 

A Paris le type tient son LBD un peu haut non @prefpolice ?

 

- 16 h 20, Lille. Des affrontements éclatent avec les forces de l’ordre. Le cortège rassemble environ un millier de personnes.

 

Premiers heurts ac les forces de l'ordre et les manifestants, gaz lacrymo @TaranisNews

 

- 16 h 10, Paris. Selon un journaliste de Libération, la police est intervenue contre des manifestants qui tentaient de pénétrer dans les Invalides. Des militaires sont intervenus pour bloquer les entrées.

 

Manif Paris : des militaires interviennent pour bloquer les invalides

 

- 16 h 05, Paris. Un aperçu du gazage aux Invalides, par notre journaliste Christophe Gueugneau.

 

Aperçu d'un gazage en règle aux Invalides A Paris

 

- 16 h 00, Paris. Les Invalides sont déjà envahis par les gaz.

 

Manif Paris : bcp de gaz à Invalides.

 

- 15 h 50, Nantes. Des incidents opposent manifestants et forces de l’ordre cours des 50 otages.

 

ça Dégénère déjà

 

 

- 15 h 45, Paris. Des manifestants s’en prennent au service d’ordre.

 

Le service d'ordre se prend des jets divers: "So collabo!"

 

- 15 h 30, Paris. Les affrontements se multiplient aux intersections des rues.

 

Affrontements récurrents aux intersections.

 

- 15 h 15, Paris. La préfecture de police signale des jets de projectiles à Montparnasse Vaugirard.

 

Incidents (jets de projectiles) par un groupe d'individus à Montparnasse Vaugirard.Reprise du cortège

 

- 15 h 10, Paris. Des manifestants s’en prennent à trois cars de police au croisement de la rue Vaugirard et du boulevard Montparnasse, rapporte notre journaliste Christophe Gueugneau.

 

Trois cars de police pris à partie sur le côté du cortège croisement rue de Vaugirard et bvd Montparnasse

 

- 15 h 00, Paris. Des manifestants lancent des fumigènes et des pétards sur les CRS.

 

Les fumigènes servent à tirer sur les CRS. Gros pétards aussi.

 

- 14 h 35, Montpellier. Des manifestants veulent pénétrer dans le centre commercial Polygone, mais des policiers leur font barrage.

 

La police s'interpose devant les manifestants à l'entrée du @PolygoneMtp

 

- 14 h 30, Police. Plusieurs témoignages font état de confiscations de casques, masques et doses de sérum physiologique par les forces de l’ordre à Nantes et Paris.

 

& Fouilles en amont des manifestations : confiscation des casques, masques et sérum phy.

 

- 14 h 30, Paris. Dans le cortège parisien.

 

 

- 14 h 20, Paris. La manifestation quitte la place Denfert-Rochereau pour se diriger vers les Invalides.

 

Départ du cortège de la contre pl Denfert R vers Invalides

 

- 14 h 00, Valenciennes. Selon la Voix du Nord, environ 300 personnes manifestent. Le cortège a notamment brièvement bloqué quelques axes routiers et investi le centre commercial du centre-ville.

 

Manif contre à : 300 personnes dans la rue, le pont Villars bloqué http://vdn.lv/qNdg87 

 

- 13 h 30, Bordeaux. Entre 1 000 et 1 200 personnes selon la CGT, entre 8 000 et 9 000 selon la police, manifestent dans les rues de la ville.

 

Une partie des manifestants bloque le tram place Pey-Berland. Présence policière.

- 13 h 15, Caen. En fin de manifestation, une vingtaine de manifestants ont pénétré dans les locaux de la CAF. Ils ont été délogés par les forces de l’ordre qui ont procédé à une interpellation pour « outrage ».

 

les derniers occupants de la CAF sont sortis 1 arrestation pour outrage. Fin de du cortège syndical.

 

- 13 h 10, Le Havre. Des manifestants ont réussi à entrer dans les locaux du PS qui ont été saccagés avant l’intervention de la police.

 

L'intérieur du local @pslehavre saccagé par les anti

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 23:28

 

Source : http://paris.demosphere.eu/rv/47349

 

Grève du transport routier marchandises

(plus de précisions à venir)

Lien : http://paris.demosphere.eu/rv/47349
Source : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/05/03/9...
Source : http://www.transportissimo.com/loi-travail-le...
Source : http://www.communcommune.com/2016/05/transpor...


La fédération CGT Transports s'est jointe à FO pour appeler « l'ensemble des (nos) syndicats de transport routier marchandise, pour une durée indéterminée, à l'action par des grèves, manifestations, distributions de tracts à partir du lundi 16 mai 22h00 » pour réclamer le retrait du projet de loi travail. Les syndicats du transport routier avaient déjà fait part de leur inquiétude vis-à-vis de ce projet de loi mi-avril auprès du secrétaire d'Etat aux transports. Il se pourrait bien que les mois à venir ne se passent définitivement pas selon les plans du gouvernement, lui qui aimerait bien accueillir l'Euro 2016 dans les meilleures conditions.

Source : http://www.revolutionpermanente.fr/Les-routie...


Routiers : grève reconductible à partir du 16 mai

SUD / Solidaires

Le syndicat SUD Solidaires Route, les sections route de l'Union Solidaires Transports rejoignent l'appel à la grève reconductible lancé par la CGT et FO à partir du 16 mai 2016.

La loi travail aura un impact néfaste sur les salaires et les conditions de travail pour les conducteurs routiers dans un secteur où le dumping social fait déjà des ravages.

La diminution du paiement des heures supplémentaires, élément prépondérant dans le salaire des conducteurs est au coeur de cette loi. Si elle est votée, elle impactera directement notre pouvoir d'achat.

Autre élément dangereux dans cette loi, c'est bien la fin des hiérarchies des normes.

C'est-à-dire que demain, un patron pourrait modifier le nombre d'heures de conduite, le nombre d'heures de repos, le nombre de jours de repos, par un simple accord d'entreprise. Déjà plus de 43 h par semaine pour les conducteurs courte distance, et plus de 48 h pour les longues !

C'est dangereux pour notre santé et pour les autres usagers routiers.

Le syndicat SUD Solidaires Route et l'Union Solidaires Transports, appellent à une
convergence des luttes. Tout le secteur du transport sera touché par cette loi anti-sociale, si elle est votée… Cheminots, Routiers, traminots, c'est le moment de se mobiliser pour empêcher cette loi de détruire nos conditions de vie, salaire et travail !!!

Alors, le 16 mai, c'est férié, on ne roule pas… et après : On reste à la maison, tant que la loi El Khomri n'est pas retirée !!!

Contact :

  • Hissam DOUKALI : 06 11 38 60 82
  • François GIRODON : 06 40 89 45 47

document au format PDF:


 

 

Source : http://www.ussolidaires.fr/Routiers-greve-rec...

 

 

 

 

publié par LeFigaro

 

 

 

 

 

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 21:48

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Une maire au tribunal pour avoir interdit les expulsions et les coupures d'eau
11 mai 2016 | Par Michaël Hajdenberg
 
 
 

Chaque année, la maire de Vénissieux prend des arrêtés visant à interdire dans sa commune les expulsions locatives, ainsi que les coupures d'eau et d'électricité pour impayés. Chaque année, le préfet du Rhône l'attaque. Mardi, devant le tribunal administratif de Lyon, l'édile a plaidé pour au moins pouvoir faire appliquer la loi, au nom de l'urgence sociale et de la dignité humaine.

 

L’audience est devenue rituelle. Chaque année, Michèle Picard, maire (PCF) de Vénissieux, édicte des arrêtés qui visent à interdire les expulsions locatives, les saisies mobilières, ainsi que les coupures d’eau, de gaz et d’électricité dans sa commune. Et chaque année, le préfet du Rhône attaque ces arrêtés, que la justice suspend en référé puis annule.

 

Le rendez-vous n’est cependant pas que symbolique. Des dizaines d’élus, de militants et de sympathisants accompagnent et appuient la mairie dans sa démarche : mardi 10 mai, la salle du tribunal administratif de Lyon les contenait d’ailleurs difficilement. Comme l’édile, beaucoup gardent un espoir de faire évoluer la jurisprudence. D’autant que cette fois, la maire, qui affine chaque année sa démonstration et ses prétentions, n’entend, sur certains points, que faire appliquer la loi.

 

Ses arrêtés ont été pris le 31 mars 2016, date de la fin de la trêve hivernale (période pendant laquelle on ne peut pas expulser). Le préfet a attaqué en référé pour suspendre leur exécution. Face au juge, Michèle Picard, tendue par l’enjeu du contentieux, lit soigneusement son argumentaire, qui fait figure de réquisitoire contre l’État en matière de lutte contre le mal-logement et la précarité.

 

À Vénissieux, 31 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. En un an, le nombre de demandeurs d’emploi y a augmenté de 10 %. Dans cette ville d'environ 60 000 habitants, 458 se sont retrouvés en situation d’impayé de loyer. 361 ont subi une coupure d’électricité, même si les services sociaux, par leur intervention, ont permis d’en empêcher 377 autres.

 

Jean Mollard, militant anti-expulsions locatives, était venu assister à l'audience © MH Jean Mollard, militant anti-expulsions locatives, était venu assister à l'audience © MH
 

Alors que le nombre de sans-abri a doublé en France en 11 ans, l’hébergement d’urgence fonctionne de moins en moins. « Il y a quelques années, quand on appelait le 115, on trouvait des solutions, explique en marge de l’audience Jean Mollard, membre fondateur du réseau d’alertes et de solidarité de Vénissieux. Dans le Rhône, le taux d’appel sans réponse est à présent de 80 %, rappelle la maire. « Le plan triennal de réduction des nuitées hôtelières n’arrange rien. En un an, leur nombre a diminué de 30 % sans qu’aucune proposition alternative ne soit envisagée. »

 

En 2015, Vénissieux a connu 271 assignations au tribunal pour impayé de loyer (soit une augmentation de plus de 54 % en un an). Avec 113 demandes de recours à la force publique (+ 15 %) ayant débouché sur 24 expulsions. « 28 familles sont par ailleurs parties d'elles-mêmes, par peur ou sous la pression. » Cette année, 39 expulsions locatives sont déjà programmées.

 

Pour Michèle Picard, qui poursuit à sa manière ces arrêtés mis en place par son prédécesseur André Gérin au début des années 90, le système est à bout de souffle. Les FSL (fonds de solidarité logement instaurés par la loi Besson de 1990) ne sont pas suffisants pour aider à recouvrir des dettes qui atteignent bien souvent 8 000 à 9 000 euros. En dépit de la loi SRU, 1 115 communes en France n’ont pas respecté en 2015 leurs obligations en matière de construction de logements sociaux. Tandis que la Garantie universelle des loyers, mesure phare de la loi ALUR de 2014, qui devait permettre de protéger bailleurs et locataires contre les impayés de loyer et prévenir les expulsions, a été abandonnée. 

 

Quant à la loi Dalo (Droit au logement opposable), elle est confrontée à la baisse des décisions favorables des commissions de médiation (de 45 % en 2008 après l’instauration de la loi à 29 % en 2015, sans que les critères n’aient officiellement changé) : « Les décisions sont prises de plus en plus au regard de l’offre de logement disponible, au détriment de la situation des personnes. » En France, près de 60 000 ménages sont toujours en attente de relogement. Depuis 2008, l’État a été condamné plus de 25 000 fois pour ne pas avoir relogé des personnes ayant été reconnues bénéficiaires du Dalo. Le 9 avril 2015, la Cour européenne des droits de l’homme a pour la première fois condamné la France pour manquement à ses obligations.

 

« Pire, souligne la maire, 31 foyers reconnus au titre du Dalo ont été expulsés en toute illégalité. » Cette année, Michèle Picard a donc décidé, dans son arrêté, non pas d’interdire l'ensemble des expulsions locatives. Mais seulement celles des familles reconnues bénéficiaires du droit au logement opposable, si on ne leur a pas proposé une solution de relogement. En clair, elle revendique le droit d’appliquer la loi. 

En 2013, à Vénissieux, une septuagénaire s'est suicidée le matin de son expulsion

De même, concernant les coupures d’eau, elle fait valoir que la loi Brottes de 2013 prévoit déjà leur interdiction tout au long de l’année – une décision entérinée le 29 mai 2015 par le Conseil constitutionnel. Veolia, La Saur et la Lyonnaise des eaux ont déjà été condamnés pour non-respect de cette loi. Là encore, la maire ne demande donc qu’à pouvoir mettre en œuvre les textes en vigueur.

 

Mais la préfecture conteste cette possibilité, enfermée dans d’ubuesques ambiguïtés. En effet, alors que la préfecture est censée trouver des logements pour les bénéficiaires du Dalo, c’est elle qui apporte le concours de la force publique lors des expulsions.

 

Pour le préfet, la maire revendique un pouvoir de police qui ne peut s’appliquer à ces situations d’ordre social. Ce pouvoir de police municipale ne pourrait lui permettre d’intervenir qu’en cas de risque avéré d’atteinte à l’ordre public, à la sécurité et à la salubrité publique. Ce qui ne serait pas le cas. « L’atteinte à la dignité humaine », soulevée par la mairie, ne pourrait entrer en ligne de compte, puisque ces situations ne « mettent pas en cause l’intégrité physique » des personnes concernées.

 

Selon la préfecture, empêcher la mise en œuvre d’expulsions reviendrait par ailleurs à violer la chose jugée et porterait atteinte à l’autorité judiciaire. Enfin, explique sa représentante, la mairie ne peut pas s’immiscer dans les relations contractuelles entre un foyer et un opérateur d’eau, de gaz ou d’électricité : ce serait « porter atteinte à la liberté du commerce et de l’industrie ».

 

L’an passé, le jugement du tribunal administratif avait cependant entrouvert une porte en estimant que la maire pouvait, en vertu de ses pouvoirs de police, interdire les coupures d’eau, de gaz ou d’électricité – à condition que la mesure soit « rendue nécessaire à raison de la gravité et de l’imminence des risques encourus ». Il n’avait alors pas jugé ces conditions remplies.

 

Michèle Picard, quelques minutes avant l'audience © MH Michèle Picard, quelques minutes avant l'audience © MH
 

Mardi, Michèle Picard et son avocate Astrid Allala ont donc tenté de démontrer que le risque d’atteinte à la sécurité publique était réel mais indémontrable : « Je ne comprends pas. Chaque année, je prends des arrêtés pour éviter des situations dangereuses, contre l’utilisation des barbecues dans l’espace public ou les pétards. Le risque est une probabilité. C’est même sa définition. » Or, a rappelé la maire, les risques existent pour les 11 millions de Français victimes de précarité énergétique, avant de citer quelques exemples.

 

Mai 2011 : un homme de 59 ans meurt dans l’incendie de sa caravane à Vienne, après l’explosion d’une bouteille de gaz.

 

Novembre 2011 : un homme de 54 ans meurt carbonisé dans l’incendie de son appartement. Il avait mal éteint une bougie, quelques heures après que l’électricité lui avait été coupée.

 

Janvier 2016 : en Haute-Savoie, un couple est retrouvé mort intoxiqué au monoxyde de carbone après l’utilisation d’un chauffage défectueux dans son camion, qui constituait son domicile.

 

« Que faut-il de plus pour démontrer qu’un risque réel existe ? », interroge la maire. « Quand prendront-ils conscience que l’expulsion locative plonge dans une détresse humaine intolérable qui peut se terminer par un drame ? L’expulsion ajoute de la misère à la misère. Pour ma part, je n’oublierai jamais le suicide de cette septuagénaire de Vénissieux, en 2013, au matin de son expulsion. »

 

Sans compter le coût de ces politiques. Selon le rapport d'évaluation de la prévention des expulsions locatives, plus de 5 200 emplois (équivalents temps-plein) et plus de 900 millions d'euros sont consacrés chaque année à la prévention du contentieux des expulsions.

 

Dans son sillage, d’autres maires de France ont d’ailleurs appelé le mois dernier dans une tribune la ministre du logement, Emmanuelle Cosse, à mettre fin à ces « indignités nationales ». Plusieurs d’entre eux, notamment en région parisienne, ont édicté des arrêtés comparables. Concernant Vénissieux, la réponse du juge est attendue dès ce mercredi 11 mai.

 

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 21:33

 

 

Source : http://www.ensemble-gard.fr

 

 

 

INTERPELLONS LES DÉPUTÉS GARDOIS LE 12 MAI 2016

Les syndicats de salariés, étudiants et lycéens appellent à amplifier les rassemblements prévus jeudi 12 mai 2016 après la décision du gouvernement d'utiliser le 493 pour museler l'Assemblée Nationale

AVIGNON :

Jeudi 12 Mai 2016 à Avignon à 9 heures 30  Permanence de la députée socialiste Michèle Fournier Armand 55, rue Pierre Semard (rte de Marseille)

 

 

 

Source : http://www.ensemble-gard.fr

 

 

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 21:16

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

 

Politique
49.3 : le gouvernement Valls peut-il être renversé ? Réactions dans le Gard

Par Jérôme Plaidi et Hugo Charpentier, France Bleu Gard Lozère mercredi 11 mai 2016 à 9:04

 

 

Manifestation contre le 49.3
Manifestation contre le 49.3 © Maxppp - maxppp

Manuel Valls passe en force ! Le Premier ministre a décidé mardi de recourir à l'article 49-3 pour imposer le projet de loi Travail. Sans passer par le vote des députés. Une motion de censure du gouvernement, déposée par la droite, sera discutée ce jeudi.

Face au risque de voir le projet de loi travail rejeté, le Premier ministre Manuel Valls a dégainé l'arme constitutionnelle du 49-3 pour faire adopter le texte sans vote au Parlement, sauf si une motion de censure, qui a déjà été déposée par la droite, est adoptée jeudi.

 

De leur coté, des députés Front de gauche, des socialistes "frondeurs" ou des écologistes discutent d'une éventuelle motion de censure "de gauche". C'est la deuxième fois déjà que le gouvernement a recours au 49-3. La loi Macron a été adoptée de cette manière l'an dernier.

A Nîmes, le Prolé dans tous ses états

Évidemment ce n'est pas du goût de tout le monde, Hugo Charpentier s'est rendu au bar Le Prolé à Nîmes, lieu emblématique de la gauche nîmoise.

 

Reportage au Prolé

 

Coup de force et aveux de faiblesse

"Poursuivre le débat parlementaire fait courir le risque de revenir sur l'ambition du projet de loi, de renoncer à sa cohérence, d'abandonner le  compromis que nous avons construit et d'offrir le spectacle désolant de la division et des postures politiciennes", a plaidé Manuel Valls, avant une nouvelle journée de manifestations, à l'appel notamment de la CGT et FO.

Vincent Bouget, le secrétaire fédéral du PCF dans le Gard était l'invité de France Bleu Gard Lozère ce mercredi. Il souhaite voir l'adoption d'une motion de censure contre le gouvernement, même s'il faut voter pour cela pour celle déposée par la droite. Selon lui,  l'usage du 49.3 est un coup de force en même temps qu'un aveu de faiblesse pour le gouvernement.

 

Jérôme Plaidi

Par :

France Bleu Gard Lozère
 

Par :

France Bleu Gard Lozère

 

 

Source : https://www.francebleu.fr

 

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11 mai 2016 3 11 /05 /mai /2016 21:12

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

Le Parlement muselé, le mouvement social redémarre aussitôt
11 mai 2016 | Par Mathilde Goanec et Rachida El Azzouzi
 
 
 

L'usage du 49-3 par le pouvoir va-t-il remobiliser la rue? Une journée d'action est annoncée jeudi, jour du vote de la motion de censure au Parlement. Deux journées de grèves et de manifestations sont aussi prévues la semaine prochaine.

Alors que l’Assemblée nationale se met « en pause », sous le coup du 49-3, le mouvement social fourbit ses armes. Dès 18 heures à Paris, mardi soir, un rassemblement a eu lieu sur le pont de la Concorde, à quelques mètres de l’Assemblée, à l’appel notamment de la commission de Nuit debout Paris, également relayé par les organisateurs de la pétition contre la loi sur le travail. « Plusieurs commissions de Nuit debout Paris dénoncent cette volonté de passage en force. Si Manuel Valls persiste dans cette voie, nous répondrons par tous les moyens légitimes en proportion au mépris affiché », ont ainsi prévenu sur leur site les militants des places.

Parmi le millier de personnes présentes à Paris, quelques drapeaux de la CGT, ou de Sud-Solidaires, du PCF, du NPA, d’Ensemble, de simples Nuit deboutistes, délocalisés de République pour l’occasion, ou encore des membres du mouvement Convergence des luttes comme François Ruffin, rédacteur en chef du journal Fakir.

 

À Paris, un tweet de Christophe Gueugneau, journaliste à Mediapart. À Paris, un tweet de Christophe Gueugneau, journaliste à Mediapart.

 

Cet assemblage hétéroclite s’est reproduit dans des cortèges spontanés à Rennes, Montpellier, Nantes, Strasbourg ou encore Orléans. Des incidents ont éclaté avec les forces de l’ordre, notamment à Rennes avec deux nouveaux jeunes blessés, à Montpellier où les manifestants ont été dispersés à coups de lacrymogènes après l’attaque d’une permanence parlementaire, ou encore à Nantes. À Paris, malgré un début de soirée plutôt bon enfant, le cortège a finalement été dispersé vers 22 heures sous les lacrymogènes sur le quai Anatole-France, entre le musée d’Orsay et l’Assemblée nationale. D’autres rassemblements pourraient avoir lieu dès demain à Paris.

 

Dispersion du rassemblement devant l'Assemblée nationale. © Karl Laske Dispersion du rassemblement devant l'Assemblée nationale. © Karl Laske

 

Mardi soir également, s'est réunie l’intersyndicale professionnelle, rassemblant toujours, vaille que vaille, la CGT, FO, la FSU, Solidaires, l’Unef, l’UNL et la FIDL. Les syndicats et organisations de jeunesse ont décidé d’amplifier le mouvement pour le 12 mai, jour du vote de la motion de censure déposée par la droite à l’Assemblée. Deux autres journées de grèves et de manifestations sont également au programme, les 17 et 19 mai prochains.

« Le 49.3 ne nous arrête pas du tout, ce n’est pas un coup fatal porté au mouvement, mais le début d’une nouvelle séquence, prophétise Philippe Martinez, leader de la CGT. On a déjà fait bouger les choses et emporté des batailles, sur les intermittents notamment. Après, nous savons qu’il faut amplifier, mais je peux vous dire que plusieurs professions parlent désormais de la grève reconductible, les cheminots, les routiers, Air France, Aéroports de Paris, les portuaires, les marins, même si rien n’est encore vraiment défini. »

Sur la même ligne, le syndicat Solidaires, qui se félicite de cet appel commun à deux « journées proches », les 17 et 19 mai. « C’est un vrai point d’appui pour la grève reconductible », selon Éric Beynel, l’un des deux porte-parole. « Sud PTT a d’ores et déjà appelé à une grève reconductible le 18 mai, et il y a des discussions dans la chimie et dans l’énergie. » A contrario, tout en s’associant aux manifestations, la FSU reste en retrait, en butte à la faible mobilisation de la fonction publique, tout comme Force ouvrière, assez peu motivée par les slogans de grève générale. Jean-Claude Mailly s’en tient à son idée de « référendum » sur la loi El Khomri.  

William Martinet, à l’Unef, est d'humeur plus réaliste : « Au vu du calendrier universitaire, les étudiants sont en partiels en ce moment, il est indispensable de s’appuyer sur les salariés. Il faut que les personnes mobilisées ne baissent pas les bras pour obtenir ce qu’on réclame depuis le début, à savoir le retrait de cette loi. » Le 49-3 n’entame en rien en revanche la détermination de la coordination nationale étudiante, réellement à la manœuvre opérationnelle dans les facultés depuis le début du mouvement, qui estime que ce recours est une preuve « que ce gouvernement est plus que jamais affaibli ». L’une des porte-parole explique à son tour que cela ne signifie en rien la mort du mouvement : « Les AG se déportent à la Nuit debout ou à la Bourse du travail, on essaie de faire la convergence avec les travailleurs lors des actions. »

Semaine décisive

La colère gronde aussi dans les rangs de certains syndicats partisans de la réforme, même si la locomotive CFDT reste muette. « Nous n’avons pas demandé le 49-3. Nous avons au contraire fait le pari du débat parlementaire afin de respecter la démocratie représentative », a réagi Carole Couvert, la présidente de la CFE-CGC. Les volte-face incessantes du gouvernement sur le texte ont fini par entamer la légendaire indulgence du syndicat des cadres, qui n’est cependant pas au bout de ses peines.

On ne sait pas en effet quel sera l’état exact du texte adopté via le 49-3, puisque le gouvernement est désormais libre de piocher les amendements qu’il veut pour le modifier à loisir. Ainsi, on apprenait mardi que Manuel Valls souhaitait finalement revenir sur la surtaxation des CDD, promise mi-mars, pour satisfaire le Medef, mais également réexaminer l’épineuse question du périmètre national dans le cas d’un licenciement économique, afin de séduire in extremis l’aile gauche du parti socialiste… Reste que le référendum d’entreprise, l’affaiblissement de la médecine du travail ou encore l’inversion de la hiérarchie des normes sont des lignes rouges pour Carole Couvert.

Côté patronal, Patrick Liebus, le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), fustige lui aussi « un déni de démocratie » : « On musèle ainsi les parlementaires, on les empêche de faire leur travail. Cela va créer encore plus de difficultés et d’inquiétudes. » S’interrogeant sur « qui dirige la France ? » Patrick Liebus n’en revient pas : « Quel message sommes-nous en train d’envoyer aux Français, aux jeunes qui manifestent et dont je ne partage pas les positions ? Ils ne doivent plus rien comprendre à la politique, au monde. Et maintenant, la motion de censure ! »

Au-delà du front traditionnel, les réponses au coup de force du gouvernement sont, comme il y a deux mois, tout aussi désordonnées qu’imprévisibles. Nouvelle pétition, déposée mardi soir sur change.org, appelant les socialistes à soutenir la motion de censure déposée par la droite. Elle avait recueilli, hier soir à minuit et en quelques heures seulement, 150 000 signatures.

 

 

Pétition pour soutenir la censure contre la loi sur le travail. Pétition pour soutenir la censure contre la loi sur le travail.

 

La militante féministe Caroline De Haas est néanmoins sérieusement désabusée. « Jusqu’au bout, malgré les rumeurs insistantes ces derniers jours, je n’ai pas voulu y croire, raconte la fondatrice d’Osez le féminisme, passée par le cabinet de Najat Vallaud-Belkacem quand cette dernière était aux droits des femmes et initiatrice de la pétition #loitravailnonmerci. C’est un choc, un déni de tout, de démocratie, de convictions. La politique souffre d’une image désastreuse et avec ce passage en force, Hollande valide le dégoût de la vie politique. Comment peut-on se lamenter à longueur de journée contre le vote FN, la montée de l’extrême droite, de l’abstention et valider cela ? Que veut Hollande ? Marine Le Pen au pouvoir ? »

Le collectif à l’origine de la pétition virale a également monté dans la journée le site http://49-3.fr/, un outil pour interpeller, via les réseaux sociaux, le président François Hollande et lui rafraîchir la mémoire, quand en 2006, au moment où le gouvernement Villepin faisait passer en force le CPE, il tonnait : « Le 49-3 est une brutalité, un déni de démocratie […] le signe du pouvoir des faibles » (revoir ici la vidéo).

Attac, autre organisation militante au carrefour des syndicats et de Nuit debout, très actif ces dernières semaines, assure aussi qu’il « s’agit désormais de harceler les députés socialistes dans leur circonscription, dans leur permanence et devant chez eux pour qu’ils votent la censure », explique l’un de ses porte-parole, Thomas Coutrot. « On s’est fait voler notre vote en 2012. La question aujourd’hui, c’est comment on fait pour ne pas que cela se reproduise à l’avenir ? » poursuit Caroline De Haas.

La conjonction entre tous les différents mouvements, virtuels, physiques, syndicaux, politiques ou associatifs, avait donné lieu à une très grosse journée de mobilisation le premier jour du mouvement contre la loi sur le travail, le 9 mars dernier. « Au départ, une journée lancée sur Facebook », comme le rappelait Éric Beynel de Solidaires dans un entretien à  Mediapart… Comment réitérer ? Pour Théo Roumier, l’un des dix organisateurs de l’appel « On bloque tout ! » qui rassemble désormais 1 500 syndicalistes de plusieurs horizons (CGT, SUD/Solidaires, FSU, CNT, CNT-SO, LAB) et 70 structures syndicales, « il faut sans cesse avoir un coup d’avance, trouver les bons ingrédients ».

Pour le militant, « l’objectif du blocage de l’économie reste un vrai outil de pression dans le rapport de force ». « Si on ne bosse plus, ça s’arrête. Après, il faut continuer à mettre cet objectif en perspective : est-ce que ça se construit avec une grève reconductible, une massification des Nuits debout, des blocages à des points spécifiques ? Est-ce que Nuit debout peut remplir le rôle des assemblées interprofessionnelles des mouvements de 2003 ou de 2010 ? Partons à la recherche de ça, sans rien oublier de l’histoire passée, sans rien calquer. »

La possibilité d’un noyau dur, moteur du mouvement, pourrait finir par s’imposer. La grève dans les transports, qui débute le 16 mai, va être déterminante. Pour les cheminots, qui ont également manifesté en nombre le 10 mai contre la réforme de leur statut, tout est encore ouvert : une réunion avec le gouvernement devait avoir lieu mardi soir, et de cette réunion, ainsi que de l'intersyndicale qui va suivre mercredi, dépendra sûrement un durcissement à partir du 17 mai, tout comme la fameuse jonction, pour le moment théorique, entre la mobilisation cheminote et le mouvement interprofessionnel contre la loi sur le travail.

La semaine prochaine s’annonce donc bien comme un moment de bascule, à moins d’un coup de théâtre parlementaire dès jeudi, jour du vote de la motion de censure contre le gouvernement.

 

 

Source : https://www.mediapart.fr

 

 

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10 mai 2016 2 10 /05 /mai /2016 18:55

 

Source : http://www.midilibre.fr

 

 

Gard : les salariés d'Haribo en action sur le site d'Uzès

 

 

 

 

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