J'entends dans la rue les klaxons des supporters de l'équipe de France de football. Victoire en demi-finale de l'EURO 2016 contre l'Allemagne. Mais pourquoi n'ais-je pas envie de participer à cette "fête" ? Loin d'être joyeux, pourquoi suis-je en colère ? Pourquoi cette impression d'être seul dans ce moment d'unité nationale ?
« Les français ont gagné !!! »
Ma collègue rentre dans mon bureau tout sourire, mais je ne comprends pas.
Il me semblait que les Français avaient perdu, au contraire.
Le match de mardi, contre la loi travail, nous avait été volé.
On avait décrété le score : 49-3.
Je comprends vite qu'elle me parle de l'EURO de foot.
Un sentiment bizarre vient s'installer dans ma poitrine.
Colère ou dégoût ? Je repense à tous les supporters qui sont allés remplir les stades, plus nombreux qu'à la manif' de mardi. Je me souviens qu'une journée de grève, « ils ne pouvaient pas se le permettre ». Le ticket pour le match des bleus leur a coûté bien plus.
Cet argent, ils le donnent à l'UEFA de leur plein gré.
De plein gré également, le gouvernement lui fera cadeau de toute forme d'imposition.
Au final, cette fête de l'EURO, on ne leur a pas dit, aux français, maiselle leur coûtera bien plus cher. Et on leur impose pourtant d'être économes. Il paraît qu'il n'y a plus assez d'argent dans les caisses publiques pour conserver des lits d'hôpitaux. Rassurez-vous, les recettes des partenaires privés, elles, seront bien juteuses.
Non, je n'ai pas soutenu l'Equipe de France.
Oui, à chaque match, j'ai souhaité sa défaite, afin que les médias s'emparent à nouveau du débat politique plutôt que des querelles de ballons ronds. Non, je n'ai pas soutenu l'Equipe de France.
Car le chauvinisme est la porte d'entrée du nationalisme, par lequel on favorise la xénophobie et le repli sur soi.
Non, je ne suis pas fier d'être Français.
Je le serai lorsque l'on fera réellement respecter les valeurs de la France : Liberté, Egalité, Fraternité.
Non, je ne saluerai pas le drapeau en chantant avec ces sportifs millionaires qui ignorent sans doute quelles horreurs ont été commises en son nom !
Je me sens seul au milieu des klaxons et je m'en inquiète.
J'ai essayé d'expliquer pourquoi et on m'a dit « intégriste », « extrémiste », « rabat-joie ».
Qui sommes-nous devenus pour hurler ainsi avec les loups ?
Juste des moutons.
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Les gendarmes sont intervenus jeudi 7 juillet au matin pour expulser les opposants au projet de déchets nucléaires qui occupaient la forêt de Mandres-en-Barrois. L’Andra veut y engager des travaux.
Bure (Meuse), reportage
Jeudi 7 juilllet à 6 heures du matin, un important dispositif policier est intervenu dans la forêt occupée de Mandres-en-Barrois où, depuis plus de deux semaines, les opposants au projet Cigeo d’enfouissement des déchets nucléaires campaient. Dans le village, les accès au bois ont été bloqués par les gendarmes. Des habitants, soutiens de la lutte, ont été menacés de garde à vue ou obligés de rester à leur domicile. Le convoi comprenait un bulldozer à l’avant, des centaines de gardes mobiles, et dans les airs, un hélicoptère qui tournait en rase motte autour de la forêt.
Un important dispositif policier
Il n’y a eu aucune volonté de temporisation ou de négociation de la part des autorités. Les sommations ont été faites en même temps que la charge des gendarmes. A l’entrée du bois, les occupants ont tenté de résister comme ils pouvaient. Les barricades ont pris feu, la police a lancé énormément de gaz lacrymogène. Au milieu des tirs, on entendait des chants, des cris, « Andra dégage ! », « La forêt elle est à qui ? Elle est à nous ! »
Les occupants se sont repliés rapidement, au bout d’une heure. Certains ont coupé à travers champs pour quitter la zone. Pour l’instant, il n’y a pas de blessé même si une ambulance est arrivée.
Plusieurs enfants dormaient sur place, comme c’était devenu l’habitude ces derniers jours. Ils ont réussi à s’échapper. En deux semaines de lutte, de nombreux habitants, paysans des alentours sont venus dans les bois. La journée, des banquets étaient organisés, ainsi que des projections de films en plein air et des chantiers collectifs. Il y avait régulièrement des personnes âgées qui dormaient sur les barricades. Comme Christian, de la Confédération paysanne, mardi 5 juillet. L’occupation s’inscrivait dans une lutte plus large de territoire. Face au danger de l’expulsion, les différentes composantes ont réaffirmé leur solidarité dans un communiqué de presse.
Des gendarmes parcourent le bois
« Une mascarade juridique »
« On savait qu’il y avait des menaces d’expulsion mais on n’imaginait pas qu’ils allaient arriver aussitôt », raconte une opposante à Cigeo. Les occupants accompagnés par leur avocat, Me Ambroselli, avaient rencontré la directrice du cabinet de la préfecture, mardi 5 juillet. Ils souhaitaient montrer que l’illégalité n’était pas de leur côté. « De multiples procédures juridiques sont toujours en cours : un recours contre une délibération municipale sur l’échange du bois avec l’Andra qui s’est faite en catimini à 6 heures du matin à bulletin secret », observe Etienne Ambroselli, et une plainte pour infraction au code forestier depuis le 22 juin 2016, car l’Andra avait défriché illégalement 9 hectares de forêt ». Les réponses de la préfecture sont restées évasives : « Ils ont fait mine de ne pas connaître le dossier. La directrice de cabinet a pris quatre pages de note et nous a dit : je ferai remonter ces informations », témoigne un membre de la délégation.
Pour Etienne Ambroselli, « c’est à se demander à quoi sert mon métier ? Alors qu’on s’astreint à être légaliste, l’Etat passe en force sans respecter la loi. Nous avions également fait une assignation en référé pour demander au tribunal de grande instance de rétracter l’ordonnance d’expulsion du 23 juin rendue non contradictoirement. Nous étions en pleine procédure juridique et ils ont décidé de nous expulser. C’est une violence institutionnelle ».
« Appel à converger massivement vers Bure cet été »...
Frédéric Lordon, économiste et sociologue (directeur de recherche au CNRS, chercheur au Centre de Sociologie Européenne) est membre du collectif "Les économistes atterrés". Il collabore régulièrement au journal Le monde diplomatique.
Dimanche 26 juin 2016 (119 mars selon le calendrier spécifique du mouvement Nuit debout) il est intervenu place de la République à Paris sur le thème "L' Euro, que faire ?" en répondant aux nombreuses questions qui lui ont été posées par un auditoire attentif et motivé réuni à l'initiative des commissions Europe et Economie politique du mouvement Nuit debout.
Ce thème (défini et annoncé une semaine plus tôt) a pris une intensité particulière en ce dernier dimanche de juin, trois jours à peine après la victoire du "Leave" (51,9%) au référendum britannique à propos du "Brexit".
C’est l’accès libre pour toutes les personnes au système public de santé que demandent les Dispensaires et Pharmacies solidaires autogérés d’Ilion, de Nea Philadelphia, de Néa Chalkedona, de Patision/Acharnon, de Nea Smirni et de Salamine.
C’est une manifestation contre toute forme de privatisation et de marchandisation de la santé que tiendront jeudi à 11 heures 30, devant les locaux du ministère de la Santé, les Dispensaires Sociaux Solidaires autogérés d’Ilion, de Nea Philadelphia, de Néa Chalkidona, de Patision/Acharnon, de Nea Smirni et de Salamine.
Les travailleurs appellent les utilisateurs, les assurés et les sans-droits, les réfugiés et les immigrés, les acteurs de la Santé, les collectivités sociales, les syndicats de travailleurs et les associations de bénéficiaires des services à répondre à l’appel à manifestation pour une santé exclusivement publique comme bien commun, suffisamment dotée, et qui soit à même de fournir des soins et des traitements gratuits de haut niveau (que ce soit de première, de deuxième ou de troisième catégorie) à tous et toutes, sans différences ni exclusives.
Les dispensaires et pharmacies sociaux demandent que soient mises immédiatement en place les réformes nécessaires pour permettre à tous l’accès immédiat, libre et gratuit au système public de santé, assurés et sans droits, réfugiés et immigrés (avec ou sans papiers), sans aucune participation financière de qui que ce soit pour les examens et les médicaments, des emplois immédiats en personnel permanent dans le Système National de Santé, dans les hôpitaux et dans les Centres de Santé, pour des dotations suffisantes, un fonctionnement de qualité et optimisé et l’augmentation significative des budgets.
Des manques monstrueux
Déjà, comme ils le rapportent dans leur communiqué, avant la mise en place du troisième Memorandum, les manques en personnel dans toutes les spécialités, en médecins, en infirmiers, etc.. dépassaient les 30000 postes, pendant que les dépenses pour la Santé étaient la même année réduites de 350 millions d’euros.
En outre, ils déclarent que le problème du nombre en continuelle augmentation des sans droits aux soins a été traité au moyen d’un arrangement législatif illusoire, qui laisse intact le fond du problème, dans la mesure où tous ceux qui ont un revenu annuel supérieur à 2400 € paieront une contribution – qui n’est pas minime !- pour les médicaments, au même titre que les assurés.
Respectivement, sélectionnez « appliquer à ces réfugiés et les migrants sont plus de 18 ans, ne pas tomber dans les groupes dits vulnérables et ne disposent pas des documents juridiques à savoir, pour pleionotita-, qui peuvent avoir un libre accès uniquement à un système d’urgence incidents -Encore une fois IRD fourni qui résident dans des centres connus « hébergement » / détention
Il fait pousser des plantes dans le désert - Folie Passagère 04/05/2016
Philippe Ouaki Di Giorno a la main verte : l’homme fait pousser des potagers dans le désert ! Cet ingénieur agronome a mis un point il y a 20 ans une technologie révolutionnaire : des granulés capables de nourrir des plantes sans avoir ou presque besoin de les arroser… Une découverte dont il fait profiter des pays où la terre est particulièrement pauvre et qu’il refuse de céder à des groupes industriels à la seule logique du profit.
"L'argent doit être une résultante, pas une finalité en soi". Philippe Ouaki Giorno a inventé une technologie révolutionnaire : des granulés capables de nourrir des plantes sans avoir besoin de les arroser. Depuis 20 ans, il partage son invention avec des pays où la terre est particulièrement pauvre et refuse de céder à des groupes industriels à la seule logique de profit.
LE PLUS. Après quatre ans d'enquête, le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle de France Télécom(désormais Orange), de son ex-PDG Didier Lombard et de six autres ex-hauts responsables pour harcèlement moral. Francis Le Bras a travaillé dans l'entreprise de télécommunications pendant plus de 30 ans. Après une mise au placard, un accident du travail et une tentative de suicide, il se bat pour faire reconnaître la responsabilité de son ex-employeur. Témoignage.
Didier Lombard lors d'une conférence sur les résultats annuels de France Télécom à Paris, le 6/02/2008 (MEIGNEUX/SIPA)
Je vais demander à être partie civile dans le procès pour harcèlement moral de France Télécomet de son ex-patron Didier Lombard. Mais c’est depuis plusieurs mois sur un autre terrain juridique que je me bats, pour que soit enfin reconnue la faute inexcusable de l’entreprise à mon encontre et le harcèlement moral dont j’ai été victime durant des années. Les deux procédures peuvent s’alimenter.
Tout a changé à l'arrivée de Lombard
Mon histoire à France Télécom, qui est finalement celle de nombreux autres employés, a débuté en 1982. Je travaillais dans l’équipe qui dirigeait le Minitel en tant que salarié d’une société de service.
Embauché en 1989 comme salarié de droit privé par Intelmatique, une filiale de France Télécom qui développait le Minitel à l’international, j'ai développé cet outil pour les entreprises. Avec ces deux projets, je leur ai fait gagner des centaines de millions d’euros.
En 2004, mon ancien chef m’a fait embaucher à France Télécom à Paris Montparnasse dans le cadre du projet "Top", où je travaillais sur la monétique et le "sans contact".
Puis est arrivé 2006 et Didier Lombard. Et le plan "Top" a laissé place au plan "Next", visant à faire augmenter la productivité de 15% en trois ans et prévoyant de supprimer 22.000 emplois sans plan social.
C’est à ce moment que j’ai commencé à être visé par la direction, comme beaucoup d’autres personnes ayant un certain âge et un certain niveau de salaire.
On nous faisait refaire nos CV pour nous inciter à partir
À partir de 2007, j’étais convoqué toutes les deux semaines à "l’espace développement". J’ai appris plus tard que c’était une façon de prévenir les salariés qu’ils n’étaient plus utiles à l’entreprise et qu’ils devaient partir.
Là-bas, par groupes de 30 environ, on nous faisait refaire nos CV et on nous incitait à trouver du travail ailleurs. On m’a proposé de l’argent pour ouvrir une agence immobilière et on m’a même versé une prime pour chercher un emploi. Mon supérieur, lui, recevait des primes pour nous pousser vers la sortie.
J'ai peu à peu perdu le sommeil et j’ai commencé à boire de l’alcool pour m’endormir. J’ai aussi énormément grossi en l’espace de quelques mois.
On a supprimé mon poste... et je l'ai appris 3 mois plus tard
Le 1er janvier 2008, on a supprimé mon poste sans me le dire. C’est lors d’un entretien avec mon responsable des ressources humaines (RH), trois mois plus tard, que j’en ai été informé. Il m’a lancé :
"Tu sais, ton poste a été supprimé. Je vais te faire trois propositions de postes, il faudra que tu en prennes un sinon la prochaine fois ce sera pire…"
Après ce rendez-vous, j’ai enchaîné les arrêts maladie et j’ai refusé de revoir le responsable RH.
Un médecin de travail a demandé que mon poste soit aménagé. On m’a installé dans un espace réservé aux secrétaires… Non seulement je n’avais plus de poste, mais j’étais également privé des relations avec mes collègues. Au final, je n’ai obtenu que l’autorisation de faire un peu de télétravail à mi-temps.
J'ai cumulé les arrêts maladie alors que j'étais au placard
En juillet 2009, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) s’en est mêlée en me stipulant que j’étais trop souvent en arrêts maladie et qu’elle ne les prendrait plus à sa charge.
Deux jours après, France Télécom m’a envoyé un médecin afin qu’il vérifie que mes arrêts de travail étaient bien justifiés. Il a attesté qu’ils l’étaient.
Délégué du personnel, je me suis risqué par la suite à vouloir expliquer ma situation en réunion, mais je n’ai pas réussi à terminer mes phrases. Le DRH, qui était présent, m’a amené à l’infirmerie, où l’on m’a demandé : "Savez-vous que vous faites de l’arythmie cardiaque ?". Puis le DRH a appelé un taxi pour me raccompagner chez moi.
J’ai continué à accumuler les arrêts maladie et j’ai contesté la décision de la CPAM.
Suite à cet épisode, le DRH m’a proposé un emploi temporaire de six mois qui consistait à reprendre le travail que j’avais en 2003. C’était une rétrogradation, mais qui me convenait au regard de ma situation à ce moment-là. J’ai en fait réalisé après l’avoir accepté qu’il ne s’agissait pas d’un travail, mais d’un simple poste sans mission. Personne ne regardait ce que je produisais.
En 2009, Stéphanie s'est suicidée sous mes yeux
Le 11 septembre 2009, j’ai assisté au suicide de Stéphanie, rue Médéric à Paris. Elle a sauté du quatrième étage du bâtiment situé en face du mien. J’ai aperçu quelque chose qui tombait, en pensant dans un premier temps qu’il s’agissait d’un oiseau mort… Elle est décédée une heure après,en laissant un mot affirmant que son geste était dû au travail.
Un mois plus tard, j’ai fait une importante arythmie cardiaque sur mon lieu de travail. J’ai été transporté à l’hôpital Bichat, où ils ont fait état d’un accident du travail.
Trois semaines après, j’ai fait une tentative de suicide. Puis j’ai refait une grave crise cardiaque quelques semaines plus tard.
Malgré tous ces éléments, la CPAM a refusé de prendre en charge mon accident au titre du travail. Mon arythmie cardiaque, selon eux, n’avaient rien à voir avec mon travail.
Condamné à rester à ce poste... ou à démissionner
Je n’ai pas pu bénéficier d’un licenciement, l’entreprise ne voulant pas mettre en place de plan social pour les milliers de salariés de droit privé que nous représentions. Je ne pouvais pas non plus exercer ailleurs à cause d’une clause de non concurrence.
Les postes internes à France Télécom étaient quant à eux cachés, il était impossible d’y accéder.
Ils attendaient donc que les employés partent un par un en leur mettant la tête sous l’eau.
Je continuerai à me battre pour faire payer les responsables
À partir de mai 2013, j’ai été en arrêt longue maladie. Et ce n’est qu’en mars 2015 que le tribunal de la sécurité sociale a finalement reconnu mon accident du travail. Ils ont évalué mon taux d’invalidité et j’ai pu être mis en retraite anticipée le 1er février 2016 pour inaptitude. Bien qu’inapte à plus de 50%, je n’ai obtenu qu’une faible reconnaissance du rôle qu’a joué mon travail dans tout ça.
J’ai mis longtemps à me reconstruire. Après quatre sevrages, un suivi psychologique et un gros traitement médicamenteux, j’ai enfin trouvé la paix avec moi-même. Entre mes 54 et mes 63 ans, France Télécom m’a fait perdre des années durant lesquelles j’étais exécrable avec ma famille.
Depuis lors, je me bats toujours pour faire reconnaître la faute inexcusable de France Télécom et sa responsabilité dans mon accident. Pour moi, mais aussi pour tous ceux qui m’ont accompagné dans cette descente aux enfers et espéraient que je me reprenne. Tout cela est la conséquence d’actions volontaires de l’entreprise pour mettre les gens à la porte… ou, dans les pires cas, les faire sauter par la fenêtre. Mon jugement aura lieu en septembre.
Mais ce ne sont pas que sept dirigeants qui doivent être interpellés. Ces derniers ont formé des milliers d’autres chefs au harcèlement des salariés. Je préfère être à ma place aujourd’hui qu’à la leur…
Le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle de France Télécom, rebaptisé Orange, et de son ex-patron Didier Lombard, pour harcèlement moral, dans l'enquête liée à une "vague" de suicides de salariés en 2008-2009, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier et judiciaire.
par Chine Labbé
PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle de France Télécom, rebaptisé Orange, et de son ex-patron Didier Lombard, pour harcèlement moral, dans l'enquête liée à une "vague" de suicides de salariés en 2008-2009, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier et judiciaire.
Le parquet a aussi requis le renvoi en correctionnelle de six autres ex-dirigeants de l'entreprise, pour harcèlement moral ou complicité de ce délit, a-t-on précisé, confirmant une information de France Inter.
Trois d'entre eux travaillent toujours chez Orange, apprend-on de source proche du dossier.
Ce réquisitoire, qui date du 22 juin, vient d'être notifié aux parties. Il appartiendra désormais aux juges d'instruction de décider s'ils renvoient l'entreprise et ses anciens dirigeants en procès, ou s'ils prononcent un non-lieu.
"Cet acte ne présume pas de la décision des juges", souligne un porte-parole d'Orange, se refusant à tout commentaire sur le fond du dossier.
L'avocat de Didier Lombard, Me Jean Veil, a dit ne pas souhaiter faire de commentaire en l'état, jugeant simplement le réquisitoire "d'une exceptionnelle innovation au plan juridique". Durant l'enquête, son client, qui a dirigé France Télécom de février 2005 à mars 2010, avant d'être remplacé par Stéphane Richard, a contesté les faits qui lui sont reprochés.
Didier Lombard, 74 ans, est actuellement présent au conseil d'administration de plusieurs sociétés françaises. S'il était poursuivi pour harcèlement moral, il encourrait un an de prison et 15.000 euros d'amende.
L'une des parties civiles, le syndicat CFE-CGC, a de son côté déploré des réquisitions "très réductrices".
"On est bien au-delà du harcèlement moral", a déclaré à Reuters son avocat, Me Frédéric Benoist, précisant qu'il demanderait la requalification des faits, pour y inclure la mise en danger de la vie d'autrui et l'homicide involontaire.
"AGISSEMENTS RÉPÉTÉS"
Ce sont les méthodes de gestion de l'entreprise, lors de sa réorganisation, au travers des plans NExT et ACT, qui sont visées par l'enquête des juges. Ces plans visaient à la suppression de 22.000 emplois, à la mobilité de 10.000 agents et au recrutement de 6.000 autres, d'après un rapport de l'Inspection du travail versé au dossier.
France Télécom est soupçonnée d'avoir mis en place "une politique d'entreprise visant à déstabiliser les salariés et agents, à créer un climat professionnel anxiogène", notamment via des "incitations répétées au départ", des "mobilités géographiques forcées", et un contrôle excessif et intrusif", indique une source proche du dossier.
"Les mis en examen ont commis des agissements répétés ayant pour effet une dégradation dangereuse des conditions de travail", ajoute-t-elle.
Plusieurs des victimes présumées du harcèlement reproché à France Télécom se sont suicidées ou ont tenté de se suicider. D'autres ont eu des arrêts maladie ou ont fait une dépression, dit une source proche du dossier. "Mais ces suicides, tentatives de suicide et problèmes de santé sont sans influence sur l'existence du harcèlement moral" tel que défini par le parquet, rapporte-t-elle.
D'après l'enquête des juges, la direction du groupe a été alertée "à plusieurs reprises" de l'existence de "risques psychosociaux", notamment par la médecine du travail, ajoute cette source.
Le syndicat Sud PTT a porté plainte dès 2009 contre la direction du groupe, dénonçant des "méthodes de gestion d'une extraordinaire brutalité", et évoquant une "épidémie" de suicides.
Une information judiciaire contre X a été ouverte le 8 avril 2010 sur cette affaire, puis des perquisitions ont été menées en 2012 au siège de France Télécom.
Loi travail : la députée PS Karine Berger demande la démission de Valls
L'élue voit dans l'utilisation répétée du 49.3 une preuve que le gouvernement n'a plus le soutien de la majorité. Elle dénonce "le passage en force".
Source AFP
Publié le | Le Point.fr
La majorité socialiste s'effrite de plus en plus et l'annonce de l'utilisation du 49.3 pour le passage de la loi travail en deuxième lecture renforce de délitement. Ce mardi, Karine Berger, députée PSdes Hautes-Alpes, a déploré le nouveau recours à cet article par le gouvernement et estimé que Manuel Valls « devrait démissionner ». « Personnellement, je considère que l'utilisation du 49.3 à deux reprises témoigne du fait qu'il n'a plus la majorité de l'Assemblée avec lui et que, par conséquent, motion de censure ou pas motion de censure, s'il y avait 49.3 au début de la 2e lecture, le Premier ministre ne pourrait pas rester. Il devrait démissionner », a déclaré sur France CultureKarine Berger, qui ne fait pas partie des frondeurs PS.
Signera-t-elle, en cas de 49.3, une tentative de dépôt de motion de censure « de gauche » ? « Certainement pas. Je ne voterai pas de motion de censure contre mon propre gouvernement, mais je considère que ce gouvernement ne représente plus la majorité de gauche à l'Assemblée nationale s'il a recours au 49.3 », a-t-elle répondu.
« Problèmes de fond »
La députée des Hautes-Alpes s'est dite « ahurie par le discours du Premier ministre ». « Le passage en force, c'est le gouvernement, l'intransigeance, c'est le gouvernement », a-t-elle ajouté. « Cela fait des semaines, des mois que nous sommes de très nombreux députés qui avons toujours voté les lois proposées à dire que nous avons des problèmes de fond très graves sur cette loi », a-t-elle encore dit.
« Olivier Faure s'est fait lyncher, lyncher, en réunion de groupe (mardi) matin » par l'exécutif, a-t-elle poursuivi. Olivier Faure est l'auteur d'un amendement cosigné par plus de 120 députés socialistes qui visait à « à assurer qu'un accord d'entreprise ne puisse pas fixer une rémunération des heures supplémentaires inférieure à 25 % de majoration pour les huit premières heures supplémentaires et à 50 % pour les suivantes ».
Le Premier ministre va déclencher de nouveau le 49.3 dès mardi après-midi à l'Assemblée pour forcer l'adoption du projet de loi travail, sur fond de douzième journée de contestation sociale.
Pour la reprise des débats sur la « loi travail », le député Jean-Paul Bacquet siégera dans les travées socialistes. Alors que son ancien chauffeur vient d'obtenir sa condamnation aux prud'hommes.
Mardi, quand la « loi Travail » reviendra à l’Assemblée nationale, Patrick Servoir éteindra sa télé, écœuré. Non pas qu’il soit particulièrement mobilisé contre le texte El Khomri. Mais ce chauffeur de 57 ans, congédié par le député socialiste Jean-Paul Bacquet après une décennie de services, vient d’obtenir la condamnation de son ex-patron devant les prud’hommes. Et il se désole qu’un parlementaire sanctionné pour n’avoir pas respecté le code du travail puisse examiner une telle réforme.
Combien sont-ils dans son cas ? Mystère. Officiellement, le Palais-Bourbon ne tient pas la liste des condamnations infligées aux députés-employeurs. Car même si les parlementaires salarient leurs assistants avec de l’argent public (via une enveloppe de 9 500 euros mensuels), ils fonctionnent comme de vraies « TPE », libres de recruter, rémunérer et licencier à leur guise. À condition toutefois d’appliquer le code du travail.
En l’occurrence, d’après le jugement consulté par Mediapart, Jean-Paul Bacquet, député du Puy-de-Dôme depuis 1997, ancien conseiller régional d’Auvergne, a été condamné par le conseil des prud’hommes de Clermont-Ferrand à verser plus de 50 000 euros à son ex-chauffeur :
- 20 000 euros de dommages et intérêts pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse »
- 18 700 euros pour des heures supplémentaires « non rémunérées »
- 1 900 euros pour les « congés payés afférents »
- 4 700 euros d’indemnité pour « travail dissimulé »
- 2 000 euros de dommages et intérêts « pour absence de visites médicales »
- 2 000 euros pour « défaut d’information » sur les repos obligatoires, etc.
Sans surprise, Jean-Paul Bacquet a déjà fait appel du jugement rendu par ce collège paritaire (composé pour moitié de représentants des employeurs et pour moitié des salariés), puis répliqué dans la presse locale en traitant Patrick Servoir de « voyou ».
Quand on le rencontre à Clermont-Ferrand, un peu sonné, son veston de guingois, l’ancien chauffeur, qui travaillait pour La Lyonnaise des eaux en semaine et pour Jean-Paul Bacquet le week-end, explique que son CDI prévoyait officiellement 30 heures de conduite par mois, du vendredi soir au lundi matin (pour 370 euros en 2004, puis 580 euros brut à partir de 2008). En réalité, il aurait largement explosé le compteur.
À titre d’exemple, il a fourni aux prud’hommes un décompte des heures effectuées entre janvier et juin 2012 : 899 heures au total pour seulement 180 payées, soit « 719 heures non rémunérées », précise la décision. Il roulait souvent en semaine, transportait sur demande des pontes socialistes (ici Laurent Fabius, là Jérôme Cahuzac), de jour comme de nuit. Or « monsieur Servoir n’a bénéficié d’aucun repos compensateur ni d’aucune compensation au titre du travail de nuit », poursuit le jugement. Globalement, le député « n’a pas rempli à l’égard de son salarié les impératifs de protection de sa sécurité et de sa santé » (visites médicales, etc.).
Bizarrement, outre les campagnes électorales et le collage d’affiches, Patrick Servoir s’est aussi coltiné, pendant plusieurs années, des milliers de kilomètres avec la fille de l’élu sur la banquette arrière. Divorcé de la députée marseillaise Sylvie Andrieux (condamnée pour détournements de fonds publics en 2013), Jean-Paul Bacquet sollicitait en effet son « homme à tout faire », payé sur fonds publics au titre du travail parlementaire, pour qu'il aille chercher sa fille à Marseille ou à Lyon, environ un week-end sur deux, et la ramène.
Alors certes, pour compenser certains « extras », Patrick Servoir a bénéficié de primes discrétionnaires. Mais « faire travailler son salarié au-delà de la durée contractuelle sans le rémunérer de l’intégralité de ses heures constitue du travail dissimulé », tonnent les prud’hommes.
En défense, le député ne conteste pas avoir roulé au-delà de 30 heures mensuelles avec Patrick Servoir, mais affirme que son chauffeur l’accompagnait dans ces cas-là «de sa propre initiative », à titre amical ou militant, sans plus «aucun lien de subordination ». « Il a été un militant socialiste exemplaire », insiste l'élu auprès de Mediapart, tout en répétant que Patrick Servoir serait « un voyou qui doit aujourd'hui de l'argent partout ». Jean-Paul Bacquet, en tout cas, a fini par licencier son fidèle collaborateur en juin 2015, après que celui-ci a réclamé un rattrapage de salaires.
Un épisode, en particulier, était resté en travers de la gorge du chauffeur : pendant plusieurs années, chaque fois que les feuilles de paye arrivaient à la permanence, il y avait toujours une enveloppe de trop comparé au nombre de collaborateurs connus du député. À l'évidence, un(e) salarié(e) mystère touchait un salaire de l'Assemblée sans jamais passer au local ni leur envoyer un mail. L’énigme a duré, puis l’équipe a fini par découvrir l’identité du bénéficiaire : la compagne du député.
Alerté en 2012, Mediapart avait alors passé quelques coups de fil, suspectant un emploi de complaisance : comment cette dame, déjà occupée à temps plein au comité régional du tourisme, pouvait-elle assumer ses tâches d’assistante parlementaire à temps partiel ? L’intéressée nous avait expliqué : « Je ne compte pas mes heures, je travaille en soirée et le week-end. » Et aussi : «Monsieur le député est assez réticent à l’informatique, j’ai un ordinateur... » Jean-Paul Bacquet, lui, nous avait raccroché au nez.
Chaque euro attribué à sa compagne (sur l’enveloppe de 9 500 euros de l'Assemblée) représentait alors un euro en moins disponible pour l’équipe officielle. Quelque temps après nos appels, le député avait mis fin au contrat. Le chauffeur, lui, commençait à compter ses heures.
Suite aux travaux, rendant impossible l'accès au square de la Bouquerie, nous avons dû modifier le lieu du RV. Il se tiendra donc Place St Charles, rue Gambetta...(à 300m du square)
Nuit Debout Nîmes accueillera,
vendredi 8 juillet 2016,
Place St Charles
à partir de 17h30.
la caravane à Vélo du mouvement
« No TAV »
En Europe des milliards d'euros continuent d'être dédiés au financement
de centaines de grands projets inutiles,
imposés et nuisibles.
Mais partout des voix s'élèvent pour lutter contre ce modèle
d'exploitation des territoires comme des individus
.
Une caravane à Vélo a pris la route ce lundi 04 juillet,
partant des Alpes pour rejoindre Bayonne le 14,
Elle participera au 6ème Forum contre
les Grands Projets Inutiles et Imposés.
La caravane passera par Nîmes, ce vendredi 8 juillet.
Aussi, Nuit Debout l' accueillera PLACE ST CHARLES
(boulevard Gambetta - Nîmes) :
Repas partagé, informations, rencontres et débats avec les coureurs.
A l’occasion du forum , une caravane vélo va partir d’Italie, du Val de Susa (No TAV) pour rejoindre Bayonne. Départ le 4 juillet, arrivée le 14 juillet.
Pour voir le trajet et ses étapes,cliquez ici .
Pour voir le programme détaillé cliquez ici (version mise à jour le 2 juillet):Etapes et contact Caravane Notav-Bayonne màj 02.07
1300 km en VÉLO– 11 étapes – 30 rendez-vous avec des collectifs ou associations engagées
Rejoignez-la à tout moment pour faire 5, 10, 50 km avec elle ou pour pique-niquer
Pour tous ceux qui sont sur le trajet, ce sera l’occasion de les rencontrer, de les soutenir, et d’organiser des rencontres avec les citoyens, lanceurs d’alerte, intéressé-e-s et d’agrandir la caravane. Pour les contacter : 06 08 83 52 69 ou par mail : marcpascal73@yahoo.fr
(cliquer sur les tracts pour les voir en plus grand !)
La caravane vélo qui rejoint le forum de Bayonne est partie !
Elle a été amputée de 6 participants assignés à résidence, après une arrestation ce 21 juin, suite à une manifestation en mars. Deux d’entre eux ont bravé l’interdiction et se retrouvent en prison le 4 juillet. Plus d’infos dans les compte-rendus journaliers.
Vous trouverez ici les compte-rendus journaliers :
La Caravane vélo Susa-Bayonne arrive en France le lundi 4 Juillet. Rejoignons-la au Mont Cenis, à St Jean, à Montmélian !
Une caravane s’élance le 4 juillet du Val Susa pour rejoindre Bayonne en vélo, le 15 Juillet et participer au Forum International contre les Grands Projets Inutiles. Chaque soir, chaque midi, elle rencontre, sur le terrain, des collectifs en lutte contre des projets inutiles : centre commercial, gare et ligne LGV, center parc, nucléaire, nanotechnologie,….. Etapes à Chapareillan, Grenoble (accueil par le Maire), Valence, Pierrelatte, Nimes, Séte, Narbonne, Carcassonne, Argelés, Pomps, Bayonne.
Tout au long du parcours, des cyclistes (français, espagnols…) les rejoignent pour 3, 10, 50 km ou pour finir l’épopée ensemble. Notre objectif : combattre la vitesse, se rencontrer, échanger entre les peuples, combattre les GPII.
La 1ère étape de la caravane (Susa/Chapareillan), le 4 juillet va donner le ton. Au menu: Lyon-Turin et doublement du tunnel autoroutier du Fréjus.
Au programme: ACCUEIL, SOUTIEN, RESISTANCE, tous Ensemble!
9h : Accueil de la caravane au col du Mont Cenis (RDV gare Modane à 8 h pour covoiturage et chargement des vélos dans les voitures présentes) Descente du col à vélo avec la caravane (prévoir casque, gants et vélo révisé!)
10h30 : Accueil par la municipalité à Villarodin Le Bourget (rond point de la Norma)
11h : Gare de Modane Discussion sur le doublement du tunnel autoroutier du Fréjus
13h : Saint Jean de Maurienne Pique nique avec Vivre et Agir en Maurienne et le secteur associatif de St jean (RDV Place de la Cathédrale)
17h30 : MONTMELIANPour la « Santais » publique : les camions sur le train maintenant, pas dans 30 ans! – RDV gare SNCF à pied, en vélo. Rendez vous de tracteurs pour alerter sur les 80 exploitations impactées par le Lyon Turin en Combe de Savoie. Tour de la Ville et arrêt devant la mairie et la permanence parlementaire de Béatrice Santais.
20h : Repas et rencontre à Chapareillan (RDV place de la Mairie )
SOYONS NOMBREUX POUR CETTE 1ère ETAPE ESTIVALE ET FESTIVE . REJOIGNEZ LA CARAVANE A TOUT MOMENT.
Dernière nouvelle : la répression s’abat sur les militants NOTAV en Italie. 4 des 15 cyclistes italiens ont été arrêtés hier 21 juin …. La caravane a encore plus de raison d’exister : montrons notre solidarité totale !
Merci de diffuser ces information à travers vos réseaux.
Les deux dernières étapes
Pré-programme :
-Le 11 en soirée à Tarbes, à la Bourse du Travail, de 18 à 23h, apéritif concert avec des membres du groupe Artus qui a composé la musique du film et une soirée sur les GPII avec la projection du film: « L’intérêt général et moi » http://linteretgeneraletmoi.tumblr.com/ suivi d’un débat avec le réalisateur.
-Le 12 accueil de la caravane Italienne en gare de Lourdes 12h30
-Pique-nique sur jardin public de Lourdes central
-15h Accompagnement vélo par la piste cyclable jusqu’à Argelès
-Tour de vallée et vue panoramique (à choisir) pour visualiser l’impact du projet TCP
-19h Repas auberge espagnole, lieu à définir.
-Projection en soirée d’un film sur le projet du Lyon -Turin avec divers intervenants Français et Italiens suivi d’un débat Salle de la Terrasse à partir de 21h
-La caravane vélo se poursuit le lendemain: Argelès-Orthez, et le sur -lendemain: Orthez-Bayonne
-6ème Forum Européen contre les GPII organisé à Bayonne les15/16/17 juillet.
La caravane contre les "Grands Projets Inutiles" est passée par la Maurienne
Par Jean-Christophe Pain
Publié le , mis à jour le
1.300 kilomètres à vélo contre les "Grands Projets Inutiles". La caravane est partie, ce lundi 4 juillet, du Val de Suse, en Italie. Elle rejoindra le Forum des opposants à Bayonne, le 14 juillet. Ces jours-ci, elle traverse les Alpes et notamment la Maurienne, lieu de passage du futur Lyon-Turin.
"E un, e due, e tre: a sara dura!!!" Comprenez, "ça va barder!".C'est le cri de ralliement de ces cyclistes militants. En tête du peloton, Guido, et ses amis "No Tav", venus du Val de Suse. Eux se battent contre le chantier duLyon-Turin à grande vitesse.
Le vélo, un moyen pour se rencontrer... à basse vitesse. Premier ravitaillement en France sur la commune de Villarodin-Bourget, où le maire est là pour accueillir cette caravane contre les "Grand Projets Inutiles". Sa commune est un point stratégique sur le parcours: une descenderie, autrement dit une galerie d'accès au chantier du Lyon-Turin, y a déjà été creusée. Des sources auraient souffert depuis.
Reportage Nathalie Rapuc, Franck Ceroni et Azedine Kebabti
La caravane contre les "Grands Projets Inutiles"
Intervenants: Gilles Margueron, maire de Villarodin-Bourget (S.E); Marc Pascal, opposant au Lyon-Turin
L'objectif de ce Tour de France alternatif, c'est de faire prendre conscience au plus grand nombre les répercussions que peuvent avoir de grands projets d'aménagement. Qualifiés d'inutiles par ces cyclistes-caravaniers.
Mardi 5 juillet, la caravane ira de Chapareillan à Grenoble. Cette fois, la cible c'est le projet de Center Parcs dans les Chambaran. Chaque midi et chaque soir des cyclistes locaux partagent quelques kilomètres, un pique-nique, avec les militants. Au total, ils franchiront 11 étapes, 1.300 kilomètres, et participeront à 30 rendez-vous avec des collectifs ou associations dites citoyennes, tout au long du parcours.
Action anti-OGM d'un collectif de faucheurs volontaires au port de Nantes/Saint-Nazaire
Claude Bouchet avec AFP
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Les membres d'un collectif de faucheurs volontaires anti-OGM ont "neutralisé" dimanche un stock de tourteau OGM destiné à l'alimentation animale sur le terminal agro de Montoir-de-Bretagne, dépendant du port de Nantes/Saint-Nazaire.
Ce matin, des faucheurs volontaires d'OGM venu-e-s de toute la France ont neutralisé un stock important de tourteau de Soja Round Up Ready (OGM/Pesticides) pour le rendre impropre à la consommation animale. La neutralisation s'est effectuée à l'aide d'eau déversée grâce aux lances incendie situées dans le hangar de stockage. Le soja transgénique était entreposé dans les silos situés sur le port de Saint-Nazaire"
Action anti-OGM d'un collectif de faucheurs volontaires
Les faucheurs sont arrivés vers 06H30 sur les lieux et étaient, au plus fort de l'action, 34. Selon des analyses réalisées par le collectif avant l'action, il s'agissait bien de soja OGM.
Le port de Saint Nazaire est le premier port français pour l'importation de matières premières destinées à l'alimentation animale, et le tourteau de Soja est la base de ce trafic. Plus de 1,5 million de tonnes de soja - en majorité OGM - transite par ce port par an, en provenance quasi-exclusive d'Amérique du Sud. Ce tonnage représente environ 1/3 du Soja OGM importé en France chaque année (4,5 millions de tonnes)" Communiqué des faucheurs
Ils réclament notamment "l'étiquetage de tous les produits alimentaires contenant des OGM afin de garantir aux citoyen-ne-s le droit de savoir et de choisir de manger sans OGM". "Nous demandons au gouvernement l'application du principe de précaution par l'instauration d'un moratoire sur les importations d'OGM", ajoutent-ils.