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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:03
Libération - Aujourd'hui à 0h00

Enquête: Alors que l’affaire Pichon, du nom de ce policier mis au ban, se poursuit, une pièce d’instruction, l’enregistrement clandestin d’une conversation entre gradés, souligne l’absurdité de la «culture du résultat

Par FABRICE TASSEL

Dans le bilan controversé de Nicolas Sarkozy en matière de sécurité, la «politique du chiffre», imposée aux policiers, fait souvent débat et ne servirait, selon ses détracteurs, qu’à mieux habiller le bilan de la lutte contre la délinquance. Début octobre deux notes ont fuité de la direction de la gendarmerie. Dans l’une d’entre elles, le général Mignaux déplorait qu’à trop interpeller les petits délinquants, pour faire du chiffre, le taux de délinquance augmentait... 

En direct aujourd'hui à 16h00

Le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux (C) s'entretient avec des policiers le 31 mars 2010 en gare de Borel,dans l'Oise

Des policiers s'insurgent contre la politique du chiffre qui leur est imposée. Posez vos questions en direct au commandant de police Philippe Pichon, auteur du «Journal d'un flic» (Flammarion).

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 11:55

 

Le 101e département 11/10/2011 à 15h03
Journaliste Rue89
 

Le premier jour de rève, sur un rond-point de Kawéni (Magamzougounette)

Depuis deux semaines, Mayotte, le 101e département français, connaît une situation explosive.

Une grève contre la vie chère a entraîné l'installation de barrages sur les principaux axes des deux îles et la fermeture de la plupart des commerces.

Nos riverains et leurs familles de Mayotte ont répondu à notre appel à témoignages.

« On n'a même plus de bières pour l'apéro ! »

Avec des commerces fermés depuis plusieurs jours et une grande difficulté à se déplacer liée aux blocages des axes routiers et aux rumeurs de pénurie de carburants, le quotidien des Mahorais est transformé en un géant bricolage.


Carte topographie de Mayotte (Wikimedia Commons/CC)

Une famille, un peu éreintée par la multiplication de galères, finit par en rire. Ce mardi, ils ont reçu des messages annonçant une éventuelle coupure de l'eau courante :

« C'est le bordel ici ! Des messages annoncent une coupure d'eau (on a donc rempli toutes les bassines de la maison, c'est la magie de Mayotte), d'électricité et une grève des barges [qui assurent la liaison entre les deux îles qui composent Mayotte, ndlr] ! »

Commencé il y a quinze jours, le mouvement commence à se ressentir jusque dans les frigos des habitants.

« Les magasins sont fermés donc c'est resto, brochettis ou pizza... mais les frigos aussi ce vident évidemment ! Les distributeurs automatiques sont vides, les stations-service sont ouvertes par intermittence car l'essence se fait rare. Et on n'a même plus de bières pour l'apéro ! C'est la crise !

Sérieusement, chacun prend son mal en patience et on s'entraide comme on peut en se donnant des infos par textos. Les manifestants tiennent bon. Les élus et les maires se rallient au mouvement. Suite à des bousculades ce week-end, on demande le départ du préfet. »

Un autre ne travaille plus :

« Je ne vais pas au travail [...] il y a des bandes de jeunes qui foutent le feu aux pneus et aux poubelles, qui rackettent aux barrages... Du coup, c'est bombes lacrymos et jets de pierres dans les villages entre les flics habillés en Robocop et les jeunes [...] et apparament personne n'en parle en métropole ! »

« Ça caillasse grave »

Ce week-end, les heurts ont été particulièrement violents. Deux personnes ont été blessées.

Emmanuelle, par SMS, rapportait :

« C'est de plus en plus tendu. Pamandzi est complètement bloquée par les jeunes, les poubelles continuent de brûler, les barges ont arrêté de tourner, il n'y a plus de taxis dans les rues. »

 

 

Les affrontements du week-end (1ereFR)

Alors qu'un gendarme a été mis en examen pour « violences avec arme, sur mineur de 15 ans, par personne dépositaire de l'autorité publique, dans l'exercice de ses fonctions » après avoir blessé vendredi un enfant de 9 ans en marge des manifestations contre la vie chère, un rassemblement a de nouveau dégénéré dans la journée de lundi à Mamoudzou, chef-lieu de Mayotte.

Dans les rues, la tension ne faiblit pas :

« Ça chauffe grave, à Koungou en particulier... Je suis au bureau et avant de prévoir de rentrer je vais être vigilant car ça caillasse grave. Il faut dire que comme c'est les vacances scolaires et que rien n'est organisé socialement pour créer des activités pour les jeunes, ils s'occupent comme ça. »

Des SMS pour que les Blancs restent chez eux

Aux affrontements qui opposent la population aux policiers s'ajouteraient des tensions ethniques, dont il est encore difficile de mesurer l'étendue.


Capture d'un écran de téléphone, avec un SMS d'avertissement contre les Blancs

Deux internautes de Mayotte nous ont fait suivre des SMS appelant la communauté blanche de l'île à ne pas s'aventurer à l'extérieur. Anton et Yvon s'indignent de ce procédé :

« C'est en particulier sur la commune de Passamainty qu'une grande majorité de Blancs (les Wazungu) et eux uniquement ont reçus des SMS et coups de téléphone en provenance de plusieurs sources différentes (syndicat des infirmiers libéraux, du groupement militaire des services adaptés etc.) avec à chaque fois le même texte : des annonces de risque d'agressions avec des consignes de confinement.

L'effet de ces SMS – qui demandaient de rester joignable et annonçaient l'arrivée de renforts – a été désastreux puisqu'ils ont aggravé ou justifié la paranoïa de certains Blancs isolés dans leurs quartiers sur les hauteurs de Mamoudzou et qui ignorent tout ou presque des Mahorais et de la vie mahoraise [...].

En réalité, les agressions avérées sont rares, elles ont lieu sur des barrages ou lors de coupures de routes où l'on rackette tout le monde et pas seulement les Blancs. Le racket n'est cautionné ni par les Mahorais ni par les syndicalistes, il est le fait de jeunes délinquants.

Le racisme est présent des deux côtés : au “rentre chez toi sale Mzungu ” lancé par des ados en perdition répond régulièrement le “ sale Nègre ” lancé par des policiers en tenue un soir de contrôle...

Les SMS visent à alimenter la peur, un climat de guerre civile, à séparer les Blancs des autres, pour éviter sans doute qu'en se mélangeant de trop avec les Mahorais ils finissent par se connaître trop bien et s'associent pour lutter contre la corruption des élus locaux et la politique de la préfecture. »

Des bacheliers qui parlent mal français

Dans tous les témoignages que nous avons reçus de Mayotte, les internautes insistent sur l'extrême pauvreté qui règne dans le département. Michel décrit l'immobilisme et l'indigence des services publics :

« La gestion économique du département est une honte ! Tout le monde se fout de tout et le maître-mot des services de l'Etat c'est : “Pas de vagues.”

Par exemple, l'éducation est pitoyable. Oui, il y a des bacheliers mais ils parlent un français approximatif et, comme ils ont bien d'autres
lacunes, leur avenir hors Mayotte est bouché. Et comme ici, on est
à plus de 30% de chômage
, on risque d'arriver vite à une situation insupportable... »

Un RSA mahorais, qui vaut 25% du RSA métropolitain

Le correspondant du Monde à Mayotte note que si « le salaire minimum a doublé en sept ans, pour atteindre 80% du smig net », « les prix ont augmenté de “seulement” 40% sur cette période ». Et c'est cela que la population ne veut plus souffrir. La grève doit se poursuivre jusque jeudi. Mais les négociations semblent bloquées.

D'un côté, la population ne supporte plus d'être un « département au rabais », comme l'a souligné le socialiste François Rebsamen, avec un « smig » qui représente 85% du smic en métropole. Quant au RSA, il sera instauré à Mayotte à partir du 1er janvier, mais ce sera un « petit » RSA – 25% du national.

De l'autre, les Mahorais protestent contre les prix fixés par les grandes enseignes et réclament le blocage des prix des produits de première nécessité et leur alignement sur ceux pratiqués à La Réunion.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 13:02

 

Rue89 - Témoignage 10/10/2011 à 11h07
Juriste
 

Action anti-corrida le 8 octobre 2011 dans les arènes de Rodilhan (DR)

Samedi 8 octobre, passe d'armes houleuse dans les arènes de Rodilhan (Languedoc-Roussillon). A 91 défenseurs de la cause animale (associations Crac Europe, Droits des animaux, ou encore Animaux en péril), nous avons tenté de bloquer la corrida marquant la finale de « Graine de torero », où l'on apprend aux enfants à massacrer les animaux à coups de dague.

Lorsque les banderoles se sont déployées dans l'arène, aficionados et badauds sont restés un moment sans voix. Les huées ont bientôt suivi, pendant que les militants sautaient dans l'arène pour s'y enchaîner.

Réunis en cercle, reliés les uns aux autres par de solides chaînes antivol, leur but était d'opposer une force d'inertie que constituait la masse enchaînée.

Certains d'entre nous ont filmé la scène. Les images parlent d'elles-mêmes.

 

 

 

Des coups ont ensuite commencé à pleuvoir, de plus en plus violemment, par des enragés toujours plus nombreux. Crachats, insultes, cheveux tirés, coups de poings et de pieds... Les femmes furent particulièrement visées.


Action anti-corrida le 8 octobre 2011 dans les arènes de Rodilhan (DR)

Il semble évident que l'accoutumance des aficionados à la violence sur les animaux les dispose à la violence sur les gens, comme les militants en ont fait l'expérience. Une récente étude a d'ailleurs mis en évidence le lien entre la maltraitance des animaux et les délits violents sur les humains, tels que les coups et blessures.

La pulsion de violence doit être réprimée, et non pas encouragée par les pouvoirs publics. Que fait donc l'Etat, sinon inscrire la corrida au « patrimoine immatériel » ? On protège les fous furieux contre les défenseurs des animaux qui n'ont d'autres armes que leur courage.

Les politiques, qui disent vouloir « moraliser l'espace public », restent muets sur la corrida et plus généralement sur la maltraitance des animaux. La plupart évitent soigneusement de prendre position sur la question animale, qu'ils savent pourtant être la préoccupation d'un grand nombre de Français. Pourquoi ? Et combien de temps durera cette loi du silence ? La question va se poser de plus en plus, à l'aube d'une échéance électorale majeure.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:59

LEMONDE | 10.10.11 | 14h41   

Mayotte Correspondant - Après vingt-six heures de négociations, jeudi 6 et vendredi 7 octobre, entre les représentants des manifestants et une dizaine de chefs d'entreprise de la grande distribution, sous la houlette du préfet de Mayotte, Thomas Degos, quelques avancées avaient été obtenues : la baisse des prix d'une dizaine de produits jugés de première nécessité, comme le poulet, le riz, le lait, mais aussi le sable, le ciment, le gaz, l'électricité... Mais elles n'ont pas suffi aux centaines de personnes qui manifestent depuis le 21 septembre contre la vie chère à l'appel de l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO et deux associations de consommateurs), sur la place de la République à Mamoudzou, ainsi nommée lors de la création du 101e département français, le 31 mars.

Une nouvelle rencontre s'est tenue samedi, sans plus d'avancées. Dimanche, le préfet a reçu longuement une délégation de femmes, tandis qu'une centaine de chefs d'entreprise représentant 1 200 salariés se sont réunis pour évoquer leurs problèmes de trésorerie et les risques de faillites qui se profilent dans une économie déjà fragilisée. Les barrages paralysent désormais toute l'île.

Le problème est profond. Dans ce département, le salaire minimum a doublé en sept ans, les prix ont augmenté de "seulement" 40 % sur cette période. Mais seules 30 000 personnes travaillent sur plus de 200 000, et seuls 4 revenus sociaux sur les 22 qui existent en métropole sont en place, dont le RSA à partir du 1er janvier 2012. Un "ancien" vit avec 150 à 300 euros par mois, les handicapés sont à l'abandon, un chômeur ne perçoit aucune allocation et chaque travailleur doit souvent faire vivre plus de six personnes.

Le président du conseil général, Daniel Zaïdani (centre gauche), élu en mars, a demandé vendredi au gouvernement que le taux de RSA versé à partir du 1er janvier s'élève à 50 % (et non 25 %) du montant alloué en métropole.

A Mayotte, le secteur public occupe la moitié des salariés, mais les agents des collectivités locales sont à 80 % des agents de catégorie C. Ils ont souvent été embauchés pour des raisons familiales ou politiques, et ne sont pas capables d'assurer leurs missions. Cette situation a été assumée par les élus qui revendiquaient ces "embauches sociales". Le souci est que ces agents ont été intégrés dans la fonction publique territoriale lors de la départementalisation, et la charge salariale a alors crû de 30 %.

Le conseil général, les mairies et autres syndicats intercommunaux se retrouvent avec 80 % de leur budget en moyenne consacrés aux frais de fonctionnement, essentiellement les salaires. Certains n'ont même plus assez de recettes pour couvrir leurs dépenses obligatoires. Ils ont alors coupé dans les dépenses d'investissement, les soutiens aux associations d'insertion, sportives, sociales, les activités culturelles, les aides à l'économie, ce qui donne une raison de plus à la grogne actuelle. Sur les 17 communes de l'île, une dizaine sont sous tutelle, de même que le conseil général, qui a accumulé un déficit de 65 millions d'euros.

Difficile transition

Mayotte vit une transition, voulue par la population (lors du référendum de 2009 sur la départementalisation, le "oui" l'avait emporté à 95,2 %). Mais les communes sont sans moyens. En 2011, 46 millions d'euros d'investissements prévus n'ont pu être réalisés, faute de compétences dans les services. "Il faut qu'il y ait des agents de catégorie A et B qui amènent une expertise financière et juridique", s'était permis le préfet. Et les collectivités ne peuvent plus honorer leurs dettes contractées auprès des entreprises locales.

La situation est donc très difficile. Un vrai plan de développement économique, avec un appui à la production locale, a bien été intégré dans les négociations, mais, faute de moyens, cet espoir risque de rester lettre morte. Le Fonds de développement économique et social de 30 millions d'euros sur trois ans devrait voir le jour, sera-t-il à la hauteur des espoirs du département ? Le Pacte pour la départementalisation, transmis à tous les Mahorais par Nicolas Sarkozy, prévoit une mise à niveau "sur vingt-cinq ans". Pour l'heure, les Mahorais attendent un geste, ils veulent que la situation se débloque dans les rues de Mamoudzou, pour ne plus être des Français à part. A Mayotte, ce lundi, les négociations devaient reprendre à 15 heures, mais l'approvisionnement en carburant et en nourriture commence à poser de sérieux problèmes. Combien de temps l'île pourra-t-elle tenir ?

Laurent Canavate

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 16:41

LEMONDE.FR | 08.10.11 | 18h34   •  Mis à jour le 08.10.11 | 18h34

 
 

 

Près d'un millier de personnes selon les organisateurs, 380 selon la préfecture, ont défilé samedi 8 octobre à Paris contre le chômage et la précarité, pour la neuvième année consécutive.

Près d'un millier de personnes selon les organisateurs, 380 selon la préfecture, ont défilé samedi 8 octobre à Paris contre le chômage et la précarité, pour la neuvième année consécutive.AFP/MIGUEL MEDINA

Près d'un millier de personnes selon les organisateurs, 380 selon la préfecture, ont défilé samedi 8 octobre à Paris contre le chômage et la précarité, pour la neuvième année consécutive. "Nous sommes là pour exprimer notre colère face à une situation sociale qui ne cesse de se dégrader", et pour dénoncer "la perte de nos emplois et la stigmatisation des chômeurs", ont lancé les organisateurs, parmi lesquels Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) et, cette année, l'Appel et la pioche, Génération précaire, Actuchômage, et le Collectif du pissenlit.

Scandant "Chômeurs, ras le bol! Qui sème la misère, récolte la colère!", et brandissant des pancartes qui disaient "Droit au travail, salaires décents", ils ont défilé de la place Stalingrad vers la Place de Clichy, avec le soutien des syndicats Solidaires et FSU et SNUIpp.

"A ceux qui ont un faible niveau de formation, qui ont des problèmes de santé, s'ajoutent désormais dans les rangs des chômeurs et précaires des diplômés, des retraités tellement pauvres qu'ils viennent chercher du travail et aujourd'hui des fonctionnaires", constate Marie Lacoste, secrétaire nationale du MNCP.

"Il faut se mobiliser avant les élections, rappeler l'isolement des chômeurs et dire aux politiques qu'ils ne peuvent pas tout mettre sur le dos de la crise", ajoute-t-elle, indiquant le souhait du MNCP de rencontrer tous les candidats à la présidentielle pour discuter du sujet.

ARRÊT DES RADIATIONS

Les manifestants demandent l'arrêt des stigmatisations et des radiations. Ils exigent notamment la suppression de la "dématérialisation" des courriers du service public de l'emploi, instaurée en juin, et qui pénalisent, selon eux, les chômeurs n'ayant pas accès au matériel informatique ou étant dans l'incapacité de payer des abonnements Internet.

Selon le ministère de l'emploi, les sorties des listes des demandeurs d'emploi "pour radiations administratives" ont augmenté en juillet de 25,1 %. Signe d'une mauvaise communication, selon Mme Lacoste.

Ils réclament également une indemnisation pour tous les chômeurs, la revalorisation des allocations, l'arrêt des recours aux contrats précaires, ainsi qu'une prime de Noël de 500 euros.
"La nouvelle génération est souvent diplômée et galère pour trouver un emploi, un logement. On demande d'avoir accès au droit commun et qu'on cesse d'utiliser des stagiaires pour remplacer des contrats de travail, dit Leïla Chaibi, co-fondatrice du collectif l'Appel et la pioche. Tout le monde est mis en concurrence avec ce système qui tire tout le monde vers le bas".

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 15:23

Le Monde - 06 octobre 2011

 

Entre la journée de mobilisation nationale du 27 septembre, qui avait vu plus d’une centaine de lycées mobilisés, et avant celle prévue le 11 octobre, les lycéens n’entendent pas « relâcher la pression ». Ce jeudi 6 octobre au matin, à Paris, plusieurs établissements ont été bloqués rapporte l’UNL, le principal syndicat de lycéens, qui dénonce « la rentrée la plus catastrophique du gouvernement ».

Une « manifestation surprise », partie de la place de la Nation vers 10 h 30 pour rejoindre la place de la Bastille, a réuni un petit millier de lycéens des établissements Ravel, Hélène Boucher, Voltaire, Dorian, Arago et Claude Monet, témoigne la FIDL, autre syndicat de lycéens. Selon un journaliste de l’AFP, ils étaient plutôt autour de 300, scandant « Sarko t’es foutu, les lycéens sont dans la rue ».

« Ceux d’entre nous qui s’étaient rassemblés sur les marches de l’opéra Bastille ont été évacués, en petit groupe, par des CRS », témoigne Tristan Rouquier, porte-parole de la FIDL. Plusieurs centaines de lycéens se sont également rassemblés à Jussieu. Des mobilisations ont par ailleurs été signalées devant les lycées Rodin et Fénelon, et devant le lycée Eugène Ionesco à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) par la préfecture. « Notre mobilisation est l’expression d’un refus global des conditions d’études insupportables imposées par le gouvernement : classes à 35 élèves, professeurs non remplacés, mal formés, centaines, voire milliers d’élèves sans affectation…. », énonce Victor Colombani, président de l’UNL.

Pas pour les vacances...

Rien à voir, donc, avec les blocages observés, vendredi 30 septembre, pour protester contre la prétendue réduction d’un mois des vacances d’été. La rumeur, relayée sur Internet et par SMS, avait conduit à des manifestations et blocages notamment à Paris, Grenoble, Douai, Dunkerque, Béthune, Lens, Vannes, Morlaix et Pau. Dans l’académie de Lille, une vingtaine d’établissements, essentiellement des lycées professionnels, avaient été touchés. Le rapport du comité de pilotage sur les rythmes scolaires, qui préconisait de réduire de deux semaines les congés estivaux, n’a pas encore donné lieu à des décisions du ministère de l’éducation, mais Luc Chatel a fait état « d’annonces en automne » sur des mesures mises en vigueur « dès la rentrée 2013 ».

Contacté, le rectorat de Paris fait état de « barrages filtrants » installés, ce 6 octobre, dans une dizaine d’établissements, sur les 172 que compte l’académie. « Tous ont été levés rapidement », précise-t-il. Le rectorat de Versailles évoque une journée « particulièrement calme », et « aucune tension ne s’inscrivant dans les mots d’ordre parisiens. » A Lille, deux tentatives de blocage, dans deux lycées professionnels, ont été signalées. « Deux sur les 520 collèges et lycées que compte l’académie », nuance le rectorat. Affaire à suivre.

Mattea Battaglia

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7 octobre 2011 5 07 /10 /octobre /2011 13:37

Le Monde - 06 octobre 2011

« Je suis vieux mais toujours en colère »

Des retraités manifestent pour l’accroissement de leur pouvoir d'achat, à Montpellier © Karim El Hadj/ Le Monde.fr

Quelques dizaines de retraités manifestaient, jeudi 6 octobre, dans les rues de Montpellier. Réunies, les organisations syndicales (.pdf) de retraités veulent être entendues sur la baisse du pouvoir d'achat et le report de la réforme de la dépendance.

A Montpellier, un retraité manifestant place de la Comédie © Karim El Hadj /Le Monde.fr

"Je suis vieux mais toujours en colère. On n'est pas parmi les plus malheureux, mais notre pouvoir d'achat baisse. Je manifeste pour mes enfants et mes petits-enfants", détaille Pierre C., prof de gym à la retraite depuis 20 ans, membre de la Fédération générale des retraités de la fonction publique et militant syndical "depuis toujours".

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 13:40
Libération - Aujourd'hui à 8h13

Des organisations de retraités appellent à manifester jeudi dans 110 villes contre le plan anti-déficits du gouvernement, la perte du pouvoir d'achat et le report de la réforme de la dépendance.

Paris sera le point d'orgue de cette journée intersyndicale de mobilisation, avec une manifestation prévue à 14H00 entre la place de la Bastille et celle de la Nation, à l'appel de l'Unsa-Retraités, de l'UCR-CFDT, de l'Unar-CFTC, de l'UCR-CGT et de la FGR-FP.

Ces organisations de retraités condamnent la décision gouvernementale de reporter sine die la réforme du financement de la perte d'autonomie et rappellent "la nécessité de créer une prestation universelle de compensation de la perte d'autonomie quel que soit l'âge, prise en charge par la solidarité nationale, dans le cadre de la Sécurité sociale".

Promesse de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, cette réforme devait améliorer la qualité de la prise en charge des personnes âgées et en alléger le coût pour les particuliers, a été plusieurs fois reportée, dont la dernière fois fin août.

Mais elle est la grande absente du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2012, présenté mercredi en conseil des ministres, même s'il est prévu comme chaque année des hausses de crédits pour les personnes âgées.

Concernant le pouvoir d'achat, "qui continue de se dégrader", les cinq syndicats craignent une nouvelle diminution à cause du plan anti-déficits du gouvernement annoncé fin août.

Dans le même temps, ils revendiquent une augmentation significative des retraites, en particulier pour les basses pensions, un minimum de pension au niveau du SMIC ainsi qu'une nouvelle modalité d'indexation.

L'UCR-FO, qui avait signé en juillet l'appel unitaire pour cette journée de mobilisation, a finalement manifesté en solo le 20 septembre avec l'ensemble des militants FO pour faire le procès de "l'austerité".

(Source AFP)

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6 octobre 2011 4 06 /10 /octobre /2011 10:57

LEMONDE pour Le Monde.fr | 05.10.11 | 18h39

 
 

 

Des dizaines de milliers de fonctionnaires grecs ont manifesté, mercredi 5 octobre, à Athènes et Salonique, deuxième ville du pays, contre les récentes mesures d'austérité et le chômage partiel annoncés par le gouvernement socialiste sous la pression de l'UE et du FMI.

Des dizaines de milliers de fonctionnaires grecs ont manifesté, mercredi 5 octobre, à Athènes et Salonique, deuxième ville du pays, contre les récentes mesures d'austérité et le chômage partiel annoncés par le gouvernement socialiste sous la pression de l'UE et du FMI.REUTERS/YANNIS BEHRAKIS

Athènes, correspondance - Un homme traverse, le visage en sang, torse nu, sur la place Syntagma, où se déroule mercredi 5 octobre la première grande manifestation en Grèce depuis l'été. Des personnes de tous âges interpellent et insultent les policiers anti-émeutes, qui commencent à recevoir des bouteilles d'eaux et des petits blocs de marbre, lancés par quelques dizaines de jeunes activistes. Un policier s'embrase, l'espace d'un instant, en recevant un cocktail molotov. Toute la foule applaudit. Les flammes sont très rapidement éteintes. Il n'est pas blessé.

Un groupe d'une vingtaine de MAT, l'équivalent des CRS grecs, se positionne devant l'Hôtel Grande-Bretagne, sans bouger et sans n'avoir rien d'autre à faire que de parer avec leurs boucliers les projectiles qu'ils reçoivent et de riposter à coups de grenades lacrymogènes.

INCIDENTS

En contrebas de la place, policiers et activistes se poursuivent et se battent. Au moins deux personnes sont blessées. Une journaliste de l'AFP est frappée au visage par un policier avec son bouclier, alors qu'elle photographie des membres des forces de l'ordre en train de frapper un homme à terre.

Comme d'habitude, ces incidents provoquent l'évacuation de la place et la fin de la manifestation qui était pacifique. Elle était composée principalement de fonctionnaires et de membres du secteur public qui protestaient contre les diminutions de salaires et de retraites, les privatisations et surtout le projet de placer des salariés du secteur public dans une "réserve de main d'œuvre", qui constituerait une forme de chômage technique.

Il y avait environ 20 000 manifestants à Athènes et 10 000 à Salonique, la deuxième ville du pays dans le Nord, selon la police. Les manifestants étaient en nombre moins importants que lors des mouvements de protestations de juin. Le syndicat des salariés du privé s'est associé à une manifestation organisée par le syndicat de la la fonction publique, l'Adedy. Les syndicats de public et du privé ont annoncé une autre grève générale la 19 octobre, qui devrait être plus importante.

"L'ETAT NOUS DOIT DE L'ARGENT"

"Non au chômage partiel, non aux licenciements, non à la misère" dit un slogan. "A bas la junte du Pasok", "Effacer la dette", "No pasaran", "que le gouvernement, la troïka et le Mémorandum s'en aillent". Une affiche montre la photo officielle du gouvernement bardée d'un : "Ils nous conduisent à la catastrophe".

Stavroula Kostopoulou manifeste sous les drapeaux de la compagnie d'eau (Eydap). "Nos effectifs ont diminué de moitié depuis 2003. L'Etat nous doit de l'argent. Nous ne voulons pas être vendus, explique cette quadragénaire. Si on confie l'eau à des entreprises privées, sa qualité s'en ressent. Regardez ce qui s'est passé à Paris. La mairie a repris en main elle-même ce secteur. Il s'est passé la même chose à Berlin."

Une banderole représente la silhouette d'un corps, tel qu'il est dessiné sur les lieux d'un crime. La victime s'appelle : "Education". Une autre affiche représente "le Cri" de Munch, qui hurle : "Ecoles sans livres, blocs opératoires sans pansements, addictions sans thérapie". Des mouvements sociaux ont lieu dans plusieurs écoles car le gouvernement n'a pas été en mesure de fournir les livres, qui ne devraient pas arriver dans les écoles avant Noël. Les hôpitaux, en pleine restructuration, manquent de moyens et sont encore plus désorganisés. Le secteur associatif qui prend en charge les personnes sous addiction ou souffrant de troubles mentaux voit ses subventions diminuer drastiquement. Interrogée pour savoir si c'est la Grèce est dans la position de l'homme qui crie, Eleni, une psychologue de 32 ans réfléchit et dit : "Non, pas encore, quand nous crierons vraiment, vous vous en rendrez compte".

Alain Salles

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5 octobre 2011 3 05 /10 /octobre /2011 22:37

Suite à l'appel à manifester contre la venue de Sarkozy au musée du désert, un petit nombre de militants ont décidé de camper sur le stade communal qui devait accueillir l'hélicoptère présidentiel le lendemain matin.

 

Surveillée par une compagnie de garde mobile toute la nuit, la quinzaine de militants a été fermement interpellée au petit matin par une centaine de militaire.

Fouillés et menottés, tous ont été emmenés en garde à vue à la gendarmerie d'Anduze au motif de « dégradation d'un lieu public en bande organisé »...

En effet, pendant la nuit, des tags anti sarkozi ont été inscrit, à l'insu des militants qui dormaient sur le stade, sur la peinture fraichement ravalé du vestiaire municipal... on notera cependant qu'au moment de l'interpellation, des militaires apportaient déjà les rouleaux, pinceaux et pots de peinture nécessaires à la remise en état du vestiaire... Où avaient-ils trouvés le magasin de bricolage ouvert de nuit à Mialet ? Mystère … Toujours est il qu'avec cette dégradation, l'interpellation était alors justifiable... 

 

La garde à vue c'est déroulé sans problème notable, dans une ambiance bon enfant, et les militants ont été libérés sans être inquiétés en début d'après midi (après le départ de Sarkosy).

Les plus tardifs ont été ceux qui, faisant valoir leur droits, ont demandés à être assisté par des avocates,  elles-même bloquées par l'état de siège de la Ville d'Alès, consécutif à la visite … du Président.

On notera la présence d'un petit comité de soutiens aux interpellés, dont des membres de la Ligues de Droits de l'Homme et la Conseillère Général Geneviève Blanc (EELV).

 

Bref, la visite de courtoisie du seigneur Sarko chez son vassal cévenol Max Roustan, aura encore coûté un bras à la collectivité, avec la mobilisation de plusieurs milliers de policiers et gendarmes venus de tout le Sud de la France, et aura encore grignoté un peu plus les droits de tous les opposants à leur république bananière.

 

Merci qui ? Merci Nico et son poteau, qui cette fois ci, n'ont pas eu a abuser de leur gazeuse, ni de leur bâton, pour qu'on laisse passer le train de leurs affaires...

Hier, la visite de nos belles Cévennes s'est faite en hélico, parce que de la-haut, tout est plus beau...

 

Wilhem Sunt

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