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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 14:22
"Si vous ne changez pas en vous-même, ne demandez pas que le monde change" 

 

Exclusivité Wikistrike : mode d’emploi pour construire un moteur à aimants permanents (électricité gratuite pour les maisons et voitures)

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En ce jour du samedi 15 octobre 2011, journée mondiale de la révolution, voici un mode d’emploi pour construire un moteur à aimants permanents, accessible à tout le monde, comportant la liste des éléments à acheter et les étapes de la construction qui sont expliquées de manière claire et simple. Les conséquences directes de ce manuel sont l’autonomie énergétique pour vos maisons et vos voitures. Cela dépend de la taille du moteur.

Wikistrike vous conseille de faire tout de suite copier-coller et de le répandre sur tout le web, car le site risque de fermer à tout moment, les lobbys financiers sont très puissants et ils ne laisseront pas une telle information, qui rend libre tout le monde, se propager sur le net.

Wikistrike est en possession de 14 modes d’emploi pour construire des moteurs à énergie libre : moteur à hydrogène, moteur à fusion froide, etc. C’est en fait un physicien qui a récemment pris contact avec nous qui les possède, il nous les donnera au fur et à mesure, le contacter nous est très difficile vu qu’il est recherché partout.

Nous avons pris la décision de publier ce moteur révolutionnaire en mémoire à tous les scientifiques tués qui ont voulu aider l'humanité, secondement au cas où il y aurait un cataclysme mondial, pour que les gens puissent avoir une électricité autonome, c'est important au cas où tout les réseaux seraient détruits.

La révolution c’est maintenant, elle commence ici.

Vous vous souviendrez de Wikistrike…

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 13:21

17/10/2011 à 12h19

Pierre Haski- Rue89 Rue89


« Mon but n'est pas de faire un carnage mais de faire passer un message. » Un informaticien de 45 ans retenait deux employés d'une agence parisienne de Pôle emploi.

La ligne du portable était restée ouverte depuis plus de deux heures. Christian Denisot, le preneur d'otages de Pôle emploi, nous dit :

« Bon, je vais arrêter là. Je crois que mon message est passé. »

Quelques minutes plus tard, au téléphone, la police judiciaire lui donne la marche à suivre :

« Vous ouvrez la porte, vous faites sortir les otages, vous éloignez bien l'arme, et vous vous allongez comme vous l'avez dit. »

Ainsi a pris fin, ce lundi en début d'après-midi, la prise d'otages dans une agence Pôle emploi du XIe arrondissement de Paris.

Christian Denisot, interrogé par Pierre Haski sur l'issue de la prise d'otages

« Mon but n'est pas de faire un carnage »

L'affaire avait commencé, pour nous, avec un coup de fil à la rédaction :

« Allô, j'ai pris deux otages à l'agence Pôle emploi de Beaumarchais, dans le XIe arrondissement de Paris. Voici mes revendications. »

Christian Denisot, 45 ans, a appelé Rue89 d'une voix calme mais déterminée ce lundi matin pour revendiquer un geste qu'il qualifié lui-même de « critiquable » avec un « objectif légitime ».

Lors d'un second coup de téléphone – qui ne devait lui se terminer, qu'avec la prise d'otages –, il nous a dit apercevoir des policiers cagoulés, hors et dans l'agence, prêts à donner l'assaut :

« Je n'utiliserai pas les otages pour me protéger mais je viderai mon chargeur pour me défendre. [...] Mon but n'est pas de faire un carnage mais de faire passer un message. »

Christian Denisot se dit non-violent

Des policiers près de l'agence Pôle emploi, à Paris, le 17 octobre 2011 (Sébastien Leban)

A partir de ce second coup de fil, le preneur d'otages nous a dit qu'il restera en ligne avec Rue89, « jusqu'au bout ». Ce qu'il a fait.

Christian Denisot sur son coup de fil à une rédaction

Enfermés dans un bureau du rez-de-chaussée

Le preneur d'otages, qui se disait armé d'un pistolet, nous a dit retenir la directrice de l'agence Pôle emploi, ainsi que le sous-directeur.

Christian Denisot sur son arme

Sur place, notre reporter Sébastien Leban a pu s'entretenir avec deux employées présentes ce lundi matin :

« Cet homme avait rendez-vous avec sa conseillère. Il lui a demandé de rencontrer un directeur et c'est à ce moment-là qu'il s'est enfermé avec lui et la directrice, dans un bureau du rez-de-chaussée. »


Devant l'agence parisienne de Pôle emploi où a eu lieu la prise d'otages, le 17 octobre 2011 (Sébastien Leban)

Tout en discutant au téléphone, Christian Denisot nous a adressé, à partir de l'e-mail de la directrice, un très long texte de revendication.

Ses demandes étaient doubles : elles portaient sur la précarité et le mépris dont il se dit l'objet de la part de l'administration Pôle emploi, mais aussi, « la dissolution des groupuscules sionistes violents » en France.

« Les CDI sont introuvables »

Christian Denisot nous a expliqué qu'il est informaticien, mais qu'à son âge – 45 ans – il ne parvient plus à trouver du travail.

Christian Denisot et sa pratique d'Internet

Dans son texte, en pièce jointe, il se présente ainsi :

« Je ne représente aucune idéologie politique, aucune religion (je suis laïc et athée), je ne représente que moi-même, un simple citoyen avec ses convictions et sa conscience.

Je m'appelle Christian Denisot, 45 ans, intelligence moyenne, culture moyenne, sans talents particuliers, français moyen.

Depuis le début des années 2000, comme pas mal de citoyens Français, je galère ; mais depuis quelques années, j'ai amorcé les étapes ultimes qui mènent à la précarité :

Mon âge est, à l'évidence, devenu un handicap certain dans ma recherche d'emploi (en fait, dès 35 ans vous êtes trop vieux).

Les CDI sont introuvables.

CDD de plus en plus rares, de moins en moins qualifiés et rémunérés. »

Le preneur d'otages nous dit avoir pris sa décision cet été, alors qu'il arrivait en fin de contrat.

Christian Denisot la décision de cette prise d'otages

« Je veux provoquer une prise de conscience nationale »

Mais ses revendications ne s'arrêtent pas à la précarité et à ses mésaventures avec Pôle emploi qui lui ont déjà valu quelques ennuis avec la police.

Des 20 pages de son manifeste, Christian Denisot en consacre 5 à ses problèmes de chômeur. Le reste, soit 15 pages, est voué à « provoquer une prise de conscience nationale sur une situation inacceptable » : celle qui permettrait, selon lui, aux tenants du sionisme le plus violent d'agir en France en toute impunité.

Dans son viseur, on trouve principalement quatre cibles :

  • le Betar, un mouvement de jeunesse juif radical, fondé en Lettonie en 1923 par Wladimir Jabotinsky, leader de l'aile droite du sionisme à l'époque. La branche française du Betar est considérée comme proche du Likoud, le parti conservateur israélien qui dirige la coalition de droite au pouvoir dans ce pays ;
  • Sammy Ghozlan, président du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) ;
  • le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).

Sur quinze pages, il liste de nombreux événements survenus depuis une dizaine d'années qui prouvent, selon lui, d'une part que ces organisations ne sont pas objectives dans leur dénonciation de l'antisémitisme, qu'elles confondent avec l'antisionisme et la critique de la politique israélienne, et d'autre part qu'elles bénéficient d'une totale impunité pour le faire.

« Pourquoi on traite différemment la vie d'un Noir, d'un Arabe et celle d'un juif »

Toujours en ligne avec Pierre Haski, il a dénoncé « la différence de traitement entre les différents racismes » :

« Je ne vois pas pourquoi on traite différemment la vie d'un Noir, d'un Arabe et celle d'un juif. »

Christian Denisot sur le pouvoir de la communauté juive en France

Le preneur d'otages a aussi dénoncé le fait que la France ne commémore pas officiellement le massacre du 17 octobre 1961, une date qu'il semble mal connaître, mélangeant la démission de Nicolas Sarkozy, les accusations d'antisémitisme, dont il aurait fait l'objet parce qu'il soutient les Palestiniens, accusation qu'il récuse.

Christian Denisot sur l'accusation d'antisémitisme

Au téléphone avec Rue89 « pour éviter d'être manipulé »

Le preneur d'otages a reconnu, dans la longue conversation que nous avons eue avec lui, qu'il n'y a pas de rapport entre ses deux revendications, la sociale et celle qui est liée à la question proche orientale.

En appelant la rédaction de Rue89, il avait d'ailleurs demandé à parler au « spécialiste du Proche Orient », et pas à la rubrique sociale ou sociétale.

Il souhaitait que ses revendications soient relayées à la télévision – il demandait directement le 13 Heures de TF1 et France 2 –, mais a appelé Rue89 « pour éviter d'être manipulé ou ignoré ».


Des journalistes devant l'agence parisienne de Pôle emploi où se tient la prse d'otages, le 17 octobre 2011 (Sébastien Leban)

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17 octobre 2011 1 17 /10 /octobre /2011 10:38

Le Monde - 15 octobre 2011

Michel Mercier est content. Le garde des sceaux a trouvé « l’ébauche d’un commencement de compliment » dans le discours traditionnellement sévère du président de l’Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), vendredi 15 octobre, lors du 37e congrès du syndicat à Paris, intitulé « désespoir, des espoirs ». Ce n’est pas faux, et la rondeur bonhomme du ministre a mis un peu de pommade sur les plaies des magistrats, après une année marquée par la mobilisation historique du monde judiciaire lors du drame de Pornic en janvier et les attaques répétées du chef de l’Etat.

Christophe Régnard a consenti au ministre « des efforts encourageants qui mériteraient d’être amplifiés » avant de démolir point par point la politique du gouvernement et d’éreinter Philippe Courroye, le procureur de Nanterre.

Le président de l’USM a fait part au ministre de son « agacement » à le voir « sans cesse présenter le budget de la justice en hausse alors qu’il stagne ou même diminue ». Pour l’USM, la baisse en autorisation d’engagement de « la justice judiciaire » est de 600 millions d’euros en 2012, soit 15%, le budget de fonctionnement des services civils est amputé de 20%, celui des services pénaux de 23%, même l’aide aux victimes, « que sur les ondes, on continue à nous dire prioritaire » est de en baisse de 2,74%. « En mettant tous les moyens sur les établissements pénitentiaires, on oriente toute la politique pénale sur l’enfermement et non sur la préparation de la sortie et au suivi en milieu ouvert », a regretté Christophe Régnard.

Les réquisitions au procès Chirac

Il a aussi fait part de son « inquiétude » sur les réformes mal préparées de la garde à vue et de l’hospitalisation sans consentement, de son « incompréhension » sur celle des jurés populaires, « une folie qui va considérablement allonger les temps d’audience » et de « la honte » à voir comment sont gérées les affaires sensibles. A Paris d’abord, où les réquisitions du parquet au procès Chirac, « pour le moins surprenantes, dont toute la presse s’est gaussée », à Nanterre surtout, où l’USM défend Isabelle Prévost-Desprez, « une femme courageuse, à l’indépendance chevillée au corps », en guerre ouverte avec son procureur, Philippe Courroye.

« A-t-on jamais vu un procureur adresser à un président de juridiction un courrier fondé sur des rumeurs de couloir pour demander l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre un magistrat du siège, comme on l’a vu en décembre 2009 ? s’est inquiété Christophe Régnard. A-t-on jamais vu un procureur faire vérifier, malgré la loi sur le secret des sources, les fadettes de journalistes dans le seul objectif de démontrer l’existence de communication entre la juge en question et un journaliste ? A-t-on jamais vu un procureur, cité dans des enregistrements (de l’affaire Bettencourt) conserver le contrôle de l’enquête, sans que ni lui, ni sa hiérarchie s’en émeuvent ? A-t-on jamais lu qu’un ancien conseiller du ministre de la justice explique que le procureur n’en faisait qu’à sa tête, préférant transmettre les informations directement à l’Elysée ? A-t-on jamais pu imaginer qu’un témoin essentiel (Claire Thibout, la comptable de Mme Bettencourt) relaterait qu’avant toute signature, les procès-verbaux de ses déclarations étaient transmises par fax, notamment au parquet, et que celui rappelait pour faire changer tel ou tel mot ? »

Le président de l’USM a en tous cas chaudement remercié Philippe Courroye d’avoir aussi bien montré la nécessité de ne pas supprimer les juges d’instruction sans avoir réformé le statut du parquet. « Quand je vois, dans cet état, la justice de mon pays, j’ai honte, a conclu Christophe Régnard, ces dérives détruisent notre crédibilité et nous ridiculisent à l’étranger ».

Le discours de Christophe Régnard.

 

                                                                           **********************************


| Par Michel Deléan

Le ministre de la justice se mouille pour deux procureurs

 

Le garde des Sceaux veut imposer son directeur de cabinet au poste de procureur de Paris, et prend la défense du procureur de Nanterre Philippe Courroye. Les syndicats sont vent debout.

(Voir la suite sur le site de Médiapart...)

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 12:07

Enquête | LEMONDE | 13.10.11 | 13h36   •  Mis à jour le 13.10.11 | 16h28

 
 

 

Face aux difficultés rencontrées par les élèves et leur famille, de nombreux instituteurs et professeurs ne peuvent plus fermer les yeux et réclament une redéfinition de leur mission d'enseignant.

Face aux difficultés rencontrées par les élèves et leur famille, de nombreux instituteurs et professeurs ne peuvent plus fermer les yeux et réclament une redéfinition de leur mission d'enseignant.AFP/FREDERICK FLORIN

C'est une histoire invisible comme il s'en déroule plus qu'on ne croit au sein des établissements scolaires. Mi-juin, une mère de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) se retrouve à la rue avec ses deux enfants, après deux mois éreintants passés à changer d'hôtel aux quatre coins de la région parisienne. Elle s'appelle Makoni, et elle a fui l'appartement familial, où son compagnon la tabassait depuis plusieurs années. Contrainte d'appeler le 115 pour subvenir à son hébergement, elle s'entend dire par le SAMU social, ce jour-là, qu'il n'y a "plus de place". Hôtels et foyers affichent tous complet.

Pas le choix : une cage d'escalier de la cité des 4 000 servira de cambuse improvisée. Le lendemain, Makoni croise par hasard la directrice de l'école Paul-Langevin, où son fils et sa fille terminent leur CM1. Françoise Tirante prend des nouvelles de la jeune mère, dont elle connaît la situation précaire, et comprend illico que les choses ont empiré.

"Devant l'urgence, raconte l'enseignante, on a commencé à en parler avec quelques collègues. Et puis, très vite, l'une d'entre nous a proposé d'héberger les enfants chez elle." Le conseil d'école est convoqué dans la foulée, et décision est prise de se cotiser pour payer une semaine d'hôtel à la famille. "On voulait qu'ils puissent se poser un peu", explique Françoise Tirante. "On les voyait tous les matins fatigués d'être trimballés à gauche et à droite. Ils n'en pouvaient plus", se souvient Maïté Gallois, l'institutrice du garçon, pour qui "laisser des enfants à la rue" est aussi "intolérable" que de les voir "perdre leur sourire".

Intolérable, oui. De là à suppléer les organismes sociaux, le pas est grand cependant. Un enseignant a-t-il une autre mission que d'enseigner, c'est-à-dire transmettre des connaissances, dans ce sanctuaire qu'est l'école ? Héberger chez soi des élèves en grande difficulté fait-il partie du "job" ?

"Celui qui veut se contenter de son rôle d'enseignant ne doit pas venir travailler ici", tranche Françoise Tirante, qui est en poste depuis 1977 à La Courneuve. "Ici, poursuit-elle, on passe notre temps à résoudre des difficultés, à faire face à la précarité de nombreuses familles qui ont du mal à boucler les fins de mois." C'est avec la même conviction d'être dans son rôle que la directrice a entamé les démarches administratives pour que les enfants de Makoni puissent partir en vacances, cet été, avec les services municipaux.

Autres ZEP, autres régions, autres niveaux scolaires... Mais une problématique identique. A la maternelle Henri-Wallon de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), la directrice Sylvie Lenoble consacre elle aussi une bonne portion de son énergie à démêler des noeuds et à régler des problèmes extrascolaires, autant d'activités "dont on me dit parfois qu'elles ne font pas partie de mon métier", soupire-t-elle. Le jour de la rentrée, elle passera deux heures à aider une maman à trouver un système de garde pour son enfant. Le soir même elle téléphonera encore à droite et à gauche afin d'aider un autre parent d'élève ayant perdu son emploi. Rien, bien sûr, ni circulaire ni directive, n'oblige Sylvie Lenoble à passer des coups de fil au-delà de 22 heures.

Comme rien n'oblige Olivier Gibergues, professeur des écoles en CP à Montpellier, à fournir des cartables à ses élèves, à la faveur d'un partenariat mis en place avec un fabricant du coin. A l'école du quartier Figuerolles, 70 des 130 enfants inscrits sont suivis par les services sociaux, et "40 à 45 % des élèves ont des parents sans emploi", indique l'enseignant.

Appliquer mécaniquement le programme et ne pas tenir compte du contexte environnant est une aberration à laquelle Olivier Gibergues se refuse d'adhérer. C'est aussi pour cela qu'il a créé, dans sa classe, une séance de libération de la parole appelée "Quoi de neuf ?", et ne figurant dans aucun manuel. "C'est un moment où les enfants peuvent vider leur sac, mais aussi dire ce qui est positif, détaille-t-il. Ici, les problèmes ont besoin de sortir. Il arrive que, en plein cours, les gamins prennent la parole pour dire : "Cette nuit, j'ai été réveillé par le patron de maman qui frappait fort à la porte." Ou : "J'ai mal dormi car il n'y avait pas de carreau à la fenêtre." Ou encore : "Papa est rentré bourré."" Parfois, Olivier Gibergues a "presque envie de faire semblant de ne pas avoir entendu" : "On ne peut évidemment pas laisser la classe comme ça. Il faut dédramatiser cette violence et aider les enfants à canaliser leur souffrance. Beaucoup viennent à l'école avec les problèmes de la maison."

Quand ce ne sont pas les problèmes de... la terre entière. Dans le quartier populaire de la Rabaterie, à Saint-Pierre-des-Corps, le groupe scolaire Henri-Wallon a vu sa population se diversifier considérablement ces quinze dernières années, au fil des vagues d'immigration liées aux bouleversements internationaux. Conséquence : "Tout ce qui se passe dans le monde, que ce soit en Afrique ou dans les pays de l'Est, a des répercussions sur des quartiers comme le nôtre et donc sur l'école, indique Sylvie Lenoble, dont l'établissement compte une douzaine de nationalités. Les familles arrivent avec leurs histoires passées, les guerres qu'elles ont pu traverser, les horreurs parfois qu'elles ont pu vivre et une incertitude totale par rapport au lendemain."

Afin d'anticiper les problèmes, l'école Henri-Wallon multiplie les rencontres, ateliers, discussions et autres goûters en dehors du temps scolaire. "L'informel compte énormément. Il permet de créer des contacts plus détendus avec les parents et de faire en sorte que ceux-ci se sentent accueillis. Pendant des années, j'ai beaucoup "travaillé" en faisant mes courses, en discutant avec les parents à côté du congélateur du supermarché", raconte la directrice. Après sa 33e rentrée sur place, elle se trouve des ressemblances avec "ces instits de campagne qui, autrefois, étaient totalement intégrés dans le village. Sauf que moi, c'est dans le quartier". Si elle le pouvait, l'enseignante appliquerait ce souhait d'Albert Jacquard d'écrire au fronton de chaque école : "Ici, on enseigne la rencontre."

Voire mieux : la solidarité, comme en ce matin de 2006 qui vit une famille du Kazakhstan, en attente d'une réponse à sa demande de droit d'asile, manquer de se faire expulser de son logement. L'école n'avait pas hésité à se mobiliser afin de lui éviter de dormir dehors. Un plâtrier turc avait même trouvé un emploi au père de famille. L'affaire, évidemment, avait fait débat au sein du milieu scolaire : jusqu'où l'école peut-elle aller face aux difficultés des parents d'élève ? Quelle distance le corps enseignant doit-il maintenir à l'égard d'enfants dont il a la responsabilité quatre jours par semaine ? Sylvie Lenoble, elle, avait reçu une lettre de son inspecteur de circonscription lui rappelant qu'elle n'avait pas à intervenir en pareil cas.

Un an plus tard, une autre histoire devait faire plus grand bruit encore, sur le plan national : le placement en garde à vue d'une institutrice parisienne qui s'était interposée entre des parents et des policiers lors de l'interpellation d'un ressortissant chinois (en situation irrégulière) venu chercher sa petite-fille à la sortie de l'école. Si aucune poursuite ne fut engagée contre elle, l'idée que des profs puissent revendiquer un "droit à s'engager" allait alors faire tache d'huile. Mais de manière peu concertée et relativement empirique, vu l'ampleur des champs d'intervention concernés. S'opposer juridiquement à une reconduite à la frontière, endosser le costume du travailleur social, combler les manques d'une mère absente ou d'un père violent ne sont pas choses qui s'improvisent.

"On n'a pas été formés à gérer ce type de situations, mais à appliquer le programme, point barre !", déplore Olivier Gibergues. "Beaucoup de collègues ne savent pas comment aller à la rencontre des parents, ce qui est pourtant la première chose à faire en maternelle, note Sylvie Lenoble. Pourquoi ne pas mettre en place des formations d'entretien avec les parents dans le cursus des enseignants ?" Autant de points qui devraient nourrir un des débats majeurs de la présidentielle : la redéfinition de la mission des enseignants.

Une note "sociale", comme c'est le cas dans certains pays d'Europe du Nord, doit-elle compléter le bagage du pédagogue ? "Le professeur est celui qui amène un élève d'un point A à un point B. Le point B consiste-t-il, pour l'enfant, à obtenir un diplôme ? Ou s'agit-il de l'aider à se construire, voire se reconstruire ?, demande Armelle Gardien, documentaliste, l'une des chevilles ouvrières de Réseau éducation sans frontières (RESF). Je ne crois pas qu'un enseignant puisse encore se limiter à la transmission des connaissances. Il lui faut s'adapter au public, tout en étant vigilant à ne pas jouer le rôle du papa ou de la maman, ni des professionnels qui ont les compétences."

Créé en 2004 et fort aujourd'hui d'un listing de 36 000 sympathisants (profs, parents, militants associatifs...), RESF continue plus que jamais à mobiliser ses forces au cas par cas, comme actuellement autour d'un jeune Marocain d'un lycée professionnel des Hauts-de-Seine ayant reçu une obligation de quitter le territoire, et qui - pur hasard - se trouve être le meilleur élève de sa classe. "Voir cet élève partir serait la négation de ce que l'on entreprend, appuie Armelle Gardien. On ne peut pas, d'un côté demander aux jeunes d'avoir confiance dans la parole des adultes et de croire à la construction d'une société plus juste, et de l'autre côté fermer les yeux le jour où ils se retrouvent sur la case départ."

- "Même s'ils sont en situation irrégulière ?", demande-t-on.

- "Même s'ils sont en situation irrégulière, oui", répond-elle.

Frédéric Potet et les journalistes d'"Une année en France"

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 12:56

LEMONDE | 12.10.11 | 18h32

 
 

Le décret publié mardi 11 octobre sur "la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole" a fait l'effet d'un chiffon rouge aux yeux des militants de la protection de l'environnement en Bretagne. Derrière un intitulé trompeur, ce texte constitue, selon eux, un coup de pouce supplémentaire du gouvernement français à l'élevage intensif, qui est à l'origine de la prolifération d'algues vertes sur le littoral de leur région.

La date de sa publication les a ulcérés. Par un curieux hasard de calendrier, celle-ci est survenue la veille de la présentation par la Commission européenne de propositions pour réformer la politique agricole commune. Elle intervient en outre le jour où un collectif de représentants d'associations de lutte contre les marées vertes et d'élus Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) est allé à Bruxelles plaider la cause des eaux côtières de Bretagne devant la Commission et les parlementaires européens.

Présenté comme une application de la directive européenne sur la protection des eaux contre la pollution par les nitrates de sources agricoles (qui date elle-même de 1991), le décret, signé du premier ministre, des ministres de l'écologie et de l'agriculture, traite de l'épandage des fertilisants azotés responsables des excès de nitrates. Autrement dit, il réglemente les quantités de déjections animales déversées chaque année dans les champs. Il rappelle que la limite maximale s'élève à 170 kg d'azote par hectare de "surface agricole utile", alors que la référence précédente était la "surface potentiellement épandable". Or cette modification, anodine en apparence, a de lourdes conséquences. La différence entre les deux modes de calcul reviendrait à autoriser le versement d'un surcroît d'azote de 20 %, selon les calculs d'Eau et rivières de Bretagne. La première surface de référence prenait en compte les abords des cours d'eau et du littoral, des habitations, des pentes fortes - où il est impossible d'épandre. Ce ne sera plus le cas.

"Une décision terrible"

L'association annonce déjà qu'elle va engager "un recours pour faire annuler ce décret absurde". René Louail, conseiller EE-LV de la région Bretagne, évalue plutôt l'augmentation potentielle à 25 % et estime qu'il s'agit "d'une décision terrible". "Laisser croire qu'on va gagner la bataille de l'environnement avec de grosses fermes industrielles est illusoire", martèle cet ancien porte-parole de la Confédération paysanne, qui s'était joint, mardi 11 octobre, à la délégation bretonne.

Celle-ci a naturellement reçu un accueil bienveillant de la part de Sandrine Bélier, députée EE-LV, et représentante de la Commission des pétitions du Parlement européen, chargée de recueillir les doléances de tout citoyen européen. La démarche du collectif breton pourrait déboucher sur une commission d'enquête parlementaire. La question de l'eau en Bretagne a déjà suscité d'autres plaintes - notamment des élus EE-LV de la région - et recours. Les représentants de la Direction générale de l'environnement ont eux aussi offert une écoute attentive aux doléances bretonnes.

Voilà un moment que le manque de volonté de l'Etat français face à cette pollution qui frappe aussi le milieu marin agace la Commission. Le 18 juillet, elle a fait parvenir à la France onze pages de questions incisives. Le gouvernement se doit de répondre avant le 18 octobre.

Martine Valo

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 23:52

Bastamag - Par Rédaction (12 octobre 2011)

Une conseillère du Pôle emploi de Toulouse est convoquée devant un conseil de discipline le 13 octobre, pour avoir refusé d’appliquer une procédure qui dégrade, selon elle, le service rendu. Face au démantèlement du service public, les actes de désobéissance de la part de fonctionnaires se multiplient. « L’Appel de Toulouse » propose une riposte concertée, réunissant fonctionnaires et usagers attachés à un service public de qualité.

 

Nous sommes citoyens, usagers et salariés, agents ou fonctionnaires des services publics ou remplissant des missions de service public. Nous nous élevons ensemble contre leur destruction et la dégradation du service rendu au public.

Ce gouvernement fusionne, démantèle, privatise. Il manipule ! Il organise l’inefficience des services et les rend inopérants pour remplir leur mission d’intérêt général. Il réduit les effectifs, diminue les moyens, change les métiers, réorganise, désorganise... provocant ainsi l’insatisfaction, la souffrance des usagers et des salariés. En diffusant une mauvaise image des services publics et en opposant usagers et agents, il prépare leur disparation.

Les services publics sont : la Santé, l’Éducation, la Justice, les Services sociaux, les Universités et la Recherche, les Organismes sociaux (CAF, Sécurité sociale, Pôle emploi [1]), la Police, les pompiers, les crèches municipales, les services territoriaux, l’Équipement et l’aménagement du territoire, les transports, La Poste, la SNCF, l’accès à l’eau, au gaz, à l’électricité… Tout ce qui est légitimement accessible à tous et qui rend notre quotidien confortable.

Nous avons déjà laissé beaucoup de ces secteurs échapper à la régulation de l’État, certains ont disparu, d’autres sont privatisés ou en voie de l’être... Jusqu’où allons-nous les laisser nous dépouiller de ce qui ne leur appartient pas ?

Les générations précédentes avaient eu la prudence de garantir un accès gratuit et régulé à ces services de façon à ce que tous puissent en bénéficier, sur l’ensemble du territoire. De quel droit ce gouvernement s’autorise t-il à modifier des structures aussi fondamentales – et constitutionnelles – de notre société, à l’encontre des intérêts de la population qu’il est censé servir ?

Il agit peut-être légalement, en votant des lois de circonstance, mais illégitimement en ne prenant en compte ni l’intérêt de tous ni les importantes manifestations de la rue, et en instrumentalisant l’action sociale à des fins sécuritaires.

Il y a un dysfonctionnement dans notre système déclaré « démocratique » ; et devant ce constat beaucoup d’entre nous se sont démobilisés, invoquant une impuissance face aux politiques, eux-mêmes confrontés à leur propre impuissance face aux marchés... D’impuissance en impuissance, nous laissons faire et ce que nous redoutons se réalise.

Pourtant, nous pouvons cesser de nous abriter derrière ce discours de « ça ne sert à rien », arrêter d’être fatalistes, retrouver notre capacité à nous indigner, à réagir et à agir. Car sans nous, « ils ne sont rien », qu’ils soient politiques ou grands gestionnaires, c’est nous qui sommes sur le terrain à faire ou à subir ce qu’ils nous demandent d’accomplir contre nous-mêmes tous les jours.

Il est donc temps, pour nous et pour les générations à venir :
- de porter un coup d’arrêt à la destruction organisée de nos droits et acquis sociaux, de nos structures de solidarité et de fraternité ;
- d’arrêter de subir et de contribuer au fonctionnement de ce qui peut nous nuire ou nuire à nos concitoyens ;
- de refuser de céder à la division (les vieux contre les jeunes, les travailleurs contre les chômeurs, les salariés du privé contre les fonctionnaires, les « intégrés » contre les étrangers...), à la mise en concurrence généralisée des salariés au cœur des entreprises et des établissements publics (les places sur le marché de l’emploi sont chères, et ils s’en servent...).

Il dépend de nous, une fois encore dans l’histoire, de leur rappeler qu’ils ne sont là que sur mandat, et qu’ils sont révocables... Ils nous demandent des sacrifices, exigeons des comptes...

Il s’agit d’un appel, un appel à la résistance, à la désobéissance ouverte ou discrète, où que vous soyez, qui que vous soyez, vous pouvez agir pour vous et pour nous tous. Dans chaque secteur d’activité, chaque jour, nous pouvons faire différemment ou ne pas faire, pour arrêter cette déconstruction et la contrer le plus possible.

C’est un appel à Tous. Nous demandons à chacun d’agir à sa mesure, nous appelons aussi les personnalités à s’engager publiquement, médiatiquement : que ceux qui savent disent, haut et fort, seuls ou en collectifs : historiens, sociologues, juristes, économistes, intellectuels, journalistes... Retrouvons le sens de nos responsabilités : celles de citoyens actifs, celles de membres solidaires d’une collectivité, celles de parents soucieux de l’avenir de leurs enfants. »

Résistants et désobéisseurs des Services publics

Retrouvez l’Appel de Toulouse et la liste des premiers signataires  en cliquant ici 

*pour suivre le lien, appuyer sur "Ctrl" de votre clavier + "en cliquant ici" (ci-dessus)

Notes

[1] Une conseillère de l’agence Pôle emploi de la place Occitane, à Toulouse, Isabelle de Léon, a refusé d’appliquer ce que la nouvelle procédure, née de la fusion Anpe/Assedic, lui impose de faire. D’après elle, « cette procédure n’offre pas un service de qualité, mais un service minimum, voire dégradé, qui n’est pas sans conséquence sur l’indemnisation des demandeurs d’emploi et ses délais ». Punie d’un blâme par sa direction régionale, elle est convoquée devant un conseil de discipline à Paris le 13 octobre. Elle a installé un abri mobile devant la direction régionale de Pôle emploi Midi-Pyrénées, dans lequel elle a entamé une grève de la faim.

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 23:24

                        NOUS DEVONS NOUS FAIRE ENTENDRE !

 

Depuis le 17 septembre 2011, les Indignés se heurtent aux forces du désordre quasiment partout où ils mettent les pieds. Pourtant, à Paris et en banlieue, ils ont demandé, et parfois obtenu, les autorisations requises pour leurs manifestations , rassemblements et campements. Mais d'une administration à une autre, les mots « oui » et « non » ne doivent pas avoir la même signification.

 

Actuellement, la coalition d'organisation du contre G8-G20 du 1er au 4 novembre prochain est confrontée à l'esprit obtu des autorités administratives dans toutes ses démarches pour que cet événement se déroule dans les meilleures conditions possibles.

 

Il est temps de prendre acte de l'opposition tous azimuts des autorités, et d'en tirer les conclusions qui s'imposent : le respect des règles en amont d'événements militants hors accords préalables n'a aucun sens, à moins de se dérouler près d'un petit village, sur le terrain privé d'un compagnon.

 

Si on demande une autorisation, on s'expose à ne pas l'obtenir, voire clairement à se voir interdire l'événement déclaré. Dans les cas où l'autorisation est donnée, le fait de l'avoir demandée implique qu'on se pliera à tout changement des règles du jeu, toujours imposées

par les autorités ; les concessions étant, elles, faites par les citoyens.

 

Les mots d'ordre des « indignados » du 15 mai étaient « prends la rue », « prends ta place », « tous sur la place ». Il n'était pas question de demander une quelconque autorisation. Les occupations de places en Espagne ont été faites « d'autorité », et maintenues malgré les injonctions de libérer les lieux.

 

Si notre intention est de ne pas subir la répression, vu l'orientation actuelle des réglements, nationaux ou locaux, le mieux serait de rester chez nous, devant nos postes de tv.

Si, au contraire, nos intentions sont de nous faire entendre, il nous faut « prendre la rue », sans demander d'autorisation à qui que ce soit.

Bien sûr, il faut être nombreux, mais les opérations « sauvages » ne sont pas toutes réprimées.

Quand, malheureusement, elles le sont, plus la répression choque l'opinion publique (même sans blessures), plus les citoyens sont nombreux à se décider à rejoindre la manifestation. On l'a vu à Barcelone en juin dernier, et la semaine dernière à Brooklyn où, après l'arrestation de 700 indignés (tous les présents), ils étaient le double le lendemain.

 

Je ne fais pas l'apologie des martyrs, et n'appelle pas à la confrontation ou à la provocation. Mais face à un état et ses sbires aussi peu compréhensifs, je pense qu'il est temps de prendre nos responsabilités : on veut se faire entendre, faisons du bruit sans autorisation !

 

Comme disent les étasuniens : « nous sommes les 99% », eux, ils ne sont qu'une partie des 1% restants.

 

                       PRENDS LA RUE, NE LA DEMANDE PAS !

 

Attac France

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 23:06

Ne payons pas leur crise ! Luttons !

 

Dans tous les pays, gouvernement et patronat mettent en oeuvre une succession de plans d’austérité qui répondent aux exigences des institutions capitalistes mondiales : Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Banque Centrale Européenne, etc. Leur recette est simple : faire payer les peuples, exploiter toujours plus les travailleuses et les travailleurs, pour accroître le pouvoir et les profits d’une petite minorité (capitalistes, banquiers, industriels, …)

 

Détruire les services publics et la protection sociale, bloquer les salaires et les pensions, augmenter la productivité des salariés, taxer la population laborieuse, installer la précarité dans tous les secteurs, attaquer les qualifications et les savoirs des travailleurs-euses… c’est une guerre sociale qui est menée contre les salarié-e-s, les chômeurs/ses, les retraité-e-s. Pour arriver à leurs fins, patronat et gouvernements s’attaquent à toutes les conquêtes démocratiques, aux libertés et droits syndicaux, conquis par les précédentes générations, anéantissent les législations sociales dans chaque pays, répriment celles et ceux qui résistent, stigmatisent les populations pauvres et immigrées.

 

Dans une telle situation, il faut jeter toutes nos forces dans la lutte !

 

La dette contractée par nos gouvernements successifs et l’endettement privé ont servi à faire tourner le système, à dissimuler un partage de plus en plus inégalitaire des richesses au profit des capitalistes, banquiers ou industriels, à accroître les bénéfices des actionnaires.

 

Il faut annuler les dettes publiques dont nous ne sommes pas responsables. La crise marque l’échec des politiques qui visent à confier au marché le sort de l’humanité. C’est le système lui-même qui est en crise, qu’il faut mettre en cause, auquel il faut opposer une alternative.

 

Il faut répartir autrement les richesses que nous produisons ; des mesures immédiates peuvent être prises ; nos mobilisations peuvent les imposer : modifier totalement les systèmes fiscaux, augmenter les salaires, pensions et indemnités, créer des emplois socialement utiles et stables, etc. Mais cela doit s’appuyer de mesures structurelles fortes : développer des services publics pour tous les secteurs qui sont un bien commun utile à la société, assurer la protection sociale de tous, promouvoir la formation et la culture, rendre effective l’égalité entre hommes et femmes, etc.

 

Le système capitaliste connaît une crise structurelle, profonde. Une partie du mouvement syndical a accepté

l’essentiel de son fonctionnement et de ses objectifs. Ce syndicalisme-là est devenu un rouage du système. Au contraire, beaucoup de collectifs syndicaux poursuivent l’action émancipatrice du syndicalisme : défendre les intérêts immédiats des travailleurs et des travailleuses, et construire une société qui ne repose plus sur la domination et l’exploitation de la majorité de la population. Ce syndicalisme, le nôtre, est internationaliste.

 

 

Ensemble, nous soutenons :

- les mouvements de grève et les manifestations qui ont eu lieu ou se préparent dans de nombreux pays d’Europe

 

- la journée internationale du 15 octobre lancée par le mouvement des « indignés »

 

- les manifestations contre le G20 

 


La crise fait monter la xénophobie, le racisme. Nous combattons ces deux fléaux par la construction de la solidarité internationale des travailleurs/ses !

 

Confederacion General del Trabajo  

CGT - Etat espagnol  

Confederacion Intersindical  

Etat espagnol  

Intersindical Alternativa de Catalunya  

IAC - Catalogne

Confederazione Unitaria di Base

CUB - Italie

Unione Sindicale Italiana

USI - Italie

Confederazione Italiana di Base

UNICOBAS - Italie

Fédération SUD Vaud

SUD - Vaud Suisse

Union syndicale Solidaires

Solidaires - France

Confédération Nationale du Travail

CNT - France

Transnational Information Exchange

TIE - Allemagne


Pour sauver leur système capitaliste et leurs profits, patrons et actionnaires sont organisés internationalement. Le mouvement syndical doit agir à travers les frontières pour imposer un autre système que celui qui exploite les travailleurs/ses, pille les ressources naturelles et les pays pauvres, organise la faim, la misère et la précarité, attaque partout les libertés démocratiques et les droits fondamentaux …


Nous construisons un réseau syndical alternatif en Europe, ouvert à toutes les forces qui veulent lutter contre le capitalisme et le libéralisme, pour les intérêts et les aspirations des salariés-es, pour l’émancipation de toutes et tous, pour le bien commun, pour la transformation de la société.


C’est à eux de payer leur crise.

A nous de leur imposer par la lutte nos exigences sociales.


Réseau européen des syndicats alternatifs et de base

Octobre 2011

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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:47

12 octobre 2011

Lis moi avec webReader





De l’horizontalité des assemblées à la réappropriation de l’espace public, il n’y a qu’un pas. Sortir de chez soi ou sortir de soi. Planter sa tente sur une place publique ou prendre part aux débats sociaux et politiques du monde qui nous entoure. C’est principalement à travers ces deux angles, la tangibilité et l’existentialisme des espaces publics, que j’envisage ici le phénomène du “toma la plaza” (“take the square”) des Indignés.

L’espace public matériel
Il est certainement celui qui définit le mieux la notion d’espace public dans l’imaginaire collectif, bien qu’il masque trop souvent les autres formes d’espaces publics. En effet, l'espace public matériel est tangible. C’est la surface de la terre et des rues, les choses qui y sont physiquement attachées. C’est celui du sol, du territoire, du corps. En cela, planter sa tente sur une place c'est comme y élire domicile, l’habiter, y ancrer sa présence, physiquement. Cet acte exprime aussi la volonté de se faire une place dans la société et surtout de la choisir. Il s’agit d’une réappropriation palpable, que l'on foule de ses pieds, sur laquelle on peut se poser, se reposer.

L'espace public immatériel
Ce que j’appelle “l’espace public immatériel” c’est l’espace des idées. Celui où se déroulent des échanges non tangibles, tels que les discussions, les débats, les assemblées populaires, les ateliers. C’est l’espace de l’expression orale. De la pensée, des valeurs, de la culture, du savoir et de la conscience.
Les espaces publics réel et virtuel
Outre le caractère de tangibilité des espaces publics, il est utile, je crois, d’envisager celui de l’existentialisme. Car si l’on peut accepter que les espaces publics matériels et immatériels ne peuvent être que réels, on se doit de les situer par rapport à ceux que l’on appelle les espaces publics virtuels.
En cela, je pense à l’espace dans lequel les êtres humains peuvent interagir par le biais d’outils technologiques. Dans les faits, ils agissent réellement, puisqu’ils utilisent leurs mains et leur cerveau pour introduire des informations sur la toile. Faudrait-il alors définir que ces informations deviennent virtuelles dès l’instant où elles sont créées ? Et qu’elles redeviennent réelles dès qu’elles parviennent à la pensée du destinataire ? De quel nature est donc cet espace virtuel sachant qu’il n’existe qu’en tant que lien entre deux espaces réels ? Une autre question pourrait alors être posée : les réseaux virtuels, qu’ils soient politiques, sociaux, économiques, financiers ou culturels ont-ils une influence sur les espaces publics réels ? Et inversement, les réseaux citoyens virtuels peuvent-ils se réaliser ? En somme, quelle est la nature de leurs interactions ?  A l’heure où nous constatons de plus en plus que la réappropriation de l’espace public virtuel est en voie de développement, la neutralité du net est de plus en plus menacée comme nous l’explique parfaitement Benjamin Bayard. Parallèlement, nous assistons à des manifestations de plus en plus nombreuses de cette volonté de matérialiser la neutralité du net dans l’espace public réel. Mais je pense qu’il faut cependant garder à l’esprit que cette conquête collective des espaces publics devra d’abord passer par la conquête de nos propres espaces, à savoir notre corps et notre esprit.
Les espaces publics multiples
La façon dont nous évoluons dans ces différents espaces est unique, propre à chacun de nous et variable dans le temps. Il s'agit de prendre conscience du fait que les différents espaces publics dans lesquels nous sommes ou existons sont tous liés, dépendants les uns des autres.
Ceci nous rappelle un épisode intéressant de l’arrivée des marches internationales à Bruxelles, le 8 octobre 2011. Les autorités ont refusé aux Indignés le droit d’établir leur campement sur la pelouse du Parc Elisabeth, tout en leur proposant l’alternative de s’installer dans les locaux désaffectés de l’université voisine. Situation un peu inédite, qui a obligé les Indignés à débattre de cette question en assemblée. En définitive, la majorité a opté pour les locaux proposés tandis que plusieurs dizaines d’autres ont préféré tenter de forcer le blocus. La résolution validée fût : "nous ne nous divisons pas, notre campement se compose de deux campements".
En cela, cette assemblée a éclairé le fait qu'il était quasi impossible d'arriver à un consensus sur le type d'espace public à convoiter. Pour la simple et bonne raison que ces choix sont personnels. Il ne s'agit donc pas d'opposer ces deux espaces comme les apparences pourraient le suggérer, mais plutôt de les envisager comme des composantes d'un ensemble plus grand et plus divers, à savoir les espaces publics multiples. Rien de sert d'opposer les personnes qui font le choix de conquérir l'espace public matériel à celles qui optent pour l'immatériel. Rien n'est blanc ou noir. Le champ des possibles est à l'image de la diversité humaine et il dévoile les différentes formes d'expression d'un même message : la volonté plurielle de se réapproprier toutes les composantes de l’espace public.
La réappropriation des espaces publics multiples peut aussi se définir d’une manière plus générale par la remise en question des espaces privés, lorsque ceux-ci grignotent, dévorent et engloutissent les espaces publics. Que cela passe par la privatisation de la sécurité sociale, de l’éducation, des espaces de parking ou de rues entières, des transports en commun, de la distribution des ressources de base, eau, nourriture, habitat et énergie ou encore de la gestion de nos données informatiques et médicales.

En conclusion de cet article, je voudrais souligner mon souhait de soumettre ces pistes de réflexion à la critique et aux commentaires, dans l’espoir d’élargir un débat public.


Littéralement,
Badi Baltazar
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12 octobre 2011 3 12 /10 /octobre /2011 13:34
Libération - Aujourd'hui à 15h30

Les accusations d'Amnesty contre l'ancien président qui visite le Canada le 20 octobre concernent notamment le programme secret de la CIA appliqué entre 2002 et 2009.

 

Le président américain George W. Bush à Washington, le 21 septembre 2005. (© AFP Brendan Smialowski)

Amnesty International a demandé mercredi aux autorités canadiennes d'arrêter et de poursuivre en justice l'ancien président américain George W. Bush, lors de sa visite au Canada prévue le 20 octobre, l'accusant de "crimes", notamment de "torture".

Cette demande est contenue dans un memorandum remis par l'organisation humanitaire internationale aux autorités canadiennes le 21 septembre, a indiqué Amnesty dans un communiqué.

"Le Canada est tenu par ses obligations internationales d'arrêter et de poursuivre en justice l'ancien président Bush, compte tenu de sa responsabilité dans des crimes contre le droit international, dont la torture", a déclaré Susan Lee, directeur d'Amnesty pour les Amériques.

Le programme secret de la CIA

"Comme les autorités des Etats-Unis n'ont pas, jusqu'à présent, déféré en justice l'ancien président Bush, la communauté internationale doit intervenir. Si le Canada s'abstient d'agir pendant sa visite, cela constituera une violation de la Convention des Nations Unies contre la torture et sera une manifestation de mépris vis à vis des droits humains fondamentaux", a-t-elle poursuivi, selon un communiqué.

Les accusations d'Amnesty concernent notamment le programme secret de la CIA appliqué entre 2002 et 2009 qui infligeait aux détenus, selon l'organisation, "la torture et d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi que des disparitions forcées".

Pendant sa présidence, relève encore Amnesty, M. Bush avait autorisé des "techniques renforcées d'interrogation", dont la simulation de noyade.

(Source AFP)

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