«Si on a appuyé le mouvement, c'est simplement pour montrer qu'il y a un dénominateur commun entre nos revendications et celles que font les indignés», indique Serge Fortier, porte-parole du comité interrégional.
«Ce pourquoi ils s'indignent, nous, on le vit concrètement dans le dossier des gaz de schiste, cet espèce de pouvoir abusif sur la population par un groupe de décideurs et de financiers qui veulent tout privatiser et faire le plus de profits possible au détriment de l'environnement et de la collectivité.»
Au départ, Serge Fortier avait eu l'idée d'aller camper une nuit avec les indignés, mais le mauvais temps de samedi et la fatigue accumulée l'ont découragé. Une vingtaine de personnes ont tout de même pris la route avec lui vers «la place du peuple» à Montréal, de même qu'une dizaine d'autres qui ont débarqué au camp des indignés dans le quartier Saint-Roch à Québec.
Pas question toutefois de se joindre au mouvement ou d'en créer une «filiale» en région. «On se bat pour les mêmes raisons, mais les moyens qu'on prend sont différents. C'est tout», précise M. Fortier, conscient que l'opinion publique n'est pas toujours favorable envers cette vague d'occupation.
Le comité inter-régional sur les gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent a plutôt l'intention de poursuivre son porte-à-porte afin de récolter un maximum de signatures pour sa pétition «N'entrez pas chez nous», pour empêcher les industries gazières de pratiquer la fracturation hydraulique.