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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 14:33

LEMONDE.FR | 20.01.12 | 12h51   •  Mis à jour le 20.01.12 | 13h02

 
 

 

L'interface d'utilisation de "LOIC".

L'interface d'utilisation de "LOIC".


Peu après l'annonce de la saisie du nom de domaine Megaupload, jeudi 19 janvier, par les autorités américaines, le collectif d'hacktivistes Anonymous a procédé à une riposte – nom de code : #opmegaupload –, mettant hors ligne une série de sites institutionnels, comme celui du département de la justice, ou des sites concernant les ayants droit de la musique ou du cinéma. D'autres sites comme celui de la Maison Blanche, ou même Hadopi.fr, ont été affectés.

Pour procéder à une telle opération, le collectif réalise des "attaques distribuées de déni de service" (DDOS). Le principe de ces attaques est simple : saturer un site Web par un très grand nombre de connexions, jusqu'au moment où la machine qui héberge le site n'est plus en mesure de répondre. Ce type d'attaques nécessite soit un grand nombre de personnes qui se concertent, soit l'utilisation d'un "botnet", un réseau d'ordinateurs que l'on contrôle à distance, le plus souvent par le biais d'un virus informatique.

Ces attaques sont relativement simples à mettre en place et il est très difficile de les contrecarrer efficacement. Mais si ces offensives sont assez spectaculaires, elles sont plus comparables à des escarmouches qu'à des attaques proprement dites. Anonymous avait déjà utilisé massivement ces attaques de déni de service, en riposte au gel des avoirs financiers de WikiLeaks, après la divulgations de câbles diplomatiques, fin 2010.

 

 OUTILS CLÉ EN MAIN ET RÉSEAUX SOCIAUX

Le collectif d'hacktivistes avait également conçu un outil, baptisé "LOIC" (pour "Low Orbit Ion Cannon"), permettant au plus grand nombre de participer à ce genre d'attaques. Une fois le programme téléchargé sur son ordinateur, l'utilisateur peut réaliser des attaques "ciblées", contre des sites Web. Le principe est simple : via LOIC, dont la première version était disponible dès la fin 2009 en téléchargement, l'utilisateur consent à faire partie d'"un réseau de robots volontaires", permettant une attaque coordonnée.

Mais comme le note le site Gawker, Anonymous a ajouté une dimension virale à son #opmegaupload. Dans les salons de discussions, ou sur les sites de micromessagerie, comme Twitter, les membres d'Anonymous publient des messages, incluant un lien renvoyant sur le site Pastehtml. Quand les internautes cliquent sur ce lien, ils utilisent, à leur insu, une version Web du programme LOIC. "En cliquant, je me suis retrouvé à réaliser une attaque de déni de service contre Universalmusic.com, sans solution pour l'interrompre, à part en fermant rapidement la fenêtre de l'ordinateur", explique le rédacteur de l'article.

Laurent Checola

 


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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 14:04

 

LEMONDE.FR | 18.01.12 | 14h14   •  Mis à jour le 18.01.12 | 14h14

 
 

 

Projet Opale (Wilmotte/Bouygues). Vue du futur ministère, entre le périphérique et le boulevard Victor, Paris 15ème.

Projet Opale (Wilmotte/Bouygues). Vue du futur ministère, entre le périphérique et le boulevard Victor, Paris 15ème. ARTEFACTORY


"Pentagone français", volet délit de presse. Mercredi 18 janvier se tient à la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris l'audience opposant le groupe Bouygues au Canard enchaîné. Le géant du BTP a assigné l'hebdomadaire satirique en diffamation et lui réclame la somme de 9 millions d'euros pour un article l'impliquant dans d'éventuels faits de corruption dans le cadre du contrat de construction et de gestion du futur ministère de la défense.

En décembre, Le Canard Enchaîné avait révélé qu'une information judiciaire avait été ouverte par le parquet de Paris pour "corruption active et passive", "trafic d'influence" et "atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans les marchés publics".

L'hebdomadaire satirique assurait qu'un haut responsable du ministère de la défense était soupçonné d'avoir transmis à un cadre dirigeant de Bouygues le cahier des charges du marché avant ses concurrents. Ce document détaille les besoins et exigences du ministère pour la construction de son nouveau siège et sa diffusion prématurée à l'un des candidats remet en cause la régularité de la compétition, notait l'hebdomadaire. Un intermédiaire, entrepreneur du BTP connu des enquêteurs pour d'autres affaires de corruption, aurait mis en relation les deux personnes et serait particulièrement visé par l'enquête menée par les juges d'instruction.

 

"UNE SOMME TOTALEMENT DÉLIRANTE"

Des informations démenties par le groupe Bouygues. Le 14 décembre, le PDG du groupe, Martin Bouygues, avait affirmé aux Echos que le géant du BTP allait saisir la justice "afin de défendre son image et sa réputation" face à de "fausses accusations gravement diffamatoires qui lui portent considérablement préjudice tant en France qu'à l'international". L'assignation vise Le Canard enchaîné, son directeur de la publication, Michel Gaillard, et deux de ses journalistes, Hervé Liffran et Christophe Nobili. Le ministère de la défense a affirmé de son côté que la procédure d'attribution du chantier avait été conduite en toute "transparence" et "régularité".

"La somme demandée est totalement délirante, avait déclaré le rédacteur en chef adjoint du Canard enchaîné, Louis-Marie Horeau. C'est un épouvantail. L'idée des 9 millions est de dissuader le Canard et tous les médias qui nous ont repris, et de semer la terreur chez les confrères."

Dans son édition du 18 janvier, l'hebdomadaire révèle de nouveaux détails sur la manière dont Bouygues a remporté le contrat. "La candidature de Bouygues a, en effet, bénéficié de conseils particulièrement avisés de la part de deux personnages ayant chacun un pied chez le bétonneur et l'autre... au ministère de la défense", explique le journal. "L'empereur de la truelle" aurait ainsi fait appel à la Compagnie européenne d'intelligence stratégique et son PDG, Olivier Darrason, ainsi qu'à un général de corps d'armée, Patrick Paimbault, pour contribuer à l'élaboration du dossier de candidature du groupe.

Le Monde.fr avec AFP


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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:58

LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 07h04   •  Mis à jour le 17.01.12 | 07h13

 
 

 

Vue de Guantanamo, le 9 décembre 2008.

Vue de Guantanamo, le 9 décembre 2008.AFP/MANDEL NGAN


Saisie de plaintes d'anciens détenus français de Guantanamo, une juge d'instruction française a demandé aux autorités américaines de pouvoir se rendre sur place et de faire procéder à des actes d'enquête, selon un document consulté mardi 17 janvier.

Dans sa commission rogatoire internationale du 2 janvier, la juge Sophie Clément, qui enquête sur des accusations de torture et d'actes de barbarie lancées par trois ex-détenus français, demande à pouvoir "procéder à toutes constatations matérielles utiles sur la base américaine de la baie de Guantanamo".
La juge demande aux autorités américaines "de nous permettre de prendre connaissance et prendre copie de tous les documents détenus" concernant Mourad Benchellali, Nizar Sassi et Khaled Ben Mustapha, les trois plaignants français.

 

Khaled ben Mustapha (ici le 3 juillet 2006) est l'un des six Français qui avaient été internés au camp américain de Guantanamo entre 2002 et 2005.

Khaled ben Mustapha (ici le 3 juillet 2006) est l'un des six Français qui avaient été internés au camp américain de Guantanamo entre 2002 et 2005. AP/JACQUES BRINON


Mme Clément souhaite en particulier les documents "relatifs aux conditions de leur arrestation, de leur transfert et de leur détention dans un camp militaire à Kandahar [Afghanistan], puis de leur transfert et de leur détention sur la base américaine de Guantanamo". Elle réclame également "tous documents concernant les fondements et les modalités des opérations armées menées en Afghanistan et au Pakistan" et au traitement des personnes arrêtées lors de ces opérations.

La juge d'instruction enquête depuis 2005 sur des faits présumés de séquestration et de détention arbitraire et a obtenu en 2009 d'élargir ses investigations à des faits présumés de tortures et actes de barbarie. Six Français ont été arrêtés fin 2001 à la frontière afghano-pakistanaise et envoyés vers le camp américain de Cuba. A leur retour en France, en 2004 et 2005, ils ont effectué entre un et deux ans de détention provisoire.

La justice espagnole a relancé, vendredi 13 janvier, l'enquête sur des accusations de tortures subies par quatre détenus de la prison américaine de Guantanamo, à Cuba, entre 2002 et 2005.

>>Lire : L'Espagne relance l'enquête sur des accusations de torture à Guantanamo


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17 janvier 2012 2 17 /01 /janvier /2012 16:43

 

LEMONDE.FR avec AFP | 17.01.12 | 16h14   •  Mis à jour le 17.01.12 | 17h21

 
 

 

Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, le 18 novembre 2010.

Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, le 18 novembre 2010.AFP


Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a été mis en examen, mardi 17 janvier, dans le cadre de l'enquête dite des "fadettes", sur la violation des sources de journalistes du Monde en marge de l'affaire Bettencourt.

M. Courroye a aussitôt contesté "vigoureusement, sur la forme et sur le fond", cette mise en examen par la juge parisienne Sylvia Zimmermann pour "collecte illicite de données à caractère personnel par un moyen frauduleux déloyal et illicite" et pour "violation du secret des correspondances". Le procureur a immédiatement déposé deux recours à la cour d'appel de Paris pour contrer cette mise en examen "d'une extrême gravité" selon lui, "puisqu'elle touche au pouvoir d'enquête du procureur de la République".

DÉCOUVRIR LES INFORMATEURS

Le procureur Courroye est soupçonné d'avoir tenté de découvrir qui informait illégalement, en 2010, des journalistes du Monde travaillant sur l'affaire Bettencourt, en réclamant leurs factures téléphoniques détaillées, communément appelées "fadettes".

 

Dans un autre volet de cette affaire d'espionnage de journalistes du quotidien, la juge Zimmermann avait déjà mis en examen en octobre le patron du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, un proche du chef de l'Etat. Son supérieur, le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Péchenard, avait quant à lui été entendu sans être judiciairement mis en cause.

>> Lire l'article : "'Fadettes' : ce que Bernard Squarcini a dit à la juge"

PAS D'IMPÉRATIF D'INTÉRÊT PUBLIC

En décembre, le procureur de Nanterre avait affirmé ne pas avoir commis "la moindre infraction" pénale dans son enquête sur l'affaire Bettencourt. La Cour de cassation venait alors d'annuler la procédure après avoir conclu à une violation du secret des sources des journalistes.

"L'atteinte portée au secret des sources des journalistes n'était pas justifiée par l'existence d'un impératif prépondérant d'intérêt public et la mesure n'était pas strictement nécessaire et proportionnée au but légitime poursuivi", avait ainsi considéré la Cour de cassation.

En pleine affaire Bettencourt, le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, avait adressé aux enquêteurs "des réquisitions" afin d'identifier les sources de Gérard Davet et Jacques Follorou, après des fuites dans Le Monde au sujet d'une perquisition ordonnée par la juge Isabelle Prévost-Desprez.

>> Lire le décryptage : "Comment la police a fait parler les 'fadettes' du 'Monde'"

"CHANT DU CYGNE"

Autrefois auréolé d'une réputation d'intransigeance vis-à-vis du pouvoir, alors qu'il était juge d'instruction à Paris, Philippe Courroye est la cible de vives critiques ciblant sa proximité supposée – qu'il réfute – avec le président Nicolas Sarkozy.

Lundi, lors de l'audience solennelle de rentrée du tribunal de grande instance de Nanterre, alors qu'il se savait convoqué dans le cabinet de Mme Zimmermann, il avait fustigé les "donneurs de leçon fielleux dépourvus de mémoire et de bilan". Le président de l'Union syndicale des magistrats, Christophe Régnard, présent à cette audience, avait qualifié ce discours de "chant du cygne", rempli "d'autosatisfaction et d'autojustification" et manquant de "prise de recul".

 

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16 janvier 2012 1 16 /01 /janvier /2012 14:51
| Par La rédaction de Mediapart

Imad Ghalioun, député syrien de la ville de Homs, a marqué publiquement sa rupture avec le régime de Bachar el-Assad et a rejoint l'opposition.

Exilé au Caire, il explique dans une interview à la chaîne Al-Arabyia qu'il a pu fuir la Syrie avant qu'il ne soit interdit aux responsables de quitter le pays.

Le député évoque la possibilité que d'autres députés rejoignent l'opposition. « Nombreux sont les députés parlementaires qui ont des positions patriotiques et soutiennent le mouvement populaire, affirme-t-il en ajoutant que c’est tout de même incroyable qu’un député ne puisse pas s’exprimer librement par peur de son sort et de celui de sa famille et de son entourage. Imaginez alors la situation des autres. »

Le député dissident décrit sa ville de Homs, devenue le cœur de la révolte contre le régime et de la répression : « Plus aucun service public, les poubelles ne sont plus ramassées, pas d’électricité… la situation humanitaire est dramatique. »

Également membre de la commission du budget, Imad Ghalioun évoque la situation catastrophique de l'économie syrienne totalement paralysée. « La collecte fiscale qui devait s’élever à 340 milliards de livres syriennes (4,6 milliards d'euros) n’a été que de 5 milliards de livres (70 millions d'euros). »

Imad Ghalioun est le premier député à avoir rompu avec le régime qui poursuit la répression de la révolte populaire qui a fait depuis mars 2011 5.000 morts selon l'ONU.

Pour voir l'interview en arabe sur al-Arabyia, cliquez ici.

Pour lire l'interview traduite en français par les internautes du compte Twitter Révolution syrienne, cliquez ici.

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14 janvier 2012 6 14 /01 /janvier /2012 16:48

LEMONDE | 14.01.12 | 14h42   •  Mis à jour le 14.01.12 | 17h24

 
 

 

Le juge antiterroriste Marc Trévidic au Palais de justice de Paris, en janvier 2011.

Le juge antiterroriste Marc Trévidic au Palais de justice de Paris, en janvier 2011.AFP/FRED DUFOUR


Le juge d'instruction Marc Trévidic a bien failli demander sa mutation en septembre 2011. Sa hiérarchie lui livre "une guerre larvée" et multiplie les "brimades vexatoires", comme le relate, samedi 14 janvier, l'hebdomadaire Marianne. Au point que le magistrat antiterroriste, de guerre lasse, a saisi en décembre 2011 l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) pour pouvoir travailler en paix.

Marc Trévidic est vice-président chargé de l'instruction au pôle antiterroriste à Paris, instruit des dossiers sensibles (l'attentat de Karachi, le Rwanda, les moines de Tibéhirine), et n'a pas sa langue dans sa poche. Président de l'Association française des magistrats instructeurs (AFMI), il avait déclaré, le 7 février 2011 à France Info, après les accusations du chef de l'Etat lors de l'affaire de Pornic - le débat sur la récidive relancé après le meurtre d'une jeune femme, Laetitia Perrais -, qui ont provoqué une tempête chez les magistrats, que Nicolas Sarkozy était "un multirécidiviste" et qu'il était "largement temps de lui appliquer la peine plancher".

Le premier président de la cour d'appel, Jacques Degrandi, avait assez peu apprécié. Lors de son installation, le 18 mai 2010, il avait insisté sur la nécessité de résister "aux dérives qui consistent à instrumentaliser le procès au service d'une cause ou d'une idéologie". Le premier président est lui-même bien en cour et partage heureusement les choix du gouvernement : avant que le texte ne soit enterré, il s'était prononcé pour la suppression du juge d'instruction, "à cinq conditions", dont les quatre premières étaient justement satisfaites par le projet gouvernemental.

Marc Trévidic s'inquiétait de ne plus recevoir de nouveaux dossiers depuis deux ans, mais c'est l'affaire du Niger qui lui a clairement fait comprendre qu'il n'était pas en odeur de sainteté. Le juge avait été invité à Niamey, avec Guillaume Portenseigne, un magistrat du parquet, pour former des juges antiterroristes locaux, du 20 au 23 juin 2010. La présidente du tribunal avait donné son feu vert, les magistrats et leurs gardes du corps avaient fait leurs vaccins, pris leurs billets, et M. Trévidic en avait avisé le premier président par courrier du 25 mai. Il a appris, à quatre jours du départ, qu'il ne partait plus : on lui a d'abord expliqué que c'était en raison de sa "surcharge de travail", puis qu'on ne pouvait envoyer au Niger qu'un premier vice-président, c'est-à-dire Yves Jannier, le magistrat avec qui il instruit l'affaire Karachi, mais qui n'était pas volontaire. Guillaume Portenseigne est parti seul.

Nouvel épisode le 22 septembre 2011. Marc Trévidic avait été contacté par un petit magazine, L'Essentiel des relations internationales, pour parler du terrorisme. Le juge avait indiqué qu'il n'était pas possible de prendre des photos galerie Saint-Eloi, le couloir des magistrats antiterroristes, mais la photographe avait quand même sorti son appareil avant d'entrer dans le bureau. Alertés par les caméras de vidéosurveillance, le commandement militaire, le secrétaire général du tribunal et la première vice-présidente chargée du pénal ont aussitôt débarqué dans le bureau du juge.

Il a été rapidement vérifié qu'aucune photo n'avait été prise galerie Saint-Eloi, la photographe s'est excusée, Marc Trévidic a fait un petit rapport et pensé que l'affaire était classée. Mais un mois plus tard, le 22 novembre, il a été convoqué par Chantal Arens, la présidente du tribunal, qui lui a signifié qu'il avait mis en danger la sécurité du tribunal et qu'elle envisageait de faire une procédure de "mise en garde", versée à son dossier. Le juge a exigé que dans ces conditions, sa réponse le soit aussi, la présidente a fini par laisser tomber.

Mais Marc Trévidic a senti cette fois qu'il y avait péril et saisi les syndicats. Christophe Régnard, le président de l'USM, et Corinne Goetzmann, pour l'AFMI, se sont inquiétés de "cette procédure quasi disciplinaire", manifestement irrégulière, qui n'est "prévue par aucun texte". Chantal Arens les a reçus le 29 novembre, s'est longuement expliquée sur le peu de nouveaux dossiers attribués à Trévidic, mais pour le Niger, a dit qu'elle n'y était pour rien. Le premier président les a reçus à son tour le 16 décembre, et a indiqué qu'il lui semblait inacceptable que des journalistes entrent galerie Saint-Eloi. Quant au Niger, il assure qu'il n'a jamais reçu le courrier du juge...

"On a voulu faire comprendre à la hiérarchie judiciaire que cela suffisait, a expliqué Christophe Régnard, ce genre de tracasseries n'est pas acceptable. J'ai la fâcheuse impression de revivre ce qui s'est passé avec la juge Isabelle Prévost-Desprez à Nanterre." Jacques Degrandi, dans un communiqué à l'AFP, a récusé "toute intention d'empêcher" le juge Trévidic d'instruire "en toute indépendance", et se dit soucieux de préserver les juges "de toutes pressions". Il rappelle que chacun "doit exercer la plénitude de ses attributions dans le respect des règles éthiques et déontologiques", et considère que l'article de Marianne présente "des amalgames de faits, des contractions de propos épars" qui "nourrissent une présentation manichéenne et tendancieuse de la réalité".

Ce n'est évidemment pas le sentiment des collègues de M. Trévidic. "Le premier président a dit que tous les juges d'instruction étaient des caractériels, dit Gilbert Thiel, le seul magistrat qui accepte d'être cité. C'est que les autres doivent être dépourvus de caractère et peut-être d'autres attributs."

Franck Johannès


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13 janvier 2012 5 13 /01 /janvier /2012 16:08

LEMONDE.FR avec AFP | 13.01.12 | 16h00

 
 

 

Cette condamnation est conforme aux réquisitions du parquet, qui avait estimé lors de l'audience que les faits reprochés à la compagnie aérienne portaient "atteinte à la dignité humaine".

Cette condamnation est conforme aux réquisitions du parquet, qui avait estimé lors de l'audience que les faits reprochés à la compagnie aérienne portaient "atteinte à la dignité humaine".AFP/FABRICE COFFRINI


La compagnie aérienne à bas coûts EasyJet a été condamnée vendredi 13 janvier à 70 000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Bobigny pour avoir refusé l'accès d'un avion à trois personnes handicapées non accompagnée. Outre l'amende de 70 000 euros, le tribunal a condamné la compagnie à verser 2 000 euros de dommages et intérêts à chacun des trois plaignants, et 1 euro symbolique à l'Association des paralysés de France.

Cette condamnation est conforme aux réquisitions du parquet, qui avait estimé lors de l'audience que les faits reprochés à la compagnie aérienne portaient "atteinte à la dignité humaine".

"C'EST UNE DÉCISION QUI VA FAIRE DATE"

Les plaignants s'étaient vu refuser l'embarquement dans un avion à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 12 janvier 2009, ainsi que les 9 et 19 novembre 2008. La compagnie de droit britannique avait affirmé se conformer aux réglementations européenne et britannique, évoquant des raisons de sécurité.

"C'est une décision qui va faire date", s'est réjoui à l'énoncé du jugement Me Patrick de la Grange, avocat des trois plaignants et de l'Association des paralysés de France (APF), partie civile dans cette affaire. "Le tribunal a considéré qu'il n'y avait pas de prétexte de sécurité qui prévalait. Il s'agit bien d'un modèle économique qui a été sanctionné, celui du low cost, avec des réductions de coûts, le but étant qu'il y ait le moins de personnel possible", a-t-il commenté.

Lors du procès, le 9 décembre 2011, le procureur Abdelkrim Grini avait mis en brèche l'argumentation de la compagnie low cost. EasyJet met en place "une politique commerciale agressive qui consiste à compresser au maximum les coûts d'exploitation et si pour cela il faut avoir une politique discriminatoire, tant pis", s'était-il agacé.

JUGEMENT EN 2012 POUR AFFAIRES SIMILAIRES

"La compagnie conteste avoir eu quelque intention discriminatoire que ce soit. Nous avons respecté la réglementation européenne", a assuré Me Philippe Van Der Meulen, l'avocat d'EasyJet. Interrogé sur un éventuel appel de la compagnie aérienne, l'avocat a déclaré vouloir "attendre de prendre connaissance des motivations" du tribunal avant de se prononcer. "Nous prendrons une décision au début de la semaine prochaine", a-t-il précisé.

  la compagnie EasyJet, qui comparaissait pour la première fois devant un tribunal correctionnel pour ce délit, doit également être jugée à Paris en mars 2012 dans une procédure similaire.

 

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 21:22

LEMONDE.FR avec AFP | 12.01.12 | 18h57   •  Mis à jour le 12.01.12 | 19h02

 
 

 

Le Soudanais Mohammed Ahmed Moustapha Al-Dabi, chef de la mission d'observateurs en Syrie, assure que l'un des observateurs a quitté la mission pour raisons de santé.

Le Soudanais Mohammed Ahmed Moustapha Al-Dabi, chef de la mission d'observateurs en Syrie, assure que l'un des observateurs a quitté la mission pour raisons de santé.AFP/ASHRAF SHAZLY


Deux des plus de cent soixante observateurs envoyés en Syrie par la Ligue arabe ont quitté leurs fonctions, a indiqué, jeudi 12 janvier, l'organisation panarabe, imputant ces départs à des raisons personnelles ou de santé, et mettant en cause les déclarations de l'un d'eux.

"Deux observateurs se sont excusés, un Algérien et un Soudanais", a déclaré à des journalistes le chef des opérations en Syrie, Adnan Khodeir, au siège de la Ligue, au Caire. Il a assuré que l'observateur algérien avait quitté ses fonctions "pour raisons de santé", et que son collègue soudanais "rentrait dans son pays pour raisons personnelles".

Un observateur algérien, Anouar Malek, a annoncé sa démission de l'équipe mercredi, après qu'il se fut rendu à Homs (Centre). M. Malek a assuré à la chaîne al-Jazira, avoir assisté à un "désastre humanitaire".

"Ce n'est pas un crime de guerre, mais plusieurs que le régime est en train de commettre contre son peuple" a-t-il dit, ajoutant que la mission de la Ligue arabe s'apparentait à "une farce". M. Malek a affirmé par ailleurs que plusieurs de ses collègues avaient fait de même.

"Trois personnes se sont retirées de la mission avant mon arrivée. Un observateur égyptien a quitté Damas en même temps que moi, le 6 décembre, et un Marocain nous avait précédés. Un observateur de Djibouti a également décidé de partir", a-t-il affirmé à l'AFP.

 DES DÉCLARATIONS "SANS FONDEMENT"

Le chef de la mission d'observation, le général soudanais Mohammed Ahmed Al-Dabi, a toutefois déclaré dans un communiqué que "les déclarations d'Anouar Malek sur une chaîne satellitaire sont sans fondement". "M. Malek était déployé avec une équipe à Homs, mais pendant six jours il n'a pas quitté sa chambre et ne s'est pas joint aux autres membres sur le terrain, prétextant qu'il était malade", a-t-il ajouté.

Selon le général Dabi, M. Malek avait demandé à aller à Paris pour y être soigné, mais est parti sans attendre l'autorisation. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, a pour sa part déclaré sur une chaîne de télévision privée égyptienne que les rapports qu'il recevait du général Dabi sur la mission étaient "extrêmement préoccupants".

La Ligue arabe a décidé, mercredi, de surseoir à l'envoi de nouveaux observateurs en Syrie après une attaque contre la mission lundi, au cours de laquelle trois d'entre eux ont été légèrement blessés. Dimanche, la Ligue avait décidé de renforcer sa mission, pourtant critiquée par l'opposition pour son incapacité à faire cesser la répression par le régime de la révolte populaire, en envoyant des observateurs en renfort.

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 15:13

LEMONDE.FR avec AFP | 11.01.12 | 15h13

 
 

 

Cette décision est la première rendue par la justice française concernant ce type de fraude d'un nouveau genre.

Cette décision est la première rendue par la justice française concernant ce type de fraude d'un nouveau genre.AFP/PHILIPPE HUGUEN


Des peines allant d'un an de prison ferme à cinq ans de prison ferme et 1 million d'euros d'amende ont été prononcées, mercredi 11 janvier, par le tribunal correctionnel de Paris à l'encontre de cinq prévenus pour avoir participé à une fraude à la TVA sur le marché européen des émissions de carbone, dit ETS.

Ce marché permet aux industries et aux compagnies électriques, soumises à un plafond annuel d'émissions de CO2, d'acheter les crédits d'émissions des compagnies qui se situent, elles, en dessous de leur plafond. Ces crédits sont notamment négociés sur la plate-forme Bluenext, basée à Paris et filiale commune de la Caisse des dépôts et consignations et de NYSE Euronext.

Les cinq personnes condamnées devront également verser solidairement 43 millions d'euros de dommages et intérêts à l'Etat français. Quelque 13 millions d'euros ont en outre été bloqués par la justice sur les comptes israéliens de deux des prévenus. Cette décision est la première rendue par la justice française concernant ce type de fraude d'un nouveau genre.

Poursuivie pour ces mêmes faits, une sixième prévenue a été relaxée sur le volet taxe carbone, mais condamnée par ailleurs pour blanchiment à un an de prison avec sursis. Le principal protagoniste, Fabrice Sakoun, un grossiste en textile, a écopé de la peine la plus lourde : cinq ans de prison et 1 million d'euros d'amende. Ses avocats n'ont pas souhaité s'exprimer à l'issue du délibéré.

Les quatre complices de Fabrice Sakoun ont été condamnés à des peines allant d'un an à quatre ans de prison, assorties ou non d'amende, de 100 000 à 1 million d'euros.

 

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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 15:08

 

LEMONDE.FR avec AFP | 11.01.12 | 10h36   •  Mis à jour le 11.01.12 | 12h42

 
 

Manifestation hostile à Bachar Al-Assad, le 9 janvier, à Homs.

Manifestation hostile à Bachar Al-Assad, le 9 janvier, à Homs.REUTERS/HANDOUT


Des centaines de militants syriens et d'autres pays tenteront, jeudi 12 janvier, de pénétrer en Syrie depuis la Turquie et la Jordanie. "Nous souhaitons […] apporter une aide humanitaire aux populations sinistrées exposées aux bombardements sauvages perpétrés quotidiennement par l'armée syrienne", affirment dans un communiqué diffusé sur Internet les organisateurs de cette initiative, intitulée "Caravane de la liberté".

Le groupe, qui dit être composé d'environ 1 500 "jeunes Syriens indépendants accompagnés de jeunes pacifistes de différentes nationalités", entend franchir la frontière jeudi depuis Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, et Ramtha, en Jordanie. En cas de refus des autorités syriennes de les laisser pénétrer en Syrie, les militants annoncent qu'ils organiseront un sit-in devant la frontière pendant trois jours "avec la participation d'artistes syriens".

Interrogée sur les rapports entre ces militants et l'opposition syrienne, Bassma Qodmani, membre du bureau exécutif du Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants d'opposition, a affirmé que le CNS "soutient pleinement cette initiative". Zeyna Adi, une militante de la caravane présente à Gaziantep, a confirmé que son groupe tenterait jeudi d'entrer en Syrie par le poste-frontière de Kilis, à environ 70 km au sud de Gaziantep, sur la route d'Alep, la deuxième ville de Syrie.

CARGO REMPLI DE MUNITIONS

Un cargo transportant des munitions vers la Syrie, le M/V Chariot, battant pavillon de Saint-Vincent et ayant appareillé de Saint-Pétersbourg, en Russie, a été intercepté par les autorités chypriotes au port de Limassol, rapporte le Cyprus Mail. Le navire avait fait escale pour faire le plein de carburant.

Selon la presse locale, jusqu'à 60 tonnes de munitions se trouvaient à bord à destination de Lattaquié. "Le navire a décidé de changer sa destination et de ne pas se rendre en Syrie, et nous avons décidé de le laisser repartir", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stefanos Stefanou, interrogé à la radio. Il n'a pas souhaité faire de commentaires sur la nature du chargement du bateau et n'a pas précisé vers quel port il mettrait le cap.

En 2009, Chypre avait confisqué des munitions à bord d'un navire venu d'Iran à destination de Syrie, cette cargaison violant le régime de sanctions imposé par l'ONU. De son côté, la Turquie aurait intercepté quatre camions venant d'Iran et transportant du matériel militaire destiné à la Syrie, indique un journal turc.

400 MORTS DEPUIS LE DÉBUT DE LA MISSION DE LA LIGUE ARABE

Au moins quatre civils ont été tués mercredi par des tirs des forces de sécurité syriennes à Hama, dans le centre de la Syrie, où des affrontements opposaient l'armée régulière à des déserteurs, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Par ailleurs, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles et lancé des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation d'étudiants à Daraya, dans la province de Damas.

Selon Anouar Malek, un des observateurs de la Ligue arabe déployé en Syrie, la mission des observateurs est une farce. Les attaques contre les observateurs soulèvent des doutes sur la poursuite de leur mission, a estimé mardi le ministre des affaires étrangères turc, Ahmet Davutoglu. De son côté, le chef de l'organisation panarabe, Nabil Al-Arabi, a fait état dans un communiqué d'attaques "menées par des éléments pro-régime" à Lattaquié ainsi qu'à Deir ez-Zor, dans l'Est.

 

 

Quatre cents personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la mission des observateurs de la Ligue arabe le 26 décembre. Ce chiffre a été mentionné par le sous-secrétaire général de l'ONU B. Lynn Pascoe, cité par l'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice, lors d'une réunion des quinze pays du Conseil de sécurité sur la Syrie. Les Nations unies avaient jusque-là fait état d'un bilan de plus de 5 000 morts depuis le début des manifestations contre le régime du président Bachar Al-Assad en mars dernier.

 

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