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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 14:33

LEMONDE.FR avec AFP | 14.02.12 | 14h53   •  Mis à jour le 14.02.12 | 14h59

 
 

 

Appelés à la grève par l'intersyndicale départementale du premier degré, les manifestants, rejoints par quelques collègues du secondaire, ont protesté devant l'inspection académique.

Appelés à la grève par l'intersyndicale départementale du premier degré, les manifestants, rejoints par quelques collègues du secondaire, ont protesté devant l'inspection académique.AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT


Plusieurs centaines d'enseignants (400 selon la préfecture, 2 000 selon les syndicats) ont manifesté mardi à Marseille pour dénoncer "une saignée sans précédent" dans les postes et les classes des écoles maternelles et primaires des Bouches-du-Rhône. Appelés à la grève par l'intersyndicale départementale du premier degré, les manifestants, rejoints par quelques collègues du secondaire, ont protesté devant l'inspection académique contre les 159 suppressions de poste et 188 fermetures de classe (pour 19 ouvertures) annoncées dans le département, avant de défiler dans le centre-ville.

"C'est un triste record, cette carte scolaire nous n'en voulons pas", a martelé Christophe Doré, secrétaire départemental du syndicat Snuipp-FSU, soulignant que ces suppressions se faisaient dans un contexte de "relative stabilité démographique", avec 1 488 élèves en moins, "soit à peine plus d'un par école". Annonçant 65 % de grévistes dans le département (contre 22 % selon l'académie), avec un mouvement particulièrement suivi dans les écoles maternelles, M. Doré a également vilipendé "une méthode inacceptable", accusant d'"omerta" l'inspection d'académie sur le détail des suppressions de postes "hors classe" (Rased, remplaçants, conseillers pédagogiques, etc.) : il ne sera dévoilé que mercredi en comité départemental, l'occasion d'une nouvelle mobilisation.
 

"Ils se sont servis des postes de Rased comme levier de suppression, c'est le signe d'une politique de non-éducation qui ne veut pas s'occuper de ceux qui en ont le plus besoin", a dénoncé le syndicaliste, tandis qu'on pouvait lire "Rased sabordés, élèves sacrifiés" sur la chasuble d'une manifestante.
Interrogée par l'AFP, une autre manifestante, Sandra, enseignante dans une école de Marseille classée en ZEP, a estimé que le gouvernement pratiquait "la politique de la terre brûlée", voulant "tout massacrer avant de partir".

 

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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 14:27

 

Le Monde - 13 février 2012

Nicolas Dupont-Aignan n'était pas le bienvenu, lundi 13 février, au rassemblement parisien organisé près de l'ambassade grecque par plusieurs partis politiques de gauche (Parti de gauche, Parti communiste, Nouveau Parti anticapitaliste...), au lendemain de manifestations massives à Athènes contre l'adoption par le Parlement d'un nouveau plan d'austérité.

"Le peuple grec a été sacrifié pour une monnaie unique en train de le tuer à petit feu", a expliqué le souverainiste de droite qui prône la fin de l'euro. "Sale raciste", "dégage!", lui ont lancé des militants, échauffés par sa venue. Dénonçant une "manifestation malsaine" et "une extrême-gauche en train de surfer sur le malheur des peuples", M. Dupont-Aignan, qui n'est resté que quelques minutes, a quitté la rue d'Iéna (16e arrondissement) sous la protection des CRS.

 

Le rassemblement avait lieu à quelques mètres de l'ambassade grecque à Paris. Photo Joël Saget/AFP

 

A quelques mètres de là, sur la place d'Uruguay, Jean-Luc Mélenchon prenait la parole, juché sur une chaise. Devant plusieurs centaines de personnes, le candidat du Front de gauche a appelé à se mobiliser le 21 février, date à laquelle l'Assemblée nationale doit ratifier le traité instaurant le Mécanisme européen de stabilité (MES), destiné à remplacer l'actuel Fonds européen de stabilité financière (FESF) et à venir en aide aux pays européens en difficulté. "La meilleure manière d'être solidaire avec le peuple grec, c'est de refuser ce traité", a-t-il jugé, appelant "la Banque centrale européenne (BCE) à prêter directement aux Etats au taux où elle prête aux banques, c'est-à-dire 1%".

"Paris debout, Athènes, c'est bientôt nous", lui ont répondu les manifestants. Parmi les drapeaux du PCF, du Front de gauche, du NPA, on apercevait aussi ceux du Parti ouvrier indépendant (POI), qui avait appelé à être présent, sans pour autant se joindre à l'appel unitaire des autres partis. Sur la tribune improvisée, Olivier Besancenot (NPA) a également pris la parole. "Hier, on se sentait tous grecs !", a-t-il lancé. "La légitimité est du côté de la rue et des manifestants grecs", a estimé l'ancien candidat à la présidentielle, appelant une "annulation pure et simple" de la dette grecque.

 

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13 février 2012 1 13 /02 /février /2012 13:34

LEMONDE.FR avec AFP | 13.02.12 | 14h18   •  Mis à jour le 13.02.12 | 14h49

 
 

 

Paul François, céréalier de 47 ans, ne travaille plus qu'à mi-temps, en proie à des fatigues chroniques et des maux de tête tenaces.

Paul François, céréalier de 47 ans, ne travaille plus qu'à mi-temps, en proie à des fatigues chroniques et des maux de tête tenaces.JEAN MICHEL NOSSANT /© JEAN MICHEL NOSSANT


Le géant américain Monsanto a été jugé "responsable", lundi 13 février à Lyon, de l'intoxication à l'herbicide en 2004 d'un agriculteur français, ouvrant la voie à des dommages-intérêts, ce qui constitue une première en France.
 

"Monsanto est responsable du préjudice de Paul François suite à l'inhalation du produit Lasso", peut-on lire dans le jugement du tribunal de grande instance de Lyon. En conséquence, le tribunal "condamne Monsanto à indemniser entièrement Pierre François de son préjudice" qui sera évalué après une expertise médicale.

Le 27 avril 2004, Paul François, un céréalier aujourd'hui âgé de 47 ans, avait reçu au visage des vapeurs de Lasso, un puissant désherbant produit par le leader mondial de l'agrochimie, en ouvrant la cuve d'un pulvérisateur. Il avait été rapidement pris de nausées puis de troubles (bégaiement, vertiges, maux de tête, troubles musculaires...) l'obligeant à interrompre son activité pendant près d'un an.

Aujourd'hui, Paul François ne travaille plus qu'à mi-temps, en proie à des fatigues chroniques et des maux de tête tenaces. Les médecins considèrent que son système nerveux central a été affecté.

 

>> Portrait : "Paul François, le paysan charentais qui affronte Monsanto"


En mai 2005, un an après avoir inhalé les vapeurs, des analyses relevaient dans son organisme des traces de monochlorobenzène, un solvant présent pour moitié dans le Lasso, au côté du principe actif, l'anachlore. Trois ans plus tard, celui qui est devenu le porte-parole des victimes des pesticides obtenait en justice que ses troubles soient reconnus comme maladie professionnelle. Il lançait alors une procédure en responsabilité civile contre Monsanto.

A l'audience, son avocat, Me François Lafforgue a reproché à Monsanto d'avoir "tout fait pour laisser le Lasso sur le marché" alors que sa dangerosité avait été établie dès les années 1980, d'où son interdiction au Canada, en Angleterre et en Belgique. Ce n'est qu'en 2007 qu'il a été retiré du marché français.

Selon Me Lafforgue, Monsanto aurait aussi manqué à son "obligation d'information" en ne détaillant pas la composition du produit sur l'étiquette, et en n'avertissant pas des risques liés à l'inhalation, ni de l'obligation de porter un masque. L'avocat de Monsanto, Me Jean-Philippe Delsart, met quant à lui en doute la réalité de l'intoxication, soulignant que les problèmes de santé ne sont apparus que plusieurs mois après.

 

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 18:37

LEMONDE.FR | 11.02.12 | 16h25

 
 

 

Manifestation contre le traité Acta à Sofia, en Bulgarie, le 11 février.

Manifestation contre le traité Acta à Sofia, en Bulgarie, le 11 février.AFP/NIKOLAY DOYCHINOV


Plusieurs centaines de manifestations ont eu lieu, ce samedi, pour protester contre le traité Acta (Anti-Counterfeiting Trade Agreement), un texte visant à renforcer la lutte contre la contrefaçon et qui fait craindre aux défenseurs des libertés numériques la mise en place de nouvelles limitations de la liberté d'expressions sur Internet.

En France, une quarantaine de manifestations étaient prévues dans les principales villes. A Paris, entre 1 000 et 1 500 manifestants, selon les organisateurs, se sont réunis place de la Bastille. "La manifestation parisienne n'est qu'une toute petite partie d'un mouvement global, spontané", pour Jérémie Zimmermann, porte-parole de l'association la Quadrature du Net, qui avait appelé à manifester. "Des centaines de manifestations similaires ont lieu partout en Europe et dans le reste du monde : c'est une mobilisation sans précédent", explique-t-il au Monde.fr.

D'après les premiers chiffres, la mobilisation semble avoir été très forte dans l'Est de l'Europe, où d'importantes manifestations avaient déjà eu lieu ces dernières semaines, notamment en Pologne. Plusieurs centaines de milliers de personnes s'étaient inscrites à des groupes Facebook d'appel à la manifestation.


View ACTA Protests Worldwide - Brought to you by stoppacta-protest.info in a larger map

UN TRAITÉ NÉGOCIÉ EN SECRET

Si la dernière version du traité prévoit des mesures moins draconiennes que celles envisagées dans les premiers brouillons, Acta reste la bête noire des défenseurs des libertés numériques. Conçu pour lutter contre la contrefaçon de manière générale, le texte prévoit un renforcement des mesures douanières, mais aussi une harmonisation des outils juridiques de lutte contre le téléchargement illégal et, plus largement, de la vente de contrefaçon en ligne ; il inclut notamment une procédure facilitée pour que les ayants droit puissent obtenir des fournisseurs d'accès à Internet des informations concernant des personnes suspectées de contrefaçon. Plusieurs organisations craignent également que le texte ne complique la distribution de médicaments génériques.

La manière dont le traité a été négocié secrètement est également dénoncée par plusieurs associations et formations politiques. L'Union européenne a signé le texte fin janvier, mais ce dernier doit encore être ratifié dans les différents pays de l'Union et soumis à un vote du Parlement européen. La Pologne, la République tchèque et la Lituanie ont d'ores et déjà gelé le processus de ratification, estimant que le texte devait être davantage étudié avant toute signature. Le rapporteur du texte au Parlement, le socialiste Kader Arif, avait démissionné de son poste de rapporteur, dénonçant une "mascarade". Il a été remplacé par le britannique David Martin.

 

 

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11 février 2012 6 11 /02 /février /2012 18:28

LEMONDE.FR avec AFP | 11.02.12 | 17h51

 
 

 

Des manifestants déposent du fumier devant le siège du gouvernement espagnol, le 11 février, après la présentation d'un vaste projet de réforme du droit du travail facilitant les licenciements.

Des manifestants déposent du fumier devant le siège du gouvernement espagnol, le 11 février, après la présentation d'un vaste projet de réforme du droit du travail facilitant les licenciements.AFP/JOSEP LAGO


Les syndicats espagnols ont dénoncé samedi la réforme du code du travail approuvée la veille par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, affirmant qu'elle ne ferait qu'aggraver la récession. Ils n'ont cependant pas lancé d'appel à la grève générale.

Le gouvernement veut relancer le marché du travail en réduisant les avantages des salariés et en renforçant les prérogatives des employeurs, dans un pays qui affiche le taux de chômage le plus élevé d'Europe, à 23 % de la population active. Il prévoit de supprimer les contrats permettant le versement d'indemnités de départ, représentant 45 jours de salaire par année travaillée, pour les salariés reconnus victimes de licenciement abusifs. Ce cas est très fréquent devant les tribunaux espagnols. Les employeurs qui licencient ne devront plus désormais proposer que 33 jours de salaire par année travaillée, voire 20 jours seulement si l'entreprise se révèle durablement déficitaire. Au total, les indemnités de départ sont plafonnées à deux ans de salaire, contre trois ans et demi jusqu'ici.

"De nombreux patrons sont irrésistiblement tentés de licencier leur personnel dans les périodes difficiles, tout comme les papillons de nuit sont attirés par la lumière", a déclaré Candido Mendez, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs (UGT). "En pratique, cette réforme signifie qu'on va voir se généraliser des indemnités de seulement vingt jours de salaire", a-t-il dit lors d'une conférence de presse aux côtés d'Ignacio Fernandez Toxo, son homologue des Commissions ouvrières (CCOO), la principale fédération syndicale du pays. Pour Candido Mendez, la réforme va faire passer le nombre de chômeurs de 5,3 millions à 6 millions.

 

TEMPS PARTIEL ET ACCORDS REVUS À LA BAISSE

De nombreux économistes jugent indispensable de réduire le coût du travail afin de permettre aux compagnies espagnoles de gagner en compétitivité et donc, selon eux, de créer à terme des emplois.
Certains analystes jugent même les mesures annoncées vendredi trop timides pour assurer une reprise durable de l'économie. Le nouveau gouvernement veut aussi autoriser les employeurs à ne pas tenir compte des accords collectifs de branche dans les périodes de crise.

Le gouvernement de Mariano Rajoy, arrivé au pouvoir en décembre après la victoire du Parti populaire (PP) aux élections du mois précédent, veut aussi encourager le recours au temps partiel.
L'embauche des jeunes serait encouragée par des incitations aux entreprises.

Les CCOO et l'UGT n'ont pas appelé à une grève générale pour dénoncer la réforme mais ont annoncé des "protestations qui iront en s'amplifiant". Les deux grands syndicats ont notamment lancé un appel à des rassemblements dans tout le pays le 19 février.

Si le taux de chômage en Espagne se situe en moyenne à 23 % de la population active, il est de 50 % pour les jeunes. En Andalousie, il est de 30 %. Le gouvernement précédent du socialiste José Luis Rodriguez Zapatero avait lui aussi entrepris une modification du code du travail, mais il avait été critiqué pour ne pas avoir abordé de front la question des négociations collectives sur les salaires et ne pas avoir désindexé l'évolution des salaires de celle de l'inflation.

 

 

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 16:55

 

http://interobjectif.net/revolution-pacifique-en-islande-black-out-des-medias/

 

Aussi incroyable que cela puisse paraître, une véritable révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n’en parle, aucun média ne relaie l’information, vous n’en trouverez presque pas trace sur « Google » : bref, le black-out total. Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : Un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités »  parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.

 


Révolution en Islande

 

 

Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population.

Ci-dessous… deux articles traitant de cette révolution en marche :

 

Quand l’Islande réinvente la démocratie
Le 16 décembre 2010 par Jean Tosti

Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.

Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre.

Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.

C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies, en remplaçant simplement le terme de “roi” par celui de “président de la République”. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants.

Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif.

Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État.

(source: cadtm.org)

Quand l’Islande réinvente la démocratie

 

l’Assemblée constituante a été élue en novembre

Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution, qui a eu lieu en 2008, dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de cette crise, en 2006.

Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler.

Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par une foule qu’on qualifierait ici sans hésiter d’anarcho-autonome. En plus des drapeaux noirs, on pouvait deviner dans la foule une forte composante de citoyenneté de type écologiste. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression de la foule. Celle-ci, néanmoins pacifique, n’usait que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.

Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants.
Parmi les informations glanées, cette image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.

Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.

Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.

On aimerait assurément en savoir plus sur cette révolution islandaise. Voilà des mois que Paris s’éveille rêve de téléporter sa rédaction pour un reportage approfondi au pays des chasseurs de baleines et d’utopie. S’immerger dans les bains chauds de la révolution démocratique fait certes envie, surtout vu du cœur de notre hiver sécuritaire.

Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. Où l’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.

Cet article se voudrait un appel à qui aurait plus d’informations sur cette extraordinaire histoire islandaise. On peut m’écrire à: michelsitbon@gmail.com, et je relayerai avec plaisir. Un dossier sur la révolution islandaise tente de rassembler les articles qu’on peut trouver sur le sujet.

(source: parisseveille.info)

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 16:50
Les agents hospitaliers de Kilkis, en Grèce, ont occupé leur hôpital local et ont publié une déclaration disant qu'il était désormais entièrement sous contrôle ouvrier.
 
Hôpital de Kilkis © libcom.org <http://libcom.org>
 
 
L'hôpital général de Kilkis en Grèce (Macédoine centrale) est maintenant sous contrôle ouvrier. Les travailleurs hospitaliers ont déclaré que les problèmes qui durent depuis longtemps du Système de santé national (l'ESY) ne pouvaient être résolus.
Les travailleurs ont répondu à l'accélération du régime des mesures impopulaires d'austérité en occupant l'hôpital et l'ont déclaré sous contrôle direct et complet par les travailleurs. Toutes les décisions seront dorénavant prises par les « travailleurs de l'assemblée générale ».
© Inprecor/JR
 
 
L'hôpital a déclaré que « Le gouvernement n'est pourtant acquitté de ses responsabilités financières et, si leurs demandes ne sont pas satisfaites, ils se tourneront vers la communauté locale pour avoir le plus large soutien possible afin de garantir les soins de santé publique gratuits soins et de renverser le gouvernement et tous les politiques néolibérales. »
A partir du 6 février, le personnel hospitalier ne traitera que les soins d'urgence tant que leurs salaires et les sommes qui leur sont dues ne seront pas payées. Ils demandent également un retour aux niveaux des salaires qu'ils percevaient avant la mise en œuvre de mesures d'austérité.
La prochaine assemblée générale aura lieu le 13 février, et une conférence de presse le 15.
La déclaration suivante a été émise par les travailleurs :
 1. Nous constatons que les problèmes actuels et durables de l'ESY (le système national de santé) et des organisations apparentées ne peuvent être résolus par des demandes spécifiques et isolées ou concernant nos intérêts particuliers, car tous ces problèmes sont le fruit d'une politique gouvernementale antipopulaire plus générale et du néolibéralisme mondial.
2. Nous constatons aussi, qu'en faisant des revendications particulières nous faisons en fait le jeu d'un gouvernement brutal. Ce pouvoir, pour faire face à son ennemi – qui est constitué par le peuple affaibli et divisé, fait tout pour empêcher la création d'un front uni et populaire à l'échelle nationale et mondiale ayant des intérêts communs et des exigences contre l'appauvrissement social créé par les autorités politiques.
3. Pour cette raison, nous plaçons nos intérêts particuliers dans le cadre général de revendications politiques et économiques qui sont posés par une très grande partie du peuple grec qui est aujourd'hui sous l'attaque du capitalisme la plus brutale. Ces revendications doivent petre défendues jusqu'au bout afin d'aboutir, dans la coopération entre les classes moyennes et populaires de notre société.
4. La seule façon d'y parvenir est de remettre en question, dans l'action, non seulement la légitimité politique mais aussi la légalité d'un pouvoir arbitraire, autoritaire et antipopulaire qui avance à grand pas vers le totalitarisme.
5. Les travailleurs de l'Hôpital général de Kilkis répondent à ce totalitarisme par la démocratie. Nous occupons l'hôpital public et le mettons sous notre contrôle direct et total. L'hôpital de Kilkis sera désormais auto-gouverné et le seul moyen légitime de prise de décision sera l'Assemblée générale de ses travailleurs.
6. Le gouvernement n'est pas libéré de ses obligations économiques de dotation en personnel et en fournitures. Si il continue à ignorer ces obligations, nous serons obligés d'informer le public de cette situation et de demander au gouvernement local mais surtout à la société civile de nous soutenir par tous les moyens pour :
(a) la survie de notre hôpital
(b) le soutien au droit aux soins de santé public et gratuits
(c) le renversement, par une lutte commune populaire, de l'actuel gouvernement et de toute autre politique néolibérale, d'où qu'elle vienne
(d) une démocratisation profonde et substantielle, c'est à dire une démocratisation qui permettra à la société réelle et non pas à des tiers de prendre les décisions concernant son avenir.
7. Le syndicat de l'hôpital de Kilkis commencera, à partir du 6 février, une grève en n'assurant que les soins d'urgence jusqu'au paiement complet pour les heures travaillées et la hausse de nos salaires au niveau qu'il était avant l'arrivée de la troïka (UE- BCE-FMI). Pendant ce temps, sachant très bien quelle est notre mission sociale et nos obligations morales, nous protégerons la santé des citoyens qui viennent à l'hôpital en fournissant des soins de santé gratuits à ceux qui en ont besoin, appelant le gouvernement afin qu'il prenne ses responsabilités, en espérant qu'il renoncera en dernière minute à sa cruauté sociale immodérée.
8. Nous décidons qu'une nouvelle assemblée générale aura lieu, le lundi 13 février dans le hall du nouveau bâtiment de l'hôpital à 11 heures, afin de décider des procédures qui sont nécessaires pour mettre en œuvre efficacement l'occupation des services administratifs et réaliser avec succès l'auto-gouvernance de l'hôpital, qui débutera à partir de ce jour-là. Les assemblées générales auront lieu tous les jours et seront l'instrument primordial pour la prise de décision en ce qui concerne les employés et le fonctionnement de l'hôpital.
Nous appelons à la la solidarité du peuple et des travailleurs de tous les secteurs, à la collaboration de tous les syndicats des travailleurs et des organisations progressistes, ainsi qu'au soutien de tous les médias qui ont choisi de dire la vérité. Nous sommes déterminés à continuer jusqu'à ce que les traîtres qui vendent notre pays et nos gens s'en aillent. C'est eux ou nous!
Les décisions ci-dessus seront rendues publiques par le biais d'une conférence de presse à laquelle tous les médias sont invités mercredi 15/2/2012 à 12h30. Nos assemblées quotidiennes commencent le 13 Février. Nous allons informer les citoyens sur chaque événement important qui aura lieu dans notre hôpital par le biais de communiqués de presse et conférences. En outre, nous allons utiliser tous les moyens disponibles pour faire connaître ces événements afin de faire de cette mobilisation réussie.
Nous appelons
► a) Nos concitoyens faire preuve de solidarité avec notre mouvement,
 ► b) Tout citoyen injustement traité de notre pays à agir par des actions de contestation et d'opposition contre ses oppresseurs,
► c) Nos collègues d'autres hôpitaux à prendre des décisions similaires,

► d) les employés dans d'autres domaines du secteur public et privé et les participants à des organisations syndicales et progressistes à agir de même, afin d'aider notre mobilisation à prendre la forme d'une résistance universelle ouvrière et populaire et de soulèvement, jusqu'à la victoire finale contre l'élite économique et politique qui aujourd'hui opprime notre pays et le monde entier.

 

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 16:39

 

LEMONDE.FR | 07.02.12 | 20h36   •  Mis à jour le 07.02.12 | 21h58

 
 

 

Des CRS protègent l'entrée de l'immeuble de l'inspection du travail devant lequel se tient une manifestation des inspecteurs, le 7 février à Paris.

Des CRS protègent l'entrée de l'immeuble de l'inspection du travail devant lequel se tient une manifestation des inspecteurs, le 7 février à Paris.AFP/LIONEL BONAVENTURE


Romain Lecoustre, 32 ans, a mis fin à ses jours, le 18 janvier. Huit mois plus tôt, Luc Beal Rainaldy, 52 ans, en avait fait de même. Tous deux travaillaient pour l'inspection du travail. C'est pour leur rendre hommage qu'environ trois cents agents de contrôle de l'inspection du travail – sur une administration qui en compte 2 200 – se sont réunis, mardi 7 février, devant le cabinet de leur ministre, dans le 7e arrondissement de Paris. Ils ont ensuite manifesté jusqu'aux locaux de la Direction de l'administration générale et de la modernisation des services (Dagemo), où se déroulait un comité d'hygiène et de sécurité ministériel (CHSM) consacré au suicide de Romain Lecoustre.

"Nous sommes les fonctionnaires d'un ministère qui devrait donner l'exemple à toute la France. Pourtant notre situation professionnelle est aujourd'hui pire que dans le privé, c'est inadmissible. Nous sommes ici pour exprimer notre colère et notre écœurement au premier ministre et à notre ministre, Xavier Bertrand. Justice pour Romain !", hurle un manifestant dans un porte-voix.

Romain Lecoustre avait déjà fait une tentative de suicide au cours de l'été 2011. Il avait parlé à ses proches des raisons de ce premier appel à l'aide : une agression verbale lors d'un contrôle sur le terrain et des relations tendues avec sa hiérarchie.

Les familles, les collègues et les manifestants demandent la reconnaissance de ces deux suicides en accident de service, l'équivalent pour les fonctionnaires de l'accident du travail. D'abord pour que soit établi le lien entre la dégradation de leurs conditions de travail et ces actes désespérés, et ensuite pour ouvrir la voie à une indemnisation des familles.


Pour l'intersyndicale (CFDT-CGT-FO-SNU-TEF/FSU-SUD-UNSA) du ministère du travail, qui a appelé à la grève nationale, ces deux suicides (auxquels s'ajouteraient au moins deux autres sur les trois dernières années) symbolisent les dysfonctionnements d'une administration qui pâtit des réformes en cours dans le cadre de la révision générale des politiques publiques.

"Jusqu'à quand le bulldozer de la réforme de l'Etat va t-il continuer et rallonger la liste des victimes ? Ça suffit !", crient les manifestants. Venus de différentes régions, ils ont manifesté derrière une banderole noire sur laquelle on pouvait lire : "Suicides au ministère du travail. Administration coupable."

Les syndicats, qui dénoncent l'arrivée imminente de la prime de fonction et de résultats, réclament l'arrêt des suppressions de postes, l'abandon immédiat de tous les objectifs chiffrés fixés annuellement aux agents et l'arrêt de la dévalorisation et de la déstabilisation des agents comme mode de relations hiérarchiques.

 

La mobilisation a en tout cas été forte au sein de l'inspection du travail, avec un agent sur quatre en grève selon les chiffres du ministère. A Marseille, ils étaient plusieurs dizaines de grévistes venus accompagner une délégation à la préfecture, certains arborant un brassard "en deuil".

Anne-Gaëlle Rico et Donald Walther


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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 16:19

LEMONDE.FR avec AFP | 08.02.12 | 07h12   •  Mis à jour le 08.02.12 | 07h41

 
 

Une grève générale dénonçant le recours généralisé aux salariés intérimaires dans le secteur public et une partie du secteur privé en Israël a débuté mercredi matin à l'appel de la centrale syndicale Histadrout.
La grève concerne environ un demi-million d'employés des secteurs public et privé, notamment dans les bureaux et hôpitaux gouvernementaux, les collectivités locales, la compagnie d'électricité, les caisses d'assurances nationales, les banques, les chemins de fer, les ports, la Bourse et une partie des établissements d'enseignement.

A l'aéroport international Ben-Gourion, proche de Tel-Aviv, les avions sont cloués au sol jusqu'à 12 heures, heure locale (11 heures, heure de Paris), mais au moins 25 décollages ont été anticipés et ont permis à quelque 10 000 voyageurs de quitter le pays. Les discussions en vue d'un éventuel accord entre le secrétaire général de la Histadrout, Ofer Eini, et le ministre des finances, Youval Steinitz, doivent reprendre mercredi après-midi.

Un tribunal chargé des affaires sociales a appelé les partenaires sociaux à trouver une solution pour les conditions de travail des employés intérimaires et exigé que les deux parties lui rendent compte de l'état d'avancement des pourparlers. La Histadrout exige qu'une partie des salariés intérimaires soient intégrés dans le secteur public ou qu'ils obtiennent les mêmes droits que leurs collègues titulaires.

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 14:19

 

Le Monde - 07 février 2012 - 14h37

 

 

Des membres du réseau Anonymous ont publié lundi matin les mots de passe permettant d'accéder aux boîtes à courriels de plusieurs aides de haut rang du président syrien Bachar Al-Assad. Depuis, de nombreux Syriens expatriés s'égaillent à travers leurs messages, rapporte le site du magazine américain Foreign Policy.

 

La plupart des aides usaient du même mot de passe, pas vraiment adapté à leurs fonctions au sein d'un régime intensément scruté par la communauté internationale : "12345"...

La moisson d'informations est cependant décevante : pas de scoops, mais quelques perles, dont le message reproduit ci-dessous. Il est écrit par une attachée de presse syrienne basée à l'ONU, à l'intention de son homologue au bureau présidentiel, à Damas. La jeune femme y détaille quelques points importants aux yeux du public américain, que Bachar Al-Assad devait se préparer à contrer lors d'une interview accordée le 7 décembre à la chaîne américaine ABC.

Selon la chargée de presse, les médias américains se soucient donc de...

La violence
L'idée de violence a été un sujet majeur, mentionné dans tous les articles. Ils emploient ces expressions : "Le gouvernement syrien massacre son propre peuple", "Des tanks ont été déployés dans de nombreuses villes", "des avions ont été utilisés pour réprimer des manifestations pacifiques" et"l'action des forces de sécurité est criminelle et sanglante."

Les bains de sang
Les bains de sang sont un autre sujet soulevé dans les médias américains. Aucun ne mentionne combien de "soldats et membres des forces de sécurité ont été tués". Ils pensent que les bains de sang sont le fait du gouvernement, qui attaque des "civils innocents"et des "manifestants pacifiques". Mentionner des "groupes armés" durant l'interview est extrêmement important et nous pouvons utiliser des "articles américains et britanniques" pour prouver qu'il existe bien des "gangs armés" en Syrie.

Et ainsi de suite, à propos des réformes promises par le gouvernement syrien ("le public américain ne s'intéresse pas aux réformes"), de l'importance de reconnaître quelques erreurs ("les Américains peuvent être aisément manipulés lorsqu'ils entendent qu'il y a eu des 'erreurs' et qu'elles vont être 'corrigées'") à propos de Facebook et YouTube (les Américains aiment Facebook et Youtube), de la pratique de la torture, etc. Voici le texte complet de cet email, en anglais :

"Hello dear,

Please let me know if you need anything else.
Barbara will be here on the 2nd and the interview will be on the 4th because she is leaving on the 6th so that would give you some time to do the editing.

Thank you.

After doing a major research on the American Media's coverage on the Syrian issue and the American Society's perspective of what is happening on the Syrian ground, I have concluded some important points that might be helpful for the preparation of the upcoming interview with Barbara Walters.

I based my research on online articles written about the Syrian issue, my personal contacts with the American journalists, my father and Syrian expatriates in the States.

The Major points and dimensions that has been mentioned a lot in the American media are:

The Violence:
* The idea of violence has been one of the major subjects brought up in every article. They use the phrases "the Syrian government is killing its own people", "Tanks have been used in many cities", "airplanes have been used to suppress the peaceful demonstrations" and "Security forces are criminals and bloody".

Bloodshed:
· Bloodshed is another subject brought up in the American media. There is no mention of how many "soldiers and security forces have been killed". They think that bloodshed is done by the government to attack the "innocent civilians" and "peaceful demonstrators". Mentioning "armed groups" in the interview is extremely important and we can use "American and British articles" to prove that there are "armed gangs".

Reform:
· The American audience doesn't really care about reforms. They won't understand it and they are not interested to do so. Thus, a brief mention of the reforms done in the past couple of months is more than enough.
· It is very important to mention the huge economical and political transformation that Syria has gone through in the last 11 years. Somehow, there needs to be a clarification that reform started since H.E took the office.

Mistakes:
· It is hugely important and worth mentioning that "mistakes" have been done in the beginning of the crises because we did not have a well-organized "police force". American Psyche can be easily manipulated when they hear that there are "mistakes" done and now we are "fixing it". Its worth mentioning also what is happening now in Wall Street and the way the demonstrations are been suppressed by police men, police dogs and beatings.

Torture Policy:
"Syria doesn't have a policy to torture people" unlike the USA, where there are courses and schools that specializes in teaching police men and officers how to torture criminals and "outlaws". For instace, "the electric chair and killing through injecting an overdose amount of medicine"...etc.
*We can use Abu Ghraib in Iraq as an example.

The Comments:
· The comments that follow any article in the American Media are a very important tool to use in the interview. The Americans now believe that their government has failed two wars in Iraq and Afghanistan. They are asking their government to stop interfering in other countries businesses and sovereignty and to start taking care of the American internal issues.

Obama popularity's decline and incline through the past 3 years:
· It is worth mentioning that when Obama asked H.E to step down he himself have had a 70% decrease of his popularity in the States.
· It would be worth mentioning how your personality has been attacked and praised in the last decade according to the media. At one point H.E was viewed as a hero and in other times H.E was the "bad guy". Americans love these kinds of things and get convinced by it.

Facebook and You tube:
This is very important to the American mindset. The fact that Facebook and youtube are open now-especially during the crises- is important.

The International media:
· We should mention that in the first month the international media was allowed in Syria. Both al Jazeera and al Arabia's offices were open but when they started to manipulate what is happening and "make up facts", the Syrian government became more cautious about who will enter the country.

10) Civil war in Syria and the neighboring countries:
We can use Noland and Hillary's statements encouraging armed groups to not give up their weapons as a "clear" way of asking for a civil war in Syria.

11) The opposition:
* a brief mention of the opposition "figures". Syria doesn't have an opposition leader with a "ready" agenda; they are all from the previous generation. The opposition was asked to meet by the Syrian government but most of them refused to attend.

Key Points:
The government's crackdown, the bloody regime, civil war, security forces and violence, Tanks, you tube torture clips, Pres. Assad IGNORES the bloodshed and the "help" of other countries and the Arab League", Army defectors, Robert Fords return to the US for "Security reasons", Syria is an authoritarian government.

The Broadcasting hours and channels:
· The interview will be broadcast across ABC News platforms - including World News, Good Morning America, This Week, ABC Radio, a full edition of Nightline, and full-length treatment across the digital space (for ABC News this now includes Yahoo as well - which means you can reach as many as 100 million people. ABC News and Yahoo recently joined forces - which is another reason why so many people now bring their interviews to us).

The exact dates/times for all these broadcasts depends on when the interview is done.

This is all ABC News - every platform. The entire interview would run on ABC News Digital; "Nightline" will devote an entire broadcast; "World News" at least one night, maybe two; "Good Morning America" a segment; "This Week" a segment. And so on."

Photo : REUTERS/Robert Galbraith


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