Plusieurs milliers de motards se sont rassemblés dimanche après-midi à trois entrées de Paris, porte de Montreuil, porte d'Orléans et sur l'esplanade du château de Vincennes pour interpeller les candidats à la présidentielle et protester contre des réformes les concernant. Ecouter Fabien Thelma | 25/03/2012 - 18h24
A un mois du premier tour de l'élection présidentielle, les motards réclament une autre politique de sécurité routière Les motards en colère demandent une "autre politique de sécurité routière"
Selon Fabrice Vidal, de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), près de 14.000 personnes devaient participer à ce défilé en deux roues dans Paris, avant d'atteindre la place de la Concorde à 18h.
Samedi, près de 20.000 motards, selon la FFMC, avaient déjà manifesté samedi aux quatre coins de la France pour promouvoir "une autre politique de sécurité routière".
"Ces cinq dernières années, il n'y a pas eu plus d'éducation routière à l'école, de vraie prise en compte des usagers vulnérables mais il y a eu plus de radars, des sanctions judiciaires sans cesse renforcées, des routes secondaires qui se dégradent, des tarifs d'autoroutes qui flambent, des concertations avec les associations ne débouchant sur rien d'autre qu'une obligation de brassard rétro-réfléchissant et une nouvelle menace de perte de points à la clé", a déclaré le président de la FFMC Paris et de la petite couronne, Jean-Marc Belotti.
"Pour les brassards réfléchissants de 10 cm sur 15 cm, nous voulons que cela soit une préconisation, pas une obligation", a ajouté M. Belotti.
"Le gouvernement souhaite évoquer la nécessité pour les conducteurs de deux roues motorisés de porter des gants, des bottes, des vêtements protégeant le corps, nous recommandons de porter ces équipements, mais nous refusons qu'il y ait obligation", a t-il poursuivi.
La FFMC a rédigé un manifeste, un livret de 16 pages qui agrège sur cinq axes les attentes des motards : le conducteur, le véhicule, la route, la réglementation, le sport et les loisirs.
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Les motards ont manifesté partout en France samedi pour promouvoir "une autre politique de sécurité routière". Combien étaient-ils et comment se sont passées les manifs. Voici les détails, secteur par secteur.
La revendication des motards était claire et annoncée depuis plusieurs jours : promouvoir « une autre politique de sécurité routière ». A moins d'un mois du premier tour de la campagne présidentielle, la fédération française des motards en colère (FFMC) voulait afficher sa détermination. Il fallait « rappeler aux candidats à l'élection présidentielle que la sécurité routière n'est pas juste une affaire de "bons" ou de "mauvais" chiffres collés sur une courbe de mortalité en baisse depuis quarante ans, pour justifier ensuite toujours plus de verbalisations », peut-on lire sur son site internet. La FFMC a également rédigé son manifeste, un livret de 16 pages qui agrège sur cinq axes les attentes des motards : le conducteur, le véhicule, la route, la réglementation, le sport et les loisirs. Dans toutes les villes de France, la participation à ces manifestations a été forte.
Sud-Ouest
Quelque 6.000 motards selon les organisateurs, 3.500 selon la police, se sont rassemblés à Bordeaux en provenance de Gironde, de Charente, de Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de Vienne. A Pau, environ un millier ont circulé en cortège dans la ville. Des rassemblements ont eu également lieu à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et dans les Landes où 150 motards ont été dénombrés. A Agen, le rassemblement a été annulé en raison du plan vigipirate écarlate instauré après les meurtres de Toulouse et Montauban mais levé samedi en milieu de journée par le ministre de l'Intérieur.
Sud-Est
Plus de 3.500 motards, selon les organisateurs, et 2.600 selon la préfecture du Gard, se sont réunis à Nîmes. Ils arrivaient du Languedoc-Roussillon et de Provence-Alpes-Côte d'Azur, 500 étant partis de Marseille samedi matin pour rejoindre le Gard via Avignon. Une délégation a été reçue dans l'après-midi en préfecture. Une autre délégation de 20 motos a pris la route pour Paris afin de participer à la manifestation de dimanche.
Lyon
2.500 motards ont défilé en cortège encadré par la police dans le centre de Lyon en klaxonnant et en faisant vrombir les moteurs, perturbant la circulation, avant de se disperser en fin d'après-midi.
Ouest
2.000 motards à Quimper (1.500 selon la police), après une opération escargot depuis Brest, 1.200 à Rennes et 1.100 à Nantes. Près de 200 motards étaient également réunis à Montargis (Loiret) et à Laval (Mayenne), plusieurs centaines dans le centre-ville d'Angers (Maine-et-Loire) au Mans (Sarthe) et à Caen (Calvados) ainsi que 300 à Lorient (Morbihan). A Chartres, police et organisateurs ont comptabilisé quelque 1.200 motos dans le cortège qui a sillonné la ville.
Nord
Entre 2.000 et 5.000 motards selon la préfecture et les organisateurs se sont rassemblés à Lille avant de prendre la direction de Dunkerque à vitesse réduite sur l'autoroute A25, ne causant que « de légers ralentissements », selon le CRICR. A Amiens, ils étaient 1.200 manifestants et ont recouvert les radars installés aux feux rouges de sacs poubelles. Ils ont également marqué leur emplacement d'un grand R au sol, plaidant pour « une véritable réflexion sur la sécurité routière en général ».
Nord-Est
A Mulhouse (Haut-Rhin) ils étaient environ 800 manifestants et 1.500 à Strasbourg. Ils ont mené une opération escargot sur l'autoroute A4, provoquant plusieurs kilomètres de bouchon.
Actu France-Soir
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Près de 20.000 motards ont manifesté samedi aux quatre coins de la France pour promouvoir "une autre politique de sécurité routière" dans le cadre de la campagne présidentielle, à l'appel de la fédération française des motards en colère (FFMC).
L'objectif affiché par la FFMC pour cette mobilisation était de "rappeler aux candidats à l'élection présidentielle que la sécurité routière n'est pas juste une affaire de "bons" ou de "mauvais" chiffres collés sur une courbe de mortalité en baisse depuis quarante ans, pour justifier ensuite toujours plus de verbalisations", peut-on lire sur son site internet.
La FFMC a également rédigé son manifeste, un livret de 16 pages qui agrège sur cinq axes les attentes des motards : le conducteur, le véhicule, la route, la réglementation, le sport et les loisirs.
Il comporte notamment des demandes d'amélioration de la formation des conducteurs auto et moto, des infrastructures routières et des équipements pilote, ainsi qu'un meilleur accès aux circuits de vitesse et tout-terrain.
Pour diffuser ce message, dans le Sud-Ouest, quelque 6.000 motards selon les organisateurs, 3.500 selon la police, se sont rassemblés à Bordeaux en provenance de Gironde, de Charente, de Charente-Maritime, des Deux-Sèvres et de Vienne.
A Pau, environ un millier ont circulé en cortège dans la ville. Des rassemblements ont eu également lieu à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et dans les Landes où 150 motards ont été dénombrés.
A Agen, le rassemblement a été annulé en raison du plan vigipirate écarlate instauré après les meurtres de Toulouse et Montauban mais levé samedi en milieu de journée par le ministre de l'Intérieur.
"Le préfet nous a remercié de notre attitude responsable", a indiqué le coordinateur de la FFMC 47, Jérôme Pentolini qui a remis en préfecture le manifeste de la FFMC.
Dans le Sud-Est, plus de 3.500 motards, selon les organisateurs, et 2.600 selon la préfecture du Gard, se sont réunis à Nîmes. Ils arrivaient du Languedoc-Roussillon et de Provence-Alpes-Côte d'Azur, 500 étant partis de Marseille samedi matin pour rejoindre le Gard via Avignon.
Une délégation a été reçue dans l'après-midi en préfecture. Une autre délégation de 20 motos a pris la route pour Paris afin de participer à la manifestation de dimanche.
A Lyon, quelque 2.500 motards ont défilé en cortège encadré par la police dans le centre de Lyon en klaxonnant et en faisant vrombir les moteurs, perturbant la circulation, avant de se disperser en fin d'après-midi.
Dans le Grand-Ouest, de nombreuses manifestations ont eu lieu réunissant, pour les plus importantes, 2.000 motards à Quimper (1.500 selon la police), après une opération escargot depuis Brest, 1.200 à Rennes et 1.100 à Nantes.
Près de 200 motards étaient également réunis à Montargis (Loiret) et à Laval (Mayenne), plusieurs centaines dans le centre-ville d'Angers (Maine-et-Loire) au Mans (Sarthe) et à Caen (Calvados) ainsi que 300 à Lorient (Morbihan). A Chartres, police et organisateurs ont comptabilisé quelque 1.200 motos dans le cortège qui a sillonné la ville.
Dans la plupart de ces rassemblements, des pancartes rappelaient que "les motards sont également des électeurs".
Dans le Nord, entre 2.000 et 5.000 motards selon la préfecture et les organisateurs se sont rassemblés à Lille avant de prendre la direction de Dunkerque à vitesse réduite sur l'autoroute A25, ne causant que "de légers ralentissements", selon le CRICR.
Les motards en colère ont ensuite simulé un vote en glissant un bulletin en forme de carte électorale "un motard = un vote".
A Amiens, ils étaient 1.200 manifestants et ont recouvert les radars installés aux feux rouges de sacs poubelles. Ils ont également marqué leur emplacement d'un grand R au sol, plaidant pour "une véritable réflexion sur la sécurité routière en général".
Enfin, dans le Nord-Est, les plus importantes manifestations se sont déroulées à Mulhouse (Haut-Rhin) avec environ 800 manifestants et à Strasbourg avec 1.500 participants qui ont mené une opération escargot sur l'autoroute A4, provoquant plusieurs kilomètres de bouchon.
A Mulhouse, une petite délégation a été reçue à la sous-préfecture. A l'issue de l'entrevue les motards ont effectué un lâcher de ballons pour symboliser "les votes qui s'envolent".
(AFP)