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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 10:27

 

yetiblog.org
Publié le 11/04/2012 à 10h37

 

 

Il n’y a pas que des petits patrons iconoclastes à vouloir voter Mélenchon. Figurez-vous que parmi ceux prêts à leur embrayer le pas se trouvent aussi quelques cadres, hauts ou moyennement placés, mais écœurés par le monde du travail tel qu’il est aujourd’hui pratiqué.

Dans le Nouvel Observateur, François Kahn, cadre genre supérieur, qui se présente comme un « ancien libéral » aux revenus plutôt cossus, n’en peut plus. Ancien d’HEC, il votera pour le candidat du Front de Gauche :

« [Ma] radicale conversion à l’antilibéralisme économique n’est pas le fruit d’un endoctrinement idéologique ou d’une recherche d’iconoclasme bobo-isant. C’est la fréquentation du monde du travail à son plus haut niveau, celui des cadres de direction générale, c’est l’expérience intime de ce qui se passe à la tête des entreprises modernes qui explique ma conversion à cet antilibéralisme. »

Dévalorisation et humiliation des esprits

Dévalorisation systématique des capacités intellectuelles dans le travail, destruction et valorisation systématique des tâches les plus formelles et superficielles, les moins approfondies, les moins créatives, la charge de François Kahn est impitoyable.

De cette pression managériale impitoyable à l’hécatombe qu’elle entraîne en terme de stress, arrêts maladie pour surmenage (le fameux « burn out » des cadres), humiliante crise de larmes et dépressions, ou du formatage stérilisant des esprits et de tâches, notre cadre révolté ne veut plus :

« Il s’agit d’abord de retrouver l’ambition, l’envie, et le temps de penser, et pour cela, de s’affranchir de l’hystérie du moment présent, du diktat de l’urgence qui finit par démotiver à force de contraindre au bâclage, et de niveler la pensée par le bas. Redonnons du sens à ce que l’on fait, pour ne plus avoir le sentiment de participer à une vaine fuite en avant, mais plutôt de participer à un véritable projet commun, plus constructif et plus qualitatif. »

Mais alors pourquoi le brûlot Mélenchon plutôt que le prudent Hollande ? François Hollande, juge François Kahn, est un représentant du modèle libéral maquillé sous un vague « souci de protection sociale ».

Mélenchon et son « humain d’abord » lui paraît désormais plus à même de « retrouver la maîtrise de notre avenir plutôt que de le laisser entre les mains des Attila du néo-libéralisme et de la finance spéculative ».

La dictature des contrôleurs de gestion

« Cadres » au pluriel, est-il écrit dans le titre. Ne cherchons pas plus loin un deuxième exemple. C’est moi qui m’y colle. Je suis cadre tendance moyenne dans une grande entreprise d’édition, branche manuels scolaires. La pression y est beaucoup plus bonasse que dans le monde féroce de François Kahn.

Mais aussi de plus en plus débilitante. Peu à peu, les éditeurs ont été remplacés aux postes de commande par ces inspecteurs des travaux finis que sont les contrôleurs de gestion.

Du coup, on y tient plus de réunions sur les budgets (entendez, sur les moyens de dégager des marges à deux chiffres) que sur la conception des ouvrages. On s’y montre plus en quête de réduction de coûts que d’amélioration des qualités éditoriales.

Un contrôle de gestion au service de « l’humain d’abord »

Cela ne va pas sans quelques drolatiques fiascos. Qu’une révolution impromptue survienne – celle du numérique dans les établissements scolaires, par exemple – et l’on voit que nos contrôleurs sourcilleux, mais entrepreneurs d’occasion, ne contrôlent plus rien, allant d’investissements à côté de la plaque en décisions cul-de-sac.

D’ici quelques mois, votre serviteur et quelques collègues feront valoir leur droit à une retraite d’autant plus méritée que ces dépeceurs leur ont déjà signifié qu’ils ne seraient pas remplacés. C’est dire l’utilité de notre travail à leurs yeux. En dix ans, l’effectif de notre service, pourtant hautement rentable, aura fondu de plus de moitié.

Leurs « temps modernes », la crise de la « Grande perdition » est en train de l’emporter par le fond et c’est très bien ainsi ! Qu’ils s’en aillent tous ! Je ne sais si la candidature de Mélenchon créera la surprise aux soirs des 22 avril et des 6 mai. Je ne sais si Mélenchon et son équipe se montreront à la hauteur du programme qu’ils impulsent.

Mais en votant pour ce programme, je veux au moins participer à populariser une vision du monde enfin en rupture avec celle de l’univers émasculant d’aujourd’hui, à enraciner dans les esprits la possibilité d’un avenir où le contrôle de gestion serait exclusivement au service de « l’humain d’abord », et non de leur crétin de tiroir-caisse.

 

 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 09:51

 

Le Monde.fr avec AFP | 11.04.2012 à 09h03 • Mis à jour le 11.04.2012 à 09h39

 
 
Plusieurs centaines de métallurgistes du groupe ArcelorMittal ont manifesté jeudi 22 mars à Florange pour la "défense de l'industrie en France".

Pour la troisième fois en cinq semaines, une trentaine de métallurgistes de l'aciérie ArcelorMittal de Florange (Moselle) ont empêché, mercredi 11 avril, l'accès aux bâtiments administratifs du site, a constaté un journaliste de l'AFP.

Portant des chasubles de la CFDT et de la CGT - FO, troisième membre de l'intersyndicale, a refusé de participer à cette action -, les ouvriers ont pris position vers 7 heures devant le poste de contrôle qui mène aux "grands bureaux", où travaillent d'ordinaire plusieurs centaines de cadres. Il s'agit, une nouvelle fois, de "perturber la production du site", qui est en partie pilotée de ces locaux administratifs.

"INACCEPTABLE"

C'est la troisième opération visant les "grands bureaux" en moins de deux semaines. Les 28 février et 11 mars, les blocages avaient duré une douzaine d'heures. Ils avaient été jugés "inacceptables" par la direction du groupe, qui les avait imputés à "un groupe restreint de syndicalistes". La direction du site a obtenu récemment du tribunal de grande instance de Thionville (Moselle) une interdiction de manifester devant les entrées de l'usine. La CFDT a fait appel de cette ordonnance.

En engageant le mouvement à la fin de février, les syndicats avaient promis de faire de Florange "le cauchemar du gouvernement" si les deux hauts-fourneaux de l'aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n'étaient pas remis rapidement en route. ArcelorMittal assure qu'il ne s'agit que d'une mise en veille temporaire, rendue nécessaire par une baisse conjoncturelle de la demande mondiale d'acier.

 

 

 

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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 20:02
| Par La rédaction de Mediapart

Portfolio sonore de Simon Castel.

« À partir de janvier 2012, je n'aurai plus de rémunération fixe. Je veux “hypermériter” ma rétribution, quelle qu'elle soit », annonçait le patron de Publicis, Maurice Lévy, en décembre 2011 dans un entretien au Monde. Quelques mois plus tard, le baron de la publicité est pris la main dans le sac. Le 26 mars dernier, la Tribune révèle qu'il touchera en 2012 plus de 16 millions d'euros de prime.

À l'appel de la CGT, une petite centaine de personnes se sont rassemblées, ce mardi 10 avril, devant le siège du groupe Publicis pour « fêter » ce méga-bonus. Elles entendaient rappeler que les salariés de cette entreprise de publicité qui compte parmi les plus grandes du monde, n'ont, eux, « pas été augmentés depuis trois ans ». Armés de mégaphones, de cotillons et de bouteilles de champagne, les salariés du groupe, rejoints par des membres de Génération précaire et de Sauvons les riches, répondent par la provocation à ce qu'ils estiment être une provocation.

 

Pour accéder au portfolio sonore, cliquer sur l'image 

Pour accéder au portfolio sonore, cliquer sur l'image© Simon Castel

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 21:05

 

Le Monde.fr avec AFP | 08.04.2012 à 07h52 • Mis à jour le 08.04.2012 à 07h52

 
 

Le ministère de l'intérieur britannique a annoncé samedi qu'il enquêtait sur des informations selon lesquelles son site Internet avait été la cible d'une cyber-attaque, revendiquée par le collectif informel Anonymous, hostile aux projets du gouvernement d'accentuer la surveillance des échanges de courriels et de consultations de sites Web.

Les internautes ont découvert sur la page d'accueil de ce ministère un message indiquant que le service était indisponible en raison d'un important volume du trafic. Un message sur le compte Twitter habituellement utilisé pour revendiquer des actions d'Anonymous indiquait: "TANGO DOWN" (en terme militaire,"Cible détruite"), "pour vos projets de surveillance draconienne".

"Nous sommes au courant que le ministère de l'intérieur a pu être l'objet de protestations en ligne. On a pris toutes les mesures nécessaires et on surveille la situation de très près", a déclaré un porte-parole du ministère. D'autres sites ciblés par Anonymous n'ont semble-t-il pas été affectés, dont le site du ministère de la justice.

Le gouvernement britannique a été l'objet, la semaine dernière, de violentes attaques pour ses projets d'installer des équipements permettant au service de renseignements électroniques d'avoir accès en temps réel aux données concernant chaque message ou courriel envoyé, les sites internet consultés et les appels téléphoniques composés.

Ces nouvelles réglementations constituent "un pas sans précédent, où l'on verrait la Grande-Bretagne adopter le même type de surveillance que l'on voit en Chine et en Iran", avait alors notamment dénoncé Nick Pickles, directeur de l'assocation Big Brother Watch Campaign.

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 20:49

Le Monde.fr avec AFP | 06.04.2012 à 19h46 • Mis à jour le 06.04.2012 à 20h00

 

Les métallos de l'aciérie de Florange ont parcouru plus de 300 kilomètres pour "défendre leurs emplois".

Partis le 28 mars de Lorraine, les métallos de l'aciérie ArcelorMittal de Florange, en Moselle, sont arrivés vendredi 6 avril sous la tour Eiffel après avoir parcouru plus de 300 kilomètres. Les 17 marcheurs, syndiqués ou non, ont terminé symboliquement leur périple au pied de la "Dame de Fer", construite en acier lorrain.

"Les gars, c'est à qui ça ?", ont-ils lancé en montrant la tour Eiffel. "A nous", ont répondu dans un cri du cœur les centaines de salariés venus les rejoindre"L'acier lorrain vivra", avaient scandé un peu plus tôt les marcheurs place de la République.

"L'idée était de nous battre pour sauver notre usine en danger et des milliers d'emplois. On a eu un vent de sympathie extraordinaire et on s'est rendu compte que notre combat dépassait largement les frontières de Florange, ce fleuron de l'industrie", a expliqué Edouard Martin, délégué CFDT.

Les marcheurs ont dormi dans des gymnases, des salles de fêtes, reçu des encouragements d'anonymes. "Beaucoup de Français se sont reconnus et ont dû se dire : 'On est tous des ArcelorMittal en puissance', car bien que l'entreprise [...] soit compétitive, ça ne suffit même pas pour la maintenir en marche, puisque tous ces ayatollahs de la finance estiment que c'est toujours moins cher ailleurs", a souligné Edouard Martin.

BRAS DE FER

La précédente visite des métallos dans la capitale, mi-mars, avait donné lieu à des échauffourées avec les forces de l'ordre devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy. Depuis le président-candidat a mis en cause les responsables syndicaux de Florange, s'en prenant aux "permanents de la CFDT" qui "trahissent la confiance des salariés".

"Les syndiqués ne seraient pas des ouvriers à part entière ?", a rétorqué vendredi M. Martin. Pour Alain Gatti (CFDT), "le mouvement a été hyper responsable" contrairement à ce qu'a laissé entendre M. Sarkozy en accusant les responsables syndicaux CGT et CFDT d'être "venus [l]'insulter et essayer de casser [son] siège de campagne".

En engageant leur bras de fer fin février pour préserver le maintien du site et les quelque 2 500 CDI, dont plusieurs centaines sont aujourd'hui en chômage partiel, les syndicats avaient promis de faire de Florange "le cauchemar du gouvernement" si les deux hauts-fourneaux de l'aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n'étaient pas remis rapidement en route. Cette mise en veille, "l'arrêt de mort du site" selon eux, n'est que temporaire assure ArcelorMittal et due à la demande mondiale d'acier en berne.

Après "les promesses non tenues" de Nicolas Sarkozy en 2008 à Gandrange - site industriel voisin finalement fermé en 2009 -, Florange est devenu un terrain d'affrontement politique.

Un concert est prévu en début de soirée près de la tour Eiffel avec notamment Bernard Lavilliers. Selon la préfecture de police, 4 à 500 personnes étaient rassemblées vendredi soir au pied du podium

 

 

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7 avril 2012 6 07 /04 /avril /2012 20:30

 

Rue89 - Oups ! 07/04/2012 à 11h12

 

Depuis une semaine, des milliers de fonctionnaires ont transformé la messagerie du ministère en un forum incontrôlable et prennent à partie la hiérarchie.

 

 


Couverture de l’album Gaffes à gogo, de Franquin et Jidéhem.

Ils l’appellent le « mouvement des gouttes d’eau ». « Ils », ce sont pour la plupart des agents du ministère du Travail, des employés, des inspecteurs. Des gouttes d’eau dans la machine administrative, qui ont fini par former un océan de messages. A l’origine de cette marée, il y a une simple erreur de manip’.

L’affaire commence le 12 décembre 2011. Un e-mail syndical est envoyé à 15 000 personnes, assorti de la possibilité de « répondre à tous ».

Une possibilité exploitée : quelques heures plus tard, les serveurs croulent sous la charge des 3 millions d’e-mails à traiter chaque heure.

Leur contenu ? Quelques revendications et discussions animées, beaucoup de « bonjour à tous », des « bonnes fêtes »… On pouvait même y trouver la recette de la dinde aux marrons et une annonce de vente de voiture.

Trois jours plus tard, les retards dans la délivrance des e-mails atteignent vingt minutes. Joël Blondel, le DRH (ou plutôt, le Dagemo) rappelle aux fonctionnaires qu’ils sont priés « de ne pas émettre d’opinions personnelles étrangères à leurs activités professionnelles ».

Cet éphémère emballement de la machine aura révélé deux choses :

  • « une grande envie des agents de communiquer entre eux » selon Rémi Bellois, inspecteur et représentant CGT ;
  • le fait qu’il est plutôt facile de perturber le fonctionnement d’un système, sans cortège ni banderoles.

Une nouvelle vague après le suicide d’un agent

Le deuxième acte se joue depuis le 31 mars. La mécanique est la même, mais l’ambiance a changé. Le suicide de Romain Lecoustre, en janvier, est toujours dans les esprits – c’est le deuxième en neuf mois, après celui de Luc Béal-Raynaldi en mai 2011. Tous deux se disaient désespérés par l’absence de sens donné à leur travail.

Un e-mail de l’intersyndicale à ce sujet, envoyé cette fois à « seulement » 8 000 agents, donne lieu à une myriade de messages de solidarité. Tous en « répondre à tous », évidemment. Et désormais, Xavier Bertrand et le directeur général Jean-Denis Combrexelle ont l’honneur de figurer en copie.

Rapidement, d’autres messages, plus personnels, affluent. Ce sont des récits de souffrance du quotidien, des cris d’alarme ou de désespoir. La messagerie devient le déversoir des peines et un lieu de manifestation virtuelle. Une manif’ anarchique, sans slogans, mais avec un mot d’ordre commun : faire connaître aux directions le mal-être dans chaque unité territoriale.

Les syndicats s’avouent un peu dépassés par l’ampleur du phénomène. « Il y a eu un effet boule de neige, mais ça a libéré la parole », constate Céline Dugué, déléguée CFDT Aquitaine, qui ajoute qu’ « avant ça, il existait peu de moyens de communication entre agents ».

Une lettre menaçante de la DRH

Mercredi soir, la direction semblait avoir trouvé une solution radicale : les envois collectifs ont été filtrés. Jeudi et vendredi pourtant, les envois ont continué par centaines. Joël Blondel a confirmé à demi-mot que des mesures dans ce sens avaient été prises « afin de limiter les envois massifs, et pour ne pas répandre un usage non professionnel de la messagerie ».

Voir le document

(Fichier PDF)

Interrogé sur des sanctions éventuelles envers ceux qui ont initié ce mouvement, il explique que « pour l’instant aucune décision n’a été prise, mais rien n’est à exclure, et ça peut aller très vite ».

Des menaces qui viennent de prendre forme vendredi soir avec l’envoi d’une lettre à tous les agents. L’envoi de ces e-mails y est qualifié de « faute professionnelle », « d’infractions pouvant relever du pénal ». Le DRH compte ainsi sur « le sens des responsabilités de chacun ».

Extraits des e-mails échangés

  • « Il n’y a même plus de mots suffisamment forts pour qualifier le comportement du ministre et du directeur général du Travail. Au “ministère du marche ou crève”, la hiérarchie fuit ! Ni responsables, ni coupables ! »
  • « Pour avoir été touchée de très prés par le suicide de Romain, c’est le silence de l’administration qui l’a épuisé jusqu’à ce qu’il en meurt. Garder le silence face à ça n’est pas à mon sens leur témoigner notre respect, loin de là. »
  • « En attendant, vous cassez les pieds. De plus, vous saturez pour ne pas dire polluez les boites aux lettres. Stop à ce genre de pourriel. »
  • « NON au TRAVAIL qui TUE ! NON au SILENCE ! »
  • « Et oui, l’Etat nous pousse tous à bout. Suicidons-nous, son boulot n’en sera que plus vite exécuté ! C’est bien pour cela qu’ils ne vont pas, en plus, indemniser nos familles en reconnaissant ces suicides en tant qu’accidents du travail ! L’Etat a coutume de donner d’une main, reprendre de l’autre et non l’inverse, et ne va pas non plus se serrer la ceinture ! Le pays des Bisounours n’existe pas, même plus à la télé ! Les générations à venir sont à plaindre… Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser les bras ! »
  • « Je fais un acte de soutien en retransférant ce mail et désolée pour ceux qui se sentent pollués ! »
  • « Je soutiens cette façon de communiquer. De toute façon, dans notre ministère, il n’y a plus que celui-là »
  • « Je suis avec toutes les gouttes d’eau qui grondent… »
  • « Bonjour à toutes et à tous. Et voici la goutte d’eau d’un contrôleur qui a l’impression de perdre pied ! Bon après-midi. PS : Il faudrait trouver un moyen de coordonner nos actions de protestation (journée nationale de fermeture des services par exemple). »

 

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5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 17:53

Le Monde.fr avec AFP | 05.04.2012 à 13h44

 

Ecoles occupées, lycées bloqués, grèves : les actions locales se multiplient en Ile-de-France contre des suppressions de postes. Les enseignants de l'académie de Créteil, qui regroupe les départements de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et de la Seine-et-Marne, ont appelé à un rassemblement, jeudi 5 avril, à 15 heures devant le rectorat.

Les syndicats FSU, FNEC-FP-FO, SE-UNSA, SUD-Education, SGEN-CFDT s'étaient unanimenent opposés, le 26 mars, aux réductions d'effectifs. Au total, 460 postes d'enseignants, de conseillers principaux d'éducation, de conseillers d'orientation psychologues, administratifs, infirmiers, assistants sociaux vont être supprimés, malgré un nombre d'élèves stable. "On ne peut pas assurer la rentrée. C'est une catastrophe, on va avoir des classes très chargées", dénonce Martine Damien, secrétaire académique de FO à Créteil.

Jeudi, les parents de Sevran (Seine-Saint-Denis) n'ont pas envoyé leurs enfants au collège, comme l'avaient fait ceux de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 3 avril. Le maire de Sevran, des professeurs et des parents ont écrit une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle "pour demander à chacun de prendre position sur le sort des collèges" de la commune.

Plusieurs milliers d'enseignants avaient défilé, le 31 janvier à Paris, contre les 14 000 suppressions de postes prévues en France à la rentrée 2012 (6 550 dans le secondaire et 5 700 dans le primaire). Depuis, les actions se multiplient localement, menées par les professeurs, les parents, souvent avec les élus locaux. Entre 2007 et 2012, quelque 80 000 postes auront disparu en France.

 INITIATIVES LOCALES

Samedi dernier, une centaine de personnes ont défilé dans les rues de Sevran, environ 150 devant la mairie de Colombes (Hauts-de-Seine), 400 à Massy (Essonne). Dans cette dernière ville, les enseignants du lycée professionnel Eiffel sont en grève reconductible depuis le retour des vacances d'hiver.

A Evry (Essonne), les lycées professionnels Baudelaire et Perret sont occupés en alternance tous les soirs jusqu'à 23 heures depuis plus d'un mois par une trentaine d'enseignants et parents, selon Frédéric Moreau, de la CGT-Educ'action. Dans ces établissements en zones sensibles, une quinzaine de postes vont disparaître.
 

Enseignants et parents ont organisé une "soirée des écoles à Paris" vendredi dernier, après une "nuit des écoles" la semaine précédente dans trois établissement de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Pour autant, un syndicaliste a fait part de la "difficulté à mobiliser" avant le week-end de Pâques et surtout à l'approche de l'élection présidentielle.

La fédération de parents d'élèves FCPE a appelé à une nouvelle manifestation, le 11 avril, devant le rectorat de l'académie de Versailles (Yvelines, Hauts-de-Seine, Essonne et Val-d'Oise). Un rassemblement d'enseignants et parents est prévu le même jour à Melun (Seine-et-Marne).

 

 

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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 14:07

 

 

 

Le Monde.fr | 03.04.2012 à 20h09 • Mis à jour le 03.04.2012 à 20h09

 
Certains journalistes de "Libé" déplorent que Nicolas Demorand ne soit pas encore parvenu à s'intégrer à la rédaction.

 

"Un an après l'arrivée de Nicolas Demorand, la greffe n'a pas pris." Le constat, dressé par l'assemblée générale des équipes du journal Libération lundi 2 avril, est amer pour la direction. Dans un communiqué accessible en ligne, le personnel du quotidien évoque un "grand malaise" régnant dans la rédaction et qui "tient d'abord au sentiment d'être dépossédés du journal".

Les récriminations sont nombreuses : "des unes raccoleuses", "un traitement éditorial partisan en matière politique, qui semble inféoder le journal au PS", "la mise à l'écart de continents entiers du journal, comme le social, l'environnement, l'immigration"...

Une motion de défiance avait été adoptée à 78 % contre Nicolas Demorand, directeur de la rédaction du quotidien, en juin 2011.

 

 

 

Lundi 2 avril 2012

COMMUNIQUE DE L'ÉQUIPE DE LIBÉRATION

 

Lundi 2 avril, l'assemblée générale convoquée par la SCPL s'est réunie dans la salle du hublot. Une large majorité des personnels de Libération y a participé dans une ambiance calme et résolue.

 

Au cours de cette assemblée, s'est exprimé un grand malaise, qui tient d'abord au sentiment d'être dépossédé du journal. Bien souvent, nous ne nous y reconnaissons plus.

 

La direction semble ne pas avoir de politique relative à chaque domaine du journal, du sport à l'économie, de la politique à la société, du web à la culture. Elle ne tient aucun compte de ce quel es rédacteurs, eux, peuvent en savoir selon leurs compétences et leur aptitude à travailler ensemble.

De là, le sentiment général d'être l'objet d'un mépris, encore accentué par l'attitude autoritaire et arrogante de la direction. Et ce, dix mois après que l'équipe a voté à une large majorité une motion de défiance.

Un an après l'arrivée de Nicolas Demorand, la greffe n'a pas pris.

 

La liste des griefs est longue :-Des Unes raccoleuses qui tantôt défigurent Libération, tantôt vont à l'encontre des valeurs qui ont toujours été les siennes .

 

De pseudos événements basés sur des interviews et non sur des reportages  et enquêtes-

Un traitement éditorial partisan en matière politique, qui semble inféoder le journal au PS-

La mise à l'écart de continents entiers du journal, comme le social, l'environnement, l'immigration.-

Des embauches de cadres répondant à une logique discrétionnaire, sur fond de précarisation croissante des pigistes.- Des divergences évidentes au sein de l'équipe de direction qui conduisent à la confusion tant rédactionnelle qu'organisationnelle.-Des opérations publicitaires contestables lancées sans consultation de la SCPL en dépit des engagements pris par la direction.

Le sentiment prévalent est que l'équipe de direction s'est surtout souciée d'asseoir son pouvoir plutôt que de se mettre au service du journal.

Libération ne se fera pas sans son équipe.

L'équipe demande à entendre la direction sur l'ensemble de ces points, et se déterminera  en conséquence.

 

L'équipe réunie en AG


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4 avril 2012 3 04 /04 /avril /2012 13:01

 

Le Monde.fr | 04.04.2012 à 08h18 • Mis à jour le 04.04.2012 à 11h00

Par Simon Piel

 
 
Des membres du collectif anti-publicité les "déboulonneurs" taguent un panneau publicitaire, le 30 octobre 2010 à Paris.

C'est une audience qu'ils attendaient depuis longtemps. Comme l'occasion trop rare d'une tribune médiatique. Après un report en septembre dernier, le procès en appel de huit membres du collectif des Déboulonneurs, accusé d'avoir dégradé des panneaux d'affichage en y écrivant des slogans anti-publicitaires, s'est finalement tenu ce mardi 3 avril devant la cour d'appel du tribunal correctionnel de Paris. Alors qu'ils avaient été relaxés en premières instance au nom de la liberté d'expression, le ministère public avait fait appel.

"Stop à la propagande marchande", "violence visuelle", "trop de pub", "légitime réponse". Autant d'inscriptions que ces "barbouilleurs", comme ils se nomment, assument avoir écrit sur cinq panneaux publicitaires de l'avenue des Champs-Elysées en janvier 2008. Une action réalisée dans le calme, à visage découvert, comme ils en ont déjà mené de nombreuses. "Une action de désobéissance civile", plaident-ils.

Yvan Gradis, le plus âgé des prévenus, auteur assumé d'une soixantaine de barbouillage, explique : "Le principe de notre activisme est de se lever contre le matraquage publicitaire pour qu'il ne soit pas dit que cette barbarie visuelle est rentrée dans les mœurs avec le consentement de la population."

Nicolas Hervé, l'un des membres du collectif, interpelle le président du tribunal : "Peut-être que demain, vous jugerez avec une affiche publicitaire derrière vous pour payer vos salaires", arguant qu'une bâche publicitaire orne déjà un mur extérieur du palais de justice.

 

L'OMBRE DE JCDECAUX

Leur revendication est simple : la tenue d'un débat public sur le rôle de la publicité et un engagement législatif pour encadrer sa place dans la société. "Le code de l'environnement, qui régit les affichages publicitaires, doit être revu", précisent-ils, en limitant par exemple leur taille à 50 cm par 70. "Un format qui permet de ne pas subir la publicité et d'avoir un geste actif envers elle, et qui est d'ailleurs le format réglementaire pour les associations et les partis politiques."

Autre inquiétude du collectif, la multiplication des supports de diffusion de la publicité, comme les écrans vidéos visibles dans le métro. Dans l'assistance, une vingtaine de personnes venues par solidarité écoutent attentivement.

Amer, Nicolas Hervé explique à la barre comment ils se sont sentis "trahis" par les responsables politiques après le Grenelle de l'environnement, auquel ils ont participé. "Pourquoi le discours avenant de Nathalie Kosciusko-Morizet sur des modifications nécessaires à la loi de 1979 [qui encadraient les règles d'affichages dans l'espace public] pendant les négociations a été suivi de décrets contraires à ses propos ?", interroge-t-il avant d'apporter la réponse lui-même. "Il y a eu des pressions avérées de la part des lobbys. Le Canard Enchaîné, par exemple, a rapporté que Decaux [l'un des leaders mondiaux de l'affichage publicitaire] tenait le stylo" pendant la rédaction de l'accord.

Des pressions dont se souvient à la barre la sénatrice Europe Ecologie-Les Verts du Nord Marie-Christine Blandin, l'une des trois témoins cités par le collectif, qui explique que "lors du Grenelle 2, le bruit courait au Sénat que Decaux était là".


"EXCEPTION DE CITOYENNETÉ"

Céline Ramboz, membre fondatrice du collectif, souligne pour sa part qu'elle en a "marre d'être ciblée", et dénonce le rôle de la société Affimétrie, qui mesure et cible l'audience potentielle des panneaux d'affichage et les occasions de voir (ODV) la publicité. Tel panneau occasionnant tant de contacts visuels sur une semaine, comme autant de données riches d'enseignements pour les annonceurs. "Moi, je suis considérée comme une responsable d'achat d'une enfant de 11 ans, explique-t-elle à la sortie de l'audience. Et avec de telles méthodes qui analysent le déplacement des gens, on peut aisément penser que la publicité pour Kinder se trouvera plus facilement sur le chemin de l'école."

Pour l'avocat général, selon le droit, seuls deux prévenus doivent être condamnés. Les seuls en fait qui avaient été arrêtés en 2008 - les autres s'étant spontanément présentés à l'audience pour revendiquer leur participation à l'action. Il requiert une amende ferme de 200 euros pour Yvan Gradis, et autant avec sursis pour Arthur Lutz. Si la cour considère qu'il faut condamner les huit prévenus, il a également demandé la condamnation de chacun au paiement d'une amende.

"Ce sont des citoyens responsables", enchaîne William Bourdon, une figure du barreau dont le collectif s'est attaché les services. "Comme vous avez pu le constater, ils sont à l'abri de toute attitude insurrectionnelle. Ils ont intégré que la publicité est l'oxygène du marché, (...) mais il s'agit de convoquer ici le devoir de résister à l'oppression."

Citant les printemps arabes, puis Martin Luther King, il appelle de ses vœux la reconnaissance législative d'une "exception de citoyenneté". Avant de demander la relaxe et de conclure sur l'écrivain Georges Bernanos, qui écrivait : "Il faut parfois quelques indisciplinés pour faire un peuple libre." Délibéré le 26 juin.

Simon Piel

 

 

 

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3 avril 2012 2 03 /04 /avril /2012 15:28

 

 

LE MONDE | 03.04.2012 à 11h07 • Mis à jour le 03.04.2012 à 12h10

Par Marc Roche

 
 
Les Irlandais manifestent contre la nouvelle taxe d'habitation, le 31 mars à Dublin.

Les Irlandais commencent à se lasser de la rigueur qui est devenue leur lot quotidien ces dernières années. En guise de rébellion, la moitié des contribuables de la petite république ont décidé de ne pas payer la nouvelle taxe d'habitation dont les propriétaires étaient redevables au 31 mars. Un signal pour le gouvernement de Dublin à deux mois du référendum sur le nouveau traité budgétaire européen.
Il s'agit de l'une des premières fissures dans l'application d'un programme de redressement qui jusque-là n'avait pas provoqué de mouvements sociaux d'envergure, à l'inverse de ce qui a pu se passer dans les autres nations périphériques de la zone euro en crise.

En vertu de cet impôt imposé par le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne dans le cadre du plan d'aide à l'Eire de 85 milliards d'euros conclu en 2010, un ouvrier paie la même taxe d'habitation de 100 euros qu'un milliardaire. Si la somme est modeste, le manque d'équité de cet impôt local a scandalisé l'opinion au point que 80 0000 foyers dans le pays, soit la moitié des assujettis, ont refusé de le payer.

Annoncée en juillet 2011, cette nouvelle ponction fiscale devait rapporter 160 millions d'euros. Mais le gouvernement de centre droit dirigé par Enda Kenny a multiplié les maladresses. Tout d'abord, en imposant le paiement en ligne, l'équipe de la coalition Fine Gail-Labour s'est aliénée la frange âgée de la population. Ensuite, des pénalités substantielles ont été imposées aux récalcitrants. Enfin, en l'absence d'un système digne de ce nom d'évaluation du parc immobilier, les autorités ont reconnu la difficulté d'imposer dès 2013 une taxe tenant compte de la valeur de l'habitation.

Aux affaires depuis le 9 mars 2011, le Taoiseach (premier ministre), Enda Kenny, a poursuivi la politique de rigueur engagée par son prédécesseur, Brian Cowen : baisse des salaires dans la fonction publique, hausse des prélèvements obligatoires, augmentation de la TVA, privatisations... Parallèlement, le Taoiseach a multiplié les incitations aux investissements étrangers, en particulier provenant des pays émergents comme la Chine. Il a aussi utilisé l'aide communautaire et du FMI pour renflouer le système bancaire mis en déroute par l'explosion de la bulle immobilière.

A LA VEILLE D'UN RÉFÉRENDUM

L'île Verte est sortie de la récession début 2010 et a renoué en 2011 avec une faible croissance pour la première fois depuis le début de la tourmente, en 2007. Or, comme l'atteste la contraction de l'économie au troisième et au quatrième trimestre 2011, le pays est retombé en récession à la fin 2011. En cause, la baisse des exportations de biens et de services ainsi que la crise de la zone euro. Et en février, le taux de chômage s'est élevé à 14,7 %.

L'ampleur de la protestation contre la taxe d'habitation risque de donner des munitions aux opposants du nouveau traité européen soumis à ratification lors d'un référendum le 31 mai. Si le "oui" est aujourd'hui donné gagnant, le nombre élevé d'indécis créé l'incertitude sur l'issue du scrutin.

Marc Roche

 

 

 

 

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