Greenpeace continue de dénoncer l'exploitation de l'Arctique. Lundi 27 août, quatorze militants de l'ONG ont lancé une nouvelle action de protestation contre les projets de forage du géant russe Gazprom, trois jours après avoir escaladé une plate-forme du groupe dans cette région.
Les militants ont intercepté un bateau qui doit acheminer les employés de la plate-forme pétrolière de Gazprom dans l'Arctique. Ils se sont "attachés à la chaîne de l'ancre", à laquelle ils ont aussi enchaîné un de leurs bateaux pour empêcher le navire de poursuivre sa route, précise Greenpeace dans un communiqué.
Les activistes sont en place depuis 6h ce matin. Ils veulent rester le plus longtemps possible #stopgazprom
"Aujourd'hui, nous menons une action pacifique [...] pour pousser cette plate-forme à arrêter de souiller ces eaux pures", a déclaré Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, qui participe à l'action.
"PAS PRÉPARÉ" À UNE ÉVENTUELLE CATASTROPHE
Vendredi, six militants de l'ONG, parmi lesquels M. Naidoo, avaient escaladé la plate-forme de Gazprom pour protester contre les projets de forage du géant russe dans cette immense zone dont les réserves sont très convoitées.
Lire : Greenpeace a quitté la plate-forme de Gazprom dans l'Arctique
Selon Greenpeace, Gazprom va devenir l'an prochain "la première compagnie à commencer la production commerciale de pétrole en offshore dans l'Arctique". Or l'ONG, qui a lancé une campagne en juin pour faire de l'Arctique un sanctuaire vierge de pêche industrielle et de forages pétroliers, dénonce des opérations très dangereuses, l'Arctique étant "l'un des environnements les plus extrêmes et les plus hostiles pour forer du pétrole sur la planète" et juge que Gazprom n'est "pas préparé" à une éventuelle catastrophe dans le Grand Nord.