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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 14:45

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

Entretien
"La fille de Brest" Irène Frachon dénonce : "Servier biberonne toujours le corps médical français" depuis le Mediator

 

 

À l'occasion de la sortie au cinéma ce mercredi 23 novembre de "La fille de Brest", le film d'Emmanuelle Bercot retraçant l'histoire du scandale du Mediator, la pneumologue brestoise Irène Frachon, à l'origine des révélations, dénonce les relations toujours aussi malsaines entre les laboratoires pharmaceutiques et le corps médical français.

 

 

Le combat de la pneumologue brestoise Irène Frachon contre le Mediator est le sujet du dernier film d'Emmanuelle Bercot, "La fille de Brest". - BALTEL/SIPA

 

Depuis 2007, elle dénonce sans relâche la dangerosité du Mediator, ce médicament commercialisé par les laboratoires Servier et prescrit comme coupe-faim pendant plus de trois décennies. Mais selon Irène Frachon - sujet du film "la fille de Brest", réalisé par Emmanuelle Bercot et qui sort ce mercredi 23 novembre au cinéma -, la reconnaissance du bien-fondé de son combat par les pouvoirs publics et le retrait du marché du Mediator en novembre 2009 n'ont rien changé de fondamental dans les relations incestueuses entre corps médical et industrie pharmaceutique. Pas plus que les 2.000 morts officiellement attribués au Mediator en France.

 

Neuf ans après votre dénonciation du scandale du Mediator, qu'est-ce qui a changé dans le milieu médical français ?
Irène Frachon :
Pas grand-chose. Le laboratoire Servier, qui produisait ce médicament, est toujours bien accueilli à peu près partout. Les liens d'intérêts financiers, amicaux, intellectuels, entre les médecins et les laboratoires ont une telle force que rien n'a changé ou presque. Servier biberonne le corps médical français depuis des décennies. Ces liens sont consubstantiels et ce genre de choses ne se délie pas comme ça. Les racines sont profondes, sociétales et historiques. Dans cette affaire, on peut dire que les journalistes ont fait leur boulot, et les politiques aussi. Ils ont entendu la souffrance des victimes, bien mieux que de nombreux médecins en charge de celle-ci.

 

"J'ai été écartée du réseau professionnel dans lequel je travaillais"
 

Concrètement, comment cela se traduit-il ?
Il y a une chape de plomb qui s'abat dès que l'on parle du Mediator, drame favorisé par de lourds conflits d’intérêts existant entre les experts de l’Agence du médicament (ANSM, l'ex-Afssaps) et le laboratoire Servier. Plusieurs hauts responsables de l’agence ont été mis en examen pour trafic d’influence et prise illégale d’intérêts mais aucun procès pénal n’est encore audiencé. Témoigner de ce cas d’école, qui oblige forcément à s’interroger sur les possibles risques sanitaires inhérents à ce mode de fonctionnement, m’a valu d’être écartée du réseau professionnel dans lequel je travaillais, sur des maladies dont je suis pourtant spécialiste. Une sorte d’excommunication d'une partie de la communauté médicale, parce qu'on me reproche de m’inquiéter des dérives du complexe médico-pharmaceutique. Ainsi, des collègues avec qui j'ai travaillé étroitement ont dénoncé en 2015 "le poison du 'tous pourri'" . Or, ce journal est un puissant relais de l'industrie pharmaceutique ; il avait publié en 2010 un communiqué de Servier niant tout lien de causalité entre le Mediator et la survenue de problèmes cardiaques…

"Je ne nie pas l’intérêt de travailler avec l’industrie pharmaceutique"

 

Il est impossible en France de remettre en question les liens entre la médecine et les laboratoires ?
La critique des liens entre l'industrie et la médecine est insupportable pour certains. Le corps médical serait comme une ruche qu’on risquerait de détruire en la secouant un peu. Pourtant, je ne nie absolument pas l’intérêt de travailler avec l’industrie pharmaceutique ! C’est important pour permettre de progresser en thérapeutique, sous réserve d’une grande transparence dans la réalisation des essais cliniques et d’une gestion rigoureuse des liens d’intérêts. Chacun à sa place. Sans oublier que l’on devrait favoriser aussi dans ce domaine la recherche publique.

 

Outre les dotations financières, quels sont les artifices utilisés par les laboratoires pour obliger les médecins ?
Prenons quelques exemples récents pour ce seul mois de novembre 2016 : l’Institut Servier, dont le conseil scientifique est constitué pour un tiers d’académiciens de médecine, organisait les 12 et 13 novembre dernier un grand colloque à la Maison de la Chimie, à Paris. La publicité de ce colloque a été assurée par la Société française de médecine interne, dont certains membres participaient comme intervenants aux débats. Autre exemple : l'association humanitaire "La chaîne de l'espoir", créée par un chirurgien cardiaque pour opérer des enfants malades dans les pays sous-développés, le 8 novembre. Ceci afin d'ouvrir un centre de cardiopédiatrie au Sénégal, pays dans lequel Servier a commercialisé son Mediator pendant plus de 30 ans ! Alors que ces mêmes chirurgiens cardiaques français ont opéré, en France, des victimes de Servier pendant des décennies, sans s’en apercevoir !

 

"Servier pratique un négationnisme scientifique sidérant"
Toutes les victimes du Mediator ont-elles été indemnisées ?
Loin de là, et pour celles indemnisées, les montants sont souvent de l’ordre de l’aumône… Les procédures au civil (à l’ONIAM, office national d’indemnisation des accidents médicaux), continuent et c'est pour ces victimes que je continue de me battre. Car il faut savoir que, malgré l’évidence de la responsabilité du laboratoire, les avocats de Servier s'acharnent à contester pour chaque victime le lien de causalité comme le montant des indemnisations, pratiquant sans vergogne un négationnisme scientifique sidérant ! Et ils font tout pour faire craquer des patients déjà très fragilisés par la maladie. Des gens continuent de mourir à cause de ce médicament, qui plus est dans une grande détresse matérielle.

 

 

Le Mediator a-t-il définitivement disparu de la circulation ?
Oui, à ma connaissance, mais plus tardivement dans certains pays qu’en France. On a écoulé les stocks…. après avoir distribué du Mediator en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud. Dans tous ces pays, aucune procédure n'existe contre Servier et ne serait même envisageable, vu la disproportion des forces en présence.

 

"Je veux participer à l'éducation des futurs médecins"

Que faudrait-il faire ?
Le monde médical, notamment hospitalier et hospitalo-universitaire, est durablement aliéné. Si pour ceux de l'ancienne génération, c'est foutu, je veux participer à l'éducation des futurs médecins. Ce sont eux qui peuvent faire évoluer les mentalités et les pratiques, en se formant à l’esprit critique dans ce domaine. Je suis sollicitée aujourd’hui par des représentants d'étudiants en médecine, notamment l’ANEMF (Association nationale de étudiants en médecine de France), qui souhaitent s’emparer de ces thématiques. Ce genre d’initiative est amené à se multiplier et à favoriser l’introduction d’un enseignement sur les liens entre l'industrie et nos métiers dans le cursus des études médicales.

 

La loi est-elle adaptée ?
Sur le plan législatif, à la suite du scandale du Mediator permet de savoir qui fricote avec qui mais elle a ses limites en termes de transparence : on ne connaît pas par exemple le montant des conventions (contrats de collaborations entre médecins et industrie, consultanat, conseil marketing, etc) qui transforment certains médecins en véritables VRP des laboratoires pour arrondir leurs fins de mois. À ma connaissance pour remédier à cette importante lacune.

 

Quel est le prochain scandale du Mediator ?
Je crains que l'utilisation de dispositifs médicaux implantés dans le corps prédispose à de nombreux problèmes. Il s’agit par exemple des prothèses orthopédiques, endovasculaires, etc. Il y a à mon sens de grosses inquiétudes à avoir de ce côté-là car donner l'alerte sur d’éventuels problèmes peut s’avérer délicat pour des médecins ou chirurgiens travaillant étroitement avec les concepteurs industriels de tels dispositifs. Là encore, une proximité labos-médecins peut être nécessaire pour certains aspects techniques et scientifiques. Mais elle doit s'accompagner d'une totale transparence des techniques de marketing pratiquées par les commerçants de ces produits.

 

 

 

 

 

 

Source : http://www.marianne.net

 

 

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 13:14

 

Source : http://www.lesinrocks.com

 

 

Florian Philippot refoulé de Sciences Po par une manifestation

 

 

23/11/2016 | 10h38

 

 

 

A Sciences Po le 22 novembre (Capture d'écran via @clementlanot)

 

Le vice-président du Front national, Florian Philippot, devait débattre à Sciences Po avec le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, Matthias Fekl, ce 22 novembre. Mais une manifestation de protestation d’étudiants et de lycéens l’a obligé à annuler sa venue. C’est Benjamin Duhamel, un étudiant en master et responsable de la web-télé Sciences Po TV, qui avait sollicité le bras droit de Marine Le Pen pour ce “Grand Oral” auquel plusieurs personnalités politiques ont déjà participé : Nathalie Kosciusko-Morizet (Les Républicains, LR), Bruno Le Maire (LR), Michel Sapin (Parti socialiste, PS) ou Benoît Hamon (PS).

 

“Le FN reste d’extrême droite”

 

Mais plusieurs organisations, dont l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), et Solidaires, s’y sont opposées. Les deux premières occupaient le parvis de l’école, tandis que la troisième organisait un sit-in devant l’amphithéâtre où devait avoir lieu le débat.

“Le FN reste le FN, malgré les discours de technocrates comme Florian Philippot. C’est un parti raciste, antisémite, qui reste d’extrême droite. Cette école n’a pas à le recevoir, ça marque une nouvelle étape de dédiabolisation”, estime Sacha Ghozlan, président de l’UEJF, cité par Le Monde.

"Le FN passe ts les jours à la télé, pr une fois on a réussi à interdire un de ces débats" Gaëlle&Arthur, étudiants à @sciencespo

 

En fin de journée, quelques élus et militants FN se sont rassemblés devant l’école pour protester contre cette annulation. Leur présence a suscité quelques invectives avec les étudiants de la rue Saint-Guillaume. L’organisateur du débat a estimé pour sa part que les militants anti-FN servaient “les idées de ceux [qu’ils] croient combattre”.

 

D’autres tentatives par le passé

 

 

 

Des excités veulent empêcher ma venue à Sciences Po et la démocratie 👎 Ils le font "au nom de la tolérance, contre les discriminations" 😉

 

Pour Florian Philippot, “la direction de l’école a une nouvelle fois failli”. Marine Le Pen avait été huée par les étudiants de Sciences Po, qu’elle avait qualifiés d’“enfants de bourgeois”, en 2012.

 

 

L’année dernière, une section FN de Sciences Po a été créée et reconnue grâce aux 120 voix nécessaires. Marine Le Pen s’en était félicité sur Twitter :

 

Le FN fait une entrée fracassante à Sciences Po directement 2ème force politique devant le PS ! Bravo aux étudiants ! MLP

 

L’annulation du débat avec Florian Philippot prouve que sa place dans l’école de la rue Saint-Guillaume n’est pas encore totalement acquise.

 

                                                  

 

Source : http://www.lesinrocks.com

 

 

                                                                                *************************

 

 

*Note perso : "un peu" de mauvaise foi lorsque le point parle d'une "trentaine" d'étudiants , les vidéos parlent d'elles même...

 

 

Source : http://www.lepoint.fr

 

 

Florian Philippot refoulé de Sciences Po par des élèves

VIDÉO. Une trentaine d'étudiants ont tenu un blocus pour empêcher le numéro 2 du FN d'accéder à l'amphithéâtre où il devait tenir une conférence.

 

 

Modifié le - Publié le | Le Point.fr

 

Ce mardi soir à Sciences Po, un débat devait se tenir entre Florian Philippot et le ministre socialiste Matthias Fekl. Une trentaine d'étudiants ont tenu un blocus pour l'empêcher d'accéder à l'amphithéâtre. Ils se sont assis devant la salle et ont scandé des slogans. "No pasarán", "Le racisme n'est pas une opinion", "Valls, Le Pen, Fillon, même combat", a-t-on pu entendre.

 

 

Blocus contre la venue de Philippot à Sciences-po : "On recommence, si le FN revient".

 

Le numéro 2 du FN a rebroussé chemin et comparé les étudiants manifestants contre sa venue à des zombies.

 

C'est déjà la saison 8 de Walking dead devant sciences po, je vais devoir me faufiler 😊

 

Il s'en est pris aux "fascistes" et à la direction de Sciences Po.

 

L'association contrainte d'annuler ma venue à Sciences Po. La direction de l'école a une nouvelle fois failli. Et les fascistes ont gagné 👎👎

Dans un communiqué de presse, Sciences Po TV et La Péniche, le journal de l'école, déclare au nom du "grand Oral" (le nom du cycle de conférences organisées par Sciences Po) : "Nous regrettons que 30 militants décident de prendre en otage un corps étudiant de 14 000 personnes, et un amphithéâtre de 500 places, au nom d'un combat contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie que par ailleurs nous respectons." Et d'ajouter : "L'annulation de ce débat n'aura qu'une incidence : renforcer le discours anti-élite des militants et des élus du Front national, qui pourront donc répéter à l'envi que Sciences Po bâillonne la démocratie. Les groupuscules militants aboutissent donc au résultat inverse : non pas combattre les idées du Front national, mais les accréditer."

"Huits cars de CRS furent déployés autour de l'établissement"

L'histoire se répète : lors de la campagne présidentielle de 1988, Bruno Mégret, alors directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen, était invité à intervenir dans l'amphithéâtre Boutmy, par le "Cercle national", l'association de Sciences Po qui représentait le FN dans les années 1980. "Huits cars de CRS furent déployés autour de l'établissement pour éviter que cette intervention publique ne se transforme en combat de rue", témoigne son ancien président dans un média.

 

 

 

Source : http://www.lepoint.fr

 

 

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 21:42

 

 

Source : http://www.batiactu.com

 

 

Vinci, piraté par des hacktivistes, a brièvement dévissé en Bourse
Publié le à 19:14

 

Hacking

Image d'illustration © Grégoire Noble

 

Le groupe de BTP et concessions a été victime d'un faux communiqué de presse, relayé par l'agence Bloomberg, qui annonçait le licenciement de son directeur financier et la découverte d'erreurs comptables d'un montant astronomique. Un piratage, revendiqué par des personnes hostiles à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a fait chuter momentanément le titre Vinci en bourse.

C'est une action coup de poing 2.0 qu'auraient mené des opposants à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes. En envoyant un faux communiqué de presse, évoquant le licenciement du directeur financier, Christian Labeyrie, ainsi que la découverte d'erreurs d'écritures comptables sur les exercices 2015 et de la première moitié de 2016, évoquant la somme de 3,5 Mrds € et des comptes qui seraient révisés, les pirates ont réussi à berner l'agence Bloomberg, spécialisée dans les services aux professionnels des marchés financiers et l'information économique. A 16h05, l'information est reprise par ce média, ce qui met le feu aux poudres : en quelques minutes, l'action de Vinci a perdu plus de 18 % de sa valeur.

 

 

Faux communiqué Vinci
Le faux courriel émanant d'une adresse en "@Vinci.group" reçu à la rédaction de Batiactu © Capture d'écran

 

 

La cotation du titre a été suspendue pendant 30 minutes, le temps que le groupe de BTP et concessions publie un démenti. "Vinci vient de subir une très grave tentative de désinformation à caractère diffamatoire. Au travers d'un faux communiqué de presse usurpant l'identité de Vinci et renvoyant à un faux responsable de la communication du groupe, des personnes malveillantes ont porté atteinte à notre groupe", précise un courriel signé de Pierre Duprat, le directeur de la communication. De son côté, l'AFP, qui n'a pas été abusée par la fausse rumeur, indique la réaction d'un autre porte-parole du groupe : "Nous avons été hackés, et nous allons saisir l'AMF", l'autorité des marchés financiers. L'action a repris des couleurs, puisqu'à 17 heures, elle avait récupéré environ 15 % sur les 18 % qu'elle avait perdus. Il n'en reste pas moins que, dans un marché en hausse (+0,68 %), elle affiche une baisse de -3,14 % sans réelle raison. Le groupe, qui a démenti l'ensemble des "informations", explique désormais étudier toutes les actions judiciaires à donner suite à cette publication.

 

"Un nouvel acte de sabotage"

 

La première étape consistera à trouver les auteurs. Ces derniers ont toutefois laissé un indice en adressant un courriel de revendication à 17h35, grâce à une adresse e-mail "@vincigroup.com" (non officielle contrairement au suffixe "@vinci-group.com"). Dans un texte émaillé de fautes, on découvre : "Vinci vient de faire une dégringolade financière vertigineuse, ceci est un nouvel acte de sabotage à l'encontre de cette entreprise. La forêt de notre-dame-des-landes a elle-même sentie (sic) le béton reculer et ces occupants ont fêté se nouveau coup (sic) porté directement dans la bourse de ce monstre de béton". Il évoque également les coups que porteraient Vinci aux ouvriers népalais ou indiens "qui meurent chaque jour sur leurs chantiers au Quatar" (sic) et "des meurtres de journalistes en Russie pour s'être intéressé de trop près à la corruption autour d'un chantier d'autoroute". Les hacktivistes concluent : "Même si son empire économique semble solide, il y aura toujours des failles dans le béton pour l'éclater. Si l'argent est leur motivation, ils continueront d'en perdre, si leur but est de garder une bonne image, ils perdront la face. Car la vie est plus forte que l'oppression, les pelleteuses et l'exploitation".

 

 

Source : http://www.batiactu.com

 

 

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 20:27

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

 

Etats-Unis : 167 blessés après de violentes manifestations près du chantier d'un oléoduc

 

 

 

 

Etats-Unis : 167 blessés après de violentes manifestations près du chantier d'un oléoduc

 

 

 

Soutenue par les écologistes, la tribu sioux de Standing Rock considère que l'oléoduc menace ses sources d'eau potable et plusieurs sites où sont enterrés ses ancêtres.

 

La hache de guerre est déterrée depuis cet été mais ce week-end, des manifestations ont pris un tour violent près du chantier controversé d'un oléoduc dans le Dakota du Nord dans la nuit de dimanche à lundi, la police utilisant gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc et canons à eau par une température glaciale (- 3 °) contre les manifestants.

 

L'enjeu ? L’oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline et d’un coût de 3,78 milliards de dollars, doit traverser quatre Etats américains sur 1.886 kilomètres et acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l'Illinois, plus au sud. L'oléoduc doit être construit sous la rivière Missouri et le lac artificiel Oahe.

Des mois de manifestations

Ce projet de la compagnie Energy Transfer Partners a suscité ces derniers mois un mouvement de contestation croissant aux Etats-Unis de la part de tribus indiennes, rejoints et soutenus par les mouvements écologistes et de défense des droits des Amérindiens. La tribu sioux de Standing Rock considère que l'oléoduc menace ses sources d'eau potable et plusieurs sites où sont enterrés ses ancêtres. Elle avait demandé au président Barack Obama d'intervenir pour faire arrêter ce chantier qui traverse des terres sacrées, saccageant des sépultures, et polluant les cours d’eau, et lancer une enquête sur les exactions des forces de l'ordre sur le site.

Les organisateurs de ces manifestations ont affirmé que 167 personnes avaient été blessées, dont trois aînés amérindiens. Selon eux, sept personnes ont dû être hospitalisées pour des blessures sérieuses à la tête. Selon le journal "Bismarck Tribune", citant le bureau du shérif, des manifestants ont lancé des cailloux et des bouts de bois sur les policiers. Une personne a été arrêtée.

 

 

Police and about 400 Dakota Access pipeline protesters in tense standoff on bridge north of protest camp. http://abcn.ws/2fSNLTd 

 

Le bureau du shérif du comté de Morton a de son côté souligné que les opposants à ce projet d'oléoduc avaient lancé de véritables "émeutes" et démarré une douzaine de feux, d’où la nécessité de l’utilisation de l’eau pour éviter que les feux ne se propagent. Les autorités ont estimé qu'il y avait environ 400 manifestants. La semaine passée, le gouvernement américain a ordonné le gel de ce chantier, dans un souci d'apaisement, estimant que davantage d'analyses et de débats étaient nécessaires.

(Avec AFP)

 

 

 

Source : http://tempsreel.nouvelobs.com

 

 

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 18:53

 

 

Source : http://www.informaction.info

 

 

Une raclée méritée : 46 ans de prison confirmés pour neuf grands banquiers islandais

 

iceland-jail-bankers-700x350.jpg

 

Pas lu, pas vu, pas entendu dans la presse de propagande franchouillarde cette info publiée par le site Your NewsWire.com. Une punition méritée qui mériterait d’être infligée à nos propres escrocs, et pas seulement banquiers. N’est-ce pas MM Hollande, Valls, Sarkozy, et autres misérables truands… ?

 

L’Islande a agi différemment du reste de l’Europe et des États-Unis en permettant que les banquiers soient poursuivis comme des criminels plutôt que de les traiter comme une espèce protégée.

L’Islande a reconnu neuf grands banquiers coupables et les a condamnés à des décennies de prison pour des crimes liés à la crise économique de 2008.

Jeudi 6 octobre, la Cour suprême d’Islande a rendu un verdict de culpabilité pour les neuf accusés dans l’affaire de manipulation du marché Kaupthing, après un procès de longue haleine qui débuta en avril de l’année dernière.

Kaupthing est une grande banque internationale basée à Reykjavik en Islande. Elle s’est développée au niveau international pendant des années, mais s’est effondrée en 2008 sous le poids de dettes énormes, paralysant l’économie de la petite nation.

En exigeant que les banquiers soient soumis aux mêmes lois que le reste de la société, l’Islande a opté pour une stratégie très différente de celle de l’Europe et des États-Unis, où les banques reçurent des amendes symboliques, mais où les directeurs et patrons échappèrent à toute peine.

 

banquiers-islande-1.jpg

 

 

Alors que les gouvernements américain et britannique renflouèrent et cautionnèrent leurs grandes banques avec l’argent des contribuables –- confortant les banquiers dans leur comportement scélérat -– l’Islande adopta une approche différente, déclarant qu’elle laisserait les banques faire faillite, éliminerait et punirait les criminels qui dirigeaient ces banques, et protégerait l’épargne des citoyens.

 

 

 

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L’ancien directeur de la banque Kaupthing, Hreiðar Már Sigurðsson, qui fut déclaré coupable et emprisonné l’an dernier, a vu sa peine prolongée de six mois jeudi.

Selon l’Iceland Monitor, les neuf banquiers sont reconnus coupables de crimes liés au financement abusif d’achats d’actions –- la banque prêtait de l’argent pour l’achat d’actions tout en utilisant ses propres actions comme garantie pour les prêts.

Ils sont également reconnus coupables d’avoir suscité une demande déloyale pour les actions Kaupthing par tromperie et faux-semblants.

 

 

 

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L’approche islandaise

Ces verdicts de culpabilité ne sont que les dernières mesures de répression sans précédent prises par l’Islande depuis le crash économique. Les autorités ont poursuivi les patrons des banques, les directeurs généraux, les fonctionnaires et les pilleurs d’entreprise pour des crimes allant du délit d’initiés à la fraude, au blanchiment d’argent, à l’induction en erreur des marchés, à la violation des droits des fonctionnaires par mensonge.

Pendant ce temps, l’économie, qui s’effondra de manière spectaculaire, rebondit après avoir laissé ses banques faire faillite, imposant des contrôles de capitaux et protégeant ses propres citoyens plutôt que l’élite patronale des banques responsables de ce gâchis.

Cette détermination à rendre compte au peuple des actions qui causèrent le marasme financier contraste fortement avec ce qui se pratiqua au Royaume-Uni, dans le reste de l’Europe et aux États-Unis. Là, des amendes furent bien imposées aux vingt plus grandes banques pour les transgressions telles que la manipulation des marchés, le blanchiment d’argent et la mise en vente de prêts hypothécaires, mais retombèrent finalement sur les actionnaires et, en entravant la capacité des banques à prêter, pénalisèrent également le reste de la société.

Pendant ce temps, les banquiers coupables, grâce aux renflouements gouvernementaux, continuèrent de faire des profits phénoménaux et d’empocher des bonus obscènes, comme si de rien n’était.

L’an dernier, le Fonds monétaire international reconnut que l’Islande avait renoué avec la reprise économique « sans compromettre son modèle de bien-être » ou avoir puni ses citoyens pour des crimes commis par ses banquiers.

L’Islande va incarcérer ses banquiers -– et les États-Unis et l’Europe ont tort de se contenter de tirer quelques oreilles et de donner implicitement un feu vert aux outrages futurs.

=> Source : YourNewsWire.com (traduction par le site Antibanque… mais un peu révisée par mes soins

 

 

Source : http://www.informaction.info

 

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 16:07

 

Source : http://planete.antipub.org

 

 

Sept Déboulonneurs condamnés pour avoir barbouillé des écrans publicitaires

 

Par Déboulonneurs le 16/11/2016 à 18:00 Voir l'article
Délibéré du procès du 11 Octobre 2016

 

Collectif des Déboulonneurs de Paris

 

 

Communiqué – 16 novembre 2016

Le Tribunal correctionnel de Paris a rendu sa décision ce 9 novembre 2016. Il reconnaît coupable et condamne les 7 militants du Collectif des Déboulonneurs de Paris suite à une action non-violente de désobéissance civile de barbouillage d'écrans publicitaires :

 

6 militants (5 barbouilleurs et 1 militant proposant des tracts) ont été déclarés coupables des deux infractions : “groupement en vue de préparer des dégradations de biens " (1) et “dégradation de panneaux publicitaires” (2) et condamnés à une amende de 200€ chacun ; le militant qui portait le mégaphone est déclaré coupable de la première infraction et condamné à 100€ d'amende ;

 

les 7 militants ont été condamnés à verser solidairement 1€ de dommages et intérêts à la SNCF et à payer chacun 200€ pour ses frais d'avocat .

 

Ce 16 novembre 2016, le Collectif des Déboulonneurs n'a toujours pas eu accès aux motivations du Tribunal à prononcer ce verdict.

 

Pour William Bourdon, avocat des 7 déboulonneurs, « le Tribunal ne semble pas avoir pris en compte la réalité factuelle de ce dossier et a mésestimé à la fois l'inspiration citoyenne de la démarche des membres du collectif et la jurisprudence applicable ».

 

Force est de constater la défaillance du gouvernement et des institutions publiques : il n'y a pas de réelle régulation du système publicitaire ni de politiques publiques efficaces pour éviter ses dommages sociaux et environnementaux. Les véhicules partagés Autolib du groupe Bolloré sont désormais dotés de publicités alors que cela va à l'encontre du Règlement Local de Publicité de Paris (http://antipub.org/zero-pub-pour-autolib/) et une bâche publicitaire sur un bâtiment historique, d'abord exceptionnelle, devient doucement la norme.

 

"Je suis indigné, on continue le deux poids deux mesures : le gouvernement continue à laisser faire les délinquants publicitaires et les lanceurs d'alerte, que sont les déboulonneurs, sont harcelés ", déplore Khaled Gaiji, président de l'association Résistance à l'Agression Publicitaire.

 

Lors du procès le 11 octobre 2016, plusieurs témoins ont éclairé l'action de désobéissance civile en montrant les dangers du système publicitaire et des écrans pub, et l'échec des actions légales : Isabelle Darnis, nutritionniste et responsable de programmes sur l'obésité, Mehdi Khamassi, chargé de recherche au CNRS et Directeur des Etudes du Master de Sciences Cognitives de l'Ecole Normale Supérieure, Philipe Méirieu, professeur émérite en sciences de l'éducation et spécialiste de la pédagogie, Christophe André, psychothérapeute et psychiatre, Khaled Gaiji, président de l'association Résistance à l'Agression Publicitaire.

 

"Nous regrettons cette décision de nous condamner alors que nous agissons en non-violence et désobéissance civile et par état de nécessité. Notre action est légitime et nécessaire face aux dangers imminents et réels que représentent le système publicitaire et les écrans pubs s'imposant dans l'espace public : problèmes de santé (surcharge cognitive, anorexie, dépression, épidémie d'obésité infantile en France, perturbation du système d'apprentissage chez l'enfant), réchauffement climatique, épuisement des ressources, pollutions, destructions de la biodiversité, violence économique, atteintes aux libertés (analyse des comportements des passants avec des capteurs, imposition de messages), et d'autres encore. Le 25 mars 2013, le Tribunal de Paris avait relaxé 6 barbouilleurs sur le fondement de l'état de nécessité et reconnu la nocivité de la publicité pour notre société." déclare Elise Ayrault, 1 des 7 militants en procès et membre du collectif des Déboulonneurs de Paris.

 

Ce procès fait suite l'action du samedi 2 mai 2015, dans la gare de Lyon à Paris. 30 personnes avaient participé à une action non-violente de barbouillage d'écrans publicitaires, dont les 7 militants inculpés.

 

« Ce procès a suscité une forte mobilisation. Nous avons reçu beaucoup de soutiens de citoyens, de chercheurs, de politiques, d'associations écologistes, d'autres militants. Nous restons tous et toutes déterminés à poursuivre cette lutte nécessaire et maintenons nos objectifs et revendications : la limitation de la publicité en taille (50x70cm) et en nombre pour que soit respectée la liberté de recevoir ou non des messages et l'interdiction des écrans publicitaires, dans l'espace public. », rajoute Henri Alexandre, un autre des 7 militants en procès et membre du collectif des Déboulonneurs de Paris.

 

(1) « Le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 € d'amende ». Art. 222-14-2 du Code pénal

 

(2) « La destruction, la dégradation ou la détérioration d'un bien appartenant à autrui est punie de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, sauf s'il n'en est résulté qu'un dommage léger. » Art.322-1 al.1 du Code pénal.

 

 

 

 

Source : http://planete.antipub.org

 

 

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 17:49

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

L’ONG Sherpa porte plainte contre Lafarge pour financement du terrorisme

 

 

 

Le cimentier est accusé d’avoir indirectement payé des taxes et des droits de passage à l’organisation Etat islamique.

 

 

LE MONDE | • Mis à jour le | Par

 

 

 

Assemblage de la ligne de production de l'usine Lafarge de Jalabiya.

Couverture

L’ONG française Sherpa de défense des victimes de crimes économiques a déposé plainte, mardi 15 novembre au matin, auprès du doyen des juges d’instruction de Paris contre le cimentier franco-suisse LafargeHolcim pour « financement du terrorisme », « complicité de crimes contre l’humanité », « complicité de crimes de guerre », « mise en danger d’autrui » et d’autres infractions connexes. La plainte, nourrie par un volumineux dossier basé sur des documents de sources diverses et des témoignages d’anciens salariés de la filiale syrienne du groupe, Lafarge Cement Syria, vise des faits qui se sont produits en Syrie en 2013-2014. A cette époque, Lafarge, qui n’avait pas encore fusionné avec le suisse Holcim, avait une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie, située près de Manbij, Rakka et Kobané, en plein dans une zone où opérait notamment l’organisation Etat islamique (EI).

 

Lire aussi :   Le jeu dangereux de Lafarge en Syrie

 

Comme l’ont montré plusieurs enquêtes publiées par Le Monde, Lafarge a indirectement financé pendant cette période les djihadistes de l’EI – mais aussi avant eux ceux du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida –, qui avaient instauré un système de droit de passage pour les ouvriers travaillant à la cimenterie, ainsi que pour les marchands de ciment venant s’y approvisionner. Par ailleurs, la cimenterie de Lafarge, pour pouvoir continuer à opérer, s’est fournie en pétrole lourd et en pouzzolane (une roche utile dans la confection du ciment) auprès d’intermédiaires locaux qui achetaient directement à l’EI ou payaient des taxes au groupe djihadiste.

Pour l’avocat William Bourdon, fondateur de Sherpa, la question de la compétence des juridictions françaises ne se pose pas, bien que les faits se soient produits hors de France, de par la nature – terrorisme et crimes contre l’humanité – des faits visés ainsi que « dès lors que les personnes visées sont françaises ».

Faits « sans précédent »

La plainte – déposée conjointement avec le Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’homme de Berlin – et les faits reprochés sont « sans précédent », selon Me Bourdon, qui souligne « la très grande gravité, mais aussi la complexité des faits, outre qu’ils se sont déroulés dans une zone de guerre ». Elle vise également « les conditions de travail exécrables » dans lesquels ont été amenés à évoluer les employés de Lafarge Syrie, dont certains ont fait l’objet de kidnappings.

Selon l’avocat, « il ne s’agit pas d’imputer à qui que ce soit la responsabilité de la guerre en Syrie et de l’irruption de Daech [acronyme arabe de l’EI] mais de demander que soient tirées les conséquences d’une politique cynique faite d’aveuglement et de surdité ». « Il nous apparaît impensable que les dirigeants de Lafarge puissent nous opposer leur ignorance des crimes commis par Daech pendant cette période », ajoute-t-il, insistant sur « l’obsession d’une entreprise de pérenniser une activité profitable au risque de devoir rendre compte de liaisons pour le moins dangereuses avec ceux qui sont perçus comme les pires ennemis de l’humanité ».

Interrogée par Le Monde, une porte-parole du groupe franco-suisse a mis en avant les engagements éthiques de Lafarge contenus dans son code de conduite des affaires, bien qu’il ne mentionne pas explicitement les questions de terrorisme.

 

Lire aussi :   Comment Lafarge a exposé ses employés aux rapts en Syrie

 

Une proposition de loi renforçant la responsabilité des maisons mères vis-à-vis de leurs filiales et fournisseurs est en discussion au Parlement français depuis deux ans. « L’issue reste incertaine car les résistances du lobby patronal sont fortes, souligne Me Bourdon. Il s’agissait pourtant d’une promesse de François Hollande. »

 

 

 

 

Source : http://www.lemonde.fr

 

 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 17:35

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/la-sdj-de-mediapart/blog

 

 

Mediapart et «Le Figaro» protestent contre les pressions de l'Agence du médicament

 

 

 
Les Sociétés des journalistes de Mediapart et du Figaro dénoncent les méthodes de l’agence du médicament (ANSM) dans l'affaire de l'essai clinique de Rennes. Dominique Martin, actuel directeur général de l’agence, n’apprécie pas le travail rigoureux de certains journalistes, et préfèrerait une presse plus complaisante et plus docile.

 

Les Sociétés des journalistes du Figaro et de Mediapart dénoncent les méthodes de l’agence du médicament (ANSM) dans l'affaire de l'essai clinique de Rennes. Dominique Martin, actuel directeur général de l’agence, n’apprécie pas le travail rigoureux de certains journalistes, et préfèrerait une presse plus complaisante et plus docile. 

Le 28 octobre, Dominique Martin a écrit à la direction du Figaro et de Mediapart à qui il n’hésite pas à demander « de bien vouloir cesser de citer nommément les agents de l’ANSM ». Il exige aussi que ces deux médias retirent les noms figurant dans les précédents articles mis en ligne depuis... janvier dernier.

L’une des fonctionnaires de l’ANSM, Farida Ouadi, a de son côté fait envoyer par ses avocats, aux deux mêmes journaux, une mise en demeure. Elle exige que l’on cesse de divulguer son identité.  

Ni Dominique Martin, ni les avocats de Madame Ouadi, ne s’appuient sur le moindre fondement juridique qui imposerait de respecter l’anonymat des agents de la fonction publique et qui justifierait leurs demandes.  

Monsieur Martin, qui fut membre du cabinet de Bernard Kouchner, ministre de la santé (2001-2002), et Madame Ouadi, salariée de l’ANSM, travaillent tous deux dans une agence nationale, qui, à ce titre, a des comptes à rendre aux citoyens. 

Retirer les noms de personnes citées dans des articles déjà publiés, tout comme s’interdire de les nommer à l’avenir, est contraire à notre métier, celui d’informer. Et cela, d’autant plus que ces personnes ont été parties prenantes dans la chaîne de décision qui a conduit à l’accident mortel. 

L’ANSM a validé l’essai clinique de Rennes qui s’est soldé en janvier 2016 par la mort d’un volontaire et l’hospitalisation de quatre autres. Les enquêtes du Figaro et de Mediapart ont mis en cause les conditions dans lesquelles l’ANSM a autorisé cet essai et ont soulevé la question de savoir si l’agence avait rempli sa mission principale, qui est d’assurer la sécurité des médicaments et des produits de santé. 

Une information judiciaire est actuellement ouverte des chefs d’homicide involontaire et de blessures involontaires.

Les Sociétés des journalistes du Figaro et de Mediapart jugent les requêtes de Dominique Martin et de Farida Ouadi inacceptables et réaffirment leur volonté de poursuivre leur travail d’information, sans céder aux tentatives d’intimidation. 

 

 

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/la-sdj-de-mediapart/blog

 

 

 

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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 16:01

 

EZLN - NATURE Versus BAYER

 

Ajoutée le 5 nov. 2016

"Plus d'une centaine d'animaux de l'Ensemble zoologique de Libération de la Nature (EZLN) ont envahi, vendredi à 15h30, le siège belge de la multinationale Bayer à Diegem.#WeAreNatureDefendingItself #stopTTIP #stopCETA #stopBayer
Outre les activités de Bayer dans l'industrie pharmaceutique et son rachat de Monsanto, l'EZLN veut dénoncer le lobbying intensif que l'entreprise exerce en faveur des traités de libre-échange tels que le Ceta et le TTIP, via le financement de l'Association européenne pour la protection des cultures (ECPA). "Nos actions cherchent à mettre la lumière sur ceux qui réussissent dans l'ombre à convaincre les élites politiques de ne pas suivre l'avis de leurs électeurs et électrices", explique le sous-commandant putois . "Il faut que cesse l'ingérence du secteur privé sur les politiques publiques si nous voulons défendre nos droits sociaux mais aussi lutter efficacement contre le réchauffement climatique."

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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 14:37

 

 

Source : https://blogs.mediapart.fr/pierre-alain-mannoni/blog

Pourquoi j’ai secouru des réfugiés


Pierre-Alain Mannoni est poursuivi en justice pour avoir secouru des réfugiés, il passera en procès à Nice, la date sera définie bientôt. Voici son message :
 

J’ai 45 ans et 2 enfants. Je suis fonctionnaire de l’Education Nationale, Ingénieur d'Etude dans un laboratoire de recherche du CNRS / Université Nice Sophia Antipolis et également enseignant à la Faculté des Sciences. Je n'étais pas jusqu’à présent militant politique ou associatif.

Dans ma famille on est Corse. J’ai passé toutes mes vacances au village dans la maison de mon grand-père, le médecin du canton qui faisait ses visites à cheval. Au village, presque 50 ans après sa mort, les gens en parlent encore car que ce soit en pleine nuit à l’autre bout du canton, que ce soit un bandit blessé ou un paysan qui n’ait pas de quoi payer, il soignait. Dans les récits que me racontait mon père et dans les expériences que j’ai vécu là-bas, j’ai appris et compris qu’on ne laisse pas quelqu’un en danger sur le bord de la route, d’abord parce que c’est la montagne mais aussi parce que c’est une question de dignité. Ou d’honneur comme on dit.

J’ai la chance d’avoir des enfants et en tant que père avec la garde partagée, j’ai pris cette tâche pas évidente très au sérieux. Pas évidente car aujourd’hui le monde va mal que ce soit d’un point de vue social ou environnemental alors au delà d’une “bonne situation”, ce que je souhaite pour mes enfants, c’est qu’ils soient l’espoir d’un monde meilleur.

Le Dimanche 16 octobre en rentrant en voiture de la fête de la brebis à la Brigue avec ma fille de 12 ans, nous avons secourus 4 jeunes du Darfour. Ce village français est dans la vallée de la Roya qui est frontalière de Vintimille en Italie. C’est dans cette vallée que sont régulièrement secourus hommes mais surtout femmes et enfants qui se trouvent sur ces routes de montagnes et qu’on appelle migrants. Ces 4 jeunes étaient complètement perdus et se dirigeaient à pied, certains en bermuda, vers les montagnes enneigées. Avec ma fille on les a ramené à Nice, ils ont mangés et dormi avec nous dans mon appartement de 40m2. Le lendemain comme tous les jours d’école nous nous sommes levés à 6h15. Ils sont venus avec moi déposer ma fille à l’école puis je les ai déposé dans une petite gare peu surveillée par la police et je leur ai payé un billet de train pour la première partie du trajet. Ils devaient retrouver leur famille à Marseille.

C’était ma première action de secours envers ces “migrants”. Pourquoi je l’ai fait ce jour là ? Jusqu’à présent avec mes enfants j’avais déposé des vêtements à la croix rouge à Vintimille, des chaussures, un sac à dos, pour aider mais aussi pour leur montrer qu’il y a des injustices dans le monde et que chacun de nous peut faire quelque chose... Là c’était la deuxième fois que je voyais un groupe sur le bord de la route. La première fois j’avais hésité, je n’avais pas eu le courage, mais cette fois-ci il y avait ma fille et j’ai pu lui montrer l’exemple.

Le lendemain lundi 17 octobre, après une soirée chez des amis dans cette même vallée, sur le retour vers Nice, je décide de m'arrêter dans ce camp pour migrant à St Dalmas de Tende, un bâtiment désaffecté pour colonies de vacances de la SNCF qui a été ouvert en urgence quelques heures auparavant, sans autorisation, par un collectif d’associations dont la Ligue des Droits de l’Homme, Amnesty International et un tas d'associations nationales et locales. L’ouverture de ce lieu à fait l’objet d’un communiqué de ces associations dans les médias. Je sais bien que mon retour vers Nice est une opportunité d’en sortir quelques-un de ce lieu sans eau ni électricité et ou la température en pleine nuit ne doit pas dépasser 10 degrés. Je décide d’en ramener chez moi et de les déposer à la gare le lendemain.

Ce sont 3 filles qu’on vient d’aller chercher à l’étage. Elles sont contentes de ma proposition me dit on car elles sont attendues par une association à Marseille pour être soignées. Quand je les vois mon coeur se déchire. Elles ont peur, elles ont froid, elles sont épuisées, elles ont des pansements aux mains, aux jambes, l’une boite en faisant des grimaces de douleurs et l’autres ne peut pas porter son sac avec sa main blessée. J’apprendrais plus tard que l’une d’elles est la cousine de la jeune fille tuée sur l’autoroute vers Menton quelques semaines avant. Elles ne parlent ni français, ni anglais. Il faut marcher une centaine de mètres pour rejoindre ma voiture et cela prend très longtemps car l’une marche très difficilement. J’en profite pour essayer de savoir de quel pays elles sont. Erythrée. Une fois dans la voiture, je constate qu’elles n’ont jamais utilisé de ceinture de sécurité. Je suis dans l’embarras de m’approcher d’elles qui ont peur pour leur mettre la ceinture. Elles n’ont pas peur de moi mais dans leurs yeux je lis qu’elles savent que rien n’est gagné. Il ne faut pas être un génie pour comprendre qu’au long des 6000 km qu’elles ont fait pour arriver jusqu’ici, elles ont fréquenté la mort et le cortège d’horreurs qu’on n’ose imaginer. Je démarre avec à mon bord ces filles dont je dois prendre soin et que je dois amener à bon port. J’éteins la radio, la situation est suffisamment incroyable.

Nous n’arriverons pas à Nice. Au péage de la Turbie les gendarmes nous arrêtent et nous conduisent à la Police de l’Air et des Frontières. Ils m’ont séparé des Érythréennes. Ce n’est pas clair ce qu’ils ont fait d’elles mais je ne crois pas qu’elles aient été soignées. Elles auraient été renvoyées au sud de l’Italie comme ça se fait souvent. Les policiers m’ont dit qu’au moins l’une d’elle était mineure. Je n’ai pas réussi à les protéger.

Après 36h de garde à vue, j’ai été libéré sous contrôle judiciaire. Ma voiture a été saisie ainsi que mon téléphone et je n’ai pas le droit de quitter Nice sauf pour emmener mes enfants à l’école mais il n’y pas de transport en commun à moins de les réveiller à 5h30 du matin. Mon procès sera  renvoyé à une date ultérieure, à la même date que celui de Cédric Herrou membre d’associations humanitaires qui secourent les personnes en danger dans la vallée de la Roya et qui est également poursuivi pour avoir aidé des étrangers.

Le lendemain de ma libération, alors que, coup du sort, je me retrouvais à essayer de stopper l'hémorragie d'un accidenté de la route qui se vidait de son sang en bas de chez moi, un “jeune migrant” est mort percuté par une voiture sur l’autoroute à Menton, il a été projeté par dessus le parapet du viaduc et a fait une chute de plusieurs dizaines de mètres. Venu du bout du monde, perdu sur l’autoroute et mort à 20 km de chez moi.

Mon geste n’est ni politique, ni militant, il est simplement humain et n’importe quel citoyen lambda aurait pu le faire et que ce soit pour l’honneur de notre patrie, pour notre dignité d’hommes libres, pour nos valeurs, nos croyances, par amour ou par compassion nous ne devons pas laisser des victimes mourir devant nos portes. L’histoire et l’actualité nous montrent suffisamment que la discrimination mène aux plus grandes horreurs et pour que l’histoire ne se répète plus, nous devons valoriser la solidarité et éduquer nos enfants par l’exemple.

Pierre-Alain Mannoni 

 

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Source : https://blogs.mediapart.fr/pierre-alain-mannoni/blog

 

 

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