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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 21:06

Traité Merkozy : des socialistes renforcent la position du FRONT DE GAUCHE

Marie-Noëlle Lienemann,« J’appelle à voter contre la ratification du traité »

sénatrice de Paris, 
membre du Parti socialiste.

 

« Ce traité est dangereux.

Je pense qu’il instaure une austérité durable et prive les Parlements

et les citoyens des arbitrages budgétaires.

Il tourne le dos aux capacités d’impulser des politiques de relance

et ne fait qu’accroître, amplifier et durcir la politique qui a déjà été menée

et qui nous a amenés, avec le traité d’Amsterdam, à cette période de très faible croissance,

depuis maintenant bien longtemps.

 

François Hollande avait annoncé, pendant la campagne,

qu’il fallait renégocier le traité, en le complétant et en le modifiant.

 

Si, aujourd’hui, il a obtenu de le compléter, il ne l’a pas encore modifié, et c’est ce pourquoi j’appelle à voter contre la ratification, pour qu’on renégocie le pacte budgétaire européen.

Par ailleurs, je pense que la renégociation est d’autant plus possible aujourd’hui, pour François Hollande, que tout le monde se rend compte que la spirale de l’austérité et de la réduction budgétaire ne fait qu’accroître les déficits et plomber la croissance européenne.

  

Quant à la question référendaire, je ne suis pas étonnée que 72 % des Français se déclarent pour une telle consultation sur la ratification du traité, selon le sondage CSA publié par l’Humanité.

  

Moi-même, j’avais écrit à François Hollande, avant le premier tour, pour insister sur le fait qu’il fallait faire attention, que personne ne pourrait accepter qu’on ajoute simplement un volet “croissance” à ce traité européen, au risque d’avoir une goutte de croissance dans un océan d’austérité.

  

Nos concitoyens, souvent dubitatifs et critiques sur la construction européenne, ont besoin de garanties fortes, et je pense que la meilleure d’entre elles est d’annoncer un référendum, même si François Hollande s’est clairement exprimé contre. »

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3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 18:57

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 03.09.2012 à 00h17 • Mis à jour le 03.09.2012 à 07h43

 
Nadejda Tolokonnikova, le 17 août 2012, lors du procès contre les Pussy Riot.

"J'aime la Russie mais je hais Poutine", lance Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, l'une des membres du groupe de punk rock russe Pussy Riot dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel depuis sa prison où elle purge une peine de deux ans de camp.

Considérée comme la leader du groupe, celle qui veut "une révolution en Russie", a répondu par écrit aux questions du magazine allemand via l'un de ses avocats, explique Der Spiegel, en montrant une photo des réponses manuscrites de la jeune femme. "Le système Poutine (...) n'appartient pas au 21e siècle, il rappelle beaucoup plus les sociétés primitives ou les régimes dictatoriaux du passé", ajoute-t-elle.

Assurant ne rien regretter , Nadejda Tolokonnikova affirme également : "Au bout du compte, je pense que le procès contre nous était important car il a montré le vrai visage du système Poutine". "Ce système a émis un jugement sur lui-même en nous condamnant à deux ans de prison sans que nous n'ayons commis de crime. Cela me réjouit évidemment", poursuit la jeune femme, apparue durant son procès avec un T-Shirt portant le slogan : "No pasaran !". "Je me bats pour que ma fille [de 4 ans] grandisse dans un pays libre", souligne-t-elle affirmant que son procès a été "la vengeance de Poutine".

Outre Nadejda Tolokonnikova, Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, ont été condamnées le 17 août à deux ans de camp chacune pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" après avoir chanté en février une "prière punk" dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, demandant à la Sainte Vierge de "chasser Poutine" du pouvoir.

Interrogée sur ses conditions de détention, l'artiste affirme qu'elles sont supportables. "Malgré tout, c'est une prison russe avec tout son charme soviétique. Il n'y a pas eu beaucoup de progrès : la prison est un mélange de caserne et d'hôpital". "Nous sommes réveillées à 6 heures du matin, ensuite je prends mon petit-déjeuner, ensuite vient le tour de cour. Le reste de la journée, j'écris. Ou je lis, ces jours-ci par exemple la Bible et les œuvres du philosophe marxiste slovène Slavoj Zizek", décrit-elle. "Le manque de liberté de mouvement ne restreint pas la liberté de penser", conclut-elle.

 

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 14:42

 

Rue89 -  Tribune 02/09/2012 à 15h30

Quentin Rioual, Normalien en Arts de la scène à l’ENS de Lyon

 

 

En avril 2011, la France, sur instruction du ministère de la Culture et de la Communication, a inscrit la corrida au titre des biens immatériels de son patrimoine. Peu avant, le 13 juillet 2010, une soixantaine de députés de tous horizons déposaient une proposition de loi revoyant l’article « visant à punir les sévices graves envers les animaux domestiques, apprivoisés, ou tenus en captivité, sans exception ».

La corrida, les artistes et l’opinion publique

Lettre ouverte
En tant que citoyen et normalien en arts de la scène à l’Ecole normale supérieure de Lyon, Quentin Rioual a adressé, fin juillet, une lettre ouverte [PDF] à :
  • la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti ;
  • la ministre de l’Ecologie Delphine Batho ;
  • la garde des Sceaux et ministre de la Justice, Christiane Taubira ;
  • la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem ;
  • la ministre de l’Egalité des territoires Cécile Duflot ;
  • les porte-parole du groupe EELV à l’Assemblée nationale, Barbara Pompili et François de Rugy ;
  • les porte-parole du groupe socialiste, Bruno Le Roux ;
  • les député(e)s socialistes du Rhône.

La corrida a captivé des artistes comme Picasso, Braque, Picabia, Leiris ou Cocteau, dans la première moitié du XXe siècle. Dans la seconde, elle s’est confrontée à des mouvements de défense de l’animal, considérant celui-ci comme un être vivant doué de sensibilité et d’intelligence.

Peu à peu, et parfois spécifiquement contre la corrida, se sont constituées des associations telles que Peta (1981), la Fondation Brigitte Bardot (1986), le Crac Europe (1991), l’Alliance anticorrida (1994) ou 30 Millions d’amis (1995).

Dans « Le Temps, ce grand sculpteur », Marguerite Yourcenar écrivait déjà contre la corrida. Tout comme Jacques Derrida dans « De quoi demain ». Un nombre grandissant d’artistes dits populaires ont pris leur suite.

Aujourd’hui, 66% des Français sont favorables à l’interdiction de la corrida en France. Cette contestation populaire et lettrée se mue en décisions politiques, notamment en Espagne où l’interdiction de la corrida en Catalogne a été votée le 27 juillet 2010. Ces positions n’avouent-elles pas, en effet, que « torturer un taureau pour le plaisir, pour l’amusement, c’est beaucoup plus que de torturer un animal, c’est torturer une conscience » – c’est-à-dire, aussi, l’homme –, selon le mot prêté à Victor Hugo ?

Après Voltaire et Lamartine, les prix Nobel George Bernard Shaw, Albert Einstein et Albert Schweitzer, ou encore Claude Lévi-Strauss, ont défendu l’animal.

La corrida comme danse : la question du consentement

Selon ses adeptes, la corrida relève d’une « danse » entre un homme et un animal. Mais la danse réunit des danseurs sous un engagement qui prend la forme explicite d’un consentement mutuel. Consentir. Danser, c’est donner son accord, s’accorder à.

Le consentement mutuel exclut, en principe comme en droit, le harcèlement. Il délimite l’obligation comme la contrainte. Et ce consentement, l’animal privé de parole ne peut en aucun cas l’exprimer.

Peut-être, alors, n’y a-t-il danse que pour l’homme. L’homme danserait seul. La danse se transforme en un combat, rituel réglé qui n’a que deux issues : la mise à mort de l’animal ou la blessure. Rarement la mort du matador.

A l’étape du leurre (passes de capote permettant d’évaluer le comportement du taureau), suit l’affaiblissement par les piques (lances de 2,60 m de long terminées par une pointe d’acier, la « puya ») enfoncées par les picadores, puis par les trois paires de banderilles (bâtons de 80 cm de long terminés par un harpon de 4 cm de long). Vient enfin la préparation du taureau à la mort par la « faena de muleta », et l’estocade par épée.

La loi réprime la zoophilie en raison de l’impossibilité de prouver le consentement de l’animal. Et la corrida ?


Une corrida à Malaga, en Espagne, le 13 août 2012 (JORGE GUERRERO/AFP)

Des critères de tolérance moralement et juridiquement faibles

L’alinéa 7 de l’article 521-1 du code pénal exempte de la peine de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende les « courses de taureaux lorsqu’une tradition locale ininterrompue peut être invoquée », tout comme « les combats de coqs ».

Dans cet article, la « tradition locale ininterrompue » est constituée en élément juridique pour trois principes :

  • un principe culturel : la valeur transmissive de pratiques qui seraient, sinon, perdues ;
  • un principe territorial : la caractère local de la pratique, donc son inscription ciblée dans une région ;
  • un principe temporel : le caractère ininterrompu.

Une tradition locale ininterrompue, exercée sur des êtres considérés comme inférieurs (ou mineurs) sur le plan de la sensibilité et de l’intelligence (car c’est bien de cela qu’il s’agit), permet donc, juridiquement, de tuer ceux-ci. Il s’agit là d’un bel imbroglio juridique et moral et d’importantes contradictions.

Les engagements des écologistes et socialistes dans des associations de défense de la dignité humaine paraissent justifier le changement, maintenant, de cet alinéa, et une nouvelle présentation de la proposition de loi n°2735.

La force et le droit

Les sociétés évoluent, notamment, par la disparition de traditions structurées autour du principe de loi du plus fort qui ne correspondent ainsi plus, comme droit naturel, à l’ensemble législatif d’une société civilisée. :

« Aujourd’hui, on considère comme exagéré de prétendre qu’un des devoirs imposés par l’éthique rationnelle est de respecter ce qui vit, même dans ses formes inférieures. Mais un jour, on s’étonnera qu’il ait fallu autant de temps à l’humanité pour admettre que des déprédations insouciantes causées à ce qui vit sont incompatibles avec l’éthique. »

Soucieuse des implications globales du traitement infligé aux animaux par les humains, Marguerite Yourcenar refusait de circonscrire la violence par force – et non, encore une fois, par droit – ainsi permise :

« Révoltons-nous contre l’ignorance, l’indifférence, la cruauté, qui d’ailleurs ne s’exercent si souvent contre l’homme que parce qu’elles se sont fait la main sur les bêtes.

Rappelons-nous, puisqu’il faut toujours tout ramener à nous-mêmes, qu’il y aurait moins d’enfants martyrs s’il y avait moins d’animaux torturés, moins de wagons plombés amenant à la mort les victimes de quelconques dictatures, si nous n’avions pas pris l’habitude de fourgons où des bêtes agonisent sans nourriture et sans eau en route vers l’abattoir, moins de gibier humain descendu d’un coup de feu si le goût et l’habitude de tuer n’étaient l’apanage des chasseurs. Et dans l’humble mesure du possible, changeons (c’est-à-dire améliorons s’il se peut) la vie. »

La question de la corrida recouvre la question du rapport de l’homme à l’animal, lui dont j’ai décidé, en tant que végétalien, de ne plus me servir ni comme nourriture, ni comme matière ou objet de test de mes dentifrices, shampooings, savons… Les avancées de la biologie, de l’alimentation et de la cosmétique permettent aujourd’hui de refuser définitivement de les réifier, de les meurtrir, de les tuer.

L’abolition de la corrida serait un geste important – et minimal – adressé contre une pratique mineure qui n’en reste pas moins symbolique de l’oppression d’un être vivant et sensible que l’homme ne devrait pas être, en droit, de mettre à mort. Que ce soit au titre du spectacle – dont je me permets, en tant que jeune chercheur en la matière, de contester le caractère artistico-culturel –, de la continuation de traditions ou de pratiques, ni même au titre d’une histoire qui sera, contre les hommes, écologiquement et intellectuellement redoutable.

 

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 14:30

 

 morale 02/09/2012 à 10h10

   Pierre Haski | Cofondateur Rue89

 


Desmond Tutu avec le chanteur Bono au Cap en 2011 (RODGER BOSCH/AFP)

 

Desmond Tutu est l’un des hommes les plus jubilatoires qu’il m’ait été donné de rencontrer. A 82 ans, cet ancien archevêque anglican sud-africain, prix Nobel de la paix en 1984, a lancé une nouvelle croisade : il veut que Tony Blair et George W. Bush soient poursuivis en justice pour avoir déclenché la guerre d’Irak en 2003.

A l’époque de la lutte contre l’apartheid, lorsque Nelson Mandela était emprisonné à Robben Island, Desmond Tutu était de ceux qui attisaient l’esprit de résistance, un homme d’église et de foi refusant le sort fait aux Noirs de son pays.

A la fin des années 70, on pouvait le voir chaque dimanche à l’église Regina Mundi de Soweto, près de Johannesburg, manier un humour féroce dans ses sermons contre les tenants du racisme institutionnel qu’était l’apartheid. La foule débordait à l’extérieur et repartait galvanisée.

A la fin de l’apartheid, une fois Mandela premier président élu au suffrage universel, Desmond Tutu a présidé la Commission Vérité et Réconciliation, petit miracle humain qui a sans doute évité la vengeance des victimes des crimes du pouvoir blanc.

Le prix Nobel de la paix est venu en 1984 récompenser ce défenseur intraitable des droits de l’homme et de la justice. Il n’a cessé depuis, sauf lorsque sa santé l’en empêchait, de lutter et de s’exprimer dans le monde entier.

« Si des dirigeants peuvent mentir, qui doit dire la vérité ? »

Pour cette raison, je n’ai pas été surpris d’apprendre que, la semaine dernière, Desmond Tutu a refusé de participer à une conférence en Afrique du Sud à laquelle avait été invité l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, en raison du rôle de ce dernier dans la guerre d’Irak. « C’est lui ou moi », a signifié le prix Nobel aux organisateurs, qui ont refusé d’annuler l’invitation lancée à l’homme politique britannique.

 


Capture d’écran de l’article de Desmond Tutu dans The Observer

 

Il s’en explique, dimanche, dans un article publié par l’hebdomadaire The Observer, qui est un réquisitoire contre la décision de Blair et Bush de lancer la guerre d’Irak sur la base d’un mensonge sur les armes de destruction massive qu’aurait possédées Saddam Hussein, et plus généralement contre l’hypocrisie occidentale.

Desmond Tutu, qui n’est pas un révolutionnaire mais un homme de convictions qui en a trop vu, écrit dès la première phrase de son article :

« La décision immorale des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne d’envahir l’Irak en 2003, basée sur le mensonge selon lequel ce pays possédait des armes de destruction massive, a déstabilisé et polarisé le monde plus qu’aucun autre conflit dans l’histoire. »

Il ajoute :

« Si des dirigeants peuvent mentir, qui doit dire la vérité ? »

Desmond Tutu raconte qu’il a appelé Condoleezza Rice, la conseillère de George Bush pour la sécurité, quelques jours avant le déclenchement de la guerre, en 2003, pour lui demander qu’on laisse plus de temps aux inspecteurs chargés de trouver les armes de destruction massive irakiennes. Elle a refusé en disant que la situation était « trop dangereuse ».

« Selon quel critère devons nous décider que Robert Mugabe [le Président du Zimbabwe, ndlr] doit être traduit devant la justice internationale, mais que Tony Blair doit participer au circuit des conférences, que Ben Laden doit être assassiné, mais que l’Irak doit être envahi, non pas parce qu’il possède des armes de destruction massive, comme Blair, le premier supporter de Bush, a fini par l’admettre, mais pour se débarrasser de Saddam Hussein ? »

« Leadership et morale sont indivisibles »

L’ancien archevêque s’adresse à Tony Blair, fraichement converti au catholicisme et lui donne une leçon :

« Leadership et morale sont indivisibles. La question n’est pas de savoir si Saddam Hussein était bon ou mauvais, ou combien de personnes il a tuées. Je pense que Bush et Blair n’auraient jamais dû descendre à son niveau d’immoralité.

Si on juge acceptable que des décisions soient prises sur la base d’un mensonge, sans même le reconnaître ou s’excuser une fois qu’on a été découvert, que pouvons-nous enseigner à nos enfants ? »

Ce discours de Desmond Tutu s’adresse à Tony Blair mais a une portée universelle. Le prélat sud-africain, qui fait partie du groupe des Elders, ces anciens dirigeants à la retraite qui tentent de contribuer à des solutions pacifiques aux problèmes de la planète, s’adresse en fait au monde entier.

 

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato, Daydee
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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 17:17

 

http://www.iew.be/content/actualites/les-semences-de-vari%C3%A9t%C3%A9s-traditionnelles-ne-peuvent-plus-%C3%AAtre-commercialis%C3%A9es

 

  24/07/2012

La Cour de Justice de l’Union Européenne a confirmé le 12 juillet dernier l'interdiction de commercialiser les semences de variétés traditionnelles et diversifiées qui ne sont pas inscrites au catalogue officiel européen. Ecolo propose une réforme de la réglementation, qualifiée d'"absurde".

 

Des associations comme Kokopelli ou Semailles se retrouvent dans l’illégalité: elles préservent et distribuent ces semences.

Pourtant, il suffirait d'inclure ces variétés anciennes au catalogue officiel pour les commercialiser en toute légalité. Seulement voilà, elles se trouvent dans le domaine public et après 20 ans, si personne ne les a réinscrit au catalogue, elles en sortent. Il faut pour cela payer assez cher, explique Catherine Andrianne de Semailles. "A cause de cette réglementation, il y a plus de 80% de la biodiversité qui a disparu", dit-elle.

Il ne suffit pas de payer pour inscrire une semence au catalogue officiel, il faut aussi que l'espèce réponde aux critères de Distinction, Homogénéité, Stabilité (DHS). Ces critères sont discriminants, selon Kokopelli, "puisqu’ils impliquent que les semences soient… très peu variées. Seules des variétés hybrides F1 ou des variétés lignées, quasi cloniques, répondent à ces critères, qui ont été établis dans le seul but d’augmenter la productivité selon des pratiques industrielles".

Malgré un assouplissement de ces critères pour les variétés dites de conservation, ceux-ci restent inadaptés pour les variété traditionnelles. Pour Nature & Progrès et les défenseurs des semences paysannes, "cette décision est un contresens historique grave qui s’apparente à un déni de la sélection végétale réalisée par l’être humain depuis 10 000 ans".

Certains producteurs alternatifs comme Semailles ne comptent pas arrêter la commercialisation de leurs semences, qu'ils considèrent comme un produit vivant et non un produit d'usine.

L'industrie, elle défend les variétés nouvelles: la réglementation permet de garantir le financement de la recherche. Pour le Prof. Bernard Bodson de Gembloux Agro Bio Tech ULg, les variétés issues de la recherche sont plus résistantes et plus productives.

De là à parler de concurrence déloyale, il y a peut-être un pas à ne pas franchir... On pourrait pourquoi pas classer les anciennes variétés au patrimoine naturel sans que cela ne gêne la création de nouvelles variétés plus standardisées pour les agriculteurs.

Extrait de l'article de JFH avec Pascale Bollekens, publié sur le site de la RTBF

Cliquez ici pour lire l'article complet et voir l'extrait du JT du 23 juillet 2012


Le point de vue de Kokopelli

Réaction publiée le 13 juillet. Cliquez ici pour en lire l'intégralité sur le site de Kokopelli

La Biodiversité sacrifiée
sur l'autel de la productivité
La Cour de Justice de l'Union Européenne désavoue
Kokopelli et son avocat général

La Cour de Justice, par sa décision rendue hier dans l'affaire Kokopelli c. Baumaux, vient de donner un satisfecit intégral à la législation européenne sur le commerce des semences.

Pourtant, le 19 janvier dernier, son Avocat Général nous donnait entièrement raison, en estimant que l'enregistrement obligatoire de toutes les semences au catalogue officiel était disproportionné et violait les principes de libre exercice de l'activité économique, de non-discrimination et de libre circulation des marchandises. (V. ses conclusions)

Ce changement de cap absolu ne manque pas de nous surprendre et de nous interroger.

La Cour, aux termes d'une analyse étonnament superficielle de l'affaire, et d'une décision qui ressemble plus à un communiqué de presse qu'à un jugement de droit, justifie l'interdiction du commerce des semences de variétés anciennes par l'objectif, jugé supérieur, d'une "productivité agricole accrue" !

L'expression, utilisée 15 fois dans la décision de la Cour, consacre la toute puissance du paradigme productiviste. Ce même paradigme, qui avait présidé à la rédaction de la législation dans les années soixante, a donc encore toute sa place en 2012. La biodiversité peut donc être valablement sacrifiée sur l'autel de la productivité.

Cela fait 50 ans que cela dure et le fait que ce raisonnement nous ait déjà amenés a perdre plus de 75% de la biodiversité agricole européenne n'y change donc rien. (V. les estimations de la FAO)

Si la Cour mentionne les dérogations supposément introduites par la Directive 2009/145 pour les "variétés de conservation", son analyse s'arrête à la lecture des grands titres. Comment les juges n'ont-ils pas voulu voir que les conditions d'inscription des variétés de conservation, dans la réalité, étaient restées pratiquement identiques à celles du catalogue officiel normal 1? Le critère d'homogénéité, par exemple, particulièrement problématique pour les variétés anciennes, ne connaît aucune modération.

La Cour n'a-t-elle pas lu les témoignages de nos collègues européens, déjà confrontés à des inscriptions impossibles de leurs semences sur cette liste ?

Cette directive est un véritable leurre, que Kokopelli et tant d'autres organisations européennes ont déjà dénoncé, et ne vise pas à permettre la commercialisation des variétés anciennes ni même à conserver la biodiversité semencière.

De plus, cette biodiversité, qui a nourri les populations européennes pendant les siècles passés, est l'objet de la plus grande suspicion. La Cour va ainsi jusqu'a écrire, par deux fois, que la législation permet d'éviter "la mise en terre de semences potentiellement nuisibles" !

Cette remarque est totalement erronée puisque, comme l'avait justement relevé l'Avocat Général, l'inscription au Catalogue ne vise pas à protéger les consommateurs contre un quelconque risque sanitaire ou environnemental, auquel la législation ne fait même pas référence !

Cette remarque, surtout, est choquante, quand on pense que les semences du Catalogue, enrobées des pesticides Cruiser, Gaucho et autres Régent, ou accompagnées de leur kit de chimie mortelle, empoisonnent la biosphère et les populations depuis plus de cinquante ans !

Le lobby semencier (European Seed Association), qui a pris le soin, pendant le cours de la procédure, de faire connaitre à la Cour son désaccord avec l'avis de l'Avocat Général, se réjouit, dans tous les cas, de cette totale convergence de vues avec la Cour. (V. son communiqué et sa lettre adressée à la Cour.)

Nos adversaires directs dans cette procédure, c'est-à-dire la société Graines Baumaux, mais aussi la République Française, le Royaume d'Espagne, la Commission Européenne et le Conseil de l'UE, doivent également s'en frotter les mains.

Avec cette décision, les masques tombent : la Cour de l'Union Européenne est, elle aussi, au service de l'agriculture chimique mortifère et de son idéologie corruptrice.

Et Kokopelli, au contraire de tout ce qui a pu se lire ces derniers mois, n'a aucun intérêt convergent avec Monsanto et autres semenciers-chimistes. Ces craintes exprimées par certains n'étaient qu'élucubrations fantaisistes, voire malveillantes, à l'égard de l'association.

Mais tout cela se comprend par l'examen du contexte dans lequel prend place cette décision : en Europe, une réforme générale de la législation sur le commerce des semences est en cours. La procédure est placée sous le haut parrainage de l'industrie semencière. Les associations de sauvegarde de la biodiversité, petits producteurs, paysans et jardiniers passionnés, qui, à travers toute l'Europe, conservent clandestinement plus de variétés oubliées que tout ce que le catalogue des variétés appropriées n'en pourra jamais contenir, n'ont pas été invitées à la table des négociations...

Verra-t-on, dans ce cadre, le législateur européen redéfinir ses priorités ? Les semenciers veilleront à ce que cela ne soit pas le cas.

La France, dans ce cadre, joue un rôle particulier. Le Ministère de l'Agriculture a dépêché l'une des collaboratrices du GNIS 2, Mme Isabelle Clément-Nissou, auprès de la Commission Européenne (DG SANCO), afin de rédiger le projet de loi ! Mais les conflits d'intérêt, inadmissibles, ne semblent choquer personne au niveau des institutions européennes...

Ainsi, l'étau se resserre et les perspectives pour la biodiversité n'ont jamais été aussi sombres.

Et l'Association Kokopelli, qui depuis 20 ans veille avec passion à la préservation du patrimoine semencier européen, bien commun de tous, sans la moindre subvention publique, pourrait donc bien disparaître demain, car son activité, qui gêne l'une de nos sociétés commerciales les mieux installées, ne présente pas d'intérêt pour une "productivité agricole accrue". Cette décision nous sidère, autant qu'elle nous indigne.

Plus que jamais, Kokopelli a besoin du soutien moral de la population. Car il n'est pas admissible que les variétés anciennes, héritage de nos grands-parents, soient interdites de cité !
Nous en appelons également à notre gouvernement. La gauche, sous les précédents gouvernements de droite, nous a dit pouvoir compter sur son soutien à de nombreuses reprises. Il est temps maintenant qu'elle transforme ses promesses en actes (en commençant par retirer son mandat à Mme CLEMENT-NISSOU) !

Plus d'infos sur le site de Kokopelli

 

La position de Nature et Progrès

(...) Pour Nature & Progrès et les défenseurs des semences paysannes, cette décision est un contresens historique grave qui s’apparente à un déni de la sélection végétale réalisée par l’être humain depuis 10.000 ans.

L’avenir de nos agricultures, de nos potagers et de nos assiettes est menacé. Nature & Progrès, qui a fait des semences son thème bisannuel, se prépare à rassembler les citoyens et le monde associatif afin de réagir avec vigueur à cette décision
inacceptable.

Au vu de ce jugement, il reviendra donc au seul citoyen d’être acteur de la sauvegarde du patrimoine végétal.

Lire le communiqué complet de Nature et Progrès, publié ce mardi 24 juillet

  • 1. [1] La directive 2009/145 prévoit que les critères de distinction et de stabilité sont laissés à la discrétion des Etats membres et que, par contre, «pour l'évaluation de l'homogénéité, la directive 2003/91/CE s'applique» : art. 4 §2
  • 2. [2] Le GNIS représente les semenciers professionnels en France et dit officiellement «défendre les intérêts de la filière semence» V. son site Internet http://www.gnis.fr/index/action/page/id/10/title/Representer-le-secteur-...
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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 17:24

 

ouest-france.fr

  samedi 25 août 2012

320 pylônes sur 160 km entre Saint-Sébastien-de-Raids (Manche) et Beaulieu-sur-Oudon (Mayenne). La ligne très haute tension (THT) taille sa route dans la campagne où elle plante ses chandeliers. Il y a un os. Un os en forme de village : Le Chefresne.

Le coin est bossu et touffu. Il n'y a rien de plat au Chefresne : « Ici c'est trois vallées, point barre. » Tout a du relief : les paysages, les gens. Les gens sont même du genre haut perché.

Dans le bois de la Bévinière, d'intrépides alpinistes campent à 8 m sur des plateformes dans les arbres, pour protester contre la THT. Et attendent de pied ferme qu'on vienne les en déloger. Ils ont essuyé un printemps glacial, un été humide mais campent toujours. Ils sont coriaces, les jeunes écureuils.

Coriace aussi Martine Leroy. Haut perchée pareillement : l'agricultrice passe une partie de ses journées au bout de la fourche déployée de son tracteur. La THT surplombera sa ferme sur 1 km : « On me saccage mon outil de travail qui devient invendable. » Martine Leroy, déterminée à ne pas vivre sous 400 000 volts, avec ses vaches, sous le futur pylône 227. Le terrain reste donc inaccessible aux constructeurs de pylônes.

Claude Osmond, son compagnon, y a lâché un taureau noir irascible et sanguin qui fonce sur tout ce qui bouge. Au Chefresne, engraisse le seul taureau à meugler « Mort aux vaches ! ». Tous les jours, des connaissances passent voir la courageuse Martine. Quand ils s'en vont, ils envoient un texto énigmatique aux copains : « Cendrillon toujours dans son godet. » Comprendre : toujours dans son tracteur.

Ainsi va la vie au Chefresne, 305 habitants, tête d'épingle d'une Normandie de carte postale, à la verdure grassouillette, aux collines peignées comme un tweed anglais, le damier de haies vives dessinant une marqueterie chlorophyllée. Pourquoi la ligne THT (rebaptisée par des ricaneurs en « ligne t'es acheté ») bute-t-elle ici ? RTE, la filiale d'EDF, a pourtant mis le paquet. Jamais, dans l'histoire de l'énergie, on avait autant accompagné financièrement un tel ouvrage. Le chantier de 350 millions d'euros arrose généreusement. Et achète même les maisons situées à moins de 100 m du passage de la ligne.

Le Chefresne dispose ainsi d'une coquette promesse de dotation de 197 518 €. Que la commune, au modeste budget de 150 000 €, refuse tout net : « Pas d'argent de la corruption chez nous. »

« Cendrillon toujours dans son godet »

C'est là où il faut faire connaissance avec Jean-Claude Bossard. Bossard le trublion, l'ancien boulanger-pâtissier au sourire en forme de croissant. Bossard, l'original, le non violent, l'inflexible, le voyageur parti à 14 ans, revenu au pays, élu maire à la surprise générale en 2001. Et qui s'y révèle un écologiste « plein d'idées, de bon sens, cohérent ». Il interdit les pesticides, les OGM. Il recouvre le toit de l'église de panneaux solaires : « EDF nous achète 12 000 € de courant chaque année. Je ne me contente pas de refuser la ligne qui part de l'EPR de Flamanville. Je ne suis même pas client. »

Pour le rouleau compresseur nucléaire, habitué à plus de docilité en Manche, le département français le plus atomisé de France, l'adversaire est redoutable car ingérable, insaisissable, inventif. Il a de la moelle, de l'instinct et des nerfs. Début juin, voyant débarquer sept voitures de gendarmerie, Bossard se voit emmener manu militari pour une nuit de garde à vue, ceint de son écharpe tricolore. C'était le 6 juin.

Le 6 juin, d'ordinaire en Normandie, on débarque. Lui, il est embarqué. Il en rit encore. Mais un peu jaune : « La France donne des leçons de démocratie au monde entier ? Moi, j'ai vu que notre démocratie est bien malade. J'en ai démissionné. Comme un joueur de foot qui quitte le terrain parce que l'arbitre triche. »

Depuis, Le Chefresne ne compte plus qu'un élu en place. Des élections sont prévues le 9 septembre mais il n'y a aucun candidat déclaré. Le 9 septembre, Jean-Claude Bossard sera aux abonnés absents : « Je serai en Bolivie, sans téléphone portable. » Il a en tête un tour du monde lent et curieux. Il disparaît du paysage. Ce qui chagrine un peu Laurent Lhermitte, le précieux correspondant d'Ouest-France, en poste depuis 48 ans : « C'est un peu mon fonds de commerce qui s'en va. »

Quand on quitte Le Chefresne, on croise d'étranges et belles ruines : un temple protestant. Oui, en 1553, le seigneur des lieux avait été conquis par les idées nouvelles et épousé la religion protestante. Protestants, au sens civil du mot, ils le sont restés un peu, beaucoup...

François SIMON.
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31 août 2012 5 31 /08 /août /2012 16:56

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 31.08.2012 à 16h33 • Mis à jour le 31.08.2012 à 16h33

 
 
"La plainte se fonde sur une carence constatée au niveau de la satisfaction des obligations de diligence d'UBS", explique le Fonds Bruno Manser.

La première banque suisse UBS est sous le coup d'une enquête pénale pour soupçon de blanchiment d'argent, a indiqué vendredi 31 août le ministère public de la Confédération (MPC, procureur général), a indiqué une porte-parole du procureur, Jeannette Balmer.

Ouverte mercredi  au regard notamment de l'article 305 bis du Code pénal, qui porte sur le blanchiment d'argent, l'enquête est "en lien avec la plainte pénale déposée à la mi-juin par le Fonds Bruno Manser", une association pour les peuples de la forêt pluviale, a-t-elle précisé, refusant toutefois de donner plus de détails sur l'enquête.

Le Fonds Bruno Manser accuse en effet UBS de blanchiment d'argent provenant de pots-de-vin versés dans le cadre du défrichage des forêts pluviales dans l'Etat malais de Sabah, selon le site Internet de l'organisation installée à Bâle en Suisse. Selon le plaignant, le chef du gouvernement de Sabah, Musa Aman, exigeait des pots-de-vin des groupes forestiers en échange de l'octroi de concessions forestières et d'exportation de bois tropicaux.
 

 71 MILLIONS D'EUROS

"On lui reproche de s'être enrichi illégalement au détriment de la déforestation des forêts tropicales humides à Sabah et d'avoir blanchi plus de 90 millions de dollars US [71 millions d'euros au cours actuel] via des comptes UBS. Musa Aman est client d'UBS depuis 1999 et possédait des comptes auprès d'UBS à Zurich et à Hongkong", affirme ainsi le Fonds Bruno Manser. Et d'ajouter : "La plainte se fonde sur une carence constatée au niveau de la satisfaction des obligations de diligence d'UBS."

Dans les cas graves de blanchiment, la peine sera une peine privative de liberté de cinq ans au plus ou une peine pécuniaire, selon la loi suisse. En cas de peine privative de liberté, une peine pécuniaire de 500 jours-amende au plus est également prononcée.

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 17:51

 

 

Concernant l’article de Lorraine Millot et Laureen Ortiz en date du lundi  27 Aout 2012 :  « le riche avenir du mais toujours vert » :

 Vous nous rapporter qu’au cœur du Nebraska aux USA, « le maïs apprend à pousser sans eau » par le bais des recherches de L’entreprise MONSANTO  « qui teste ici plusieurs centaines  de ses derniers hybrides de mais dont le drought-gard ou MON 87 460 qui est porteuse d’un gène qui l’aide à utiliser moins d’eau lorsqu’elle est en état de stress ».

Il est dommage que vous n’ayez pas compléter votre enquête en allant en Afrique du Sud rencontrer les paysans qui ont perdu durant l’hiver  2008/2009 une surface de  200 000 hectares plantés avec trois variétés transgéniques de maïs de MONSANTO , les plantes de maïs ayant poussé sans épis et n’ayant  produit que des feuilles et des tiges.

Il est dommage que vous n’ayez pas compléter votre enquête en allant en Inde rencontrer certaines organisations paysannes qui ont également souffert des semences génétiquement modifiées. Elles qualifient ces mais transgéniques de MONSANTO de « Thermo-réactifs », ce qui veut dire qu’ils réagissent très mal vis-à-vis de la chaleur et ne produisent pas de grains.

Vous auriez pu alors rencontrer Vandana Shiva, Directrice de la « Fondation de la recherche pour la science, les technologies et les ressources naturelles » dont une des missions essentielles est de s’opposer au brevetage du vivant, à la bio-piraterie et à l'appropriation par les firmes agro-chimiques transnationales des ressources universelles, notamment les semences.
Elle vous aurait alors appris que les paysans ont crée au fil des millénaires des dizaines de milliers de variétés adaptées à « tous les changements climatiques »  car les paysans n’ont pas attendu les multinationales pour utiliser des variétés résilientes. Prenons l’exemple du mais : c’était une plante C4, naturellement adaptée à la sécheresse, que les indiens Hopis semaient dans les déserts du sud-ouest des Etats-Unis et parfois même à 30/40 cm de profondeur dans le sable. Au lieu de proposer ces variétés résistantes, les multinationales des semences ont obligé les agriculteurs  à acheter dès les années 60 des variétés de mais qui nécessitent 1500 litres d’eau pour produire 1 kg de grains secs. Et maintenant ces même multinationales veulent boucler la boucle en proposant des variétés génétiquement  manipulées et brevetées pour résister à la sécheresse, tout en ayant confisqué les variétés traditionnelles et en plaçant des brevets dessus.
  
                                                                                                                                           
V
andana Shiva a récemment créer une liste de plusieurs centaines de variétés ou espèces traditionnelles résilientes de l’Inde qui viennent d’être brevetées par les multinationales qui ont ainsi fait acte de bio-piraterie.

Vandana Shiva vous aurait raconté comment ils se sont battus pendant 11 ans contre les brevets que le gouvernement américain et des entreprises américaines voulaient déposer sur le « neem », un des  arbres dont sa grand-mère déjà connaissait les propriétés insecticides.
Elle vous aurait aussi raconté comment actuellement ils se battent pour « sauver » leur riz basmati de cette emprise. Plus de 1500 brevets ont déjà été déposés sur des espèces agricoles  par les multinationales pour leurs « gènes de résistance au climat ».

Et elle vous aurait rappeler que depuis l'introduction du coton BT en Inde, 200 000 paysans indiens se sont suicidés en dix ans à cause de l'endettement incontournable pour acheter des semences transgéniques et pouvoir simplement planter.

Et vous auriez alors compris que ce que veulent les multinationales qui mettent en place ce système, c'est qu'il n'y ait plus aucune semence libre, c'est être propriétaires de toutes les semences disponibles pour obliger les paysans à les leur acheter. Et pour cela ils transforment les graines du vivant en les rendant stériles ou dégénérescentes ( voir scandales des semences F1) et rendent l’usage des semences traditionnelles illégal.

 Vous semblez totalement ignorer que les multinationales de la semence intentent des procès aux agriculteurs américains mais aussi dans le monde entier et depuis peu en France ( cf. procès de l’association KOKOPELLI )  qui souhaitent semer les graines issues de leurs précédentes récoltes et contre tous ceux et toutes celles qui souhaitent préserver le droit de semer librement des semences potagères et céréalières, de variétés anciennes ou modernes, libres de droits et reproductibles.

 


 

 

Conclusion

Il me semble qu’il n’est plus possible d’écrire ce type de reportage ( ayant hélas ! toutes les caractéristiques d’un publi-reportage…) après la diffusion de films comme « le monde selon Monsanto » par Marie-Monique Robin qui nous explique les raisons et le déroulement d’une enquête qui met gravement en cause la multinationale hautement controversée, ou comme« Solutions Locales pour un désordre global » de Coline Serreau qui nous fait entendre les réflexions des paysans, des économistes qui inventent et expérimentent des alternatives à notre modèle de société embourbé dans des sols devenus morts et des eaux polluées par les pesticides déversés depuis 1960.

Nota : qui suis-je ?
Une citoyenne qui ayant décidé de cultiver un potager s’est rendue compte qu’elle ne trouvaient pas les variétés potagères qu’utilisait son père et qui a décidé un jour de mener l’enquête pour comprendre pourquoi.

 


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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 17:37

 

 

 

Depuis le 27 août, les délateurs dans les transports catalans ont les ailes coupées. Les Chemins de Fer de Catalogne (FGC) viennent de faire marche arrière en retirant d'urgence de leur application mobile un petit ''bouton'' d'inspiration très orwellienne, raconte le quotidien El Pais.

Tout démarre fin juillet, quand l'entreprise publique de transport de cette région catalane* lance un service pour iPhone et Android permettant de dénoncer mendiants, musiciens et autres vendeurs ambulants qui sillonnent les trains de la Catalogne, région autonome d'Espagne. Le nouveau bouton, intégré à l'appli existante de la FGC (consultation d'horaires, destinations, prix...) permet de signaler un délit - à choisir parmi une liste de douze-, et d'indiquer le train concerné ainsi que le numéro du wagon. Également dans le collimateur de la FGC : les ''sans billets'', les sans-gêne qui mettent les pieds sur les sièges ou occupent les places réservées, taggers, fumeurs... soit tous les aspirants aux incivilités.

 

Photo ci-dessous de l'éventail des possibilités :

Capture d'écran du service 
Capture d'écran du service© Miquel Rubio

 

 A la clé, un boulot de dénonciation à plein temps pour l'usager qui s'ennuie lors d'un trajet!


D'un anonymat garanti (mais sans pourcentage sur le montant de la contredanse !), le message d'alerte atterrit dans un service centralisé qui décide ensuite de la procédure à suivre (transmission au chef de train, envoi d'une patrouille...).

Lors de la première semaine de mise en service, 110 signalements ont été reçus. En tête des « balancés » : les resquilleurs, suivis des salisseurs de sièges et enfin des voyageurs qui décollent les tympans du voisin à coup de MP3 poussé à fond. Rien de très nouveau sur la nature humaine (d'un coté comme de l'autre, d'ailleurs).

L'été a beau être une saison idéale pour glisser quelques petites nouveautés réglementaires en douce, il suffit d'un gêneur ne prenant pas ses vacances comme les autres pour sonner l'alerte. Un étudiant de 28 ans en sociologie de l’Éducation à Valencia**, Miquel Rubio, a lancé la polémique en moins de deux semaines depuis une plate forme revendicative : 53833 personnes y ont pétitionné à ce jour, tempestant contre le ''bouton'' de la honte, véritable appel à traquer le pauvre.

Une société de "chivatos''?

Son site est très probablement à l'origine du retrait du service mais la FGC dément avoir agi sous la pression citoyenne. Mauvaise foi? Quoiqu'il en soit, à Barcelone, tout le débat sur la ''dénonciation'' s'en trouve relancé, entre promoteurs et pourfendeurs d'une société de ''chivatos'' (mouchards en castillan). Un leader local du Partido Popular (droite), Alberto Fernandez Diaz, réagissant à cette affaire sur une radio régionale, n'a dit que du bien du mariage des nouvelles technologies et de la participation citoyenne. Il verrait bien un dispositif de ce type s'appliquer aux transports urbains de Barcelone, les TMB.

 Au plus fort de la polémique, Miquel Rubio a interpellé la société publique des chemins de fer. « Qui seront les prochains : les sans-papiers ? Les gays ? Les Noirs ? Les gros ? » Il a aussi précisé au quotidien espagnol avoir fait suivre tous les témoignages postés sur son site au ''Syndic de Greuges'', sorte de défenseur des droits version catalane, qui reçoit les griefs sur le fonctionnement défaillant d'une administration. La réponse de l'institution l'a un peu étonné et il en fait état dans un billet publié le 28 août (en catalan et en castillan).

Le Syndic de Greuges écrit :

Les infractions répertoriées dans l'application sont des délits sanctionnés officiellement par la loi et qu'il importe que les droits de la personne dénoncée soient respectés, quel que soit le moyen par lequel s'effectue la dénonciation.

Et conclut à la fin :

Si vous constatez un quelconque incident conséquemment à l'usage de cette application, vous pouvez porter plainte devant notre institution.

Récemment, une circulaire de la délégation à l’Éducation de Catalogne a autorisé les parents à dénoncer les familles qui auraient inscrit leur enfant frauduleusement dans un établissement afin de contourner la carte scolaire. Avec risque d'exclusion à la clé pour les contrevenants.

El Gran Hermano te está vigilando!
(Faut-il traduire? Big brother is watching you!)

* La Catalogne a un statut de Communauté autonome depuis 2006 et comprend elle-même quatre provinces différentes
** Capitale de la communauté située juste au Sud de la Catalogne

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 16:31

 

Le Nouvel Obs - Créé le 29-08-2012 à 14h31 - Mis à jour à 15h03

Le président de l'association de victimes "Familles Endeuillées", Gérard Ratier, n'est "pas surpris du tout" par la révélation de cette expertise." Interview.

 

D'anciens employés à l'ouverture du procès en appel d'AZF le 3 novembre 2011 à Toulouse. (AFP/ Eric Cabanis)

D'anciens employés à l'ouverture du procès en appel d'AZF le 3 novembre 2011 à Toulouse. (AFP/ Eric Cabanis)
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Selon un article publié mercredi 29 août dans "Sud Ouest" et les révélations de la revue "Préventique sécurité" spécialisée dans le droit du danger et le management du risque, une fuite de carburant de fusée Ergol survenue sur le site voisin d'AZF, celui de la Société nationale des poudres et explosifs (SNPE), pourrait être à l'origine de l'explosion de l'usine chimique toulousaine lors de laquelle 31 personnes sont décédées en septembre 2001.

L'avocate des familles, Stella Bisseuil, est sceptique : "Ce n'est pas un fait nouveau. Un fait nouveau, c'est un fait sérieux", et l'actuel PDG de Total Christophe de Magnerie est prudent : "Nous n'avons aucune preuve, donc (...) soyons prudents."

Alors que la cour d'appel de Toulouse doit rendre son arrêt le 24 septembre, "Le Nouvel Observateur" a questionné le président d'une association de victimes, "Familles Endeuillées", Gérard Ratier. Il a perdu son fils lors de l'explosion.

Comment accueillez-vous ces éléments ?

- Je ne suis pas surpris du tout. Cette expertise est pour moi secondaire, superflue, et sans grande importance. Je m'attends à ce qu'il y en ait d'autres du même type d'ici le jugement. C'est dans la stratégie de Total, nous l'avons constaté à longueur d'années. Nous devons en être à présent à plus d'une centaine d'hypothèses, plus ou moins fantaisistes, et de tous bords. Nous les avons souvent dénoncées, mais ça n'a pas empêché qu'elles continuent de surgir. Je pense que même si la justice prononce une condamnation de Grande Paroisse (groupe Total), cela ne cessera pas. Mais le problème c'est que parmi toutes ces hypothèses, après vérification, aucune n'a été étayée.

Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que Total soit nécessairement derrière ces éléments ?

- Parce que je travaille depuis dix ans sur ce dossier extrêmement complexe et que je connais sa défense. Ça l'arrange bien que cette revue soutienne cette expertise. La défense du groupe a pris la précaution de structurer tout ce qui peut, à l'extérieur, soutenir ses intérêts : sociétés, particuliers, entreprises chimiques,... Une infinité de gens les aident à faire passer le message. C'est une énorme machine. Je n'imaginais pas, d'ailleurs, au début, qu'une multinationale puisse être si puissante. Son objectif est de faire douter l'opinion. S'ils y parviennent, ils ont gagné.

"La Dépêche" note que le groupe Préventique éditant la revue fait aussi du conseil en management du risque et indique qu'on peut lire, sur son site : "Approché récemment par les sociétés du groupe Total exploitant le complexe de Lacq, le groupe Préventique va désormais s'engager dans le projet de développement d'une importante activité de formation sur ce site." Qu'en pensez-vous ?

- Je n'en sais pas plus, mais ça ne m'étonnerait pas non plus que ce groupe soit lié d'une façon ou d'une autre à Total.

Que pensez-vous de l'hypothèse en elle-même ?

- Je n'ai pas encore lu l'expertise en intégralité, mais j'ai lu la presse, et je comprends qu'il y aurait eu une fuite au niveau du carburant de fusées, et qu'ensuite, comme toujours, on nous laisse le choix de la suite. Un attentat ? Mais alors par qui et comment ? Ou alors le fait que cette fuite ait provoqué l'explosion de deux bombes situées sous le hangar 221. Des suppositions, mais pas d'arguments.

Avez-vous pu vous entretenir avec d'autres membres de votre association ?

- Mon téléphone sonne beaucoup depuis ce matin. Ils sont outrés, et tendus du fait de la proximité du jugement. J'essaie de les rassurer. Mais ils sont perturbés et c'est normal. C'est difficile à supporter, dans la mesure où la vérité est clairement établie : c'est un accident chimique qui provient d'un apport, dans le hangar 221, d'une benne contenant du chlore, un produit incompatible avec le nitrate d'ammonium. Mais la justice a des difficultés à faire condamner, car des éléments palpables ont disparu. Au vu du dossier, il y a véritablement matière à faire condamner Grande Paroisse.

Dans quel état d'esprit êtes-vous à un mois du jugement ?

- Je m'attends à tout. Je suis préparé à tout. Je me confronte à la justice depuis dix ans. Sa position sur cette affaire n'a pas toujours été claire, parfois ambigüe. Je garde espoir mais je ne suis pas serein et suis loin de l'être. La justice avait matière, à une époque, de mettre en difficulté Total, elle ne l'a pas fait. On aurait pu montrer que la Commission d'Enquête Interne menée par Total a entravé l'enquête judiciaire. Mais on ne va pas refaire toute l'histoire. J'espère juste que la justice va condamner Total, même de façon minime. L'essentiel est de montrer qu'il s'agit bien d'un accident chimique, en vue de lever le doute. Certains croient à un attentat. Une condamnation n'empêchera pas certains de camper sur leurs positions, mais ils seront peut-être un peu moins nombreux.

 

 

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