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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 16:37

 

Médecine participative 15/09/2012 à 13h23

David Perrotin | Rue89

 

Salvatore Laconesi, hacker et artiste, est atteint d’un cancer du cerveau. Lorsqu’il demande à l’hôpital d’obtenir son dossier médical, il le reçoit dans un format qui l’empêche de le consulter dans son intégralité. Il décide donc de le « craquer » et de le publier sur son site pour demander leur aide aux internautes.

« Mon traitement “open-source” »

Dans une vidéo, il explique sa démarche, qu’il appelle son « traitement open-source » :

« Malheureusement, ces fichiers sont dans un format fermé et propriétaire, et donc je n’ai pas pu les ouvrir avec mon ordinateur, ou les envoyer dans ce format à toutes les personnes qui auraient pu me sauver la vie. […] Je les ai donc craqués. J’ai ouvert les fichiers et je les ai convertis en formats ouverts pour pouvoir les partager avec tout le monde. »

 

 

Salvatore Laconesi explique pourquoi il a craqué son dossier médical

En anglais

Même si son dossier n’est pas véritablement fermé, c’est un fichier Dicom [PDF] que l’on utilise dans l’imagerie médicale et qui est difficilement accessible. Sa démarche a permis à ce génie informatique – fondateur du mouvement Art Is Open Source qui promeut les données libres sur le Net – d’informer le monde entier de sa maladie, de mettre à disposition toutes ses radios, ses comptes rendus médicaux et ses IRM et de recevoir l’avis de spécialistes.

Médecine participative

Ce type de « médecine participative » peut-il le sauver ? Il y croit :

« Je publierai progressivement toutes les réponses que je recevrai, en utilisant des formats ouverts, afin que n’importe qui avec la même maladie puisse bénéficier des solutions que je trouverai. »


Capture d’écran du site de Salvatore Laconesi

Il sollicite toutes les cultures ou tous les remèdes (pas seulement médicaux) qui pourront l’aider à guérir :

« Ceci est une large invitation à participer au traitement. Le mot “traitement” n’a pas la même signification selon les cultures. Il y a des traitements pour le corps, pour l’esprit, pour la communication.

Si vous le voulez, prenez les informations sur ma maladie et donnez-moi un traitement : créez une vidéo, une œuvre d’art, une carte, un poème, un jeu, ou essayez de trouver une solution à mon problème de santé. »

Des médecins exposés à la critique

Salvatore Laconesi est italien. Ce cas de figure pourrait-il arriver en France ? Selon Robert Crépeaux, directeur technique du Syndicat interhospitalier de Bretagne (SIB), un patient français n’aurait pas besoin de pirater son dossier :

« La seule personne autorisée à publier son dossier en ligne est le patient. Il a donc le droit d’y accéder en version libre même si c’est vrai que c’est pas si facile. Mais cela comporte des risques, notamment vis-à-vis de son employeur ou encore des assurances ou des banques.

Et il y a une grande variété de gens qui vont lui répondre, des personnes qui se disent médecins vont répondre des absurdités. Je ne vois pas un organisme traitant des tumeurs répondre personnellement à cet homme. »

Contacté par Rue89, un médecin qui a longtemps travaillé dans un service hospitalier parisien nuance cette liberté d’accès :

« C’est un combat de titans pour accéder à son dossier. Je pense que beaucoup de médecins ne souhaitent pas rendre le dossier médical libre d’accès tout simplement parce que cela permettrait de prendre connaissance de leur avis et interprétations de radios, examens...

Inconsciemment, il veulent peut-être éviter que l’on critique leurs choix ou que l’on s’en prenne à eux, dans un monde toujours plus procédurier. »

Il rappelle que des réseaux internes aux hôpitaux existent pour discuter entre spécialistes du cas d’un patient. Mais leur force de frappe n’est pas comparable au pouvoir « illimité » d’Internet.

Une thérapie informatique

Pour Alexis Kauffmann, enseignant et fondateur du site Framasoft (spécialisé dans les réseaux et projets autour du logiciel libre), cette démarche est très intéressante car elle utilise la puissance du réseau et le partage des données à des « fins positives » :

« On remarque qu’Internet permet de se réapproprier des choses qui étaient réservées à des professionnels. En réalité, un hôpital est un endroit fermé. Sa démarche se rapproche des sites actuels où on demande aux gens de voter pour un projet, de construire en commun un logiciel, de participer à Wikipédia... »

Alexis Kauffmann a rencontré plusieurs fois Salvatore Laconesi :

« C’est un touche-à-tout, ingénieur, graffeur, DJ, et je pense que sa démarche fait le buzz car il est connu par un certain nombre de gens. Cela peut évidemment être dangereux si tout le monde adopte sa démarche mais pour lui, je suis sûr par exemple que ça ne le dérangerait pas qu’on récupère des éléments de son site dans un but artistique. On peut voir ce qu’il a fait comme une thérapie où il utilise son savoir-faire informatique au profit de sa guérison. »

Sa démarche relance en tout cas le débat sur l’accès libre des patients à leurs données médicales.

MERCI RIVERAINS ! Pierrestrato
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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 15:25

 

 

Le Monde.fr | 14.09.2012 à 16h31 • Mis à jour le 14.09.2012 à 16h49

 
Devant la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne, près de Rouen, le 24 mars.

Quelques jours après les salariés du site PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ce sont les salariés de Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime) qui ont à leur tour lancé un ultimatum au président de la République François Hollande, ainsi qu'au premier ministre Jean-Marc Ayrault et au ministre du redressement productif Arnaud Montebourg.

"Voilà maintenant deux jours que l'intersyndicale a demandé la venue sur le site de Petit-Couronne du président de la République, du premier ministre et du ministre du redressement productif, écrivent vendredi 14 septembre dans un communiqué les représentants des 550 salariés de cette raffinerie menacée de fermeture. Mardi 11 septembre l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC appelait en effet les trois hommes à venir sur le site "dans les plus brefs délais, et ce pour faire baisser la tension", rappelant que le 5 janvier, en pleine campagne présidentielle, François Hollande avait promis "de revenir autant que nécessaire pour sauver cette industrie viable".

DES NOUVELLES AVANT LE JEUDI 20 SEPTEMBRE
 

"A ce jour seul le ministre du redressement productif n'a répondu qu'à moitié à notre demande, poursuivent-ils dans leur communiqué. M. Arnaud Montebourg nous a proposé une rencontre à Bercy. L'intersyndicale a fait part de cette proposition aux salariés hier midi lors de l'assemblée générale hebdomadaire, et la quasi-totalité des salariés du site ont rejeté la proposition du ministre du redressement productif et exigé sa venue dans les plus brefs délais."

"Aujourd'hui, face au silence du président de la République nous pouvons nous poser la question qu'il avait posé lui-même lors de sa visite du 5 janvier : 'Mais que fait le président de la République pour les Petroplus ?'"A l'époque, Nicolas Sarkozy était encore chef de l'Etat.

Ils achèvent leur communiqué sur un ultimatum ressemblant fort à celui lancé mardi par les salariés de PSA, qui demandaient, eux, d'être reçus à l'Elysée entre le 17 et le 21 septembre : "Si nous n'avons aucune nouvelle pour une venue sur le site des responsables gouvernementaux avant le jeudi 20 septembre, nous pourrons considérer que les contacts sont rompus et nous mettrons en place d'autres types d'action, menacent-ils. Jusqu'à présent l'intersyndicale a toujours été responsable et constructive. Nous demandons à nos gouvernants de l'être également en répondant à la demande des salariés de la raffinerie."

Le tribunal de commerce de Rouen a donné jusqu'au 2 octobre à deux repreneurs potentiels pour démontrer leurs capacités financières et techniques et obtenir les autorisations administratives nécessaires.

Lire aussi : Petroplus : les juges donnent un mois aux repreneurs pour prouver leur sérieux

Cette raffinerie, ouverte en 1929, a été placée en redressement judiciaire le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison mère suisse. Arrêtées courant janvier, les activités ont repris temporairement à la mi-juin après la signature d'un contrat ponctuel avec Shell, qui fut longtemps propriétaire du site avant de le céder en 2008 à Petroplus.

Lire aussi : A Aulnay, les salariés de PSA remontés contre le gouvernement


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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 16:51

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 13.09.2012 à 13h23 • Mis à jour le 13.09.2012 à 15h40

 
Un agriculteur protestait contre l'érection d'un pylône électrique de ce genre par RTE pour la construction de l'EPR, sur sa parcelle.

La société RTE, filiale d'EDF, a été condamnée jeudi en référé à Coutances (Manche) à cesser les travaux de construction de la ligne à très haute tension (THT) sur la parcelle d'un agriculteur. Cette ligne est liée au réacteur EPR en chantier à Flamanville (Manche).
 

"RTE a commis une voie de fait en n'ayant pas obtenu un arrêté préfectoral d'occupation temporaire de la propriété et en entrant sur la propriété sans avoir obtenu l'accord préalable des propriétaires et à défaut l'autorisation d'un juge", a dit à l'AFP Eric Minnegheer, juge des référés à Coutances.

Le juge était saisi par les propriétaires des terres Sylvie Hubert et Yves Larsonneur, qui avaient passé une dizaine d'heures en garde à vue le 31 juillet pour avoir "bloqué physiquement un chantier déclaré d'utilité publique", selon la préfecture de la Manche. M. Larsonneur dit avoir juste labouré son champ.

 

 ASTREINTE DE 5 000 EUROS PAR JOUR DE RETARD

M. Minnegheer, qui est aussi président du tribunal de grande instance de Coutances, a ordonné à RTE de quitter les lieux et d'arrêter les travaux sur cette exploitation située à Montabot (Manche), sous peine d'une astreinte de 5 000 euros par jour de retard.

RTE a fini de construire deux pylônes sur cette exploitation mais doit encore installer les câbles.
La THT, dite Cotentin Maine, qui doit acheminer sur 163 kilomètres l'électricité du futur réacteur EPR de Flamanville, doit entrer en service en 2013. Elle est vivement contestée car des soupçons pèsent sur les répercussions des THT sur la santé.

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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 16:23

 

 

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 13.09.2012 à 16h47 • Mis à jour le 13.09.2012 à 17h56

 
Des milliers de mineurs employés par le géant Anglo American se sont réunis jeudi pour demander une hausse des salaires.

Un appel à une grève nationale a été lancé jeudi 13 septembre en Afrique du Sud dans le secteur minier, où les manifestations de milliers de grévistes constituent le plus important conflit social depuis l'arrivée au pouvoir du Congrès national africain (ANC), en 1994.
 

"Dimanche, nous entamons une grève générale ici, à Rustenburg", a déclaré Mametlwe Sebei, qui a émergé comme un des meneurs des grévistes depuis le début du mouvement social.

L'action vise à "mettre les compagnies minières à genoux", a ajouté ce militant du Mouvement socialiste démocratique (DSM), qui s'adressait à quelques milliers de travailleurs dans un stade de football situé près de Rustenburg, à 100 km au nord-ouest de Johannesburg.

Malgré la présence d'armes dans ce meeting, les grévistes, qui demandent des augmentations de salaire, assurent mener une action pacifique. "Il ne doit pas y avoir de sang", pouvait-on lire sur une affiche placardée.

Le mouvement social dans le secteur minier a pris un tour sanglant le 16 août, lorsque les forces de l'ordre ont repoussé quelque trois mille manifestants en faisant usage de leurs armes, tuant trente-quatre d'entre eux près de la mine de platine de Marikana, exploitée par Lonmin.

Lire : Afrique du Sud : la police tire sur les mineurs en grève, tuant trente-quatre personnes

La plupart des hommes présents jeudi au stade de Rustenburg disent travailler pour le premier producteur de platine, Anglo American Platinum, plus connu sous le nom d'Amplats. La compagnie, qui nie que ces mineurs travaillent pour elle, a suspendu ses activités dans ses quatre mines de Rustenburg mercredi, celles-ci ayant été bloquées par les manifestants.

Lire : Afrique du Sud : l'agitation sociale s'étend dans le secteur minier

 JACOB ZUMA JUGE QUE LA SITUATION "N'EST PLUS ACCEPTABLE"

Le président sud-africain, Jacob Zuma, a déclaré jeudi 13 septembre devant le Parlement que les troubles dans le secteur minier "ne pouvaient plus être acceptés", sans annoncer aucune mesure concrète, lors d'une séance de questions au Parlement.
 

"J'ai pris langue avec les ministères concernés pour discuter de la façon de traiter ce problème, et très bientôt nous pourrons dire au pays [ce que nous allons faire], parce que ce n'est plus acceptable", a déclaré le chef de l'Etat en réponse à une question parlementaire au Cap, dans une séance retransmise à la télévision.
 

"Vous savez qu'il n'y a pas que les mineurs en grève, il y a aussi certaines personnes qui vont sur place pour inciter les mineurs à agir d'une certaine façon", a déclaré le chef de l'Etat, sans citer aucun nom. "Cela ne peut pas être accepté, et nous allons nous en occuper. Nous allons être prochainement très actifs."

M. Zuma, dont c'était la première réaction depuis l'annonce de la suspension des activités de la société Amplats, mercredi, est resté très vague sur les intentions du gouvernement.
 

"Il faut répondre aux revendications salariales des travailleurs dans le cadre des lois sociales du pays, a-t-il poursuivi. Les grèves illégales, l'agitation et l'intimidation ne vont pas aider les travailleurs. Au contraire, cela détériorera leur situation et celle du pays."


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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 16:21

 

 

Le Monde.fr | 12.09.2012 à 18h00

 
C'est la première fois que Pôle emploi est visé par une telle action, engagée dans le cadre d'un référé liberté.

Le tribunal administratif de Paris a ordonné à Pôle emploi de respecter ses obligations envers un chômeur de 54 ans qui s'estimait insuffisamment accompagné, selon une ordonnance dont l'AFP a eu connaissance mercredi 11 septembre.

Le tribunal ordonne à Pôle emploi de recevoir cet homme "dans les huit jours, de mettre à jour son projet personnalisé d'accès à l'emploi, de le rencontrer de manière régulière dans le respect des directives de fonctionnement fixées par cette institution en lui proposant toute offre, toute formation utile ou toute reconversion". Pôle emploi est aussi condamné à verser 1 000 euros, correspondant aux frais d'avocat.
 

"Le juge administratif a reconnu la carence de Pôle emploi et la violation d'une liberté fondamentale, le droit d'accès à l'emploi", s'est réjoui l'un des avocats du plaignant, Florent Hennequin. Selon lui, ce jugement constitue "une grande avancée dans la reconnaissance des droits des chômeurs". "C'est un cas important, une forme de jurisprudence, de précédent, qui permettra à tous les chômeurs que soit mis fin à cette violation d'une liberté fondamentale", a estimé Me Hennequin.
 

 TROIS RENDEZ-VOUS EN TROIS ANS

"La situation d'urgence a été également reconnue", note l'avocat, qui précise que son client, ex-gestionnaire de clientèle chez Veolia, est "dans une situation de précarité financière catastrophique". L'AFP n'a, dans l'immédiat, pas pu obtenir de réaction de Pôle emploi.

Inscrit au chômage en février 2009, ce demandeur d'emploi, qui dépend de l'agence d'Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, n'aurait "bénéficié depuis que de trois rendez-vous en agence, en dépit de ses demandes réitérées", et reçu aucune offre d'emploi, selon son avocat.

C'est la première fois que Pôle emploi est visé par une telle action, engagée dans le cadre d'un référé liberté, une procédure d'urgence réservée aux violations des libertés fondamentales. Par ce biais, la CGT Chômeurs et Précaires, qui soutient cette démarche, entendait "interpeller l'institution sur sa mission de service public".

 

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 17:32

 

 

 

Après les crispations, le passage à l'action. Réunis à Paris ce mardi, les différents responsables politiques, associatifs et syndicaux engagés dans le collectif pour un audit citoyen de la dette publique a lancé devant la presse sa mobilisation contre le traité budgétaire européen (TSCG), qui doit être ratifié par le parlement français début octobre.

Pour l'heure, la dynamique unitaire repose sur un texte commun (lire ici), signé par Attac, la Fondation Copernic et les économistes atterrés, ainsi que par les forces du Front de gauche et le NPA, plus quelques syndicats (Sud, Solidaires, FSU, Unef). Mais elle a vocation à s'élargir, même si la question de la participation à une grande manifestation fait débat. Annoncé dès le meeting de clôture des universités d'été du Front de gauche par Jean-Luc Mélenchon (lire ici), le même Mélenchon (absent à la conférence de presse) dévoilant ensuite dans la foulée la date du rassemblement sur son blog, la méthode a certes permis le passage à l'acte mais a brusqué les susceptibilités du collectif unitaire (lire ici).

« Cette polémique n'a pas lieu d'être, a tempéré la co-présidente du Parti de gauche Martine Billard. C'était une proposition et pas un appel à manifester… Et quand on regarde la calendrier, il n'y a pas d'autres dates disponibles ». Après avoir estimé qu' « on aurait gagné à se concerter d’abord pour que tout le monde n’ait pas l’impression de suivre une directive qui venait d’un parti », le  co-président d'Attac, Thomas Coutrot, juge lui aussi l'incident clos: « On s'est expliqué entre nous, on a examiné les alternatives à cette date et il n'y en a pas d'autre. Beaucoup hésitent encore sur leur participation à cette manif, mais ils sont en train de se rendre compte qu'elle est réellement unitaire ».

Pour l'heure, seule la CGT Finances s'est inscrite dans le collectif, alors que la confédération reste en retrait, toujours empêtrée dans son futur congrès devant désigner un successeur à Bernard Thibaut. « D'autres branches devraient arriver, et l'union régionale d'Île-de-France pourrait décider de sa participation dans le cortège », assure Coutrot. La FSU décidera de son côté la semaine prochaine. L'Unef, elle, ne souhaite pas défiler, tout en se déclarant partie prenante du reste de la mobilisation. « On ne veut pas participer à un débat conflictuel entre partis, dit Emmanuel Zemmour, président du syndicat étudiant proche du PS. Ceux qui sont contre l'austérité ne se résument pas aux amis de Jean-Luc Mélenchon ».

Responsable de la fondation Copernic, Pierre Khalfa minimise la portée de cette mise en branle un peu chancelante : « Les réticences entre mouvements politiques et mouvement social sont historiques, mais il nous faut les dépasser ». Pour le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, ces tensions picrocholines sont « dérisoires par rapport à l'enjeu ». Selon lui, « il ne faut pas se tromper d'objectif. Personne ne dit que les débats entre toutes les forces présentes soient terminés. Ce qui est certain, c'est que l'enjeu européen est aujourd'hui suffisamment important pour que nous trouvions un chemin unitaire ».

 

Sur le fond, la mobilisation unitaire poursuit une même ambition. Et même si les mots d'ordre font encore débat, entre refus du traité européen, de l'austérité en général et/ou telle que programmée par le gouvernement socialiste, ou de la demande d'organisation d'un référendum. Chacun avec ses mots a décliné son envie de mobilisation.

Pour Thomas Coutrot d'Attac, « le TSCG est un pas supplémentaire vers le fédéralisme ultra-libéral et autoritaire, et l'engagement absurde du gouvernement à réduire le déficit de 4,5% à 3% va entraîner, selon le FMI, 300 000 chômeurs supplémentaires en France ». Pour Pierre Khalfa, de la fondation Copernic, « cette campagne rapide se veut la plus large possible et ne s'arrêtera pas à la seule manifestation, mais aussi à une interpellation la plus grande possible des députés et plusieurs centaines de réunions d'éducation populaire. Elle s'inscrit dans le long terme, et continuera contre tous les plans d'austérité, en Europe comme en France».

Emmanuel Zemmour de l'Unef, rappelle que son syndicat ne s'était pas impliqué dans une telle « prise de position politique » depuis le non au référendum constitutionnel européen de 2005: « on a décidé de s'impliquer en voyant tout ce qui se passe pour les jeunes en Grèce ou en Espagne, le manque d'infrastructures universitaires, comme la suppression de minimas sociaux ou de protection sociale pour les jeunes ». Catherine Lebrun, du syndicat Solidaires, a elle dénoncé « l'obsession de l'orthodoxie budgétaire du gouvernement, incohérente avec les promesses invoquées durant la campagne… Ces contradictions nous avaient déjà choquées quand Hollande avait reçu les syndicats, mais elles sont en train d'empirer davantage ».

Pour le PCF, Pierre Laurent s'est insurgé contre « l'aberration d'un tel pacte budgétaire face à une croissance zéro », et a mis l'accent sur « l'impératif de débat démocratique », se disant « stupéfait du silence de François Hollande sur le sujet européen », lors de son intervention télévisée. D'après lui, « la bataille que nous engageons va se mener sur la durée contre les logiques mortifères d'austérité, et nous la poursuivrons jusqu'à obtenir des reculs et renoncements significatifs ».

Après avoir souligné que la mobilisation se construit également dans les réseaux féministes, « car les femmes sont toujours les premières frappées par les mesures d'austérité, puisque ce sont elles qui détiennent les emplois les plus précaires », Martine Billard du Parti de gauche a tenu à pointer l'importance de la loi organique française qui découlera de la ratification du traité (et dont Mediapart avait révélé une version préparatoire) : « L'UMP a annoncé qu'elle voterait contre, donc il y a une possibilité de mettre en minorité le texte à l'assemblée nationale ». Mais son appel au vote contre fait auprès de la gauche du PS et des écologistes (« la conversion écologique n'est pas possible dans l'austérité ») n'est pour l'instant pas entendu, car s'ils entendent voter contre le TSCG, socialistes et écologistes sont tenus par la solidarité budgétaire de leur majorité parlementaire.

Quant à Olivier Besancenot, pour le NPA, il a regretté la « confusion » entre le PS et l'UMP face au texte européen, avant de souhaiter « une jonction entre la lutte contre le TSCG, son gel des dépenses publiques, sa mise à mal des services publics comme du pouvoir d'achat, et les luttes sociales en cours, comme celle des salariés de Doux ou de PSA ». Selon lui, « la question internationaliste est essentielle dans le combat qui s'ouvre, et nous engageons une course de vitesse entre le non raciste et notre non de gauche. La zone européenne est la bonne pour sortir de la crise, et doit nous permettre de faire arrêter cette petite musique du patriotisme économique qui en se concluerait par des phrases du genre “Et pourquoi on paierait pour les Grecs?” On doit refaire la démonstration qu'une autre Europe est possible ».

Retrouvez notre ebook : « TSCG, pour comprendre le pacte budgétaire»

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 18:16

 

Le grand entretien 09/09/2012 à 16h44

Camille Polloni | Journaliste Rue89
Aurélie Champagne | Journaliste Rue89

 

 

L’écrivain et éditeur de La Fabrique Eric Hazan fait un pari : « Avec ce pouvoir, de grands mouvements pourraient avoir lieu. »

Eric Hazan, 76 ans, arrive à pied, en voisin, de son bureau-cabane niché sur les hauteurs de Belleville, où il pilote les éditions La Fabrique. Chez ce petit bonhomme au physique d’ouvrier du Livre, le tutoiement est spontané :

« Je tutoie tout le monde, tout le temps. Sauf ceux dont je sens qu’ils ne me tutoieront pas en retour. »

Né d’une mère apatride native de Palestine et d’un père juif originaire d’Egypte, Eric Hazan a eu plusieurs vies : chirurgien au Liban, éditeur des éditions Beaux-Arts Hazan, héritées de son père, avant leur rachat par Lagardère.

L’entretien intégral en vidéo
L’entretien avec Eric Hazan est disponible dans son intégralité en vidéo.

Ecrivain, traducteur d’Edward Saïd, défenseur de la Palestine, amoureux de Paris, Eric Hazan a inauguré le catalogue de sa petite maison d’édition militante, La Fabrique, en 1998, avec le philosophe Jacques Rancière, Alain Badiou, Edward Saïd suivis d’une flopée d’essais et de textes théoriques.

L’auteur de « L’Invention de Paris » et de « Chronique de la guerre civile » continue à éditer « des livres de combat et des livres qui regardent vers l’avenir ».

Mentor, quasi-oracle de la révolution pour certains, irritant prophète sectaire pour d’autres, il évoque avec une égale lenteur ses bouquins, l’histoire, l’actualité. Il leste ses phrases de silences, l’œil toujours plus ou moins vrillé de malice ou de séduction.

Etrangement, on découvre chez Eric Hazan une attitude moins virulente que les passions qu’il suscite et dont toute une exégèse continue de le parer. Il n’en est que plus indéchiffrable.

Celui qui continue d’annoncer « L’Insurrection qui vient » parle de « subvertir la police », rêve de « la volatilisation du pouvoir » ou honnit « le communisme de caserne », avoue avoir voté socialiste à la dernière élection présidentielle, « tactiquement ».

Il se dit « hanté par le personnage de Robespierre » et s’éclaire en décrivant un coin de rue parisienne soustrait à son inclinaison naturelle par le service des parcs et jardins de la ville de Paris.

Aujourd’hui, son « histoire de la Révolution française », 400 pages, à paraître le 21 septembre, intrigue : une lubie d’intellectuel vieillissant ? Ou Hazan continue-t-il à pister, dans les replis de cette période essorée par l’historiographie, « l’étincelle » de la révolution à venir ?

Rue89 : Pourquoi s’intéresser à la Révolution française ?

Eric Hazan : C’est une période charnière, il y a un avant et un après. Si on ne la connaît pas, c’est comme une porte sans charnière ou une valise sans poignée... la même absurdité. Chez les jeunes que je côtoie, je me rends compte qu’il y a ceux qui n’y connaissent rien du tout à cette période et ceux qui ont des idées erronées.

Les livres de Soboul, de Furet datent des années 60. Pendant ce demi-siècle, les idées ont changé. On n’écrit plus l’histoire de la même façon. Je me suis dit, finalement, essayons...

Quelle était l’urgence à sortir de l’actualité et du XXIe siècle pour une incursion historique ?

Je suis hanté par le personnage de Robespierre, à la fois très mystérieux, imposant, tragique et par moments décevant. Il a été calomnié, vilipendé presque partout. C’est important que ce personnage-là soit mieux compris.

En quoi est-il calomnié ?

La guillotine, le sang, la dictature...

Robespierre, c’est aussi ça, non ?

La dictature, certainement pas. Le sang, la guillotine, oui, malgré lui. Il y a participé, il a envoyé à la guillotine les Cordeliers et les dantonistes. Mais dans le même temps, il s’est toujours opposé – avec succès – à ce qu’on mette en accusation 75 députés girondins. Il est emblématique de la Révolution.

En calomniant Robespierre, en disant que c’est un tyran sanglant, tu calomnies toute la Révolution. Tu la jettes avec lui.

Dans l’avant-propos, tu écris : « J’espère que [le livre] fera souffler un peu d’enthousiasme révolutionnaire sur notre époque où la tendance est plutôt au relativisme et à la dérision. » C’est le but ?

Oui. [Silence.] Aujourd’hui, les gens disent : « Ah, la Révolution... vous y croyez encore, vous ? » Tout le monde dit ça. Quand on répond « oui, bien sûr », ils marquent un petit moment d’étonnement, d’apitoiement. Ce livre montre à quel point cette notion reste d’actualité. C’est une histoire en route, elle n’est pas terminée.

Les émeutes de la Révolution ont-elles été minimisées au profit des idéaux portés devant les assemblées ?

J’ai essayé de montrer les deux grandes scènes : d’un côté celles des Assemblées, des grands discours et des gens illustres. De l’autre le mouvement populaire, un bruit de fond assourdissant, écrasant, parfois plus à distance...

L’organisation de la France de juin 1789 en dit long sur les systèmes qu’on croit voués à l’éternité. A la tête de chaque province se trouvent les intendants et sous-intendants, depuis Louis XIV. Quand le bruit de la prise de la Bastille s’est répandu dans le pays, ce système s’est volatilisé. Pacifiquement, il s’est écroulé du jour au lendemain. Les intendants ont posé la clef sur leur bureau et sont partis. Spontanément et partout, de nouvelles administrations élues se sont mises en place. Et cette révolution communale pacifique a été la base de toute la suite.

Laissons un peu la Révolution de côté. Tu as suivi l’élection présidentielle ?

Oui. Ma position, très critiquée autour de moi, c’était qu’il était important de changer le directeur de l’hôtel. L’ancien était vraiment très problématique, lui et son entourage. J’ai pensé qu’il était important de s’en débarrasser sans rien attendre de la suite, ce que les événements confirment, je crois.

Tu votes d’habitude ?

Je vote tactiquement, de temps en temps. Il y a des moments où il ne faut pas être rigidement antiparlementarisme, antisuffrage universel. Parfois c’est utile. La grande grève du Front populaire en 1936 a eu lieu après le retour de la gauche au pouvoir. Je pense que l’espoir déçu est un bon starter pour se lancer dans des entreprises un peu inattendues.

Mon pari, c’est qu’avec ce pouvoir, de grands mouvements pourraient avoir lieu. Alors qu’avec le précédent, non.

En 2010, tu disais : « Si les socialistes étaient au pouvoir aujourd’hui, ils continueraient à virer des sans-papiers mais de façon moins ostentatoire, avec un peu moins de méchanceté. » Alors ?

[Sourire.] Non, là c’était une erreur. On ne peut pas dire que le ministre de l’Intérieur d’aujourd’hui soit moins méchant que ses prédécesseurs.

 

 

Eric Hazan : la révolution ne passera pas par Mélenchon

A l’époque de l’affaire Tarnac, tu as été entendu comme témoin pour avoir publié « L’Insurrection qui vient », attribué par la police à Julien Coupat. Pourtant, rien ne t’obligeait à y aller...

Oui, mais ça ne me dérangeait pas d’y aller. Ce n’était pas plus mal qu’ils s’enferrent un peu plus en convoquant un éditeur comme témoin.

A ton avis, comment va se finir cette histoire ?

Le mieux que pourrait faire la sous-direction antiterroriste du ministère de l’Intérieur pour se sortir de ce pétrin, ce serait un abandon des poursuites. Ils n’ont même pas été capables de ficeler l’affaire proprement. Le dossier est vide.

Puisqu’on parlait de « L’Insurrection qui vient », à ton avis, d’où elle vient ?

Celle qui vient ?

Oui, celle qui vient...

D’abord, l’étincelle, je ne la vois pas à Paris. Les gens se connaissent plus, la ville a tout atomisé. Contrairement à des villes comme Rouen, Rennes, Reims, peut-être... Dans l’Est... Des villes où il y a une population étudiante très forte, beaucoup de groupes politiques, d’associations.

Ensuite, je pense qu’il n’y aura pas de confrontation vraiment frontale avec les forces de l’ordre. Ce serait suicidaire : l’arsenal policier est énorme. Je pense que ça ressemblera plus à un blocage général. Je vois l’appareil d’Etat s’évaporer. Un peu comme avec les intendants de l’Ancien Régime, qui ont déclaré forfait pendant l’été 1789. Je ne dis pas qu’il n’y aura pas ici et là de la bataille, mais pas sur le mode classique. La volatilisation du pouvoir, c’est ça l’insurrection.

Une erreur que fait la jeunesse subversive, c’est de s’en prendre à la police. Je pense que le mouvement qu’il faudrait faire – mais bon c’est facile de donner des conseils et moi je peux pas le faire parce que je suis tout seul et je suis trop vieux –, ce serait de subvertir la police. Aujourd’hui il y a énormément de Noirs, d’Arabes, et ceux qui ne sont ni noirs ni arabes sont des pauvres ploucs qui arrivent du Lot-et-Garonne ou des Basses-Alpes, transplantés là comme des misérables, méprisés, mal traités, mal payés. C’est ça qu’il faut leur dire : vous êtes comme nous des opprimés. Je pense qu’il faudrait leur parler.

La Bastille n’aurait jamais été prise si les Gardes-Françaises, le régiment chargé de maintenir l’ordre dans Paris, n’étaient pas passées du côté de l’insurrection. Avec ses canons et ses officiers.

Tu mises davantage sur la jeunesse étudiante que sur la jeunesse des banlieues ?

Non. L’insurrection ne peut avoir lieu que si la jeunesse non-étudiante, la jeunesse des quartiers qu’on appelle « difficiles » ou « sensibles » est aux premières loges. Comme disait Sarkozy après les émeutes de 2005, « si la jonction se fait entre la jeunesse étudiante et la jeunesse des banlieues, la fin du quinquennat [de Jacques Chirac] sera épouvantable ». C’était assez bien vu. Cette alliance est une terrifiante perspective pour les gens qui nous gouvernent.

Quand ça a pété à Amiens, tu l’as vu de quel œil ?

C’est une révolte tout à fait normale. Je pense que Mélenchon et compagnie, c’est là qu’ils montrent leurs limites. Ils ont dit « brûler les écoles, c’est pas bien ». C’est évidemment idiot. Enfin, c’est dans leur idéologie républicaine, tricolore, laïque et compagnie. Ils n’ont rien compris. L’une de ces révoltes finira par entraîner le reste.

Régulièrement tu râles contre le « communisme de caserne ». C’est quoi ton communisme ?

Je pense qu’il ne faut pas le dessiner avec des traits trop précis. Il s’inventera à mesure. Camille Desmoulins disait : « Le 14 juillet 1789, nous n’étions pas dix républicains. » L’idée de République n’était même pas dans les têtes. Chaque chose en son temps. Il faut penser les modalités de l’insurrection et surtout ne pas tomber dans le travers répétitif de la « phase intermédiaire » : gouvernement provisoire, élection d’une constituante.

Il faut créer de l’irréversible sans tomber dans le chaos. Si les gens sont dans le noir et n’ont plus rien à manger, ça va pas aller.

Mais qu’est-ce qui se passe, après l’insurrection ?

C’est à ça qu’il faut réfléchir. Pour l’instant, ce n’est pas clair dans ma tête : je n’ai pas encore assez réfléchi, parlé à d’autres.

Ce n’est pas gênant de ne pas savoir ?

Non.

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 16:49

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 10.09.2012 à 12h57 • Mis à jour le 10.09.2012 à 14h01

 
La haute-commissaire de l'ONU aux droits humains, Navi Pillay, en avril 2010.

La haute-commissaire de l'ONU aux droits humains, Navi Pillay, s'est dite "inquiète" à la suite des récentes fermetures de camps de Roms en France et a demandé à Paris de faire des "efforts supplémentaires" pour intégrer ces personnes.

Lire: La France et les Roms : deux ans d'expulsions et de débats

Evoquant devant les quarante-sept Etats membres du Conseil des droits de l'homme la situation dans plusieurs pays dans le monde, Mme Pillay a abordé le cas des Roms en France.
 

"Je suis également inquiète des récentes fermetures de camps de Roms en France qui ont affecté des centaines de personnes, les rendant plus vulnérables", a-t-elle dit.
 

"Je reconnais qu'un certain nombre de mesures ont été prises par le gouvernement, mais des efforts supplémentaires doivent être faits pour remédier à cette situation dans le cadre de la stratégie nationale pour l'intégration des Roms et en pleine conformité aux normes internationales relatives aux droits de l'homme", a poursuivi Mme Pillay, s'exprimant à l'ouverture de la 21e session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU.

MM. VALLS ET CAZENEUVE EN ROUMANIE MERCREDI

L'appel de la haute responsable onusienne intervient alors que les ministres français de l'intérieur, Manuel Valls, et délégué aux affaires européennes, Bernard Cazeneuve, se rendront mercredi en Roumanie pour y évoquer la situation des Roms.
 

"Dès mercredi, le ministre de l'intérieur et le ministre des affaires européennes vont aller en Roumanie pour que ce problème soit traité dès la source", a déclaré dimanche le président François Hollande, lors d'une intervention sur la chaîne de télévision privée TF1.

"Il y a quinze mille Roms en France: ils ne sont pas venus depuis quatre mois", a-t-il aussi relevé, en prenant la défense de son ministre de l'intérieur, critiqué en France pour sa volonté de faire démanteler les camps roms illégaux en application de décisions de justice.

Ces dernières semaines, en France, des centaines de Roms ont été évacués de campements illégaux par la police, provoquant des protestations des représentants des Roms, d'associations et d'une partie de la gauche.

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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 21:53

 


Face à la montée en puissance de l’extrême droite locale et à son nauséabond cortège de haine xénophobe, une centaine d'habitants de Sumène et environs se sont réunis dans le village mercredi.

Un "pot de l'amitié" et d'information, est prévu ce mardi 11septembre à 18h place du plan à Sumène.
 

 Sumène, le 6 septembre 2012
 
« On se calme ! »
 
Depuis les dernières élections et les scores record du Front National dans notre département du Gard, un groupe de personnes se revendiquant du Front National ou de la Ligue du Midi fait régner un climat de violence dans notre village.
 
Durant la campagne électorale déjà, des insultes avaient été proférées et des coups portés par certains membres de l’extrême-droite locale, notamment à l'encontre de jeunes Suménois pour une malheureuse histoire d'affiche dégradée...
 

Puis, sous le prétexte du bris d'une vitre de la supérette de la candidate FN aux législatives, des accusations injustifiées ont été colportées à l'encontre de certains habitants du village par des proches de la candidate, qui tentent depuis de stigmatiser une partie de la population.
 

Pendant la fête votive, des intimidations, menaces et agressions verbales ont été proférées par ces mêmes personnes proches du FN, et subies par de nombreux Suménois, désignés comme « nuisibles et indésirables »...
 

Fin août, suite à une altercation entre un membre de la Ligue du Midi et des clients sortis de la pizzeria, la situation a dégénéré en une véritable chasse à l'homme dans le village et ses environs : agression d'un touriste et de ses enfants sur le plan par quatre personnes armées de battes de base-ball et de barres de fer ; puis, prise en embuscade d'une famille à son domicile par une bande de dix personnes, armées elles aussi, se réclamant du Front National ou de la Ligue du Midi.
 
Nous, habitants de Sumène, sommes nombreux à refuser de rester sans réagi face aux multiples événements récents, à refuser de laisser s'instaurer la haine et la violence dans ce village que nous aimons et dans lequel nous vivons, travaillons, consommons, scolarisons nos enfants, déployons nos énergies...
Nous préférons développer des liens sociaux, de solidarité, d'échanges et de partage, plutôt que de chercher à diviser et à exclure.
 
C'est pourquoi, dans un esprit d'apaisement, nous vous convions à un pot de l'amitié mardi 11                 septembre à 18h, sur la place du Plan à Sumène.
Chacun y est invité et y trouvera sa place, dans un esprit de vivre ensemble et de respect mutuel.
 
NOUS REFUSONS DE NOUS LAISSER INTIMIDER PAR CETTE GROSSIERE ENTREPRISE DE                        DISCRIMATION.
 
 Des habitants de Sumène et de ses environs.


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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 15:16

 

 

LE MONDE | 05.09.2012 à 16h17 • Mis à jour le 05.09.2012 à 16h17

Par Stéphane Foucart

 

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) ont-ils discrètement changé d'appellation ? C'est l'opinion des Faucheurs volontaires qui ont mené, dimanche 2 septembre, plusieurs fauchages partiels dans la Drôme et l'Isère, ciblant deux variétés de tournesol obtenues par mutagenèse, rendues résistantes à un herbicide, le premier commercialisé par BASF, le second par Pioneer.

Les Faucheurs entendaient protester contre le développement de cultures qui sont, selon eux, assimilables à des cultures transgéniques, sans pour autant être soumises au même régime d'autorisation de mise sur le marché et d'étiquetage. Dans un communiqué rendu public le jour de leur action, les Faucheurs disent vouloir attirer l'attention sur le fait "qu'une partie importante des surfaces de tournesol de la région (Rhône-Alpes) a été semée avec des variétés mutées (...), véritables OGM qui ne disent pas leur nom".

La mutagenèse, un succédané de la transgenèse ? Les végétaux dits "mutés" sont-ils des OGM ? L'Union française des semenciers (UFS) récuse l'amalgame. "La mutagénèse utilise un phénomène naturel, mis à profit depuis les débuts de l'agriculture pour sélectionner des variétés en fonction de leurs propriétés", répond Emmanuel Lesprit, directeur de la réglementation et de l'innovation à l'UFS. Ce phénomène est l'accumulation de mutations génétiques accidentelles et aléatoires, d'une génération sur l'autre ; il est à la base de l'évolution des espèces.

Il est possible d'induire et d'accélérer ce processus en laboratoire, en soumettant les végétaux à des rayons X, à des rayonnements ultraviolets (UV) ou à des agents chimiques. En contraignant ainsi à un taux élevé de mutations génétiques un grand nombre de plants, la probabilité devient forte que l'un d'eux développe les caractéristiques recherchées.

 LA FNSEA A CONDAMNÉ LES FAUCHAGES

"Sans ajouter de gènes extérieurs à la plante [comme c'est le cas pour la transgenèse], ajoute M. Lesprit, il est ainsi possible d'obtenir des variétés de plantes pourvues de caractères nouveaux, comme un changement de la texture des fruits, de la couleur des fleurs ou encore une résistance à des parasites ou à des herbicides."

 La Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) a condamné les fauchages. Au contraire, Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne, estime que "les plantes issues de la mutagénèse devraient logiquement être évaluées comme des OGM".

A l'UFS, on explique que les variétés de tournesol ciblées sont utilisées pour lutter contre l'ambroisie – une plante invasive et allergène – très présente dans la région. Une fausse solution pour M. Collin, pour qui le développement de tournesol muté résistant à des herbicides déjà homologués sur d'autres cultures, "va intensifier leur utilisation, ce qui conduira à l'émergence de résistances chez l'ambroisie et les autres adventices [mauvaises herbes]".

Une expertise collective, menée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et le CNRS, a mis en garde contre cette perspective. De fait, en Amérique du Nord, le développement massif de cultures transgéniques dites "Roundup Ready", et de l'herbicide associé, conçu par Monsanto, s'est soldé, en plus d'une décennie, par l'apparition de résistances parmi les mauvaises herbes. Aux Etats-Unis et au Canada, la gestion de ces "super-adventices" est devenue très problématique.

Cependant, rétorque-t-on à l'UFS, l'ensemble de la filière (semenciers, agrochimistes et instituts techniques agricoles) s'est engagée à respecter un plan supervisé par le ministère de l'agriculture, destiné à n'utiliser de variétés mutées résistantes qu'en cas de réelle nécessité.

  "CONTRÔLE LÉGAL" DES SEMENCIERS SUR LES SEMENCES

Mais au-delà du cas spécifique des variétés résistantes à des herbicides, le développement de la mutagenèse apparaît, aux yeux des Faucheurs comme à ceux de la Confédération paysanne, comme un moyen mis en œuvre par les semenciers pour asseoir leur "contrôle légal" sur les semences, au détriment des agriculteurs.

Un sujet sensible depuis la condamnation, en juillet, par la justice européenne, de l'association Kokopelli, spécialisée dans la vente de semences de variétés anciennes et "libres de droits", attaquée par un semencier français pour concurrence déloyale. Une loi, votée fin 2011, renforce les droits de propriété des semenciers sur les semences, au détriment des agriculteurs. Certains d'entre eux craignent d'être progressivement privés du droit de replanter, d'une année sur l'autre, une part de leur récolte.

Stéphane Foucart

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