Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 23:08

 

  


ATTAC demande la libération immédiate des détenus du 25S, parmi lesquels un de ses membres, Miguel Quinteiro

La journée d'hier fut une journée pour manifester que non, ils ne nous représentent pas. Que des millions de citoyens et de citoyennes de toute l'Espagne ne se sentent pas représenté-es par des partis qui, élection après élection, obtiennent leurs votes sur des mensonges. Ils mentent, et devant la réaction citoyenne, ils répriment. Et s'isolent.
Triste spectacle que celui de la Chambre des représentants séparée des citoyens, et cela dure depuis des mois. On l'appelle démocratie et c'est pas ça.
La journée de protestation du 25 septembre s'est terminée avec 28 arrestations et 64 blessés, dont un gravement. Une journée remplie d'indignation, mais pacifique. Comme tant d'autres. Jusqu'à ce que la police, à 7 heures du soir, commence ses charges contre les milliers de personnes qui voulaient crier à ces messieurs , de près, « non, non, ils ne nous représentent pas ». Hommes et femmes de tous âges et conditions qui voulaient exercer leur droit d'exprimer haut et fort leur opinion.
28 détenus, y compris Miguel Quintero, militant d'ATTAC en Galice. ATTAC demande sa libération immédiate, et celle de tous les détenus pour avoir librement et démocratiquement exprimé leur indignation face à la grande tromperie du Congrès des députés et du Sénat, dépositaire de toutes les souverainetés, sauf la seule légitime, celle du peuple espagnol.

 
Dear all, 
 
 This is the urgent assessment of Attac Spain of the events of yesterday after this almost sleepless night in Madrid:
 
1. Attac Spain demands the immediate release of one of its members, Miguel Quinteiro from Attac Galicia, who was arrested yesterday while exercising his fundamental right of peaceful demonstration during the protests before the Parliament. 
 
2. Attac Spain denounces that the participation data given by the  government are extremely manipulated.   According to our estimates based on other similar protests, there were around the Parliament at different times of the day between 50.000 and 100.000 people. 
 
3. Attac Spain remarks that this success of participation was possible despite the fact that people who joined the protests were facing "1 to 3 years prison" as the government took well care of remarking during the previous days. We denounce the scare campaign of the Spanish government as well as the police brutality against peaceful demonstrators. This police strategy has now to answer for the many injured people and their failure to uphold article 21 of our Constitution, recognising: "the right of assembly, peacefully and without weapons. The exercise of that right shall not require previous notification".
 
4. The message of yesterday's demonstration -and countless previous ones that stressed the lack of social legitimation of the current austerity measures- was the need to rescue democracy from the hands of financial markets. Regardless of differences in strategy and analysis between the different social movements, the profound message of those protests is widely shared by the Spanish social and assembly movements: The need to give back to people their sovereignty, which has been hijacked by the financial markets. Attac Spain profoundly shares this message and remarks that this will not be possible as long as democracy remains only nominal.
 
In solidarity,
  Attac Spain
 
 

 

Madrid vu du ciel ce soir:


Madrid-26-09-12.JPG

Le 25/09/12 20:20,
Voir en direct → http://www.livestream.com/spanishrevolutionsol

et aussi   http://elpais.com/elpais/2012/09/17/videos/1347870347_245504.html?autoplay=1

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 18:42

 

Le Monde.fr | 26.09.2012 à 12h08 • Mis à jour le 26.09.2012 à 19h00

 
L'Arctique abriterait un cinquième des réserves de pétrole et de gaz naturel restant à découvrir sur la planète.

Les compagnies pétrolières ne devraient pas forer dans les eaux de l'Arctique : le risque d'une marée noire dans cet environnement sensible est bien trop élevé. Ce n'est pas une association écologiste qui le dit, mais Christophe de Margerie, le PDG de Total, cité par le quotidien britannique Financial Times, mercredi 26 septembre.

"Du pétrole sur le Groenland, ce serait un désastre. Une fuite causerait trop de dommages à l'image de la compagnie", a-t-il expliqué. M. De Margerie souligne que Total n'était pas opposé à l'exploration dans l'Arctique, dont il exploite le gaz. Mais il estime qu'il est plus facile de traiter une fuite de gaz qu'une fuite de pétrole.

Une telle prise de position par le patron d'une "major" du pétrole a réjoui les organisations écologiques. "Le reste de l'industrie pétrolière devrait tenir compte de cet avertissement", a déclaré Ben Ayliffen, le responsable de la campagne Arctique de Greenpeace.

 

"PAS UNE MINE D'OR"

Shell a annoncé, le 17 septembre, le report de ses projets de forage en Alaska, et la compagnie russe Gazprom a différé, pour des raisons de sécurité, le lancement de la production de pétrole du champ de Prirazlomnoye, premier champ pétrolier offshore de l'Arctique russe.

L'Arctique pourrait renfermer un cinquième des réserves de pétrole et de gaz non encore découvertes, selon une étude de l'Institut de géophysique américain (USGS) de 2008. Et la fonte accrue de la banquise rend la région de plus en plus accessible.

Pourtant, les risques élevés liés à cet environnement polaire et la découverte d'hydrocarbures beaucoup moins coûteux à exploiter ailleurs dans le monde conduisent à relativiser ce qui fut un temps considéré comme un Eldorado.

Début septembre, deux chercheurs norvégiens avaient estimé, dans une enquête titrée "L'Arctique, pas une mine d'or pour l'industrie pétro-gazière", que la proportion des hydrocarbures produits dans la région ne devrait pas augmenter. Selon eux, la part du pétrole de l'Arctique devrait rester stable, entre 8 % et 10 % de la production globale d'ici à 2050 et celle du gaz naturel tomber de 22 % aujourd'hui à environ 10 %.

Lire l'article : L'Arctique, terre promise pour les compagnies pétrolières ?

 

Partager cet article
Repost0
26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 15:01

 

 ... et on commence par le 17 octobre ...

On vous donne RDV mercredi 17 octobre 2012 - salle René Rey - 365, rue Nicolas Parent (Chambéry) à 18h30

 

(Fédération M'PEP73)

 

                                                                                  ***************************

 Balayons L'Union Européenne !

 

"Il y a une guerre des classes, c'est un fait, mais c'est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner."

Bon… Warren Buffet (1ère fortune des Etats-Unis) fait cette déclaration, et de fait, on sent bien, tous, que du coté des revenus du travail, l'étau se resserre. Mais quel étau ? De quoi sont faites ses mâchoires ?

 

Mâchoire n°1
A partir de 1971, sous l'impulsion des Etats-Unis, les traités et accords portant sur les échanges internationaux ont TOUS poussé dans la même direction :
lever toute entrave à la circulation des marchandises et des capitaux (mais pas des travailleurs…). Résultat : les sociétés multinationales qui font fabriquer à un bout du monde toutes sortes de produits par des esclaves (parfois même des
enfants de moins de 10 ans), réalisent des profits gigantesques en les vendant à l'autre bout de la planète, dans les pays dits "développés". En Europe cela a détruit des millions d'emplois. On a donc fait des esclaves d'un coté, des chômeurs de l'autre, et des archi milliardaires au milieu.


Mâchoire n°2
A partir de 1973, sous l'impulsion de Valéry Giscard D'Estaing, l'Etat français n'a plus eu le droit de mettre en circulation la monnaie dont il avait besoin auprès du Trésor Public, c'est-à-dire gratuitement, sans intérêts à payer. Même chose pour toutes les collectivités locales et les entreprises publiques, qui auparavant n'avaient JAMAIS été endettées.
En 1992 cette interdiction a été étendue à tous les pays de l'Union Européenne par le traité de Maastricht, puis en 2007 par le traité de Lisbonne.Par conséquent l'Etat est obligé de LOUER la monnaie dont il a besoin auprès des banques privées, et donc de payer des intérêts.
Ce petit détail, qui n'a l'air de rien, a créé la DETTE PUBLIQUE de 1600 milliards d'Euros fin 2010.
Bon… Warren Buffet (1ère fortune des Etats-Unis) fait cette déclaration, et de fait, on sent bien, tous, que du coté des revenus du travail, l'étau se resserre. Mais quel étau ? De quoi sont faites ses mâchoires ?

 

Rappel

On rappelle que la monnaie que nous utilisons tous les jours est mise en circulation et détruite "en continu", par
les emprunts (mise en circulation) et leurs remboursements (destruction).
Donc, pas d'emprunts... pas de monnaie !
Il est très facile de comprendre, mais TRES difficile d'admettre, que lorsque les membres d'une collectivité empruntent de l'argent à une banque, l'argent des intérêts n'est jamais mis en circulation. En conséquence de quoi, chaque individu peut avoir une chance de réussir à payer ses intérêts, mais par contre cela est absolument impossible à la collectivité qui sera toujours débitrice d'une dette égale à la somme cumulée, année après année, des intérêts liés aux emprunts contractés.

 

Comment resserrer les deux mâchoires de l'étau ?
On comprend qu'entre les effets de la mondialisation et ceux de la création monétaire, les milliardaires de la planète ont vu leurs fortunes exploser. Mais ce sont les TRES grandes banques qui sont les vraies gagnantes de ces deux systèmes. Le problème c'est que si les Etats sont trop endettés, et qu'ils ne peuvent, ou ne veulent plus payer, ce ne sont pas eux qui font faillite, mais les banques… Il est donc vital pour elles, de "ne pas tuer la poule aux oeufs d'or".


Les TRES grandes banques internationales ont donc imaginé ces deux mâchoires qui visent INELUCTABLEMENT à

1- Obliger les Etats à s'endetter au titre de la création monétaire (mâchoire n°2) ;


2- Mais pas trop, en les empêchant d'avoir recours à l'emprunt pour payer ces dettes (et limiter la vitesse de l'endettement) ;


3- Obliger les Etats à REDUIRE TOUTES LEURS DEPENSES PUBLIQUES (sous prétexte d'une dette qui n'a rien à voir avec les dépenses publiques, lesquelles n'ont pas augmenté depuis … 1983) ;


4- Faire en sorte que, périodiquement, les Etats prennent à leur charge les dettes accumulées dans le secteur privé (on rappelle que si en 2010 le secteur public était endetté à hauteur de 1600 milliards d'Euros, le secteur privé l'était à hauteur de 2400 milliards d'Euros).

 

C'est tout l'objet du TSCG, ou Pacte Budgétaire, ou "Règle d'Or", que de réduire à zéro ou presque la possibilité d'échapper à l'anéantissement lent et régulier de tous les biens et services publics. Aujourd'hui déjà, la quasi-totalité de
l'impôt ne sert plus à financer des services publics, car son montant collecté est intégralement consacré au paiement
des intérêts dus aux banques privées pour la location de la monnaie circulante.
"Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la
Résistance !" (Denis Kessler, ancien vice-président du MEDEF, dans la revue Chalenge, le 04/10/2007.)

 

En réalité, TOUS les traités de l'UE visent à aller encore plus loin : il s'agit d'anéantir toute notion de biens et services
publics, toute notion d'INTÉRÊT GENERAL, et, pour les milliardaires, de s'approprier la planète, toute la planète !

 

Mais il va où tout cet argent que les gens et les Etats n’ont plus?

La monnaie est créée, circule et est détruite en continu.
Les gens, les entreprises et les Etats ont des dettes, tandis que les établissements financiers ont des créances. Ces créances sont aussi appelées "actifs financiers". Une créance n'est rien d'autre qu'une pompe à intérêts.
Et la pompe des établissements financiers internationaux est une méga pompe qui aspire l'équivalent de 3 à 4 fois le surplus de PIB produit mondialement chaque année. Avec tout cet argent ils achètent l'immobilier (quasiment tous les centre-ville), les terres cultivables les plus riches, les mines de matières premières, les moyens de communication et de transport, les sources et réseaux de distribution de l'eau, les universités, les écoles, les hôpitaux, … ils achètent TOUT … ils achètent même des "droits" sur la génétique du vivant !


M’PEP73 - édition du 26 septembre 2012

 

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 17:28

 

 

Le Monde.fr avec AFP | 25.09.2012 à 14h32 • Mis à jour le 25.09.2012 à 18h12

Par Franck Johannès

 

Des bénévoles nettoient à la main les rochers d'une crique de la côte sauvage du Croisic, le 29 décembre 1999, à la suite du naufrage de l'"Erika".

La défaite, pour Total, est complète. La Cour de cassation a confirmé, mardi 25 septembre, toutes les condamnations prononcées dans l'affaire du naufrage de l'Erika, il y a près de treize ans, y compris celle de la compagnie pétrolière, condamnée à l'amende maximale de 375 000 euros. Mais elle y a rajouté la responsabilité civile, dont Total, en tant qu'"affréteur véritable" de l'Erika, avait été exonéré par la cour d'appel de Paris du fait d'une convention internationale. Il faudra ainsi au groupe "réparer les conséquences du dommage solidairement avec ses coprévenus d'ores et déjà condamnés" à des dommages et intérêts.

La décision est lourde mais surtout symbolique, Total s'étant déjà acquitté des sommes dues (171 millions, Rina, un société italienne ayant versé les 30 millions restants), précisant que ces versements étaient "définitifs".

La chambre criminelle de la Cour de cassation a ainsi pris l'exact contre-pied des analyses du rapporteur, bon spécialiste du droit maritime, et de l'avocat général à la Cour, qui s'était prononcé en mai pour "une cassation sans renvoi" devant une autre cour d'appel, c'est-à-dire une annulation définitive de la procédure, aux termes d'une minutieuse analyse juridique qui concluait que la justice française n'était (à l'époque) pas compétente. L'avocat général avait par ailleurs remis en cause l'indemnisation du "préjudice écologique", accordé en première instance et en appel à plusieurs collectivités et associations (comme la Ligue de protection des oiseaux), indépendamment de tout dommage économique.

200,6 MILLIONS D'EUROS DE DOMMAGES ET INTÉRÊTS

L'Erika, sous pavillon maltais, avait en effet sombré en dehors des eaux territoriales françaises, en zone économique exclusive (ZEE). Même si Malte ne s'était pas manifesté, la loi française de 1983, sur laquelle étaient fondées les poursuites, ne pouvaient pas selon lui s'appliquer parce qu'elle n'était pas conforme aux conventions internationales. Le navire, vieux de vingt-cinq ans, appartenait à un armateur italien et avait été affrété par Total ; il avait souillé 400 km de côtes, de la pointe du Finistère à la Charente-Maritime.

La cour d'appel de Paris avait confirmé, le 30 mars 2010, les condamnations pénales pour pollution du groupe Total, de la société de classification Rina, de l'armateur Giuseppe Savarese et du gestionnaire Antonio Pollara. Les parties civiles (l'Etat, une série de collectivités territoriales, des communes aux conseils régionaux, et des associations de protection de l'environnement) avaient obtenu 200,6 millions d'euros de dommages et intérêts, dont environ 13 millions au titre de leur "préjudice écologique".

"UNE IMMENSE SATISFACTION"

"C'est une victoire totale, s'est exclamée Me Corinne Lepage, avocate de dix communes du littoral. C'est un très grand jour, la cour confirme la compétence de la juridiction française, l'existence du préjudice écologique et que Total doit réparer la pollution. C'est treize ans de travail, treize ans de bataille de la part des collectivités locales et un très grand jour pour tous les défenseurs de l'environnement".

Pour Me Patrice Spinosi, l'avocat de plusieurs collectivités dont la Bretagne, "il a été retenu par la Cour de cassation que non seulement Total est bien responsable pénalement, mais que cette responsabilité est aussi civile, il est aux côtés des autres pollueurs obligé de réparer les dommages causés par le naufrage de l'Erika. C'est une immense satisfaction, a souligné l'avocat, et une très très grande décision de la Cour de cassation qui marquera le droit maritime, en ce que il a été reconnu que toute personne qui intervient de façon fautive dans le cadre d'un naufrage polluant est susceptible de voir se responsabilité pénale et civile engagée".

Lire : Naufrage de l''Erika' : décision de la Cour de cassation attendue ce mardi

Lire : " Eva Joly dénonce une complicité entre l'Etat et Total"

 

Franck Johannès

 

Partager cet article
Repost0
25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 16:35

 

Marianne - Mardi 25 Septembre 2012 à 11:00

 

Tribune
Des militants écologistes proches du Front de gauche et d'EELV s'associent pour prendre position contre la ratification du traité de stabilité budgétaire européen et appeler à la manifestation nationale du 30 septembre. Selon eux, le texte rendra impossibles toutes propositions et investissements publics en faveur d'une politique d'écologie sociale.

 


Pour nous, militant(es) écologistes, la transition écologique et sociale ne peut en aucun cas passer par l'austérité et la réduction des acquis sociaux, pas plus que la répartition des richesses ne peut attendre une improbable et destructrice croissance du PIB. Il y a urgence ! 
 

Comment mener la transition écologique et parvenir à 60% de réduction des gaz à effet de serre en 2040 en se contentant de « réguler » le marché européen des quotas carbone, en poursuivant les grands projets inutiles et imposés, ou en laissant les choix d’intérêt général aux mains des multinationales de l'agro-business, de l'eau et de l’énergie ? 

Une véritable politique d'écologie sociale a, au contraire, besoin d'une intervention publique déterminée et d'investissements forts, de services publics de l'eau, du rail et de l'énergie renforcés ! Or ces propositions  deviendraient impossibles à mettre en œuvre dans le cadre du TSCG qui impose la limitation des dépenses publiques.

Or, ces dépenses, dès lors qu'elles sont réalisées au nom de l'intérêt  général, devraient être considérées comme des investissements : parce  que nous n'avons pas de planète de rechange, la « solidarité » avec les générations futures réside en réalité dans des investissements publics forts au service de la bifurcation écologique de la société.

La relocalisation de l'activité, la reconversion industrielle, le maintien des emplois et la création de nouveaux, le plus grand gisement de « redressement productif » enfin, passe aujourd'hui par la transition énergétique et la révolution écologique de notre société. Elle est incompatible avec l'austérité qu'implique le TSCG.
 
Pour toutes ces raisons, nous, militant(es) écologistes, 
Appelons toutes celles et ceux qui comprennent l’extrême urgence de la transition écologique et sociale, à rejoindre la grande manifestation nationale du 30 septembre contre le TSCG à Paris
 et appelons l'ensemble des parlementaires français à voter contre cette  ratification.
 
Signataires :

Paul ARIES, directeur de La vie est à nous ! / Le Sarkophage     
Benassem ABDELHALIM – FASE, Gennevilliers
Mathieu AGOSTINI, responsable de la commission écologie du Parti de Gauche
Marie Elisabeth ALLAIRE – EELV
Katell ANDROMAQUE – Conseillère municipale de Rezé, Gauche Anticapitaliste
Marie AOUSTIN – militante EELV
Camille Ariès – Assistante sociale, équipe animation le sarkophage/la vie est à nous !
Janie ARNEGUY – les Alternatifs, ex-Conseillère municipale Nîmes
Marie BATOUX – Parti de Gauche
Sebastien BEAUDEUX - Chargé d'études en assainissement des eaux
Brigitte BERGER – Militante écologiste FASE-76
Aurélien BERNIER – Auteur        
Martine BILLARD – Co présidente du Parti de Gauche
Guillaume BLAVETTE – EELV
Jean-Jacques BOISLAROUSSIE
Christophe BONNEUIL –  Attac France, Commission Ecologie et Société
Alima BOUMEDIENE THIERRY – Juriste et ancienne parlementaire
Jacques BOUTAULT – EELV Maire du 2e arrondissement de Paris
Emmanuel BOUTET – Membre et fondateur de l’association Relocalisons.
Roger BRIOT – FASE Isère, Communiste Unitaire,ACU
Florent BUSSY – Parti de Gauche
Philppe CHAMPIGNY, Alternatifs
Anne Marie CHARASZ – FASE 92
Philippe COLOMB – EELV  
Maxime COMBES – Membre d'Attac France et de l'Aitec. 
Albano CORDEIRO – FASE ID, Alter-ékolo
Alain COULOMBEL – Conseiller Régional et membre du conseil d'orientation politique d’EELV
Bernard DELIFIER – Editeur (éditions Parangon)
Christophe DEGENNES – Commission Ecologie de Solidaires et Objecteur de Croissance
Jérôme DESQUILBET – EELV, Aller Ekolo
Emmanuel DESSENDIER – Comité de rédaction d’Ecorev   
Bruno DIANO – Maire de Crépand ancien Conseiller Régional de Bourgogne des Vert.
Manuel DOMERGUE – militant EELV Paris
Alain DORDE – militant écologiste
Véronique DUBARRY, adjointe écologiste au maire de Paris 
Julien DURAND – Porte parole de l'ACIPA
William ÉLIE – Commission écologie des Alternatifs
Jean-Luc FAUCHE – EELV 84 Alter Ekolo
Jean FRANVILLE
Dominique FRESNEAU – Coprésident de l'ACIPA
Laurent GARROUSTE – Membre de la Gauche Anticapitaliste      
Philippe GASSER – Conseiller Municipal des alternatifs 30, ATTAC
Vincent GAY – Membre de la Gauche Anticapitaliste      
Gerard GENDRE – FASE-Alter-Ekolo Auvergne
Thomas GIRY – Parti de Gauche
Catherine GONNET – Secrétaire de rédaction Les Z'indigné(e)s*
Christian GRISOLLET – Coprésident de l'ACIPA
Augustin GROSDOY – Parti de Gauche
Marie-Claude HERBOUX – FASE 14
Damien JOLITON – Membre de la Gauche Anticapitaliste   
Alfred KAUFMANN – Responsable associatif, militant écologiste
Catherine KRCMAR – Syndicaliste CGT, FASE.
Annie LAHMER – EELV
Jean Charles LALLEMAND – Secrétaire National du Parti de Gauche
Stéphane LAVIGNOTTE – militant écologiste                  
Francis LEBOUTTE – Objecteur de croissance, membre du mpOC Liège
Simon LECOMTE – Educateur spécialisé, animateur du Forum national de la pauvreté Emmaus-Lescar-Pau
Régis LECURU –   Militant écologiste FASE
Philippe LECLERCQ – FASE Lorraine
Margareth LECOQ
Jean Pierre LEMAIRE – Bureau National du Parti de Gauche
Stéphane LHOMME – Directeur de l'Observatoire du nucléaire
Dominique LIOT militant syndical et associatif ERDF Toulouse
François LONGERINAS – Secrétaire national du Parti de Gauche chargé de l'économie sociale et solidaire, Co-animateur du Front de Gauche de l'ESS
Yann LOUVEL – Militant Ecologiste
François MAILLARD – Militant syndicaliste et écologiste - Basse-Normandie
 Marcel  MEAUFRONT – FASE  06, Alter-Ekolo
Roland MERIEUX – Membre de l'exécutif des Alternatifs
Jean Pierre MEYER – Alternatifs Loire
Martine MICHAUDET-RAINAUD – FASE-33
Gilles MONSILLON – FASE, Exécutif de la Fédération pour une Alternative Sociale et écologiste  (FASE-Alter ékolo)
Corinne MOREL DARLEUX, secrétaire nationale à l'écologie du PG, conseillère régionale Rhône Alpes    
Pierre NOUZAREDE – Syndicaliste CGT, Communiste Unitaire ( FASE-ACU) 
Remy QUERBOUET – Militant contre l’Aéroport de Notre Dame des Landes
J-F PELLISSIER – membre de l'exécutif des Alternatifs, Conseiller Régional IdF
Jean-Marc PHILIBERT – EELV Gard Alter Ekolo
Frédéric PIC – Gauche Alternative – Pau
Vaugon PIERRICK – EELV, Bourgogne
René PINTUREAU – Parti de Gauche, Coordination Vienne pour la Sortie du Nucléaire
Marie-Catherine POIRIER – Syndicaliste
Emmanuel POLEWIAK – EELV Alsace
Christine POUPIN – Porte-parole du NPA
Joseph RABIE – Urbaniste-chercheur, 93, FASE
Anita ROZENHOLC – Comité de rédaction d’Ecorev   
Eros SANA – Porte-parole de la Zone d'Ecologie Populaire
Philippe SCHMITT - Conseiller municipal de QUETIGNY EELV
Victoria SELWYN – Militante associative écologiste
Mylene STAMBOULI – Conséillère Municipale Paris 13ème
Belloy STEPHANE – Alternatifs Seine Saint Denis
Frédéric SUPIOT – Conseiller fédéral pour la région hors de France d'Europe Écologie-Les Verts.
Jean Charles SUTRA
Jean-Marc TAGLIAFERRI – Délégué au conseil fédéral EELV Alter Ekolo
Michel TARIN – Membre de l’ACIPA
Jacques TESTART
Mireille TEULE – Libournais en transition, Sud Éducation.
Françoise VERCHERE – Conseillère générale PG, membre du « Collectif d’élus doutant de la pertinence de l’aéroport de Notre Dame des Landes ».
Anthony WHITNEY – Militant écologiste au PS, Syndiqué Snes-FSU
Muttiah YOGANANTHAN – Membre fondateur de l'Alliance d'Avalon
Bernard YVERT – militant écologiste
Alain ZOLTY – Militant écologiste

Pour signer cet appel, envoyez un message à : Mathieu Agostini > mathieu.agostini@gmail.com
 
Partager cet article
Repost0
22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 19:39

 

 

 

 

 

1)      Présentation du M5R

Le M5R (Le mouvement des 5R) est une association de fait d’après le régime de la loi 1901. De fait le M5R est un collectif dont les buts sont humanitaires. Le M5R signifie : Résistance, Révolte, Revendication, Réappropriation, Réorganisation.

Le collectif est créé en début juin dans la vile de Bagnolet au 62 TER rue Sadi Carnot.

Le M5R est mis au statut de collectif en attendant les démarches pour son évolution en association définis par la loi de 1901, en attendant l’envoie des statuts à la Préfecture de Bobigny, prévu pour la fin septembre.

Aussi le M5R se veut être un mouvement à but social luttant contre la précarité dont les bases sont la désobéissance civile et le pacifisme. Le collectif est basé sur plusieurs initiatives : Redistribution alimentaire aux personnes les plus démunis, de mettre en place une transition écologique dans les milieux urbanisés en mettant en avant la permaculture, mise en avant une aide psychologique par le biais d’une approche humaine et artistique, aides aux personnes sans logement, etc.

2)      Les Projets

Le mouvement a décomposé ses actions en différents projets.

A)    Redistribution alimentaire aux personnes les plus démunis.

La redistribution alimentaire se divise en deux parties principales l’un concerne l’organisation de soupe populaire, l’autre la distribution de pain. (Cf Annexe 1).

a)      Les soupes populaires

Au cours de la trêve hivernal, nous organiserons des soupes populaires équilibrées, à bases de légumes frais ayant pour origine du marché (carottes, pomme de terre, tomates, oignons etc…) par le moyen de la récupération et/ou du don. Ce repas chaud a  pour objectif :

-          De permettre aux personnes dans la précarité d’avoir accès un repas chaud de manière gratuite.

-          Entretenir un dialogue avec les personnes exclus de la société.

b)      La redistribution de pains

Le pain non vendus par les boulangeries, destinées à la décharge, est d’abord récupéré. Puis il est donné aux personnes d’une part dont les revenus ne sont pas suffisants pour leur permettre de se nourrir de manière correct et descente, d’autre part le pain est destiné aux personnes qui n’ont pas de toit, ni d’allocation ou encore de RSA. Aussi le pain en France est une des sources d’alimentation la plus ancrés dans notre tradition. Une baguette correspond également à 260 kcal ou encore 9,5% de la nécessité énergétique pour Homme ou 13% pour une femme.

B)    Mise en place une transition écologique dans les milieux urbanisés en mettant en avant la permaculture

Nous avons décidé pour prôner l’idée de la transition écologique en choisissant la création d’un jardin potager avec des légumes et des fruits biologique.

Concernant le thème de l’autosuffisance alimentaire, nous avons décidé d’accès notre motivation à travers la création d’un potager. En effet nous avons décidé de mettre en avant une quinzaine de plan de tomate : trois tomates-cerise, une douzaine de cœur de bœuf (cf. annexe 2).

Il s’agit d’un prototype en attendant son développement sur des surfaces plus grandes mais aussi avec des plantes plus diversifié et adapté à son système écologique.

b)      Favoriser l’agriculture Bio

L’agriculture Bio, est surement l’une des agricultures la plus viable selon nous pour notre planète lorsqu’elle est mêlé avec les méthodes issus de la permaculture.

C)    Mise en avant d’une aide psychologique par le biais d’une approche humaine et artistique

L’aide psychologique se fait à travers l’art la peinture pour la question de l’expression écrite, mais aussi le théâtre pour que la coordination entre la parole et les mouvements se réalise, puis ensuite la mise en avant d’une scène de musique et la mise en place d’une cellule d’écoute pour les personnes en détresse.

a)      Création de cours de dessin et de peinture

La mise en place d’un atelier d’arts plastiques (peinture, dessin, sculptures), d’un espace d’expression artistique. Les deux seront ouverts certains jours par semaine à tous ceux qui souhaite développer sa créativité. (Cf annexe 1).

Le dessin permet d’apporter un lieu de partage ou chacun aurait sa place pour participer à la création de décor pour l’atelier théâtre, préparer une exposition ou tout simplement crée.  L’art est en premier temps un moyen d’expression mais aussi un moyen de prendre du temps pour soi, un aparté.

b)      Création d’une compagnie de théâtre

La création d’un atelier de théâtre de rue, qui aura pour continuité la naissance d’une troupe théâtre (‘ du soleil dans les cœurs). Gratuit et ouvert à tous ce lieu aura pour but de développer la vie en collectivité. Le Théâtre étant un excellent moyen d’expression qui permet aux personnes les plus réservés d’accomplir un réel travail sur eux même. Pour d’autre il s’agira d’un endroit où l’on peut s’exprimer, crier, pleurer, etc., par la création de scènes où tout simplement par le biais de l’improvisation. Ainsi,  le M5R, souhaite développer une aide  psychologique par l’outil artistique qu’est l’expression théâtrale. Cela permettant de construire de vraies relations humaines.

c)      Mise en place d’une scène musicale

La création d’une scène musicale permet de développer dans un premier temps le côté artistique et œuvrer pour la richesse culturelle de notre pays, mais à la faire évoluer, et à créer modifier et changer les styles musicaux.

d)     Création d’un centre d’écoute et psychologique

Ainsi, le M5R souhaite développer une aide  psychologique par l’outil artistique qui est l’expression théâtrale, musicale et plastique. Tout art étant un moyen de partage, de création, d’investissement personnel qui participe au travail sur soi, à la prise de responsabilité.  Cela permet de construire de vrais relations humaines solide sur du long terme ou pas, où chacun trouve sa place dans un lieu où la communication et le respect sont les maitres mots. Ces ateliers permettent  ainsi une première approche de la vie en collectivité.

Il sera aussi organiser à la fin de chaque semaine une séance d’écoute où chacun s’exprimerai sur ce que lui apporte cette expérience et si il y a des choses à améliorer au sein du groupe. Cette séance aura pour but également d’apprendre des expériences des autres. Ils peuvent le partager ou l’exprimer par l’art. Le milieu populaire est  le plus souvent victime de dépression : alcool, drogues, violence, isolement.

D)    Aides aux personnes sans logement

L’assistance des personnes sans logement se fait d’une part par une aide aux démarches administratives, et dans second temps se fait par un hébergent temporaire.

a)      Assistance aux démarches administratives

Les démarches pour avoir un logement tel que les HLM, les recours administratif face aux expulsions mais aussi pour mettre en avant l’application de la loi DALO.

b)      Hébergement et accueil temporaire des personnes

La mise en place d’un lieu pour les personnes sans logement s’impose. Ainsi une pièce de vie où les gens puissent se reposer dignement et dans la tranquillité. Des sanitaires sont mis à dispositions pour que le besoin suivant : rester propre et se nourrir, soient respectés, il s’agit des deux des quatorze besoins de Virginia Henderson et aussi de la base de la pyramide de Maslow.

M5R.

Partager cet article
Repost0
20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 21:48

 

Le Monde.fr avec AFP | 20.09.2012 à 12h17

 
Le maire de Toulouse a qualifié les dirigeants de Sanofi de "patrons voyous".

Le maire PS de Toulouse a qualifié jeudi 20 septembre les dirigeants de Sanofi de "patrons voyous" et a suggéré qu'une loi contre les licenciements abusifs porte pour l'exemple le nom du groupe pharmaceutique.
 

"Il y a vraiment tout pour considérer réellement" que les dirigeants de Sanofi, qui a annoncé un projet de réorganisation de la recherche du laboratoire pharmaceutique, "se comportent comme des patrons voyous", a déclaré Pierre Cohen à la presse.

"Je tiens à le dire, et c'est ce que je dirai [au ministre du redressement productif] Arnaud Montebourg, qui doit nous recevoir samedi, et je demande au gouvernement d'être très intransigeant vis-à-vis de Sanofi", a ajouté le maire.

 

 1 200 À 2 500 POSTES SUPPRIMÉS

Pierre Cohen, qui devait recevoir dans la matinée les représentants des salariés du groupe, a suggéré qu'une loi contre les licenciements abusifs porte le nom du groupe pharmaceutique afin que cela leur serve de leçon. Une loi portant le nom de Sanofi pour "empêcher les entreprises qui gagnent de l'argent de licencier, ça leur ferait une bonne expérience", a-t-il lancé.

Selon les syndicats, la restructuration menace de 1 200 à 2 500 postes dans l'Hexagone, tout particulièrement à Toulouse, où la recherche occupe les 600 salariés du site, et à Montpellier, où elle représente 200 emplois sur 1 200. "Je suis très pessimiste", a encore dit le maire.

Sur la place du Capitole, la grande place centrale de Toulouse, quelques dizaines de salariés en grève avaient commencé à manifester comme ils le font tous les jeudis depuis l'annonce du projet de restructuration le 5 juillet.

Le ministre de l'industrie de l'ère Sarkozy, Christian Estrosi, avait qualifié en son temps de "patron voyou" l'américain Molex, qui avait licencié les 283 salariés de l'usine de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) en 2009, alors que l'usine était jugée rentable.

 

Partager cet article
Repost0
18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 17:31

 

 

Les « économistes atterrés », ce collectif d'universitaires qui s'étaient opposés, très tôt, aux politiques d'austérité en Europe, viennent de publier un argumentaire de trois pages contre l'adoption par la France du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) de l'Union européenne. Ce traité « marque une nouvelle étape de deux offensives, celle des libéraux contre la pratique keynésienne de la politique économique, celle des instances européennes contre l'autonomie des politiques budgétaires »


 

Communiqué des Economistes atterrés
18 septembre 2012


Les Économistes atterrés mettent en garde contre le pacte budgétaire
Nous intervenons ici, en tant qu’économistes, pour mettre en garde contre les dangers que comporte le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire. Ce Pacte budgétaire marque une nouvelle étape de deux offensives, celle des libéraux contre la pratique keynésienne de la politique économique, celle des instances européennes contre l’autonomie des politiques budgétaires nationales.


Ce Traité ne s’attaque pas aux causes de la crise financière : l’aveuglement et l’avidité des marchés financiers, l’éclatement des bulles financières et immobilières induites par la financiarisation, le gonflement des inégalités de revenus permis par la concurrence effrénée entre pays favorisée par la mondialisation.


Il ne s’attaque pas aux causes de la crise de la zone Euro : l’absence d’une réelle coordination des politiques économiques ayant l’emploi comme objectif, le déséquilibre provoqué par la recherche d’excédents des pays du Nord, l’interdiction inscrite dans la Constitution européenne de financement des États par la BCE, ce qui permet à la spéculation de se déclencher alors qu’elle est impuissante contre les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni pourtant plus endettés que la zone euro.


Le Traité entérine les politiques d’austérité, suivies depuis trois ans, qui enfoncent l’Europe dans une récession sans fin, qui aggravent la mise en cause le modèle social européen, qui plongent des millions d’européens, en premier lieu les jeunes, dans le chômage et des millions de famille dans la pauvreté.


Le Pacte budgétaire repose sur un diagnostic erroné. Le coupable serait le manque de discipline budgétaire. Pourtant, les pays de la zone euro ne se caractérisaient pas avant la crise par des déficits publics particulièrement forts : sur les trois années d’avant crise (2004- 07), les États-Unis avaient un déficit de 2,8% du PIB, le Royaume-Uni de 2,9%, le Japon de 3,6%, la zone euro de 1,5%, nettement moins que le montant des investissements publics ou le niveau requis pour stabiliser la dette. Seule, la Grèce présentait un déficit public élevé. En fait, les instances européennes polarisées sur le respect aveugle de normes arbitraires, soucieuses d’affirmer leur contrôle sur les politiques nationales, ont laissé grandir les déséquilibres en Europe entre les pays du Nord qui accumulaient les excédents et les pays du Sud entrainés par une bulle immobilière. Elles ont nié les périls que faisait courir la dérégulation financière.

 


Selon l’article 1 du Traité, les règles seraient « destinées à renforcer la coordination des politiques économiques ». Mais des contraintes numériques sur les dettes et déficits publics, qui ne tiennent pas compte de la situation économique, ne peuvent être considérées comme une coordination des politiques économiques.
Selon l’article 3, les pays devront maintenir un quasi-équilibre des finances publiques (soit un déficit public structurel inférieur à 0,5% du PIB), ce qui n’a aucun fondement économique. La vraie « règle d’or des finances publiques » justifie, au contraire que les investissements publics soient financés par l’endettement. Dans le cas de la France, cela autorise un déficit public structurel de l’ordre de 2,4% du PIB.


Le même article impose aux pays « une convergence rapide vers cet objectif », convergence qui serait proposée par la Commission, sans tenir compte de la situation conjoncturelle. Les pays perdraient donc leur liberté d’action. Ainsi, pour 2013, la France se voit contrainte d’atteindre un déficit de 3% du PIB, donc de pratiquer une politique récessive en période de dépression, d’autant plus récessive même que les prévisions économiques sont faibles.

 


Un mécanisme automatique serait mis en place pour réduire le déficit. Là encore, un pays se verrait imposer sa politique budgétaire. S’il a un déficit structurel de 3 points du PIB, il devra avoir l’année suivante un déficit structurel de 2 points, donc faire des efforts pour 1 point de PIB, quelle que soit l’évolution économique. Un pays frappé d’un ralentissement économique n’aura pas le droit de faire une politique de soutien.


L’objectif du Traité est bien de réaliser le rêve de toujours des libéraux : paralyser les politiques budgétaires, imposer coûte que coûte l’équilibre budgétaire. Il tourne le dos aux enseignements de 75 ans de théorie macroéconomique.
Le Traité s’appuie sur la notion de déficit structurel, c’est-à-dire le solde public corrigé du solde conjoncturel. C’est le déficit des finances publiques que connaîtrait le pays si sa production était à son niveau d’équilibre, la production potentielle. Il doit être évalué, selon diverses théories, par diverses méthodes. Sa mesure dépend de la méthode utilisée ; elle est plus que problématique, en particulier dans les périodes cruciales, celles de dépression ou de chocs macroéconomiques. En fait, ce sont les évaluations de la Commission qui devront être utilisées. Or celles-ci ont deux défauts : elles varient fortement au cours du temps, ainsi, les estimations de production potentielle faite pour 2006 ont été fortement abaissées en 2008 : elles sont toujours proches de la production effective, puisque cette méthode considère comme structurelle la baisse du capital due à la chute de l’investissement durant une crise : elle sous-estime le déficit conjoncturel et obligerait à faire des politiques pro-cycliques. Ainsi, la Commission estime-t-elle que l’écart de production (l’écart entre la production potentielle est la production effective) n’est que de 2,8% en 2012 pour la France (soit un déficit structurel à 3%), alors que d’autres méthodes aboutissent à un écart de production de 8% (et donc un déficit structurel de 0,5%). La politique économique peut-elle être dépendre de telles estimations ?
L’objectif de déficit structurel pourra être abaissé à 1% si la dette est en dessous de 60% du PIB. Un pays qui a en moyenne une croissance de 2% l’an et une inflation de 2% et qui maintient indéfiniment un déficit de 1% du PIB, voit sa dette converger vers 25% du PIB. Or rien ne garantit que l’équilibre macroéconomique peut être assuré avec des valeurs a priori : une dette de 25% du PIB ; un déficit de 1% du PIB. Inscrire cela dans la Constitution est aussi fondé que d’y écrire : « les hommes devront peser 70 kg et les femmes 50 »


Les États membres devront inscrire la règle d’équilibre budgétaire et le mécanisme de correction automatique dans leur Constitution, ou si cela est impossible, dans un dispositif contraignant et permanent. Ainsi, des dispositifs flous, inapplicables, sans fondement économiques, seraient gravés dans le marbre.
Les pays membres devront mettre en place des institutions indépendantes chargées de vérifier le respect de la règle d’équilibre budgétaire et de la trajectoire d’ajustement. C’est un pas supplémentaire vers la technocratisation complète de la politique économique. Ces institutions indépendantes auront-elles le droit de remettre en cause la règle, si celle-ci ne correspond pas aux nécessités de la conjoncture ?


Selon l’article 4, un pays dont le ratio dette/PIB dépasse 60% du PIB devra réduire ce ratio d’au moins un vingtième de l’écart avec 60 % chaque année. Cela suppose qu’un ratio de 60% est un chiffre optimal réalisable par tous les pays. Or, des pays comme l’Italie ou la Belgique, avaient depuis des décennies des dettes publiques de 100% du PIB (le Japon de 200% même), sans déséquilibre car ces dettes correspondent à des forts taux d’épargne des ménages.
Selon l’article 5, un pays soumis à une « procédure de déficit excessif » (PDE) devra soumettre son budget et un programme de réformes structurelles à la Commission et au Conseil, qui devront l’approuver et en suivre la mise en place.


Cet article est une nouvelle arme pour permettre d’imposer aux peuples des réformes libérales. Aujourd’hui, la quasitotalité des pays de l’UE (21 sur 27) sont soumis à des PDE ; ils n’ont pas besoin de réformes libérales, mais de croissance sociale et écologique. A moins que par réformes structurelles, le Traité n’entende des mesures visant à briser la domination des marchés financiers, à augmenter l’imposition sur les plus riches et les grandes entreprises, à financer la transition écologique.


Selon l’article 7, les propositions de la Commission seront automatiquement adoptées sauf si se dégagent contre elles une majorité qualifiée, le pays en question ne votant pas. Ainsi, en pratique, la Commission aura toujours le dernier mot.
Ce projet impose des politiques budgétaires quasi automatiques, il interdit toute politique de soutien de l’activité. Or celles-ci sont indispensables pour la stabilisation économique
Fin 2008, le FMI, le G20 et la Commission européenne ont demandé aux pays d’entreprendre de telles politiques. Faut-il les interdire quatre ans après ?


Selon le Traité, chaque pays doit prendre isolément des mesures restrictives sans tenir compte de sa situation conjoncturelle et des politiques des partenaires. Le Traité fait l’hypothèse implicite que le multiplicateur keynésien est nul, que les politiques budgétaires restrictives n’ont pas d’impact sur l’activité. Aujourd’hui, à la mi-2012, cela impose que la plupart des pays pratiquent des politiques d’austérité alors que la cause des déficits publics est globalement un niveau insuffisant de production et d’emploi due à l’éclatement de la bulle financière.


Le souhait du nouveau gouvernement français de renégocier le TSCG a abouti le 29 juin à un Pacte pour la croissance et l’emploi. Malgré son titre, celui-ci n’est pas le symétrique du Pacte Budgétaire. Il ne comporte aucun objectif précis en termes d’emploi ou de croissance. Pour l’essentiel, il ne fait que reprendre des projets déjà engagés, généralement d'inspiration libérale : la stratégie Europe 2020, la nécessité de garantir la viabilité des systèmes de retraite (c’est-à-dire de reporter l’âge de la retraite ou de réduire le niveau des pensions), d’améliorer la qualité des dépenses publiques (ce qui signifie souvent réduire les dépenses sociales jugées improductives, en augmentant les aides aux entreprises), de favoriser la mobilité de la main d’oeuvre, d’ouvrir la concurrence en matière de services, d’énergie, de marchés publics. Le Pacte reconnait qu’il n’y a pas d’accord sur une taxe sur les transactions financières ; il ne fait qu’ouvrir la porte à une coopération renforcée, un accord entre certains pays, sans le Royaume-Uni et le Luxembourg, ce qui en limitera fortement la portée. Les mesures de relance, à proprement parler, sont limitées, pour ne pas dire inexistantes. Il est question de 120 milliards soit 1% du PIB de la zone, mais sur un laps de temps indéfini, alors que les programmes d’austérité nationales représentent 240 milliards par an. Ces 120 milliards se décomposent entre une hausse prévue de 60 milliards de la capacité de prêt de la BEI grâce à une hausse de 10 milliards d’euros de son capital ; une émission envisagée de 5 milliards d’obligations de projets destinés à financer des projets d’infrastructures, enfin l’affectation à « des mesures destinées à dynamiser la croissance » de 55 milliards de fonds structurels qui étaient déjà
disponibles. Dans les trois cas, rien n’assure qu’il n’y aura effectivement des fonds supplémentaires engagés. Ainsi, le Pacte apparaît-il surtout comme une concession de façade permettant au gouvernement français de ratifier le Pacte Budgétaire.


Le Traité ne remet pas en cause l’absence de garantie des dettes publiques par la BCE ; il ne prévoit pas l’émission d’euro-obligations ; le Mécanisme de Européen de Solidarité ne prévoit d’aider que les pays qui auront ratifié et respecté le Traité. Le pays aidé perdra toute autonomie, devra soumettre sa politique économique à la Troïka (la Commission, la BCE, le FMI) et devra s’engager dans une politique restrictive, qui comme le montre les exemples de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande, l’enfoncera dans la récession et la misère. Le dispositif mis en place ne brise pas la spéculation. La BCE subordonne son soutien aux pays dont les taux d'intérêt flambent à des réformes libérales et à des plans d'austérité toujours plus drastiques qui les enfoncent dans la dépression
Le Traité budgétaire impose la mise en oeuvre pendant une longue période de politiques d’austérité en Europe, qui non seulement briseront l’activité de la zone, aggraveront encore les déséquilibres dans les pays les plus fragiles, augmenteront les tensions en Europe mais aussi interdiront des politiques ambitieuses d’investissements écologiques d’avenir. Les États-membres peuvent-ils se résoudre à un Traité qui paralyse, à jamais, leurs politiques
budgétaires pour convaincre les marchés de leur future discipline budgétaire ? Peuvent-ils se résoudre à se voir confisquer les rênes budgétaires après avoir perdu celles de la politique monétaire ?

 

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 16:01

 

Rue89 -  Témoignage 16/09/2012 à 10h28

Marwan K., étudiant à Tunis

 

Marwan, étudiant tunisien, condamne les violences antiaméricaines et « cette frange de salafistes qui essaye de profiter de la révolution pour propager des conneries ».

 

 


Des manifestants jettent des pierres contre l’ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre 2012 (FETHI BELAID/AFP)

Dès que j’ai su qu’une épaisse fumée noire sortait de l’ambassade américaine et que des cartouches sifflaient aux abords du bâtiment, je me suis dit : « Ces imbéciles de salafistes sont encore tombés dans le panneau. » Entendons-nous bien : je ne suis pas contre le fait de se révolter quand on se sent agressé, mais là, j’ai beau chercher, je ne vois pas où est la provocation.

Making of

J’ai passé deux semaines avec Marwan, 27 ans, en octobre dernier, au moment où les Tunisiens votaient pour élire une Assemblée constituante.

 

Samedi matin, je l’ai appelé pour connaître sa réaction aux violences, à l’initiative de salafistes et en réaction à la diffusion d’un film anti-islam, qui ont fait quatre morts et des dizaines de blessés à Tunis. Dans la foulée, j’ai retranscrit son témoignage. Avant de raccrocher, il a insisté pour me dire que ces incidents ne remettaient pas en cause « les bienfaits de la révolution », que la Tunisie ne se réduisait pas à quelques centaines de voyous et de salafistes.

 

« Nous sommes sur la bonne voie, mais il va y avoir des moments difficiles à gérer, comme celui-là. » Ramsès Kefi

Je n’ai pas vu le film sur YouTube. J’ai juste entendu ici et là qu’un Israélien aux Etats-Unis [il s’agirait en réalité d’un Américain d’origine égyptienne et de confession copte, ndlr] avait tourné un truc insultant pour notre prophète.

Et alors ? Si cela devait avoir des conséquences négatives pour les musulmans, je serais certainement en tête de cortège. Sauf que là, la donne est radicalement différente : c’est une œuvre inutile qui, chez nous, ne devrait susciter que l’ignorance. Et encore.

En octobre dernier, certains Tunisiens s’offusquaient que Nessma TV diffuse le film « Persepolis ».

Je me souviens de la réaction de mon voisin – un poltron –, qui voulait à tout prix manifester contre la chaîne et son propriétaire. Il me disait : « Je mourrai s’il le faut. » Mon père lui avait ri au nez :

« Il y a près de 5 000 chaînes disponibles sur ta télé. Tu n’as qu’à pas regarder si tu n’es pas d’accord. Ou ne plus regarder la chaîne du tout. Mais mourir pour un film, je ne crois pas que Dieu veuille ça. »

Propagation de conneries

Notre prophète Mohamed non plus. L’islam a bon dos pour « les cerveaux » de ces violences, pour lesquels je n’ai aucun respect. Non seulement ils ne valent pas mieux que cet Israélien en matière d’intelligence, mais à cause d’eux, des personnes sont mortes. Pour le coup, ils en endossent l’entière responsabilité.

« Eux », c’est cette frange de salafistes qui essaye de profiter de la révolution pour propager des conneries. Des opportunistes, qui ne la ramenaient pas quand Zine [Zine el-Abidine Ben Ali, ndlr] était aux manettes et qui, là, se prennent pour des héros et des surhommes. Des incultes, qui vivent en décalage avec la réalité, mais qui, malheureusement, savent faire du bruit au moment où la Tunisie a besoin de silence pour travailler à sa reconstruction.

Sous Ben Ali, les salafistes étaient planqués

Où étaient ces salafistes quand une barbe un peu trop longue pouvait valoir une surveillance policière ? Quand tu te faisais ramasser par la police à peine sorti de la prière du matin, car l’assiduité à la mosquée était quasiment synonyme d’appartenance à un réseau terroriste ?

Quand des femmes voilées se faisaient insulter et embarquer au commissariat pour qu’elles enlèvent leur hijab ? Quand les juges faisaient incarcérer et torturer des Tunisiens jugés trop pieux, donc forcément islamistes ?

Parce que tout ça, à mon sens, est bien plus insultant pour les musulmans qu’un film sur YouTube.

Ils n’étaient pas là. Planqués et, pour certains, à l’étranger. Voilà maintenant qu’ils bombent le torse et se prennent pour des révolutionnaires. Se baladent avec des drapeaux noirs et croient qu’avec quelques bâtons et des cailloux, ils vont changer la face du monde. Non, notre prophète ne veut pas ça et d’ailleurs, les Tunisiens non plus.

Le film, juste un prétexte

Un ami était près de l’ambassade. Il m’a raconté. Il n’y avait pas que des salafistes. Le problème est que la majorité de ces personnes ne sait même pas pourquoi elle est venue manifester. La Palestine, Israël, les Etats-Unis, le gouvernement actuel : ils mélangent tout. Le film ? C’est juste un prétexte.

Et quand mon ami me dit qu’ils ont porté un sacré coup à l’Amérique, je ne peux m’empêcher de rigoler. Si ça peut le rassurer, celle-ci continuera à piller le monde musulman et à y balancer des bombes.

De plus, cela encouragera tout plein d’imbéciles avec une caméra et une connexion Internet à mettre en ligne des vidéos du même genre. Ils prendront ensuite un immense plaisir à voir une poignée d’imbéciles leur faire de la publicité quand ils ne méritent que l’anonymat.

Le producteur de cette merde a réussi son coup

Je me dis aussi qu’une ambassade qui brûle, ça arrange le gouvernement. Avoir quelques milliers de crétins à disposition, ça sert toujours. Surtout quand ils savent faire dans le spectaculaire. Ça permet, par exemple, de détourner l’attention sur les vraies questions, celles sur lesquelles je ne suis pas sûr qu’ils aient des réponses : l’emploi, le pouvoir d’achat, la pauvreté.

Le producteur de cette merde doit rigoler. Il a réussi son coup. Ça lui donnerait presque raison.

Ce matin, j’étais assis avec mon ami Montassar dans un café. Forcément, on a parlé des évènements d’hier [vendredi 14 septembre 2012, ndlr].

Et de la loi pour condamner l’atteinte au sacré qu’Ennahdha veut faire passer. Je suis contre, « Monta » est pour, mais nous sommes tombés d’accord sur un point : ce qui s’est passé hier est une atteinte au sacré, car le prophète n’aurait pas voulu que son message de paix soit sali par cette violence qui n’honore pas l’islam. Et pourtant, « Monta » est salafiste.

Partager cet article
Repost0
16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 15:38

 

A la Fête de « L’Huma », des militants communistes remontés

Le Monde - Blog

A la Fête de "L'Humanité", le 15 septembre. Photo Fred Dufour/AFP

 

"Dix ministres au Medef. Comment ici ?" Avec cette petite phrase glissée lors d'une de ses interventions, samedi 15 septembre, Jean-Luc Mélenchon a résumé l'état d'esprit des militants communistes lors de la Fête de L'Humanité.

Il faut dire qu'au Parti socialiste, on ne s'est pas pressé pour faire le déplacement à La Courneuve. Harlem Désir, le futur patron du PS, s'est fait représenter par son futur numéro deux, Guillaume Bachelay, et David Assouline, porte-parole du PS. Martine Aubry avait décliné. La sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, qui devait participer à plusieurs débats, a dû annuler à la dernière minute. Du coup, Jean-Vincent Placé, le président du groupe écologiste au Sénat, a lui aussi annulé sa participation au débat sur l'Europe.

 

Deux ministres présentes samedi

Côté ministres, ce n'est guère mieux. Seules George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative, Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la famille, et Najat Vallaud-Belkacem, ministre du droit des femmes, étaient présentes. Cette dernière ne risque d'ailleurs pas d'oublier son passage à la Fête de L'Humanité, elle qui s'est faite huer samedi lors d'un débat sur l'égalité homme-femme lorsqu'elle a abordé la question du traité européen. Annoncé samedi, Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des transports, lui, n'est tout simplement pas venu. Bref, pas vraiment l'image d'une gauche unie pour cette première Fête de L'Humanité du quinquennat Hollande.

Côté militants, on ne s'en offusque même plus. "On n'a pas l'impression d'être méprisé, c'est une réalité, soupire Yahia Bouchouicha, responsable du PCF à Colombes (Hauts-de-Seine). S'ils ne viennent pas, c'est qu'ils ne doivent pas être très à l'aise avec cette politique." "On les comprend : sur la Fête, ils y auraient eu beaucoup de salariés, de jeunes, qui leur auraient demandé des comptes sur le changement", renchérit Jacques Poirier, militant à Laval (Mayenne). Par contre, le peuple socialiste, lui, est venu et il commence à se poser des questions..."


A la Fête de "L'Humanité" le 15 septembre. Photo Fred Dufour/AFP

 

La plupart de ces militants ont voté au deuxième tour pour François Hollande et se sentent partie prenante de sa victoire. "Nous avons participé à la défaite de Sarkozy", rappelle M. Bouchouicha. "Et tous ceux qui ont voté pour se débarrasser de Sarkozy n'y trouvent pas leur compte", renchérit son "camarade" de Colombes, Hugues Liese. Si certains avaient pu avoir quelques espoirs, ils ont vite été balayés. "Il y a toujours un espoir de voir les promesses tenues, estime M. Poirier. Mais là, on rentre dans une période où on se dit que si on ne se bat pas, il ne se passera rien."


"Le changement, c'est tout de suite !"

Dans la Fête, on ne se prive d'ailleurs pas pour moquer l'action du gouvernement. Un orchestre joue ainsi une version remaniée de "Vive le vent" avec pour paroles "Le changement, c'est pas maintenant..." Sur une banderole déployée un peu plus loin, on peut lire : "Le changement, c'est maintenant. Maintenant, c'est quand ?" "Le changement, c'est pas maintenant, c'est tout de suite, reprend Sylvie, une sympathisante PCF toulousaine. On n'attend pas l'été pour agir." "J'aurais aimé qu'ils mettent les bouchées double dès leur arrivée, regrette aussi Béatrice, militante du Maine-et-Loire. C'est vrai aussi qu'on ne change pas les choses en deux jours mais il faut montrer aux gens qu'on veut vraiment le changement."

Ces militants se montrent très critiques à l'égard du gouvernement. "On veut que la gauche réussisse mais il faut être lucide, il n'y a pas eu grand chose à part quelques mesures en faveur des enseignants et encore ce n'est qu'un redéploiement", estime M. Bouchouicha, de Colombes. "Sur les questions de société, comme le mariage homosexuel, ils ne vont pas être mauvais mais sur ce tout ce qui touche aux questions sociales, je ne suis pas sûr qu'ils soient très bons", juge également Julien, un jeune militant d'Ile-de-France. "Sur PSA, on voit bien que le gouvernement ne se bat pas pour reconquérir une production industrielle en France", déplore aussi M. Poirier.

 

"C'est la même politique que Sarko en light"

PSA, traité européen, salaires, pouvoir d'achat... "Ce n'est pas à la hauteur !", se désole M. Liese, de Colombes, avant d'ajouter : "Ce n'est pas la politique de la droite mais juste une politique social-démocrate." Sylvie, la sympathisante communiste toulousaine, va plus loin. Pour elle, "c'est la même politique que Sarko mais en light". "Par exemple, ils auraient dû nationaliser PSA direct. Sur le traité, on nous rabâche que c'est pour les Grecs mais c'est surtout pour les banques !"

Pour autant, ces militants ne sont pas découragés. "On va tout faire pour que le gouvernement tienne ses engagements", promet Jacques Poirier. En ligne de mire, la manifestation du 30 septembre contre le traité budgétaire européen avec laquelle ils  comptent bien se rappeler au bon souvenir du gouvernement. "Il faut mettre une pression telle que cela empêchera la ratification du traité, estime M. Liese, de Colombes. Le PS aujourd'hui est en train de sentir cette pression monter, y compris en interne." "Il y aura du monde", espère aussi M. Poirier, qui dès lundi commencera à distribuer un quatre pages spécial, tiré jeudi à près de deux millions d'exemplaires par L'Humanité, pour décrypter le traité.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Démocratie Réelle Maintenant des Indignés de Nîmes
  • : Le blog des Indignés de Nimes et de la Démocratie Réelle Maintenant à Nimes
  • Contact

Texte Libre

INFO IMPORTANTE

 

DEPUIS DEBUT AOÛT 2014

OVERBLOG NOUS IMPOSE ET PLACE DES PUBS

SUR NOTRE BLOG

CELA VA A L'ENCONTRE DE NOTRE ETHIQUE ET DE NOS CHOIX


NE CLIQUEZ PAS SUR CES PUBS !

Recherche

Texte Libre

ter 

Nouvelle-image.JPG

Badge

 

          Depuis le 26 Mai 2011,

        Nous nous réunissons

                 tous les soirs

      devant la maison carrée

 

       A partir du 16 Juillet 2014

            et pendant l'été

                     RV

       chaque mercredi à 18h

                et samedi à 13h

    sur le terrain de Caveirac

                Rejoignez-nous  

et venez partager ce lieu avec nous !



  Th-o indign-(1)

55

9b22