Non au traité Merkozy : Résistance ! #30s #TSCG pic.twitter.com/ksCr2duS
Manifestation contre le traité budgétaire européen, le 30 septembre à Paris. Photo Christian Hartmann/Reuters
Cinq mois après l'arrivée de François Hollande à l'Elysée, une soixantaine d'organisations politiques (Front de gauche, NPA...), syndicales (fédérations CGT, FSU, Solidaires...) et associatives (Attac, Copernic...) ont réussi le pari de faire descendre dans la rue parisienne plusieurs dizaines de milliers de personnes (80 000 selon les organisateurs) pour dire "non" au traité budgétaire européen. Des manifestants dont beaucoup ont voté pour le candidat socialiste au deuxième tour de la présidentielle et qui revendiquent aujourd'hui leur part de la victoire. "Pas question de se faire traité", "Députés, pas de trahison, votez non !", "Non au dictat de la troïka" : sur les affiches brandies par la foule, des slogans clairs pour un message qui veut l'être tout autant. Paroles de manifestants en colère.
Ludovic, demandeur d'emploi
"Je refuse qu'on engage les Etats sur des équilibres budgétaires qui vont contraindre les politiques sociales et qui vont conduire à des économies auxquelles on a jamais été en mesure de faire face. Ce traité va surtout profiter au monde de la finance et aux privilégiés et ce sont les plus modestes d'entre nous qui vont voir leur situation se dégrader. Hollande s'était engagé à demander une révision de ce traité mais il n'a obtenu que quelque chose de symbolique. Il tient tellement à ce tandem franco-allemand qu'il accepte les injonctions de l'Allemagne qui est en position de force."
Anne-Lise, doctorante en droit et militante PCF
"On était déjà bien motivés en 2005 [contre le traité constitutionnel européen] : c'est la continuité de notre lutte. C'est important pour nous de commencer par là, avant de s'opposer aux régressions sociales qu'on va voir arriver en France avec les politiques d'austérité. On essaie de faire pression à gauche, de porter la voix d'une gauche positive, ambitieuse. Car la situation économique et sociale est telle que ça va péter. Nous, on est là pour les choses pètent en douceur. On est pas pour le grand soir mais on estime qu'on peut faire changer les choses."
Manifestation contre le traité budgétaire européen, le 30 septembre à Paris. Photo Kenzo Tribouillard/AFP
Marie-Thérèse, salariée à France-Telecom et militante CGT
"Nous voulons une Europe sociale et non pas une Europe des finances. Hollande avait promis de faire modifier le traité et il le fait voter tel quel. Le petit truc sur la croissance qui a été ajouté n'est pas suffisant. Oui, ce traité va être ratifié, c'est sûr... mais avec les voix de la droite. Bravo la gauche ! Y a pas de quoi se féliciter ! L'avenir n'est pas très rose. On se doute bien qu'ils ne changeront pas d'avis en une journée. Il faudra d'autres manifs pour qu'ils tiennent leurs promesses mais on ne lâchera pas. On ne lâche jamais."
Dominique, institutrice à la retraite et militante d'Attac
"Habituellement, Attac ne défile pas mais là trop, c'est trop. On est contre l'austérité prônée par le gouvernement. Je suis une opposante à ce gouvernement. Hollande est dans le système et pour moi, le PS n'en a que le nom. C'est une parti capitaliste et je ne suis pas étonnée de la politique qu'il mène. S'il y a un changement, ce ne sera pas avec les élections. En attendant, ça s'aggrave toujours pour les citoyens et la crise a bon dos. Je suis pour la sortie de l'Europe. Telle qu'elle est, elle ne pourra jamais être sociale. Dès le départ, elle a été construite sur des bases financières financières. C'est un leurre."
Rue89 - Live-blogging 30/09/2012 à 14h37
Pierre Haski, Elsa Fayner, Yann Guégan, photos Sébastien Leban
C’est le premier rendez-vous important de la « gauche de la gauche » depuis l’élection de François Hollande.
La manifestation parisienne était initialement convoquée pour exiger un référendum pour ratifier le traité budgétaire européen, et non la voie parlementaire privilégiée par le gouverement.
Mais la multiplication des plans sociaux et le budget de rigueur annoncé vendredi sont venus faire de ce rendez-vous un test politique : montrer à François Holandle et au PS que « ses » électeurs non socialistes du deuxième tour n’ont pas l’intention de laisser faire ce qu’ils estiment être des « trahisons ».
Toute les composantes à la gauche du PS ont appelé à cette manifestation, à commencer par le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste de Pierre Laurent.
Non au traité Merkozy : Résistance ! #30s #TSCG pic.twitter.com/ksCr2duS
Mais aussi l’extrême gauche, et les associations comme Attac.
ATTAC France dans la manif #30s #RefTSCG #reseauFdG pic.twitter.com/DZ5vUu6B
Succès de participation assuré, avec de nombreux militants venus des quatre coins de France, et ... un beau temps de manif !
Dès le départ, à 14h30 à Nation, Jean-Luc Mélenchon a revendiqué sur son compte Twitter le chiffre de 50000 manifestants.
Dans la manif, notre ami Le Yéti, qui nous avait expliqué qu’il irait manifester tout en s’en moquant du Traité européen, observe un phénomène croissant des manifs des temps modernes :
« 50000 ? Chais pas, mais noir de monde. Beaucoup (twittos ?) passent plus de temps à pianoter leurs portables qu’à crier des slogans »
50000 ? Chais pas, mais noir de monde. Bcp (twittos ?) passent plus de tps à pianoter leurs portables qu'à crier des slogans :-D #30S
La cible des manifestants est clairement de donner un avertissement à la majorité PS-EELV, malgré la décision des écologistes de voter contre le Traité, comme en témoigne cette pancarte :
« Conseil à la gauche Française : PS-EELV, soyez de gauche ! »
Conseil à la gauche Française. #30s #Nation pic.twitter.com/DKbavUho
Ou bien ce jeu de mot pour François Hollande :
« François hollande, tu n’as plus la côte,on va te faire la decotte ! »
"François hollande, tu n'as plus la côte,on va te faire la decotte!" #30S
Ou cette affiche Wanted saisie par notre photographe Sébastien Leban :
Le Yéti nuance :
« à ce stade, on peut dire que le pari du FG est gagné. mais plus de slogans revendicatifs que de rejet véritable du gouvernement Ayrault ».
à ce stade, on peut dire que le pari du fg est gagné. mais plus de slogans revendicatifs que de rejet véritable du gvt Ayrault #30S
Comme à chaque manif, la querelle de chiffres démarre, après ce tweet de jean-Michel Apathie (RTL) citant le chiffre de la police (15000) et celui, initial, des organisateurs (50000), avec ce commentaire :
« le front de gauche ne fait pas recette ce dimanche ».
Jean-Luc Mélenchon (ou celui qui tient son compte Twitter) lui répond avec son amour bien connu des journalistes :
« Tombe de ton fauteuil et viens vérifier par toi-même
@jmaphatie - ça te fera un petit stage de journalisme. Nous sommes 80 000+
Pour Jean-Luc Mélenchon, le succès de cette journée ne fait pas de doute. Il conclut l’après-midi avec le chiffre de plus de 100 000 manifestants dimanche :
“Plus de 100 000 personnes et 5km de cortège : nous sommes la démocratie vive du continent ! Courage camarades européens !”
Joseanlml #30S ¡Hoy recordamos el día en que la "leche" acompañó a #RafaelCorrea! Se salvó por poquito de que me lo bajen jijiji
Simonnet2 RT @fdg33: RT @fdg33: c'est marrant ça comme une petite manifestation de 100 000 personnes, ça vous donne le moral! #TSCG #30S
JazFerolex RT @oinkmeup: RT @oinkmeup: Meilleur slogan à la manif #30s : "On a déjà dit non" (cf 2005)
Le Monde.fr avec AFP | 30.09.2012 à 10h56 • Mis à jour le 30.09.2012 à 17h17
Selon le Front de gauche (FG), il y avait "plus de 80 000" protestataires au départ. Aucun chiffre de source policière n'était disponible dans l'immédiat. "Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d'austérité", a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, principale composante du FG avec le PCF, insistant sur la présence à ses côtés d'élus européens de la gauche radicale, l'une espagnole et l'autre portugaise.
En tête du cortège se trouvent également Pierre Laurent, numéro un du PCF, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, ex-candidats du NPA à l'Elysée, Annick Coupé du syndicat Solidaires ou encore des représentants d'Attac. Interrogé par des journalistes sur l'absence de membres de la gauche du PS ou d'EELV à ses côtés, M. Mélenchon a estimé qu'"il n'y en a peut-être pas dans le carré de tête mais il y a en partout dans la manifestation".
"DONNER DU COURAGE À LA GAUCHE"
L'ancien candidat à la présidentielle a réfuté qu'il s'agisse d'un rassemblement d'opposition au gouvernement. "C'est une manifestation d'opposition aux politiques d'austérité", a-t-il insisté. Tonalité un peu différente chez Olivier Besancenot pour qui "il faut assumer un statut d'opposant politique à la gauche du gouvernement". "Il était temps que la rue se réinvite un peu et se fasse entendre contre la politique du gouvernement", a ajouté le leader trotskiste, voyant dans la manifestation la "première étape" d'une "unité durable" des opposants de gauche.
"C'est un point de départ, ça commence aujourd'hui et ça va continuer dans les semaines a venir", a assuré Pierre Laurent, décrivant un mouvement destiné à "donner du courage à la gauche pour mener la guerre à la finance". "Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans", avait prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France. Elle a déjà donné rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l'espace Reuilly à Paris.
Dans le cortège, de nombreuses militantes féministes marchaient derrière une banderole "Femmes en lutte contre l'austérité et la précarité pour une Europe solidaire". Christiane Marty (Attac, fondation Copernic) a rappelé que les femmes étaient les premières victimes de l'austérité, "structurellement plus nombreuses chez les plus précaires".
SOUTIENS EUROPÉENS
L'ex-ministre UMP Bruno Le Maire a jugé sur Radio J la manifestation "logique, compréhensible". Le Front de Gauche "a été dupé de bout en bout", selon lui, "François Hollande leur avait répété, 'je modifierai le traité, j'irai voir Merkel', et résultat : zéro modification !".
Ceux qui appellent à manifester "commettent une erreur de fond", a dit, pour sa part, le ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac, sur Europe 1. Ratifier le traité européen reprenant la "règle d'or" budgétaire "est nécessaire pour renforcer la parole de la France affaiblie" lors du précédent quinquennat, a-t-il estimé.
C'est la première fois depuis l'arrivée des socialistes au pouvoir que les forces s'affichant résolument à la gauche du PS descendent dans la rue pour une manifestation de taille. Il s'agit pour elles d'évaluer l'écho qu'elles suscitent dans la population dans leur opposition au traité budgétaire européen, au moment où le gouvernement traverse de fortes turbulences sur les fronts économiques et sociaux, avec le seuil symbolique des trois millions de demandeurs d'emploi franchi en août en métropole.
Dans un texte préparé en vue de la manifestation, les organisateurs considèrent que ce traité "entraîne toute l'Union dans une spirale dépressive qui risque de généraliser la pauvreté. Ce serait un recul sans précédent depuis la seconde guerre mondiale". Ils ont reçu samedi le soutien, dans un communiqué commun, de plusieurs figures de la gauche radicale européenne, comme le Grec Alexis Tsipras, José-Luis Centella, président du Parti communiste espagnol, ou le co-président du parti allemand Die Linke, Bernd Riexinger.
Libération - 30 septembre 2012 à 18:19
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche à Paris pour dire non à l'Europe de "l'austérité", à l'appel d'une soixantaine d'organisations dont le Front de gauche et à deux jours du début de l'examen au Parlement du traité budgétaire européen.
Au cri de "Résistance", le cortège s'est ébranlé peu après 14H00 de la place de la Nation, derrière une banderole proclamant "Pour une Europe solidaire, non au traité d'austérité", ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les manifestants, au nombre de 80.000 selon le Front de gauche et le syndicat Solidaires, ont convergé peu après 16H00 place d'Italie, le point final de la manifestation.
La préfecture a fait savoir qu'elle ne communiquerait pas de chiffre sur le nombre de participants "conformément à la pratique s'agissant d'une manifestation à l'initiative d'un parti politique".
"C'est un pari très réussi, au-delà de nos espérances", a commenté la porte-parole de Solidaires, Annick Coupé.
Les organisateurs ont insisté sur le caractère "unitaire" de l'événement, qui a rassemblé des militants associatifs, syndicaux et politiques, et souligné qu'il s'agissait d'un "point de départ" s'inscrivant dans un mouvement européen.
"Cette manifestation signifie l'entrée en mouvement du peuple français au côté des autres peuples qui protestent contre l'austérité", a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, principale composante du FG avec le PCF, insistant sur la présence à ses côtés d'élus européens de la gauche radicale, une espagnole et une portugaise.
Avec lui en tête du cortège se trouvaient Pierre Laurent, numéro un du PCF, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, ex-candidats du NPA à l'Elysée, Annick Coupé et des représentants d'Attac.
Interrogé par des journalistes sur l'absence de membres de la gauche du PS ou d'EELV à ses côtés, M. Mélenchon a répondu : "Il n'y en a peut-être pas dans le carré de tête mais il y a en partout dans la manifestation".
Il a réfuté qu'il s'agisse d'un rassemblement d'opposition au gouvernement. "C'est une manifestation d'opposition aux politiques d'austérité", a-t-il insisté.
Tonalité un peu différente chez Olivier Besancenot: "Il faut assumer un statut d'opposant politique à la gauche du gouvernement".
"Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans", avait prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d'Attac France.
Elle a déjà donné rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l'espace Reuilly à Paris.
Dans le cortège, des militantes féministes soutenues Marie-George Buffet (PCF) marchaient derrière une banderole "Femmes en lutte contre l'austérité et la précarité pour une Europe solidaire".
Une cinquantaine d'employés de l'usine Fralib de Gémenos (Bouche-du-Rhône), qui a cessé de produire depuis 15 mois, ont également fait entendre leur voix.
"On a voté pour le changement, pas pour la continuité", a dit l'un d'eux, responsable CGT, en évoquant la victoire de François Hollande à la présidentielle.
Outre les composantes du FG et le Nouveau parti anticapitaliste, l'Union syndicale Solidaires et plusieurs branches de la FSU ou de la CGT avaient appelé à manifester, et, côté associations, Attac, Copernic, mais aussi le DAL, la Cimade, Act-Up Paris.
L'ex-ministre UMP Bruno Le Maire a jugé sur Radio J la manifestation "logique, compréhensible". Le Front de Gauche "a été dupé de bout en bout", selon lui, "François Hollande leur avait répété, +je modifierai le traité, j'irai voir Merkel+, et résultat: zéro modification!".
Ceux qui appellent à manifester "commettent une erreur de fond", a dit, pour sa part, le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac, sur Europe 1. Ratifier le traité européen reprenant la "règle d'or" budgétaire "est nécessaire pour renforcer la parole de la France affaiblie" lors du précédent quinquennat, a-t-il estimé.
Le Monde.fr avec AFP | 29.09.2012 à 08h23 • Mis à jour le 29.09.2012 à 20h30
Le geste était plus particulièrement adressé à Arnaud Montebourg, responsable du redressement productif – rebaptisé "ministre improductif" –, absent samedi, alors qu'il était annoncé. D'après son ministère, l'élu avait des obligations dans son département de Saône-et-Loire. Il n'était pas censé revenir ce week-end au Salon, où il s'est déjà rendu jeudi et vendredi et prévoit de retourner le 6 octobre.
Je serai, comme prévu, au #mondial de l'automobile samedi prochain.
— Arnaud Montebourg (@montebourg) Septembre 29, 2012
L'agenda transmis officiellement par Bercy la semaine dernière comprend pourtant bien "l'ouverture officielle du salon de l'automobile (Porte de Versailles)" samedi à 9 h 30.
"TROP DUR DE RESTER DANS L'INCERTITUDE"
Banderoles et cartons rouges brandis, les salariés PSA se sont dirigés vers les stands Citroën et Peugeot pour haranguer la foule des premiers visiteurs et tenter de convaincre, sans succès, les hôtesses de porter leurs badges. Daniel Hyernard, élu SIA au comité d'entreprise d'Aulnay, venu avec ses deux fillettes, a réclamé que "le gouvernement et la direction se mettent réellement à la table des négociations, car c'est trop dur de rester dans l'incertitude".
Devant le salon, Olivier Besancenot, ancien porte-parole du NPA, et Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle, venus apporter leur soutien aux salariés de Ford, mais également à ceux de Fralib, de Sodimedical, et de Florange notamment, ont exigé du gouvernement qu'il bloque tous les licenciements. "On a un gouvernement qui a choisi son camp", alors qu'"il peut imposer une loi pour interdire tous les licenciement (...) ce qui peut être fait en une journée", a-t-il dit. Aussi, a-t-il appelé, sans plus de précisions, à "une marche de soutien à la lutte des travailleurs" et suggéré qu'elle se rende "sous les fenêtres de Montebourg".
Pour sa part, Jean Luc Mélenchon a dénoncé ces entreprises dont l'objectif premier est de "faire du fric". Mais, a-t-il admis, "dans l'automobile, le défi est particulièrement important : nous savons que nous devons sortir de l'énergie carbonée et du pétrole et nous ne pourrons le faire sans inventivité. Ce sont les travailleurs qui ont ce savoir-faire", a-t-il dit.
CRISE DU SECTEUR
Ford a annoncé récemment la suppression de plusieurs centaines d'emplois en Europe, parmi ses administratifs et commerciaux. Le vice-président industriel du groupe pour l'Europe s'est engagé début septembre, à restaurer les 1 000 emplois du site de Bordeaux-Blanquefort, via un plan portant notamment sur la production de boîtes de vitesses nouvelle génération. Mais syndicalistes et élus craignent que, faute de projets pérennes, les promesses de Ford ne puissent être tenues, en dépit des aides de l'Etat.
Après le plan gouvernemental présenté fin juillet et principalement axé autour des véhicules hybrides et électriques, qui représentent actuellement un marché de niche, le président François Hollande s'est engagé vendredi 28 septembre à soutenir la compétitivité du secteur, s'efforçant ainsi de répondre aux attentes des patrons de PSA et Renault.
Mais tandis que PSA, en difficulté, s'apprête à supprimer 8 000 postes et fermer son usine d'Aulnay-sous-Bois, la marque au losange multiplie les mesures de chômage partiel. La situation ne devrait guère s'améliorer à court terme, avec un marché automobile attendu en recul d'au moins 10 % cette année en France et de l'ordre de 8 % en Europe.
Le Mondial de l'auto, organisé tous les deux ans porte de Versailles à Paris, se tient jusqu'au 14 octobre.
29/09/2012 à 12h47
Sylvia Pinel, ministre à l’Artisanat, au Commerce et au Tourisme (Loic Venance/AFP)
C’est, pour des raisons différentes, une même hostilité qui s’exprime contre le projet de budget 2013. Les autoentrepreneurs, par la voix de leur Fédération, et certains entrepreneurs ou investisseurs s’en prennent au projet de loi de finances rendu public vendredi par le gouvernement.
Ce projet prévoit un « alignement » du régime de cotisation sociale des autoentrepreneurs sur celui des autres travailleurs indépendants. Aujourd’hui, les premiers voient leurs charges indexées à leur niveau de chiffre d’affaires alors que les seconds doivent payer un montant minimal quel que soit leur chiffre d’affaires.
Dans un communiqué, la Fédération des auto-entrepreneurs (FEDAE) annonce la mort du statut :
« Le régime sera tué car le mode de calcul des cotisations sociales sera forfaitaire. Il remet en cause le pilier fondateur du régime qui prévoyait une exonération de charges en l’absence de chiffre d’affaires. »
« On était en période de concertation, on ne comprend pas comment Jean-Marc Ayrault, qui prône toujours la concertation, a pu ainsi court-circuiter Sylvia Pinel [ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, ndlr] », nous explique Cyrille Darrigade, vice-président chargé de la communication de la FEDAE.
La Fédération pense que le 1,1 million d’autoentrepreneurs « ne pourront pas pérenniser leur structure et verront leur pouvoir d’achat largement entamé ».
Pour le ministère du Commerce et de l’Artisanat, « l’essentiel du régime est préservé » : « Nous avons uniquement décidé de relever les taux forfaitaires pour les rapprocher de ceux des indépendants. C’est une question d’équité. » Le reste (démarches simplifiées, imposition) ne varie pas. Si les autoentrepreneurs « gagnent zéro, ils continueront de payer zéro », ajoute-t-on.
« Je demande à voir le projet de loi qui sera devant l’Assemblée nationale », répond Cyrille Darrigade, de la FEDAE :
« Depuis six ou huit mois, on ne sait pas à quoi s’en tenir et c’est impossible pour nous de se projeter dans l’avenir. C’est un vrai problème. »
Autre mesure prévue par le projet de budget 2013 : l’alignement de l’imposition des revenus du capital sur celle appliquée à ceux du travail.
L’idée est défendue depuis longtemps par la gauche : l’argent gagné grâce à des investissements réussis devrait être taxé au même niveau que celui versé par un employeur à ses salariés.
Cette mesure a suscité, entre autre, la réaction de Jean-David Chamboredon, patron du fonds d’entrepreneurs Internet ISAI, dans un article publié sur le site de la Tribune.
Après avoir pris soin de souligner qu’il n’est pas allergique à l’impôt ni à la redistribution (« J’ai toujours préféré payer des impôts plutôt que de prendre le risque d’enrichir des intermédiaires dans les DOM-TOM et je n’ai jamais pensé à acheter une œuvre d’art ! »), l’auteur s’en prend à la réforme :
« Je voudrais plutôt parler ici de ce qui conduira, par exemple, un entrepreneur cédant son entreprise après 10 ans de labeur, d’incertitudes, de hauts et de bas, de semaines de 70 heures... à payer 45% (taux marginal de l’IRPP) et 15,5% (CSG/CRDS) soit plus de 60% sur la plus-value de cession.
Nous sommes ici dans le dogme anti-capitaliste, l’anti-économique, le “brisage de rêve”, la démotivation quasi-sadique, le “je-ne-sais-quoi-qui-donne-la nausée”... »
Aujourd’hui, la taxation de la plus-value sur une vente d’actions est de 32,5% (19% d’impôt et 13,5% de CSG et CRDS).
Selon Jean-David Chamboredon, la mesure découragera les entrepreneurs mais aussi ceux qui les financent :
« Quel investisseur peut continuer de financer et accompagner l’entrepreneur s’il sait que, s’il a eu la main heureuse, qu’il attend un temps totalement indéterminé et que les étoiles s’alignent, plus de 60% de sa plus-value sera préemptée ? »
Argumentation relayée par l’entrepreneur Pierre Chappaz qui, lui, a déjà fait le choix de s’établir en Suisse :
« Les taxes sur l’immobilier et les œuvres d’art ne bougent pas, mais haro sur l’entrepreneur [...]. Je ne connais pas un seul fondateur de start-up qui acceptera l’idée qu’en créant une entreprise dans laquelle il va investir toutes ses économies et des années d’efforts, souvent sans se payer, il donnera à l’Etat 60,5% de son gain quand il vendra sa boîte s’il réussit. »
Ce à quoi on pourrait tout de même répondre qu’on ne crée pas toujours une société dans le but de la revendre. Pour nombre d’entrepreneurs, réussir, c’est simplement pouvoir développer dans la durée un projet avec une équipe.
Addendum, 29/09/12 à 22h10. Echanges nourris sur Twitter ce samedi soir, notamment entre Laure de La Raudière, députée d’Eure-et-Loir, secrétaire nationale de l’UMP en charge du numérique, et Fleur Pellerin, ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique.
Je ne décolère pas. @fleurpellerin fanfaronne avec JEI et CIR et tue en douce l'investissement dans les PME innov et l'autoentrepreneur...
Chère @lauredlr : cf exceptions pour les actionnaires réinvestissant une part de leur plus-values ds un fonds ou une entreprise (1/2)...
Je ne décolère pas. @fleurpellerin fanfaronne avec JEI et CIR et tue en douce l'investissement dans les PME innov et l'autoentrepreneur...
@lauredlr ...+ Abattement proportionnel et progressif en fonction de la durée de détention des titres + maintien de l'isf PME et du Madelin
Je ne décolère pas. @fleurpellerin fanfaronne avec JEI et CIR et tue en douce l'investissement dans les PME innov et l'autoentrepreneur...
@lauredlr : cf aussi crédit impôt innovation, rescrit pr le CIR, retour au statut JEI avec exo. à 100% des charges pdt 8ans, PEA PME, BPI...
Des salariés de l'usine PSA d'Aulnay et de celle de Ford Blanquefort, près de Bordeaux, ont bruyamment fait entendre leur voix samedi à l'ouverture au public du Salon de l'automobile à Paris, où Arnaud Montebourg a renoncé à se rendre, alors qu'il y était annoncé.
Une cinquantaine de salariés d'Aulnay, conduit par le principal syndicat de cette usine, le SIA, a distribué à l'extérieur puis à l'intérieur du salon des cartons rouges aux visiteurs, symbole de leurs inquiétudes après l'annonce de la fermeture du site en 2014.
Ils ont été rejoints par quelque 360 salariés de l'usine Ford Blanquefort, parmi lesquels Philippe Poutou, membre CGT de l'intersyndicale et ex-candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) à l'élection présidentielle.
Les cartons rouges étaient plus particulièrement destinés à Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif - rebaptisé "ministre improductif" - attendu en vain à ce salon.
M. Montebourg avait des obligations dans son département de Saône-et-Loire, a affirmé à l'AFP le ministère, en assurant qu'il n'avait jamais été question pour lui de revenir ce week-end au Salon, où il s'était déjà rendu jeudi et vendredi et où il prévoit de retourner encore le 6 octobre.
L'agenda du ministre transmis officiellement par Bercy la semaine dernière comprenait pourtant bien "l'ouverture officielle du salon de l'automobile (Porte de Versailles)" samedi à 9H30.
Banderoles et cartons rouges brandis, les PSA se sont dirigés vers les stands Citroën et Peugeot pour haranguer la foule des premiers visiteurs et tenter de convaincre, sans succès, les hôtesses de porter leurs badges.
Parmi ces visiteurs Jean-Jacques, venu du Loir-et-Cher, se veut compatissant envers "ces pauvres gens qui (...) vont aller pointer au chômage malgré leur manif". Plus optimiste, Anne-Sophie, 22 ans, considère que "c'est un bon moyen de se faire entendre".
De son côté, une des manifestantes, Laurence, 43 ans dont 16 à PSA, crie son désarroi: "On sait que l'usine (d'Aulnay) va fermer, mais on veut qu'on ne laisse personne aller à Pôle emploi".
Daniel Hyernard, élu SIA au comité d'entreprise d'Aulnay, venu avec ses deux fillettes, demande que "le gouvernement et la direction se mettent réellement à la table des négociations, car c'est trop dur de rester dans l'incertitude".
Devant le salon, Olivier Besancenot, ancien porte-parole du NPA, et Jean Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche à la présidentielle, venus apporter leur soutien aux salariés de Ford, mais également à ceux de Fralib, de Sodimedical, et de Florange notamment, ont exigé du gouvernement qu'il bloque tous les licenciements.
"On a un gouvernement qui a choisi son camp", alors qu'"il peut imposer une loi pour interdire tous les licenciement (...) ce qui peut être fait en une journée", a-t-il dit.
Aussi, a-t-il appelé, sans plus de précisions, à "une marche de soutien à la lutte des travailleurs" et suggéré qu'elle se rende "sous les fenêtres de Montebourg".
Pour sa part, Jean Luc Mélenchon a dénoncé ces entreprises dont l'objectif premier est de "faire du fric".
Mais, a-t-il admis, "dans l'automobile, le défi est particulièrement important: nous savons que nous devons sortir de l'énergie carbonée et du pétrole et nous ne pourrons le faire sans inventivité. Ce sont les travailleurs qui ont ce savoir-faire", a-t-il dit.
Après ces harangues, les salariés de Ford sont entrés au salon, munis de billets, pour rejoindre le stand de la marque. Ils ont alors lancé des confettis et recouvert les voitures exposées d'autocollants. Auparavant, ils ont traversé en groupe le salon derrière une large banderole, appelant à sauver les emplois chez Ford, et à partager "le travail et les richesses".
Le Monde - Blog
En novembre 2011, des bannières sont accrochées devant la bibliothèque Kensal Rise à Londres, pour demander sa réouverture. (AFP PHOTO / BEN STANSALL)
La bibliothèque Friern Barnett, au nord de Londres, avait fermé ses portes depuis belle lurette, au grand désarroi des habitants du quartier. Ces derniers avaient notamment fait tourner une pétition recueillant plus de 7000 signatures. Des mois durant, la municipalité a tenté de les convaincre de se charger des prêts de livres dans une nouvelle salle, accolée à la mairie, de manière bénévole. En vain. Jusqu'à ce que début septembre, huit squatteurs fassent irruption dans la bibliothèque par une fenêtre ouverte. Et relancent les prêts au public, quatre jours par semaine.
L'histoire a été racontée dans un article du Guardian, accompagné d'une vidéo, et traduit dans le Courrier international du 27 septembre. "L'occupation a la bénédiction des habitants, ravis de voir les portes fermées de leur bibliothèque de nouveau grandes ouvertes. C'est la première fois que des squatteurs s'improvisent bibliothécaires, en occupant et en rouvrant ainsi au public un établissement public de prêt", narre le Guardian.
Les autorités municipales ne se sont pas empressées d'expulser les squatteurs – qui se sont auto-proclamés "gardiens" de la bibliothèques et ont tendu à l'entrée de l'édifice des banderoles "Paix", "Occupation", "Révolution". Ils sont en négociation avec la mairie, qui réfléchit à mettre en place une nouvelle bibliothèque tenue par des bénévoles. Si les résidents soutiennent l'initiative, certains s'interrogent : "Est-ce que le conseil préfère payer un bibliothécaire pour faire un travail qui mérite salaire, ou bien un directeur général, qui gagne dix fois plus pour recruter des bénévoles pour faire ce travail gratuitement ?"
Selon le Guardian, la fermeture de Friern Barnett est loin d'être un cas isolé, mais est, à l'inverse, symptomatique d'un mouvement qui touche tout le pays. Le journal britannique rapporte que 270 bibliothèques ont fermé ou sont menacées de fermeture, sur un total de 4 612 établissements. Selon le bibliothécaire Ian Anstice, cité par le Guardian, "nous traversons la pire époque pour les bibliothèques publiques en temps de paix".
http://www.npa2009.org/content/le-npa-solidaire-des-indign%C3%A9s-espagnols
vendredi 28 septembre 2012
« Ils veulent revenir au temps de Franco. Et ça, on ne va jamais l’accepter. » a déclaré le premier syndicat policier espagnol. Cette phrase est une illustration de ce qui se passe en ce moment en Espagne.
Alors que le gouvernement conservateur continue d’attaquer les droits des travailleurs espagnols, que les mouvements de protestation se multiplient dans route l’Espagne, les indignés sont revenus en force à Madrid pour « libérer la chambre basse séquestrée par des députés véreux… aux mains des pouvoirs financiers ».
En réponse la répression a été très violente contre les manifestants dans la nuit de mardi à mercredi avec plusieurs dizaines d’arrestations et de blessés.
Le NPA exprime toute sa solidarité avec les indignés espagnols qui comme partout en Europe s’élèvent contre une austérité imposée par la finance et des politiques illégitimes. Il faut que cette colère se généralise partout en Europe pour que cesse l’austérité imposée aux peuples, pour imposer enfin une politique qui réponde aux besoins sociaux.
Montreuil, le 28 septembre 2012
Paraît que ça ne se présente pas trop mal, cette manifestation du 30 septembre à Paris contre le Traité européen de stabilité (TSCG) que nos chers élus de gauche molle cherchent à nous faire avaler, avec l’aide de la droite. Je vais secouer ma carcasse et m’y rendre. Même si l’adoption ou non de ce TSCG, dans le contexte de dissolution actuelle, m’indiffère un peu, avouons-le.
Pourquoi une telle indifférence ? Plusieurs raisons :
Bref, une gesticulation minable de plus de nos élus malmenés. Qu’y a-t-il encore à attendre d’un pouvoir déjà à la dérive au bout d’un trimestre d’exercice ? Qu’il revienne sur sa décision de nous refourguer à tout prix son TSCG made in Sarkozy/Merkel ? Qu’il se décide enfin à organiser un référendum sur la question ? Allons, allons, soyons sérieux.
Mais, essaiera-t-on de me convaincre, c’est plus grave que ça : le TSCG remet entièrement le sort des pays entre les mains d’instances européennes élues par personne.
Et alors ? Qui aujourd’hui mène déjà les pays membres de l’UE à la baguette, sinon la tristement fameuse troïka (Commission européenne, BCE, FMI) ? Qui mène déjà le monde à la baguette sinon les voyous de la finance mondialisée ? La classe politique au pouvoir, elle, a la main sur la couture du pantalon. La crise actuelle est également celle de l’expression démocratique.
S’il y a quelque chose de grave dans le TSCG, c’est qu’il révèle un peu plus la soumission servile des autorités politiques instituées à la dictature des fameux « marchés ». Au détriment, en toute connaissance de cause, de leurs populations. Ce n’est pas le TSCG qui est le problème, c’est l’institution politique.
C’est contre cette institution que j’irai manifester le 30 septembre. La politique ne s’exprime pas seulement par les urnes. En temps de crise et de délitement démocratique, c’est la rue qui se substitue aux isoloirs. La rue ne défère pas aux sondages. Elle ne passe pas par la moulinette de journaux TV sous contrôle. Et elle se fout du morne cycle quinquennal.
Le 30 septembre sera un bon moyen de se compter, de se réunir autour de quelques idées maîtresses, de prendre date. Voilà pourquoi je serai sur la place de la Nation à 13h30 pétantes ce dimanche-là. Sans illusions aucunes sur une solution politique convenue avec l’équipe en poste.
Oui, bon, j’en sais certains qui guetteront avec une joie mauvaise le moindre échec même relatif de l’évènement, quitte à ne retenir que les chiffres « selon la police ». Faut bien qu’ils fassent passer l’amère pilule d’un « vote utile » qui n’a pas mis trois mois à leur péter à la figure. C’est humain.
Mais je m’en fiche bien. Dans le contexte actuel, c’est un privilège de rejoindre de telles minorités. Le 30 septembre, je n’irai pas manifester contre le TSCG en particulier, mais contre ceux qui sont en train de nous conduire direct dans le mur. Car il ne faut pas se bercer de naïvetés. Aucune solution à la crise, aucune, ne sera possible avec ces gens-là.
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